Des jeunes militants demandent à l’ONU de déclarer « l’urgence climatique à l’échelle du système ».

Exclusif : Greta Thunberg fait partie des jeunes qui intentent une action en justice pour que la crise climatique soit déclarée urgence mondiale de niveau 3.


Traduction Josette – article original de Miranda Bryant : Youth activists petition UN to declare ‘systemwide climate emergency’


Greta Thunberg s’est exprimée lors d’un rassemblement sur le climat à Glasgow vendredi, au cours duquel elle a qualifié la Cop26 d’ « échec » et de « festival de greenwashing ».

Greta Thunberg et de jeunes militants pour le climat du monde entier ont déposé une pétition juridique auprès du secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de déclarer une « urgence climatique à l’échelle du système ».

Alors que la Cop26 entre dans ses derniers jours, les défenseurs du climat devaient déposer mercredi un document juridique demandant à António Guterres d’utiliser les pouvoirs d’urgence pour égaler le niveau de réponse adopté pour la pandémie de coronavirus en déclarant la crise climatique comme une urgence mondiale de niveau 3 – la catégorie la plus élevée des Nations Unies.

Outre la militante suédoise pour le climat, qui a déclaré vendredi que la Cop26 était un « échec » et un « festival de greenwashing » alors qu’elle appelait à des réductions annuelles drastiques des émissions en s’adressant aux manifestants à Glasgow, le groupe de 14 personnes comprend Ranton Anjain et Litokne Kabua des îles Marshall, Ridhima Pandey d’Inde, Alexandria Villaseñor des États-Unis et Ayakha Melithafa d’Afrique du Sud.

Ils espèrent qu’une déclaration d’urgence permettra d’envoyer rapidement des ressources et des compétences techniques aux pays les plus menacés par le réchauffement de la planète, en particulier les petits États insulaires et les pays en développement, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique, l’analyse de la climatologie et les mesures de santé publique.

Il semblerait que l’ONU ait déjà vu une ébauche de la pétition et qu’une urgence de niveau 3 soit en cours de discussion, mais un porte-parole du bureau du secrétaire général a refusé de commenter l’éventualité de sa mise en œuvre.

Dans un avant-projet de la pétition, que le Guardian a pu consulter, les militants demandent au secrétaire général et aux autres agences des Nations Unies de « mobiliser une réponse globale des Nations Unies à l’urgence climatique ». Ils les exhortent également à nommer une équipe de gestion de crise pour « superviser une action mondiale immédiate et complète sur le climat ».

Citant les mesures prises par M. Guterres et le Comité permanent interorganisations (IASC), le forum de coordination humanitaire des Nations Unies, en réponse à la Covid-19, ils affirment : « L’urgence climatique – qui menace chaque personne sur la planète dans un avenir prévisible – est une menace au moins aussi grave qu’une pandémie mondiale et nécessite de la même manière une action internationale urgente.« 

Scott Gilmore, avocat spécialisé dans les droits de l’homme au sein du cabinet Hausfeld et principal conseiller dans cette affaire, a déclaré qu’une déclaration d’urgence pourrait conduire à la création d’un organe spécial, ou d’un « tsar du climat », chargé de coordonner les efforts entre les agences des Nations Unies.

Il a déclaré : « C’est l’une des grandes leçons que l’on a tirées de la réponse à la Covid. L’Organisation mondiale de la santé a été chargée de diriger la réponse, mais elle a reçu le soutien organisationnel et l’infrastructure nécessaires au sein des Nations Unies. Ces dernières années, le secrétaire général a vraiment pris l’initiative de pousser les États à déclarer des urgences climatiques nationales« , a-t-il ajouté. « Les Nations Unies n’ont pas encore franchi cette étape. Le point de vue des pétitionnaires dans cette affaire est que le moment est venu.« 

Cette action intervient après que le même groupe ait vu son action, dans laquelle il affirmait que les pays qui perpétuent la crise climatique violent leurs droits de l’homme, rejetée par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies le mois dernier.

Dans leur dernière action en justice, ils affirment qu’une réponse globale des Nations Unies est nécessaire parce que « l’action climatique ne doit pas s’arrêter aux frontières des États » et pour s’attaquer aux « inégalités fondamentales du changement climatique« .

Ils affirment également que cette réponse est nécessaire pour montrer aux jeunes du monde entier que l’ONU « ne nous a pas abandonnés à un avenir sombre« .

La militante Alexandria Villaseñor, 16 ans, qui a commencé à faire grève à l’âge de 13 ans devant le siège de l’ONU à New York, a appelé à une action immédiate.

