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Le Monde

2024

Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Les travailleurs n’ont pas tort de craindre les conséquences des politiques environnementales, il faut donc restructurer l’industrie en évitant les erreurs commises pour la sidérurgie ou le textile dans les années 1970-1980, explique la sociologue dans sa chronique.
Les deux experts du climat Purnamita Dasgupta et Youba Sokona prônent, dans une tribune au « Monde », une approche intégrée, tenant compte des interdépendances entre écosystèmes et économie.
Dans un livre dense mais innovant, les chercheurs Cédric Durand et Razmig Keucheyan tentent de dessiner un modèle de planification écologique compatible avec les limites planétaires.
Malgré les menaces que l’humanité fait peser sur son environnement, le gouvernement tient des discours déconnectés du réel et pratique la course de lenteur, fustige un collectif de 260 scientifiques, dont le climatologue Jean Jouzel, dans une tribune au « Monde ».
A l’occasion d’un débat lancé par le think thank Shift Project, à Angers, les principales têtes de liste – à l’exception de Jordan Bardella – pour le scrutin du 9 juin ont confronté leurs points de vue sur l’élaboration de la transition.
Au terme d’un travail de quinze ans, l’Union internationale des sciences géologiques a voté contre l’inscription de l’anthropocène en tant que période géologique. Mais la décision est loin de faire consensus.
La chaleur spectaculaire atteinte en 2023 dans l’atmosphère et les océans a surpris et inquiète une partie des chercheurs, qui ne parviennent pas à l’expliquer totalement, faisant redouter à certains l’entrée du climat dans un « territoire inconnu ».
La région a enregistré en seulement trois mois plus de 3,5 millions de cas de la maladie transmise par un moustique. La maladie se propage dans des zones où elle n’avait pas été identifiée jusqu’alors.
Une expertise restée secrète, dont « Le Monde » avait demandé communication auprès de la justice, a été publiée le 25 mars. Elle jugeait les tests utilisés pour évaluer la toxicité des formules commerciales de l’herbicide insuffisants.
Les missiles ont infligé des « dégâts très importants » sans provoquer de danger immédiat. « Il s’agit de l’attaque la plus massive contre des installations énergétiques [ukrainiennes] » en 2024, selon le procureur général d’Ukraine.
En dépit du conflit qui les oppose, Kiev et Moscou parviennent à se parler pour entretenir la plus grande centrale d’Europe, aujourd’hui en territoire occupé. L’Agence internationale de l’énergie atomique s’est imposée comme interlocuteur unique.
L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
L’ouverture envisagée par Imerys, en 2028, d’une des plus grandes mines d’« or blanc » en Europe à Echassières, dans l’Allier, est défendue par le gouvernement et les élus locaux. Un débat public est organisé jusqu’en juillet.
Ma compagne et moi avons une petite boutique bio depuis 2002. Nous y proposons des vêtements, de l’alimentation et de l’artisanat local ou du sud. Le 25 janvier dernier, nous avons participé à une rencontre entre des acteurs du monde paysan et d’autres acteurs de la société civile. Nous avons envoyé aux personnes de nos réseaux, aux client·es de notre magasin, un résumé de cette rencontre. Nous avons contacté quelques magasins bio que nous connaissons pour leur demander de relayer l’information auprès de leur client·es également. Trois d’entre eux l’ont déjà fait. Le résumé que nous avons envoyé se trouve ci-dessous.
Courant 2024, cet outil européen financera à hauteur de 5 milliards d’euros des cessions de matériels ainsi que des commandes de munitions, missiles ou drones pour le compte de Kiev.
Selon la nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production et l’utilisation d’énergies fossiles ont généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane. Dix pays, notamment les Etats-Unis et la Chine, sont responsables des deux tiers d’entre elles.
Le métal rouge est d’autant plus convoité que la capacité de production et l’ouverture de nouvelles mines ne parviennent pas à couvrir l’explosion de la demande mondiale.
Idées politiques en tenant compte des propositions de l'économiste Eloi Laurent dans son livre : "Et si la santé guidait le monde"
L’économiste Mathias Reynaert observe, dans une tribune au « Monde », que la loi européenne sur la restauration de la nature adoptée le 27 février est moins ambitieuse qu’il n’y paraît. La politique de protection n’explique en rien le verdissement progressif de l’Union européenne.
Depuis les années 1970, des scientifiques, des agriculteurs et des militants associatifs alertent sur les dérives de l’agriculture intensive. Marginalisés, ces lanceurs d’alerte ont pourtant annoncé nombre des risques environnementaux, sociaux et économiques qui alimentent la crise actuelle.
Biomasse, métaux, minerais, matières fossiles… Les Nations Unies appellent à « infléchir la trajectoire » de l’usage des ressources planétaires, qui pourrait croître de 60 % d’ici à 2060 si rien n’est fait.
Malgré une importante surface agricole utile rapportée à ses habitants et une balance agroalimentaire positive, la France est loin de la souveraineté alimentaire, constatent les universitaires Ivar Ekeland, Dominique Méda et Philippe Pointereau, dans une tribune au « Monde ».
Pendant des années, des eaux vendues comme « de source » ou « minérales naturelles » ont subi des techniques de purification interdites. Selon une enquête conjointe du « Monde » et de Radio France, un tiers au moins des marques françaises sont concernées, dont celles de Nestlé, qui a reconnu ces pratiques. Informé depuis 2021, le gouvernement a assoupli la réglementation dans la plus grande discrétion.
Surpêche, abrasion des fonds, émissions de CO₂… Une étude rendue publique mercredi 24 janvier analyse, à l’initiative de l’association Bloom, les performances des différentes catégories de flottilles françaises, des plus vertueuses au moins rentables, dans l’Atlantique Nord-Est.
Un collectif de chercheurs, dont les économistes Anna Creti et Patrick Criqui et le politiste François Gemenne, répond, dans une tribune au « Monde », à l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz, qui, dans son dernier livre, nie l’efficacité du remplacement des énergies fossiles par les renouvelables.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, essor des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue et philosophe.
Plus de la moitié des habitants de la planète en âge de voter sont appelés aux urnes cette année, notamment en Inde et aux Etats-Unis, gros émetteurs de gaz à effet de serre.
Confrontés au ralentissement des ventes et à une perte de compétitivité, sous-traitants et constructeurs multiplient les plans de suppressions d’emplois outre-Rhin.
Le président du Brésil a toutefois posé son veto à quatorze alinéas d’un texte controversé, négocié depuis des années et qui vise à libéraliser l’homologation de pesticides dans le pays.

