Au rayon livres

obsant

sélection & plus


« Papa, c’est quoi cette histoire de fin du monde ? »

Entre effondrement du vivant et effondrement possible de notre société… le mot plane comme une ombre au-dessus de notre époque.

Mais de quels effondrements s’agit-il ? Peut-on en parler aux enfants sans les angoisser ? Avec quels mots ? Et aussi, pourquoi certains boomers ont-ils tant de mal à comprendre ?

Mêlant arguments, expérience et affects, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle tissent une discussion à bâtons rompus entre générations avec pour horizon la préservation des liens.

Pablo Servigne et Gauthier Chapelle ont déjà coécrit L’Entraide, l’autre loi de la jungle (LLL, 2017 ; Babel 2019) et, avec Raphaël Stevens, Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018 ; Points, 2022). Pablo Servigne et Raphaël Stevens ont coécrit le best-seller Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015 ; Points, 2021).


Laurent Lievens

À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : il ne produit qu’un aménagement marginal du système. Cet ouvrage aborde la décroissance, un des courants les plus avancés sur la question de la mutation sociétale. Lire la suite

À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : ontologiquement arrimé au maintien de l’illimitisme et de la croissance économique, pétri d’une foi technoscientifique et néolibérale, il ne produit qu’un aménagement marginal du système, n’en déplaise aux pratiques foisonnantes de greenwashing. Cet ouvrage aborde la décroissance, l’un des courants de pensée, d’action et d’expérimentation les plus avancés sur les questions de la mutation sociétale. Théorisée dès les années 1970 dans le sillage d’une pensée écologiste naissante et d’une critique fondamentale du modèle économique dominant, cette approche réaffirme depuis les années 2000 l’urgence de sortir du modèle de développement ccidental. Cheminant notamment avec la pensée d’Edgar Morin et de l’École de Palo Alto, l’ouvrage questionne d’abord le sens et la portée de la décroissance initiale pour analyser ensuite les singularités du courant contemporain. Loin de ne signifier qu’une croissance négative, la néodécroissance est une matrice de projets de sociétés articulant les dimensions écologistes, sociétalistes et subjectivistes. Sa radicalité salutaire sur le plan de la pensée nous aide à décoloniser les imaginaires et à déjouer les fausses pistes secrétées par un système sociétal en bout de course. L’immersion au sein de milieux militants vient également nourrir le propos par le vécu et l’analyse des raisons de s’engager : lutter avec force contre la destruction du vivant, agir sur le monde, se réaliser comme sujet… et créer d’autres possibles, soutenables et souhaitables, poétiques et pragmatiques.


Chaque jour, nous transgressons les limites planétaires et détruisons nos conditions d’existence sur Terre. La pandémie, comme les catastrophes climatiques, sont autant de coups de semonce de la menace qui plane sur notre espèce. Pourtant, face au désespoir ambiant, nous avons le droit de rêver à un futur joyeux, et surtout les moyens de le concrétiser. Avec un nouveau plafond écologique et un vrai plancher social, nous pourrons apprendre à vivre sans tout détruire.

De nombreuses propositions sont déjà sur la table comme le Green New Deal, les Nouveaux Jours Heureux, le Pacte pour la Vie, etc. Mais toutes se heurtent aux limites actuelles de la politique, rarement convaincue par leur faisabilité. Ce plaidoyer défend une autre alternative, le Pacte social-écologique, qui place l’autonomie au centre, tout en réintégrant les limites de la Biosphère. Rassemblant Citoyens, État et Nature, il décrit comment mettre en place concrètement ce nouvel horizon, à tous les niveaux, afin de faire face aux multiples bouleversements de nos sociétés modernes. Mobilisons-nous, Citoyen, Citoyenne, pour participer à cette grande aventure, le plus important défi à relever pour l’humanité!


Cédric Chevalier est ingénieur de gestion et fonctionnaire de l’environnement détaché comme conseiller de gouvernement. Essayiste, il est l’auteur de nombreuses cartes blanches, analyses et d’un premier essai intitulé Déclarons l’État d’Urgence écologique, coécrit avec Thibault de La Motte, sorti début 2020 aux Éditions Luc Pire. Il a également contribué à l’ouvrage collectif À l’origine de la catastrophe, paru chez Les Liens qui Libèrent en 2020, sous la direction de Pablo Servigne et Raphaël Stevens.


Avant-Propos de Sarah Zamoun, activiste au sein de Rise for Climate

Préface d’Esmeralda de Belgique, journaliste, auteure et activiste pour l’environnement et les droits humains

Postface de Charlotte Luyck, philosophe, spécialiste de l’écophilosophie


Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les…

Sortie le 16/09/2022


La liste complète sur :

Enfin !

Les médias sur le point de communiquer sérieusement sur les questions climatiques ?
ObsAnt

Ces derniers mois, on a vu différents « prestataires de contenus » s’engager à œuvrer pour une information scientifique destinée au grand public sur les questions climatiques.

Changement des pratiques des météorologues (*), présence médiatique et discours intensifiés des scientifiques, débats dans diverses rédactions tant du côté de la presse « écrite » que des médias télévisuels et web. Les choses semblent enfin bouger.

L’exemple de Radio France est significatif d’une démarche qu’il serait intéressant d’élargir au plus vite à l’ensemble des intervenants médias sur les questions climatiques.


EN TANT QUE MÉDIA :

  1. Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres
  2. Nous fournirons une information de confiance sur les effets de la crise climatique en France et dans le monde, en nous fondant sur des données vérifiées et en utilisant un vocabulaire qui reflète la réalité de cette crise, sans la minorer.
  3. Nous éclairerons la transition écologique. Nous ferons vivre sur nos antennes un espace public contradictoire et civilisé sur les choix auxquels nous sommes confrontés. Nous contribuerons à faire connaître les innovations et les solutions, des comportements individuels les plus quotidiens aux changements économiques les plus structurants, veillant ainsi à ne pas nourrir un découragement climatique mais à donner à chacun les clés pour comprendre, débattre et agir. POUR CELA : 
  4. Les antennes de Radio France font de la crise climatique un axe éditorial majeur. Il se déclinera dans nos programmes et nos tranches d’information, au quotidien et dans des spéciales. Nous maintiendrons également un volume conséquent d’émissions et de chroniques dédiées. Un accès thématique facile à ces programmes sera disponible en permanence sur le site et l’application Radio France.
  5. Radio France lance le plus grand plan de formation de son histoire à destination de ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs, sur les questions climatiques et scientifiques. Nous changeons de philosophie : l’environnement et la science ne seront pas l’affaire des seuls journalistes spécialisés, ils constitueront le socle de connaissances indispensables mobilisables par toutes nos équipes éditoriales.
  6. Nous accélérons notre transition vers une publicité plus responsable en visant l’exclusion progressive des produits et services les plus polluants. Nous augmenterons de 15 % par an le volume de publicités consacrées aux produits, services et entreprises responsables, mesuré par un organisme extérieur. Nous élargissons notamment le nombre d’espaces publicitaires offerts aux organisations engagées dans la transition (+ 20 % d’espaces « transition en commun »).
  7. Nous faisons de notre sobriété numérique une priorité. La radio est un média par construction sobre, nous avons néanmoins conscience du défi que présentent les usages numériques. Une équipe dédiée à la sobriété énergétique optimise le code de nos produits et leurs utilisations. Nous nouerons un dialogue avec les acteurs du numérique pour réduire le bilan carbone lié au stockage et à la diffusion de nos contenus.


    EN TANT QU’ENTREPRISE :
  8. Nous adoptons un plan de sobriété énergétique immédiat (notamment : limitation des températures de chauffage et de climatisation suivant les recommandations officielles, extinction des éclairages non indispensables, etc.).
  9. Nous nous engageons à baisser de 40 % notre bilan carbone d’ici 2030.
  10. Nous serons transparents sur nos progrès en rendant régulièrement compte de l’avancement de nos objectifs.

https://www.radiofrance.com/presse/radio-france-engage-un-tournant-environnemental


Il est plus qu’urgent d’informer correctement et complètement. Il est plus qu’urgent que les décideuses et décideurs se forment aux questions climatiques. Message encore martelé récemment par Jean-Marc Jancovici dans « C à vous ».

https://www.youtube.com/watch?v=3UAOmMgl17s



Armes nucléaires & conséquences médicales

Proposition : Paul Blume

En 1982, dans le cadre d’immenses mobilisations citoyennes pour la préventions des conflits nucléaires, une association de médecins (https://ampgn-belgium.be/) publie une brochure compilant les connaissances physiques et surtout médicales des impacts potentiels de l’explosion d’une charge nucléaire sur Bruxelles.
Pour retrouver l’intégralité digitalisée de la brochure « Armes nucléaires : les médecins désarmés » :
https://obsant.eu/entrees/Brochure_Ampgn_1982_alg.pdf

A l’heure où Antonio Guterres, Secrétaire des Nations-Unies, rappelle les dangers de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour l’Humanité, retrouvez ci-dessous, la partie « armes et conséquences médicales » de cette brochure éditée en 1982. Les connaissances ont évolué, mais les informations reprises sont toujours d’actualité.

Le texte a été rédigé par les Docteurs Anne Résibois et Alfred Joffroy à partir de la brochure « The Medical Consequences of Nuclear Weapons » éditée en Grande-Bretagne par « Medical Campaign against Nuclear Weapons » et « Medical Association for the Prevention of War »en octobre 1981. Il doit aussi beaucoup aux travaux du 2ème Congrès de l’ IPPNW (https://www.ippnw.eu/) tenu à Cambridge du 3 au 6 avril 1982.

LES ARMES NUCLÉAIRES ET LEURS CONSÉQUENCES MÉDICALES

La puissance explosive d’une bombe est généralement exprimée en quantités équivalentes de trinitrotoluène ou TNT. Une tonne de TNT qui explose libère 1 milliard de calories. Les explosions des armes nucléaires sont si puissantes qu’elles sont exprimées en milliers (ki­lo-) ou en millions (méga-) de tonnes de TNT. A la fin de la seconde guerre mondiale, la bombe la plus puissan­te était une bombe de 10 tonnes (0,01 kilotonne) de TNT. La quantité totale des explosifs utilisés pendant toute cette guerre est évaluée à environ 5 mégatonnes de TNT. La bombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes.

