Les mégabassines sont ces gigantesques réserves d’eau censées aider le secteur agricole à faire face au changement climatique. En réalité, celles-ci accentuent la pression sur les ressources en eau, nuisent à la biodiversité et continuent d’alimenter un modèle agro-industriel dévastateur et inadapté. Appelées également retenues de substitution, elles sont devenues un sujet de controverse majeur en France ces dernières années.
La 16e conférence de l’ONU sur la Biodiversité (Cali ; Colombie ; 21 octobre – 1er novembre 2024), la COP16, débouchera-t-elle sur une mobilisation de grande ampleur, et surtout effective, de la part des Etats participants ? Il le faudrait, tellement la biodiversité continue d’être mise à mal, ceci malgré un « accord historique » trouvé à l’occasion de la COP15 (Canada ; Montréal ; 2022) pour un « cadre mondial » de préservation.
Alors que resurgit le spectre des bombes nucléaires, on oublie qu’il en existe d’autres, moins expéditives mais tout aussi meurtrières. On les appelle les « bombes carbone » et elles se révèlent particulièrement pernicieuses. Cerise sur le gâteau, elles agissent en toute impunité si l’on en croit une enquête menée durant 5 mois et publiée le 11 mai dernier dans la revue Energy policy et la très sérieuse rédaction britannique du Guardian.
La liste rouge de l’UICN. En revanche, de l’autre côté du miroir, sur le terrain de la biodiversité, la situation est très inquiétante pour les animaux à l’origine ces emblèmes, comme l’indique l’Union internationale pour la conservation de la nature, via sa « Liste rouge mondiale des espèces menacées ».