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Andreas Malm est maître de conférences en géographie humaine. Défenseur invétéré du « léninisme écologique », l’essayiste est connu pour ses engagements radicaux contre le réchauffement climatique.…
Bruno Latour a été interviewé sur France Inter, pour évoquer son « Mémo sur la nouvelle classe écologique« , coécrit avec Nikolaj Schultz. Voici ce que j’en ai retenu.
À quelles conditions l’écologie, au lieu d’être un ensemble de mouvements parmi d’autres, pourrait-elle organiser la politique autour d’elle ? Peut-elle aspirer à définir l’horizon politique comme l’ont fait, à d’autres périodes, le libéralisme, puis les socialismes, le néolibéralisme et enfin, plus récemment, les partis illibéraux ou néofascistes dont l’ascendant ne cesse de croître ? Peut-elle apprendre de l’histoire sociale comment émergent les nouveaux mouvements politiques et comment ils gagnent la lutte pour les idées, bien avant de pouvoir traduire leurs avancées dans des partis et des élections ?
Afin de remédier à l’impuissance politique face au réchauffement climatique et de remobiliser une écologie qui oscille souvent entre la moralisation et l’ennui, le philosophe et sociologue repense la notion de conflit social. Il l’évoque dans un entretien au Monde, à quelques semaines de la sortie d’un « Mémo sur la nouvelle classe écologique », qu’il cosigne.
Comment agir efficacement pour protéger le climat et nos existences ? Dans cet entretien, Andreas Malm souligne le rôle central du capitalisme dans l’enchaînement des catastrophes écologiques. Et plaide pour le sabotage de biens matériels, sans se limiter à la non-violence.