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2024
Contrairement à la production d’électricité et à l’automobile, de nombreuses activités essentielles allant de l’industrie lourde au transport sur longue distance maritime, aérien et terrestre ne disposent aujourd’hui ni des technologies, ni des moyens financiers permettant de décarboner à l’horizon d’une ou deux décennies. Les technologies le permettant dans la production d’acier, de ciment, d’engrais, de verre ou le transport maritime et aérien ne sont souvent qu’à un stade expérimental. En outre, elles sont loin d’être toujours très performantes et ne sont pas compétitives économiquement sans subventions massives. Elles demanderont enfin de nombreuses années avant de pouvoir être diffusées à grande échelle. C’est ce que montre une étude récente du cabinet Deloitte.
2023
Les compagnies pétrolières américaines peuvent dire un grand merci à l’Arabie Saoudite et à la Russie. Les deux pays leaders du cartel baptisé Opep+ ont réussi pendant une bonne partie de l’année, au printemps et en été, à faire monter régulièrement les cours du baril de pétrole en réduisant l’offre. Une stratégie qui a fait le bonheur des producteurs américains de pétrole, notamment de pétrole de schiste, qui vont battre cette année leur record de production. Au total, les Etats-Unis devraient avoir produit en moyenne cette année environ 13 millions de barils par jour, un million de plus que l’an dernier, ce qui correspond exactement à la baisse de production de l’Arabie Saoudite depuis le printemps.
L’énergie fossile reste indispensable et surtout irremplaçable dans les transports mais aussi l’industrie lourde, la construction et l’agriculture. Ce que nous faisons aujourd’hui consiste avant tout à empiler les nouvelles sources d’énergie décarbonées sur celles existantes. La consommation mondiale de charbon, de pétrole et de gaz ne baisse pas. En fait, il n’y a jamais eu dans l’histoire de remplacement total d’un système énergétique par un autre. Par Anne de Coninck. Article paru dans le N°16 du magazine Transitions & Energies.
L’hydroélectricité est la grande oubliée des énergies renouvelables. Et cela en dépit des avantages considérables qu’elle représente par rapport à l’éolien et au solaire. Elle assure des puissances importantes, n’est pas intermittente, permet de stocker l’énergie et les installations sont construites pour de très nombreuses décennies. Une étude récente publiée par le journal Nature Water souligne que le potentiel de développement hydroélectrique avec des critères environnementaux stricts est bien plus important que ce qui est estimé. En Asie, en Afrique mais aussi dans les pays développés en modernisant les équipements existants. Mais le lobby en faveur de l'hydroélectrique n'a rien à voir avec celui derrière l'éolien.
2022
Le monde est encore loin d’avoir atteint son pic de consommation de charbon, l’énergie fossile qui émet le plus de CO2. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie, la consommation de charbon a encore augmenté en 2022 à plus de 8 milliards de tonnes battent le record de 2013. Sont responsables l’Asie et l’Europe qui faute de gaz fait tourner à plein ses centrales à charbon. Mais cela ne devrait être que provisoire. L’'avenir du charbon est entre les mains de la Chine et de l'Inde, les deux pays les plus peuplés, de loin, de la planète qui représentent les deux-tiers de la consommation.
La priorité ne doit pas être donnée à la construction de bâtiments neufs plus efficaces sur le plan énergétique, mais à l’amélioration et l’optimisation de l’existant. Car une part importante de l’empreinte carbone d’un bâtiment est liée à sa construction. C’est un changement radical de philosophie qui permettrait aussi de ralentir enfin l’artificialisation des sols. Reste à convertir une partie de la filière économique très puissante de la construction vers la rénovation. Pas une mince affaire.
On ne peut pas fabriquer de batteries lithium-ion sans graphite. C’est un élément indispensable de l’anode de la batterie. En l’état actuel des choses, les producteurs de graphite, essentiellement chinois, seront incapables de répondre à la demande provenant du développement des véhicules électriques. La bataille pour sécuriser les approvisionnements en graphite s’annonce sévère.
2021
Le monde a encore besoin de pétrole. On peut le déplorer, c’est un fait. Les conséquences du manque de gaz naturel sont venues rappeler brutalement cette dépendance mondiale aux carburants fossiles. Le pétrole et le gaz assurent 57% de la consommation d’énergie dans le monde.
En théorie, la technologie d’un réacteur nucléaire au thorium et sels fondus ne présente que des avantages. Elle est bien plus sûre que celle d’un réacteur à uranium ou plutonium puisque le refroidissement ne se fait pas via un système à eau pressurisée. Il n’y a quasiment pas de déchets radioactifs et ce réacteur peut difficilement servir à fabriquer des armes atomiques.
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