« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »
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2025
De nombreux lobbys, gérés par des proches du président, ont fortement bénéficié des récentes manœuvres budgétaires de l'administration Trump. Souvent au détriment de pays dans le besoin.
Alors que la météo nationale a mis en garde dès le 3 juillet, ces avertissements semblent avoir été mal relayées localement. La coordination avec les responsables locaux des situations d’urgence a pu pâtir d’un manque de personnel expérimenté, après le vaste plan de retraites anticipées planifié par la nouvelle administration fédérale.
Le bilan provisoire des inondations qui se sont abattues sur le Texas ce week-end fait état de plus de 80 morts et de nombreux disparus. Si les alertes ont bien été émises, la coordination sur le terrain pour mettre à l'abri les citoyens semble avoir été défaillante. En cause, les coupes budgétaires de l'administration Trump au sein du Service météorologique national.
« Aujourd’hui, le Parti de l’Amérique est créé pour vous rendre votre liberté », a écrit le patron de Tesla et de SpaceX sur son réseau social X. Sa relation avec le président républicain avait explosé, début juin, dans une violente escalade verbale, à la suite de leur désaccord sur la loi budgétaire.
La pièce maîtresse du programme économique et sécuritaire du président américain pourrait être votée ce lundi 30 juin au Sénat, avec à la clé un désastre social et climatique.
Elon Musk ne soutient pas la "grande et belle loi budgétaire" proposée par Trump.
Les coups de tronçonneuse de l’Etat américain dans les budgets scientifiques mutilent aussi l’astronomie et notamment ses télescopes. Si l’Europe s’avère dès lors en position de force, il n’y a pas à s’en réjouir, selon l’historien des sciences Pascal Marichalar, dans une tribune au « Monde ».
Pour Donald Trump, il s’agit de concrétiser certaines promesses phares de sa campagne, comme la prolongation des baisses d’impôt - bénéficiant surtout aux plus riches -, entamées lors de son premier mandat. Derrière l’emballage flatteur du "Big and Beautiful Bill", les détails du texte révèlent également des coupes drastiques dans le système public de santé. France 24 décrypte ce mégaprojet qui divise jusque dans le camp républicain.
Pour financer des baisses d’impôts bénéficiant surtout aux plus riches, le président s’attaque aux dépenses de santé publique. Si son projet de loi est voté, possiblement dès ce mercredi 21 mai, plus de 8 millions de personnes pourraient perdre leur assurance maladie.
Mais dans le camp républicain, pourtant majoritaire dans les deux chambres du Congrès, le conflit ouvert entre différentes factions menaçait de retarder le processus. Du côté de l'aile modérée, on craint que d'importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections législatives de mi-mandat, en novembre 2026. Pour une partie de l'aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin.