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Dominique Bourg
2024
Ce livre est consacré aux processus de destructivité qui nous menacent tant individuellement que collectivement, aux forces qui pourraient emporter avec elles la vie sur Terre. Il est entièrement dédié à l’anatomie du mal, tant il est difficile d’en saisir l’esprit. Quelle peut en être la définition ? Quelles en sont les expressions les plus accomplies ? Quels en sont les modes de déploiement ? Enfin, quelles espérances raisonnables nous reste-t-il encore ? Nous montrons qu’il existe bien un mal radical et universel, en dépit de la relativité du jugement moral.
2023
Dominique Bourg distille dans ce « journal » ses commentaires et réflexions sur l’actualité, où le constat pessimiste côtoie l’espoir du sursaut écologique. Avec une grande compréhension des enjeux de notre temps, il évoque tour à tour la convention citoyenne, le véganisme, la forêt primaire, l’écoféminisme, la pandémie de Covid, le glyphosate, le fascisme climatique ou encore les fantasmes de fuite sur Mars ou de « grand remplacement ». Ces années affreuses, sales et méchantes sont la source d’une réflexion de philosophie politique destinée à cerner les contours d’une démocratie écologique, impensable en dehors d’une bascule de civilisation. Les événements majeurs de ces dernières années sont ainsi l’occasion de dresser un état des lieux des maux de notre époque comme des défis qui nous attendent.
2022
Dans "Primauté du vivant. Essai sur le pensable" co-écrit avec Sophie Swaton , Dominique Bourg nous invite à repenser notre relation à la nature et au vivant pour ne plus les considérer comme "une matière première à transformer".
2021
Devant la menace d’un effondrement global de la vie et des civilisations, il est impératif de s’interroger sur les causes et les remèdes du phénomène. Cause première : le système capitaliste.... Chaque phase du capitalisme (industrialisation, consumérisme, virtualisation) a accentué et accéléré cet épuisement. Et désormais, c’est le monde qui a lui aussi besoin de notre soutien. Quels remèdes ? Il s’agit de penser une transformation fondamentale,....
Développement de Zones à défendre (ZAD), fauchage de champs OGM ou encore occupation de centrales nucléaires: les actions de désobéissance civile se multiplient dans de nombreux pays. Celles et ceux qui pensent que l’ordre établi est parfait s’en offusquent. Celles et ceux au contraire qui s’intéressent au mouvement infini de construction de la justice et du droit n’en sont guère surpris. Point d’étape nécessaire sur la désobéissance civile, ses origines, ses fondements et limites, cet ouvrage met au jour son rôle dans le développement de la justice elle-même; il rassemble des paroles activistes, judiciaires et académiques. Il permet encore de comprendre l’intérêt de l’argument de l’état de nécessité, notamment pour les questions de justice climatique, tout particulièrement devant les tribunaux français ou suisses.
2020
Il nous reste dix années pour enfin affronter le monde tel qu’il est, et surtout tel qu’il est en train de devenir, à savoir de moins en moins favorable à nos existences et à celles de l'ensemble des êtres vivants. Dix ans pour nous débarrasser de nos lubies productivistes et consuméristes. Dix ans pour bâtir une société qui sache régénérer une nature en voie de destruction accélérée. Dix ans pour resserrer nos inégalités, tout en redonnant sens à nos existences. Instauration de quotas de consommations, nationalisation des banques, empaysannement de l’agriculture, instauration d'une chambre dédiée aux enjeux de long terme et d’un sénat transformé en chambre des biorégions, réforme du statut des élus et des fonctionnaires : cet ouvrage collectif propose des mesures économiques, institutionnelles et internationales pour réussir à bâtir une civilisation nouvelle.
Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d’espèces, pollutions globales, guerres de l’eau et d’autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des certains ont commencé à envisager : celui d’un effondrement global de la civilisation, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique « sixième extinction ».
