Un média

OA - Liste

Les dernières références du média

Résultats pour:
greenwashingeconomy.com

2024

Cet article a pour objectif de montrer que le développement technologique et l’évolution naturelle sont deux forces antagonistes qui s’affrontent depuis l’essor des premières cités-États, de la civilisation. Alors que la technologie s’apprête à porter le coup de grâce à la nature, il devient urgent de prendre position.

2023

J’ai reproduit un texte du livre collectif Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public paru en 2022 aux éditions du Seuil et supervisé par Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières. Dans ce texte, l’historien Jean-Baptiste Fressoz explique pourquoi le récit d’une « prise de conscience » écologique récente est en grande partie factice – « la plupart des sociétés se sont préoccupées à leur façon de leur environnement ». Sous l’Ancien régime, les policiers étaient par exemple les premiers écologistes de France. La police locale avait en effet le pouvoir de fermer des établissements qui importunaient le voisinage avec leurs rejets polluants. Le mythe du réveil écologique sert avant tout les industriels. Et les influenceurs pro-industrie qui font leur beurre sur le désastre en cours. Jean-Marc Jancovici ou encore Thomas Wagner (Bon Pote) sont régulièrement présentés comme des prophètes de la « prise de conscience », du « réveil écologique ».
abs_empty
Le délire d’une domestication totale des forces de la nature par le pouvoir des machines ne date pas d’hier. Cette obsession pathologique pour la puissance et le contrôle gangrène l’imaginaire collectif du monde occidental depuis maintenant quelques siècles. Aujourd’hui, cette lèpre s’est étendue au globe entier, la plupart des peuples ayant été contaminés par la pensée-machine à force d’être colonisés par des machines.

2022

Carl Safina démonte deux arguments récurrents du discours dominant qui a infusé le monde de la conversation, un discours imposé au fil des années par de puissantes ONG, des fondations de milliardaires, des industriels majeurs et des scientifiques influents, un discours évidemment repris en chœur par les médias, ces chiens de garde du système
J’ai reproduit une interview de Serge Latouche parue dans le journal La Décroissance d’octobre 2022 (n° 193). Contrairement aux déclarations naïves d’un certain nombre d’éco-influenceurs se réjouissant des rationnements à venir qui seraient synonymes (selon eux) d’une « prise de conscience », dans le monde politique, des limites planétaires, Serge Latouche estime au contraire que ces discours sont de « l’enfumage ». L’historien des techniques et sciences Jean-Baptiste Fressoz a également démonté à maintes reprises ce mythe de la « prise de conscience » écologique[1], tout comme l’historien François Jarrige[2].
Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, et pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, les 195 pays signataires de l’Accord de Paris se sont fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Nous n’allons pas revenir ici sur l’aberration qui consiste à « lutter contre le changement climatique », ce qui revient à s’attaquer aux symptômes et non à la racine du mal – la société industrielle et l’extraction démentielle de matières premières et d’énergie qui sous-tend son existence. Le concept de neutralité carbone a été d’une aide précieuse pour détourner le mouvement écologiste – historiquement décroissant, en faveur de la paysannerie et s’opposant aux industriels autant qu’à l’État – afin de limiter le cadre des débats au changement climatique, à la question énergétique et à la décarbonation de l’économie.
Réduire notre dépendance à l’État et au système industriel est la condition de notre survie et de notre bien-être futur. Avant de poursuivre, quelques mots sur l’effondrement, une notion souvent mal comprise. La confusion règne, elle est même savamment cultivée par des opportunistes proches des sphères du pouvoir qui ont compris comment exploiter la peur de l’effondrement au profit de leur classe sociale. Devenues hégémoniques avec le succès de la collapsologie, la version hollywoodienne de l’effondrement et les caricatures grotesques du survivalisme qui l’accompagnent systématiquement sont bien éloignées des faits. L’effondrement à venir de l’État-nation, ce n’est pas la fin du monde ni l’apocalypse sur Terre, mais une opportunité rare qu’il nous faut saisir.

2021

les cachalots ont élaboré une culture de résistance pour faire face à la pêche industrielle des chasseurs de baleines pratiquée aux XIXe et XXe siècles. Cette riposte consistait notamment à échanger des informations sur la position des navires pour mieux les éviter.
Selon William Laurance, l’expansion des routes et des autoroutes, que ce soit dans les forêts tropicales ou tempérées, s’accompagne d’une prédation systématique et à grande échelle des ressources forestières – viande, bois, minerais, pétrole, gaz, etc. Les routes font office d’aspirateur à ressources naturelles qui sont ensuite redirigées vers les centres urbano-industriels de la civilisation pour être consommées sur place ou exportées ailleurs dans le monde, parfois après avoir été transformées, via d’autres routes cette fois maritimes ou aériennes.