2023

Les deux climatologues estiment, dans une tribune au « Monde », que nous sommes encore très loin du « plan d’action solide » annoncé par le président de la Conférence des parties pour maintenir « à portée de main » l’objectif de l’accord de Paris.
Dans un essai très stimulant, les anthropologues Bram Büscher et Robert Fletcher déploient une critique des grandes approches de la conservation de la nature, qui reproduiraient les logiques violentes du capitalisme, et développent une proposition transformatrice de « conservation conviviale ».
Au pouvoir depuis août 2022, le président de gauche Gustavo Petro veut engager son pays sur la voie d’une ambitieuse transition énergétique.
Après vingt ans de débat politiques, l’accord prévoit notamment la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 pendant dix ans.
Selon les informations du « Monde », le site a rejeté dans l’atmosphère en novembre un composé potentiellement cancérogène dans des quantités qui dépassent plus de soixante-quinze fois la limite autorisée.
Les événements météorologiques extrêmes illustrent la violence du dérèglement climatique déjà en cours et démontrent l’urgence d’une refonte de nos sociétés et de nos modes de vie, alertent, dans une tribune au « Monde », le philosophe Dominique Bourg, la climatologue Marie-Antoinette Mélières et l’écologiste Franck Pupunat.
Les niveaux d’eau des retenues du système Cutzamala, d’où provient un quart de la ressource consommée par les 23 millions d’habitants de Mexico, sont au plus bas. Le gouvernement réduit les quantités distribuées.
La plupart des textes-clés du Pacte vert européen, annoncé par Bruxelles en 2019, ont été reportés, rejetés ou vidés de leur substance. Longtemps garantes du verdissement des Etats membres, les institutions communautaires opèrent un recul général sur la question environnementale, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. Timothée Parrique, 34 ans, auteur de « Ralentir ou périr », un essai sur la décroissance tiré à plus de 30 000 exemplaires, popularise les théories de ce mouvement et impose un style particulier : l’« academictainement ».
Un rapport issu des travaux de 114 experts établit l’impact du réchauffement en matière de mortalité, d’insécurité alimentaire et de transmission des maladies.
La Cour de justice de l’Union européenne a rejeté l’appel introduit par le fabricant de PFAS contre l’inscription de son produit GenX sur la liste des « substances extrêmement préoccupantes ».
Les autorités publiques et la Société wallonne de distribution des eaux avaient été informées d’une contamination aux composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés, mais ont constamment minimisé le risque encouru.
Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisées dans l’Union européenne appartiennent à la famille des PFAS, alerte un rapport de l’association Générations futures et du réseau Pesticide Action Network Europe publié jeudi.
La recherche de nouvelles substances chimiques, en particulier les produits de dégradation des pesticides et les PFAS, conduit à des fermetures de captages et des dépassements de seuils réglementaires ou sanitaires de l’eau distribuée.
Les gouvernements prévoient de produire environ 110 % de plus de combustibles fossiles en 2030 que le niveau qui serait compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5°C, et 69 % de plus que ce qui serait compatible avec une hausse de 2°C, selon un rapport de l’Onu.
Un rapport des Nations unies et de différents organismes de recherche démontre à quel point les projets des principaux pays producteurs de charbon, de pétrole et de gaz sont en décalage avec les scénarios permettant de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.
A l’initiative de l’association Intérêt à agir, un collectif de seize fondations, fonds de dotation et associations souligne, dans une tribune au « Monde », l’importance grandissante du contentieux stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique, et préconise de donner davantage de pouvoir aux associations et aux ONG désireuses d’utiliser l’arme du droit.
Le professeur de management Robert Bell dénonce, dans une tribune au « Monde », les mécanismes de greenwashing utilisés par les majors du pétrole, qui restent dépendantes du développement des énergies fossiles.
Les gouvernements sont appelés à cesser d’octroyer de nouveaux permis d’extraction de charbon, de pétrole et de gaz, alors que dix pays concentrent plus des trois quarts des sites les plus émetteurs de CO2.
De l’Ouganda au Kazakhstan, de l’Arctique russe à la Norvège ou au Brésil, le groupe français est lié à au moins vingt-trois sites géants d’extraction d’hydrocarbures.
Un collectif d’intellectuels, de représentants politiques et d’ONG, emmené par le président du Parti socialiste belge, Paul Magnette, et l’eurodéputée Aurore Lalucq, demande, dans une tribune au « Monde », à ce que la question de la justice fiscale soit remise au cœur du débat politique au sein de l’Union.
Né durant la première Intifada, en 1987, le mouvement islamiste a toujours privilégié la lutte armée, refusant la moindre légitimité à l’Etat hébreu.
Les taux élevés et l’inflation des coûts industriels font dérailler les plans des grands investissements « verts » aux Etats-Unis, en particulier dans l’éolien offshore. Les entreprises concernées – américaines mais aussi européennes – sont massacrées en Bourse.
L’Organisation mondiale de la santé publie des nouveaux chiffres sur la septième pandémie de choléra. Des données parcellaires du fait de capacités épidémiologiques très variables selon les pays.
Les lobbyistes des énergies carbonées ont fait main basse sur les COP, dénoncent, dans une tribune au « Monde », un collectif de 180 personnes engagées dans la lutte pour le climat. Elles appellent les Etats à réinventer le modèle de ces conférences et à les placer sous la protection des Nations unies.
Dans un amer journal « éco-philosophique » rassemblant chroniques et réflexions sur la structuration d’un courant politique « climatocynique », le philosophe Dominique Bourg trace une voie étroite pour la construction de démocraties vertes.
« Fossil Finance » (1/2). Les banques ont aidé l’industrie fossile à trouver plus de 1 000 milliards d’euros de financements depuis 2016 sur le marché obligataire. Les établissements français sont impliqués dans une grande partie de ces opérations.
L’Agence internationale de l’énergie appelle à tripler la production d’énergie renouvelable et estime que les consommations de charbon, de pétrole et de gaz pourraient décliner dans les prochaines années.
L’interminable controverse sur les dangers du glyphosate, entre les agences réglementaires et les institutions scientifiques, nourrit le relativisme et la défiance, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
La rencontre organisée en marge de l’Assemblée générale a eu lieu à un peu plus de deux mois de la COP28 de Dubaï. Antonio Guterres a commencé par s’excuser. A cause d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à l’Ukraine, le secrétaire général de l’ONU ne pouvait pas assister à l’ensemble des débats du Sommet sur l’ambition climatique, mercredi 20 septembre. Mais, avant de s’éclipser, M. Guterres a tonné. Contre le « comportement honteux » de ceux qui ne respectent pas l’objectif de la neutralité carbone en 2050. Contre ceux qui préparent un « monde réchauffé de 2,8 °C ». Contre l’inaction qui pousse l’humanité aux « portes de l’enfer ». « L’avenir n’est pas écrit : c’est à vous, les dirigeants, de l’écrire », a-t-il ajouté, sonnant la mobilisation générale.
Plus de 300 scientifiques, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, signent une tribune pour rappeler que continuer d’investir dans les énergies fossiles nous empêchera d’atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C.
Une rencontre entre le climatologue Jean Jouzel et le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a viré au dialogue de sourds. Entre l’urgence à agir et les intérêts des majors du pétrole, neuf responsables du Parti socialiste, dont Olivier Faure, Johanna Rolland et Boris Vallaud, appellent, dans une tribune au « Monde », l’Etat à prendre parti en sortant de l’inaction.
Les enquêtes d’opinion sur le climatoscepticisme qui se succèdent, avec des résultats contrastés, ne parviennent pas à prendre la pleine mesure d’un phénomène qui, dans sa pleine acception, est sans doute généralisé dans la société, estime dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Les « transformations » dont parle le Giec – des changements radicaux, touchant au cœur de notre système économique et social, à notre agriculture, à nos modes de consommation, à nos habitudes de mobilité, à notre alimentation – sont loin d’être acquises.
Produits indispensables à l’économie des sociétés modernes, les matériaux plastiques ont envahi la planète et ne peuvent être combattus qu’en remettant en cause les modes de vie, explique le sociologue Baptiste Monsaingeon, dans un entretien au « Monde ».
Le principal enjeu sur le site est l’extraction des près de 880 tonnes de combustible ayant fondu dans trois des six réacteurs, dont l’état précis n’est pas connu.
Le journaliste danois Carsten Jensen déplore, dans une tribune au « Monde », l’absence de prise de conscience véritable de l’urgence climatique de la part du monde politique et médiatique. Il appelle à se battre pour un nouveau monde libéré de la course à la croissance, face à l’extinction qui nous guette.
Des projets censés limiter les émissions de gaz à effet de serre surestiment très fréquemment leur bénéfice réel sur l’environnement, selon une étude parue dans « Science ».
A partir des cas de Shell, de BP et de l’Abu Dhabi National Oil Company, le professeur de management Robert Bell montre que les majors du pétrole ne peuvent pas véritablement se reconvertir dans les énergies renouvelables.
Une étude parue dans la revue « Science Advances » confirme la tendance globale à la perte d’humidité en lien avec le réchauffement du climat, avec de multiples conséquences délétères.
Alors que les budgets consacrés à cette technique pour provoquer la pluie, pratiquée depuis 2020, ne sont pas rendus publics, les chercheurs demandent une évaluation scientifique du rapport coûts-bénéfices.
La région, où vivent plus de 500 millions d’habitants, est en proie à la fournaise et aux incendies depuis des semaines. Elle fait partie des zones qui se réchauffent plus vite que la moyenne mondiale.
Dans l’est de la RDC, à la lisière d’un parc naturel dévasté par le braconnage et la déforestation, médecins, vétérinaires et environnementalistes s’allient pour prévenir le risque de voir émerger un nouveau pathogène de la faune sauvage, sur le mode du Covid-19. Médecins du Monde et Vétérinaires sans frontières, deux ONGs belges et leurs partenaires congolais, misent sur la formule “Une seule santé” pour éviter l’émergence d’une telle pandémie. Reportage.
Cette débâcle avait provoqué une élévation du niveau de la mer d’au moins 1,4 mètre, selon une étude publiée dans « Science », montrant que la calotte risque une fonte irréversible et rapide dans les prochains siècles.
Le groupe dirigé par Patrick Pouyanné passe outre les critiques des associations de défense de l’environnement. Il participera à la construction d’un site géant de GNL, un projet dont le coût total est évalué à 13,2 milliards d’euros.
Le texte, très débattu, concrétise l’une des propositions de la convention citoyenne pour le climat. Il introduit plusieurs innovations pour limiter la consommation de terres.
Infographies - Selon les Nations unies, 9,2 % de la population mondiale souffre de faim chronique, bien plus qu’avant la pandémie de Covid-19. Si des progrès ont été enregistrés en Asie et en Amérique latine, la situation se dégrade fortement au Moyen-Orient, dans les Caraïbes et en Afrique.
Alors que l’état de santé de ces écosystèmes est désastreux, les changements de pratiques agricoles imposés par les Etats membres sont « limités », voire inexistants.
Le mathématicien Arthur Charpentier observe, dans une tribune au « Monde », que les assureurs américains sont de plus en plus nombreux à renoncer à offrir une couverture contre les catastrophes climatiques.
L’ingénieur et historien de l’énergie Michel Lepetit appelle, dans une tribune au « Monde », le secteur de l’assurance à s’unir pour surmonter la crise majeure que représente l’accumulation des catastrophes climatiques.
Le gouvernement norvégien a donné son feu vert, le 28 juin, à dix-neuf nouveaux projets d’exploitation, justifiés par la nécessité d’assurer la sécurité énergétique de l’Europe, tandis que les ONG dénoncent un « pari » contre l’accord de Paris.
Les pays membres de l’Organisation maritime internationale ont adopté un objectif d’émissions nettes nulles « d’ici ou aux alentours de 2050 », ce qui, selon les groupes de défense de l’environnement, est loin d’être suffisant.
Le gouvernement doit présenter au cours de l’été son projet de loi d’orientation agricole. Il est impératif d’y inclure des mesures de régulation pour limiter le phénomène croissant de l’accaparement des terres par des puissances financières, affirment, dans une tribune au « Monde », sept responsables d’ONG et d’associations écologiques.
L’agence dit n’avoir identifié aucun « élément de préoccupation critique », mais renvoie le pouvoir politique à ses responsabilités. Cette terminologie signifie que certains usages de l’herbicide peuvent être considérés comme sûrs et que son interdiction ne s’impose donc pas.
A l’approche des élections de 2024, des dirigeants de l’UE appellent à tenir compte des défis économiques et sociaux nés de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, notamment la sécurité alimentaire ou le coût de la vie.
Les craintes liées à la pollution provoquent l’inquiétude des pêcheurs de la zone, mais aussi des pays voisins.
Après avoir pris des engagements en faveur de la transition écologique, les compagnies européennes renoncent à leurs promesses et misent sur des profits à court terme dans le secteur.
Combattants pour l’environnement ou criminels dont les organisations doivent être dissoutes, comme les Soulèvements de la Terre par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin le 21 juin dernier ? Dans les colonnes du quotidien, le terme « écoguerrier » fait son apparition le 6 janvier 1995.
Pour redistribuer dans une économie de postcroissance, le chercheur Martin François propose, dans une tribune au « Monde », d’explorer de nouvelles idées politiques, comme celle d’un revenu maximal.
Une étude, publiée jeudi, quantifie les différents usages que les hommes font des animaux et leur impact global sur la biodiversité.
Un arrêté publié mardi impose à environ 5 000 sites industriels de rechercher la présence de PFAS dans leurs rejets aqueux. Plusieurs organisations critiquent son manque d’ambition.
Mis en cause par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, l’auteur suédois Andreas Malm fait part, dans une tribune au « Monde », de sa stupeur face aux accusations de « terrorisme intellectuel » dont il est l’objet.
Continuer de subventionner des voitures électriques toujours plus lourdes, puissantes et suréquipées est une impasse, assurent, dans une tribune au « Monde », cinq spécialistes de la transition écologique, dont Jean-Marc Jancovici et François Gemenne, qui appellent à une planification de la mobilité bas carbone.
Les coprésidents du groupe de travail 2 du GIEC, l’Allemand Hans-Otto Pörtner et la Sud-Africaine Debra Roberts, préviennent que nous ne sommes pas préparés aux impacts extrêmes et aux « surprises » que nous réserve le dérèglement climatique.