2019
Nous avons longtemps considéré l’État et le marché comme deux réalités hétérogènes, l’une relevant de la sphère politique, souveraine, l’autre de la sphère économique, indépendante. Le néolibéralisme nous oblige pourtant à reconnaître l’apparition d’une souveraineté inédite puisque le marché globalisé a permis l’émergence de décideurs surpuissants, qui façonnent nos existences. Ce pouvoir nouveau échappe à tout contrôle démocratique et s’affirme au moment où nous devons affronter des menaces majeures : celles du réchauffement climatique, du déclin du vivant et de l’épuisement des ressources terrestres ; et celle du tout numérique, qui pourrait ruiner cette autre souveraineté proprement humaine que nous exerçons sur nous-mêmes en détruisant nos capabilités.
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Quelles sont les racines historiques du dérèglement général du système-Terre ? À quel moment sommes-nous devenus les destructeurs de la planète ? Dans son célèbre article paru dans la prestigieuse revue Science en mars 1967, Lynn White va chercher les raisons de ce basculement dans le puits culturel de l’Occident : le christianisme médiéval latin, dont l’anthropocentrisme porte les gènes de l’accaparement et de la destruction de la planète. Dans sa présentation, Dominique Bourg met en évidence l’importance de ce texte fondateur, inaugurant une mise en relation de la religion et de l’économie qui inspirera nombre de penseurs contemporains de l’écologie, puis retrace l’histoire des débats critiques auxquels il a donné lieu depuis cinquante ans. L’apport de Lynn White est ainsi expliqué, discuté et prolongé.
2018
Notre civilisation est si matérialiste qu'elle détruit paradoxalement les bases matérielles de notre vie commune, ceci dans une indifférence quasi générale. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment rendre compte de notre capacité de destruction sans égale ? On tente de répondre à partir de l'époque qui nous échoit : celle de l'Anthropocène (qui marque les dommages irréversibles introduits dans l'environnement), celle aussi de l'envolée du numérique et d'un délitement parallèle et conjoint de nos démocraties. Ce parcours permet de dégager les racines spirituelles de la violence que nous nous infligeons à nous-mêmes comme à notre environnement. Or la spiritualité est une donnée fondamentale de toute société, où se rejoignent un dépassement de soi et un certain rapport à la nature. Affirmer ceci, c'est découvrir que la pensée émane du monde, plus que d'un sujet isolé : l'esprit se voit libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation. Apparaît alors la promesse d'une a
2017
2016
Des conflits géopolitiques au changement climatique, des aléas de l’économie mondiale à la difficulté que j’éprouve à saisir le sens de mon existence, de la diffusion bigarrée et incontrôlable des informations sur les réseaux sociaux à ma propre participation tout aussi incontrôlable à ces réseaux, notre expérience collective, personnelle et quotidienne du monde est bien celle de sa complexité. La pensée positiviste classique encore prédominante aujourd’hui n’en continue pas moins de poser que tout est réductible à la science et que les dérèglements contemporains ne sont que les résultats de nos manquements à la raison.
2015
A quelques semaines de la COP 21, la conférence onusienne sur le climat en décembre à Paris, la pensée écologique a été anoblie. Mais pas forcément assagie : beaucoup de sujets engendrent de puissantes polémiques.
2012
La situation environnementale exige des changements profonds de nos modes de vie. Attendre du seul progrès technique qu'il régénère la biosphère est une illusion dangereuse. Sans une conversion significative et collective à la sobriété, les conditions de vie sur la planète vont continuer de se dégrader irrémédiablement. Or, les effets de la crise écologique actuelle ne sont pas toujours visibles et encore moins contraignants, ce qui retarde les prises de conscience. Une conversion à la sobriété nécessite ainsi des actes volontaires. En existe-t-il dans l'histoire et peut-on repérer des changements originaux dans les modes de vie contemporains ? Cet ouvrage collectif présente des cas du passé où certaines élites ou sociétés entières ont radicalement modifié leur comportement, à Rome au IVe siècle notamment et au début du deuxième millénaire en Europe. Puis il détaille certaines expériences actuelles qui montrent que des processus de conversion à des comportements sobres sont possibles, et qu'ils ne sont pas