Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

2024

Avec la campagne électorale pour le scrutin de ce 9 juin, revient le mantra « Non à l’écologie punitive ». Cela colle au ressenti de groupes sociaux divers, c’est repris en chœur, en mode bashing des politiques dites vertes. Or, s’il est une critique à adresser aux participations des écologistes à la législature qui se termine, c’est bien l’inverse.
Site d'information et de documentation sur les transitions écologiques
Retour sur les implications épistémologiques et politiques du vote des géologues refusant l'Anthropocène comme nouvelle époque.
Au terme d’un travail de quinze ans, l’Union internationale des sciences géologiques a voté contre l’inscription de l’anthropocène en tant que période géologique. Mais la décision est loin de faire consensus.
Coup de théâtre dans le monde de la géologie: après des dizaines d'années de débats, l'instance mondiale de référence a finalement décidé de ne pas accorder à l'Anthropocène, épisode caractérisé par les traces de la présence humaine partout sur la planète, une place à part dans l'Histoire géologique de la Terre.
Coup de théâtre dans le monde de la géologie: après des dizaines d'années de débats, l'instance mondiale de référence a finalement décidé de ne pas accorder à l'Anthropocène, épisode caractérisé par les traces de la présence humaine partout sur la planète, une place à part dans l'histoire géologique de la Terre.
L’entrée officielle dans l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique, a été rejetée par des spécialistes. Mais le débat, aussi symbolique que politique, perdure entre géologues.
Mardi 5 mars 2024, le New York Times annonçait qu’à l’issue d’un vote, le collectif international de scientifiques chargés d’analyser les preuves éventuelles de l’entrée dans une nouvelle époque géologique se prononçait contre l’officialisation de l’entrée en Antropocène. Faut-il pour autant se débarrasser de cette notion, riche matière à penser pour d'autres disciplines et organisations ? C'est la question que pose Thomas Gauthier, responsable du dispositif pédagogique « Futurs Durables » à emlyon business school et contributeur régulier d'Usbek & Rica.
Les répercussions des activités humaines sur la planète ne font pas de doute, mais la communauté scientifique se divise quant au point de départ d’une nouvelle ère géologique. La reconnaissance de l’anthropocène, proposée par un groupe de travail, a donc été rejetée dans un vote officiel.
Scientists have been debating the start of the Anthropocene Epoch for 15 years. I was part of those discussions, and I agree with the vote rejecting it.
Quelle place pour la technologie sur une planète qui devrait selon l'ONU avoisiner les 9,7 milliards d'individus en 2050 ? Tentative de réponses du philosophe Alexandre Monnin.
Monique PINÇON-CHARLOT est sociologue spécialisée sur l'étude des classes supérieures, et ancienne directrice de recherche au CNRS. Elle a publié, avec Michel Pinçon, de nombreux ouvrages consacrés à ce sujet comme « Sociologie de la bourgeoisie » (La Découverte, 2016), « La violence des riches » (Zones, 2013) ou encore « Le Président des ultra-riches : Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron » (La Découverte, 2022). Plus récemment, en 2023, elle a publié « Le Méprisant de la République » dans lequel elle complète l'analyse de la politique complaisante du président de la République à l'égard des classes les plus riches de la société. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, elle présente le résultat de ses années de recherches, et de ses enquêtes de terrain, grâce à son infiltration dans ces cercles très fermés et secrets d'ultras riches. Qui sont-ils et comment fonctionnent-ils vraiment ?
Les microplastiques sont partout, dans tous les environnements du globe. De cette triste réalité, les scientifiques ont voulu tirer profit, en les utilisant comme marqueur temporel pour dater les séries géologiques et notamment le début de l’Anthropocène. Problème : ces minuscules particules semblent avoir la capacité de migrer à travers des couches géologiques plus anciennes !
Encyclopédie de l’Anthropocène, épisode 2Usbek & Rica accueille des extraits de l’Encyclopédie de l’Anthropocène, dont chaque entrée entend participer à bâtir des repères utiles pour s’orienter dans un futur où l’impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète ne peut plus être ignoré.
Depuis la dernière campagne électorale (26 mai 2019) les espoirs du mouvement climat de voir émerger des relais politiques efficaces se sont effondrés. Les activistes qui, courageusement, continuent d’essayer d’imposer l’écocide et le climat dans les agendas médiatiques ne peuvent que le constater : l’ensemble des partis composant les actuelles majorités sacrifie l’avenir des générations futures sur l’autel des théories de la croissance à tout prix.
Au 1er siècle de notre ère, le philosophe romain Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca) observe le début de la désintégration de l’Empire romain. Ce processus ne s’achèvera que quelques siècles plus tard mais il était déjà évident pour ceux qui étaient prêts à regarder au-delà de la surface de l’Empire encore puissant.
L'anthropocène, cette possible nouvelle ère géologique où l’influence humaine aurait surpassé les forces naturelles, est loin de faire consensus chez les géologues. Certains en déplorent l'anthropocentrisme.
Chaleur record, émissions record, consommation record de combustibles fossiles. Un mois après la Cop28, le monde est plus éloigné que jamais de ses objectifs collectifs en matière de climat. Selon des recherches récentes, la « crise comportementale » de l’homme, terme inventé par une équipe interdisciplinaire de scientifiques, est à l’origine de tous ces problèmes.
Telle est la rengaine qui se rappelle à moi très souvent. Elle me permet d’avoir un référentiel qui me paraît – jusqu’à preuve du contraire – ajusté afin de déceler l’important du futile, l’information du bruit, l’intelligence parmi la stupidité, celles et ceux qui entretiennent le déni des autres, etc. C’est en quelque sorte une boussole nourrie par une vision large et systémique de l’état du réel.
Tous les numéros à télécharger librement ci-dessous !
Entretien avec Francine McCarthy | Une plongée dans la mémoire géologique et politique du lac Crawford, lieu emblématique de l'entrée dans l'Anthropocène.

2023

L’année 2024 pourrait officiellement marquer le début de l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique dominée par les impacts planétaires des activités humaines.
Paul Blume Fin des années 70, début des années 80, les mouvements anti-missiles animent les débats sur les risques liés au déploiement d’armes nucléaire spécifiques, susceptibles d’être réellement …
L’expert en énergie Jean-Marc Jancovici livre ses réflexions autour de la baisse des effectifs dans l’agriculture dans la perspective d’une réduction des énergies fossiles.
Raphaël Goblet Eco-Conseiller chez Les Joyeux Résistants ; Administrateur de L’Ardoise, Monnaie Locale ; Animateur & Conférencier ; Organisateur d’événements ; Auteur, compositeur, interp…
Pour Richard Sempéré, océanographe et géochimiste au CNRS, il est impératif d’agir contre la pollution plastique. Si les scientifiques ont réussi à alerter, les prises de décisions tardent et les plastiques circulent encore partout.
Plus d’un millier de scientifiques spécialistes du climat exhortent le public à devenir des activistes Nous avons besoin de vous », déclare Scientist Rebellion, qui comprend les auteurs des rapports du GIEC sur les changements climatiques, alors que les diplomates se réunissent dans le cadre de la Cop28.
Les activités humaines ont-elles perturbé l'écosystème Terre au point que nous aurions engendrer une nouvelle ère géologique ? Baptisée Anthropocène, cette période "artificielle" de l'histoire de la Terre suscite de plus en plus l'intérêt de la communauté scientifique, au point qu'elle pourrait même servir à déceler les éventuelles traces d'une hypothétique civilisation disparue il y a des millions d'années... Sur Terre : "l'hypothèse du Silurien".
Cette semaine, Radio Anthropocène met en doute nos certitudes et affirme le rôle de la science face à une défiance et un climato-scepticisme qui se généralisent !
D’après la FAO, la planète comptait 4 milliards de poulets en 1961 et 26 milliards en 2021. Pour plus de détails sur l’évolution des animaux d’élevage, voir le chapitre IV de « Carbone fossile, carbone vivant » (P.157 et suivantes). Je n’avais pas imaginé l’ampleur des transformations génétiques induites par la montée en régime des élevages industriels, à ce point d’en faire l’un des marqueurs du passage à l’ère géologique de l’anthropocène. C’est ce que décrit avec beaucoup de talent l’excellent article paru dans The Conversation. Voir ses auteurs et leurs affiliations académiques en bas de page.
