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Le Parlement européen a réclamé jeudi une application plus stricte des sanctions contre Moscou et un embargo total sur les importations de gaz liquéfié et de GPL russe, qui représentent un gain de plusieurs milliards d'euros pour la Russie.
La Russie aurait acquis plus d’une centaine de pétroliers en fin de vie qui pourraient servir à contourner les sanctions internationales sur les exportations russes d’or noir entrées en vigueur lundi. Et ce n’est que l’un des aspects du phénomène des "flottes de l’ombre", qui monte en puissance ces dernières années.
L'embargo européen sur le charbon russe entre en vigueur mercredi à minuit, quatre mois après son adoption dans le cadre d'une cinquième salve de sanctions contre Moscou, au moment où l'UE fait face à de vives tensions sur ses approvisionnements énergétiques. Cet embargo décrété en avril par les Vingt-Sept devient effectif à l'issue d'une période de transition de 120 jours. Seuls les contrats commerciaux conclus avant le 9 avril pouvaient être honorés durant cette période. Il s'agissait de la première sanction de l'UE frappant le secteur énergétique russe. Les Européens ont ensuite décidé fin mai un embargo progressif d'ici fin 2022 sur l'essentiel du pétrole russe. L'UE importait jusqu'à l'an dernier 45% de son charbon de Russie pour une valeur de 4 milliards d'euros par an, et certains pays (Allemagne, Pologne...) qui l'utilisaient pour leur production d'électricité en étaient particulièrement dépendants.
La raffinerie de cette ville de l’Est de l'Allemagne est menacée, avec de nombreuses pertes d’emplois à la clef.
Nous vivons une situation dans laquelle les crises se succèdent et les défis sont nombreux. Après le Brexit, la crise sanitaire liée au Covid-19, l'Europe a la guerre à ses portes. Chaque crise démontre des faiblesses auxquelles les économies et les États doivent faire face. Pourtant, ce sont ces crises qui contribuent à des avancées dans de nombreux domaines. À chaque crise, on pense que l'Europe sera affaiblie. Or, elle se renforce à chaque fois. Elle se construit dans ces moments difficiles. Et aujourd'hui, quels sont les défis auxquels il faut faire face ?
L'embargo partiel de l'Union européenne sur les importations de pétrole russe va contraindre les Européens à se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement, comme en Afrique et en Asie, au risque d'augmenter les prix. La Russie, géant du pétrole La Russie, plus gros exportateur au monde de pétrole, produit quelque 11 millions de barils par jour de brut, dont un peu plus de 5 millions sont exportés.
Deuxième producteur de blé au monde, l'Inde a annoncé samedi interdire les exportations de cette denrée, sauf autorisation spéciale du gouvernement, face à la baisse de sa production due notamment à des vagues extrêmes de chaleur.
Les cours de l'or noir sont en nette hausse, soutenus par les inquiétudes concernant l'offre, alors que l'UE met fin aux importations de pétrole en provenance de la Russie, son partenaire commercial le plus important pour ce produit.
L'Union européenne finalise un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie pour sanctionner la guerre en Ukraine et va annoncer cette semaine un calendrier et de nouvelles mesures, ont confié dimanche plusieurs sources européennes. "Il y a une volonté politique de cesser les achats de pétrole à la Russie et nous aurons la semaine prochaine des mesures et une décision sur un retrait progressif", a affirmé un responsable européen impliqué dans les discussions.
Le Parlement européen a réclamé dans une résolution adoptée jeudi l'imposition d'un embargo "total et immédiat" sur les importations "de pétrole, de charbon de combustible nucléaire et de gaz" russes. La résolution a été votée par 513 eurodéputés (22 voix contre, 19 abstentions).
La Russie a mis en garde lundi contre des "conséquences catastrophiques" pour le marché mondial de la mise en place d'un embargo occidental sur le pétrole russe, discuté par Washington et l'Union européenne comme mesure de riposte à l'intervention militaire russe en Ukraine. "Il est tout à fait évident que le refus d'acheter le pétrole russe va aboutir à des conséquences catastrophiques pour le marché mondial", a déclaré le vice-Premier ministre russe, chargé de l'Énergie, Alexandre Novak.
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