LA BOMBE ATOMIQUE

Elle est la bombe nucléaire-type, la première qui ait été inventée. On l’appelle aussi bombe A ou bombe à fission. Une quantité énorme d’énergie est libérée en une fraction de seconde par une fission en chaîne d’Uranium-235 ou de Plutonium-239. Quand de tels atomes sont bombardés par des neutrons, ils éclatent (fission) en libérant d’autres neutrons, des isotopes radioactifs instables et beaucoup d’énergie. Les neutrons libérés attaquent les atomes voisins et si au moins un des neu­trons provenant d’un événement de fission produit l’éclatement d’un autre atome,. la réaction en chaîne s’installe. Pour que ceci se produise il faut une masse critique de produit fissile ce qui limite les possibili­tés de ce type de bombes. Elles sont capables de donner naissance à des explosions de plusieurs dizaines de kilotonnes mais pas plus.

LA BOMBE A HYDROGÈNE

Dans la bombe H la libération d’énergie est assurée par un double processus de fission et de fusion nucléaires. Une bombe à fission y sert d' »allumette » pour four­nir les quelques millions de degrés nécessaires à l’amorce de la réaction. A cette température, des isoto­pes lourds de l’hydrogène, le tritium et le deutérium, fusionnent pour former un noyau d’hélium. La réaction dégage de grandes quantités d’énergie et des neutrons. Elle est équivalente à ce qui se produit à l’intérieur du soleil et la quantité d’énergie qu’elle est capable de fournir est quasi illimitée. La puissance explosive de la bombe est encore augmentée si on entoure les atomes qui fusionnent par une gangue d’uranium-238. Les atomes de l’enveloppe sont séparés les uns des autres par les neutrons provenant de la réaction de fusion. Ces neu­trons provoquent la fission de la couche externe d’ura­nium libérant une quantité considérable d’énergie et de radioactivité supplémentaire. On les appelle aussi, pour cette raison, des bombes à Fission-Fusion-Fission. Les bombes dont la puissance dépasse 100 kilotonnes sont des bombes à hydrogène.

LA BOMBE A NEUTRONS

La bombe à neutrons est une petite bombe à hydro­gène dépourvue de l’enveloppe supplémentaire d’uranium-238. C’est donc un engin à Fission-Fusion. Dans ces con­ditions, les neutrons nés de la fusion des isotopes de l’hydrogène sont libérés et le pouvoir ionisant est for­tement augmenté par rapport aux autres formes d’énergie libérées. On peut en faire des obus de faible puissance (!) qui seraient utilisés dans les opérations militaires sur le terrain. Leur but est de tuer l’ennemi par irra­diation tout en faisant peu de dégâts aux constructions. Un obus à neutrons d’une kilotonne émet autant de radia­tions qu’une bombe à fission-fusion-fission de 10 kilo­tonnes.

Depuis 35 ans les armes nucléaires n’ont cessé de se répandre et de se perfectionner. Cinq nations en possèdent officiellement et plusieurs autres sont sans doute en train d’en acquérir. De toute façon, l’arsenal des deux superpuissances l’emporte de loin sur tout le reste. Il totalise plus de 40.000 têtes nucléaires. Les plus puissantes des armes nucléaires existantes ont une puissance de 60 mégatonnes.

Outre les deux explosions ayant eu lieu en 1945 dans des régions fortement peuplées, plus d’un millier d’explosions expérimentales ont été réalisées. Nous pos­sédons par conséquent une bonne connaissance tant des effets immédiats des explosions que de leurs conséquen­ces à plus long terme.

Le texte qui suit décrit surtout les effets d’une bombe d’une mégatonne. Dans les tableaux sont comparés ceux des divers types d’armes nucléaires actuellement « sur le marché  » : les armes dites « tactiques  » (1 kilo­tonne), celles de puissance moyenne (75 kilotonnes) et celles dites « stratégiques  » (1 et 10 mégatonnes).

EFFETS DES ARMES

Tout corps suffisamment chaud émet des rayonnements lumineux visibles ou non. Au contact de l’explosion nucléaire l’air ambiant est porté à si haute température qu’il devient lumineux, formant la boule de feu visible pendant les secondes qui suivent la réaction en chaîne (figure 2). Immédiatement après sa formation, la boule de feu grandit en même temps qu’elle se refroidit et cesse d’émettre de la lumière. En son sein, la tempéra­ture atteint plusieurs milliers de degrés. Son diamètre dépend de la puissance de la bombe : la boule de feu d’une bombe d’l mégatonne a un rayon de 1.200 mètres au moment où elle est la plus brillante. Si elle ne tou­che pas le sol, l’explosion est dite aérienne ou en al­titude. Si elle l’atteint, comme c’est le cas après les explosions au sol ou à basse altitude, elle vaporise littéralement tout ce qu’elle touche. Les vents violents de succion qui la suivent aspirent les débris vaporisés dans le champignon en formation (figure 2). Ceci creuse un cratère qui peut avoir plusieurs centaines de mètres de diamètre.

FIGURE 2 : Explosion en altitude d’une bombe d’une méga­tonne au-dessus de Bruxelles. Après 15 secondes, la sur­pression au niveau de l’onde de choc, véritable mur d’air comprimé en déplacement, (flèche), est de 1 atmos­phère. Elle vaut 0,3 atmosphère après 30 secondes et 0,1 atmosphère après 75 secondes. A ce moment, le front de l’onde est situé à 21 km. du centre de la ville.

Une explosion nucléaire libère brutalement l’énergie sous trois formes différentes :

1. une onde de choc ou souffle qui représente 50 % de l’énergie totale,

2. un rayonnement de chaleur intense (35 % de l’énergie totale),

3. des radiations ionisantes (15 % de l’énergie totale).

Ces chiffres, vrais pour les bombes à fission et à fis­sion-fusion-fission, sont différents dans le cas des bombes à neutrons : l’énergie libérée sous forme de radiations ionisantes atteint 35 % du total.

C’est en cas d’explosion aérienne de la bombe que l’onde de choc et la chaleur sont propagées le plus loin. En cas d’explosion au sol ou à très basse altitude, par contre, les destructions et les retombées radioactives locales seront plus importantes. Les débris vaporisés du cratère montent dans le champignon, s’ionisent, et comme ils sont lourds, retombent très vite sur le sol alors qu’ils sont encore très radioactifs. Enfin, les explosions sous-marines créent des raz-de-marée et des nuages de gouttelettes radioactives.

L’ONDE DE CHOC

L’expansion rapide des gaz à partir du point de détonation crée une onde de choc qui se propage tout d’abord à vitesse supersonique (figure 2). Son pouvoir destructeur est dû à la surpression, à sa vitesse de propagation et aux vents violents qui la suivent. La surpression est la différence entre la pression de l’air dans l’onde de choc et la pression atmosphérique.

Au point de déflagration (hypocentre ou point zéro), la surpression est énorme : l’explosion au sol d’une bombe d’l mégatonne crée, dans un rayon de 660 mètres, une surpression de 40 atmosphères, soit 40 kg. au cm2. Au fur et à mesure de la propagation de l’onde de choc sa surpression diminue (tableau 1). Ainsi, après l’ex­plosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne, la surpres­sion de l’onde de choc est supérieure à l’atmosphère dans un rayon de 4 km. Elle est comprise entre 1 et 0,5 atmosphère entre 4 et 7 km. et sera encore de 0,2 atmos­phère à 11 km. de distance et de 0,1 atmosphère à 21 km. du point d’impact.

FIGURE 3 : Effet de l’onde de choc résultant de l’ex­plosion en altitude d’une bombe d’une mégatonne au des­sus de Bruxelles.

Zone 1 : Surpression supérieure à une atmosphère. 98% de morts, 2% de blessés.

Zone 2 : Surpression comprise entre 0,4 et 1 atmosphère. 50% de morts, 40% de blessés, 10% indemnes.

Zone 3 : Surpression comprise entre 0,2 et 0,4 atmosphère. 5% de morts, 45% de blessés, 50% indemnes.

Zone 4 : Surpression comprise entre 0,1 et 0,2 atmosphère. 25% de blessés.

Ces chiffres ne tiennent compte que des victimes de l’onde de choc. Le report sur cette carte des données du tableau 4 permet de constater que la limite de la zone 3 correspond à la distance jusqu’à laquelle l’onde thermique brûle au 3e degré les surfaces de la peau qui y sont exposées.

En combinant les tableaux 1, 2 et 3 et une carte géographique il devient possible de prévoir les dégâts attendus après une explosion atomique sur une ville don­née ; la figure 3 montre les dégâts que causerait à Bruxelles l’onde de choc d’une bombe d’l mégatonne.

Les bâtiments

Les bâtiments ne résistent pas à de telles surpres­sions et le tableau 2 donne une idée de l’importance des dégâts en fonction du niveau de la surpression. A une atmosphère, quasi rien ne résiste. A 0,1 atmosphère, les dégâts restent considérables et par exemple toutes les vitres sont soufflées. De plus, le déplacement à grande vitesse de l’onde de choc crée des vents violents: 520 km./heure pour une surpression de 1 atmosphère, 250 km./heure pour 0,5 atmosphère. Un vent de 108 km./heure correspond à la définition météorologique de la tempête et chacun sait les dégâts que peut causer celle-ci.

Et les hommes ?

Le corps humain résiste bien aux surpressions sauf si elles sont très élevées. Brutalement exposés à 2,5 atmosphères, 50 % des gens meurent d’éclatement pulmo­naire, d’embolie gazeuse ou de perforation des viscères. Mais ceci ne se produira que très près du point zéro et par conséquent la majorité des décès et des trauma­tismes ne sera pas due à l’action directe de la surpres­sion. Le drame provient en fait de l’interaction des hommes qui sont projetés au hasard et des bâtiments qui s’écroulent autour d’eux. Dans les zones quasi entière­ment détruites il n’y aura guère de survivants. Dans les zones moins endommagées, morts et blessés seront nombreux, victimes de la projection de débris divers et de l’effondrement des maisons. Le tableau 3 résume les pertes prévisibles dans les différentes zones de surpression.

