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Militants d’agir. Un projet de loi à l'étude au Sénat italien prévoit une répression tous azimuts de nombreuses formes de contestations sociales et une restriction des libertés publiques, notamment des militant·es climat. Conséquence : une mobilisation d’ampleur de la société civile italienne, qui appelle à manifester à Rome ce samedi 14 décembre.
Blocages routiers, occupations, manifestations, ZAD, sabotage d'infrastructures écocidaires... Le mouvement écologiste recourt à des modes d'actions de plus en plus variés, dont l'utilité fait débat. D'après une étude, les actions les plus radicales peuvent être largement soutenues, à condition de bien définir l'adversaire.
« Éco-terroriste » ou défenseur de la planète ? Les actions des militants écologistes, souvent jugées radicales, commencent à recevoir un soutien surprenant au-delà des clivages habituels. La perception du public est en pleine évolution.
Une enquête réalisée auprès de plus de 2 600 français montre qu'une majorité considère comme acceptable de bloquer une entreprise polluante ou bien d'occuper une zone naturelle menacée.
Créations de mares, installation de nichoirs... « Les actions naturalistes nous permettent de créer des solidarités concrètes avec les autres vivants », dit Antoine Chopot.
Alors que le gouvernement et les médias tendent à criminaliser de plus en plus le militantisme écologiste, qualifiant certains mouvements d’« écoterroristes » et d’« extrémistes », j’ai voulu rencontrer des membres d’Extinction Rebellion (XR) pour comprendre leur fonctionnement. Loin de l’image d’une bande d’écervelés violents, reflétée par le pouvoir en place au service des industriels et de l’agriculture intensive, j’ai découvert une organisation aux pratiques démocratiques selon moi irréprochables et dans laquelle non-violence et bienveillance sont prônées et appliquées.
Avec son livre Lettre à un·e jeune écologiste, Karel Mayrand tente de montrer qu’on peut transformer le monde même si on ne détient aucun pouvoir et que les gens qui le détiennent nous ignorent. Ce livre «ouvre une fenêtre sur les nombreuses aventures d’une vie militante» et l’auteur «aborde de front les thèmes de l’écoanxiété et de la difficulté de porter l’avenir du monde sur ses épaules, tout en offrant un optimisme contagieux».
Récit d’un mouvement qui dépasse le « pas dans ma cour » (nimby).
Son rêve était de devenir gardien au parc national de Nairobi où il a passé une partie de son enfance. Son destin l’a plutôt conduit vers les sciences et la défense de l’environnement. Kevin Lunzalu, 30 ans, est à la COP15, à Montréal, pour faire entendre la voix des jeunes, trop souvent ignorés dans les grandes rencontres internationales.
Les actions des militants écologistes sont de plus en plus fréquentes. Leurs détracteurs dénoncent une surenchère menant à l’écoterrorisme. Ce concept, né dans les années 1970 en même temps que l’écologie radicale, n’a pourtant pas trouvé écho en France. Pour le moment.
La situation a beau être catastrophique pour le climat et la biodiversité, rien ne sert de répéter que ça ne va pas, disent de plus en plus de chercheurs et militants, qui veulent contrer ces "doomers". Alors ils prônent la diffusion de bonnes nouvelles et moyens d'action sur les réseaux sociaux.
Greta Thunberg qui confie également qu’elle ne pensait pas devenir un jour la figure de proue d’une mouvance d’ampleur mondiale. "C’est trop de responsabilités. Par moments, il m’arrive de craquer. Et je dirais que si vous pensez que tout l’espoir du monde doit reposer sur les épaules d’adolescents déjà dépassés, il y a un problème".
Le traitement de l’information liée à l’urgence climatique est complexe. Si les faits sont bien véridiques, les questions climatiques sont touchées par de nombreuses polémiques du fait de leur caractère profondément politique. Dès lors, comment les journalistes doivent-ils traiter l’actualité climatique ?
Si l’on regarde dans le dictionnaire, au terme militant, on trouve ceci : « Qui combat activement dans les luttes idéologiques. Doctrine, politique militante. » Mais pour Emmanuel André, cela va bien plus loin. Il écrit sur Twitter : « On constate que les personnes qui réfléchissent, s’informent ou s’inquiètent des modifications profondes à entreprendre pour tendre vers un mode de vie durable sont systématiquement déconsidérées par certains, voir étiquetés de « militants ». Le mot « militant » est utilisé par certains dans le but de décrédibiliser, car il sous-entend qu’une personne lutte uniquement pour défendre une idée, une opinion, voire une croyance. »
La contestation sociale a pris ces dernières années des formes nouvelles. En parallèle, le pouvoir s'est employé, de diverses manières, à les délégitimer et à les réprimer, alors que celles-ci bénéficiaient, souvent, d'un important soutien dans l'opinion. Le petit livre que vient de leur consacrer le sociologue Manuel Cervera-Marzal vise à contrecarrer un tel processus d'invalidation-invisibilisation, indigne d'une vraie démocratie.