Jean-Pascal Van Ypersele

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2025

Des dizaines de dirigeants mondiaux doivent encore s'exprimer, vendredi à Belém, au Brésil, avant le début, lundi, des négociations climatiques de la COP30. Les participants ont admis que le monde ne réussirait pas à se maintenir sous 1,5 °C de réchauffement. Mais la phrase du président Lula, qui dans son discours d'ouverture a appelé à une "feuille de route" pour "surmonter la dépendance aux combustibles fossiles", a été particulièrement applaudie.
Le président brésilien Lula a estimé vendredi que "le modèle de développement basé sur l'utilisation intensive de combustibles fossiles" était intenable, au deuxième jour du sommet de dirigeants mondiaux en prélude à la COP30 à Belem. Deux ans après l'adoption inédite à la COP28 à Dubaï d'un engagement général à sortir progressivement des énergies fossiles, le thème ne figure pas comme tel à l'agenda de la conférence climat qui s'ouvrira lundi dans cette ville d'Amazonie brésilienne. Mais certains pays comme le Brésil - pourtant huitième producteur mondial de pétrole - tiennent à remettre le sujet au coeur des débats.
Le rapport annuel du Programme des Nations unies pour l’environnement vient de tomber avec une révélation que personne ne souhaite entendre : quand bien même l’intégralité des engagements climatiques seraient honorés à la lettre, l’objectif phare de l’accord de Paris sera pulvérisé avant 2035. Cette projection n’émane pas de militants écologistes alarmistes, mais d’une analyse rigoureuse menée par des dizaines de scientifiques mandatés par l’ONU. Les chiffres sont sans appel et redessinent brutalement notre avenir climatique.
Une étude de l'ONG Transport & Environnement affirme que l'impact carbone des biocarburants est pire que celui des combustibles fossiles. Mais cela dépend des pays et des types de biocarburants.
Le Brésil, l'Inde, l'Italie et le Japon ont promis mardi de multiplier par quatre leur production et leur consommation de combustibles durables, en espérant être rejoints par d'autres pays durant la COP30 en novembre. Le géant sud-américain est le pays-hôte de la conférence de l'ONU sur le climat, qui aura lieu dans la ville amazonienne de Belem. Les quatre pays se sont engagés à multiplier leur production de combustibles durables par quatre d'ici 2035, par rapport à celle de 2024, a expliqué à des journalistes à Brasilia Joao Marcos Paes Leme, directeur du service énergie au ministère des Affaires étrangères brésilien.
L’écart ne cesse de se creuser entre la quantité de charbon, de pétrole et de gaz que les gouvernements des pays producteurs projettent de mettre sur le marché et celle qui permettrait de limiter le réchauffement sous la barre des 1,5 °C.
Les mesures de soutien public aux combustibles fossiles peuvent encourager la production et l’utilisation de ces combustibles, ce qui augmente les émissions et renchérit le coût de l’atténuation du changement climatique. Ces politiques peuvent aussi fausser les coûts et les prix, générant ainsi des inefficiences dans la production et l’utilisation de l’énergie.

2024

Le besoin urgent de délaisser les combustibles fossiles au profit d’énergies renouvelables et d’adopter des politiques visant à réduire la consommation énergétique ne devrait même pas être sujet à débat, et jusqu’à tout récemment, au tournant des années 1990, il ne l’était pas.
La Haye est devenue la première ville au monde à interdire la publicité dans son paysage urbain pour les combustibles...
Alors que les gouvernements se préparent à se réunir pour le Sommet du Futur de septembre prochain - une réunion de haut niveau des Nations Unies qui vise à "offrir un meilleur présent et à préserver l'avenir" - de récentes négociations ont supprimé deux mots du projet de résultat : les combustibles fossiles.