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Transition énergétique
Récemment, en parcourant l’actualité, j’ai été frappée par un article annonçant que le pétrole zéro carbone serait bientôt une réalité. Rien que ce slogan suffit à provoquer l’incrédulité. Comment cette ressource carbonée fossile, dont l’usage principal est lié à l’énergie et qui génère annuellement des milliards de tonnes de dioxyde de carbone, pourrait-elle être présentée comme totalement exempte d’impact climatique ? Cette surprise n’aurait pourtant pas dû être totale. Les discours contemporains en lien avec l’énergie regorgent d’expressions analogues. Toutefois, ces formulations séduisantes, habilement façonnées et largement relayées dans l’espace médiatique, ne sont pas sans risque. Elles esquissent le mirage d’un avenir énergétique affranchi de contraintes et de conséquences environnementales.
Pourquoi l’histoire de l’énergie est-elle intimement liée à celle des inégalités sociales ? Comment penser les débats sur la transition énergétique à l’aune des conflits de répartition des richesses ? Depuis des millénaires, l’usage de l’énergie façonne les sociétés humaines, structurant leurs hiérarchies et leurs rapports de pouvoir. Sa maîtrise est un vecteur d’émancipation autant qu’elle est un outil de domination. La propriété des ressources et des infrastructures énergétiques est un terrain de luttes sociales, politiques et géostratégiques. Selon qui possède l’énergie, des choix de société radicalement différents peuvent advenir. Mais comment le lien entre énergie et inégalités s’est-il construit depuis la Préhistoire ?
Le paradoxe du pétrole. En théorie, la transition énergétique devrait freiner la production et la consommation de pétrole. En pratique : - Des subventions mondiales qui s'élèvent encore à 1 100 Md$ en 2023 (en baisse par rapport aux 1 600 Md$ en 2022, mais toujours massives). - Des investissements qui ont augmenté de +53 % depuis 2020, concentrés au Moyen-Orient et en Amérique du Nord qui veulent sécuriser leurs positions d’exportateurs. - Une production prévue en hausse de +2,3 Mb/j en 2025, quand la demande n’augmentera que de +1,1 Mb/j.
Alors que la transition énergétique accélère en Europe, une idée semble s’être imposée dans le débat public. Notre dépendance aux énergies fossiles aurait glissé vers une nouvelle dépendance, cette fois aux matières premières critiques, comme le lithium ou les terres rares. […] Si cette analogie alerte, à juste titre, sur la vulnérabilité européenne des approvisionnements en métaux – pour une large part envers la Chine, elle repose sur une vision simpliste et trompeuse des chaînes d’approvisionnement mondiales, de la nature physique de ces ressources et des rapports de force géoéconomiques. Elle participe à véhiculer de fausses croyances non seulement sur la nature du commerce international de ces matières premières critiques, mais aussi, plus globalement, sur la nature de la transition énergétique.Peut-on vraiment comparer le lithium au gaz russe ? Le cobalt au baril de Brent ? La réponse est : non. Pour plusieurs raisons.
Malgré quelques coups de pouce verts au dernier moment, «Libé» pointe six dossiers cruciaux pour la transition écologique laissés en friche par François Bayrou, le Premier ministre démissionnaire. Le cabinet de ce dernier a notamment caviardé in extremis le texte pilote sur l’alimentation.
Et si la transition énergétique n’était pas le simple glissement d’une dépendance au pétrole vers une dépendance aux métaux critiques ? Les discours politiques empruntent souvent cette analogie séduisante, mais la réalité est plus complexe. Le risque serait que cette comparaison donne un mauvais cadrage aux enjeux de la transition énergétique.
Le réchauffement climatique n’est aujourd’hui plus un possible avenir que l’on peut éviter : il est une réalité. Le nombre d’éléments faisant partie intégrante de notre quotidien, qui va être amené à être transformé, voire limité, serait trop long à dresser. Pourtant, nous avons tous les éléments nécessaires permettant de renverser la situation actuelle. Reste à enclencher le mouvement, vers ce nouveau modèle énergétique dont nous avons les clés. Tout en présentant les différents bienfaits pour la société, tant d’un point de vue collectif qu’individuel, ce livre nous présente les solutions concrètes vers un changement nécessaire, en le justifiant et en rappelant l’urgence l’actuelle. Car il ne s’agit plus seulement de penser ce nouveau modèle sociétal, mais bien de faire.
