« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »
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Flotte
2025
Un tanker sous sanctions internationales a été touché dans la nuit du 18 au 19 décembre en haute mer par des drones bombardiers ukrainiens. Cette attaque confirme la montée en puissance des services ukrainiens en milieu marin.
L'Union européenne a annoncé de nouvelles sanctions contre des entreprises, des individus et 40 navires russes, ciblant la "flotte fantôme " et des relais de propagande du Kremlin dans le cadre du conflit en Ukraine.
L'Ukraine a revendiqué samedi l'attaque de deux pétroliers en mer Noire au large de la Turquie, disant avoir frappé avec des drones navals des navires de la flotte fantôme russe utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales. Une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU) a affirmé à l'AFP que ces pétroliers, le Kairos et le Virat, avaient été la cible de drones "Sea Baby" lors d'une opération conjointe entre le SBU et la marine ukrainienne. Les autorités turques avaient annoncé plus tôt que le Virat, attaqué vendredi par un drone naval, avait été de nouveau pris pour cible samedi matin au large des côtes turques, après avoir fait état vendredi soir d'une explosion à bord d'un autre navire servant également aux exportations de pétrole russe.
Depuis plusieurs jours, de nombreux drones ont été aperçus dans le ciel à différents endroits de la Belgique.
Opérant dans l'ombre, une flotte de 1 400 pétroliers russes échappe aux sanctions européennes. Cette flotte représente un danger écologique majeur et pourrait servir à des opérations d'espionnage. L'Union européenne tire la sonnette d'alarme.
Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi à "accroître la pression" sur la flotte fantôme russe, dont l'un des pétroliers a été intercepté au large des côtes françaises et est visé par une enquête pour "délits maritimes". Les commandos marine français ont arraisonné samedi le "Boracay", un navire battant pavillon du Bénin et appartenant à la flotte utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole depuis l'invasion de l'Ukraine.
Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi les Européens à franchir "un pas" dans "la politique d'entrave" de la flotte fantôme russe qui permet à Moscou d'exporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales, et dont l'un des navires clandestins a été arraisonné par la France au large de ses côtes. Jeudi soir, le président russe Vladimir Poutine a qualifié cette interception de "piraterie".
Le navire, qui a jeté l’ancre près des côtes françaises depuis plusieurs jours alors qu’il devait rejoindre l’Inde, est soupçonné d’avoir servi au lancement de drones dans l’espace aérien danois.
Deux membres d'équipage d'un pétrolier de la flotte fantôme russe arraisonné au large de la Bretagne, ont été placés en garde à vue, a annoncé mercredi le parquet de Brest, une semaine après que ce navire a navigué près du Danemark quand le pays a connu des vols suspects de drones au-dessus d'aéroports. Ces deux membres d'équipage "se présentent comme le commandant du navire et son second", a précisé à l'AFP Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Brest. Baptisé "Pushpa" ou "Boracay", le navire de 244 mètres de long, battant actuellement pavillon du Bénin, est sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole.
Ces pétroliers font partie d'une "flotte responsable du transport illicite de marchandises d'une valeur de 24 milliards de dollars depuis le début de l'année 2024", indique le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué. Deux sociétés sont également visées : Intershipping Services LLC, accusée d'avoir "enregistré des navires de la flotte fantôme sous pavillon gabonais", et Litasco Middle East DMCC, liée à la compagnie pétrolière russe Lukoil, "pour son rôle dans le transport d'importants volumes de pétrole russe sur des navires de la flotte fantôme".



