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..C’est une crise des vivants : sous la forme de la sixième extinction des espèces, comme de la fragilisation des dynamiques écologiques par le changement climatique, et de la réduction des potentiels d’évolution de la biosphère. Mais c’est aussi une crise d’autre chose, de plus discret, et peut-être plus fondamental. Ce point aveugle (c’est l’hypothèse de travail), c’est que cette crise actuelle, plus qu’une crise des sociétés humaines d’un côté, plus qu’une crise des vivants de l’autre, est une crise de nos relations au vivant.
Un hors-série du « Monde » retrace la vie et la complexité de l’itinéraire intellectuel de cette femme d’exception qui a pensé le XXᵉ siècle.
Ce livre est consacré aux processus de destructivité qui nous menacent tant individuellement que collectivement, aux forces qui pourraient emporter avec elles la vie sur Terre. Il est entièrement dédié à l’anatomie du mal, tant il est difficile d’en saisir l’esprit. Quelle peut en être la définition ? Quelles en sont les expressions les plus accomplies ? Quels en sont les modes de déploiement ? Enfin, quelles espérances raisonnables nous reste-t-il encore ? Nous montrons qu’il existe bien un mal radical et universel, en dépit de la relativité du jugement moral.
Jean-Philippe Pierron, Je est un nous. Enquête philosophique sur nos interdépendances avec le vivant, Actes Sud, coll. « Mondes sauvages », février 2021, 176 pages.
L'étrange hypothèse qui structure ce livre est que la seule chose plus dangereuse que la guerre pour la nature et le climat, c'est la paix. Nous sommes en effet les héritiers d'une histoire intellectuelle et politique qui a constamment répété l'axiome selon lequel créer les conditions de la paix entre les hommes nécessitait d'exploiter la nature, d'échanger des ressources et de fournir à tous et toutes la prospérité suffisante.
Les Livres de Philosophie: Gabriel Perez, Florian Massip : A la fin du monde, il fera beau. Essai sur l'inaction climatique. À défaut d’une mobilisation générale contre les dérèglements climatiques, c’est bien le mot d’ordre du néolibéralisme mondial qui s’impose désormais : celui de l’adaptation. Devant cet avenir apocalyptique surgit l’énigme de l’inaction climatique : pourquoi ne se passe-t-il rien, ou si peu, au regard de la catastrophe annoncée ?
Les récentes classifications du nucléaire comme énergie verte ou alternative préfigurant ladite « transition écologique » [1] par les instances européennes ou la conférence de Dubaï, nécessitent que l’on y revienne sérieusement… Le gigantesque plan de relance français également. D’autre part, la guerre entre un état qui possède l’arme nucléaire et un autre qui a six centrales sur son sol réactualise toutes les formes de désastres inhérentes à son existence depuis 1945. C’est l’objet du texte suivant en dix-huit thèses, que de revenir sur l’essence du nucléaire afin d’en proposer une théorie critique.
Au 1er siècle de notre ère, le philosophe romain Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca) observe le début de la désintégration de l’Empire romain. Ce processus ne s’achèvera que quelques siècles plus tard mais il était déjà évident pour ceux qui étaient prêts à regarder au-delà de la surface de l’Empire encore puissant.
Exploiter les vivants, c'est ce que le capitalisme fait depuis toujours, et qui trouve aujourd'hui ses limites, Paul Guillibert propose de renouveler à cette aune la philosophie de l'environnement.
Julien aide les individus et les organisations à mieux comprendre les grandes mutations du monde. il interview des experts en économie, écologie, philosophie, géopolitique, sociologie, etc... dans le but de décrypter le enjeux de manière systémique. Allons-nous mieux comprendre le monde dans cette vidéo ? c'est ce que nous allons tenter de faire...
Il n’y a pas de combat plus rude, plus incertain et plus inégal que celui qui doit être mené aujourd’hui pour nous sortir de ce régime anthropologique productif et destructeur. Par Aliènor Bertrand, philosophe, chargée de recherche au CNRS
Véronique Bergen est née en 1962 à Bruxelles. Ancienne de l’école Decroly et docteure en philosophie, elle publie depuis 30 ans. Sa bibliographie, même sélective, compte plus de soixante titres de romans, de nouvelles, d'essais, de poèmes et de critiques d’art. "J’admire sa capacité de travail, ses choix sans réserve, son engagement dans une vie où il n’y a que l’écriture au poste de commande", nous confie Gilles Collard, philosophe également issu de l’ULB et coordinateur du Master en création littéraire à La Cambre.
Critique du catastrophisme et appel à rejeter la gestion technocratique et citoyenne des nuisances. On n’en finira pas avec les nuisances sans se débarrasser de la société qui les produit, la société industrielle. Bien que les exemples du texte soient un peu datés, ses arguments n’ont pas pris une ride : à l’ère du « mouvement climat », la neutralisation de l’écologie par les technologistes va bon train.
Peut-on concevoir une pensée écologique qui soit aussi une philosophie de la puissance, ne se résumant ni à sa célébration prométhéenne, ni à son déni ascétique ? Si la vie est volonté de puissance, alors il s’agit de chercher à dégager les conditions auxquelles l’accroissement de la puissance peut aussi prendre la forme d’un retour vers la terre. En quête d’une telle philosophie, ce livre chemine en compagnie de Nietzsche. Car il est peut-être encore temps de répondre à ce mystérieux appel de Zarathoustra : « Que le surhumain soit le sens de la terre ! »
Le philosophe Christopher Gill relève que le domaine de ce qui dépend de nous s’est accru considérablement avec l’industrialisation et la technologie modernes. Cet état de fait rend plus urgent que jamais le souci de « vivre selon la nature » en prenant soin des autres et en étendant le cercle de notre attention au monde. Actualisation de la pensée stoïcienne, de nos modes de vie à l’empreinte carbone.