Jean-Marc Jancovici

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fascism

2025

Inculpées pour l’attaque en juillet d’un centre de rétention de la police de l’immigration, Cameron Arnold et Zachary Evetts font l’objet d’une inculpation pour « soutien matériel à des terroristes ».
L’enseignant à l’université Rutgers a déménagé en urgence en Espagne avec sa famille après avoir été pris pour cible par les milieux d’extrême droite, dont l’organisation Turning Point USA, cofondée par l’influenceur ultraconservateur Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.
L’universitaire et activiste vient de subir une cabale de l’extrême droite américaine, alimentée par des soutiens du Président. Menacé de mort, celui qui alerte sur le «retour d’une violence suprémaciste» a failli être empêché de quitter les Etats-Unis, avant de parvenir à se rendre en Espagne. «Libération» a recueilli son témoignage.
C’est aux États-Unis. En 2025. Le fascisme, c’est ça : désigner les intellectuels comme « terroristes » et les persécuter au point qu’ils soient forcés de fuir leur pays. Les États-Unis n’ont pas basculé d’un coup. Ils ont laissé l’extrême droite s’emparer d’une partie des médias, ils l’ont laissée imposer ses sujets, son vocabulaire, ses méthodes politiques, ses réseaux, sa vision du monde. Peu à peu la guerre aux « wokistes » est devenue la priorité. On s’est collectivement habitués à la brutalité politique, au mensonge, à la post vérité. Au nom de la neutralité, de nombreux journalistes ont cessé de combattre ces idées nauséabondes, probablement terrifiés à l’idée d’être ciblés, d’être qualifiés de « militants ».
Le groupe Anti-tech Résistance développe sa notoriété dans le milieu écologiste grâce à une communication tapageuse. Son idéologie lui attire l’hostilité d’une large part du mouvement social, qui la qualifie de réactionnaire.
Trump est-il fasciste ? La question peut sembler excessive, mais elle est essentielle pour comprendre notre époque. Et pour y répondre, il faut revenir à l’histoire du fascisme, voir comment il a pris le pouvoir en Italie, en Allemagne et ailleurs, et identifier les logiques profondes qui se répètent aujourd’hui. Aux États-Unis, avec Trump. Mais aussi en Europe, où les droites radicales progressent et transforment le paysage politique. Que faire ? Comment résister sans céder à la panique ni au déni ? Comment nommer les choses sans tomber dans l’exagération ? Et surtout : comment éviter que l’histoire ne se répète, sous d’autres formes ? Une plongée dans l’histoire et dans les méandres du présent.
Cette annonce survient après la signature lundi par le président américain, Donald Trump, d’un décret en ce sens, à la suite de l’assassinat du militant ultraconservateur Charlie Kirk.
Haine de l’Etat, foi aveugle dans la technologie, eugénisme… Dans « Apocalypse Nerds », les journalistes Nastasia Hadjadji et Olivier Tesquet analysent le projet antidémocratique des barons de la tech.
Ce sont des antifascistes d'opérette. L'extrême droite n'existe pas en Belgique francophone. Alors ils en inventent une : le MR de Georges-Louis Bouchez (dont je ne suis pas fan). Mais je ne ris plus parce qu'ils sont devenus un danger pour la démocratie.
Donald Trump a désigné comme organisation "terroriste" le mouvement se réclamant de l’antifascisme, une semaine après l’assassinat du militant d’extrême droite Charlie Kirk. Chez nous, Georges-Louis Bouchez a annoncé sur Instagram vouloir "dissoudre la structure Antifa". Mais de quoi parle-t-on exactement ?
En ce début de XXIe siècle, l’alliance chaotique de Donald Trump et d’Elon Musk a fait surgir une créature technopolitique à deux têtes. L’une orchestre le show, l’autre code le système. Quelque chose d’insaisissable est pourtant à l’œuvre. Gourous de la Silicon Valley et idéologues néo-réactionnaires orchestrent un fascisme-simulacre annonciateur d’un bouleversement plus profond. Un nouveau régime, hybride, où l’État s’efface… pour mieux tout contrôler.