La multinationale française a envoyé huit représentants à la dernière conférence internationale sur le climat. Mais quatre étaient présents sous la bannière d’une mystérieuse ONG allemande aux allures de « paravent ».
Notre modèle agricole reste en état d’addiction aux intrants de l’« agrofinance » et il est devenu urgent d’y mettre fin, en particulier en appliquant le principe « pollueur-payeur », plaide l’ancienne ministre de l’environnement, dans une tribune au « Monde ».
Une méta-analyse démontre que ces substances réduisent la diversité et l’abondance des organismes vivant dans la terre, notamment lorsqu’elles se cumulent.
La perte des taxes sur la consommation d’énergies fossiles, amenées théoriquement à disparaître avec la transition énergétique, pourrait se chiffrer à 13 points de PIB à l’horizon 2050. Un enjeu de finances publiques majeur.
Dans l’Etat de Californie, miné par des années de sécheresse et de gigantesques incendies, un lac est apparu. En Arizona, les habitants vendent leurs chevaux faute de pouvoir leur donner à boire. En Utah, les mormons s’inquiètent pour leur agriculture au bord du Grand Lac salé. Les habitants de l’Ouest américain sont des nouveaux pionniers des bouleversements du climat.
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Un autre modèle agricole est possible, qui concilie les défis productifs, alimentaires, climatiques, économiques, environnementaux et sociaux, affirment, dans une tribune au « Monde », plus de 150 scientifiques, chercheurs, enseignants et personnes qualifiées, qui l’expérimentent déjà dans les parcs naturels régionaux.
Selon une étude publiée jeudi, plusieurs fabricants ont soustrait aux autorités européennes des résultats de tests qui mettaient notamment en évidence les effets délétères de leurs substances sur des animaux de laboratoire exposés in utero.
« Droits à polluer » (1/2). Alors que l’Union européenne renforce ses objectifs de décarbonation pour 2030, les cimentiers et les sidérurgistes ont utilisé le système d’aide communautaire pour gonfler leurs profits.
Une étude parue en mai 2023 tente de comptabiliser le montant des réparations que devraient payer les plus gros producteurs d’énergie fossile : plus de 200 milliards de dollars par an pendant 25 ans.
Alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient, les discours niant le consensus scientifique sur le dérèglement du climat progressent. Derrière une façade pseudo-experte, leurs incohérences trahissent une profonde malhonnêteté intellectuelle.
Guillaume Kerlero de Rosbo, chercheur à l’Institut Rousseau, plaide, dans une tribune au « Monde », pour une loi de programmation pluriannuelle de financement de la transition.
Le chercheur Pierre Veltz et le consultant Grégory Richa rappellent, dans une tribune au « Monde », qu’il faut agir sur tous les fronts : conception, marketing, design ; fabrication, distribution et logistique ; fin de vie et recyclage ; modes d’usage et modèles économiques
Face aux crises écologiques, les nécessaires renoncements doivent être anticipés et tenir compte des attachements et dépendances des populations au monde actuel pour être justes et démocratiques, souligne le philosophe.
Philippe Lamberts et dix-sept autres députés européens issus de cinq groupes politiques différents demandent, dans une tribune au « Monde », une nouvelle stratégie globale pour une économie européenne de postcroissance qui intègre des objectifs sociaux et environnementaux.
L’Organisation météorologique mondiale alerte sur le risque élevé de survenue de ce phénomène, qui se traduit le plus souvent par une élévation des températures globales et augmente le risque d’événements climatiques extrêmes dans de nombreuses régions.
Il y a désormais un consensus scientifique pour lier les deux crises, le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité, qui s’auto-alimentent
Les inégalités qui se creusent représentent un danger pour l’humanité tout entière, alerte le secrétaire général de l’ONU. Dans une tribune au « Monde », il presse le G20 d’approuver un plan de relance augmentant d’au moins 500 milliards de dollars par an les financements proposés aux pays les plus démunis.
Comme des centaines de milliers de Français, les journalistes du « Monde » ont suivi l’atelier de formation aux enjeux du dérèglement. En se focalisant sur ses aspects techniques, l’exercice minimise sa dimension politique, estime Stéphane Foucart dans sa chronique.
L’activiste et théoricien suédois s’attache à concilier marxisme et environnementalisme, et invite le mouvement climat à dépasser le pacifisme pour lutter contre le « capitalisme fossile ».
Ce réchauffement a une influence majeure sur le climat, la météo, ainsi que sur les écosystèmes et la capacité des océans à absorber le carbone, alertent les scientifiques.
Le cours d’eau, célèbre pour ses truites et ses ombres, subit une eutrophisation croissante et ne parvient pas à enrayer la mortalité de poissons. De plus en plus, la justice se saisit des cas de pollution.
Si le monde entier arrêtait d’emettre des gaz à effet de serre très rapidement, le processus de changement climatique serait entravé, explique le climatologue Christophe Cassou
Un collectif défend le principe d’un « compte carbone », mais cette idée se heurte à certaines limites pratiques.
L’ONG Reclaim Finance a passé au crible les engagements des neuf principales entreprises européennes et américaines, dont TotalEnergies, Shell, ou Chevron, qui affirment vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050.
Selon le rapport annuel « Banking on Climate Chaos », rédigé par des ONG, les 60 premières banques mondiales ont assuré 673 milliards de dollars de financements aux producteurs de charbon, de pétrole et de gaz en 2022.
La production annuelle de minerai noir dans cet Etat américain, assis sur un énorme filon, a diminué de moitié depuis son pic de 2008, en raison de la concurrence du gaz et de la prise de conscience du réchauffement climatique.
En 2022, l’empire du Milieu a représenté plus de la moitié des nouvelles capacités de production dans le monde.
Environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation, selon un rapport qui doit être rendu public jeudi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Marc Fesneau a annoncé jeudi avoir demandé à l’Anses une « réévaluation » de l’interdiction d’un herbicide majeur, responsable d’une pollution quasi généralisée des nappes phréatiques.
Trois cents personnalités, dont Philippe Descola, Cyril Dion, Annie Ernaux et Adèle Haenel ont décidé de rendre publique leur appartenance aux Soulèvements de la terre, alors que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sa volonté de dissoudre ce collectif écologique.
Dans plusieurs régions, des militants associatifs ont fait face ces derniers jours à des dégradations de propriété, à des menaces et intimidations à domicile, à des passages à tabac et à des entraves à la liberté de réunion.
L’avocat américain Robert Bilott alerte depuis près de vingt-cinq ans sur les dangers des substances per- et polyfluoroalkylées. Il estime que des mesures immédiates de protection de la population doivent être prises.
Dans une tribune au « Monde », l’historienne Sonia Combe évoque les changements de nom liés à la guerre, notamment en Ukraine. Et prend l’exemple de l’avenue de Moscou, à Kiev, rebaptisée avenue Stepan-Bandera, leader nationaliste et antisémite ukrainien.
Le niveau de 80 % des nappes souterraines est inférieur à la normale, alerte le Bureau de recherches géologiques et minières dans son bulletin rendu public lundi. Les difficultés pourraient se faire jour dès le printemps.
Une centaine d’eurodéputés et plusieurs économistes, parmi lesquels Joseph Stiglitz, Aurore Lalucq et Gabriel Zucman, appellent, dans une tribune au « Monde », l’OCDE et l’ONU à instaurer un impôt international progressif sur l’extrême richesse.
Les projets d’extraction minière sous-marine se multiplient ces dernières années. Une étude récente réalisée conjointement par des chercheurs de l’université d’Exeter et l’organisation Greenpeace alerte sur les dégâts environnementaux que ces nouvelles industries pourraient causer. Un traité international vient d’être signé, visant en partie à préserver ces espaces sous-marins mystérieux, qui sont bien plus qu’un simple prolongement de la terre sous les eaux. Entre exploitation et exploration, retour sur le rapport ambigu des hommes aux fonds marins.
Dans une tribune au « Monde », la chercheuse souligne que le manque d’eau s’explique par l’interaction de multiples facteurs, tels le réchauffement climatique et l’artificialisation des sols, et qu’il nous faut voir au-delà des solutions purement techniques.
Partout en France, ils sont de plus en plus nombreux à participer à ces séances de sensibilisation à la crise climatique. Avec des effets divers sur leur moral…
Les géants des mers, comme Maersk ou CMA CGM, ont entrepris un grand mouvement d’intégration de la chaîne d’approvisionnement. Ports, entrepôts, transporteurs… aucun acteur n’échappe à leurs appétits.
Alors que rien n’est fait pour le moment en Europe pour mesurer l’ampleur de la pollution au PFAS, des outils existent pour connaître l’étendue des contaminations à ces dangereux composés chimiques. Les gouvernements et régulateurs européens doivent intervenir, affirme un collectif de scientifiques dans une tribune au « Monde ».
Les majors sont sous la pression du gouvernement libéral de Justin Trudeau, déterminé à réduire de 42 % les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie gazière et pétrolière d’ici à 2030.
Alors que l’Europe travaille à une réglementation ambitieuse des PFAS, le lobby du plastique pèse de tout son poids pour éviter une interdiction généralisée de ces substances aussi toxiques que lucratives.
Alors que la sécurité de l’ensemble de l’Europe est en jeu, les pays européens ont raison de fournir des armes à l’Ukraine et ils doivent intensifier leur effort, estime dans une tribune au « Monde » un collectif de plus de 90 élus et universitaires, dont Raphaël Glucksmann, Philippe Descola ou Marie Mendras.
Les trois opposants à Vladimir Poutine, Leonid Gozman, Lev Ponomarev et Gennady Gudkov estiment, dans une tribune au « Monde », que la victoire de l’Ukraine ne sera que le début d’un long chemin pour la Russie, qui aura besoin de l’aide de l’Occident.
Seize millions d’Européens, dont deux millions de Français, seraient affectés par des pathologies (cancers, baisse de la fertilité, problèmes cardio-vasculaires…) dues à une exposition aux substances per- et polyfluoroalkylées.
Présents dans une multitude d’objets, des poêles antiadhésives aux implants médicaux, les PFAS sont des substances chimiques toxiques et quasi indestructibles. « Le Monde » dévoile l’existence de milliers de sites contaminés.
Plusieurs organisations ont effectué un signalement à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique sur un potentiel manquement du syndicat des fabricants à leurs obligations déontologiques.
La France a connu, lundi, son trentième jour consécutif sans pluie, du jamais vu en hiver. Les précipitations attendues mardi et mercredi seront insuffisantes pour compenser ce phénomène, selon Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.
Rosalie Mann, responsable de la fondation No More Plastic relève, dans une tribune au « Monde », l’irresponsabilité des gouvernements qui ne prennent pas la mesure du niveau de dangerosité du plastique sur la santé des femmes et des enfants. Elle explique que le plastique recyclé, c’est juste du poison recyclé.
Deux groupes de réflexion ont étudié vingt-quatre entreprises mondiales de l’industrie, des services et du commerce pour établir un palmarès de leurs stratégies de réduction des émissions de CO2.
En Europe, l’abondance d’insectes pourrait avoir chuté de près de 80 % au cours des trois ou quatre dernières décennies, mais il est très probable que nos sociétés soient incapables d’infléchir la course au désastre, explique, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Pour la première fois, plusieurs institutions, dont le GIEC, considèrent les modes de vie et les usages de l’énergie comme un paramètre important pour endiguer le réchauffement.
L’urgence de réduire l’exposition aux polluants n’est toujours pas suffisamment prise en compte dans ­les politiques environnementales en France et en Europe, alertent, dans une tribune au « Monde », six experts en santé publique.
Selon une étude du Laboratoire sur les inégalités, le 1 % de la population mondiale la plus riche génère plus de rejets carbonés que la moitié la plus pauvre.
Tirée par l’essor de l’automobile électrique, l’industrie du stockage d’énergie est en pleine révolution, avec un impact technologique, économique, social et environnemental qui dépasse largement le secteur des transports
Les deux types d’experts parlent, depuis trente ans, deux langues différentes, les premiers abordant le sujet par les prix, les seconds raisonnant par les quantités, dans un monde aux ressources finies.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, l’année 2022 se classe comme la cinquième ou sixième année la plus chaude depuis le début des mesures. La flambée des températures a été légèrement atténuée par un phénomène La Niña.
Après des révélations de l’émission « Envoyé spécial » le 12 mai 2022, sur France 2, les prélèvements des services de l’Etat confirment la présence de PFAS dans l’environnement, notamment dans le fleuve Rhône.
Le tribunal administratif de Strasbourg a acté jeudi l’arrêt des travaux décidés par l’Etat sur le site de stockage de Stocamine, à Wittelsheim, dans le Haut-Rhin.
C’est par une réduction des émissions de gaz à effet de serre et un changement de nos modes de vie plutôt que par d’hypothétiques solutions de géo-ingénierie que passera la lutte contre le dérèglement climatique, affirme Théodore Tallent, doctorant à Sciences Po, dans une tribune au « Monde ».
Quelque 163 navires de transport de gaz naturel liquéfié ont été commandés aux chantiers asiatiques en 2022
Les ONG à l’origine de cette action inédite reprochent au géant de l’agroalimentaire, parmi les plus gros utilisateurs de plastique au monde, de ne pas avoir de trajectoire de sortie du plastique. Danone conteste les critiques.
New Delhi a lancé une mission de plus de 460 millions d’euros pour développer l’exploitation minière en eaux profondes.
Si la France a renoncé à explorer les grands fonds océaniques, de jeunes sociétés testent des engins pour collecter, par 6 000 mètres de fond, des nodules polymétalliques qui pourraient satisfaire les besoins mondiaux en batteries. Avec de fortes incertitudes sur l’impact environnemental d’une telle activité.
Plus de 100 000 glaciers devraient disparaître d’ici à 2100, même si le réchauffement était limité à 1,5 °C. En cas d’élévation du mercure de 4 °C, 80 % des géants blancs disparaîtraient.
Dans le climat d’éco-anxiété ambiant, la philosophe Corine Pelluchon délivre un message d’espoir: c’est la fin d’un monde mais aussi l’occasion d’un changement, d’un horizon d’espérance.
Gros producteur de métal en Europe, la Suède dispose de sous-sols riches en matières premières critiques. Mais la bureaucratie et la mobilisation des riverains retardent souvent les projets.
Grâce aux câbles de fibre optique sous-marins, Google, Facebook, Amazon et Microsoft dominent l’accès au Web. Les géants de la tech américains ont totalement chamboulé le modèle économique d’une industrie dont les origines remontent à l’invention du télégraphe.

2022

Entre l’accord de Paris sur le climat, celui sur la biodiversité et les objectifs de développement durable, les avancées étaient loin d’être gagnées dans un contexte de multiples crises. Mais les promesses restent insuffisantes et leur mise en œuvre pose question.
« Chaleur humaine ». L’idée que l’innovation nous sauvera de l’épuisement des ressources et des changements climatiques est une illusion dangereuse, prévient l’ingénieur Philippe Bihouix, qui appelle à multiplier les démarches « low-tech » et à privilégier la sobriété.
Préservation des espèces, meilleure séquestration du carbone, risques d’incendie diminués… Détaillant les atouts écologiques et socio-économiques des espaces en libre évolution de la nature, un collectif de scientifiques et de responsables d’association appelle, dans une tribune au « Monde », à accroître leur développement.
L'industrie du livre s'organise progressivement pour verdir ses pratiques
Les républicains dénoncent les fonds qui intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs investissements. Une dérive qui, selon eux, pénalise les épargnants et menace les majors du Big Oil, explique dans sa chronique Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».
Signe des perspectives de croissance, Air India finalise une commande de plus de 400 avions auprès d’Airbus et de Boeing.
Entre prise de conscience individuelle et pression de militants dénonçant leur train de vie, certains créateurs de contenu prennent un virage vert. Peu nombreux, ces défenseurs d’une influence responsable restent dépendants d’un secteur peu concerné par les questions environnementales.
Devant la somme de connaissances accumulées et parce que « l’ignorance ne peut plus être convoquée », cinq sociétés savantes d’écologie européennes appellent, dans une tribune au « Monde », à des transformations en profondeur des sociétés pour maintenir la Terre habitable.
Alors que le réchauffement de la planète est en passe de dépasser le seuil de 1,5 °C, éliminer le carbone de l’atmosphère tout en réduisant les émissions s’avère crucial, explique, dans une tribune au « Monde », le spécialiste du climat Zeke Hausfather.
Si le reporting extrafinancier est un outil de la finance durable, il repose avant tout sur des engagements de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) intégrés à la stratégie de l’entreprise, expliquent, dans une tribune au « Monde », les enseignantes en sciences de gestion Frédérique Déjean et Nathalie Gimenes.
De plus en plus de scientifiques appellent à aborder ensemble les deux questions, le réchauffement aggravant la destruction des écosystèmes – et vice-versa.
Jugeant impératif de connaître la quantité d’énergie carbonée nécessaire à la fabrication des produits et services, le chercheur en océanographie Pascal Bailly du Bois propose, dans une tribune au « Monde », d’associer au prix de chaque produit acheté, son coût en énergie carbonée (Eca) pour avoir un moyen de comparaison et de compte.
Cette notion récente s’inspire des travaux d’Elinor Ostrom sur les « communs » pour politiser la gouvernance des déchets industriels non recyclables. Trop souvent invisibilisés et relégués dans des territoires pauvres, ils nécessitent une communauté élargie et solidaire pour les prendre en charge.
Face à l’état catastrophique de la planète, la jeunesse devrait se tourner vers l’écologie politique. Elle ne le fait pas, car ce courant n’assume pas clairement la rupture avec le dogme de la croissance, regrette, dans une tribune au « Monde », la députée Génération écologie des Deux-Sèvres Delphine Batho.
Une seule installation au monde, appartenant au géant Rosatom, permet de « recycler » l’uranium déchargé des réacteurs français.
La France est devenue, le 1er janvier, le premier pays à prohiber l’exportation de pesticides interdits en Europe. Mais des failles permettent aux géants de l’agrochimie de poursuivre ce commerce décrié.
Le groupe français Orano a continué à envoyer jusqu’en octobre de l’uranium en Sibérie, où se trouve une installation de conversion. La guerre en Ukraine pose la question de l’avenir de la filière du retraitement.
Les États sont réunis à Punta del Este, en Uruguay, du 28 novembre au 2 décembre. L’Union européenne soutient un accord juridiquement contraignant, à la différence des États-Unis.
Une équipe de chercheurs a estimé les montants engagés pour réparer les impacts délétères de l’usage des produits chimiques en agriculture en termes de santé et d’environnement, ainsi que leur frais de gestion.
Les signataires du texte devaient se retrouver pour moderniser ce traité, mais ils ne se sont pas entendus sur le projet. Le traité est vu comme un frein majeur par ceux qui veulent lutter activement contre le réchauffement climatique.
La conférence climat de Charm El-Cheikh a reconnu pour la première fois la nécessité d’aider financièrement les pays les plus vulnérables à faire face aux dégâts causés par le réchauffement. Mais les 196 pays présents ont échoué à s’attaquer aux énergies fossiles.
Dans une tribune au « Monde », le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies exhorte les pays développés à prendre des mesures pour « combler le gouffre » des inégalités mondiales, lors de la COP27 en Egypte et du sommet du G20 à Bali.
Plus de 1 000 scientifiques d’une cinquantaine de pays ont créé le malaise en affirmant qu’il n’est « plus acceptable d’affirmer publiquement » qu’une telle limitation soit « toujours envisageable ».
Le secteur de l’agriculture doit s’adapter au plus vite : non seulement pour assurer la sécurité alimentaire mondiale, mais aussi parce qu’il constitue un levier important de baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre, rappellent la sociologue Marie Hrabanski et le politiste Gilles Massardier dans une tribune au « Monde ».
Dans le contexte du changement climatique, les Etats s’interrogent sur le bien-fondé d’aller puiser des ressources minières situées dans les grandes profondeurs, en haute mer.
Ce projet de traité, soutenu par le Vanuatu, Tuvalu, 100 Prix Nobel et l’OMS, vise à arrêter l’expansion du charbon, du pétrole et du gaz, puis à réduire progressivement la production existante de manière équitable.
La transformation fondamentale du système économique qu’appellent les grands enjeux contemporains nécessite un changement drastique de nos modes de vie, prévient l’économiste Thomas Piketty dans sa chronique.
Météo-France évalue pour la première fois les conséquences de différents scénarios de réchauffement dans la zone, avec une résolution de trois kilomètres.
Depuis sa prise de fonction, en janvier 2017, le secrétaire général des Nations unies ne cesse de marteler, dans des discours incendiaires, l’urgence à agir dans cette « bataille pour nos vies ».
Seule l’association de politiques publiques incitatives ou contraignantes, l’abandon de l’idéal de consommation et la substitution de « services utiles » aux biens matériels permettra de répondre aux défis de la crise écologique, avance l’économiste Philippe Moati, dans une tribune au « Monde ».
Le Programme des Nations unies pour l’environnement lance un appel à développer massivement les efforts destinés à limiter les impacts du réchauffement sur les sociétés et les écosystèmes.
Les solutions avancées pour répondre aux méfaits des usages du plastique, telles que le recyclage ou les bioplastiques, sont insuffisantes, estime un collectif de chercheurs et de représentants associatifs dans une tribune au « Monde ». Ils appellent à réorienter nos efforts financiers et scientifiques pour imaginer comment vivre sans.
Les progrès entraînés par les nouveaux plans adoptés en 2022 sont « terriblement insuffisants », tranche le Programme des Nations unies pour l’environnement, qui conclut à « une année gâchée ».
Plusieurs associations à l’origine de « L’affaire du siècle » ont posé le premier jalon vers un procès contre la banque, premier financeur mondial des principales majors du pétrole et du gaz.
La concentration en CO₂ atteint une valeur inédite depuis plus de 2 millions d’années, selon l’Organisation météorologique mondiale. Les concentrations de méthane, deuxième gaz à effet de serre, ont connu une hausse « exceptionnelle ».
Surmortalité liée au Covid-19, crise des opioïdes et maladies cardio-vasculaires participent à la chute de cet indicateur révélateur de l’état de santé des Américains.
Après une intrusion saline précoce dans les zones de prélèvement des réservoirs d’eau potable de Shanghaï, les autorités ont mis en place en urgence un vaste plan de transfert d’eau douce pour une période de sept mois.
Donner une personnalité juridique aux fleuves, aux lacs et autres espaces naturels était jusqu’ici plutôt réservé aux Etats où vivent des populations autochtones. Cette évolution arrive en Europe et provoque de fortes oppositions. Elle bouleverse une vision du monde fondée sur la prééminence de l’être humain sur la planète.
Le sous-sol de ce pays d’Asie centrale suscite des intérêts de toutes parts. Particulièrement en cette période troublée, où chacun tente de s’affranchir des approvisionnements contrôlés par Moscou.
Depuis des décennies, on considère que l'on peut produire, consommer et investir sur base du principe que la nature produit en quantité illimitée et inépuisable. Mais, en réalité, nous vivons au-dessus de nos moyens.
Dans une tribune au « Monde », le philosophe Gérard Bensussan analyse le discours du président Poutine et de ses proches, caractérisé par des opérations de langage qui veulent « faire disparaître le réel et le remplacer par ses contrefaçons ».
Javelin, Caesar, Himars… Derrière ces noms emblématiques, de nombreux autres matériels expliquent la résistance de l’armée ukrainienne.
Il y a soixante ans, le livre de la biologiste américaine Rachel Carson lançait le mouvement environnementaliste moderne. Le relire montre que l’usage massif des pesticides dont il dénonçait alors les ravages est aujourd’hui devenu la norme.
Dans la province de Petorca, le fleuve s’est tari et les habitants en sont réduits à recueillir la brume pour leur consommation d’eau. Pourtant, les vastes étendues d’avocatiers sont toujours aussi florissantes, attisant la rancœur d’une partie de la population.
Si tous les courants d’Europe Ecologie-Les Verts reconnaissent qu’il faut sortir du culte de la croissance, seule une partie d’entre eux reprennent ce mot d’ordre à leur compte. La notion, floue et complexe, est perçue comme anxiogène, contre-productive électoralement.
Réunis à Prague, les Vingt-Sept sont apparus désarmés et de plus en plus inquiets face à la hausse des prix du gaz et de l’électricité.
Ces universitaires spécialisés en philosophie morale et politique issus d’une quarantaine de pays, dont Estelle Ferrarese, Joëlle Proust, Philippe Reigné ou Carol Adams, condamnent « l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises ».
Tous les flux financiers se dirigent vers les États-Unis, provoquant de fortes secousses dans le reste du monde.
S’ils saluent l’adoption d’un règlement européen contre la déforestation importée, Léa Crépin et Philippe Delacote, de la chaire Economie du climat pointent, dans une tribune au « Monde », les limites de ce texte et appellent à réduire les quantités consommées.
Les opposants aux projets d’extension d’exploitation de Lafarge et GSM-Granulats à Saint-Colomban ont occupé les deux sites jeudi 29 septembre.
L’ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques Patricia Espinosa appelle les pays riches à mettre plus d’argent sur la table avant la COP27 de Charm El-Cheik, en novembre.
L’action engagée par trois ONG vise neuf groupes, dont Danone et Carrefour, pour non-respect de la loi sur le devoir de vigilance.
Ses experts ont chiffré l’impact de cinquante mesures, essentiellement pour les bâtiments privés et publics, qui peuvent être mises en place rapidement, avoir un coût nul ou faible et être acceptables par chacun.
Une initiative citoyenne s’emploie à inscrire dans la Constitution autrichienne le droit de payer en espèces de façon illimitée, afin de contrer l’introduction d’un plafond de paiement dans toute l’UE en discussion à Bruxelles.
L’utilisation par Vladimir Poutine des centrales ukrainiennes comme moyen d’intimidation des Occidentaux met en lumière la faiblesse des conventions internationales qui protègent ces installations civiles.
Dans un rapport publié lundi 26 septembre, la Cour des comptes européenne estime que les États membres « doivent frapper plus fort » pour mettre un terme aux pratiques non régulées.
A mesure que le réchauffement se renforcera, les conséquences sur les ressources hydriques d’un modèle agricole dopé aux intrants de synthèse deviendront de plus en plus sévères, prévient Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Face au désastre écologique qui affecte désormais le quotidien et l’intimité de tous les contemporains, nombre d’intellectuels opèrent un « tournant géologique » afin de forger des récits capables de relever le défi climatique.
Canicules, pénuries d’eau, feux de forêts, vague de chaleur marine en Méditerranée, pertes agricoles, inondations… Alors que les politiques tardent à répondre à l’urgence climatique, un collectif de scientifiques, au côté du mouvement Fridays for Future, appelle, dans une tribune au « Monde », à une mobilisation plus forte de la société.
L’ONG Human Rights Watch a enquêté dans ce pays où les importations de déchets plastiques ont augmenté de plus de 1 200 % entre 2016 et 2020, pour atteindre désormais environ 450 000 tonnes par an.
Selon les données du « Monde », environ 12 millions de personnes ont depuis été concernées par des dépassements de seuils de qualité pour les pesticides et leurs métabolites.
Lors de son discours d’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, mardi 20 septembre, le secrétaire général a dénoncé une action climatique « mise en veilleuse » alors que « nous avons rendez-vous avec la catastrophe climatique ».
Sollicitée pour entrer au gouvernement, la coprésidente du groupe 1 du GIEC est devenue incontournable, alertant tant sur le dérèglement du climat que sur l’urgence à agir.
Sous la pression de citoyens et avec l’appui des pouvoirs publics, le canton de Genève compte 128 groupements collaboratifs, à la tête de 12 000 logements. Une formule encore rare en France, mais qui pourrait servir d’exemple.
La sécheresse estivale n’a pas épargné la petite cité des Vosges, pourtant connue pour son eau minérale. En cause : la baisse des précipitations, mais surtout les activités de la multinationale, autorisée à pomper dans les nappes phréatiques malgré les alertes sur la baisse de leur niveau.
Le visionnage de courtes vidéos décrivant les procédés rhétoriques des infox pourrait limiter la diffusion de celles-ci sur les réseaux sociaux, suggère une expérience menée en laboratoire et en vie réelle.
En raison de la hausse des températures, les espèces marines tropicales, entrées par le canal de Suez et le détroit de Gibraltar, prolifèrent et chamboulent l’écosystème méditerranéen.
Les Etats-Unis profitent à plein de la fièvre du GNL. Cependant, les infrastructures peinent à suivre et l’envolée du prix du gaz soulève des inquiétudes.
Par l’ampleur des espèces animales et des zones touchées cet été, l’épizootie présente un caractère inédit. Or, la saison des migrations, la plus à risque, n’a pas encore commencé.
Les eurodéputés ont adopté une position ambitieuse visant à interdire l’arrivée sur le marché européen de produits ayant contribué à la destruction d’écosystèmes, et veulent restreindre l’utilisation du bois en tant qu’énergie renouvelable.
Lutte contre la corruption, réforme de la justice, État de droit : des responsables ukrainiens s’efforcent d’anticiper la fin du conflit et la reconstruction du pays.
Après la canicule et les incendies, le Golden State a été tout près de connaître un phénomène rarissime sur la côte ouest, un ouragan, avant une rétrogradation en tempête tropicale.
Le ministre des transports, Clément Beaune, propose d’augmenter la fiscalité sur l’aviation d’affaires dès 2023. Son collègue à l’écologie, Christophe Béchu, renvoie les propositions à l’automne. Matignon veut un « plan global » qui marquera les esprits.
Loin d’être un simple « buzz », la polémique sur les jets privés est révélatrice d’un nouveau rapport aux inégalités sociales, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Une équipe anglaise a annoncé, samedi, avoir découvert le mode d’action des PM2,5, responsables de centaines de milliers de morts par cancer du poumon.
Les inondations au Pakistan provoquent des « migrations climatiques ». Dans une tribune au « Monde », le politiste François Gemenne défend la mise en place d’une gouvernance internationale sur cette question.
Alors que la guerre en Ukraine a plongé l’Europe dans une grave crise énergétique, l’économiste Jacques Percebois revient, dans un entretien au « Monde », sur l’histoire de la dérégulation du secteur, qui a contribué, selon lui, à la situation actuelle.
Nicolas Baumard et Coralie Chevallier, chercheurs en sciences cognitives, expliquent, dans une tribune au « Monde », que l’absence de régulation forte envers l’aviation privée décrédibilise le discours public visant à promouvoir la sobriété énergétique.
"Les calottes glaciaires géantes, les courants océaniques et les régions de pergélisol pourraient avoir déjà franchi le point de basculement irréversible. Selon une importante étude, la crise climatique a conduit le monde au bord de plusieurs points de basculement "désastreux". Elle montre que cinq points de basculement dangereux ont peut-être déjà été franchis en raison du réchauffement planétaire de 1,1 °C causé par l'humanité à ce jour.
Une étude de 2001 mettant en évidence de possibles effets délétères sur la construction du cerveau d’une exposition prénatale n’a pas été portée à la connaissance de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, comme cela aurait dû être le cas. En cause, la firme suisse agrochimique Syngenta.
Régulièrement, les plages mythiques du « Sunshine State » doivent être réensablées. Grignoté côté mer par les courants et les ouragans, et côté terre par les constructions, ce littoral témoigne des fragilités d’une région dopée au tourisme.
L’Insee estime que cette surmortalité peut s’expliquer « par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin ».
Pour répondre à l’essor de la construction, la demande de sable explose en Inde. L’exploitation en dehors de tout cadre légal, massive et mécanisée, est aux mains d’entrepreneurs, de notables locaux et de policiers corrompus, entraînant violences et meurtres, ainsi que des dégâts écologiques majeurs.
L’accumulation de phénomènes de plus en plus violents menace une population déjà fragilisée par le défaut de gestion et de prévention du gouvernement. Pour le Pakistan, 2022 pourrait rester l’année de toutes les catastrophes climatiques. D’abord, ce furent des chaleurs infernales, au printemps, atteignant, en mai, 50 degrés dans certaines localités et aggravant la fonte des glaciers dans les hautes montagnes et la sécheresse dans les plaines ; puis, depuis le début précoce de la mousson, à la mi-juin, des pluies torrentielles, conjuguées aux crues, ont submergé un tiers du pays.
Parmi les espèces les plus touchées depuis le début de l’été, une colonie de fous de Bassan localisée sur les Sept-Iles, la plus grande réserve ornithologique de France.
Plusieurs États membres, dont la France, ont annoncé la prolongation ou la remise en route de centrales à charbon qui avaient été fermées afin de répondre aux enjeux climatiques.
Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.
Depuis le début de l’année, la production de charbon a atteint 2,56 milliards de tonnes, soit 11,5 % de plus que durant la même période de 2021.
Plus de cinquante spécialistes des questions environnementales, parmi lesquels Samuel Cazenave, Jean Jouzel, Valérie Masson-Delmotte, Serge Tisseron ou Ophélie Gaillard, expliquent, dans une tribune au « Monde », qu’il faut réviser les attributions du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, qui ne font aucune mention à l’éducation à la transition écologique.
Pour des raisons différentes, les trois principaux moteurs de l’économie mondiale se grippent. Qui plus est en même temps, ce qui n’avait pas été le cas lors de la grande crise financière de 2008.
L’économiste Eloi Laurent relève que le concept de sobriété a connu différentes acceptions. Face à l’indéniable réalité du réchauffement climatique, il faut maintenant adopter l’idée d’une sobriété-partage, fondée sur le principe de justice.
Malgré des progrès, les négociations menées dans le cadre des Nations unies ont bloqué sur la question du partage des ressources génétiques.
Une ébauche de texte remise dimanche 21 août aux délégués de la conférence intergouvernementale chargée de préparer, à New York, le traité a été accueillie positivement par les négociateurs.
(cartes) Tempête extrême d’un côté, sécheresse de l’autre... Certes, le changement climatique n’explique pas l’intégralité de ces phénomènes, mais il est en moyenne plus rapide dans le bassin méditerranéen que dans le reste du monde
Des inondations meurtrières dans le nord-ouest du pays plutôt aride, une sécheresse exceptionnelle le long du Yangtsé habituellement fougueux, des températures souvent supérieures à 40 degrés, relevées dans un tiers des stations météorologiques du pays… Le dérèglement climatique n’épargne pas la Chine.
Pour le climatologue Robert Vautard, les projections sous-estiment le dérèglement pendant les étés en Europe de l’Ouest. Chaleurs, sécheresses et pluies intenses deviendront plus courantes « même si ce ne sera peut-être pas le cas tous les ans ».
Le deuxième plus long fleuve polonais, marquant la frontière avec l’Allemagne, connaît une vague de pollution depuis fin juillet. Plus de 100 tonnes de poissons ont déjà été retrouvés morts sans qu’aucune cause précise n’ait pu être déterminée à ce jour.
Spécialiste des enjeux de sécurité liés à l’eau, le chercheur Franck Galland met en évidence, dans une tribune au « Monde », l’impact de la raréfaction de l’eau sur le secteur technologique, une industrie qui consomme beaucoup de ressources hydriques.
En dépit de la baisse de la consommation déjà observée, l’Allemagne pourrait connaître une pénurie cet hiver. Le pays travaille à lister les industries qui devront être approvisionnées en priorité.
Dans un entretien au « Monde », la directrice de la Fondation européenne pour le climat estime que le texte adopté par le Sénat américain représente un effort « considérable » et met en garde contre les « choix de court terme » face aux situations d’urgence. Propos recueillis par Stéphane Foucart
Une analyse de l’ensemble des études publiées sur le sujet est parue le 8 août dans la revue « Nature Climate Change ».
La raréfaction inédite de la ressource remet en cause un système pensé il y a plus d’un demi-siècle autour de la Durance et du Verdon.
Les mesures préventives prises par les autorités ne permettent pas de dissiper l’angoisse d’une population traumatisée par la tragédie de l’été 2021, qui avait causé la mort de 103 personnes.
Légumes « grillés » sur pied, semis ou plants jetés avant même d’entamer le cycle de production faute d’approvisionnement en eau suffisant : la région nantaise est placée sous arrêté sécheresse depuis près de trois mois.
