Les dernières références du média
2025
De longue date, le Groenland subit des pressions multiformes pour s'ouvrir aux investissements étrangers. Entre autres procès, cette terre riche en minéraux est attaquée par la société australienne ETM, qui lui réclame une indemnisation de 11,5 milliards de dollars pour rupture de contrat. Avec Donald Trump, l'ambition des États-Unis s'affiche désormais sans fard : au nom de la « sécurité énergétique », ils souhaitent faire main basse sur le sous-sol de l'île. L'abondance de métaux rares que l'on y trouve permettrait notamment de briser le quasi-monopole conquis par la Chine dans ce secteur. L'empire du milieu, qui souhaite intégrer le Groenland dans des « routes polaires de la soie », n'est pas en reste.
2024
La croissance fulgurante des méthaniseurs dans les campagnes françaises est promue comme une mesure écologique et de soutien aux revenus des agriculteurs. Si cette technologie a des atouts, son développement ultra-rapide pose question.
Sur les enjeux climatiques, la Chine renvoie à deux visions contradictoires dans les médias. Celle du premier pollueur - qu'il faudrait contraindre à réduire ses émissions - et celle du plus important investisseur dans les technologies dites « vertes » -qu'il faudrait prendre de vitesse, afin d'enrayer l'attrait du « modèle chinois » dans l'hémisphère sud. Loin de ces simplifications, la politique climatique et environnementale chinoise répond à des motivations contradictoires. Elle se révèle avant tout d'un grand pragmatisme, au service d'une géopolitique de puissance, destinée à faire de la Chine la tête de gondole d'une transition écologique alternative aux modèles occidentaux.
Blocages routiers, occupations, manifestations, ZAD, sabotage d'infrastructures écocidaires... Le mouvement écologiste recourt à des modes d'actions de plus en plus variés, dont l'utilité fait débat. D'après une étude, les actions les plus radicales peuvent être largement soutenues, à condition de bien définir l'adversaire.
Ces dernières semaines, une phase de sécheresse prolongée a poussé le gouvernement Italien à mettre en place une régie ad hoc pour prendre une série de mesures urgentes, rassemblées dans le Décret Sécheresse. Dans ce plan d’intervention, tout est axé sur de nouvelles coulées de béton : simplification et commande de nouveaux ouvrages tels que réservoirs, bassins et barrages. Les causes à l’origine de cette situation d’urgence sont ignorées...
Alors que le capitalisme néolibéral et ses dogmes de croissance et de concurrence montrent chaque jour leurs limites pour faire face aux crises environnementales, la planification écologique semble indispensable. Elle va mettre au cœur de son existence la structure la plus puissante qu’ait inventé l’espère humaine, l’Etat. Quel rôle celui-ci peut-il être amené à jouer ? Quelles institutions peut-on mettre en place pour piloter la transition écologique et assurer sa dimension démocratique ?
Dès l’indépendance des anciennes colonies européennes, les grandes entreprises extractivistes ont mis en œuvre des mécanismes pour y préserver leurs intérêts économiques. Depuis quelques décennies, ce processus touche aussi les pays européens qui tentent de réaliser leur transition énergétique.
À Dubaï, siège de la dernière « Cop » (Conference of parties), le lobby des énergies fossiles se trouvait en position confortable. Pas moins de 2.456 participants à l'événement entretenaient des liens avec le secteur du gaz et du pétrole. Tout indique qu'il en sera de même pour la suivante. La Cop 28 avait été organisé par Sultan al-Jaber, président de la principale compagnie pétrolière des Émirats arabes unis. La Cop 29 le sera par Mukhtar Babayev, qui cumule seize années de direction à SOCAR, le géant pétro-gazier d'Azerbaïdjan. L'omniprésence des intérêts fossiles aux dernières « Cop » fait ressortir le souvenir des premiers « sommets de la Terre », convoqués avec une certaine nostalgie. Pourtant, dès la conférence de Stockholm (1972), le secteur de l'or est présent. Il bénéficie d'un allié de taille : Maurice Strong, pétrolier et sous-secrétaire général de l'ONU. Naviguant entre le Club de Rome et les énergies fossiles, il allait avoir une influence considérable dans la configuration des sommets à
2023
L’écologie politique est dans une impasse au sein de la France populaire. La gauche peut pourtant rompre avec les discours moralisateurs.
En 2017, Kohei Saito, auteur japonais formé à l’œuvre de Marx au Japon et en Allemagne, a publié l’ouvrage Capital, Nature et la critique inachevée de l’économie politique – L’Ecosocialisme de Karl Marx (non traduit). Cet ouvrage est central pour comprendre les récents développements sur l’écologie de Marx et la nécessité de conserver les apports du marxisme, en les amendant au besoin, pour mieux penser et lutter face à la crise écologique du capitalisme.