Lorsque Rishi Sunak a accordé 27 nouvelles licences en mer du Nord cette semaine, il ne pensait pas à la survie du monde vivant. Le voyez-vous déjà ? L’horizon des systèmes terrestres – le point où nos systèmes planétaires basculent dans un nouvel équilibre, hostile à la plupart des formes de vie ? Je pense que oui. L’accélération soudaine des crises environnementales que nous avons connue cette année, associée à l’inutilité stratégique des puissants gouvernements, nous précipite vers le point de non-retour.
This volume addresses political action in Anthropocene and tension between the Promethean project of modernity and post-Promethean approach.
On l’ignore trop souvent mais les terres excavés et les déblais de chantier constituent, après l’eau, les plus importants flux de matière dans nos villes. Les volumes considérables de matériau produits par les trous creusés pour construire parkings, immeubles, routes et autres infrastructures doivent bien être entreposés quelque part.
En mai 2022, les lycéens du parcours de spécialité de sciences économiques et sociales (SES) ont pu plancher sur le sujet suivant pour obtenir leur baccalauréat : « À partir d’un exemple, vous montrerez que l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la croissance. » Visiblement, les auteurs de ce sujet d’examen comme des programmes de SES n’ont pas été informés qu’il existe, depuis des décennies maintenant, un consensus scientifique international et pluridisciplinaire sur les questions bioclimatiques. Si les activités humaines continuent de forcer les grands processus écologiques qui régissent le système Terre, nous aurons affaire à des ruptures brusques et irréversibles compromettant la vie humaine en société. Les limites écologiques sont largement franchies ; elles ne sont pas reculables d’un point de vue biogéophysique – seule la religion capitaliste de la croissance peut faire accroire de telles fables. Comment l’école républicaine peut-elle encore prétendre à une visée émancipatrice en
This Handbook explains the complexity of the concept of the Anthropocene, scientific and a political concept and also an ideological concept.
Laurent Lievens, sociologue, psychomotricien, ingénieur, chargé de cours Helha-CESA, UCLouvain (ESPO) et contributeur pour la Fondation Edgar Morin. Voir  Article publié précédemment dans Cent…
Cet article avait été commencé sous la forme d’un court fil Twitter sur la mise-à-jour en cours des projections de PIB et de population des scénarios SSP, les scénarios socioéconomiques utilisés comme base pour une majeure partie des projections climatiques, notamment dans les rapports du GIEC. Ce fil est rapidement devenu beaucoup trop long, car pour montrer l’intérêt de cette actualité, il faut expliquer ce que sont les scénarios SSP, comment ils sont élaborés, ce à quoi ils servent, leur intérêt ainsi que leurs limites. De plus, comme Twitter bloque désormais l’accès à celles et ceux qui n’ont pas de compte, en voici une version sous forme d’article, bien plus développée. Ce sujet permet de revenir sur l’origine de la croissance économique dans les scénarios climatiques, et sur les alternatives actuellement développées avec des scénarios limitant la demande en énergie, voire décroissants.
Laurent Testot est un des rares spécialistes français en histoire globale. Il convoque des domaines aussi variés que la géographie, l'économie, l'anthropologie, les sciences politiques, la sociologie, la psychologie, l'écologie et en étudie les connexions, non seulement entre ces diverses matières, mais aussi entre les civilisations ; et entre les parcours individuels et les destins collectifs qui permettent de penser à la fois le temps long, la globalité de l'histoire mondiale et les interconnexions transversales. Le but est de tenter de mettre à jour les multiples processus qui ont œuvré à faire du monde ce qu'il est devenu.
Le fonctionnement de l’économie mondiale repose encore massivement sur les combustibles fossiles, qui nous tuent littéralement. Il est non seulement impératif de refuser tout nouvel investissement dans l’infrastructure fossile, mais il faut également fermer et déconstruire l’infrastructure fossile existante.
Véronique Bergen est née en 1962 à Bruxelles. Ancienne de l’école Decroly et docteure en philosophie, elle publie depuis 30 ans. Sa bibliographie, même sélective, compte plus de soixante titres de romans, de nouvelles, d'essais, de poèmes et de critiques d’art. "J’admire sa capacité de travail, ses choix sans réserve, son engagement dans une vie où il n’y a que l’écriture au poste de commande", nous confie Gilles Collard, philosophe également issu de l’ULB et coordinateur du Master en création littéraire à La Cambre.
De l’industrialisation au XIXe siècle jusqu’aux politiques climatiques actuelles, les régulations environnementales des entreprises ont connu plusieurs phases mais n’ont jamais été à la hauteur des défis. Le problème s’aggrave encore avec la fragmentation politique de la communauté internationale et les nouvelles tensions géopolitiques.
Si l’été est le moment du recul et de la réflexion, je suis, en vérité, pétrifié. Nous sommes face à des défis environnementaux existentiels, dont les conséquences sociales, économiques, migratoires et militaires sont d’une envergure qui nous dépasse. Cette réalité se conjugue à une anxiété sociale, qui reflète la dualisation croissante de la société. Car, ne l’oublions pas, bon pays, mauvais pays développé, la part de la population qui est sous le seuil de pauvreté dépasse 25 %. Et c’est honteusement un problème de riches, puisque 10 % de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté.
Une opinion d’Alain Cornet, Grand-Maître du Grand Orient de Belgique, Daniel Menschaert, Grand-Maître de Fédération belge de l’ordre maçonnique mixte international du Droit-Humain, Léon Gengoux, Grand Maître de la Grande Loge de Belgique, Raymonda Verdyck, Grande-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de Belgique et Jan Vanherck, Président de la Confédération de Loges Lithos
Une petite étendue d’eau canadienne est devenue le site de référence du début de l’Anthropocène. Comment ce lac témoigne des effets de l’activité humaine sur la Terre après 1950 ? Les réponses du professeur Andrew Cundy.
Le lac Crawford, près de Toronto au Canada, a été choisi mardi comme le site de référence mondial du commencement de l'Anthropocène, cette nouvelle époque géologique caractérisée par l'impact de l'humanité sur la Terre que des scientifiques tentent de faire reconnaître officiellement.
Des scientifiques de la Commission internationale de stratigraphie ont choisi mardi 11 juillet cette petite étendue d’eau dans le sud-est canadien pour représenter l’entrée dans l’Anthropocène, en raison des polluants qu’elle contient.
Le pic de plutonium dans les sédiments des lacs canadiens marque l’aube d’une nouvelle ère où l’humanité domine la planète. Les scientifiques ont choisi le site qui représentera le début de l’ère de l’Anthropocène sur Terre. Il marquera la fin de 11 700 ans d’un environnement planétaire stable dans lequel l’ensemble de la civilisation humaine s’est développée et le début d’une nouvelle ère, dominée par les activités humaines. Le site est un lac d’effondrement situé au Canada. Il abrite des sédiments annuels présentant des pics clairs dus à l’impact colossal de l’humanité sur la planète à partir de 1950, du plutonium provenant des essais de la bombe à hydrogène aux particules issues de la combustion des combustibles fossiles qui ont arrosé le globe.
Je me permets de partager avec vous cet article sur les travaux scientifiques relatifs à l’Anthropocène : Un lac canadien choisi pour représenter le début de l’Anthropocène. Et quelques réflexions, dans mon style prospectif habituel, que vous me pardonnerez (le prospectiviste émet des scénarios du pire pour espérer être détrompé, par le fait de les avoir « prophétisés » justement). La définition de l’Anthropocène au niveau scientifique est un processus scientifique qui a une énorme portée pour la pensée, le discours et l’action écologiques, environnementales, climatiques, sociales, démocratiques (NB : je choisis ici de mettre les adjectifs au féminin).
Le groupe de travail sur l'anthropocène – censé déterminer si la Terre est entrée dans cette nouvelle ère créée par l'Homme – doit révéler mardi le lieu représentant selon lui le mieux la marque indélébile laissée par l'humanité sur son environnement.
