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2024
Ingénieur centralien et essayiste français. En 2009, il fonde BCO2 Ingénierie, un bureau d'études d'analyse d'impacts environnementaux basé à Bordeaux. Il est conférencier et conseiller en empreinte carbone. Ses livres ont une visibilité particulière en France, en Belgique et au Québec, où il intervient dans les médias comme auteur et expert sur les questions de transports. Il alerte sur le risque prochain d'un « electricgate » qui pourrait consacrer un formidable gaspillage de ressources métalliques critiques et d'électricité verte, tant les véhicules commercialisés sont trop souvent surdimensionnés et dépourvus de plafonnement de leur nombre. Il y voit un « passage obligé vers une autre voiture électrique », véritablement respectueuse des populations et de l'environnement.
En dépit d’efforts louables pour diminuer l’empreinte carbone des Jeux de Paris 2024, il est utopique de penser que l’impact d’une telle organisation (tout comme les précédentes éditions) a eu des effets minimes sur l’environnement et le climat. Il est indispensable de réformer ce rendez-vous planétaire, quitte à consentir quelques sacrifices.
Depuis leurs débuts au XIXe siècle, les transports motorisés se sont pas cachés d'être polluants, dans un environnement qui l'était souvent déjà copieusement, mais différemment, par d'autres sources. Leur déploiement a été justifié par divers progrès, dont souvent celui d'être bientôt propres, en termes sanitaires mais aussi récemment du point de vue du changement climatique. Ce souhait est par exemple aujourd'hui incarné par la voiture électrique ou l'avion à hydrogène. S'agit-il d'une nouvelle fable ou d'un réel changement de paradigme ?
Baisse de la pollution sonore, des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique : la voiture électrique est souvent présentée comme la panacée et ses ventes explosent. Et pourtant, elle génère aussi de fortes pollutions. D’où cette question : doit-on remplacer le parc de voitures thermiques par des voitures électriques ? La promesse de la voiture électrique est-elle l'arnaque du siècle ? Et pourquoi une partie de l'industrie n'y croit plus ? Pour y répondre nous recevons Laurent Castaignède, ingénieur chez Renault pendant près de dix ans, auteur d’Airevore le mythe des transports propre, et de la ruée vers la voiture électrique, entre miracle et désastre.
Et si les promesses du miracle de la voiture électrique n’étaient en fait que le prélude à un désastre annoncé ? Pour l’expert en transports Laurent Castaignède, il est urgent de prendre la mesure de la révolution en cours. En Occident comme en Chine, un remplacement aussi rapide et massif du parc automobile est-il possible ? Les promesses écologiques de la voiture électrique ne risquent-elles pas de s’évanouir dans un nouveau scandale environnemental ? Laurent Castaignède, auteur de La ruée vers la voiture électrique (Ecosociété) répond à ces questions dans Tendances Première.
2023
Dans douze ans, si le calendrier est tenu, les voitures thermiques seront interdites à la vente dans l’Union européenne. D’ici là, les véhicules électriques doivent massivement...
Pour l’ingénieur et essayiste Laurent Castaignède, le développement actuel de la voiture électrique est un désastre annoncé. Il provoquera des pollutions supplémentaires sans réduire la consommation d’énergies fossiles.
Remontant aux origines de la mobilité routière électrique, l’ancien ingénieur automobile fait le point sur la situation actuelle, dont le dynamisme de déploiement est inédit. La ruée vers la voiture électrique propose une autre électrification de la mobilité automobile, crédible et véritablement respectueuse de notre santé et de celle de la planète.
Le secteur des transports fait régulièrement l'objet de comparaisons, souvent orientées par les promoteurs de tel ou tel moyen, sur leur impact environnemental. Les uns se réclament parfois plusieurs fois plus vertueux que les autres, et réciproquement, à jeu d'arguments plus ou moins fondés, souvent focalisés sur l'aspect ou le poste sur lequel ils excellent.
I l y a quelques mois, les déclarations d’Augustin de Romanet, le patron d’Aéroports de Paris, invitant « les gens à être plus raisonnables » et à faire preuve de modération dans leur usage du transport aérien, ont été remarquées, voire saluées. Dans le même temps, il ajoutait que « sur le long terme, c’est le transport aérien qui sera le système le moins émetteur de CO2 », car « l’infrastructure de l’avion, c’est l’air » et si « vous analysez la quantité de CO2 émise pour faire des voies de chemin de fer, du ballast, vous savez que sur le long terme, le transport aérien est extrêmement vertueux » 1 .
