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2024

Etant donné l’augmentation continue du taux d’oxygène dans l’atmosphère, l’énergie disponible s’est raréfiée pour toute la chaîne alimentaire. Ceci a obligé les dinosaures à devenir de plus en plus efficaces et donc à s’essayer à un gigantisme inégalé tout en amenant ces géants vers une disparition inéluctable. L’astéroïde ou le volcanisme n’ont fait qu’abréger leurs souffrances en sifflant prématurément la fin du match. On peut faire le lien avec le gigantisme de la mondialisation lié à des orientations sociétales depuis plus de 50 ans avec un appel politique à l’efficacité salvatrice pour contrecarrer la raréfaction de l’énergie fossile et leurs externalités délétères.
Dans la série d'articles sur l'efficience énergétique – Quand on pense au nanisme et au gigantisme du règne animal, on ne peut que penser à un moment aux dinosaures et à leur extinction liée probablement à la chute d’un astéroïde et/ou à un volcanisme important. Les animaux qui veulent occuper la niche écologique utilisant un pic annuel de production de nourriture ont un surcoût induit par le stockage de cette nourriture.
Un animal peut être considéré comme une machine thermodynamique qui transforme l’énergie chimique des aliments en énergie mécanique, thermique et autres formes nécessaires à la survie. Bien que les processus biologiques soient plus complexes que ceux des machines classiques, les principes thermodynamiques fondamentaux s’appliquent également aux organismes vivants.
L’un des effets de bord de la guerre en Ukraine aura été un certain chaos électrique sur le sol européen. Afin de compenser la réduction des capacités d’importation de gaz méthane russe, les installations solaires et éoliennes ont été multipliées au point de générer plus d’électricité que les combustibles fossiles. Cette augmentation ne reste pas sans effet.
Le 1er de chaque mois, retrouvez un tour du monde des Énergies.
L’efficacité, surtout énergétique, est partout et résoudra tous les problèmes : dérèglement climatique, emploi, croissance, pollution, agriculture, embouteillages, devoirs des enfants et même le problème des tartines qui tombent côté confiture. L’efficacité est-elle dotée de pouvoirs magiques ? Non, car toute médaille a son revers ! Et celui-ci semble évident vu la réaction assez classique : "Oui mais c’est cher". Car l’efficacité, notamment énergétique, semble régler tous les problèmes sauf un, celui de son coût croissant. Voyons ça ensemble dans une série d’articles contenant des formules, des maisons, un Jevons, des dinosaures, des pygmées, des combustibles fossiles et une volonté de transition énergétique.
On croyait avoir tout vu durant le mois de Mai, car durant le mois de mai, fais ce qu'il te plait. Nos dirigeants se sont serrés les coudes pour être encore plus drôle en juin. Le monde a vraiment besoin de vacances, mais on ne sait pas où car entre sécheresses et inondations.
Les Etats-Unis et l’Europe préparent leurs élections: Bruxelles va accueillir de nouveaux représentants au niveau continental et, en novembre, Washington choisira son prochain président. Des deux côtés, les paramètres économiques et surtout énergétiques diffèrent. Les Américains peuvent compter sur leur pétrole et leur gaz de schiste pour alimenter leur économie. Depuis la crise de 2008, le pays n’a cessé d’augmenter ses extractions au point de passer devant l’Arabie saoudite et la Russie. Cette manne permet de soutenir l’industrie locale ainsi que de rester militairement et économiquement la plus grande puissance mondiale. Cette dominance énergétique lui permet aussi de se confronter frontalement à la Chine et de peser face aux pays du Sud global.
On pourrait l’appeler la COP du plastique. Le quatrième des cinq rounds de la négociation lancée par l’ONU pour un traité mondial sur les plastiques s’est déroulé à Ottawa, avec 3'500 participants et 170 pays. L’objectif était de trouver un consensus afin de diminuer la pollution due aux plastiques. Le plastique est une pure émanation du pétrole et du gaz. Sans eux, pas de polyéthylène, pas de PET ou de composants synthétiques.
Les États-Unis ont exhorté l'Ukraine à cesser les attaques contre l'infrastructure énergétique russe, avertissant que les frappes de drones risquaient de faire monter les prix mondiaux du pétrole et de provoquer des représailles de la part de Moscou. Depuis l’attaque d’une dizaine de raffineries, sur les marchés les prix ont grimpé à plus de $87 à Londres et +$80 à New York. Pire, à la pompe, l’essence américaine dépasse les $3,50 le gallon (3,6 lt) ce qui raisonne comme une douce musique aux oreilles de Trump.
Les grandes compagnies pétrolières avaient tendance à rester discrète lorsque les gouvernements et les militants les exhortaient à accélérer leur transition énergétique et à diminuer leurs émissions de CO2 et de méthane. Aujourd'hui, la situation est en train de changer. Les compagnes pétrolières n’en n’ont plus rien à faire !
En 2020, le covid avait déstabilisé l’industrie pétrolière et gazière mondiale via une subite diminution de la demande, des préoccupations climatiques grandissantes, les menaces d’une transition énergétique et l’arrivée des voitures électriques. Après cet annus horribilis, les majors pétrolières prirent des mesures drastiques pour revenir sur la scène de manière plus dominatrice et tranchante que jamais. La survie de leur business model étant en jeu, elles ont stratégiquement recréé des alliances de circonstance avec les acteurs majeurs que sont la finance et le politique et n’hésitent plus à s’attaquer frontalement aux pressions environnementales.
Le 1er de chaque mois, retrouvez un tour du monde des Energies. A l'agenda : - USA : ExxonMobil poursuit en justice des fonds activistes du climat - Taylor Swift : Une chanteuse tout en carbonne - Russie : Moscou suspend les livraisons d'essence et de diesel - Argentine : Les régions pétrolières en colère contre le président Milei - Chine : Le solaire et l'éolien dépassent le charbon - Arabie Saoudite : Diminution du train de vie après des dépenses dépensières - Guyanna : Chevron et ExxonMobil se battent pour le pétrole.
A travers le monde, des Etats-Unis à l’Amérique latine, l’Asie et l’Europe, l’agriculture est en ébullition. Le secteur s’échauffe aussi rapidement que le climat. Les fondations de son architecture actuelle reposent sur les hydrocarbures et la finance internationale. Tout semble indiquer que ce design est en train de toucher à ses limites dans une mondialisation qui essouffle le modèle.
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Depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, l’industrie du nucléaire s’est démenée afin de faire évoluer la perception médiatique et politique et de retrouver une confiance perdue. En se repositionnant comme un outil de production d’électricité à faibles émissions de CO2, le secteur semble avoir choisi une bonne stratégie. Le nucléaire représente un peu plus de 4% dans le mix énergétique mondial, mais ambitionne d’augmenter cette part de marché.