L'anthropocène est un terme, sujet à débat, relatif à une nouvelle ère géologique ou période de l'Histoire à travers laquelle l'Homme aurait acquis une telle influence sur la biosphère qu'il en serait devenu l'acteur central.
L'empreinte irréversible de l'humanité sur la Terre est-elle plus nette dans les sédiments d'une baie du Japon, la boue d'un cratère en Chine, celle d'un lac canadien ou dans une carotte glaciaire? Des scientifiques dévoilent mardi leur choix du site de référence de l'Anthropocène, étape indispensable pour espérer officialiser un jour cette nouvelle époque géologique.
Au sein de l’Holocène, dernière époque géologique du Quaternaire qui commence après la dernière glaciation et qui dure depuis 10 000 ans, l’Anthropocène peut être considéré comme l'époque de l'histoire de la Terre au cours de laquelle les activités humaines ont un impact significatif et global sur le système planétaire.
Le fait que l'humain transforme de plus en plus vite la planète nous a propulsés dans une nouvelle phase de l'histoire de la Terre. Nous sommes entrés dans l’époque géologique de l'Anthropocène. Lancée il y a 20 ans par le prix Nobel Paul Crutzen, décédé en janvier 2021, cette notion est devenue un mot puissant pour désigner l'impact des activités humaines. Mais chez les géologues, le débat va plus loin: s'agit-il d'un concept social et politique ou d'une véritable nouvelle période géologique qui succéderait à l’Holocène? Convaincu par les preuves accumulées, un groupe de chercheurs s'est lancé à la recherche du «clou d'or» de l'Anthropocène: un marqueur de référence enregistré dans les strates de la Terre. Ce point qui marque le passage d’une époque à une autre est parfois matérialisé par un gros clou doré planté dans la roche. Et cette quête de plusieurs années éclaire différemment l'histoire de l'humanité et son impact sur la planète.
A vue d'oeil c'est un minuscule lac comme il y en a des milliers au Canada. Mais ce qui se trouve sous la surface le rend hors du commun: l'exceptionnelle conservation de ses couches géologiques en fait la nouvelle référence mondiale de l'Anthropocène.
Plutonium spike in Canadian lake sediments marks dawn of new epoch in which humanity dominates planet
Cette nouvelle époque géologique officialiserait le moment où l’humain a transformé la planète.
Are we already living in the Anthropocene? For the past three years, the Anthropocene Working Group (AWG) has undertaken extensive research at 12 different locations across the globe to search for geological evidence of recent planetary change provoked by industrialized humanity. The AWG’s aim was to identify a geological reference section, a so-called Global boundary Stratotype Section and Point (GSSP, commonly referred to as the "Golden Spike") that would indicate the start of a new Earth epoch, the Anthropocene. The research process has been closely accompanied by the Haus der Kulturen der Welt (HKW) and the Max Planck Institute for the History of Science (MPIWG) within the collaborative framework of the Anthropocene Curriculum. On July 11, 2023, the scientists of the AWG will present their proposed Anthropocene GSSP candidate in a joint online press conference with the Max Planck Society and former members of the HKW. The press conference takes place as a special event of the international Max Planck So
Plutonium, microplastiques, os de poulet… Phénomène inédit, notre espèce a modifié la Terre, tout en en ayant conscience, au point de donner son nom à une nouvelle époque géologique. Explications
Depuis 2009, un groupe de spécialistes interdisciplinaires travaille sur cette question complexe. Ils annonceront mardi le lieu qui, selon eux, recueille les meilleures preuves du passage à l'époque de l'Anthropocène, précédée par l'Holocène.
Depuis 2009, des géologues travaillent d’arrache-pied pour rassembler les preuves du passage à une nouvelle époque géologique déclenchée par l’humanité. Ils annonceront mardi le lieu qui, selon eux, incarne parfaitement cette transformation.
Les incendies de forêt qui font rage dans la province du Québec, au sud-est du Canada, sont sans précédent. Un printemps chaud et sec a permis au petit bois de s’accumuler et les orages du début du mois de juin ont allumé l’allumette, intensifiant de manière spectaculaire la saison des incendies de 2023. En se propageant vers le sud, la fumée a engendré un ciel apocalyptique dans le nord-est des États-Unis et a placé plus de 100 millions de personnes en état d’alerte concernant la qualité de l’air, plaçant la ville de New York en tête du classement mondial des villes dont l’air est le plus pollué.
Comment expliquer que les institutions et les bénéficiaires d’un ordre millénaire, cet Ancien Régime qui a duré jusqu’en 1789, n’aient pas étouffé la marche à la Révolution? Dans le Livre III de L’Ancien Régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville décrit et analyse le fourmillement de visions nouvelles et d’initiatives hardies, apparues en France dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, convergeant vers le renversement de l’ordre ancien et l’émergence, douloureuse, d’un monde nouveau. Visions et initiatives, aussi diverses et imaginatives que l’étaient celles du XVIIIème siècle, foisonnent aujourd’hui sur le chemin d’une transition écologique et économique vers un monde plus durable. Convergeront-elles à temps, et s’imposeront-elles face à l’ordre actuel, plus ancré encore et beaucoup plus puissant que l’était l’Ancien Régime ? C’est tout l’objet du livre Pour éviter un crime écologique de masse, (Editions Odile Jacob, 2023).
l’Anthropocène remet en question la définition de la liberté, longtemps pensée en opposition avec la nature. John Stuart Mill liait ainsi la liberté et l’autonomie des individus à l’atteinte « d’un degré élevé de succès dans leur lutte contre la nature ». Une liberté, ainsi comprise, dresse l’émancipation humaine contre la nature, contre la Terre tout entière. Or cette conception « moderne » butte manifestement contre la finitude des ressources et des capacités d’absorption de nos impacts de la planète.
Partout dans le monde, les forêts tropicales humides se transforment en savane ou en terres agricoles, la savane s’assèche et se transforme en désert, et la toundra glacée fond. En effet, des études scientifiques ont désormais enregistré des « changements de régime » de ce type dans plus de 20 types d’écosystèmes différents, où des points de basculement ont été franchis. Dans le monde entier, plus de 20 % des écosystèmes risquent de changer de régime ou de s’effondrer. Ces effondrements pourraient se produire plus tôt qu’on ne le pense. L’homme soumet déjà les écosystèmes à de nombreuses pressions, que nous appelons « stress ». Si l’on ajoute à ces pressions une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes liés au climat, la date à laquelle ces points de basculement sont franchis pourrait être avancée de 80 %.
Le dimanche 9 juin 2024, se dérouleront les élections européennes, fédérales et régionales belges. Nous vous proposons de débattre de propositions alternatives, celles que les partis traditionnels ne vous proposent pas, ou de manière tellement édulcorées qu’elles ne signifient plus rien.
Chaque élection rencontre le risque d’une émergence de partis d’extrême-droite, ce phénomène a pu s’observer ces dernières années à travers toute l’Europe… et la Belgique n’est pas épargnée. Mais au-delà de cette menace directe, chaque échéance électorale se confronte à la propagation de discours populistes, d’idées mettant à mal nos démocraties, et ce jusqu’au cœur de partis dits « classiques ». Et puis il y a les citoyen·ne·s, parfois enthousiastes ou engagé·e·s, mais souvent désillusionné·e·s d’une représentation politique dans laquelle ils et elles ne se reconnaissent pas, d’un système qui laisse un sentiment d’impuissance. C’est dans ce contexte que les Territoires de la Mémoire relanceront la campagne de sensibilisation Triangle Rouge, et au cœur de celle-ci, le projet Porte-Voix !
Et si on mettait en pratique la #décroissance ? Que l’on soit pour ou contre la décroissance, il faut admettre que les idées portées par les décroissants questionnent les indivi…
Durant la législature du Parlement européen qui se termine, de la crise Covid à la guerre en Ukraine, sans oublier la gestion des aspects énergétiques, s’est confirmé un constat aujourd’hui sans appel : il n’y aura pas de découplage entre Produit Intérieur Brut (PIB) et écocide. Progression du PIB mondial d’un coté, disparition du vivant, pollutions, dégradations de l’ensemble des conditions de vie sur terre en ce compris l’aspect climatique de l’autre, sont intimement liés (réf). La récession est-elle inévitable ? Est-elle indispensable ?
