filtre:
presse média
2025
Depuis son investiture, Donald Trump insulte, menace ou intimide les journalistes et les médias qui le critiquent, lui ou son Administration.
Dans son classement annuel par pays publié vendredi, RSF place les Etats-Unis en 57ᵉ position, en perte de deux places. L’administration Trump « a politisé les institutions, réduit le soutien aux médias indépendants et marginalisé les journalistes », soumis à une « hostilité croissante », relève l’ONG.
Mais sur la scène intérieure, la tension monte aussi entre le président américain et les médias qui osent s’opposer à sa vision du monde.Ces tensions entraînent une profonde polémique aux États-Unis, en effet, de nombreux observateurs dénoncent une véritable censure et une remise en cause du premier amendement, qui garantit la liberté d’expression. Malgré les plaintes déposées par AP, l’administration Trump est bel et bien en position de force car, comme on l’a vu, les ventes des titres de presses sont en chute libre et beaucoup de journaux dépendent des abonnements gérés par l’État fédéral.
La mise en congé des personnels des radios Voice of America (VOA), Radio Free Asia et d'autres médias publics avait été signifiée samedi, dans la cadre des coupes budgétaires promises par M. Trump. Dès dimanche, les personnels contractuels, qui forment l'essentiel des services non-anglophones de VOA, ont reçu un mail les informant que leur contrat prendrait fin au 31 mars. De nombreux contractuels de VOA ne sont pas des citoyens américains et risquent de voir, pour ceux basés aux Etats-Unis, leur permis de séjour remis en cause. Les employés statutaires de VOA, qui ont eux aussi été mis en congé d'office, n'ont pour leur part par pas eu de lettre de licenciement à ce stade, selon des informations de l'AFP.
L'administration Trump a gelé les fonds américains de plusieurs médias publics à l'étranger. Des centaines de journalistes de Voice of America, Radio Free Asia, Radio Free Europe et d'autres organismes sont interdits d'accès à leurs bureaux depuis samedi.
Respect du choix des éditeurs, traçabilité des sources et rémunérations pour les contenus sont les trois mesures préalables pour garantir la fiabilité du travail des médias et la démocratie.
2024
Au pays de Karl Marx, il devient de plus en plus compliqué de défendre… le marxisme. La première force économique européenne veut faire taire les voix qui mettent en cause le capitalisme. Attaqué, le quotidien Junge Welt a décidé de réagir. Il mérite notre soutien.
Unesco joint research dating back 15 years found violence and intimidation against about 750 reporters and 44 murders
2023
Canicules, dômes de chaleur, incendies, fonte des glaces, tempêtes et inondations… Comment les changements climatiques sont-ils traités par les médias ?
Un guide sur l’attribution pour les journalistes - traduction
Le journaliste George Monbiot a déclaré à plusieurs reprises que le premier responsable du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité était la presse. Ces derniers mois, années voire décennies, il apparaît difficile de lui donner tort.
Les actions des Soulèvements de la Terre ont suscité un énorme contre-feux médiatique. Les journaux de droite ont multiplié les prises de position contre les écologistes, préparant les esprits à leur répression.
L’environnement est un sujet majeur de la ligne éditoriale du « Monde » depuis des années et il contribue, par sa couverture éditoriale et ses engagements sociétaux, à l’objectif de réduction des gaz à effet de serre.
2022
La bataille pour la Terre : l'ampleur choquante du réseau d'influence de l'extrême droite – Partie 7
- Fred Hageneder
Pour défendre les intérêts de l’industrie des combustibles fossiles ainsi que les autres objectifs de l’agenda de la droite libérale (déréglementation, pouvoir gouvernemental limité, allègements fiscaux pour les riches, libre-échange et mondialisation), les milliardaires et multimillionnaires d’extrême droite (« les 1 % » ou plutôt les 0,01 %) ont mis en place et perfectionné pendant une trentaine d’années un vaste réseau de « think tanks » et d’entreprises médiatiques afin de déformer et de manipuler la perception et l’opinion publiques.
Le récent ouvrage du climatologue de renom Michael E. Mann, ( The New Climate War : the fight to take back our planet), souligne avec force que les puissants groupes d’intérêt de l’industrie des combustibles fossiles continuent de verser des centaines de millions de dollars par an pour influencer secrètement les débats sur les émissions de gaz à effet de serre, la conservation et l’action climatique. Seules les stratégies ont changé : les mensonges et le déni de réalité ont fait place à des formes plus subtiles de désinformation et de tromperie. Et nous tombons tous dans le panneau, encore et encore.
Le traitement de l’information liée à l’urgence climatique est complexe. Si les faits sont bien véridiques, les questions climatiques sont touchées par de nombreuses polémiques du fait de leur caractère profondément politique. Dès lors, comment les journalistes doivent-ils traiter l’actualité climatique ?
La médiocrité du traitement médiatique des questions écologiques n'échappe à personne. Une prise de conscience qui fait réagir au sein même de la profession. Mercredi 14 septembre, à l'initiative de médias indépendants, une charte intitulée « Pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique » sera dévoilée. La fin des photos radieuses pour évoquer la canicule ? Sans doute. Et des reportages extatiques sur les voitures électriques ou les vols low cost ? Moins sûr !
Ces derniers mois, on a vu différents « prestataires de contenus » s’engager à œuvrer pour une information scientifique destinée au grand public sur les questions climatiques. Changement des pratiques des météorologues (*), présence médiatique et discours intensifiés des scientifiques, débats dans diverses rédactions tant du côté de la presse « écrite » que des médias télévisuels et web. Les choses semblent enfin bouger. L’exemple de Radio France est significatif d’une démarche qu’il serait intéressant d’élargir au plus vite à l’ensemble des intervenants médias sur les questions climatiques.
Il était beau et visionnaire le discours de Jacques Chirac, écrit par Jean-Paul Deléage, à l'occasion du 4e Sommet de la Terre. C'était le 2 septembre 2002 à Johannesburg en Afrique du Sud. Vingt ans après, la baraque flambe de toute part mais les images sont si belles à la télé que ce serait presque dommage de changer de modèle de société non ?
Le prix mondial de la liberté de la presse de l'Unesco a été décerné mercredi à l'Association des journalistes du Bélarus (AJB) pour avoir sauvé plusieurs médias indépendants locaux de la répression du président Alexandre Loukachenko.