Quelque chose a basculé. Donald Trump a repris la Maison Blanche, mais dans son sillage, d'autres figures ont pris place. Et si la Silicon Valley, longtemps perçue comme un bastion progressiste, était devenue le laboratoire d’une révolution autoritaire à l'échelle planétaire ? Nourris par d’obscurs penseurs étourdis de rêves fascistes ou monarchiques, des milliardaires de la tech appellent à la mort de l’État-nation et prophétisent la fin des démocraties libérales. Leur horizon politique : la sécession. Car la fin d’un monde, c’est surtout le commencement du leur. L’objectif de ces nerds de l’Apocalypse ? Imposer leur vision d'un futur privatisé, exclusif, fait d'enclaves libertariennes dirigées comme des entreprises. Bienvenue dans le Moyen-Age du futur.
Dans un essai lucide et nerveux, l’éditeur Hugues Jallon dissèque les ressorts du fascisme qui «devient réel» et identifie ses complices. Une lecture nécessaire pour lui barrer la route.
Héros des océans pour les uns, réactionnaire pour d’autres, Paul Watson divise. Son invitation à la Fête de l’Humanité relance le débat sur ses alliances controversées et ses propos malthusiens. Reporterre l’a interrogé. […] En 2007, il écrivait qu’il fallait « réduire radicalement et intelligemment la population humaine à moins de 1 milliard ». Dix-huit ans plus tard, il ne se dédit pas. « Cette planète ne peut pas supporter huit milliards d’êtres humains qui mangent des animaux [il est végétalien] », nous dit-il. Lorsqu’on l’interroge sur l’extrême responsabilité d’une minorité de riches face au reste de l’humanité — les 10 % des humains les plus riches sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 de l’humanité, selon Oxfam —, il élude. « Quelqu’un devra s’atteler à la réduction du nombre d’humains, sinon ce sont les lois de l’écologie qui feront s’effondrer la population », prévient-il.
Dans quelques jours, je publie mon dernier essai « Donald Trump : le spectre d’un fascisme numérique ». C’est un texte qui traite, de manière profonde et historique, tout en le mêlant à mon histoire américaine, de cette gigantesque fracture américaine. En effet, le trumpisme n’est pas un phénomène de surface, mais l’expression percutante de fractures profondes qui fissurent la société du pays, amplifiées par les grandes entreprises technologiques et menaçant une dérive aux accents autoritaires.
Dans une plongée dans l’Amérique en clair-obscur, Bruno Colmant livre un recueil saisissant de chroniques forgées au fil de trois décennies d’observation des États-Unis, un pays à la croisée permanente de ses destins. Avec une plume à la fois intime et incisive, il décrypte les convulsions sociopolitiques, économiques et culturelles d’une nation fracturée par Donald Trump.
« Le fascisme, ça commence avec les fous, ça se réalise grâce aux salauds et ça continue à cause des cons. » Cette phrase dit la vérité d’un temps, celui où le fascisme commence à exister vraiment. C’est le temps où les masques tombent, le temps des ralliements et des dîners en ville, où l’extrême droite devient fréquentable parce qu’on commence à la fréquenter. C’est aussi le temps des accomodements, des ambiguïtés et des changements de pieds. C’est surtout le temps où des hommes et des femmes responsables, dirigeants politiques, intellectuels, patrons, éditorialistes s’emploient à rendre la promesse fasciste raisonnable. Ce temps-là, c’est le temps des salauds. Le temps des salauds de Hugues Jallon
Aux États-Unis, l’alliance entre franges politiques radicales et acteurs de la Sillicon Valley fait naître un autoritarisme inédit. Derrière la promesse d'innovation et de sécurité, se profile une dictature numérique où la démocratie vacille.
Le récent assassinat d’un agent des services des renseignements ukrainiens a été revendiqué par un groupuscule néonazi américain baptisé The Base. Ce mouvement, inscrit en 2024 sur la liste des organisations terroristes par l’Union européenne, affirme vouloir créer une enclave ethniquement blanche dans l'ouest de l'Ukraine.
L’idéologie dominante de l’extrême droite est devenue un survivalisme monstrueux, destructeur et suprématiste, expliquent Naomi Klein et Astra Taylor dans un article récent devenu incontournable. […] Elles appellent à construire un mouvement suffisamment fort pour l’arrêter.