De la révolution industrielle à aujourd’hui, ce documentaire met en lumière à travers des archives audiovisuelles la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène et avec elle, la détérioration continue de notre environnement. Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au "tout-pétrole" de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firme
L’illimitation peut trouver sa limite par la transgression de toutes les limites. Une singularité est, en mathématiques, un point auquel un objet mathématique n’est pas défini, ou un point où l’objet mathématique cesse de se comporter de manière intuitive, selon une manière particulière. On observe par exemple une discontinuité, une bifurcation, une évolution soudaine du comportement de l’objet mathématique, comme la transformation soudaine d’une courbe en une exponentielle. Le terme s’étend à des phénomènes physiques comme l’effet de seuil, qui se déclenche après un point de singularité. L’eau se transforme soudain en glace ou en vapeur, après le franchissement d’une certaine température. Où le bois commence à flamber, puis de plus en plus vite.
L’empreinte écologique de l’humanité prend des formes diverses et interconnectées qui ne cessent de s’aggraver.
Il est absurde de conditionner l’action climatique à un niveau supposé maximal de dette publique.
En juin 2024 se dérouleront les élections pour le renouvellement du Parlement européen ainsi que pour le renouvellement de la Chambre des Représentants et du Sénat fédéral de Belgique, sans oublier les parlements régionaux. * L’Observatoire de l’Anthropocène et le média LIMIT lancent le projet « Juin 2024 ». Avec comme objectif de rendre visibles les idées, pensées, contributions, débats alternatifs aux politiques menées ces dernières années en matière de lutte contre les effets systémiques liés aux activités humaines, à l’érosion rapide de la biodiversité, aux changements climatiques, à la destruction de notre environnement.
A major concern for the world’s ecosystems is the possibility of collapse, where landscapes and the societies they support change abruptly. Accelerating stress levels, increasing frequencies of extreme events and strengthening intersystem connections suggest that conventional modelling approaches based on incremental changes in a single stress may provide poor estimates of the impact of climate and human activities on ecosystems. We conduct xperiments on four models that simulate abrupt changes in the Chilika lagoon fshery, the Easter Island community, forest dieback and lake water quality—representing ecosystems with a range of anthropogenic interactions. Collapses occur sooner under increasing levels of primary stress but additional stresses and/or the inclusion of noise in all four models bring the collapses substantially closer to today by ~38–81%. We discuss the implications for further research and the need for humanity to be vigilant for signs that ecosystems are degrading even more rapidly than previo
Alors que 80 % des Belges considèrent les changements climatiques comme un problème qui nécessite une action urgente . Les premières mesures, même pas significatives mises en œuvre pou…
On attribue à Pythagore (mais on ne prête qu’aux riches); «Veille le matin, que ta couche ne laisse pas voir que tu y as dormis». Cette symbolique est sans doute le premier précepte écologique de l’histoire ? Il y a cinq ou dix ans, je croyais qu’il fallait protéger la vie et le bonheur de mes enfants et petits-enfants, parfois contre leur propre opinion. Le danger à long terme semblait évident. La propension des humains à ne considérer que le court terme expliquait le peu de résonance de ces idées dans la société.
L’Anthropocène désigne l’époque géologique de l’Humain. Partout sur la planète et dans sa banlieue orbitale, de l’Antarctique à l’Arctique, jusque dans la géologie des sols et au travers des ondes spatiales, nuit et jour, toute l’année, à chaque seconde, on observe et on ressent l’omniprésence et l’omnipotence de l’espèce humaine et de ses créations. Les croissances démographique, économique, technologique, extractrice, transformatrice, productrice et consommatrice en sont (entre autres) les modalités.
À propos de : Daniel Perron & Gilles Van Peteghem, Penser forêt. Agir contre l'anthropocène, Édition de l'Aube
«La question est de savoir si une civilisation peut mener une guerre implacable contre la vie sans se détruire elle-même, et sans perdre le droit d’être appelée civilisée.»
Le capitalisme est souvent considéré comme le responsable principal de la crise écologique. Il n’est pas facile de définir ce qu’est le capitalisme ; en revanche on peut affirmer qu’une entreprise capitaliste se doit de faire fructifier et rémunérer le capital[1] qui lui est apporté. Cette exigence de rémunération, si elle est trop élevée, peut faire obstacle à la transition écologique et à la nécessaire adaptation au changement climatique.
découverte des auteurs et du contexte qui nous a fait écrire ce livre. Puis je ferai un panorama de l’Anthropocène en présentant ce que les physiciens appellent « les 9 limites du système-Terre », pour terminer par notre proposition de transformer ces 9 limites en 9 récits de sciences humaines pour qu’on puisse s’emparer en tant que citoyens de ces variabilités physiques et comprendre ce que l’on peut en faire.
The Anthropocene Working Group is voting on a so-called Golden Spike, a sedimentary layer somewhere on Earth that best exemplifies the global impact of humans on planet Earth. It's the last, big task in formally defining the Anthropocene, which is being proposed as a new age in geologic time.
Depuis le rapport spécial du GIEC en 2018, la pandémie, la guerre en Ukraine, la montée de l’autoritarisme, l’expansion des réseaux sociaux et des nouvelles technologies comme l’IA, et la crise énergétique, nous les Occidentaux semblons dépassés par la masse d’information anxiogène qui nous parvient. Dans la vie privée, au travail, dans l’engagement sociétal, nous sommes submergés par un tsunami d’info qui peut nous conduire à l’épuisement, à la paralysie décisionnelle, au fatalisme et au désengagement, voire au burnout et à la dépression.
Les EMMERDEMENTS COMMENCENT…
Nous avons conçu Vortex un peu comme un prolongement de Collapsus, suite à une série de hasards... Collapsus, pour mémoire, est un livre collectif imaginé par Laurent Aillet, et que j'ai codirigé avec lui, qui a convaincu un éditeur sérieux de mettre des billes sur le projet. Le bouquin a été publié chez Albin Michel, début 2020, pile quelques jours avant qu’on soit tous confinés comme des poulets en batterie. Il s’est quand même bien vendu sans aucune promo, le contexte jouant peut-être en sa faveur. Son argumentaire ? Réunir une quarantaine d’auteurs autour de la thématique de l’effondrement, de façon à restituer une vision kaléidoscopique du phénomène
𝐁𝐫𝐮𝐧𝐨 𝐂𝐨𝐥𝐦𝐚𝐧𝐭 n’est pas le premier venu : intellectuel de haut vol, doté d’une culture impressionnante, il est l’auteur de plus de 80 ouvrages et une myriade d’articles, économiques principalement. Pour son pedigree, trop long à développer ici, je vous renvoie vers votre moteur de recherche favori, sachez tout de même qu’il est économiste, fiscaliste, chargé de cours dans plusieurs universités, qu’il a travaillé pour plusieurs banques et a même présidé la bourse de Bruxelles (en plein crash de 2008). J’avoue que pendant longtemps, je ne me suis guère intéressé à sa pensée ...
Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.
Analyse systémique des enjeux. Ébauche de réflexions sur les défis auxquels nous faisons face et le chemin que nous pourrions prendre. 19 Janvier 2020 Cet article fait suite à un exposé donné lors du congrès annuel de l’Association des Médecins Généralistes d’Ixelles le 21 septembre 2019. Il a été relu par Jean-Luc Belche et Jean Macq qui n’en portent pas la responsabilité.
L'humanité était-elle vouée à détruire la nature et à saccager l’environnement ? Contre le récit officiel de l’Anthropocène relatant une prise de conscience commune de l’humanité quant à sa responsabilité dans le changement climatique survenue dans les années 70, les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz arguent, tout au contraire, que cette approche est naturalisante, dépolitisante et inopérante pour répondre à l’urgence écologique.
Le paradigme de « l’état de nature » s’est d’abord développé sur dans le contexte des écologies politiques de la plantation charriant un imaginaire du bon sauvage des carnets de voyage des premiers colons, qui apparaît dans les théories politiques du contrat social du 17ème et 18ème siècle. Le philosophe Thomas Hobbes met ainsi en scène un « état de nature » sauvage et conflictuel que l’artifice social de l’État, ce grand Léviathan, se doit de civiliser, de contrôler et de pacifier.