Les blessures sont les mêmes que celles causées en temps de paix par les accidents : fractures du crâne, de la colonne, des membres, écrasements thoraciques, ruptures d’organes abdominaux. Un grand nombre de victimes seraient sans doute por­teuses de plusieurs de ces lésions.

L’ONDE DE CHALEUR

La boule de feu d’une explosion nucléaire ressemble à un soleil de petite taille qui irradierait pendant un temps bref de l’énergie sous forme de rayons X, d’ultra-violets, de lumière visible et d’infra-rouges. Elle apparaît à un observateur situé à 80 km. comme plus aveuglante que le soleil de midi. Son intensité est tel­le qu’une bombe d’l mégatonne cause un aveuglement pas­sager, parfois plus durable, dans un rayon de 21 km. en plein jour et de 85 km. la nuit. Des brûlures réti­niennes produisant une cécité permanente peuvent se voir dans les 50 km. qui entourent le point zéro, mais elles sont moins probables parce qu’elles nécessitent que le regard soit dirigé par hasard dans la direction de la déflagration.

Des brûlures par flash

L’intense chaleur irradiée provoque des brûlures par rayonnement sur les régions de la peau qu’elle frap­pe (figure 4). Le degré de brûlure dépend de la pigmen­tation de la peau, de la longueur d’onde du rayonnement, de la durée de son émission. La distance de propagation de la chaleur est affectée par les conditions météorolo­giques et diminue en cas de mauvaise visibilité. Le ta­bleau 4 résume les degrés de brûlures observables par temps clair à la suite d’explosions aériennes de bombes de diverses puissances. Le nombre de gens brûlés par rayonnement dépendra bien sûr du nombre de personnes se trouvant à l’extérieur au moment de l’explosion puis­que seules sont atteintes les parties du corps directe­ment exposées.

Les brûlures du second degré détruisent partielle­ment la peau. Il se forme des cloques et les proba­bilités de surinfection sont grandes. Le troisième degré correspond à une destruction complète de la peau. Dans les deux cas la perte importante de liquides et de protéines au niveau des brûlures peut entraîner la mort si la surface touchée dépas­se 40 % de celle du corps. Le traitement des brûlés est basé sur la restitution correcte des liquides perdus et la prévention des infections. Non infec­tées, les brûlures du second degré guérissent en général spontanément ; la cicatrisation d’une brû­lure du troisième degré est difficile, très lente et nécessite des greffes cutanées.

Des incendies

Circonstance aggravante, la chaleur intense de l’onde thermique enflamme instantanément les matériaux combustibles comme les papiers, les’tissus, les plasti­ques, etc Joint à la destruction par l’onde de choc d’installations de chauffage, de conduites de gaz, de circuits électriques, ceci provoquera des incendies qui augmenteront considérablement le nombre des brûlés.

Les brûlures causées par les incendies sont souvent associées à des lésions pulmonaires et à des into­xications par les fumées toxiques. Ces troubles surajoutés sont la cause majeure des décès immé­diats dans les incendies au cours desquels les gens se retrouvent piégés dans les immeubles en flamme.

L’explosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne pro­voque des incendies dans un rayon de 13 km. par temps clair et de 8 km. par mauvais temps: le rayon de l’ag­glomération bruxelloise est de 9 km., tandis que ceux de Liège (y compris Seraing et Herstal), Charleroi, Na­mur et Mons sont respectivement de 6 km., 7 km., 2 km. et 4 km.

En fait, chaleur intense et vents violents risquent de déclencher une tempête de feu semblable à celles observées à Hiroshima ou même à Hambourg et Dresde après les bombardements « conventionnels » de ces villes : l’as­phyxie et l’élévation de température y tuent tous les habitants, même ceux réfugiés dans les abris. Ce risque est considéré comme faible dans les villes occidentales vu la densité des habitants et le type de matériaux utilisé dans les constructions. Toutefois, la quantité de carburants (essence des voitures, mazout de chauffage, gaz de ville) ne permet pas d’écarter le risque.

LES RADIATIONS IONISANTES

Les réactions de fission produisent une grande quantité de radioactivité pendant la minute qui suit la détonation. C’est la radioactivité initiale. Elle représente environ un tiers de la radioactivité totale produite et est due surtout à une libération de neutrons

rapides et de rayons gamma (voir appendice 1). Après l’explosion d’une bombe très puissante, l’effet mortel du souffle et de la chaleur est tel qu’il l’emporte lar­gement sur celui des radiations ; c’est l’inverse dans le cas des petites bombes, surtout si elles sont du type « bombes à neutrons ».

Les retombées, plus tardives, sont affectées par quantité de facteurs et plus difficiles à quantifier vraiment. Toutes les bombes nucléaires donnent lieu à des retombées radioactives mais leur nocivité dépend de l’altitude à laquelle l’explosion se produit.

Lors des explosions en altitude, les produits de fission gazéifiés montent avec la boule de feu, prennent part à la formation du nuage radioactif et gagnent de très hautes altitudes. Ces particules se condensent en se refroidissant mais restent très légères. Elles sont donc dispersées par le vent, redescendent très lentement et peuvent mettre plusieurs mois à rejoindre le sol. A ce moment, leur taux de radioactivité est en général devenu très faible.

Par contre, si l’explosion a eu lieu suffisamment bas pour que la boule de feu touche le sol, de grandes quantités de terre et de débris vaporisés sont attirés dans le champignon et entrent en contact avec les quel­que 300 isotopes instables nés de la fission (appendice 2). Ils deviennent radioactifs et comme ils sont lourds, retombent en quelques jours sur terre, alors qu’ils sont encore en pleine activité. Ils contamineront ainsi une zone de plusieurs centaines de km2 avoisinant le lieu de l’explosion.

Les particules radioactives qui touchent le sol pendant les premières 24 heures sont les plus nocives; elles constituent les retombées précoces et sont respon­sables de 60 % de la radioactivité totale des retombées.

Calcul du risque lié aux retombées

Pour calculer les risques auxquels est soumise une population, il faut connaître la surface qui sera cou­verte par les retombées précoces, l’intensité de la radioactivité en chaque point de cette surface et la vitesse avec laquelle la radioactivité initiale diminue­ra. Ainsi, l’on pourra avoir une estimation grossière de la dose totale accumulée pendant un laps de temps donné. C’est cette dose cumulée qui est médicalement importante. On l’exprime en rads (voir annexe 1). Quant à l’intensité de la radioactivité elle-même, elle est exprimée en dose par unité de temps ou rads/heure.

L’intensité de la radioactivité initiale décroît vite. La règle est connue : elle diminue d’un facteur 10 chaque fois que le temps augmente d’un facteur 7. Cela veut dire qu’au bout d’une semaine elle vaut un dixième de ce qu’elle valait le premier jour, au bout de 7 semaines un centième et ainsi de suite. Si l’on connaît la radioactivité présente localement au début du processus, on pourra aisément calculer le taux total de rayonnement auquel sera soumise la population locale.

La surface atteinte est plus difficile à déterminer parce qu’elle dépend de pas mal de données changeantes: la vitesse des vents, leurs changements de direction, le relief, etc … Théoriquement, la surface est très allongée à partir du point d’impact. Elle a la forme d’un cigare dont le grand axe est dirigé dans le sens des vents dominants. La figure 5 montre d’une part le diagramme théorique des retombées précoces d’une bombe de 10 mégatonnes et d’autre part les doses de radioac­tivité cumulées qu’on a relevées pendant les 96 heures qui ont suivi l’explosion au sol d’une bombe de 15 méga­tonnes dans l’Archipel des Iles Marshall (Essai « Bravo  » de l’armée américaine en 1954). Ces doses étaient nette­ment supérieures à tout ce qu’on avait prévu.

Le tableau 5 montre quelles seraient les surfaces soumises à différentes doses de radiation cumulées au cours des deux semaines suivant l’explosion d’une bombe d’l mégatonne au sol. Dans la figure 6 ces chiffres ont été reportés sur une carte de Belgique.

Ajoutons que la Commission Internationale de Radio­protection estime à 5 rads par an (25 fois le taux de la radioactivité naturelle) la limite maximale d’irra­diation tolérable pour les travailleurs en contact avec les produits radioactifs.

Les risques liés à des attaques nucléaires multi­ples et relativement proches deviennent vraiment très difficiles à calculer. Les zones contaminées se recou­vrent, leurs taux de contamination s’additionnent et des conditions insupportables pour les habitants de ter­ritoires extrêmement étendus s’en suivraient sans aucun doute.

Enfin, la destruction d’une centrale nucléaire ou d’un dépôt de déchets radioactifs par une arme nucléaire aggrave infiniment l’impact des retombées de l’arme. Les isotopes de la cible détruite sont aspirés dans le nuage et viennent s’ajouter aux produits de fission.

Or leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle des isotopes de la bombe et les régions touchées par .les retombées resteront contaminées beaucoup plus long­temps. La quantité totale d’isotopes étant plus grande, la zone touchée sera beaucoup plus étendue.

Il peut sembler exagérément dramatique d’envisager une telle possibilité mais elle n’est nullement exclue vu l’importance stratégique des sources d’énergie et le rôle des réacteurs nucléaires dans la fabrication des ogives des missiles (ils sont la principale source de plutonium-239). De plus, dans l’Europe surpeuplée, les centrales nucléaires peuvent être voisines d’instal­lations militaires. Le risque est donc certain.

PATHOLOGIE DES RADIATIONS

Les effets sur l’organisme

Les radiations provoquent de nombreuses lésions dans notre organisme ; elles touchent principalement le système nerveux et les cellules qui se reproduisent vite : par exemple, celles qui renouvellent la surface de l’intestin et celles qui fabriquent de nouveaux glo­bules blancs et rouges au sein de la moelle osseuse. Une irradiation totale, brutale ou étalée sur un certain nombre de jours, provoque la maladie des rayons qui sera bénigne, sévère ou mortelle selon la dose de rayons reçue. Une dose de 450 rads entraîne la mort de la moi­tié des jeunes adultes qui y sont exposés : on l’appelle dose létale 50 % ou DL 50.

