« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »
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2025
Quelques mois après le vote à l'assemblée de la loi Duplomb, c’est au tour de la commission européenne de vouloir “simplifier” la réglementation sur les pesticides et mettre la santé des citoyens européens davantage en péril. Dans le paquet de dérèglementations européennes Omnibus, la directive sur la “sécurité alimentaire” soulève des enjeux majeurs de santé environnementale et soulignent un tournant du rapport de nos représentants politiques au fait scientifique. Directeur de recherche au CNRS et sociologue, Jean-Noël Jouzel vient nous éclairer sur les enjeux qui se cachent derrière cette décision européenne.
Pour garantir une eau potable préservée de toute pollution phytosanitaire, le syndicat d’eau potable de la région de Jurançon a racheté plus de 80 hectares convertis en prairies permanentes qui n’exigent aucun pesticide.
Jeudi, 10 000 agriculteur·ices ont protesté à Bruxelles contre les politiques européennes, accusées de mettre «à genoux l’agriculture». Au cœur de la colère : le très controversé accord de libre-échange avec les pays sud-américains du Mercosur, dont la signature a finalement été reportée à janvier. Vert a suivi le cortège.
Dans la nuit du 17 au 18 décembre, les locaux de Vienne Nature, Poitou-Charentes Nature et France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine ont été volontairement dégradés à Fontaine-le-Comte (Vienne). Des personnes se revendiquant de la Coordination rurale de la Vienne ont déversé trois bennes de déchets, plus de 100 pneus et du lisier projeté jusqu’à 4 m de hauteur, bloquant l’accès aux bureaux.
Parmi les régions les plus touchées se trouvent les bassins viticoles (Bordeaux, Bourgogne) et les plaines céréalières (autour de l’Ile-de-France).
La mesure dite de simplification, mise sur la table par la Commission européenne ce mardi 16 décembre et qui inquiète les ONG vertes, doit encore être soumise aux Etats membres et aux eurodéputés.
La Commission européenne présente le 16 décembre un règlement visant à autoriser indéfiniment des pesticides. 90 % des substances actives seraient concernées, craignent scientifiques et associations environnementales.
La Commission européenne a proposé d’autoriser sans limite de temps certains pesticides, à l’exception des substances jugées dangereuses, afin de simplifier les procédures pour les entreprises.
Face à la sécheresse dans les Pyrénées-Orientales, les pouvoirs publics misent sur l’irrigation. Au risque de provoquer une guerre de l’eau. Omerta, pressions politiques, maraîchers inquiets... Le sujet est explosif.
Il y a quelques jours, un projet de loi sur lequel planche la Commission européenne a fuité. Un septième "Omnibus", l’un de ces paquets législatifs qui s’inscrit dans la volonté de l’exécutif d’alléger la charge administrative qui pèse sur les entreprises européennes. Les commissaires se penchent cette fois sur les règles en matière de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux. Parmi les pistes évoquées : la fin de l’obligation de réévaluation, après un certain nombre d’années, des pesticides autorisés dans l’Union européenne. Une perspective qui inquiète associations, scientifiques et professionnels de la santé.