Si les appels d’Emmanuel Macron à réduire les factures font écho à la politique d’économies d’énergie menée dans les années 1970, aujourd’hui, la question du réchauffement climatique change la donne.
Le climat est mis au premier rang des responsables des grands incendies des dernières années. Mais il n’est peut-être pas inutile de rappeler que ces catastrophes ont aussi des causes très immédiates qui tiennent aux forces économiques.
Avec une température de l’eau jusqu’à 6,5 °C supérieure à la normale au large de l’Espagne, de la France et de l’Italie, les gorgones et les posidonies meurent en masse, obligeant poissons et crustacés, déjà menacés par des prédateurs d’origine tropicale, à migrer.
Alors que l’île cherche à renforcer son indépendance financière à l’égard du Danemark, elle autorise désormais l’exploitation de ses icebergs comme n’importe quelle autre ressource minière.
La mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron et des appels des énergéticiens français à modifier nos habitudes, estime, dans une tribune au « Monde », Yamina Saheb, experte du GIEC.
Le sous-sol de la plus grande île au monde regorge de métaux utilisés dans l’armement et la transition énergétique, suscitant l’appétit des investisseurs de la planète. Pour le territoire, l’enjeu est à la fois géopolitique et environnemental.
Nathan Stephenson, biologiste et chercheur émérite à l’Institut d’études géologiques des États-Unis, explique, dans un entretien au « Monde », que 13 % à 19 % des séquoias géants de Californie, donc du monde, ont été détruits par le feu depuis 2020.
Le poliovirus sauvage frappe à nouveau le Pakistan, s’exporte en Afrique, et des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël détectent des souches vaccinales en circulation dans leurs eaux usées.
La flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, aggravée par la guerre en Ukraine, soulève une vague de mécontentement dans de nombreux pays. Les tensions politiques et sociales pourraient s’intensifier dans les mois à venir.
Dans la plaine céréalière d’Aunis, les mesures ont révélé des concentrations en prosulfocarbe dans l’air jamais observées en France.
L’économiste Gary Lai estime, dans une tribune au « Monde », qu’un mélange d’initiatives publiques et privées peut conduire à limiter, voire supprimer, la pollution par les déchets.
Bien que se présentant comme une entité soucieuse de la préservation de l’environnement, l’Union Européenne continue de fabriquer pour le reste du monde ces produits qu’elle interdit sur son territoire, dénonce dans une tribune au « Monde » un collectif de représentants d’ONG et de scientifiques.
Lanceur d’alerte et ancien membre de l’équipe de direction de la centrale nucléaire du Tricastin, Hugo appelle dans une tribune au « Monde » à l’urgence d’un « dialogue transparent » pour bâtir ensemble un plan de renforcement de la sûreté nucléaire en France, à l’heure où « la situation énergétique de notre pays n’aura jamais été aussi critique ».
La capitale, qui n’est aujourd’hui pas prête à faire face aux vagues de chaleur récurrentes, tente d’accélérer la plantation d’arbres, la rénovation du bâti et la débitumisation. « Ce n’est ni une prophétie, ni une intuition, ni une hypothèse », prévient un élu écologiste.
Canicules, incendies, inondations… La crise climatique touche toujours plus durement la France, comme le reste du monde, illustrant les derniers rapports du GIEC, qui a appelé à des mesures immédiates, radicales pour « garantir un avenir vivable ».
La climatologue Valérie Masson-Delmotte pense que la prise de conscience et l’action contre le réchauffement « montent en puissance », mais que la réponse politique reste loin du changement d’échelle nécessaire.
Sébastien Bohler, auteur du « Bug humain » et de « Human psycho », interrogé récemment dans le supplément « Science & médecine », revient sur les accusations de réductionnisme et de déresponsabilisation individuelle que lui valent ses thèses sur le rôle d’une structure cérébrale, le striatum, dans la crise environnementale.
Dans un nouveau rapport, l’instance intergouvernementale appelle les dirigeants à cesser de ne prendre en compte que la valeur marchande de la nature.
Les chercheurs Klaas Lenaerts, Simone Tagliapietra, Guntram Wolff plaident, dans une tribune au « Monde », pour la mise en place de mécanismes collectifs européens, car les catastrophes naturelles toucheront inégalement les États membres.
L’historienne Laure Teulières montre, dans une tribune au « Monde », comment les procédés de communication et de marketing « vert » ont créé l’illusion d’une transition écologique sans ruptures
Dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », établit un parallèle entre le sort réservé à ceux qui dénoncent les inégalités des sociétés occidentales et ceux qui alertent sur les conséquences pour la planète des politiques économiques libérales. Tous étant victimes des mêmes milieux conservateurs.
Il est tentant avec ses ventouses grillées et sa chair subtile. Mais maintenant que l’on sait que le céphalopode est (presque) aussi intelligent que nous, il devient dur à avaler.
Dans son nouveau rapport d’évaluation publié vendredi, l’IPBES appelle à gérer de façon durable la faune et la flore pour préserver le bien-être de milliards de personnes et mettre un terme au déclin de la biodiversité.
L’agence américaine chargée de la standardisation a sélectionné les meilleurs algorithmes capables de résister aux attaques d’ordinateurs quantiques. Des équipes françaises figurent parmi les lauréats.
Les modèles employés jusqu’à aujourd’hui pour estimer ce risque comportent des failles, estime une équipe de chercheurs franco-québécoise.
Dans une tribune au « Monde », trois scientifiques, Denis Couvet, Wolfgang Cramer et Timothy D. Searchinger, alertent sur la politique climatique de l’Union européenne, qui entend consacrer un cinquième des terres cultivées à la bioénergie, et à multiplier les importations de bois.
La seule solution pour assurer la sécurité énergétique de tous passe par l’abandon des combustibles fossiles polluants et l’accélération de la transition énergétique, alerte le secrétaire général des Nations unies dans une tribune au « Monde ».
La France, comme l’Union européenne, doit s’affranchir de ce texte favorable aux géants de l’énergie, dont les règles datent d’une époque révolue où la reconstruction de la planète l’emportait sur sa préservation, estiment les experts du climat Santiago Lefebvre et Yamina Saheb dans une tribune au « Monde ».
La hausse des températures provoque la fonte des glaces et bouleverse profondément la nature et la vie des hommes.
Selon l’instance indépendante, la réponse de la France au dérèglement climatique « progresse mais reste insuffisante ». Matignon a annoncé que le pays visait désormais une réduction des émissions de 50 % d’ici à 2030, contre − 40 % auparavant.
Les trois économistes Nezih Guner, Remzi Kaygusuz et Gustavo Ventura étudient, dans une tribune au « Monde », les scénarios permettant d’instaurer aux États-Unis un « revenu universel » versé à chaque Américain
La FAO alerte sur l’état de santé déclinant des milieux marins, en partie dû à la surpêche.
Les entreprises commencent à former leurs salariés pour leur donner les aptitudes scientifiques, énergétiques et fiscales nécessaires à la transition énergétique.
Un déficit de pluviométrie de plus de 50 % depuis le début de l’année 2022 touche tout le nord et le centre du pays, provoquant une crise inédite. Dans le delta du Pô, le débit du fleuve est si faible que l’eau de la mer Adriatique remonte de plus en plus loin dans les terres.
La destruction de l’environnement relève avant tout de choix politiques, et n’a pas grand-chose à voir avec les afflux de dopamine dans le cortex des individus, dénonce dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
L’autorité de régulation énergétique australienne a pris le contrôle des prix de l’électricité afin d’éviter un « black-out ». Thierry Kalfon, directeur des activités « renouvelables » d’Engie en Australie et en Asie du Sud-Est, explique, dans une tribune au « Monde », pourquoi cet événement doit nourrir la réflexion sur la planification énergétique en France.
Alors que la Russie a réduit de 40 % ses livraisons de gaz, Berlin a déclenché le second niveau d’alerte du plan d’urgence gaz et s’interroge sur l’avenir des trois derniers réacteurs nucléaires.
Frappé par le caractère radicalement destructif de la stratégie militaire russe, le philosophe François Galichet retrace, dans une tribune au « Monde », la filiation entre l’idéologie nihiliste qui a marqué la Russie au XIXe siècle et la manière dont Poutine mène la guerre en Ukraine.
L’Institut de l’économie pour le climat liste dix-huit mesures incontournables, représentant un budget additionnel de 2,3 milliards d’euros par an, pour « rattraper les retards accumulés ».
Cinq jeunes Européens portent plainte, mardi, devant la Cour européenne des droits de l’homme contre plusieurs Etats signataires de cet accord, estimant qu’il ne permet pas le respect de l’accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Cet allié à huit pattes pourrait aider à traquer ces polluants dans l’air ambiant, comme l’ont montré des chercheuses de l’université d’Oldenbourg en Allemagne.
Il existe un sentiment inédit, et répandu chez les plus jeunes, d’être né géo-prolétaire, c’est-à-dire quelqu’un dont les générations précédentes ont accaparé non pas la force de travail, mais le futur vivable sur la Terre.
A DEMANDER L’historien Christophe Bonneuil rappelle, dans une tribune au « Monde », que la réduction du poids des combustibles fossiles et de leurs effets néfastes sur le climat a été inscrite à l’agenda politique international dès 1972.
Les fossiles continuent de dominer largement le secteur de l’énergie, en dépit de la hausse inédite des capacités de production de l’éolien et du solaire.
Plus de 400 études d’attribution d’événements extrêmes ont été réalisées depuis 2004. Si l’influence du changement climatique sur les vagues de chaleur ou de froid ne fait plus guère de doute, davantage d’incertitudes subsistent concernant les précipitations ou les sécheresses.
Dans deux livres parus presque simultanément, le chercheur en psychologie cognitive Thierry Ripoll et le neurobiologiste Sébastien Bohler avancent une même thèse : l’insatiable soif de croissance de l’humanité et la crise globale qui en découle seraient la conséquence de notre « câblage » cérébral. Entretien croisé.
Dans l’optique de la mise en place du Pacte vert européen, le système proposé par la Commission pour mesurer la baisse du recours aux pesticides réalise l’exploit de pouvoir transformer une aggravation des risques en une amélioration, alerte Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Dans un entretien au « Monde », la juriste et spécialiste de droit international et humanitaire Valérie Cabanes explique pourquoi elle a participé à un comité de juristes internationaux qui propose une définition de l’écocide directement inspirée des crimes de guerre contre l’environnement.
L’Union européenne risque d’avoir dès 2030 de grandes difficultés à importer le lithium, les terres rares ou le cuivre dont elle a besoin.
Des organisations environnementales et de peuples indigènes reprochent au groupe français de manquer à son devoir de vigilance concernant sa chaîne d’approvisionnement en bœuf au Brésil et en Colombie.
Les auteurs du dernier rapport du GIEC cèdent à la tentation de croire que les énergies « vertes » peuvent se substituer rapidement à leurs homologues fossiles, estime Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique au « Monde ».
Des textes décisifs du « paquet climat » qui doivent être mis aux votes les 7 et 8 juin au Parlement européen font l’objet d’un lobbying hostile de la part de plusieurs industriels, dénonce le président de la commission environnement du Parlement européen, dans une tribune au « Monde ».
