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2024

« Je crois profondément en la sobriété ; consommer moins et consommer mieux, oui, mais pas en prenant les vendeurs ou les commerces physiques comme cible, et pas en culpabilisant, mais en incitant. » Le 23 novembre dernier, au micro de France Info, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’attaquait à la campagne de communication lancée par son collègue Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, visant à inciter les Français à des modes de consommation plus sobres.

2023

Alors que le sujet est souvent agité comme un épouvantail pour freiner les mesures de décarbonation de l’économie française, plusieurs organismes ont tenté de modéliser une évolution de l’emploi compatible avec la transition écologique. Résultat : loin de la grande casse redoutée, décarboner serait même un moyen de créer du travail. Sortez vos calculettes...
Dans un texte publié par le Guardian le 28 avril 2023, le célèbre journaliste et militant écologiste britannique George Monbiot s’en prend aux positions d’Andreas Malm, géographe et universitaire suédois, auteur en 2020 du très remarqué Comment saboter un pipeline (La Fabrique). Un livre retenu aujourd’hui comme un élément à charge dans le cadre de la procédure de dissolution visant les Soulèvements de la Terre... Andreas Malm a alors décidé de répondre aux critiques que formule George Monbiot à l’encontre du sabotage des infrastructures écocidaires.
La métropolisation est un modèle singulier d’urbanisation, celui de la ville-monde, avec un rythme de croissance des villes, quasi exponentiel depuis quatre à cinq décennies. Par ce rythme, l’équivalent d’une ville comme New York sort de terre tous les mois dans le monde. Ceci est le fait de l’ère néolibérale, stade singulier du capitalisme dans lequel les activités urbaines se dématérialisent, la rente immobilière s'accroît et les économies urbaines évoluent par tertiarisation et tri des populations. Ceci entraîne de grandes mutations, y compris dans les suds avec délocalisation des industries extractivistes et polluantes. Voilà pour le fait géographique global. Il est également total car les citadins sont sommés d'adopter des modes de vie consuméristes, et ce par nombre de projets urbains qui se ressemblent étrangement, avec toujours plus de mouvements et de fluidité, de connexion et d’agilité, de divertissement et de festivités...
Depuis le XIXe siècle, l’industrie est mère de toute les dégradations environnementales. Comment imaginer une transformation radicale de ce secteur certes polluant, mais essentiel à l’économie ?
Reprendre des terres pour s’en déprendre et laisser le temps et la place aux dynamiques spontanées du vivant : voilà qui peut paraître séduisant. Pourtant, la volonté de « conserver la nature » intacte plonge ses racines… dans la colonisation et le développement capitaliste et industriel lui-même ! Face à la conservation traditionnelle et ses alternatives contemporaines qui ne résolvent rien, Bram Büscher et Rob Fletcher développent des outils conceptuels et pratiques pour une authentique révolution de la conservation, qui aurait pour horizon une convivialité entre espèces.
En août 2021, au cours des rencontres Reprises de terres à la ZAD de Notre-Dame-­des-Landes, des personnes issues des mondes de la paysannerie, du militantisme et de la recherche se sont réunies pour réfléchir, au cours d’un débat mouvant, à la meilleure manière de désigner les terres qui seraient retirées de tout rapport productif et largement soustraites à l’emprise humaine. Nous restituons ici une partie de leurs échanges. La version complète est à lire sur Terrestres.org.
Depuis les années 1990, la pensée d’Isabelle Stengers a bouleversé la philosophie des sciences en la croisant avec l’écologie. Dans la droite ligne de son œuvre, la philosophe belge appelle les scientifiques à se politiser. Selon elle, ils ont trop longtemps véhiculé un optimisme de progrès technoscientifique en refusant de voir comment leurs recherches pouvaient nourrir la catastrophe écologique en cours. Devant ce constat, Isabelle Stengers invite les scientifiques inquiets à sortir du mythe confortable de leur neutralité, qui les conduit à s’aveugler sur la soumission de leur discipline aux lois du marché, et à s’engager, à la façon dont une jeune génération de chercheurs et d’activistes se met à lutter. Autrement dit, à « désigner les ennemis ».
Impulsé par le Réseau pour les alternatives forestières (RAF), un fonds de dotation unique en France rachète des terres forestières pour y implanter des activités respectueuses du vivant.
La résistance aux antibiotiques s’aggrave depuis un demi-siècle et menace plus que jamais l’efficacité des traitements de maladies infectieuses. Face à cette bombe sanitaire mondiale potentiellement « plus grave que le réchauffement climatique », des alternatives se développent.
Et si l’on pouvait produire du bois sans jamais couper d’arbres ? Les tailler de manière à ce qu’ils en donnent toute leur vie ? C’est ce que permettent deux techniques d’élagage bien particulières : la trogne et le Daisugi. Pratiquées pendant des siècles, elles ont peu à peu sombré dans l’oubli.
La déprise agricole et les initiatives de réensauvagement ouvrent des conflits entre usages paysans des terres et protection du monde sauvage, au point que cet antagonisme, qui découle directement de la séparation entre nature et culture, paraît parfois insoluble. Une troisième voie est pourtant possible : celle d’un réensauvagement revendiqué depuis les territoires, par des collectifs d’habitant·es, afin de constituer des espaces de vie sauvage dans les interstices d’une campagne paysanne revigorée.

