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Pétrole, gaz, minerais, nourriture, médicaments, vêtements, transports, logements… dans un futur très proche, des pénuries pourraient subvenir dans à peu près tous les domaines de notre vie quotidienne, y compris en France. Si nous avons été témoins de plusieurs épisodes de ruptures de chaînes d’approvisionnement laissant entrevoir la fragilité de notre système économique, aucune politique de fond n'est mise en place pour nous permettre de faire face à aux pénuries à venir. Mieux, une partie de nos responsables politiques sont carrément dans le déni. Dans les médias, nous avons rarement une approche globale des différentes pénuries à venir, et de leurs interdépendances. Alors le géographe Renaud Duterme a essayé de comprendre : de quoi allons nous manquer dans les prochaines années, quelles sont les causes économique de ce phénomène, et surtout, comment organiser les pénuries ? Éléments de réponse au micro de Salomé Saqué.
Une centaine de ministres et une douzaine de chefs d'État et de gouvernement se réunissent jusqu'à vendredi à New York au sujet des ressources en eau qui s'épuisent. Dans un rapport publié mardi, l'ONU prévient l'humanité "vampirique" qu'une crise mondiale est "imminente", alors que les pénuries d’eau "tendent à se généraliser".
À l'heure des pénuries, certains préconisent la régulation de notre consommation par le biais de tickets de rationnement. Une fausse bonne idée ?
Enfin, outre ses effets sur les prix de l'énergie, la guerre en Ukraine engendre pour les industriels "des incertitudes sur les délais et les capacités d'approvisionnement, en particulier, pour ce qui concerne l'industrie du câble, sur le gaz, l'aluminium, le nickel et le bois".
Bien connu des scientifiques, outil de travail des chimistes, le tableau périodique fait peau neuve à l'initiative de la société européenne de chimie. Le but de ce tableau revisité ? Alerter sur l'état des ressources planétaires face à une production toujours plus gourmande en éléments rares.
Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et les conséquences du dérèglement climatique, les ruptures d’approvisionnement de certains produits se multiplient. Avec des conséquences potentiellement dramatiques pour la sécurité alimentaire des plus précaires.
Il y a eu un coup de chaud, jeudi après le début de l’attaque russe. Mais la guerre a eu un effet limité sur les marchés. Les variations quotidiennes sont surtout dues à de la spéculation. Nous sommes confrontés, cependant, à une montée des prix de l’énergie généralisée qui est surtout due, en résumé, à la diminution des ressources disponibles et à l’augmentation de la demande. Il était attendu, par exemple, que le pétrole passe la barre des cent dollars par baril durant l’été car les producteurs sont incapables d’en extraire assez. L’invasion n’a fait qu’accélérer ce processus.
Les fermetures d'usines et les pénuries de composants industriels telles que les précieuses puces électroniques, incontournables dans de nombreux secteurs de l'économie, pourraient continuer l'année prochaine en Europe, a averti jeudi le Fonds monétaire international.
Le prix de l'aluminium s'est approché de son niveau le plus élevé depuis treize ans, après que la banque américaine Goldman Sachs a prédit que le prix continuera à augmenter en raison des problèmes d'approvisionnement de la Chine vers l'Europe. Les prix de l'aluminium ont déjà augmenté de plus de 10 % cette année à Londres.
En manque de certains principes actifs de médicaments, en risque de pénurie de semi-conducteurs, et dépendante pour les métaux de la transition énergétique, l'Europe va plancher à Lens en France sur son "autonomie stratégique", dont la fragilité a été révélée par la crise Covid.
- Plan(s)B
L’idée d’un grand rationnement continue de faire son petit bonhomme de chemin, cette fois-ci en Irlande. Comme je le dis souvent, je ne pense pas que ce genre de chose sera implémenté à très court terme par prévention et anticipation. Mais si un jour le changement climatique et/ou l’épuisement des ressources entraine trop de pénuries, de dégâts matériels, de conflits sociaux et de morts, ET que notre trajectoire reste complètement hors des clous en ne faisant confiance qu’au marché, au progrès technologique et aux politiques molles…
Comment s'organiser avec nos contraintes pour avoir le meilleur des mondes possibles ? Arthur Keller, propose face au chaos qui vient, multiplication des catastrophes naturelles, raréfaction des ressources, pénuries et dislocation sociale, une méthode. Pour l’expert : “Notre système va basculer comme un iceberg”, il faut donc s’y préparer au mieux aujourd’hui. Et cela passe par réparer le concept de résilience et construire un nouveau système.
Nous évoluons dans un monde de pénuries depuis que l’économie mondiale est sortie de la grande hibernation dans laquelle la pandémie de COVID-19 l’avait plongé. Mais ces pénuries avec lesquelles nous devons actuellement composer paraissent moins pénibles qu’effrayantes au vu de leur caractère transitoire.
La tension entre boom de la demande de gaz (qui sert aussi dans des centrales électriques) et offre limitée fait s'envoler les prix, après des années de recul.
Électricité, bois ou encore semi-conducteurs : aux quatre coins du monde, les pénuries se multiplient dans de nombreux secteurs stratégiques. Comment expliquer ces phénomènes ? Sont-ils seulement temporaires ou, au contraire, amenés à durer ? Explications.
Les carnets de commandes des industriels sont pleins mais la difficulté pour se procurer certains matériaux ralentit les chaînes de production. Résultat : la reprise, qui pointe le bout de son nez, se fait attendre.
- jcw
A la Confédération de la Construction Wallonne, on indique que ce sont les isolants polyuréthanes, les bois et les aciers qui ont le plus augmenté alors que dans le même temps, les délais de livraison étaient allongés de plusieurs semaines.
Ces jeudis et vendredi, les chaînes de montage d’Audi à Forest sont à l’arrêt. Si aucune voiture ne sort de l’usine, c’est parce qu’elle n’a plus de puces électroniques, ces semi-conducteurs de plus en plus présents sous les capots. Un arrêt de travail qui a un goût de déjà vu : en février de cette année, déjà, l’usine bruxelloise avait dû suspendre la production pendant une semaine, pour la même cause.
Les produits de base ont dévissé puis flambé pendant la pandémie. Ce choc est passé. Mais deux autres risquent de bousculer les marchés : la transition énergétique et les crispations nationalistes. Pétrole, cuivre, minerais de fer, bois de construction, fret maritime, puces électroniques, sucre, maïs… la liste des ingrédients indispensables à la production dont les prix se sont envolés ces derniers mois semble condamnée à s'allonger encore et encore.
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Dans un blogue récent, Ugo Bardi attire l’attention sur le déclin de la production mondiale de ciment. Depuis 1940, celle-ci doublait tous les dix ans, à un rythme remarquablement constant et indépendant des crises économiques. Mais en 2015, cette croissance s’arrête sans crier gare. Le phénomène n’a pas encore beaucoup attiré l’attention des médias, mais les nouvelles données pour 2018 confirment ce plafonnement de la production, qui est peut-être un signe avant-coureur de la fin de la croissance.