En Allemagne, des batteries usagées de voitures électriques démarrent une seconde vie: elles sont reconditionnées pour stocker de l'électricité issue des énergies renouvelables. Un procédé pour soutenir la transition énergétique du pays, encore dépendant du charbon et du gaz.
En résonance avec la récente mobilisation citoyenne contre la loi Duplomb, la campagne de financement participatif « Décarbonons la France » révèle une autre forme d’engagement, tournée vers l’élaboration de solutions et la mise en œuvre d’un projet collectif. Elle témoigne des mutations à l’œuvre dans les modalités de participation citoyenne et du rôle croissant des plateformes numériques. Décryptage du succès record de cette campagne.
💥 La transition énergétique n'aura pas lieu , ce sont les pétroliers qui le disent ! 💥 On tente de nous faire croire que l'avènement des EnR correspond à une diminution de l’extraction des énergies fossiles. Il n’en est rien !
Pas vraiment le genre de livre qu’on lit au bord d’une piscine… et pourtant. Je viens de terminer l’ouvrage de Pierre-Etienne Franc, Sauver le monde pour le changer (et pas l’inverse). Un texte lucide qui ne parvient pas vraiment à rendre le lecteur optimiste sur l’issue de la transition énergétique... Le ton m’a rappelé mes échanges avec Dominique Bourg lors de l’écriture de notre livre « La finance et les limites planétaires ». On voit le chaos approcher, on tente d’être proactifs et volontaires, mais la vérité est que les solutions restent lointaines.
Engager une décarbonation pour défendre la souveraineté engendrerait au contraire une plus grande servitude aux puissances carbonées.
L’urgence climatique impose des solutions innovantes pour remplacer les énergies fossiles. L’hydrogène, perçu comme une alternative prometteuse, attire l’attention en raison de sa capacité à produire de l’énergie sans émissions directes de gaz à effet de serre. Cependant, des études récentes, notamment celle du MIT, soulignent que les fuites d’hydrogène pourraient compromettre ses avantages environnementaux.
Sans les terres rares, il n'y aurait ni voitures électriques, ni éoliennes, ni systèmes de stockage d'énergie. Le problème: leur extraction pollue gravement l'environnement. Reportage de SRF au Jiangxi, dans le sud-est de la Chine, l'une des régions minières les plus importantes au monde.
Jean-Baptiste FRESSOZ est un historien des sciences, des techniques et de l'environnement. Après avoir été maître de conférence à l'Imperial College de Londres, il est maintenant chercheur au CNRS, enseignant à l'EHESS et à l'Ecole des ponts et chaussées. Il a déjà publié au Seuil L'Apocalypse joyeuse, L'Evénement anthropocène (avec Christophe Bonneuil) et plus récemment, Sans transition: Une nouvelle histoire de l'énergie.
L’empreinte carbone de l’extraction pétrolière peut varier considérablement d’un gisement à un autre. Une stratégie fondée sur la décarbonation de l’offre pétrolière pourrait donc compléter avantageusement les mesures traditionnelles basées sur la réduction de la demande… à condition que l’on dispose de données fiables et transparentes sur les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie pétrolière.
Pour réussir la transition énergétique : ne plus confondre les frigos et les sociétés humaines !
"Le texte tel qu'il ressort de la phase d'examen à l'Assemblée nationale hier n'a plus aucun sens", a déploré Jules Nyssen, le président du SER. "Il met plusieurs dizaines de milliers d'emplois en danger et sacrifie notre avenir énergétique au-delà des dix prochaines années." "Au nom de la sécurité énergétique de notre pays, au nom de sa compétitivité et de sa crédibilité, au nom de tous les emplois de la transition énergétique, au nom de l'avenir des générations à venir, nous appelons solennellement les députés, cette fois, à se mobiliser fortement pour rejeter ce texte incohérent qui fait honte à la France", a-t-il ajouté.
Peut-on vraiment parler de transition énergétique quand, en réalité, matières et énergies croissent ensemble sans se succéder ? L'historien de l'environnement Jean-Baptiste Fressoz inaugurera les conférences du programme STRIVE, coordonné par le Centre de compétences en durabilité.
Risque pour la transition énergétique, adaptabilité du réseau électrique, enjeu de souveraineté… L’essor des centres de données pose de nombreux défis.