2022

Dégonfler les pneus des SUV, ouvrir les paquets de sucre dans les supermarchés, forcer les panneaux publicitaires des Abribus, recouvrir le QR code des trottinettes en libre service… Il existe tout un panel de sabotages accessibles et peu risqués qui intègrent au fil du temps le corpus d’actions de certains activistes. Si leur impact est difficilement quantifiable, ces « petits gestes du quotidien », trop radicaux pour certains et pas assez pour d’autres, se fraient un chemin dans l’imaginaire militant de ceux qui prônent la diversité des tactiques.
Catastrophes nucléaires, rejets de pesticides, marées noires… La seconde moitié du XXe siècle abonde d’« accidents » avec leur cortège de coupables tout désignés – multinationales voraces, politiques décadents, ouvriers négligents et autres États corrompus. Un responsable ultime n’est, cependant, jamais mentionné : le capitalisme industriel. Quelques innovations légales tentent néanmoins, lorsque certains acteurs dépassent vraiment les bornes et que le scandale prend trop d’ampleur, de remettre un peu d’ordre dans le saccage des écosystèmes.
Produit depuis le premier millénaire avant notre ère, le sucre est devenu un ingrédient incontournable à partir du XVIIIe siècle en Europe. Alors que sa consommation tend à décliner sur le Vieux Continent, il est toujours plus prisé dans les pays asiatiques. Or, sa production se trouve de plus en plus souvent confrontée à des phénomènes climatiques extrêmes ou à la prolifération de nuisibles
Utilisé depuis l’Antiquité, le béton a imposé sa suprématie dans la construction au xxe siècle, grâce à l’incorporation de l’acier qui a permis de créer le béton armé. Économique, abondant, il a permis une expansion matérielle sans précédent. Mais les effondrements de grandes structures en béton armé révèlent le caractère périssable de cette « pierre artificielle », tandis que son hégémonie continue d’engendrer pollution, corruption et uniformisation du monde.
Écofascisme - Antoine Dubiau, Grevis, 13 mai 2022, 216 pages, 10 €. « L’écologie n’est pas naturellement de gauche. » Pour Antoine Dubiau, chercheur en sciences sociales, croire le contraire serait dangereux car cela reviendrait à éclipser l’existence d’autres formes d’appropriation politique de la question écologique telles que l’écofascisme, idéologie née dans les années 1970 dont il propose de remonter le fil dans cet essai. Ce terme désigne les procédés de récupération fasciste des enjeux écologiques par deux stratégies concomitantes : la fascisation de l’écologie et l’écologisation du fascisme.
Face à l’écocide planétaire, l’écosabotage pourrait-il finir par devenir juridiquement recevable ? Pourrait-il être l’ultime recours pour changer au forceps la jurisprudence ? Convaincre un juge par un tel argumentaire est une gageure, mais l’histoire montre qu’une radicalité légitime peut précéder, voire engendrer, une nouvelle légalité.
La consommation d’eau est en baisse en France depuis les années 1990. Alors que, sous l’effet des canicules et de l’augmentation des températures moyennes, une vaste portion du territoire est exposée aux stress hydriques, ces économies réalisées sonnent comme une bonne nouvelle. Mais elles sont aussi un défi de taille pour les réseaux de distribution, conçus au cours des années 1970 selon une logique croissante de consommation.
Imaginons un avenir radicalement différent. Sobriété, rationnement, culture biorégionale et vision permaculturelle : voici venu le temps de la limite.