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2024
Les ondes formées par le vent sur le lac nous hypnotisent, mais nous ne percevons pas ce qui convertit le souffle du vent en si délicates figures. La puissance des moteurs déplace les plus lourds véhicules, quand les forces qui autorisent ces déplacements restent invisibles. La graine du tournesol s’affranchit du poids de la terre qui la recouvre, sa tige seulement ensuite s’élève et expose la fleur au Soleil. L’accès à ce qui procure cette vigueur à la graine nous est cependant interdit. Nous observons des mouvements, des interactions, des transformations, sans rien appréhender de ce qui les engendre. Une part du réel – les relations entre les choses – se soustrait à la représentation, une part du réel est inaccessible à l’esprit.
Il est fréquemment affirmé, en écologie politique, que pour obtenir plus d’écologie, il faudrait plus de démocratie. Face à cette affirmation, il est important de rappeler que la démocratie est un moyen, non une fin et qu’en tant que telle, elle ne défend pas une quelconque option politique.
Les élections législatives [France] ont confirmé l’ascension du Rassemblement National, même s’il n’est pas devenu majoritaire en nombre de sièges. En parallèle de ces deux élections, l’extrême droite française s’est renforcée en tissant des alliances à l’échelle européenne avec d’autres partis du même bord politique...
2022
Comment le conservatisme s’appuie sur les demandes paradoxales de la lutte pour la protection de l’environnement
Le site Bon Pote, qui propose une vulgarisation de très bonne qualité, ainsi que des prescriptions pour la réduction de l’empreinte écologique, publie un nouvel article intitulé T’es écolo mais t’as un iPhone. Le texte, défendant certaines stratégies de militantisme, semble en réalité décrire les raisons de son échec. La lutte écologique ne parvient pas à s’extraire de sa dépendance à ce qui lui permet sa propre existence : la technologie et le capitalisme.
2021
Cette déclaration ne semble pas tout à fait exacte. La littérature scientifique dit qu’il existe une marge de manœuvre théorique, au niveau géophysique, pour réduire l’ampleur du réchauffement climatique (voir cet article de Loïc Giaccone). Elle n’exprime pas que l’humanité en est concrètement capable.
La transition énergétique semble actée : les investisseurs et les sociétés exploitant les énergies fossiles sont désormais engagés dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Les débats ne portent plus que sur l’orientation générale du modèle : quelle place pour le nucléaire ou pour les énergies renouvelables dans le futur mix ? Un regard attentif et documenté sur le sujet fait toutefois apparaître une autre réalité.
Sismique a 3 ans. Pour l’occasion j’ai demandé à 6 invités des débuts de revenir dans le podcast pour me dire en moins de 30 minutes comment leur vision du monde a évolué depuis notre première conversation. Dans cet épisode hors-série je parle avec Vincent Mignerot qui était le 1er invité de Sismique. Nous avions abordé ensemble le sujet des risques d’effondrement, un des thèmes fondateurs du podcast. Bonne écoute !
2020
Collapswashing : toute communication qui occulte les effets indésirables ou contre-productifs des stratégies dont l’ambition est de pallier les risques de déclin ou d’effondrement.
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2019
Jean-Marc Jancovici était le 7 novembre 2019 l’invité de Guillaume Erner dans son émission L’invité(e) des matins, sur France Culture. Une émission qui témoigne de la difficulté de sortir du débat d’opinion dans le domaine de l’énergie, peut-être en tant que le débat d’opinion serait utile au maintien du statu quo dans l’acquisition d’avantages existentiels pour l’humanité, au détriment des équilibres écosystémiques.
La notion d’Anthropocène est aujourd’hui discutée, en particulier parce qu’elle pourrait être comprise comme attribuant uniformément à toutes les communautés humaines historiques la responsabilité de la grande accélération de la destruction de l’environnement depuis les débuts de la mondialisation. D’autres termes ont été proposés afin de discerner mieux les acteurs et les causalités potentielles : Capitalocène, Anglocène, Plantationocène[1]…
2018
Le 31 janvier 2018 le site Global-Climat commente une étude publiée initialement par Earth’s Future (American Geophysical Union). Cette étude rapporte, en appui sur des analyses statistiques effectuées sur une période de 50 ans, que le nombre de jours les plus chauds a connu un accroissement plus significatif que le réchauffement climatique lui-même. Cette tendance est exacerbée dans les villes, à cause de l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Alors que les repères historiques semblent faillir en contexte de crise systémique prolongée, les études présentées sur ce site ambitionnent une réappropriation du sens de l’existence.
2017
Suite à mon interview par la chaîne Thinkerview sur le risque d’effondrement de la civilisation thermo-industrielle, on me demande des précisions sur une de mes inquiétudes : La fin de l’humanité est-elle envisageable si le réchauffement climatique est trop élevé ?
2015
En ce début de 21ème siècle, l’humanité se trouve à la croisée des chemins. Les promesses de croissance verte, de rupture technologique et de conquête martienne restent omniprésentes, mais elles se confrontent à l’accumulation d’études attestant des limites planétaires et de la destruction des écosystèmes. La prospective semble hésiter entre la naïveté et le pessimisme. Une troisième voie est-elle possible ?
2014
Nous nous questionnons sur la soutenabilité de nos sociétés en contexte de crise systémique. Parviendrons-nous à nous adapter au changement climatique ? Saurons-nous remplacer nos ressources énergétiques, que nous savons limitées, par d’autres, disponibles sur le long terme ? Pourrons-nous dépasser la fin des matières premières pour construire un autre monde, plus sobre, de surcroît plus respectueux de l’environnement ?
2012
Une page se tourne. Pour l’humanité bien sûr, pour la vie, pour la Terre, nous le savons déjà. Mais aussi pour ce que nous pensons connaître de nous-mêmes. Nous nous interrogeons aujourd’hui sur les crises écologiques, économiques, financières, auxquelles l’humanité a toujours dû se confronter, mais avec une inquiétude plus profonde : nous craignons désormais qu’elles soient les signes précurseurs de notre fin.
2011
Pourquoi, malgré nos talents et nos meilleures intentions, ne parvenons-nous pas à modifier le cours, bientôt fatal, de notre évolution ?