2025
Le Brésil, pays hôte de la COP30 en novembre, a annoncé mardi son entrée dans la Charte de coopération entre pays producteurs de pétrole (CoC), liée à l'Opep, au grand dam des écologistes.En décembre 2023, le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva avait annoncé que le huitième producteur de pétrole au monde allait rejoindre l'Opep+, sans donner de détails sur les modalités, ni l'avancée du processus d'adhésion.
La « COP30 » désigne la 30e Conférence internationale des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cette COP fait suite à la COP28 de Dubaï en 2023 et à la COP29 de Bakou qui s'est tenue fin 2024. La COP30 aura lieu du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, capitale de l'État du Para située au nord du Brésil. Cette ville de près de 1,5 million d'habitants se trouve dans l'estuaire des fleuves Tocantins et Pará, aux portes de la forêt amazonienne.
Une étude inédite de l’Alliance brésilienne pour la culture océanique a constaté que, entre 1991 et 2023, le nombre annuel moyen de catastrophes naturelles liées au climat s’était accru de 460 % dans le pays. Chaque augmentation de 0,1 °C de la température moyenne de l’air dans le monde a entraîné 360 événements supplémentaires au Brésil.
En dépit des critiques des écologistes, le président brésilien Lula a renforcé cette semaine la pression en faveur d'un méga-projet d'exploration pétrolière près de l'embouchure de l'Amazone, en pleins préparatifs pour la COP30 dans la ville amazonienne de Belem."Nous voulons le pétrole, car il va encore exister longtemps", a déclaré mercredi Luiz Inacio Lula da Silva, argumentant que la manne de l'or noir doit servir "à financer la transition énergétique, qui coûtera très cher".
Le Brésil organisera en novembre, à Belem, la prochaine conférence mondiale sur le climat, quelques mois après l’annonce par les États-Unis de leur retrait. Un défi à la fois sur le plan des négociations et de l’organisation.
Fléau récurrent au Brésil, les incendies de végétation, pour la plupart d’origine humaine, ont ravagé l’an dernier 30,8 millions d’hectares, une surface en hausse de 79 % par rapport à 2023, et ont surtout touché l’Amazonie. Une dévastation qui reflète notamment les effets d’une longue sécheresse liée au changement climatique, mais pour laquelle le gouvernement brésilien est aussi mis en cause.
La superficie végétale détruite par des incendies au Brésil a augmenté de 79% en 2024 à 30,8 millions d'hectares, supérieure à celle de l'Italie, selon un rapport de la plateforme de surveillance MapBiomas publié mercredi.
COP ou pas cap ? Mardi, le président brésilien Lula a nommé le diplomate André Corrêa do Lago à la tête de la 30ème conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra en novembre prochain au Brésil. Un choix validé par les organisations écologistes.
2024
Au Brésil, l’agro-industrie accusée d’avoir financé un complot visant à assassiner le président Lula
- Anne-Dominique Correa
L’ancien ministre de la défense de Jair Bolsonaro aurait reçu de l’argent « de personnes de l’agronégoce » pour un projet d’élimination du président Lula, de son vice-président et d’un juge du Tribunal suprême fédéral, selon l’ancien aide de camp de l’ex-président d’extrême droite.
Depuis 2018, environ 38 600 ânes ont été abattus en moyenne chaque année au Brésil, entraînant une réduction de la population de 60 % entre 2018 et 2023. L’espèce est désormais menacée d’extinction dans le pays.