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2024

Or, il y a des circonstances, par exemple, ce qu’on appelle la « capacité de charge d’une espèce par rapport à son environnement », qui font que quand on dépasse les limites et qu’on produit du réchauffement climatique, la montée des eaux des océans, la disparition des espèces animales : baisse de la biodiversité, ce qu’il faudrait dire aux gens sur comment on va arranger les affaires, c’est des choses que les gens n’ont pas envie d’entendre.

2023

Donc, cher Mr Mann : ...
Je propose à mes lecteurs d’illustrer brièvement mes développements théoriques un peu arides à l’aide de mon expérience personnelle. La première phase de l’économie que j’ai connue est une phase de crises, traversée dans ma petite enfance : l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale. Mes parents habitaient à la lisière de Paris, près du bois de Boulogne. Lorsque l’aviation alliée a attaqué les usines Renault de Boulogne-Billancourt, nous nous sommes réfugiés chez ma grand-mère dans le cinquième arrondissement. J’entends encore le son des alertes nocturnes et je me revois descendre à la cave avec mes parents. Le souvenir qui me reste de cette époque est l’espoir d’une libération proche, mais qui tarde toujours à arriver.
Je me permets de partager avec vous cet article sur les travaux scientifiques relatifs à l’Anthropocène : Un lac canadien choisi pour représenter le début de l’Anthropocène. Et quelques réflexions, dans mon style prospectif habituel, que vous me pardonnerez (le prospectiviste émet des scénarios du pire pour espérer être détrompé, par le fait de les avoir « prophétisés » justement). La définition de l’Anthropocène au niveau scientifique est un processus scientifique qui a une énorme portée pour la pensée, le discours et l’action écologiques, environnementales, climatiques, sociales, démocratiques (NB : je choisis ici de mettre les adjectifs au féminin).
Paradoxalement, alors que nous pataugeons dans un no man’s land de nuit et de brouillard, tout devient clair. Nous sommes l’émanation de la vie, nous nous revendiquons comme tels. Nos ennemis sont le parti de la mort. Si redoutable que soit leur arsenal de guerre, il suffit d’un reste de vivant immiscé dans leur comportement mécanique pour les déstabiliser et les pousser de guingois.

2022

Quand le réel résiste irrémédiablement à notre désir et notre volonté, nous pouvons renoncer à ce désir et à cette volonté ou décider, consciemment ou non, de vivre dans une fiction où le réel se pliera tôt ou tard à notre désir et à notre volonté. A nos risques et périls. Durant l’histoire, une telle attitude effrontée s’est soldée par des découvertes scientifiques importantes… ou le malheur, voire la mort de son porteur. Les frontières perçues de la réalité ont été repoussées plus loin, devenant vraisemblablement plus proches des limites du réel, toujours en partie insaisissables. Nous vivons toujours dans une régime particulier de réalité. Notre imagination est bornée par des frontières souvent arbitraires. C’est pourquoi la politique a souvent été définie comme « l’art de rendre possible ce qui semble impossible ».
Certains pensent que les armes nucléaires créent une stabilité géopolitique internationale par le risque de destruction mutuelle assurée. D’autres, exactement l’inverse : que cette apparence de sécurité est une illusion catastrophique.
Un ami haut fonctionnaire se demandait récemment, dans cette époque où les urgences s’accumulent toujours plus, si l’État avait jamais géré autre chose que les urgences durant l’histoire. Et qui plus est, ne les avaient pas « gérées » seulement dans la débandade et l’inefficacité. Une maxime prétend que « gouverner, c’est prévoir ». Le réel semble indiquer que « gouverner, c’est ne rien prévoir ».
Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré. Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence. Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche. Le pr
François Gemenne produit une densité impressionnante de pensées politiquement incorrectes en ce moment. Après avoir subi une lourde frustration, à cause de la défaite des écologistes français, malgré l’expertise qu’il a prêtée au candidat Jadot, et en plein questionnement existentiel sur le rôle des scientifiques et des intellectuels face à l’Écocide mondial, il ne mâche plus ses mots.

