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Selon l’activiste Paul Watson, « on ne peut pas qualifier la protection de l’environnement d’écoterrorisme, ça n’a aucun sens. L’écoterrorisme, c’est ce que font les entreprises de combustibles fossiles et Monsanto. Eux, ils terrorisent l’environnement… » Au-delà de cette mise au point sémantique, le mot « écoterrorisme » a été créé en 1983 par l’écrivain libéral Ron Arnold dans le but de dénoncer les « crimes pour sauver la nature » et fut depuis l’objet de romans et même d’accusations par des hommes politiques. Mais l’usage de la violence est-il toujours injustifié ?
Marcelle Dulac : Militante, doctorante - Christophe Bonneuil : Militant, historien, directeur de la collection Anthropocène - Adèle Planchard : Militante, bûcheronne, boulangère
Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
D'un côté, la nouvelle constellation écologiste. Portée par des groupes comme Extinction Rebellion, Dernière Rénovation, les Soulèvements de la Terre ou encore Deep Green Resistance, elle multiplie les opérations coup de poing pour dénoncer l'urgence climatique. Quitte à basculer dans la radicalité : jets de peinture, blocages routiers, mais aussi sabotages, destructions et actions clandestines… De l'autre, la machine étatique, tout aussi déterminée : surveillance, répression, condamnations et criminalisation… N'hésitant plus à durcir sa doctrine, à parler d'éco-terrorisme et à s'engager dans un jeu trouble avec la mise sous cloche d'associations historiques garantes de l'intérêt général, le détricotage du droit de l'environnement, ou l'accélération de grands projets controversés.
En traitant les opposants aux mégabassines d’« écoterroristes », Gérald Darmanin privilégie la communication à toute forme de réalité. Il criminalise les militants politiques pour minimiser les crimes climatiques. Les 5 000 citoyens, élus et paysans, qui ont manifesté les 29 et 30 octobre contre les mégabassines des Deux-Sèvres, auraient « des modes opératoires qui relèvent de l’écoterrorisme », a affirmé, en début de semaine, Gérald Darmanin. Avec cet adjectif, le ministre de l’Intérieur a franchi un nouveau cap (...)
La mobilisation contre les « méga-bassines » de Sainte-Soline a été émaillée de heurts violents entre les manifestants et des gendarmes mobiles déployés en force dans ce village des Deux-Sèvres. Blessés de part et d'autre et déclaration choc de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur parle d'ultragauche, de fichés S et d'écoterrorisme pour définir les manifestants. Bien commode pour évincer le vrai débat sur l'usage de l'eau.
Les actions des militants écologistes sont de plus en plus fréquentes. Leurs détracteurs dénoncent une surenchère menant à l’écoterrorisme. Ce concept, né dans les années 1970 en même temps que l’écologie radicale, n’a pourtant pas trouvé écho en France. Pour le moment.


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janvier 2025

Selon l’activiste Paul Watson, « on ne peut pas qualifier la protection de l’environnement d’écoterrorisme, ça n’a aucun sens. L’écoterrorisme, c’est ce que font les entreprises de combustibles fossiles et Monsanto. Eux, ils terrorisent l’environnement… » Au-delà de cette mise au point sémantique, le mot « écoterrorisme » a été créé en 1983 par l’écrivain libéral Ron Arnold dans le but de dénoncer les « crimes pour sauver la nature » et fut depuis l’objet de romans et même d’accusations par des hommes politiques. Mais l’usage de la violence est-il toujours injustifié ?

juillet 2023

Marcelle Dulac : Militante, doctorante - Christophe Bonneuil : Militant, historien, directeur de la collection Anthropocène - Adèle Planchard : Militante, bûcheronne, boulangère

mars 2023

Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
D'un côté, la nouvelle constellation écologiste. Portée par des groupes comme Extinction Rebellion, Dernière Rénovation, les Soulèvements de la Terre ou encore Deep Green Resistance, elle multiplie les opérations coup de poing pour dénoncer l'urgence climatique. Quitte à basculer dans la radicalité : jets de peinture, blocages routiers, mais aussi sabotages, destructions et actions clandestines… De l'autre, la machine étatique, tout aussi déterminée : surveillance, répression, condamnations et criminalisation… N'hésitant plus à durcir sa doctrine, à parler d'éco-terrorisme et à s'engager dans un jeu trouble avec la mise sous cloche d'associations historiques garantes de l'intérêt général, le détricotage du droit de l'environnement, ou l'accélération de grands projets controversés.

novembre 2022

En traitant les opposants aux mégabassines d’« écoterroristes », Gérald Darmanin privilégie la communication à toute forme de réalité. Il criminalise les militants politiques pour minimiser les crimes climatiques. Les 5 000 citoyens, élus et paysans, qui ont manifesté les 29 et 30 octobre contre les mégabassines des Deux-Sèvres, auraient « des modes opératoires qui relèvent de l’écoterrorisme », a affirmé, en début de semaine, Gérald Darmanin. Avec cet adjectif, le ministre de l’Intérieur a franchi un nouveau cap (...)

octobre 2022

La mobilisation contre les « méga-bassines » de Sainte-Soline a été émaillée de heurts violents entre les manifestants et des gendarmes mobiles déployés en force dans ce village des Deux-Sèvres. Blessés de part et d'autre et déclaration choc de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur parle d'ultragauche, de fichés S et d'écoterrorisme pour définir les manifestants. Bien commode pour évincer le vrai débat sur l'usage de l'eau.
Les actions des militants écologistes sont de plus en plus fréquentes. Leurs détracteurs dénoncent une surenchère menant à l’écoterrorisme. Ce concept, né dans les années 1970 en même temps que l’écologie radicale, n’a pourtant pas trouvé écho en France. Pour le moment.