Elle a déclaré : « L’ONU nous a montré qu’elle était capable de se mobiliser contre des menaces mondiales imminentes, et la crise climatique est la plus grande menace mondiale jamais connue par l’humanité… Nous n’avons plus beaucoup de temps pour protéger les enfants et les générations futures, et nous demandons aux adultes de se mobiliser dès maintenant pour apporter une réponse mondiale critique à la crise climatique.« 

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a déclaré : « Le secrétaire général, en tant que président du CCS [le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination], a clairement indiqué que l’ensemble de l’organisation est mobilisé pour faire pression en faveur d’une action climatique plus importante et vérifiable de la part des États membres et du secteur privé, ainsi que pour faire pression sur les inégalités, la désinformation et le manque de solidarité.« 


L’heure de vérité

OA - Liste
Plaidoyer en faveur d’une décroissance immédiate des émissions des gaz à effet de serre
Collectif

L’humanité est au bord de l’enfer. L’Anthropocène devient « pyrocène » sous nos yeux. Il n’est plus temps d’alimenter en gaz les feux de la croissance.

Ralentir, c’était hier. Nous ne l’avons pas fait. L’espérance, c’était avant-hier. On n’a pas ralenti.

Ce texte est une véritable exhortation. Pas à l’attention des politiques actuels. A l’évidence, elles/ils ne s’engagent pas dans la bonne direction.

Mais à l’attention des citoyens conscients et inquiets. Organisés ou pas. Des « Youth for climate », « Rise for climate », « climate justice », … A l’attention des enseignés et enseignants qui manifestent depuis des années. Des « Grands-parents », des familles, …

Ne laissons pas notre futur s’envoler en fumée.

Notre société se fracture et vouloir négocier des objectifs ‘acceptables pour tou.te.s n’est plus de mise. L’urgence est aujourd’hui de créer une rupture claire d’avec celles et ceux qui, par climato-scepticisme ou opportunisme, refusent d’envisager d’arrêter à court terme de brûler des combustibles fossiles.

Certes, décroître notre dépendance énergétique est un défi colossal. Quid de notre consensus social? Quid des nombreux avantages de l’accumulation de richesses ?

Mais ces défis, aussi gigantesques soient-ils, ne sont rien comparés au défi de survivre si notre climat devenait totalement erratique.

De l’ONU au GIEC (voir les références en fin de texte), des scientifiques du climat aux spécialistes de la santé humaine, le constat est sans appel. Pour survivre en tant qu’espèce, nous devons respecter un budget carbone de plus en plus restreint.

A compter de ce jour, chaque euro privé ou public qui sera investi dans l’infrastructure fossile, pétrolière, gazière ou charbonnière – routes, aéroports, centrales au gaz, 5G, agriculture intensive, élevage intensif de viande, industrie pétrochimique, étalement urbain… – fait payer par le citoyen et les consommateurs l’accélération de la destruction de leur propre maison la Terre. Il faut dire STOP au fossile ! Maintenant.

STOP aux nouvelles centrales au charbon, au pétrole ou au gaz.

Réduction drastique, chaque année, des importations des produits qui en sont dépendants dans leurs fabrications ou usages.

Moins de km parcourus en avions, tankers, voitures individuelles. Moins de mazout pour le chauffage des institutions collectives et des logements individuels. Et cela de façon constante, sur base annuelle.

Moins d’échanges commerciaux sur de longues distances, moins de commercialisation de produits non-utiles.

Ces constats sont sans appel. Et l’urgence, c’était hier !

Nous voulons plus de chants d’oiseaux, plus d’air pur, plus de calme, de sécurité et de nature en ville et sur les routes, plus de Voie lactée dans le ciel nocturne, plus de temps de loisir, de partage et d’engagement dans la société, plus de zones de baignades naturelles, plus de pistes cyclables, de trains et de trams, plus de nourriture saine et soutenable, plus d’économie et d’emplois durables, plus d’énergie renouvelable, plus d’écoquartiers zéro énergie, plus de services publics de qualité, plus de tourisme apaisé, plus de finance durable, plus de convivialité et de joie de vivre.

Nous appelons la société belge à un sursaut salvateur. Stop aux fossiles, maintenant.

Tous les politiques, quelles que soient leurs couleurs, devraient placer l’urgence climatique et la sortie des énergies fossiles au centre de leur action.

Lors de manifestations ou de pétitions : que les slogans soient précis.

Cessons tout soutien aux gouvernements pro-fossiles. Changeons de cap. Il n’est plus acceptable de remettre à plus tard les actions que la situation actuelle appelle.