2021

après 40 ans de science climatique, qu’est-ce qui pourrait en effet “nous affecter” avec suffisamment de force, nous é-mouvoir et nous mouvoir avec suffisamment d’énergie, pour transformer notre déni et notre inertie en réveil et en mobilisation générale pour la sauvegarde du genre humain ?
Un article du Guardian annonce que “L’assureur britannique Prudential travaille avec la Banque asiatique de développement sur un projet de rachat de centrales électriques au charbon en Asie afin de les fermer d’ici 15 ans.”
L’affaire de la fuite dans les médias du brouillon du rapport du GIEC sur le climat pourrait être l’illustration d’une des principales causes de l’échec le plus patent de l’histoire de la communauté scientifique : ne pas être parvenus à sonner une alarme écologique effective pour l’humanité, suffisamment tôt et clairement pour engendrer une prise de conscience et une mobilisation générales.
Ne regrettons pas à l’heure ultime de ne pas avoir été beaucoup beaucoup beaucoup plus offensifs dans notre engagement pour le climat : c’est pour la survie de l’humanité que nous nous battons, ni plus ni moins.
Imaginons que deux pays soient les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, imaginons qu’ils soient également parmi les plus vulnérables au réchauffement climatique, même si de façon différenciée, et imaginons qu’ils soient entrés dans une lutte pour l’hégémonie mondiale… Nous parlons bien sûr des Etats-Unis et de la Chine. Voici un des plus gros obstacles pour contrer le dilemme du prisonnier face au réchauffement climatique et engendrer de la coopération.

2020

L’actualité nous montre des images d’apocalypse par le feu en Californie, rappelant celles que nous avons vu au Brésil récemment et précédemment, en Australie. Pendant que des rapports nous annoncent que l’Humanité est en train d’exploiter et détruire la nature à une échelle jamais vue. L’année 2020 pourrait devenir la plus chaude jamais mesurée. Bref, il semble que le concept « d’effondrement » sorte de la catégorie des concepts théoriques pour devenir un questionnement pratique sur notre réel, le où et le quand nous vivons tous
La trajectoire de l’économie mondialisée détruit les conditions de vie sur Terre pour les jeunes vivants aujourd’hui, et ceux qui naîtront durant ce siècle. Le confinement pandémique a imposé aux jeunes, aux enfants (qui sont légalement soumis à l’autorité de leurs parents et n’ont aucun droit de vote) des sacrifices pour sauver la vie des vieux. On a impacté la santé mentale et physique des jeunes sans suffisamment de soucis pour eux. Dans un récent rapport de l’Organisation Internationale du Travail, on découvre maintenant que la crise socio-économique en gestation risque d’hypothéquer structurellement leur travail, leur carrière, et leur qualité de vie.
Alors que nous luttons contre une terrible pandémie, une récente étude scientifique montre qu’un milliard d’êtres humains risquent de devoir migrer ou subir des chaleurs insupportables pour chaque degré supplémentaire de la température globale, dans les cinquante prochaines années. Ne rien faire, c’est accepter ce risque d’un milliard de victimes supplémentaires, migrants, malades ou morts. Comme l’a rappelé l’épidémiologiste belge Marius Gilbert, « L’impact sanitaire du changement climatique est bien plus important que celui du coronavirus. Pour le Covid, on n’a pas hésité à imposer le confinement et à arrêter quasiment toute l’économie. Or, si on comptait les morts liés au réchauffement climatique comme on est en train de le faire pour le Covid, on se rendrait compte qu’il est plus meurtrier. ».

2019

La voilà, la solution à tous nos maux : l’énergie “infinie” dans les grandeurs utilisées actuellement par les sociétés humaines, et pour encore des siècles de croissance, qui permet de sauver intégralement l’idéal de Progrès ! En théorie c’est possible, via cette fameuse fusion nucléaire.
Quelques fonctionnaires et des personnes engagées dans l’environnement et la politique, voudraient que se développe en Belgique une véritable politique de résilience territoriale locale. La résilience, cela signifie la capacité à rebondir après un choc, éventuellement extrême, et à reprendre une dynamique fonctionnelle, éventuellement différente. Alors que tous les signaux d’alarme retentissent pour nous avertir chaque jour de la hausse spectaculaire des catastrophes écologiques et de leur cortège de victimes, la résilience des territoires et de leurs habitants face aux chocs devient un impératif moral et politique absolu.