Articles 2020

L'origine de ce lent naufrage est simple. Au fil des décennies, les Européens sont devenus des junkies de la dépendance externe. Nous avons laissé les autres assurer la croissance économique, la Chine assurer nos besoins industriels (surtout sales), la Russie nos besoins énergétiques, et les États-Unis notre sécurité militaire. Il faut arrêter cet engrenage, avertit Franklin Dehousse.

De tels commentaires reflètent l'inculture de dirigeants européens qui reproduisent sottement les discours de Trump. Si les États-Unis ont soutenu l'Otan pendant 75 ans, c'est qu'ils y trouvaient des bénéfices stratégiques et économiques.

À entendre la classe politique européenne, l'Europe est entrée dans une grande phase de révolution. Une ère nouvelle s'ouvre. De gros moyens sont utilisés pour rétablir de façon rapide de grandes armées européennes. La réalité, hélas, est très différente. Et il importe de le percevoir.

Face à l'augmentation des catastrophes naturelles, le secteur des assurances demande des actions coordonnées.

Les trois tempêtes de la semaine dernière, Dudley, Eunice et Franklin, ont causé des dommages d'environ un demi-milliard d'euros, a déclaré vendredi Dirk Vanderschrick, haut responsable de la branche assurance de Belfius, "sur la base d'estimations propres". Ces tempêtes font ainsi partie des plus coûteuses de ces dernières années.

Pas de répit. Seulement quarante-huit heures après le passage d’Eunice, tempête meurtrière en Europe, c’est au tour de Franklin de faire des dégâts dans le nord de la France. Les trains régionaux ont été de nouveau perturbés ce lundi et 16 000 foyers restaient privés d’électricité, dont certains depuis vendredi, font savoir la SNCF et Enedis.

La COP26, qui prend fin ce 12 novembre, risque encore d'être un catalogue de bonnes intentions, non suivi de mesures concrètes, regrette Franklin Dehousse. Le professeur à l'ULiège, ancien juge à la Cour de justice de l'Union européenne, analyse les raisons de 30 ans d'immobilisme climatique.

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