2021

Votre pays traite ses citoyens de manière éhontée. Nos droits de l’homme font l’objet de violations massives. C’est désormais constaté en toutes lettres. Dans l’Affaire Climat, le tribunal de Bruxelles a jugé que la politique climatique belge violait le droit à la vie de 58 000 citoyens. Il a précisé que cette violation a lieu « dans un contexte où les pouvoirs publics belges avaient une parfaite connaissance du risque certain de changement climatique dangereux pour la population du pays ».
Limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 °C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre, selon un nouveau rapport sur le sujet diffusé jeudi par l’ONU, quelques semaines avant la COP26 à Glasgow. Selon le document, le changement climatique et ses conséquences ne cessent de s’aggraver, et la réduction temporaire des émissions de CO2 dans l’atmosphère entraînée par la pandémie de Covid-19 n’a pas ralenti le processus.
L’anxiété des jeunes liée aux changements climatiques est un phénomène global, partagé par la jeunesse de pays du Nord comme du Sud de la planète. C’est le résultat inquiétant d’une vaste étude de l’Université de Bath (UK), approuvée pour publication dans la revue The Lancet Planetary Health et relayée par Le Monde. Les auteurs ont collecté des données auprès de 10.000 jeunes gens de 16 à 25 ans. Les jeunes ont été invités à intervalle régulier à compléter des enquêtes, entre le 18 mai et le 7 juin 2021. Ils étaient au courant de la durée de l’enquête, mais n’en connaissaient pas le sujet.
La crise climatique est une réalité et les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient aussi en Belgique. Chaque dixième de degré compte et nous devons tout faire pour limiter les dégâts. Après un an et demi, le mouvement climatique est de retour avec une énorme marche pour le climat à Bruxelles. Plus de 80 organisations de tout le pays y participent dont Greenpeace, le CNCD-11.11.11, Oxfam, syndicats, mouvements de jeunesse et citoyens, ...
Le monde sous-estime les conséquences géologiques du réchauffement climatique, qui pourrait déclencher des tremblements de terre et des tsunamis catastrophiques alors que la fonte des calottes glaciaires réduit le poids de la croûte sous-jacente et déclenche une intense activité sismique, prévient un éminent scientifique
Le monde avance "dans la mauvaise direction", a déploré vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en critiquant un endormissement de la planète face à l’urgence de mener des actions en matière climatique comme dans le domaine de la vaccination contre le Covid-19.
Le climat de la Terre est déterminé par un équilibre entre la quantité d’énergie solaire absorbée et la quantité de rayonnement infrarouge thermique que la Terre émet vers l’espace. Un déséquilibre énergétique positif signifie que le système gagne de l’énergie, provoquant un réchauffement de la planète. D’après une étude publiée par des chercheurs de la NOAA et de la NASA le 15 juin 2021, le déséquilibre énergétique de la Terre a approximativement doublé au cours de la période de 14 ans allant de 2005 à 2019.
« Si les gens ne migrent pas et si nous continuons à polluer comme nous le faisons, 75% de la population mondiale seront soumis à plus de 20 jours par an de conditions létales de température et d'humidité à la fin du siècle. »
The second draft of the IPCC Group III report, focused on mitigation strategies, states that we must move away from the current capitalist model to avoid surpassing planetary boundaries and climate and ecological catastrophe). It also confirms our previous reports, covered by CTXT and The Guardian, that “greenhouse gas emissions must peak in the next four years”. The new leak acknowledges that there is little or no room for further economic growth.
Le troisième volet ( = les moyens de réduire l’influence humaine sur le climat) était en relecture et de devait pas sortir avant mars 2022, mais certains scientifiques/rédacteurs l’ont fait fuité car ils craignaient que le rapport soit édulcoré au fil des mois par les gouvernements. Comme ça, on saura exactement ce qu’ils retoucheront…
Pour Antonio Guterres, cette nouvelle publication scientifique « est un code rouge pour l’humanité ». « Les sonnettes d’alarme sont assourdissantes et les preuves sont irréfutables : les émissions de gaz à effet de serre provenant de combustibles fossiles et de la déforestation étouffent notre planète et mettent des milliards de personnes en danger immédiat », affirme le secrétaire général des Nations unies.
The climate crisis is accelerating at unprecedented pace, according to a new United Nations state-of-the-science report. It is "a code red for humanity," said UN Secretary-General António Guterres — and given that the report concludes the entirety of the warming is due to human greenhouse gas emissions, avoiding the worst of its consequences is up to us.
Remarkably there are still some who, despite years of accumulating scientific evidence and a summer of extraordinary extreme weather events, continue to deny the reality of climate change or the role of humans in causing it. Thankfully their number no longer includes any of the world’s governments.
Le rapport des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi, véritable "alerte rouge" pour l’humanité, doit "sonner le glas" des énergies fossiles qui "détruisent la planète", a réagi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
"Vous nous parlez depuis plus de 30 ans des dangers de laisser la planète se réchauffer. Le monde a écouté, mais n'a pas entendu. Le monde a écouté, mais n'a pas agi assez vigoureusement. Résultat: le problème que représente le changement climatique est là, maintenant. Personne n'est en sécurité. Et c'est de pire en pire de plus en plus vite", a déclaré Inger Andersen, patronne de l'ONU-Environnement.
Le réchauffement de la planète affecte toutes les régions du globe et nombre de ces changements sont en passe de devenir irréversibles, a averti lundi le Secrétaire général de l’ONU, qualifiant le nouveau rapport du Groupe international d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) d’ « alerte rouge pour l'humanité ».