La maladie des rayons

Il existe trois formes de la maladie des rayons: une forme neurologique toujours mortelle, une forme gastro-intestinale très grave et une forme médullaire (touchant la moelle osseuse) curable dans de bonnes con­ditions hospitalières (voir figure 7).

Forme neurologique. Une irradiation vraiment massive (5000 rads et plus) entraîne des convulsions, un coma et la mort en quelques heures. A dose plus basse (1.500 à 4.500 rads) une léthargie s’installe et évolue en quelques jours vers le coma et la mort. Il n’y a aucune thérapeutique connue.

Forme intestinale. Elle s’observe pour une irradiation comprise entre 400 et 1.500 rads et s’installe en une semaine. Liée à la destruction de l’épithélium qui re­couvre le tube digestif, elle se caractérise par une déshydratation intense due à une diarrhée profuse. Les risques de septicémie sont élevés puisqu’il n’existe plus de barrière valable entre le contenu de l’intestin et le reste de l’individu. La mort survient en général à moins qu’une thérapeutique d’urgence soit instaurée très vite.

Ces soins d’urgence sont basés sur la restitution des liquides perdus et l’emploi massif d’antibioti­ques pour lutter contre l’infection. Il va sans dire que la désorganisation du système sanitaire en cas de conflit nucléaire et le nombre de cas à traiter rendrait problématique l’instauration de telles mesures.

Ceux des patients qui survivraient à leurs lésions intestinales présenteraient une semaine plus tard la 3e forme de la maladie des rayons, liée à la destruction de la moelle osseuse.

Forme médullaire. La moelle osseuse est partiellement détruite par un taux de rayonnement supérieur à 150 rads (1). Une courte période de nausées et de vomissements est suivie d’une dizaine de jours asymptomatiques. Vers la fin de la deuxième semaine, les cellules sanguines sont suffisamment réduites en nombre pour être incapa­bles d’assumer leur rôle physiologique : des infections généralisées surviennent par manque de globules blancs et des hémorragies apparaissent un peu partout par insuffisance de plaquettes. Ou la mort survient au bout d’un mois environ ou le sujet atteint guérit lentement au fur et à mesure que les cellules mères restées vivan­tes repeuplent la moelle et le sang.

(1) Rappelons qu’après l’explosion au sol d’une bombe de 1 mégatonne

une dose de 150 rads est accumulée par tous ceux qui séjournent sans protection pendant 2 semaines dans un territoire voisin d’environ 5.000 km2.

A nouveau une thérapeutique existe mise en chambre stérile, transfusions, et utilisation massive des antibiotiques pour lutter contre les infections et, dans les cas les plus graves, greffe de moelle osseuse. Ceci bien sûr ne sera pas réalisable en situation de guerre.

Les conséquences tardives

L’irradiation du fœtus in utero. Irradiation immédiate et retombées affectent le développement du fœtus in utero. La plupart des mères japonaises encein­tes depuis moins de 15 semaines au moment de l’explosion des bombes et ayant reçu une dose de rayonnement supé­rieure à 200 rads ont mis au monde des enfants malformés. Les troubles du développement du cerveau ont été le plus souvent observés. Parmi ceux qui ont survécu, 44 % pré­sentaient une microcéphalie parfois accompagnée de débi­lité mentale et 16 % furent de profonds arriérés mentaux. Les mères dont la grossesse était plus avancée mirent au monde un nombre anormalement élevé d’enfants mort-nés ou qui moururent avant l’âge d’un an.

A plus long terme, les effets résultent des consé­quences tardives de l’irradiation primaire ou d’un séjour plus ou moins long dans une zone contaminée par les retombées. Les isotopes entrent dans le corps par la bouche, les poumons ou éventuellement la peau. Les aliments dans lesquels des produits radioactifs ont été incorporés – le lait par exemple – sont une source importante de contamination. Les données que nous possé­dons à ce sujet dérivent des études faites sur les survivants des bombardements japonais, sur les malades ayant reçu des doses importantes de rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques et sur les travailleurs exposés aux radiations.

Les cancers. Il est prouvé que les radiations augmentent le taux des cancers et des leucémies. L’inci­dence de toutes les leucémies augmente, sauf celle de la leucémie lymphoïde chronique. Au Japon, c’est 6 ans plus tard qu’il en apparut le plus.

La période de latence des cancers est plus longue, 20 à 25 ans. L’excès par rapport à la population normale est net pour les cancers du sein, du poumon, de la thy­roïde et des os.

Il n’est pas facile de chiffrer exactement les risques d’apparition d’une tumeur radio-induite et les avis des experts divergent. La conclusion de la Commis­sion Internationale de Radioprotection est résumée dans le tableau 6. Le risque global de décès par tumeur induite est d’environ 1/10.000 par rad reçu. Le risque d’apparition d’une tumeur maligne est deux à trois fois plus élevé. Pour calculer le nombre de rads reçus, il faut évidemment faire le total de l’irradiation subie pendant toute la durée de l’exposition.

Les anomalies génétiques. En général, une anomalie génétique ou mutation, ne se manifeste que chez les enfants dont les deux parents sont des porteurs sains de la même altération. Ceci n’apparaîtra que rarement, au hasard des rencontres. Pour que les conséquences néfastes des mutations se manifestent au Japon, il fau­dra sans doute attendre plusieurs générations. Le fait que rien n’ait été observé à ce jour est normal, et non pas rassurant. Tout ce que nous savons de l’action des rayons X sur l’animal ou les cellules humaines en cultu­re prouve qu’ils augmentent le taux de mutation propor­tionnellement à la dose reçue. Or tout ce qui augmente les mutations est considéré comme néfaste à la survie de l’espèce, ces mutations étant pour la plupart neutres ou défavorables.


Zaporijjia

Paul Blume

Tchernobyl 1986 – wikipedia

Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)

Les risques que des activités militaires dans le périmètre proche de centrales nucléaires font peser sur la région sont énormes. Ce qui a amené le Secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, à tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme : « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire » (*).

En 1986, l’ensemble de l’Europe a été polluée à des degrés divers par les émanations radioactives issues de l’accident de la centrale de Tchernobyl (*).

A Zaporijjia, aujourd’hui, qui serait impacté par un « accident  » ? Quelles seraient les conséquences sanitaires pour le continent ? Quelle ampleur pourrait prendre un tel scénario ?

Lors d’incidents industriels majeurs, et certainement nucléaires, vitesse et précision des interventions sont primordiales.

En 1986, ce sont les responsables de ce qui était l’URSS (*) qui étaient à la manœuvre pour gérer cette catastrophe civile.

Aujourd’hui à Zaporijjia, qui organiserait les secours en pleine zone de guerre ? Qui seraient les « liquidateurs » ? (*)

Cet été 2022 est vraiment très « chaud ». Dans tous les sens du terme.


Climat, fin de partie ?

Cédric Chevalier

Reprise de l’article « Dire la vérité aux gens sur les risques existentiels qui pèsent sur l’humanité » paru sur le blog de Paul Jorion.

Nous voudrions vous relayer cet article paru dans PNAS, une prestigieuse revue scientifique américaine, ce 1er août 2022 : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2108146119

Sa liste de coauteurs ne laissera pas indifférents ceux qui suivent l’actualité climatique :
Luke Kemp, Joanna Depledge, Kristie L. Ebi, Goodwin Gibbins, Timothy A. Kohler, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, Will Steffen, Timothy M. Lenton.

Présentation de l’article :

Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré.

Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence.

Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche.

Le programme proposé couvre quatre questions principales :

1) Quel est le potentiel du changement climatique à provoquer des événements d’extinction massive ?
2) Quels sont les mécanismes qui pourraient entraîner une mortalité et une morbidité massives chez l’homme ?
3) Quelles sont les vulnérabilités des sociétés humaines aux cascades de risques déclenchées par le climat, comme les conflits, l’instabilité politique et les risques financiers systémiques ?
4) Comment ces multiples éléments de preuve – ainsi que d’autres dangers mondiaux – peuvent-ils être utilement synthétisés dans une « évaluation intégrée des catastrophes » ?

Il est temps pour la communauté scientifique de relever le défi d’une meilleure compréhension du changement climatique catastrophique.

Commentaires Cédric Chevalier

Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

L’éventuelle faible probabilité (sous-estimée peut-être à tort) de certains de ces scénarios (probabilité qui augmente à mesure que dure l’inertie, étant donnée l’existence des effets de seuil), n’est jamais une excuse pour ne pas les traiter. A partir du moment où ces scénarios impliquent la perte d’un grand nombre de vies et d’autres éléments d’importance existentielle, même pour une probabilité infime, ils doivent être pris en compte. Quand le risque sur l’espèce humaine toute entière ne peut être écarté, on fait face à la catégorie la plus élevée des risques existentiels.

Cet article invite donc à se demander si une partie de la communauté scientifique, avec sa culture de prudence et de modération adoptée par crainte de perdre sa crédibilité, n’a pas produit une pensée, un langage, des travaux et une priorisation de la recherche qui nous ont rendu collectivement aveugles sur la réalité effective des risques existentiels.

« Pourquoi se concentrer sur un réchauffement inférieur et des analyses de risque simples ? L’une des raisons est le point de référence des objectifs internationaux : l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec une aspiration à 1,5 °C. Une autre raison est la culture de la science climatique qui consiste à « pécher par excès de prudence », à ne pas être alarmiste, ce qui peut être aggravé par les processus de consensus du GIEC. Les évaluations complexes des risques, bien que plus réalistes, sont également plus difficiles à réaliser.
Cette prudence est compréhensible, mais elle n’est pas adaptée aux risques et aux dommages potentiels posés par le changement climatique. Nous savons que l’augmentation de la température a des « queues de distribution de probabilités épaisses » : des résultats extrêmes à faible probabilité et à fort impact. Les dommages causés par le changement climatique seront probablement non linéaires et entraîneront une queue de distribution de probabilité encore plus épaisse. Les enjeux sont trop importants pour s’abstenir d’examiner des scénarios à fort impact et à faible probabilité. »

Préférant se situer, par ethos scientifique, en deçà du risque probable, alors que l’éthique intellectuelle préconisait de se situer au-delà du risque probable, au niveau du risque maximal. La modération est au cœur de l’ethos scientifique, mais l’éthique des risques existentiels exige une forme d’exagération vertueuse, comme méthode de gouvernement. Le scientifique doit rester modéré, mais l’intellectuel qui sommeille en lui doit sans aucun doute hurler l’urgence, sans attendre d’en avoir toutes les preuves. Et surtout, le politique doit gouverner en ayant le scénario du pire à l’esprit, en permanence.