Lors d’une conférence sur l’adaptation des territoires organisée le 30 janvier 2023 par France Stratégie et l’Institut de l’Économie pour le Climat (I4CE), le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a annoncé souhaiter étudier deux scénarios de réchauffement pour la stratégie d’adaptation de la France : +2 °C et +4 °C. La signification de ces deux chiffres – périmètre, échéance, etc. – n’était pas tout-à-fait claire au moment de l’annonce, ce qui a provoqué de nombreuses réactions, plus ou moins pertinentes.
The rapid decline of Earth’s most numerous animals is a major threat to the biosphere
Cette séquence d'enseignement-apprentissage s’appuie sur l’enquête de Heidi.news « La quête du clou d’or de l’Anthropocène ». Les élèves analysent, synthétisent puis exposent des textes de vulgarisation scientifique.
Homo Sapiens est devenu la principale force de changement sur Terre. Pour relever les défis de notre temps, nous devons apprendre à politiser cette nouvelle époque géologique.
1. Introduction : l’agriculture, un secteur face à une transition existentielle L’anthropocène est un concept polysémique et paradoxal qui entend globalement montrer que la pérennité de l’aventure ...
Parler de science est, aujourd’hui, périlleux. On la voit à la fois farouchement attaquée et fermement défendue. Ses énoncés sont mis en doute, relativisés, décrédibilisés par les uns et sa méthode et ses résultats sont ardemment défendus par les autres. Qui donc a raison ? Faut-il trancher entre les sceptiques radicaux qui refusent d’admettre les conclusions des études scientifiques ou bien faire ce que toute raison humaine devrait faire : adhérer aux propositions de la science comme à ce qui, seul, échappe au doute ? Ou bien y a-t-il là une fausse alternative ?
L’humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout... comment en sort-on ?! L’apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Humanity is now a ‘geological superpower’ and declaring a new epoch is critical to tackling its impact, scientists say
Avatar, la voie de l’eau débute à la fin du premier film, après que les Na’vis, le peuple autochtone de la lune Pandora, se sont libérés de l’impérialisme humain. Une dizaine d’années s’écoulent avant que ces derniers ne reviennent avec des intentions toujours plus belliqueuses.
Parmi les militants environnementaux, certains se déclarent plutôt pessimistes, d’autres choisissent plutôt l’optimisme. Que nous dit la psychologie scientifique sur ce sujet ? L’optimisme présente globalement plutôt des avantages, mais peut parfois générer des comportements contre-productifs. Ceci m’a amené à créer il y a quelques années le néologisme optiréalisme. J’aimerais exprimer ici pourquoi.
Scientists are to pick a location that sums up the current Anthropocene epoch when Homo sapiens made its mark

2022

Si le terme s'est démocratisé dans le vocabulaire médiatique et scientifique, l’Anthropocène n’a jamais été formellement inscrit sur une échelle chronologique. Une cohorte de chercheurs enquête depuis treize ans pour dater avec précision les débuts de cette période qui a vu l’Homme devenir une force géologique à part entière. Verdict attendu fin décembre.
Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.
Si vous suivez l’actualité du changement climatique, il est possible que vous ayez déjà vu passer une figure de ce style : sur une courbe montrant l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, ont été placées différentes étapes de la gouvernance climatique telles que la signature de la convention climat, le protocole de Kyoto ou encore, l’accord de Paris. La plupart du temps, pour des raisons diverses et variées, cette représentation a pour but de démontrer l’inutilité, ou l’échec, de la tentative de gestion du changement climatique par les institutions internationales et les gouvernements. 
Cette notion récente s’inspire des travaux d’Elinor Ostrom sur les « communs » pour politiser la gouvernance des déchets industriels non recyclables. Trop souvent invisibilisés et relégués dans des territoires pauvres, ils nécessitent une communauté élargie et solidaire pour les prendre en charge.
Merci les V’s
L'IGN publie son premier atlas des cartes de l'anthropocène. Une invitation à changer d'échelle pour pouvoir agir.
Ces dernières années vous avez peut-être entendu le terme d’anthropocène qui désigne une nouvelle époque géologique dans laquelle les humains sont devenus la principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. Pour Sandrine…
Nous vivons en anthropocène (1). A savoir une nouvelle ère géologique à partir de laquelle l’Humanité dans son ensemble – même si d’abyssales inégalités sociales et économiques existent – est capable de modifier fondamentalement tous les écosystèmes de son « environnement ». Autrement dit, une nouvelle période où l’activité humaine est devenue la contrainte géologique dominante devant toutes les autres forces géologiques et naturelles qui avaient prévalu jusque-là.
Ce site ressources permet de mieux appréhender les enjeux de notre époque, découvrir ou mieux connaître les différentes initiatives concrètes et courants philosophiques inspirants ; et trouver des pistes pour passer à l’action.
Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des États-nations ? Comment construire ensemble les institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs globaux que sont le climat mais aussi la biodiversité, la santé, les cultures et jusqu’à la démocratie ?
les institutions politiques modernes sont en crise et semblent incapables de répondre à la catastrophe écologique. En partant de différentes luttes menées à travers le monde, les auteurs font apparaître d’autres manières de faire politique depuis les milieux de vie. Prenant acte des critiques décoloniales et écoféministes, ils dessinent les contours d’une cosmopolitique qui tienne compte des différentes manières d’habiter la Terre. Sophie Gosselin · David Gé Bartoli 24 octobre 2022
Gael Giraud publie aux éditions du Seuil un ouvrage intitulé: Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’anthropocène. Cette somme issue de sa thèse traverse de nombreux domaines allant de l’exégèse biblique à la patristique, de la théologie contemporaine à la philosophie du droit, de l’économie à l’anthropologie. Elle revient sur les figures de Thomas d’Aquin, de Baruch Spinoza ou du jésuite allemand Karl Rahner. Elle nous mène aussi sur des territoires plus inattendus allant des Variations Goldberg de Bach interprétées par Glenn Gould jusqu’aux Vélib’ parisiens…
En août 2019, le philosophe Bruno Latour, décédé dans la nuit du 8 au 9 octobre derniers, inaugurait la rentrée des nouveaux étudiants de Sciences Po Paris, sous le signe d’une conférence consacrée à l’Anthropocène. Quatre ans plus tard, nous avons demandé à Thomas, Lola et Emma, trois étudiants témoins de cette « leçon inaugurale », ce qu’ils en retenaient.
L’influent philosophe français est décédé ce week-end. Il s’était fait critique de la pensée qui sépare nature et culture. Et de la sécession des classes dirigeantes.
À l’heure des grands bouleversements environnementaux, les cartes doivent devenir des boussoles pour naviguer dans l’anthropocène. Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN, nous explique comment la cartographie fait sa révolution et expose les défis démocratiques, mais aussi technologiques que cela soulève
Dans le cadre de son programme OBLIC dédié à la transition écologique, le DAMIER, cluster des industries culturelles et créatives, organisait une ultime rencontre. Il conviait cette fois une partie de l’équipe d’Origens Média Lab, le labo de recherche à l’origine de l’initiative Clothing worlds, qui a défrayé la chronique avec l’article Renoncer aux futurs déjà obsolètes. Leur mission : éclairer la redirection écologique des industries culturelles et créatives.
