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biocentrisme
Héros des océans pour les uns, réactionnaire pour d’autres, Paul Watson divise. Son invitation à la Fête de l’Humanité relance le débat sur ses alliances controversées et ses propos malthusiens. Reporterre l’a interrogé. […] En 2007, il écrivait qu’il fallait « réduire radicalement et intelligemment la population humaine à moins de 1 milliard ». Dix-huit ans plus tard, il ne se dédit pas. « Cette planète ne peut pas supporter huit milliards d’êtres humains qui mangent des animaux [il est végétalien] », nous dit-il. Lorsqu’on l’interroge sur l’extrême responsabilité d’une minorité de riches face au reste de l’humanité — les 10 % des humains les plus riches sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 de l’humanité, selon Oxfam —, il élude. « Quelqu’un devra s’atteler à la réduction du nombre d’humains, sinon ce sont les lois de l’écologie qui feront s’effondrer la population », prévient-il.
Fondée sur les travaux des climatologues, la crainte d’un effondrement planétaire hante les citoyens des pays occidentaux. Engendrant chez certains des théories catastrophistes, voire des modes de vie alternatifs, elle peut néanmoins devenir le fondement d’une nouvelle éthique Le grand historien des mentalités religieuses, Jean Delumeau (1923-2020), souriait volontiers des frayeurs de ses contemporains. L’insécurité urbaine, les accidents d’avions ou les maladies chroniques ne l’impressionnaient guère : l’auteur de La Peur en Occident (XIV e -XVIII e siècles, Fayard, 1978) avait côtoyé des périls infiniment plus menaçants en fréquentant assidûment les archives du Moyen Age et des débuts de la modernité en Occident. A cette époque, résumait-il, les hommes et les femmes étaient « exposés à la mort à chaque instant ». « Voilà pourquoi certaines peurs contemporaines me semblent excessives » , concluait-il