C’était le message, malheureusement mal compris, du philosophe Hans Jonas dans son ouvrage majeur, « Le Principe Responsabilité », de considérer que la femme ou l’homme d’État devait gouverner selon une « heuristique de la peur », en considérant les plus grands risques existentiels. Avec pour maxime « d’agir de telle façon que nos actions soient compatibles avec la permanence d’une vie authentique sur la Terre ». Le philosophe Jean-Pierre Dupuy a complété cette réflexion par le « catastrophisme éclairé », nous invitant à considérer que « le pire est certain », à un iota près, ce qui justement permet d’agir collectivement pour l’éviter.

Ce Principe Responsabilité, contrairement aux critiques, n’a jamais été un principe irréaliste et paralysant, mais au contraire, un principe raisonnable et d’action. On peut même penser qu’il est le fondement de la relation de responsabilité qui existe entre un parent et un enfant, et entre un politicien et les citoyens.

On comprend que s’il avait été mis effectivement en œuvre, jamais l’humanité n’aurait libéré dans la biosphère autant de substances polluantes, en ce compris les gaz à effet de serre, à partir du moment où l’impact catastrophique potentiel fut jugé plausible. C’était il y a environ 50 ans déjà selon certaines archives déclassifiées de la présidence américaine de Jimmy Carter, notamment, où les mots « the Possibility of Catastrophic Climate Change » figurent.

C’est en partie ce qui autorise le philosophe Stephen Gardiner de parler d’une « perfect moral storm », et de corruption morale, lorsqu’on ne tire pas les conséquences de ce que l’on sait, car on ne veut pas le croire, en s’abritant derrière la « complexité du problème » :

« En conclusion, la présence du problème de la corruption morale révèle un autre sens dans lequel le changement climatique peut être une tempête morale parfaite. C’est que sa complexité peut s’avérer parfaitement commode pour nous, la génération actuelle, et en fait pour chaque génération qui nous succède. D’une part, elle fournit à chaque génération la justification qui lui permet de donner l’impression de prendre le problème au sérieux – en négociant des accords mondiaux timides et sans substance, par exemple, puis en les présentant comme de grandes réalisations – alors qu’en réalité, elle ne fait qu’exploiter sa position temporelle. Par ailleurs, tout cela peut se produire sans que la génération qui exploite n’ait à reconnaître que c’est elle qui le fait. En évitant un comportement trop ouvertement égoïste, une génération antérieure peut profiter de l’avenir en évitant de devoir l’admettre – que ce soit aux autres ou, ce qui est peut-être plus important, à elle-même. »

La critique adressée aux scientifiques du climat s’étend donc à l’entièreté des forces qui œuvrent pour défendre l’habitabilité de notre biosphère pour tous les êtres vivants. La modération et le refus d’évoquer publiquement les scénarios du pire dans le chef des activistes, des associations, des syndicats, des entreprises, des pouvoirs publics, des partis et des mandataires politiques est contraire au respect du Principe Responsabilité. A force de ne pas vouloir évoquer le pire, de ne pas vouloir « faire peur », il est impossible pour la population de comprendre l’enjeu existentiel, et on ne peut pas s’étonner ensuite que l’inertie demeure.

N’y a-t-il pas une forme de faillite morale, pour certains, à refuser de parler ouvertement, publiquement, de manière concrète, de la possibilité de ces scénarios catastrophiques ?

L’article fait cette analogie historique :

« Connaître les pires cas peut inciter à l’action, comme l’idée de « l’hiver nucléaire » en 1983 a galvanisé l’inquiétude du public et les efforts de désarmement nucléaire. L’exploration des risques graves et des scénarios de températures plus élevées pourrait cimenter un réengagement en faveur de la barrière de sécurité de 1,5 °C à 2 °C comme l’option « la moins rébarbative » ».


Cette vague de chaleur anéantit l’idée que de petits changements permettent de lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

George Monbiot

Article original : This heatwave has eviscerated the idea that small changes can tackle extreme weather

Traduction : JM avec deepl

Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé.

Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.

Ce n’est pas un silence passif. Face à une crise existentielle, c’est un silence actif, un engagement farouche vers la distraction et l’insignifiant. C’est un silence régulièrement alimenté par des futilités et des divertissements, des ragots et du spectacle. Parlez de tout, mais pas de ça. Mais tandis que ceux qui dominent les moyens de communication évitent frénétiquement le sujet, la planète parle, dans un rugissement qu’il devient impossible d’ignorer. Ces jours de colère atmosphérique, ces chocs thermiques et ces feux de forêt ignorent les cris de colère et font brutalement irruption dans nos bulles de silence.

Et nous n’avons encore rien vu. La chaleur dangereuse que l’Angleterre subit en ce moment est déjà en train de devenir normale dans le sud de l’Europe, et serait à comptabiliser parmi les jours les plus frais pendant les périodes de chaleur de certaines régions du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud, là où la chaleur devient une menace régulière pour la vie. Il ne faudra pas attendre longtemps, à moins que des mesures immédiates et complètes ne soient prises, pour que ces jours de chaleur deviennent la norme, même dans notre zone climatique autrefois tempérée.

La même chose vaut pour tous les méfaits que les humains s’infligent les uns aux autres : ce qui ne peut être discuté ne peut pas être affronté. Notre incapacité à empêcher un réchauffement planétaire catastrophique résulte avant tout de la conspiration du silence qui domine la vie publique, la même conspiration du silence qui, à un moment ou à un autre, a accompagné toutes sortes de violences et d’exploitations.

Nous ne méritons pas cela. La presse milliardaire et les politiciens qu’elle soutient se méritent peut-être l’un l’autre, mais aucun de nous ne mérite l’un ou l’autre groupe. Ils construisent entre eux un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de vivre, dans lequel nous ne pourrons peut-être pas vivre. Sur cette question, comme sur tant d’autres, le peuple a tendance à avoir une longueur d’avance sur ceux qui prétendent le représenter. Mais ces politiciens et ces barons des médias déploient tous les stratagèmes et toutes les ruses imaginables pour empêcher les prises de mesures décisives.

Ils le font au nom de l’industrie des combustibles fossiles, de l’élevage, de la finance, des entreprises de construction, des constructeurs automobiles et des compagnies aériennes, mais aussi au nom de quelque chose de plus grand que tous ces intérêts : le maintien du pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui le font en étouffant les contestations, quelle que soit la forme qu’elles prennent. La demande de décarbonation de nos économies n’est pas seulement une menace pour les industries à forte intensité de carbone ; c’est une menace pour l’ordre mondial qui permet aux hommes puissants de nous dominer. Céder du terrain aux défenseurs du climat, c’est céder du pouvoir.

Au cours des dernières années, j’ai commencé à réaliser que les mouvements environnementaux traditionnels ont fait une terrible erreur. La stratégie de changement poursuivie par la plupart des groupes verts bien établis est totalement inadéquate. Bien qu’elle soit rarement exprimée ouvertement, elle régit leur action. Cela donne quelque chose comme ceci: il y a trop peu de temps et la tâche est trop vaste pour essayer de changer le système, les gens ne sont pas prêts à le faire, nous ne voulons pas effrayer nos membres ou provoquer un conflit avec le gouvernement… La seule approche réaliste est donc l’incrémentalisme, les petits pas. Nous ferons campagne, question par question, secteur par secteur, pour des améliorations progressives. Après des années de persévérance, les petites demandes s’ajouteront les unes aux autres pour donner naissance au monde que nous souhaitons.

Mais pendant qu’ils jouaient à la patience, le pouvoir jouait au poker. La vague de droite radicale a tout balayé devant elle, écrasant les structures administratives de l’état, détruisant les protections publiques, s’emparant des tribunaux, du système électoral et de l’infrastructure de gouvernement, supprimant le droit de protester et le droit de vivre. Alors que nous nous persuadions que nous n’avions pas le temps pour changer de système, ils nous ont prouvé exactement le contraire en changeant tout.

Le problème n’a jamais été que le changement de système est une exigence trop forte ou prend trop de temps. Le problème est que l’incrémentalisme est une demande trop faible. Pas seulement trop limitée pour conduire la transformation, pas seulement trop limitée pour arrêter le déferlement de changements radicaux venant de l’autre camp, mais aussi trop limitée pour briser la conspiration du silence. Seule une exigence de changement de système, confrontant directement le pouvoir qui nous conduit à la destruction planétaire, a le potentiel de répondre à l’ampleur du problème et d’inspirer et de mobiliser les millions de personnes nécessaires pour déclencher une action efficace.

Pendant tout ce temps, les écologistes ont raconté aux gens que nous étions confrontés à une crise existentielle sans précédent, tout en leur demandant de recycler leurs capsules de bouteilles et de changer leurs pailles. Les groupes verts ont traité leurs membres comme des idiots et je soupçonne que, quelque part au fond d’eux-mêmes, les membres le savent. Leur timidité, leur réticence à dire ce qu’ils veulent vraiment, leur conviction erronée que les gens ne sont pas prêts à entendre quelque chose de plus stimulant que ces conneries micro-consuméristes portent une part importante dans la responsabilité de l’échec global.

Il n’y a jamais eu de temps pour l’incrémentalisme. Loin d’être un raccourci vers le changement auquel nous aspirons, c’est un marais dans lequel s’enfoncent les ambitions. Le changement de système, comme l’a prouvé la droite, est, et a toujours été, le seul moyen rapide et efficace de transformation.

Certains d’entre nous savent ce qu’ils veulent : une sobriété privée, un domaine public amélioré, une économie du doughnut, une démocratie participative et une civilisation écologique. Aucune de ces demandes n’est plus importante que celles que la presse milliardaire a poursuivies et largement concrétisées : la révolution néolibérale qui a balayé la gouvernance efficace, la taxation efficace des riches, les restrictions efficaces du pouvoir des entreprises et des oligarques et, de plus en plus, la véritable démocratie .