Sélection & plus - Pablo Servigne, Gauthier Chapelle, Cédric Chevalier, Laurent Lievens, Timothée Parrique
Résumé fr - Alain Vézina - Au cours des 11 700 dernières années, pendant lesquelles la civilisation humaine s'est développée, la Terre a vécu dans ce que les géologues appellent l'époque holocène. Aujourd'hui, la science nous dit que l'époque de l'Holocène s'est achevée sur l'échelle des temps géologiques et qu'elle a été remplacée par une nouvelle époque, plus dangereuse, l'Anthropocène, qui a débuté vers 1950. L'époque de l'Anthropocène se caractérise par une "faille anthropique" dans les cycles biologiques du système terrestre, marquant un changement de réalité dans lequel les activités humaines sont désormais la principale force géologique ayant un impact sur la terre dans son ensemble, générant en même temps une crise existentielle pour la population mondiale. Qu'est-ce qui a provoqué ce changement massif dans l'histoire de la Terre ? Dans cette étude exhaustive, John Bellamy Foster nous apprend qu'un système mondialisé d'accumulation du capital a incité l'humanité à faire son propre ni
L’introduction du concept d’Anthropocène – sous ce terme et avec les arguments scientifiques de la recherche contemporaine, en glaciologie et paléoclimatologie notamment – se situe significativement dans le cadre du Programme International Géosphère-Biosphère (IGBP), c’est-à-dire au cœur de la coopération scientifique internationale mobilisée autour du fameux « Global Change » : expression d’origine américaine (proche des « recherches biosphériques » et atmosphériques de la Nasa) qui désigne la problématique des transformations environnementales, naturelles et anthropogéniques (d’origine humaine), à l’échelle du Globe, notre « globe terraqué » (composé de terre et d’eau), comme disait les naturalistes et natural philosophers de l’Europe chrétienne classique, ou si l’on préfère préindustrielle et encore néolithique. ...
Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)
Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.
Le scientifique britannique James Lovelock, mort à 103 ans, était connu pour sa célèbre « hypothèse Gaïa ». À la croisée des disciplines, elle décrit la Terre comme capable de s’autoréguler.
Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé. Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.
Accentuant les contradictions de notre monde, la pandémie de COVID-19 a suscité de vives polémiques dans le champ intellectuel, surtout à gauche. Dans ce contexte, la pensée de Michel Foucault a suscité des usages particulièrement divergents. Cet article revient sur ces polémiques, en montrant comment le philosophe peut, parmi d’autres, nous aider à sortir de certaines impasses contemporaines.
Loin d’être un inoffensif abandon, la désertion émerge comme une nouvelle stratégie de lutte face aux désastres de l’époque. Pour ses acteurs, il s’agit de « la première brique d’une émancipation collective ».
La destruction de l’environnement relève avant tout de choix politiques, et n’a pas grand-chose à voir avec les afflux de dopamine dans le cortex des individus, dénonce dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Following guidance from the Subcommission on Quaternary Stratigraphy and the International Commission on Stratigraphy, the AWG have completed a binding vote to affirm some of the key questions that were voted on and agreed at the IGC Cape Town meeting in 2016. The details are as follows:
Chère consœur, Cher confrère, Comme convenu, voici le bilan de santé de : L’Humanité
En analysant toutes sortes d'indicateurs de l'influence humaine sur les roches de notre planète, les scientifiques pourraient bientôt déterminer la date de début de l'Anthropocène : l'ère géologique de l'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes.
Vers un nouveau paradigmeLa modernité s’est caractérisée par une sorte d’extraction de l’homme, de son organisation sociale, de ses fins, de la nature, raval...
Lors d’une cérémonie de remise de diplômes, huit jeunes d’AgroParistech ont critiqué très vivement leur formation et « les jobs destructeurs » qui leur sont offerts. Créant un malaise dans la corporation des Agros et soulevant des questions beaucoup plus larges sur la place des ingénieurs dans la société et même sur l’agriculture, le vivant…
Le capitalisme est parfois présenté comme le principal responsable de la crise écologique et sociale actuelle . Pour certains, il faudrait renommer capitalocène ce que les géologues appellent anthropocène. Pour d’autres, il faut sortir du capitalisme pour résoudre cette crise majeure. Il est indéniable que le système économique actuel, dit « capitaliste », aujourd’hui dominant sur la grande majorité de la planète, est en cause.
intervention d'Anneliese Depoux, directrice du Centre Virchow-Villermé de Santé Publique Paris-Berlin de l’Université Paris Cité invitée au Cnam par Kevin Jean, maître de conférences et chercheur au laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS)!
L’enchevêtrement de toutes les crises en gestation atteint une intensité telle qu’il est difficile de croire qu’une rupture majeure n’ait pas lieu d’ici la fin de l’année. Sans parler des guerres et autres conflits[1], inflation[2], pénuries[3], appauvrissement généralisé inédit[4], « ouragan de famines »[5], catastrophes naturelles[6], sécheresse[7], black-out[8], … si ce n’est d’ici fin 2022, 2023 s’apprête à être l’année pendant laquelle la crise systémique globale se matérialisera dans le quotidien de la majorité de la population mondiale.
Dans son dernier ouvrage, le physicien Guido Tonelli, qui a contribué à la découverte du boson de Higgs, relate sept moments décisifs de l’histoire de l’Univers, « faite d’aléas positifs et négatifs ».
Conduit par Gaëlle Vicherd, Jean-Marc Cerino et Philippe Roux pour la revue De(s)générations, cet important entretien avec Jérôme Baschet a été publié en deux parties – sous le titre « Pour rendre l’inacceptable inacceptable » – dans ses livraisons d’octobre 2021 (n° 34, « Matières finies, coopérations infinies ») et de décembre 2021 (n° 35, « Attaquer l’attaque »).
hilosophe, Jean Vioulac enseigne en khâgne au lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen. Auteur de plusieurs essais, il fait paraître « Anarchéologie » (PUF), ouvrage dans lequel il analyse les origines historiques et philosophiques de l’Anthropocène tout en interrogeant notre condition : et si l’histoire humaine était en réalité celle d’une catastrophe ?
Humankind is revealed as simultaneously insignificant and utterly dominant in the grand scheme of life on Earth by a groundbreaking new assessment of all life on the planet. The world’s 7.6 billion people represent just 0.01% of all living things, according to the study. Yet since the dawn of civilisation, humanity has caused the loss of 83% of all wild mammals and half of plants, while livestock kept by humans abounds.
The Anthropocene Working Group has taken a major step towards identifying a “golden spike” location to be used in the formal definition of the Anthropocene. In public meetings held this week, during the Unearthing the Present conference in Berlin, the AWG introduced their Anthropocene short-list — 12 possible candidates for a unique reference location that clearly indicates the beginning of the new epoch.
Fressoz Jarrige de la machine à vapeur à la 5G conflits de l'anthropocène
L’humanité se comporte comme un chauffard qui roule la nuit, feux éteints, au bord d’une falaise. Pour l’aider à identifier le danger – aigu – qu’elle encourt, une équipe scientifique pluridisciplinaire internationale a entrepris de lui procurer des phares afin de l’aider à se repérer et de l’inciter à lever le pied. Selon ses termes, il s’agit d’identifier les seuils à ne pas transgresser et les « frontières planétaires » à respecter pour maintenir l’humanité à distance de sécurité de ces seuils.
The specific fallout products released following a nuclear detonation depend on the characteristics of the device detonated and the nature of the detonation. Generally, these products can be organized by the following three categories, based on their mode of generation...
La guerre en Ukraine nous rappelle que notre dépendance aux énergies fossiles, principale source du changement climatique, est en outre une grave faiblesse géopolitique et stratégique. Il faut tout faire pour en sortir vite, à commencer par la réduction de notre consommation d’énergie mais le recours aux sources décarbonées, dont le solaire, est incontournable. Dans les quinze prochaines années, en France, les seules technologies capables de produire de manière opérationnelle de l’électricité bas-carbone sont les énergies renouvelables.
CO2, pesticides, particules fines, perturbateurs endocriniens, PFAS : avec la révolution industrielle, un nouvel univers chimique a été créé, qui n’est pas celui dans lequel l’humain avait évolué. Les conséquences sur la santé sont majeures, explique le chercheur Rémy Slama.
Diamant Palace, jour 1308. Avec Philippe Descola (anthropologue) et Rachel Devresse (activiste, zadiste) Au 1308e jour d'occupation du Diamant Palace, notre radio pirate questionne le concept de nature. Celui-ci n'a pas toujours existé et n'existe toujours pas dans l'ensemble des sociétés humaines. En Occident, il en dit beaucoup sur notre représentation du monde et la place que nous nous donnons parmi les autres espèces vivantes. Qu'est-ce que l'anthropocentrisme ? Pourquoi les villes modernes sont-elles "la fin des mondes" ? Y a-t-il des points communs entre les Achuars d'Amazonie et les zadistes d'Europe occidentale ? Jouer à Dieu nous rendra-t-il immortels ?
