Jean-Baptiste Fressoz

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Kremlin

2025

Le Kremlin a dit mardi ne s'attendre à aucune "avancée" rapide dans le règlement "extrêmement complexe" du conflit en Ukraine, au lendemain de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens en Turquie qui n'ont pas abouti à un cessez-le-feu, les deux parties campant sur leurs positions.
Le chancelier allemand a affirmé lundi que les principaux alliés occidentaux de l'Ukraine, dont l'Allemagne, ne fixaient plus de restrictions sur la portée des armes fournies à Kiev, sans toutefois dire concrètement ce que cela signifiait pour les livraisons futures.
Au lendemain de discussions sans progrès entre Russes et Ukrainiens à Istanbul, le Kremlin a annoncé, samedi, qu'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ne serait "possible" qu'à la seule condition que Moscou et Kiev trouvent des "accords" au préalable. Le président américain Donald Trump a déclaré, par ailleurs, qu'il s'entretiendra lundi avec ses homologues russe et ukrainien.
"Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie, il ne convient pas. On ne peut pas parler ainsi à la Russie", a taclé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien auquel participe l'AFP. Le Kremlin a dit lundi vouloir des négociations "sérieuses" pour aboutir à un règlement du conflit en Ukraine et une paix à long terme, après une proposition du président Vladimir Poutine d'organiser jeudi des discussions directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul.
"La reconnaissance internationale de l'appartenance de la Crimée, de Sébastopol, de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Kherson et de celle de Zaporijjia à la Russie est impérative", a déclaré Sergueï Lavrov au média brésilien O Globo, selon une traduction en russe de son interview publiée lundi par son ministère.
L'ordre donné le 18 mars dernier par le président russe Vladimir Poutine d'arrêter pendant 30 jours les frappes sur les sites énergétiques en Ukraine "a expiré", a annoncé vendredi le Kremlin. "Le mois (de moratoire) a en effet expiré. Pour le moment, il n'y a pas eu d'autres instructions de la part du commandant en chef suprême, le président Poutine", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, en réponse à une question de l'AFP. Il a ainsi acté la fin, côté russe, de ce fragile moratoire que Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de violer, tout en saluant cette trêve partielle comme "un certain progrès" sur le chemin vers un règlement du conflit en Ukraine.
Le Kremlin a indiqué mardi que la trêve dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine et en Russie, discutée lors de pourparlers avec les Etats-Unis, concernait notamment les raffineries, les gazoducs et les centrales électriques. Cette trêve de 30 jours avait été annoncée le 18 mars par les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump mais jamais réellement appliquée, Kiev et Moscou s'accusant mutuellement de poursuivre les attaques.
Alors que les discussions se multiplient pour la résolution du conflit, la Russie a été claire sur le sujet des territoires ukrainiens qu'elle occupe.
Le Kremlin a salué mardi la "position équilibrée" des Etats-Unis après que Washington a voté à l'ONU, aux côtés de Moscou, contre une résolution, préparée par Kiev et les Européens, qui condamne l'assaut de la Russie en Ukraine.
Le média russe indépendant Mediazona a indiqué avoir identifié, en collaboration avec la BBC, plus de 95.000 soldats russes tués via des données en sources ouvertes, un bilan que le Kremlin n'a ni commenté ni démenti mardi.


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