Alors brisons notre propre silence. Cessons de nous mentir à nous-mêmes et aux autres en prétendant que les petites mesures apportent un changement majeur. Abandonnons frilosité et gestes symboliques. Cessons d’apporter des seaux d’eau quand seuls les camions de pompiers font l’affaire. Construisons notre campagne pour un changement systémique vers le seuil critique de 25% d’acceptation publique, au-delà duquel, selon une série d’études scientifiques, se produit le basculement social .

Je me sens plus lucide que jamais sur ce à quoi ressemble une action politique efficace. Mais une question majeure demeure. Puisque nous avons attendu si longtemps, pouvons-nous atteindre le point de basculement social avant d’atteindre le point de basculement environnemental ?

George Monbiot est chroniqueur au Guardian.

Pour d’autres références voir : https://obsant.eu/listing/?aut=George%20Monbiot


choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine

Cédric Chevalier

Selon certains experts en stratégie militaire et politique, nous allons devoir (continuer à) choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine : Quels sont les prochains objectifs de Poutine ? « Les contre-attaques de l’Ukraine dans le Sud placent les Russes devant un dilemme » – La Libre


On a donc laissé grandir une bête monstrueuse depuis 20 ans et on n’arrive plus à la maîtriser. Tous les scénarios sont (déjà) perdants pour les démocrates, partout dans le monde et pour longtemps. La démocratie elle-même est menacée. La marge de manœuvre semble se résumer à devoir évaluer le sacrifice d’un bien existentiel (la démocratie et la liberté d’autodétermination ukrainienne) pour en sauver un autre (au mieux la vie de plusieurs millions de citoyens membres de l’Union européenne, au pire la vie humaine sur Terre en cas de guerre nucléaire mondiale, les scorpions survivront).

En sachant qu’aucune des deux parties (Ukraine, Union européenne et États-Unis) n’est disposée, et c’est compréhensible, à sacrifier son bien existentiel plutôt que celui de l’autre. En sachant qu’aucun sacrifice des démocrates ne garantit la disparition structurelle de la menace. On ne négocie pas avec un tigre avait fameusement dit Winston Churchill en parlant d’Hitler. Que donner à manger à un fauve dont la faim est insatiable ?

Poutine, dirigeant de facto d’une puissance nucléaire, a envahi le premier l’Ukraine avec ses armées, sanctuarisant de facto son « territoire de manœuvre ». Comment ? Via la menace explicite de réponse nucléaire à toute attaque « extérieure » à l’encontre de ses forces, qui dépasserait un seuil arbitraire qu’il déterminera lui seul. Premier sur place, premier à profiter de la protection de son parapluie nucléaire. D’emblée, l’OTAN exclut l’intervention au sol et même l’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien.

L’ambiguïté plane en faveur de Poutine : livrer des armes, est-ce dépasser le seuil ? Quel type d’arme ? Quel calibre ? Combien ? Quel est le seuil pour que Poutine puisse estimer que les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et qu’il peut faire joujou avec un missile nucléaire (arme qu’il n’a pas encore eu le plaisir sadique de tester sur des êtres humains) ?On aurait aimé que l’OTAN ne joue pas au poker avec Poutine avec ses cartes déposées sur la table sous ses yeux.Que se serait-il passé si l’OTAN avait installé ses troupes préventivement en Ukraine ? N’aurait-on pas inversé le sens du doute ?Pourquoi l’OTAN n’a-t-il pas laissé planer davantage de doute sur ses intentions militaires et même nucléaires, afin de faire aussi douter Poutine ?

Une réponse était : minimiser le risque d’escalade nucléaire. On comprend, c’est légitime. Mais voilà que Poutine était donc rassuré, tant qu’il en restait aux moyens plus ou moins conventionnels sur le territoire ukrainien, il pouvait y aller en matière de crimes de guerre, sans risquer d’intervention militaire directe de l’OTAN, bien qu’il doive tolérer un afflux (modéré) d’armes modernes. Ainsi, en théorie des jeux, la perte maximale pour Poutine était bornée, tandis que la perte maximale pour l’Ukraine et les alliés restait non plafonnée (puisque même livrer des armes prêtait à ambiguïté explicite pour Poutine).

Certains, comme Jacques Attali, ont tout de suite posé la bonne question : que ferons-nous si Poutine menace d’utiliser l’arme atomique si nous continuons à livrer des armes ? Et cette question est une déclinaison de la question fondamentale : jusqu’à quel point doit-on céder à la menace de destruction pour préserver son existence versus sa liberté ? 

Imaginons à l’extrême que Poutine nous menace comme suit : « donnez-moi les clefs de l’Union européenne sinon je vous atomise ». Que ferons-nous ? Les armes nucléaires ont fondamentalement changé l’éthique du cri « la liberté ou la mort ! ». Car désormais, ce n’est pas seulement la mort du révolutionnaire sur les barricades, c’est aussi et surtout la destruction potentielle d’une proportion élevée de la population humaine sur Terre / d’un continent / d’un pays / d’une grande ville (choisissez en fonction du nombre de missiles qui sont envoyés lorsque le dirigeant fou appuie sur le bouton rouge). 

On se demande alors si la réalité même de ces arsenaux nucléaires est compatible avec la perpétuation de la possibilité de l’existence humaine sur Terre et de la liberté humaine elle-même. On sent que les armes nucléaires sont fondamentalement tyranniques voire totalitaires. Et c’est là le paradoxe, si des démocraties ne disposaient pas de l’arme nucléaire (USA, France, Royaume-Uni), qu’est-ce qui empêcheraient les dictatures qui en disposent de nous soumettre entièrement à leurs désirs pathologiques, de nous envahir sans craindre une riposte nucléaire asymétrique ?

Une partie de moi, même anti arme nucléaire par principe, a déjà contemplé la possible nécessité de l’arme nucléaire pour protéger les démocraties, tout en doutant du bien fondé de ce calcul, in fine. J’ai aussi évalué le cas de figure des États décroissants qui voudraient sanctuariser leur territoire (et leur expérience sociétale) contre la puissance extérieure indexée sur les énergies fossiles et fissiles (« Si tu veux la décroissance, prépare la guerre », par Cédric Chevalier | Blog de Paul Jorion).

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse. Car c’est le tueur derrière l’arme qu’il faut examiner. La conjonction du pire est atteinte quand se combine les moyens techniques de la destruction de l’humanité avec la présence au pouvoir suprême d’individus psychopathes prêts à employer ces moyens techniques, a fortiori dans une dictature.On savait que des dictatures amenaient au pouvoir de tels psychopathes (Poutine), on a redécouvert que les démocraties aussi (Trump). Disons que Caligula, Néron, Genghis Khan, et même Hitler ne pouvaient pas atomiser la planète, même s’ils pouvaient massacrer des millions de gens.

Aujourd’hui, une longue histoire de lâchetés accumulées dont l’histoire, face aux guerres et crimes précédents de Vladimir Poutine, nous présente la (première) facture. Les scénarios du pire ne sont pas bornés supérieurement sauf par l’extinction de l’humanité par holocauste atomique. Les scénarios du mieux sont déjà bornés par le plancher des atrocités commises jusqu’à présent non seulement en Ukraine, mais aussi en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et partout où la main criminelle du tyran Poutine a ôté la vie.

Et on sent que le plancher ne peut que monter encore. Toute ressemblance avec les années 30, la lâcheté calculatrice des démocraties et l’appétit criminel follement audacieux des dictatures, est forcément un point Godwin. Il faut couper son cerveau en deux et ne pas voir d’analogies. L’histoire ne se répète pas dit-on…

Au passage, étant doté d’un esprit plutôt porté à l’analogie et à la reliance, j’ai toujours été critiqué par ceux (qui m’ont toujours semblé les plus nombreux) pour qui la moindre différence interdit la comparaison à titre d’enseignement. L’être humain de chaque époque, son contexte, les événements, telle ou telle instance, seraient toujours « fondamentalement différents » de toute autre instance analogue. Je n’en crois rien, je crois à la puissance des analogies phénoménales au sein d’un même réel, je crois en particulier à la continuation d’un phénomène régulier que les anciens appelaient « nature humaine ». Je crois que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que toute la palette des comportements humains s’est déjà produite et se reproduira encore, et qu’il n’y a aucune irréversibilité vers un mieux dans l’histoire humaine.

Tout au plus, pouvons-nous nous associer entre personnes de bonne volonté pour lutter ensemble en faveur « d’âges d’or » durant lesquels, bon an mal an, le mal est minimisé dans une société humaine par des institutions et des citoyens vertueux.Et donc l’histoire de l’empire romain et la lecture de Shakespeare sont quasiment suffisantes pour nous enseigner cette « nature humaine » et en tirer les conséquences utiles, modulo les nouveautés de notre époque : science, technologie, etc. C’est toujours le même cerveau avec ses mêmes parties neurologiques qui est à la manœuvre. Et ses affects sont remarquablement stables dans le temps.

Donc depuis la cour de récréation de l’orphelinat jusqu’à déclencher une guerre (mondiale ?), on a laissé dévier le cerveau du caïd Poutine, alors qu’il souffre manifestement de graves troubles psychologiques qui le rendent incroyablement dangereux pour la société, à toutes les échelles de taille de groupe.

Il y a ainsi toujours dans l’histoire longue une question qui n’a pas été tranchée définitivement : est-ce que l’individu, la liberté et la démocratie gagnent tendanciellement, ou bien ce sont les salauds psychopathes et sociopathes qui écrivent l’histoire en lettres de sang, parce que l’immense majorité les laisse faire, encore et encore, retombant sans cesse dans une naïveté confondante sur la « nature humaine » et le « mal » ?

Cette question se condense en effet presque entièrement dans une autre : « comment les sociétés humaines peuvent-elles parvenir à maîtriser structurellement en leur sein le risque d’émergence endémique de la tyrannie sanguinaire d’un seul, relayé par sa clique ? »

Comment contrôler les cerveaux déviants à tendance destructrice ? L’arme absolue étant le cerveau humain.
Ces questions sont posées depuis les premiers philosophes grecs jusqu’à nos jours, en passant par la question de la servitude volontaire (le Contr’Un de La Boétie) et de l’autonomie et de la paix perpétuelle (Kant).