Plaidant pour une écologie du démantèlement, les chercheurs Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin préviennent, dans une tribune au « Monde », que l’humanité doit se préparer à « fermer » ce qui la détruit.
Un ancien électronicien de la base de l’Ile-Longue avait développé une myélodysplasie, une forme de leucémie, après avoir été exposé durant son activité professionnelle, entre 1980 et 2011, aux rayonnements des têtes nucléaires de sous-marins.
« Surconsommation : l’impasse » (3/5). Pour réduire l’impact de l’alimentation et de l’élevage sur le réchauffement climatique, il faudra transformer le contenu de nos assiettes et nos modes de production. Mais aussi accompagner les agriculteurs vers cette transition difficile et revoir nos politiques publiques.
De plus en plus de Français sont engagés dans cette démarche, qui répond à diverses motivations, comme celles de manger sain et de faire des économies.
Il faut changer radicalement de modèle agricole et « reprendre la terre aux machines », plaide Nicolas Mirouze, ancien élève d’AgroParisTech devenu viticulteur, et qui a « bifurqué » vers l’agroécologie, dans une tribune au « Monde ».
« Surconsommation : l’impasse » (2/5). Beaucoup moins de voitures, presque plus d’avion… Est-ce possible et à quel prix ?
La prise en compte de l’empreinte carbone globale des véhicules, de leur fabrication jusqu’à leur recyclage final, met en question la pertinence des politiques de renouvellement du parc automobile du fossile vers l’électrique.
Les conflits armés ont aggravé les effets délétères du réchauffement climatique dans la région, et plongé des populations entières, dont des millions de déplacés, en situation d’urgence alimentaire. Leur extrême vulnérabilité est aujourd’hui accentuée par la pandémie de Covid-19 et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
« Surconsommation : l’impasse » (1/5). La réduction des émissions de gaz à effet de serre se heurte au maintien de nos modes de vie.
Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Dans son dernier ouvrage, le physicien Guido Tonelli, qui a contribué à la découverte du boson de Higgs, relate sept moments décisifs de l’histoire de l’Univers, « faite d’aléas positifs et négatifs ».
Le fait que les techniques de géo-ingénierie soient mises à l’agenda des réflexions de la nouvelle Commission mondiale sur la gouvernance des risques liés au dépassement climatique devrait susciter une profonde inquiétude, alerte notre journaliste Stéphane Foucart.
Ils ont beau tout trier et ne jamais oublier leur sac en tissu, hurler contre les 4 × 4 et acheter leurs légumes en AMAP... le seul truc, c’est les voyages, leur « petit plaisir ».
Un groupe indépendant d’anciens dirigeants de pays du Nord et du Sud, présidé par Pascal Lamy, recommandera une stratégie pour réduire les risques liés à une hausse supérieure à l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.
Des chercheurs ont identifié des projets d’extraction de charbon, pétrole et gaz, déjà en opération ou encore en construction, dont les émissions de CO₂ cumulées feraient exploser le budget carbone mondial.
Le charbon fait office de matière première pour produire de l’essence synthétique et de l’électricité en Afrique du Sud et, surtout, en Chine, observe Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Large de 45 kilomètres et longue de 450 kilomètres de long, la Transnistrie couvre un territoire d’un peu plus de 4 100 kilomètres carrés entre le fleuve Dniestr, à l’ouest, et la frontière ukrainienne, à l’est. Pour comprendre les logiques géopolitiques à l’œuvre entre Moldavie et Transnistrie, il faut remonter avant 1992, date à laquelle la Transnistrie a fait sécession. Les frontières de l’actuelle Moldavie sont issues de la chute de l’URSS, en 1991, année où le pays a acquis son indépendance, en même temps que la plupart des autres anciennes Républiques socialistes soviétiques, dont l’Ukraine. Dans les siècles qui ont précédé, ce territoire a cependant été écartelé entre plusieurs puissances, dont les mémoires portent encore la trace.
Des fissures sur des tuyauteries, en particulier sur le système d’injection de sécurité, ont été détectées sur plusieurs réacteurs. Les investigations se poursuivent alors que, mercredi 20 avril, en fin de journée, à peine 30 réacteurs sur 56 étaient en fonctionnement.
La baisse des précipitations et l’élévation des températures menace gravement les réserves d’eau de la capitale du pays.
La fuite des cerveaux russes s’accélère depuis l’invasion de l’Ukraine, accentuant la baisse de la population du pays de Vladimir Poutine, détaille Marie Charrel, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Dans un entretien au « Monde », le physicien, coauteur il y a cinquante ans du rapport du Club de Rome « Les Limites à la croissance », estime que l’impératif est aujourd’hui de changer « les valeurs et les objectifs » des sociétés contemporaines, qui courent à leur perte.
La Guinée, un des pays les plus pauvres du monde malgré ses richesses minières, relance le projet d’exploitation de Simandou, la « montagne de fer », un projet grevé par les litiges, la corruption et l’instabilité politique. Une malédiction commune pour les pays producteurs, mais aussi pour leurs clients, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
L’invasion de l’Ukraine par la Russie peut aussi être porteuse de changements essentiels, notamment en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique, considère la sociologue dans sa chronique.
Les grands lacs rétrécissent, le débit de fleuves puissants faiblit, des sources se tarissent... Les effets conjugués du changement climatique et des activités humaines se constatent à l’œil nu sur la terre, mais qu’en est-il en dessous ? Les auteurs du rapport 2022 de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur les ressources hydriques se sont penchés cette fois sur les ultimes réserves de la planète : les eaux souterraines. L’objectif de leur copieux document, publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, est de « Rendre visible l’invisible », comme l’indique son titre. Il doit être lancé depuis le Forum mondial de l’eau qui se tient dans la ville nouvelle de Diamniadio près de Dakar, au Sénégal, du 21 au 26 mars.
De nouveaux moyens militaires « défensifs » ont été déployés par l’Alliance atlantique ces dernières semaines afin de « réassurer » les pays proches des frontières russe et ukrainienne.
Si la pandémie de Covid-19 avait entraîné une baisse d’ampleur inédite des émissions en 2020, celle-ci n’aura été que de très courte durée.
Cinq décennies après les chocs pétroliers, qui avaient entraîné inflation galopante et ralentissement économique, l’Europe fait face à un défi similaire.
L’experte du climat Lola Vallejo estime, dans une tribune au « Monde », que la crise gazière suscitée par l’invasion de l’Ukraine doit accélérer la substitution des énergies renouvelables aux énergies fossiles.
La stratégie de la Russie de Poutine réclame de maintenir les ressources en énergie, mais celles-ci pourraient justement venir à manquer, explique le spécialiste du pétrole Matthieu Auzanneau dans une tribune au « Monde ».
Les effets du réchauffement sont désormais généralisés et souvent irréversibles, alertent les chercheurs. S’adapter aux nouvelles conditions de vie est essentiel, mais le monde sera de plus en plus confronté à des dégâts auxquels il est impossible de remédier.
Malgré la répression, l’opposition à l’offensive militaire menée par Moscou en Ukraine atteint des citoyens jusqu’ici apolitiques. Les signes de profonds déchirements au sein de la société russe se multiplient.
Atteints de maladie de Parkinson ou de cancers, les cultivateurs sont victimes de systèmes de reconnaissance et d’indemnisation défaillants.
Une trentaine de jeunes pousses sorties des laboratoires publics cherchent à se faire une place sur ce marché-clé pour rendre la communication encore plus sûre ou produire les superordinateurs du futur.
L’économiste Hans Stegeman s’insurge, dans une tribune au « Monde », contre le fait que l’Union européenne ait intégré l’énergie nucléaire et le gaz naturel dans la taxonomie verte et estime que cela correspond à de l’écoblanchiment au niveau institutionnel.
Pour répondre à cette priorité stratégique, le pays a mis ses universités en ordre de bataille, estime l’Institut français des relations internationales.
Incendies, sécheresse, inondations... l’Agence européenne de l’environnement s’est projetée sur la fin du XXIe siècle pour imaginer ce que seront les vies de nos enfants.
Ouvrir son robinet et se servir un verre d'eau, prendre une douche, ou encore laver son linge… Des gestes anodins du quotidien dans les pays développés. Et si un jour on ne pouvait plus le faire aussi facilement ? Depuis le début du siècle, les organisations mondiales alertent : la majeure partie de la population mondiale sera soumise à une pénurie d’eau d’ici quelques années, en raison de l’accroissement démographique, mais surtout du réchauffement climatique, qui perturbe le cycle de l’eau. Cette ressource essentielle pour le monde vivant pourrait-elle venir à manquer ? Dans le cadre de son dossier "C’est pour demain", La Libre dresse un état des lieux.
Tout se détériore dans les océans en raison du dérèglement climatique et des activités humaines, notamment la production d’énergie et l’exploitation minière qui bouleversent le monde des cétacés.
Avec son projet de mine de lithium à ciel ouvert – la plus grande d’Europe de l’ouest − Lisbonne veut créer, à terme, toute une filière de fabrication de voitures électriques. Mais la résistance d’une partie de la population s’organise.
Des chercheurs ont identifié plus de 1 800 fuites de méthane entre 2019 et 2020 dans le monde, dont 1 200 attribuées à l’exploitation de pétrole et de gaz.
Une dizaine d’Etats de l’Union européenne veulent empêcher la transparence sur les quantités de produits utilisées.
Pénuries de matières premières, tensions entre Etats, logistique défaillante… Pour l’Europe, l’accumulation de problèmes va rendre les objectifs de transition énergétique complexes et coûteux, relève Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Une rencontre virtuelle des principaux pollueurs mondiaux organisée jeudi par les États-Unis n’a pas permis de relancer une dynamique entravée par les préoccupations nationales des gouvernements.
Pour garantir l’accès aux informations qui font défaut sur le sujet du démantèlement des installations, une « implication parlementaire » est indispensable, estiment le directeur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret, et le porte-parole d’ICAN France, Jean-Marie Collin, dans une tribune au « Monde ».
Vingt-et-une cibles, dix jalons, quatre grands objectifs… Le projet de nouveau cadre mondial sur la biodiversité est, pour le moins, touffu. Pour aider les décideurs à prioriser leurs actions, une cinquantaine d’experts de 23 pays publient, sous la houlette du programme de recherche bioDiscovery et du Groupe sur l’observation de la Terre – réseau d’observation de la biodiversité, un rapport d’évaluation du texte présenté en juillet 2021.
Envisager l’après-pétrole implique un bouleversement technologique, économique et sociétal. La clef de cette transition énergétique est d’abord entre les mains des gouvernements, qui devront arbitrer entre réponse à l’urgence climatique et maintien du pouvoir d’achat.
L’écoanxiété, cette angoisse à l’égard du changement climatique dont témoignent de plus en plus de jeunes, n’est pas une maladie. Ce trouble appelle plutôt à une « réponse sociale », selon la pédopsychiatre Laelia Benoit.

