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abondance
2025
Olivier Hamant est chercheur en biologie et biophysique, spécialiste de la notion de robustesse, dont il explore la mise en œuvre pour nos sociétés, "hyper performantes" mais désormais fragiles face aux fluctuations écologiques, économiques et politiques. Au cours de cet échange, Olivier Hamant fait le point sur les apports de la robustesse pour nous aider à traverser les perturbations. La robustesse est-elle inspirée de l'entraide, chère à Pablo Servigne et Gauthier Chapelle ? La robustesse est-elle une valeur, au titre que "le vivant se construit selon un système de valeurs" ? Est-ce que s'opposer au culte de la performance permettrait d'amortir ou d'éviter un effondrement ? Comment éviter la récupération et l'instrumentalisation de la robustesse ? Olivier Hamant répond à nos questions avec sincérité, prolongeant un débat qui n'est pas encore clos, mais qui avance !
Le 25 mai 1970, un mois à peine après le premier Jour de la Terre qui vit des millions d’Américains manifester pour la défense de l’environnement, le New York Times évoquait déjà l’hypothèse d’un ecological backlash, d’un retour de bâton contre l’écologie. La menace n’était pas prise au sérieux. La vague environnementaliste semblait portée par la démocratie américaine elle‑même.
Le journaliste Hugo Clément enquête sur l'industrialisation de l'agriculture et ses conséquences pour l'environnement et notre santé. Nous n'avons jamais produit autant de nourriture et, pourtant, nous sommes en train de détruire le fragile équilibre qui permet de nous nourrir. Sols surexploités, eaux dégradées, pollution chimique, qualité sacrifiée... L'abondance de nourriture repose aujourd'hui sur la destruction de la Nature, donc sur la disparition de nos moyens de subsistance. Quel paradoxe ! Le paradoxe de l'abondance est à la fois une investigation dans les coulisses de l'agro-industrie, une mise en perspective historique et un carnet de solutions. Hugo Clément identifie des pistes pour sortir de ce cercle vicieux et met en lumière des paysans qui nous montrent la voie pour construire un système alimentaire durable.
Né en Californie et emprunté à la tech, le concept séduit les jeunes du parti. Il prône un État interventionniste associé à une dérèglementation pour faciliter les investissements et accroître l’offre de biens essentiels tels que le logement, l’énergie, les transports et les soins. […] L’idée est partie de Californie, le terme a été emprunté à la tech. L’« abondance » est le mantra de la nouvelle gauche américaine. Bâtir plus, produire plus, développer, aller plus vite. L’abondance, c’est l’opposé de la décroissance.
Notre rapport à la « tech » a pris tous les codes d’une religion messianique, mêlant respect, fascination, légère crainte de l’avenir – ainsi des conséquences de l’intelligence artificielle – et promesse d’un monde meilleur, où l’abondance matérielle régnera. On trouve ainsi les lieux saints (Silicon Valley), les grands-messes où les adeptes se retrouvent avec excitation (Consumer Electronics Show de Las Vegas), les figures béatifiées ou canonisées (R.I.P. Steve Jobs), les gourous bien vivants dont chaque parole, délivrée sur réseaux sociaux, en interview ou en keynote devant un parterre d’« élus », est décortiquée, commentée, interprétée comme un oracle.
"La voie du tout-technologique est une impasse. Ses implications “extractivistes” finiront par nous rattraper collectivement." Philippe Bihouix Fascinés, nous assistons aux progrès technologiques qui s’enchaînent dans tous les domaines. Notre rapport à la "tech" a collectivement adopté tous les codes d’une religion messianique, mêlant légère crainte de l’avenir – ainsi des conséquences de l’intelligence artificielle – et promesse d’un monde meilleur, où l’abondance matérielle régnera et où le climat et la planète pourront être '"réparés". Mais avons-nous les moyens matériels des innovations à venir, les ressources pour nourrir cette future croissance "verte" ? Rien n’est moins sûr. Quelle autre voie suivre que celle promise par les techno-illusionnistes ?
Cette société de l'abondance est une illusion qui corrompt notre humanité
2024
Le philosophe Kohei Saito relit les carnets de Marx au prisme du réchauffement climatique et de ses conséquences économiques et sociales.
Une récente synthèse sur la décroissance permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.
2023
Surconsommation, creusement des inégalités, effondrement du vivant, réchauffement climatique… Face aux maux de nos sociétés contemporaines, des philosophes ont tenté de penser l’autolimitation joyeuse. Introduction à une notion-clé.