Dans « Pourquoi sommes-nous capitalistes (malgré nous) ? » (Payot), le sociologue Denis Colombi analyse les mécanismes qui nous poussent à agir en capitalistes.
Il y des drones de toutes les tailles. Avec caméra, électronique et/ou armement embarqué. La genèse de ces véhicules sans pilote est plus longue que l’on ne pourrait le penser. Mais, c’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse, c’est celle d’engins actuels, de plus en plus perfectionnés, fabriqués et vendus de tous les côtés.
Face à l’invasion de l’Ukraine, nos réactions sont passées de la stupeur et de la peur à l’aide et l’accueil des ukrainiens. Si la guerre et ses souffrances insondables sont loin d’être finies, la morale ne doit pas nous interdire de réfléchir et de tenter de comprendre. Au plan géopolitique, les analyses vont bon train. Quelles sont les moteurs de l’action de Vladimir Poutine [1] ? Jusqu’où va-t-il aller dans l’usage des armes de destruction massive (biologiques ou nucléaire) et dans l’extension géographique de son action (vers le Moyen-Orient ou l’Europe ?). Que font vraiment les américains et pourquoi ? Et que fait et va faire la Chine ? Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain. Il me semble en revanche possible de commencer à prendre du recul sur le plan économique.
A observer l’incroyable vitesse à laquelle nombre de présupposés se fracassent contre les événements ces dernières années, on se demande comment ils sont si peu remis en cause. Ou, à tout le moins, fortement adaptés. Nous sommes passés en quelques décennies de l’espoir de lendemains toujours meilleurs à la succession globale de périodes de fortes précarisations de nos sociétés.
Dirigé par Laurence Allard, Alexandre Monnin et Nicolas Nova, l’ouvrage collectif Écologies du smartphone. Sur les traces de l’extraction et au-delà (éd. Le Bord de l’eau), en librairie ce vendredi 18 mars, est une invitation à « décoloniser » cet objet iconique de notre époque et à inventer une nouvelle culture mobile respectueuse des limites planétaires.
L’invasion par la Russie de l’Ukraine marque une étape importante dans un processus d’amplification rapide des risques d’effondrement de nos sociétés industrielles.
Pourquoi nous n’avons rien fait pour le climat, pourquoi nous continuerions à ne rien faire, en nous sentant bien droit dans nos bottes – le scénario du pire du philosophe Gardiner
nous savons désormais que la planète est fragile et qu’il faut la préserver pour éviter un futur potentiellement catastrophique. Pourtant, même les individus les plus sensibles à la crise environnementale continuent de vivre comme si de rien n’était ou presque. Nous sommes quasiment tous en état de dissonance cognitive, perpétuellement écartelés entre notre irrésistible propension à satisfaire des désirs toujours renouvelés et la conscience douloureuse que nos comportements ne sont pas compatibles avec la préservation de notre environnement....
La modernité industrielle a de facto conduit l’humanité à se confronter à de nouveaux risques. À cela s’accompagnent des modifications profondes dans les rapports que les sociétés occidentales entretiennent avec le domaine des désastres et des catastrophes. Le divorce entre humanité et nature est un passage fondamental pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Cette séparation a commencé à prendre corps au XVIIIème siècle, peu avant la diffusion du capitalisme industriel. Parmi les événements déclencheurs, le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 constitue un moment décisif, non tant à cause de ses dégâts matériels, mais surtout en raison de son impact sur la culture européenne des Lumières.
Publiée sur Facebook, voici l’histoire de l’entrée en « documentation écologique » de Louis Schmidt.
Tree diversity is fundamental for forest ecosystem stability and services. However, because of limited available data, estimates of tree diversity at large geographic domains still rely heavily on published lists of species descriptions that are geographically uneven in coverage. These limitations have precluded efforts to generate a global perspective. Here, based on a ground-sourced global database, we estimate the number of tree species at biome, continental, and global scales. We estimated a global tree richness (≈73,300) that is ≈14% higher than numbers known today, with most undiscovered species being rare, continentally endemic, and tropical or subtropical. These results highlight the vulnerability of global tree species diversity to anthropogenic changes.
Ce mercredi 2 février 22 – comme souvent les dates symboles – ne surprend pas. Il est annoncé depuis des mois. Reflet d’un consensus fortement majoritaire quant aux politiques européennes en matière d’énergie. Le symbole reste pourtant très violent. Pour qui suit l’actualité mondiale de l’énergie et du climat, un saut vers l’inconnu vient d’être franchi.
Prochaine étape importante des discussions internationales : le rapport du 2e groupe de travail du GIEC : impacts, l’adaptation et la vulnérabilité Nouveau rapport du GIEC sur le climat pour renforcer la pression en faveur de l’action et de la justice
L'Anthropocène : une période où l'action de l'homme est devenue en mesure de dérégler durablement le système climatique planétaire pour introduire des changements irréversibles. Comment vivre dans cette ère qui s'ouvre, faite d'inconnus et d'incertitudes ? Laurent nous fournit quelques éléments dans son talk, direct et sans concessions.
« Je vous rejoindrais bien sur l’urgence climatique, mais pas sur l’intersectionnalité et autres délires ». C’est en ces termes affirmés qu’un internaute répondait en août 2021 à un tweet du compte officiel d’Europe Écologie Les Verts présentant l’une des conclusions du rapport du groupe I du GIEC, qui venait d’être publié [1][2].
Bruxelloise de 25 ans, Nadège Carlier est doctorante en sciences politiques à l’UCLouvain. Elle a également été désignée comme déléguée ONU francophone du Forum des jeunes, organe officiel de représentation de la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, à la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow. Nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous fasse part de son expérience.
Le monde « n’est pas plus sûr ». L’horloge de l’apocalypse, qui symbolise depuis 1947 l’imminence d’un cataclysme planétaire, a été maintenue ce jeudi à 100 secondes du gong fatidique, aucune amélioration n’étant remarquée depuis ce record établi en 2020.
Gilles Boeuf est biologiste, ancien président du muséum national d'histoire naturelle ! Il expose avec passion le poids de l'anthropocène sur la biodiversité.
L'été austral affiche ses premiers records de température ! Plus de 50° dans l'ouest australien...
Vivons-nous dans l’Anthropocène ou le Capitalocène ? Alors que le dérèglement climatique s’intensifie, la question n’est pas que sémantique, mais hautement politique tant « la logique du révolté est [...] de s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel1 ». Brève histoire d’un débat qui restructure la lutte des classes.
Divers travaux d’analyse et de prospective à horizon 2050 ont été réalisés en 2021 (voir annexe) en matière énergétique ; ils permettent de « planter le décor », de fixer un cap et d’en déduire les grandes décisions à prendre par l’exécutif dans les prochaines années. Il s’agit en priorité d’identifier les décisions « sans regret » qui sont robustes quels que soient les scénarios (plausibles) imaginables dans ce cadre. Divers scénarios sont aujourd’hui étudiés et proposés.
Although interest in colonisation has grown throughout the West in recent years, it is mostly limited to historical colonialism. Little attention is paid to the ways in which we colonise the future. However, this is done with the same ruthlessness and short-sightedness with which regions around the world were invaded in earlier times. During the 50th edition of the Huizinga Lecture, David Van Reybrouck focuses on the way in which humanity is currently plundering and enslaving future generations. And further, the violence is not limited to human but affects all life on earth.
La Technique ne serait-elle pas, paradoxalement, le talon d'Achille de notre civilisation moderne, elle qui nous complique souvent la vie plutôt que la simplifier ? Le coût en termes environnementaux, relationnels, culturels, et de qualité de vie que nous payons pour notre confort et notre efficacité n'est-il pas démesuré ? Ne serait-elle pas une bombe à retardement ?
Confucius disait que nous avons deux vies et que la seconde commence quand on comprend que nous n’en avons qu’une. Et si c’était vrai non seulement de chacune et chacun d’entre nous mais aussi de nos institutions, de notre démocratie, de notre espèce même ?