Face à la capacité innée au mal de l’être humain, documentée depuis des millénaires, les sociétés ont tenté de mettre en place des institutions afin d’éviter l’autodestruction. L’autorité parentale, tribale, villageoise, l’éducation, la loi, la justice, la répartition du pouvoir dans des fonctions de chef, la séparation de la religion et de l’État, la séparation des pouvoirs, la presse, la démocratie, la concertation sociale, la communication non violente, la thérapie psychologique, la diffusion de valeurs pacifiques, la Société des Nations, l’Union européenne, les Nations Unies, la réconciliation des peuples après une guerre civile ou un génocide, les tribunaux pénaux internationaux, le commerce et la diplomatie internationales, etc.

Mais après plusieurs millénaires de réflexion sur la tyrannie d’un seul dans un groupe, nous n’avons pas encore réussi à déployer ces instruments de maîtrise de la violence humaine à l’échelle de nombreux pays, et encore moins de la planète.
Nous risquons l’extinction de l’espèce par holocauste nucléaire ou écocide (ce qui est sensiblement la même chose : bousiller l’hospitabilité de la planète à notre égard).

Certaines des plus vieilles démocraties sont menacées de renouer avec la violence d’un seul, comme les États-Unis, tandis que d’autres n’ont toujours pas atteint la case démocratie (Russie, Chine) et se totalitarisent progressivement. Enfin, le continent le plus démocratique du monde est gangrené par des leaders autoritaires et d’extrême droite, certains déguisés en démocrates. 

Il y a je crois un continuum entre ce petit caïd de cour de récréation et celui qui appuiera sur le bouton nucléaire qui déclenchera la première et la dernière guerre atomique mondiale. Une propension à l’agressivité se transformant en violence chez le petit d’homme (j’insiste sur l’homme plus que sur la femme, statistiquement c’est établi), qui nécessite un contrôle social par la culture et l’institution, pour ne pas provoquer l’autodestruction de la société.

Cela reste encore un grand mystère pour moi que l’immense majorité sur Terre confie encore aujourd’hui, tel un troupeau docile, sa propre destinée, à autant de psychopathes et de sociopathes habités par une pulsion de mort, en démocratie comme en dictature.
La somme des maux qu’ils ont infligés à la majorité motivationnellement innocente (mais civiquement irresponsable) est infinie. J’espère que nous parviendrons à les arrêter, et à nous arrêter nous-mêmes si nous glissons sur cette pente.


Activistes climatiques : les citoyens ne doivent pas nous aimer !

Miser davantage sur le sabotage


Traduction (corp de l’article) – « deepl » + Josette – de « Klimaaktivist: Bürger müssen uns nicht mögen » paru le 16 juin 2022 dans ZDFheute.


Le mouvement climatique est frustré. L’activiste Tadzio Müller réfléchit à des actions radicales et au sabotage. Il s’agira moins de se faire aimer de la société.

Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ?

Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.


ZDFheute : La protection du climat n’avance que lentement, même sous le nouveau gouvernement fédéral. A quel point est-ce frustrant pour le mouvement climatique ?


Tadzio Müller : C’est extrêmement frustrant. Si l’on regarde les 30 dernières années de politique climatique, on ne peut qu’être frustré. Tous les gouvernements ne veulent que faire avancer la croissance économique. Nous occultons le fait que notre quotidien sape les fondements de la vie de tous les êtres humains. C’est un gâchis éthique.

« Nos actions au sein de Ende Gelände n’ont pas contribué à ce qu’il y ait une sortie du charbon avant 2038. Même les grandes manifestations de Fridays for Future n’ont pas encore conduit à une plus grande protection du climat. »

– Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et comme on n’a pu secouer personne, le mouvement climatique réfléchit-il maintenant à de nouvelles formes d’action ?

Müller : Ende Gelände a élargi le consensus d’action pour cette année. Cette année, des formes d’action sont également possibles dans lesquelles les infrastructures des énergies fossiles sont mises hors service à l’issue de l’action. En même temps, les rumeurs au sein de Fridays for Future sont nombreuses en faveur du recours à des formes d’action plus radicales.

Le Dr. Tadzio Müller est politologue et activiste depuis des décennies. Il est cofondateur de l’organisation anti-charbon Ende Gelände, dont le groupe berlinois est classé à l’extrême gauche par l’Office régional de protection de la Constitution. Jusqu’en 2021, il a travaillé comme conseiller climatique à la fondation Rosa Luxemburg. Dans la newsletter « Friedliche Sabotage » (sabotage pacifique), il élabore des stratégies pour le mouvement climatique. Dans une interview très remarquée avec le « Spiegel », il a mis en garde en 2021 contre l’émergence d’une « RAF verte » (Ndt: Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge verte).

ZDFheute : Cela signifie qu’à la base, il y a une envie de devenir plus radical. Faut-il de la violence et des actes de sabotage pour réveiller la société ? 

Müller : J’ai trébuché sur la notion de violence. Il ne peut pas y avoir de violence contre les choses. Le groupe « Letzte Generation » est déjà un groupe de ce genre, qui choisit bien sûr l’escalade, mais pas une escalade violente. Il y a un certain fétichisme dans le débat qui fait que lorsqu’on entend escalade et radicalisation, on pense toujours immédiatement à la violence. La mise hors service de pelleteuses à charbon ou d’engins de construction pour un gazoduc n’est pas de la violence, mais de la légitime défense dans le cadre d’une urgence climatique justifiable.

« Se focaliser sur la question de savoir s’il est violent de dévisser une vis sur une pelleteuse est un acte naïf de refoulement. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et où fixez-vous alors la limite ? 


Müller : La mise en danger de vies humaines doit être absolument exclue.


ZDFheute : On dirait que Fridays for Future a perdu de son influence dans le mouvement face à des groupes plus radicaux comme Letzte Generation.


Müller : Fridays for Future est l’hégémon du mouvement. Mais un mouvement social ne se compose pas d’un seul acteur, il a plusieurs ailes. Il y avait Martin Luther King, il y avait bien sûr aussi Malcolm X et les Black Panthers.


ZDFheute : Mais ils se battent tout de même pour le même groupe de supporters ?  

Müller : Le groupe Letzte Generation a la plus grande résonance médiatique. Il est petit, capable d’agir et a fait quelque chose de nouveau. La nouveauté est toujours excitante. Le problème de Fridays for Future est que l’impact des manifestations et des grèves scolaires individuelles est désormais faible. L’organisation a connu une croissance incroyable depuis 2019. Il est tout à fait compréhensible que l’on ait besoin de se recentrer quelque peu pour développer de nouvelles idées.

Le mouvement climatique a été démobilisé pendant deux ans par le COVID-19. Le mouvement social a besoin de la rue, de la masse, de l’opinion publique. C’est ce qui nous fait vivre, c’est notre base de pouvoir. Chez Fridays for Future et Ende Gelände, des discussions sont en cours sur des actions plus efficaces. C’est pourquoi je pense que l’été sera chaud.

ZDFheute : Et que va dire la société en général de ces actions plus radicales ?

« Il n’y a pas qu’en Allemagne que de plus en plus d’actions du mouvement climatique ne visent pas à être appréciées de la société. Jusqu’à présent, cela ne nous a pas valu des fleurs. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


Müller : Nous verrons des actions qui ont moins pour objectif de convaincre de l’importance de la protection du climat. Mais plutôt des actions qui augmentent les coûts de la normalité destructrice du climat. Il y aura des actions qui iront au-delà du répertoire existant. Je ne peux pas encore dire à quoi elles ressembleront, car elles doivent toujours être planifiées de manière cachée en raison de l’aspect transgression de la loi.


ZDFheute : Attendez-vous beaucoup de compréhension de la part d’un gouvernement fédéral auquel participent les Verts ?

Müller : En Allemagne, la lutte pour le climat est d’abord une lutte contre l’industrie automobile. Tout gouvernement est d’abord un gouvernement automobile, quels que soient les partis qui le composent. Bien sûr, il est plus facile de faire pression sur les Verts en tant que mouvement climatique que sur ce bloc fossile qu’est le SPD.

ZDFheute : Revenons aux manifestations de 1987 contre la piste ouest de l’aéroport de Francfort. Elles sont allées si loin que deux policiers ont été abattus.


Müller : Venir maintenant avec cette histoire de piste de décollage ouest est absurde. Regardez à quel point le mouvement climatique est incroyablement pacifique face à la méga-crise mondiale. Il n’y a même pas eu de jets de pierres lors de grandes manifestations. Qu’il puisse y avoir des tirs sur des policiers dans quelques mois est absurde.


ZDFheute : Et qu’est-ce que cela signifie pour vous qu’Ende Gelände est surveillé par l’Office fédéral de protection de la Constitution à Berlin ?

Müller : L’Office fédéral de protection de la Constitution est une institution bien plus douteuse qu’Ende Gelände. Ne la considérons pas comme une source objective.

« On veut délégitimer le mouvement climatique en l’accusant d’être extrémiste. Est extrémiste la politique qui construit des centrales à gaz en situation d’urgence climatique. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Que devrait-il se passer pour que vous puissiez dire à l’automne que l’été a été un succès pour le mouvement de protection du climat ?


Müller : Le mouvement doit montrer qu’il est capable d’agir. Il doit y avoir une légitimation des formes d’action radicales. Nous devons être perçus comme un facteur de pouvoir contre lequel certaines politiques ne peuvent pas être imposées.


Les questions ont été posées par Nils Metzger.


Bilan de santé

Pol Troshô

été 2022

Chère consœur,

Cher confrère,

Comme convenu, voici le bilan de santé de :

L’Humanité

Age : évalué à quelque 2,5 millions d’années (*).

Taille : en progression constante, la taille culmine actuellement à près de 8 milliards (*).

Poids : 287 millions de tonnes (*) – Excédent de poids : 18,5 millions de tonnes (*).

