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Un an après la mobilisation réprimée de Sainte-Soline, les opposants aux retenues d’eau manifestent à partir de ce vendredi pour réclamer un moratoire, mais craignent des débordements alors qu’un lourd dispositif de forces de l’ordre est prévu.
Après un jour et demi de débats, l’Assemblée nationale a adopté l’article 1 remanié du projet de loi agricole, qui définit la souveraineté alimentaire et inscrit l’agriculture comme un «intérêt général majeur». Une mesure controversée.
Matignon a annoncé 14 mesures complémentaires pour apaiser la colère agricole, à quelques jours du début des discussions sur le projet de loi sur la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations.
Le texte proposé en urgence face à la fronde agricole a été validé par le Parlement européen mercredi, au grand dam des élus et d’organisations écologistes qui dénoncent un «détricotage» des mesures environnementales.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Si les agriculteurs bios et certains maraîchers et arboriculteurs parviennent à se sevrer, la molécule reste l’herbicide le plus utilisé en France. En premier lieu par les tenants de l’agriculture de conservation des sols.
Selon une enquête rendue publique ce mercredi 20 septembre, les professionnels sont heureux et fiers d’exercer en agriculture biologique, mais ont besoin de soutien pour tenir.
Les vagues de chaleur tardives frappent de plein fouet la viticulture. Dans l’Aude, la sécheresse «catastrophique» menace la survie des ceps, quand d’autres territoires craignent pour la qualité du vin après les vendanges.
Un mois après la liquidation du mouvement en Conseil des ministres, les avocats des Soulèvements de la terre ont déposé un recours en référé suspension.
Annoncée pour la mi-avril, l’interdiction du mouvement écolo semble suspendue. Si le gouvernement indique que la procédure suit son cours, les difficultés juridiques compliquent la mise en œuvre de la sanction souhaitée par Darmanin.
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Transports, énergie, agriculture et alimentation, gestion de l’eau ou villes plus vertes… Les solutions locales pour limiter les crises environnementales existent. Tour d’horizon alors que démarre le Festival des solutions écologiques organisé par la région Bourgogne-Franche-Comté et «Libération».
Pendant que les forêts flambent, la paille crépite et l’épi brûle. Les champs, eux aussi, s’enflamment. «J’étais dans la moissonneuse et soudain j’ai vu un petit feu de cheminée au bout du champ. Cinq minutes plus tard, c’était monstrueux, des flammes partout. J’ai réussi à faire évacuer deux semi-remorques de 60 tonnes d’orge juste avant qu’ils ne s’enflamment», se souvient Nicolas, céréalier en Charente-Maritime (1). A la fin du mois de juin, un feu de récolte a détruit une quinzaine d’hectares sur son exploitation, dont huit de culture.
Dans un rapport publié le 30 juin, l’organe de contrôle des comptes publics de la rue Cambon pointe la faiblesse des moyens accordés à l’agriculture bio, malgré ses avantages environnementaux et économiques. Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio, loue l’objectivité de ce travail.
Bruxelles a présenté ce mercredi des propositions «pionnières» pour diminuer de moitié l’usage des pesticides d’ici à 2030. Balayant les appels à repousser cette stratégie au nom de la souveraineté alimentaire.
Le conflit risque de remettre en cause les objectifs verts de l’agriculture européenne. Lors d’une réunion informelle avec le commissaire à l’Agriculture, les ministres de l’UE ont demandé une évaluation de certaines stratégies, dont celle dite «De la ferme à la fourchette», au nom de la souveraineté alimentaire.
Les activistes écologistes ont pris pour cible dimanche le premier syndicat agricole français pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un modèle «productiviste et mortifère».
Depuis 2016, les pêcheurs constatent la raréfaction des stocks de ces crabes, quasi divisés par deux. Le réchauffement climatique comme la surpêche semblent hors de cause et les chercheurs s’interrogent.
De plus en plus d’exploitants accueillent sur leurs terrains des dispositifs photovoltaïques en contrepartie d’un loyer généreux. Mais des experts s’inquiètent du dévoiement de la pratique, qui privilégierait la production d’énergie au détriment des besoins agricoles.