Jean Jouzel

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« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »

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Guerre

2025

L'Ukraine a lancé une série d'attaques aux drones sur le territoire russe dimanche, jour où elle célèbre son indépendance, une réaction selon Kiev à l'enlisement des efforts diplomatiques pour régler le conflit. "Voici comment l'Ukraine réagit lorsque ses appels à la paix sont ignorés", a déclaré le président Volodymyr Zelensky, alors que la perspective d'une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine s'éloigne. Les drones ukrainiens ont provoqué des incendies dans une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes. Les autorités locales russes ont indiqué dans la nuit avoir intercepté des drones ukrainiens dans des régions parfois loin du front comme celle de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) ou sur la Volga.
L’ONU a officiellement déclaré une famine à Gaza vendredi, un "mensonge éhonté" selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Les experts des Nations Unies ont cependant attendu plus que la plupart des ONG sur place pour décréter l’état de famine dans le nord de l’enclave, leur cadre d’analyse étant contraignant.
Une zone militaire proche du palais présidentiel, deux centrales énergétiques et un site de stockage d’hydrocarbures font partie des cibles mentionnées par l’Etat hébreu. Le ministère de la santé des houthistes a fait état de deux morts et 35 blessés.
Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a assuré dimanche que les troupes de Kiev avaient repris trois villages de la région orientale de Donetsk qui étaient tombés sous le contrôle de la Russie.
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a appelé dimanche a un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine, alors le président américain Donald Trump a dit mi-août préférer un accord de paix direct entre les belligérants pour mettre fin à la guerre.
Le vice-président américain JD Vance a affirmé que Moscou avait fait d'"importantes concessions" sur l'Ukraine auprès du président Donald Trump, depuis son sommet le 15 août en Alaska avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Si les réactions diplomatiques ont été peu nombreuses, la reconnaissance de la famine peut venir alimenter les procédures ouvertes devant la justice internationale pour « crime contre l’humanité » contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant, et pour « génocide » contre l’Etat d’Israël.
A Donetsk et dans une partie du Donbass occupé par la Russie depuis 2014, les habitants souffrent d’une pénurie menaçant de dégénérer en catastrophe humanitaire.
Rendu public vendredi, un rapport confirme une crise alimentaire majeure avec plus de 500 000 Gazaouis déjà confrontés à la famine. Cette situation découle de longues périodes de blocus. Le gouvernement israélien conteste ces accusations, que Benyamin Nétanyahou renvoie à des préjugés antisémites.
Parce qu’ils ont tous signé les conventions de Genève de 1949, ils ont l’obligation de faire respecter le droit international humanitaire, soulignent, dans une tribune au « Monde », les juristes Julia Grignon et Alexandre Miliani.