2023

Le monde n'a jamais autant consommé de pétrole avec 102,3 millions de barils de pétrole par jour (b/j) soit plus de 16 milliards de litres par jour ou une moyenne de 2 litres par habitant. Pour 2024, les prévisions dépassent les 104 millions. Alors que de nombreux pays ont dépassé leur pic pétrolier et que d'extraire plus de 100 millions de barils chaque jour devient une équation avec de plus en plus d'inconnues, quels sont les 5 plus grands extracteurs actuels? Tour d'horizon des pays qui sont à la base de notre succès économique et sur lequel tout repose.
En s’accordant sur une "transition hors des énergies fossiles" dont les contours manquent de clarté (cette transition étant ni contraignante, ni chiffrée), la COP28 rajoute du flou dans un marché déjà peu lisible. L’OPEP, le cartel du pétrole, a en effet annoncé début décembre une baisse volontaire de ses extractions pour soutenir les prix du baril et maximaliser les rentrées financières de ses membres. A l’opposé de cette stratégie, les extracteurs de schiste américains produisent à des niveaux records pour donner confiance à leurs investisseurs.
Dans quelques jours va s’ouvrir la COP28 sur le climat. Alors que les participants préparent leurs armes, la victoire ne devrait pas échapper aux pétroliers et gaziers, d’autant qu’ils vont jouer sur leur terrain : aux Emirats arabes unis et avec leur arbitre, le président de la compagnie pétrolière nationale, le sultan Ahmed al-Jaber. En préambule à cette rencontre, la stratégie pétrolière mondiale a été dévoilée en septembre dernier lors du 24e congrès du World Petroleum, à Calgary. Les dirigeants ont posé les bases d’un plan facilement compréhensible et calqué sur les principes des géants du tabac.
De son côté, le prince Abdulaziz bin Salman, ministre saoudien de l'énergie, a tenté de saper les dernières prévisions de l'Agence internationale de l'énergie selon lesquelles la demande mondiale de combustibles fossiles atteindrait le Pic Oil d’ici à 2030, alors que les énergies renouvelables, moins chères et plus propres, augmentent rapidement. Il est clair que si l’AIE annonce un pic oil, certains pays vont réfléchir à deux fois à continuer dans le pétrole et les investisseurs vont se gratter la tête.