2022
La technologie n’est pas la solution miracle aux enjeux écologiques. Laurent Castaignède, ingénieur centralien, auteur de La bougeotte, nouveau mal du siècle ? (Ecosociété, 2021) et dernièrement de Airvore ou le mythe des transports propres (Ecosociété, 2022), explique les impasses des mesures prises aujourd’hui par rapport aux transports motorisés et ouvre des perspectives résumées dans l’idée de « décroissance ».
BCO2 Ingénierie Bureau d'études habilité par l'ADEME et agréé par l'Association pour la transition Bas Carbone (ABC) Analyse de l'Impact Environnemental de Produits et de Projets consommation d'énergie, émissions de gaz à effet de serre et de polluants
Si l'élément déclencheur du mouvement des gilets jaunes a été l'augmentation de certaines taxes sur les carburants automobiles, les réponses à cette «grève industrielle 2.0» ne sont pas à chercher dans le sens d'une baisse des coûts d'usage des transports. Au contraire, ce mouvement appelle à une remise en question globale de l'accessibilité et de la nécessité de la mobilité.
Garantie « zéro émission », la voiture électrique promet de rendre l'air urbain enfin respirable et de rompre avec l'extractivisme des énergies fossiles. Un récit enchanté qui, selon l'ingénieur Laurent Castaignède, passe sous silence les nombreuses autres nuisances de ce type de véhicule. Tribune.
Laurent Castaignède est ingénieur, spécialiste du secteur des transports et a publié l’essai Airvore, la face obscure des transports, une enquête historique sur l'’omniprésence de la «culture de la mobilité motorisée», et les pollutions qui y sont liées. Malgré les discours rassurants sur l’innovation technologique et l’efficacité énergétique, les alertes sanitaires et les pics de pollution ne cessent de se multiplier. On compte aujourd’hui en France 60 000 morts par an liées à la pollution de l’air extérieur, tandis que les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur du transport représentent un tiers du total, et que les prévisions de croissance ne montrent pas de signe de ralentissement, malgré la chute temporaire liée à la pandémie. Nous avons parlé des leçons que l’histoire nous donne, d’effet rebond, des fausses promesses de l’innovation, et de quelques pistes de réflexion pour tenter de relever le défi sanitaire et climatique.
Auteur du livre La Bougeotte, nouveau mal du siècle?, Laurent Castaignède estime que la transition énergétique ne résoudra rien au problème de pollution des transports. Selon lui, il faut repenser la société et les déplacements, éliminer la "bougeotte", qu'il décrit comme une véritable maladie.
Laurent Castaignède, expert sur les questions de transports, vient de sortir un livre en novembre 2021 intitulé « La bougeotte, nouveau mal du siècle ? » (Ed Ecosociété). Nous revenons avec lui sur les problèmes et enjeux que posent cette mobilité excessive pour La Réunion.
Être en mouvement. Tout le temps. La bougeotte serait-elle le nouveau mal du siècle ? Autrefois réservée à une élite, cette hypermobilité s’est progressivement répandue, en conquérant l’ensemble des territoires et classes sociales. Cette envie parfois pathologique de bouger n’est pas sans conséquences : accidents, pollution, étalement urbain, changements climatiques et risque épidémique. Un traitement de choc s’impose pour guérir d’urgence de cette dépendance ! Laurent Castaignède est l’auteur de “La bougeotte, nouveau mal du siècle ?” paru aux Editions Ecosociété.
L’omniprésence des transports dans nos sociétés a imposé une telle «culture de la mobilité motorisée» qu’il est tentant de considérer ces machines comme une nouvelle génération de dinosaures énergivores et polluants. Qu’ils roulent, voguent ou volent, ces monstres modernes saturent l’air de nos métropoles et participent à la déstabilisation du climat. Serions-nous devant de nouvelles espèces hégémoniques, non pas herbivores ou carnivores, mais objectivement «airvores»?
Émission de CO2, pollution atmosphérique ou artificialisation des sols : l’hypermobilité détruit le vivant et condamne le climat. D’où cette question : faut-il réduire nos déplacements ?