2021

Mise à l’arrêt en 1985, la centrale des monts d’Arrée a été la première en France à connaître un début de démantèlement. Une nouvelle enquête publique se tient pour valider ou non la fin du chantier. Dans l’indifférence.
« Si la croissance était abandonnée comme objectif politique, la démocratie devrait aussi l’être », écrivait Wilfred Beckerman, économiste d’Oxford, en 1974. Un point de vue provocateur, qui visait surtout à répondre au séisme provoqué par la parution du rapport Meadows, le premier à souligner les dangers d’une croissance sans limite pour la survie de l’espèce. Un débat politique et, déjà, très clivant.
Bruxelles devrait parallèlement accorder au gaz le label d’énergie de transition, à l’issue de négociations en faux-semblants avec Paris et Berlin.
Plusieurs études publiées récemment s’accordent sur le fait que, s’il est impossible de prédire précisément combien nous consommerons d’énergie en 2050, atteindre la neutralité exigera de réduire drastiquement nos besoins.
Le géant anglo-australien acquiert des terres dans le sud-ouest du pays avec l’objectif d’extraire assez de lithium pour fournir plus de 1 million de voitures électriques. Un projet qui divise la population et suscite l’opposition des ONG environnementales.
Afin de remédier à l’impuissance politique face au réchauffement climatique et de remobiliser une écologie qui oscille souvent entre la moralisation et l’ennui, le philosophe et sociologue repense la notion de conflit social. Il l’évoque dans un entretien au Monde, à quelques semaines de la sortie d’un « Mémo sur la nouvelle classe écologique », qu’il cosigne.
Ce mémoire est l’aboutissement d’un parcours d’étude unifié par le souci du monde. Après une licence de sciences informatiques, un bachelor de sciences sociales et un double master de sciences et politiques environnementales, la distance réflexive sur les problématiques globales me semblait toujours fragile. Au printemps 2019, dans le cadre de l’enseignement Théories et Politiques de la Décroissance (Sciences Po) assuré par Agnès Sinaï (Institut Momentum) et Luc Semal (Muséum National d’Histoire Naturelle), j’ai néanmoins été invité à découvrir le philosophe Günther Anders. Ce fut une rencontre bouleversante.
L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.
Même si les cinq candidats à la primaire des écologistes ont tous pris position sur le sujet, leur réflexion demeure encore embryonnaire, observe l’économiste Timothée Parrique, dans une tribune au « Monde »
Selon une étude publiée le 9 septembre, il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques, d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres, en suspension dans les mers du globe, cinq fois plus que les précédentes estimations.
Les experts proposent un scénario qui permet de repasser sous le seuil de 1,5 °C vers la fin du XXIe siècle, constate l’économiste dans une tribune pour « Le Monde ». A condition d’abandonner l’idée de croissance du produit intérieur brut (PIB) et de favoriser la justice climatique.
Si la plus belle des ruses du diable était de nous persuader qu’il n’existe pas, notre devoir serait de réduire la dissonance cognitive par laquelle ceux qui nous gouvernent nous masquent la réalité du monde.
La grande majorité des 53 études qui ont fondé l’opinion des autorités européennes sur la génotoxicité du pesticide ne remplissent pas les critères de conformité attendus, estiment deux toxicologues de renommée internationale.
Comment le dérèglement climatique aggrave-t-il l’érosion de la biodiversité, et comment la destruction du vivant accélère-t-elle le réchauffement? Quelles solutions pourraient permettre de répondre simultanément à ces deux défis majeurs? Des compromis sont-ils parfois nécessaires? Pour la première fois, cinquante des plus grands spécialistes mondiaux de la biodiversité et du climat publient, jeudi 10juin, un rapport commun sur le sujet. Ils y affirment l’impérieuse nécessité d’aborder conjointement ces crises pour espérer les résoudre.
Il est l’une de ces personnalités qui luttent quotidiennement avec acharnement en faveur d’un avenir compatible avec les contraintes environnementales et climatiques. Socialement très engagé, pointu quant à ses propositions économiques, n’hésitant pas à s’engager personnellement, Pierre Larrouturou fait – dans cet entretien – le tour des enjeux actuels.

2020

La sociologue détaille, dans sa chronique, l’insuccès des économistes à comprendre la catastrophe écologique avec leurs outils traditionnels
Très polluant, y compris à cause de son procédé de fabrication, le béton reste essentiel lors de la construction de nouvelles infrastructures. De plus en plus de nouveaux matériaux visant à en limiter l'utilisation font leur apparition. L’ère du béton touche-t-elle bientôt à sa fin ?
Des conditions climatiques presque invivables. Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, un tiers de l’humanité pourrait vivre, d’ici à cinquante ans, dans des endroits aussi chauds que le Sahara aujourd’hui. Ces 3,5 milliards de personnes sortiraient alors de la « niche climatique » dans laquelle les humains ont prospéré depuis six mille ans. Voilà les conclusions d’une étude publiée lundi 4 mai dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, qui met en lumière les risques maximaux auxquels le monde pourrait être soumis dans les prochaines décennies à moins que nous ne parvenions à inverser la tendance.
Le manque d’eau touche 40 % des terres cultivables du pays, avec d’importantes disparités régionales. La sécheresse, chronique depuis 2015, est particulièrement grave cette année.
Les énergies renouvelables ne font que s’ajouter aux autres sources d’énergie, maintenant « les modes de vie polluants et le consumérisme », au lieu d’accompagner leur disparition, estiment, dans une tribune au « Monde », les historiens François Jarrige et Alexis Vrignon.
En butte à des pressions sociétales, technologiques et réglementaires, les entreprises se ruent sur l’achat de forêts entières en vue de compenser leurs émissions de CO2. Une pratique peu coûteuse mais contestée par de nombreux scientifiques. - voir infographie
Pour les chercheurs décoloniaux, le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste et coloniale de la modernité occidentale. Selon eux, le capitalisme s’est structuré sur une économie extractive et des monocultures intensives qui ont détruit la biodiversité.

2019

Jusqu’à + 7 °C en 2100 : les experts français du climat aggravent leurs projections sur le réchauffement Les plus grands laboratoires de climatologie du pays sont engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et futur qui servira de référence au prochain rapport du GIEC.

2017

Emmanuel Macron organise le 12 décembre à Paris un sommet consacré au financement des politiques climatiques. Près de 80 économistes demandent la fin des investissements dans les énergies fossiles.
Il y a vingt-cinq ans, en 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, signaient le « World Scientists’Warning to Humanity ». Ces scientifiques exhortaient l’humanité à freiner la destruction de l’environnement et avertissaient : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle. »
Dans la continuité des années antérieures, l’édition 2017 des « Chiffres clés du climat » s’inscrit dans le contexte de la 22e conférence des parties sur les changements climatiques (COP 22) qui se tient à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016.
Cherchant à concilier climat et croissance économique, le premier ministre canadien veut que la transition énergétique se fasse progressivement. Le Canada, sixième producteur mondial de pétrole, doit «mettre un terme progressivement» à l’exploitation des sables bitumineux d’Alberta et cesser sa «dépendance» aux hydrocarbures, a plaidé vendredi 13 janvier son premier ministre, Justin Trudeau.

2016

L'être humain a-t-il poussé la planète dans une nouvelle ère, l'« anthropocène » ? En avril, les géologues devront se prononcer. Mais l'étude de strates ne dit pas tout. Un faisceau d'indices plaide déjà contre nous. Cela faisait onze mille sept-cents ans que ça n’était pas arrivé. La fin d’une ère. La dernière fois, la planète voyait s’achever l’époque glaciaire et l’homme, pourtant déjà présent sur Terre depuis près de sept millions d’années, n’avait pas grand-chose à voir dans l’affaire.