2021

Vouloir raconter un monde différent afin d’interroger la réalité actuelle (écologique, politique, morale, sociale, théologique, psychique, philosophique, etc.) et notre rapport au monde, c’est désormais, à l’ère de l’Anthropocène et du Capitalocène, une conscience et une angoisse : celles d’habiter post-apocalyptiquement le monde.
Quelques propositions de lectures pour cet hiver ?
Le concept d’Anthropocène est-il aussi « révolutionnaire » que certains le prétendent ? Entretien croisé avec l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz et l’anthropologue Barbara Glowczewski.
Ce mémoire est l’aboutissement d’un parcours d’étude unifié par le souci du monde. Après une licence de sciences informatiques, un bachelor de sciences sociales et un double master de sciences et politiques environnementales, la distance réflexive sur les problématiques globales me semblait toujours fragile. Au printemps 2019, dans le cadre de l’enseignement Théories et Politiques de la Décroissance (Sciences Po) assuré par Agnès Sinaï (Institut Momentum) et Luc Semal (Muséum National d’Histoire Naturelle), j’ai néanmoins été invité à découvrir le philosophe Günther Anders. Ce fut une rencontre bouleversante.
Beaucoup de scientifiques considèrent que parler de leurs émotions dans le cadre de leur activité professionnelle pourrait les décrédibiliser . Dans ce recueil, des scientifiques témoignent de leur prise de conscience face aux changements environnementaux d'origine anthropique ; il y a quelque chose qui échappe à la raison, une humanité qui a peur de se perdre en chemin et qui a pris conscience des limites du monde qu'elle habite.
Le climat est un système complexe, avec une inertie importante. La connaissance et la compréhension de cette inertie, ou plutôt, des différentes inerties de ce système, sont capitales dans un contexte de changement climatique.
Nous ensei­gnons sou­vent l’histoire des pre­mières civi­li­sa­tions sans prendre le temps de dis­cu­ter avec nos élèves de ce qu’est une civi­li­sa­tion.
Envisagée ici comme un projet égalitaire plutôt que comme une injonction à diminuer le produit intérieur brut, la société décroissante cherche à éviter le délitement des liens, à maintenir les conditions d'habitabilité  de la Terre dans une décence commune. Cette réédition de la trilogie des "Politiques de l'Anthropocène" entend y contribuer. Lire la suite Âge de l'épuisement des ressources, du bouleversement des cycles naturels, l'Anthropocène s’illustre par la rapidité des transformations thermo-industrielles du système-Terre. En dépit de cette accélération sans analogue, les sociétés contemporaines continuent de se nourrir de valeurs obsolètes. La croissance est l’une d’elles.
Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3
Lecture : Pour qui ne connaîtrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.
« Ceci n’est pas un livre. C’est un festin intellectuel. Il est profond, iconoclaste, rigoureux sur le plan factuel et passionnant à lire. » – Nassim Nicholas Taleb
En moins d’un siècle, l’élevage a connu des transformations majeures. Sous l’anthropocène, les changements techniques rendus possibles par la pétrochimie ont provoqué un découplage entre cultures et élevage, là où les systèmes agricoles de beaucoup de régions du monde, et notamment l’Europe, reposaient précédemment sur une étroite association des deux. L’élevage intensif spécialisé qui a émergé, souvent montré du doigt pour les souffrances animales qu’il génère, pose de nombreuses autres questions.
Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.
Alors qu’on n’a jamais autant parlé des impacts de l’homme sur le climat et la biosphère, à l’approche de la COP21, un historien propose une thèse à contre-courant : la nature a été non pas exploitée mais produite par le capitalisme, qui s’en est servi pour créer de la richesse. Pour Jason W. Moore, il est plus moderne et beaucoup plus fécond de penser une « écologie-monde ». Entretien rélisé par Joseph Confavreux et Jade Lindgaard
Un parcours en six semaines pour analyser et comprendre les enjeux, les valeurs et les perspectives pédagogiques de l’éducation en anthropocène.
L’une des particularités de l’entreprise Google est de s’être dotée, très tôt, d’une stratégie politique, et pas seulement commerciale, économique et financière. Or, cette stratégie politique particulière, fondée sur l’absence de lois dans le monde virtuel et sur une phraséologie ambiguë, s’est trouvée particulièrement adaptée à l’évolution du monde des vingt premières années du XXIe siècle. Elle trouve ses deux sources d’inspiration les plus fondamentales dans un psychologue, Skinner, et un penseur de l’État, Nozick. Behaviorisme, État minimal et Google
Je ne suis pas en mesure de vous présenter un projet abouti de nouveau Manifeste de Momentum, au vu des dissensus qui ont émergé au sein du Conseil d’administration, après l’examen d’un premier texte il y a un mois. Je vous propose simplement d’explorer les principaux points de convergence et de divergence entre nous. Qu’est-ce qui nous rassemble ? Qu’est-ce donc qui nous désassemble ? seront les deux parties de mon exposé.
La détérioration irréversible de l’environnement nimbe d’une ombre d’apocalypse et obscurcit l’avenir de l’humanité. Elle suscite chez une partie de la jeunesse occidentale un désarroi qui tient à la fragilité des institutions de l’Europe et à la pusillanimité de ses dirigeants.
Anthropocène, intersectionnalité, décroissance… Ce jargon vous dit quelque chose, bien sûr ! Mais parfois, nous utilisons ces mots sans bien savoir ce qu’ils veulent dire. Dans les Mots de la Science, on revient donc sur l’histoire et le sens de ces mots clés avec des chercheuses et chercheurs capables de nous éclairer.
Il est un paradoxe bien connu, celui de l’œuf et de la poule : « Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ? ». Mais en voici un autre, qui de facto porte en germe toutes les problématiques de notre monde : « Qui est à l’origine de la croissance de l’autre ? La démographie ou l’agriculture ? » Qu’importe la réponse finalement….
Les sols sont sans doute les écosystèmes les plus complexes et les plus riches en biodiversité sur terre, contenant près d’un quart de la diversité de la planète (Ram, 2019). Une poignée de terre contient environ de 10 à 100 millions d’organismes appartenant à plus de 5.000 taxons [espèces et/ou familles spécifiques] (Ramirez et al., 2015), dont seul un petit pourcentage a été décrit (Adams et Wall, 2000).
Préface d'Esmeralda de Belgique. Les catastrophes climatiques et la pandémie de Covid-19 sont analysées comme des manifestations des limites d'habitabilité des écosystèmes de la Terre. Leur irruption sur la scène politique invite à élargir le contrat social à la biosphère en signant un pacte social écologique.
L’humanité est au bord de l’enfer. L’Anthropocène devient « pyrocène » sous nos yeux. Il n’est plus temps d’alimenter en gaz les feux de la croissance. Ralentir, c’était hier. Nous ne l’avons pas fait. L’espérance, c’était avant-hier. On n’a pas ralenti.
Qu'est-ce que la vie et quel rôle y jouons-nous ? Notre culture héritée des Lumières, tout comme la biologie conventionnelle, ont jusque récemment évité de s'intéresser à la vie dans sa puissance créatrice et signifiante.
« Si, au lieu d’une vision de la santé reposant très largement sur des approches curatives et biomédicales, nous tâchions d’aller aux racines sociales et environnementales des maladies pour concevoir des approches préventives ? »
On pourrait croire qu’après les alertes accrues des scientifiques quand à l’agenda climatique, cette thématique occuperait une place centrale, sinon pour l’ensemble des forces politiques, au moins pour celle qui donne si souvent des leçons aux autres quand on parle d’environnement.
Le paradoxe du déplacement de Kiruna ? La promotion par la municipalité et par l'entreprise minière LKAB du projet comme un modèle de résilience urbaine face aux effets du changement climatique – tout en omettant la raison initiale de son déplacement : l’expansion de l’industrie minière. Un cas d'étude où les intérêts économiques en jeu semblent triompher de l'existence même de la ville.
Changement climatique, érosion de la biodiversité, évolution démographique, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, crises sanitaires, mobilisations sociales… Voici le premier atlas réunissant l'ensemble des données sur la crise écologique de notre temps.
Le GIEC le décrit : notre système s’autodétruit. C’est l’effondrement.