Paul Blume
Tout a changé depuis hier
Et la rue a des yeux qui regardent aux fenêtres
Y a du lilas et y a des mains tendues
Sur la mer le soleil va paraître
Charles Trenet – 1938 (*)
Les drones
On se souvient des reportages sur ces militaires américains qui les pilotent dans le monde entier depuis leurs postes de commande aux États-Unis. Des « gamers » tueurs. Travail psychologiquement dur, paraît-il.
Il y des drones de toutes les tailles. Avec caméra, électronique et/ou armement embarqué.
La genèse de ces véhicules sans pilote est plus longue que l’on ne pourrait le penser. Mais, c’est une autre histoire.
Celle qui nous intéresse, c’est celle d’engins actuels, de plus en plus perfectionnés, fabriqués et vendus de tous les côtés.
En Ukraine
L’une des stars de la défense militaire ukrainienne est d’origine turque. Nommé Bayraktar (voir références), il est craint des Russes pour ses performances anti-chars.
Turquie qui, considérée comme très liée à Moscou, laisse vendre ces engins à l’Ukraine, en pleine guerre…
Mais, la miniaturisation permet l’émergence d’autres formes d’engins pilotés à distance.
Au départ, cela ressemble à des jouets pour grands.
Semblables à ceux utilisés dans l’agriculture pour l’analyse des sols, le cinéma, la sécurité, le transport de transplants, … ou le pilotage sportif.
Les plus petits sont livrés en kit et sont relativement bon marché.
Munis de caméras, ces engins permettent d’espionner le voisinage … ou les positions précises d’objectifs ennemis dans le cadre d’un conflit armé.
Ce qui n’a pas échappé à un collectif nommé Nebesna Kara (« Châtiment céleste »), « des amateurs enthousiastes [qui] fabriquent discrètement des drones létaux destinés à être utilisés sur le front de la guerre contre la Russie » (voir références).
Lestés de grenades ou autre armes létales ad hoc, voilà nos « dronichoux » devenus de véritables petites machines de guerre, sophistiquées, maniables, précises et relativement bon marché.
D’autant plus que la communauté ukrainienne des pilotes sportifs de drones apporte la connaissance, assure le montage, et que des financements participatifs allègent la facture.
Il ne fait vraiment pas bon être chauffeur de char en Ukraine ces temps-ci.
Quant aux conséquences globales …
Nous en sommes donc là !
Un peu de bricolage, un financement relativement faible et une communauté – quels que soient ses objectifs – est susceptible d’aller larguer de la peinture ou une grenade, en passant par des confettis ou des cailloux, sur quelle que cible que ce soit.
Il semble urgent de revoir les conditions des assurances familiales …
Surtout, les enfants, ne tentez rien sans en parler à des adultes ! Ne tentez rien, en fait !
Côté organisation de la protection de nos centrales nucléaires ou au gaz, de nos zones industrielles « Seveso » ou non, ne pas oublier que dorénavant :
Boum. Les p’tits drones font boum boum.
Références :