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Sénèque
Au 1er siècle de notre ère, le philosophe romain Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca) observe le début de la désintégration de l’Empire romain. Ce processus ne s’achèvera que quelques siècles plus tard mais il était déjà évident pour ceux qui étaient prêts à regarder au-delà de la surface de l’Empire encore puissant.
Assisterons-nous, à plus ou moins brève échéance, à « un effondrement des sociétés complexes », pour reprendre le titre d’un livre de l’historien Joseph A. Tinter ? L’hypothèse paraît plausible. Si les civilisations s’édifient au long des siècles, leur désintégration est souvent brutale. L’Italien Ugo Bardi, professeur de chimie et membre du comité scientifique de l’Association pour l’étude des pics de pétrole et de gaz naturel, nous alerte sur la rapidité de ce processus qui peut néanmoins être amorti si on ne se raccroche pas aux vieilles solutions du passé.
Cela fait des décennies que l’on s’inquiète de la déplétion des ressources notamment minérales, depuis le rapport Meadows. Plus récemment les travaux d’Ugo Bardi avec sa courbe de Sénèque ont attiré l’attention sur la contradiction entre les besoins en métaux de la transition énergétique et l’état des ressources naturelles exploitables....
Ceci est un modeste complément rebondissant sur les réflexions d’Ugo Bardi sur l’effet Sénèque : la descente plus rapide que l’ascension, la destruction plus rapide que la construction. Ce n’est que l’exploration d’hypothèses (toutes pouvant se voir invalidées). La conclusion tentera une sortie positive, bien qu’en évoquant des banalités.
L’essence du livre ‘L’effet Sénèque’, de Ugo Bardi (Département de Chimie, Université de Firenze, Italie), peut être trouvée dans une formule écrite par le philosophe stoïcien romain Lucius Annaeus Seneca: «La richesse croît lentement, mais la ruine est rapide». Cette phrase résume les caractéristiques du phénomène que nous appelons «effondrement», qui est généralement soudain et souvent inattendu, comme le château de cartes proverbial. Mais pourquoi ces effondrements sont-ils si communs et qu’est-ce qui les génère ? À partir de cette base, Bardi applique la théorie aux systèmes du monde réel, de la mécanique de la fracture et de l’effondrement des grandes structures aux effondrements financiers, aux effondrements dus aux famines et à la surpopulation, à la chute des civilisations entières et à l’effondrement le plus effrayant qu’on puisse imaginer
Les prix du pétrole restant bas et la production apparemment plus que suffisante pour satisfaire la demande, la plupart des gens ont sauté à la conclusion que toutes les ressources minérales sont abondantes et ne sont pas une préoccupation dans un avenir prévisible.
L’idée de la « falaise de Sénèque » est qu’une certaine entité, d’une entreprise à un empire, a tendance à s’effondrer rapidement lorsqu’elle est sujette à un manque de ressources et, en même temps, affectée par la pollution. Plus d’une fois, j’ai noté qu’il existe de nombreuses formes de pollution ; dans le modèle, le terme désigne tout type de phénomène qui tend à croître aux dépens du capital social d’une société. La bureaucratie satisfait clairement la définition et un excès de celle-ci peut être une cause majeure d’effondrement.
Vous pouvez voir sur l’image l’évolution du concept d’effondrement, de Malthus à Forrester. Ce dernier peut être considéré comme le véritable auteur du concept que j’appelle « falaise de Sénèque » ou « Effet Sénèque ».
Le paradigme de tous les modèles de croissance et de déclin est le modèle de Hubbert. Voici comment il est apparu pour la première fois, dans un article publié par Marion King Hubbert en 1956 où il a montré sa prédiction pour la production de pétrole brut des États-Unis dans les 48 états inférieurs. Non seulement la courbe de production est normalement supposé être symétrique, mais il y a plusieurs cas historiques où elle est biaisé vers l'arrière; quelque chose que nous pourrions appeler l'effet «anti-Sénèque".