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Artisans d’un devenir technologique qui façonne nos existences et structure nos sociétés, les ingénieurs sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à ressentir de la dissonance cognitive. Quelque chose en eux sait que leur travail creuse le sillon de trajectoires insoutenables pour nos vies et pour la Terre. Pourquoi alors n’y a-t-il pas plus d’ingénieurs qui désertent ? C’est la question que je me propose d’élucider dans ce livre, en me plaçant dans une perspective résolument politique
Le climat change de façon dramatique et il est indiscutable aujourd’hui que l’activité humaine en est la cause première. Malgré une prise de conscience générale dans les populations, la dissonance entre les annonces de bonnes intentions et l’augmentation persistante des émissions mondiales est affligeante. Comment expliquer cette inaction ? L’aveuglement cognitif et la fragmentation sociale dans un monde libéralisé comptent parmi les causes premières.
Si la plus belle des ruses du diable était de nous persuader qu’il n’existe pas, notre devoir serait de réduire la dissonance cognitive par laquelle ceux qui nous gouvernent nous masquent la réalité du monde.
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Parce qu’une société ne peut à la fois célébrer les connaissances scientifiques et s’en détourner lorsque les conclusions qui en résultent dérangent, à moins d’être climato-sceptique, ce qui est rarement le cas dans nos pays;
Cette image illustre parfaitement la dissonance cognitive que nous fait vivre l’écologie telle qu’elle se présente aujourd’hui, écologie dont je rappelle brièvement certains travers ici, en proposant des liens pour prolonger la réflexion. Il ne faut pas confondre imprédictibilité de l’avenir (non réfutée à ce jour) et déterminisme thermodynamique (non réfuté à ce jour).