Historique des pathologies : guerres militaires et économiques (*), pandémies, épidémies & troubles sanitaires (*), Fièvres (*), Intempéries (*), Famines (*), Pauvreté (*), …

Pathologies majeures : perte de biodiversité (*), risques de Collaps (*), pollutions (*), perte de qualité de l’Eau (*), perte de Fertilité des sols (*), pression climatique exponentielle (*), dépérissement des Mers et Océans (*), état des Forêts (*), état de l’Amazonie (*), …

Dépendances pathogènes : dépendance aux énergies fossiles (*), aux plastiques (*), au pesticides (*), à la croissance (*), …

Thérapies fortement conseillées : décroissance (*), sobriété (*), un socle de subsistance (*), utiliser les Low-Tech (*), l’Agriculture biologique et la permaculture (*), …

Thérapies déconseillées (n’ont pas démontré leur efficacité – risques de perte de temps) : éco-socialisme (*), éco-féminisme (*), anti-capitalisme (*), écologie décoloniale (*), croissance verte (*), …

Expertises conseillées : ONU (*), GIEC (*), … Ressources complémentaires (*)

Recevez, chère consœur, cher confrère, l’expression de mes sentiments distingués.

Les (*) sont proposés par l’Observatoire


« Votre voyage est-il vraiment nécessaire ? »

OA - Liste
par Philippe DEFEYT, économiste

« Is your journey really necessary ? ».

Cette incitation à la responsabilité personnelle a figuré sur diverses versions d’une affichette collée dans les stations du métro londonien et les gares ferroviaires britanniques lors de la seconde guerre mondiale.


Quatre traits essentiels caractérisent une économie de guerre :

  1. Une part (beaucoup plus) importante des ressources nationales consacrée aux dépenses militaires.
  2. Une planification autoritaire de nombreuses activités.
  3. Un rationnement de certains produits.
  4. La recherche de l’autonomie là où c’est possible et d’un soutien extérieur là où c’est nécessaire.

L’expérience du Royaume-Uni en 1940-45 a montré toute l’importance du soutien populaire pour transformer en profondeur l’économie ; celle-ci a connu une croissance exceptionnelle (+21% entre 1938 et 1941!).

Tous les leviers possibles ont été activés pour porter ce gigantesque effort de guerre : du transfert massif de main-d’œuvre et équipements vers la production hautement stratégique de chasseurs de combat jusqu’à la promotion de potagers de quartier (les fameux Victory gardens), de la fin d’activités comme la production de jouets à l’augmentation de 50% des surfaces cultivées, du recyclage massif jusqu’à des rationnements là où c’était incontournable (matières grasses, thé, lard, œufs…), des changements massifs des consommations alimentaires (beaucoup moins de viande et beaucoup plus de pommes de terre) aux petites économies quotidiennes…

Au total, selon l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites. »

Il semble que « le système de rationnement resta populaire jusqu’à la fin de la guerre, 77 % des Britanniques s’en déclarant satisfaits en 1944 » ; Jean-Baptiste Fressoz considère que c’est « parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement). »

Le secteur des transports n’a pas échappé aux contraintes d’une économie de guerre. Les orientations prises montrent l’étendue de la palette de mesures possibles : augmentation du volume du fret transporté, suppression de certains trajets (par exemple les traditionnels trains de vacances vers les côtes), priorité aux transports de ressources essentielles, rationnement puis arrêt des livraisons de carburants pour les voitures individuelles (un ménage sur dix était motorisé), unité de management des compagnies ferroviaires, retrait de voitures-restaurant pour décourager certains déplacements mais aussi le maintien de services de transport de personnes, certes bondés mais sans rationnement (sauf au tout début de la guerre) ; c’est ici que l’appel à la responsabilité évoqué en début de chronique prend tout son sens.

Nous sommes en guerre aussi, mais notre société n’est pas prête à l’assumer et donc à faire les efforts nécessaires. Cette guerre c’est celle de la transition écologique et et du défi climatique en particulier ; elle est, en outre, pour un temps, compliquée par la guerre militaire en Ukraine et ses conséquences.

La comparaison avec l’expérience de la seconde guerre mondiale est riche d’enseignements, même s’il faut éviter des lectures par trop orientées.

Trois conditions apparaissent comme essentielles pour réussir « un effort de guerre » :
• le sens de l’urgence et de la nécessité d’agir est la base de la dynamique sociétale ;
• des leaders inspirés sont indispensables, qui doivent travailler ensemble (sans nier pour autant des divergences de vues) ;
• on ne peut en sortir sans une bonne dose de planification et d’orientations et priorités fortes, claires, évidentes.

Une fois ces conditions rencontrées, tous les moyens sont bons à mobiliser, petites ou grandes mesures, coercitives et incitatives. On notera encore, dernier enseignement, que cette période sombre a été traversée grâce à des mesures équitables, vécues comme telles ; elle a de ce fait pavé le chemin vers un état-providence renouvelé.

A la lecture de ces enseignement on peut dire, à l’instar de François Gemenne, que « c’est mort » . Certainement, mais qu’elle soit offensive (économies d’énergies carbonées) ou défensive (lutte contre les retombées du réchauffement), cette guerre doit de toute manière être menée et gagnée.

Est-ce vraiment si difficile de planifier les programmes publics pour donner la priorité aux investissements énergétiques (offensifs comme défensifs) ; tous les investissements publics (ronds-points, maisons communales, nouvelles maisons de repos…) sont-ils indispensables à court-moyen terme, surtout quand il y a pénuries de capacités de production ? Est-ce vraiment si difficile d’orienter les productions agricoles ? Est-ce vraiment si difficile de recentrer les budgets sociaux sur une allocation logement-énergie ? Est-ce vraiment si difficile d’activer des mesures quick-win comme la limitation des vitesses sur routes et autoroutes ? Est-ce vraiment si difficile de mobiliser de manière forte toutes les ressources organiques possibles pour faire du bio-gaz ? Est-ce vraiment si difficile d’engager les wallons à économiser l’eau dès à présent ? Est-ce vraiment si difficile de limiter les déchets ? Est-ce vraiment si difficile de simplifier radicalement procédures, démarches… pour permettre à chacun de se concentrer sur l’essentiel ? Est-ce vraiment si difficile de consommer moins de viande ou de renoncer à certains déplacements accessoires ?

Il semble que oui, malheureusement.


Cet article est paru précédemment dans l’Echo

L'Autriche a annoncé mardi la mise en place d'une commission pour se sevrer du gaz russe, qui représente toujours 90% de ses importations plus de deux ans après le début de l'invasion de l'Ukraine.Cette instance sera "chargée d'examiner le contrat de livraison entre Gazprom et le groupe autrichien OMV", prolongé il y a six ans jusqu'en 2040, et d'analyser "les possibilités et les risques" en cas de rétractation, a déclaré à la presse la ministre écologiste de l'Environnement Leonore Gewessler.
Les défis environnementaux invitent à repenser en profondeur l’organisation des grands événements sportifs internationaux, tels que les Jeux olympiques.
Depuis le mois de mai, des vagues de chaleur se succèdent à travers le nord du sous-continent indien, provoquant des centaines de morts, en particulier dans les grandes villes. Les habitants les plus pauvres en sont les premières victimes.
Economic growth allows the few to grow ever-wealthier. Ending poverty and environmental catastrophe demands fresh thinking
Jean-Marc Jancovici, polytechnicien, inventeur du bilan carbone et auteur de la bande dessinée best-seller « Le Monde sans fin », estime à quatre le nombre de vols par habitant auxquels il faudrait se limiter.
Qu’il s’agisse de son programme ou des votes de ses députés, le Rassemblement national est clairement engagé contre l’écologie. Populiste, le parti d’extrême droite s’oppose à toutes mesures favorables au climat ou au vivant. Un oubli vaut parfois mille mots. Quatre jours à peine après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le Rassemblement national avait déjà finalisé ses professions de foi, synthétisant les ambitions du parti pour les trois années à venir. Sans (...)
C’est la fin avérée d’un rêve et peut-être le début d’un cauchemar. L’idéologie du « tout ira mieux », sur fond de croissance illimitée et de ressources inépuisables, est aujourd’hui à l’agonie. Pourtant, on affirme encore qu’« aucune alternative n’est possible ». Plutôt que de s’y résigner, un groupe de citoyens a choisi de faire face avec lucidité. Leur devise : « Apprendre • Comprendre • Agir ». C’est ainsi que se sont créées les Rencontres Élisée Reclus dont le nom et le slogan s’inspirent de cette figure pionnière et majeure de l’écologie du XIXe siècle, soit quelqu’un qui avait vu juste, très tôt… L’objectif de ces Rencontres est de mettre en œuvre une dynamique d’action collective, un espace constructif d’information et de dialogue. Avec une approche systémique, c’est-à-dire intégrant l’ensemble de ses dimensions, il s’agit de prendre la mesure des défis globaux, d’identifier les racines du chaos social et environnemental auquel nous faisons face et d’élaborer des plans d’action.
Caritas Suisse et la Haute école zurichoise des sciences appliquées ont mené une étude sur les différences sociales en matière d’émissions de gaz à effet de serre.
Changement climatique, épuisement des ressources, armes extrêmes, IA, etc. : Richard Heinberg se penche sur les différentes menaces qui composent la convergence sans précédent des risques qui nous conduisent à une polycrise mondiale. Sans trouver de réponses faciles, il en vient à la conclusion que la survie collective de l’humanité exigera que nous mettions de côté notre orgueil et que nous nous accommodions des limites environnementales et sociales.
Pour la première fois, les économies les plus riches ont tenu en 2022 leur promesse annuelle de financement de l’adaptation au changement climatique des pays les plus vulnérables. C’est deux ans plus tard que prévu. Et c’est loin d’être suffisant.
Pour celles et ceux qui ont les moyens de fréquenter les aéroports, se pose avec toujours plus d’acuité la question de l’impact sur le réchauffement climatique de ce mode de déplacement. L’occasion de repenser le rapport aux voyages.
Maart 2024 was de warmste maart-maand sinds het begin van de metingen. Daarmee houdt de golf van maandrecords aan. Sinds juni vorig jaar was elke maand warmer dan ooit gemeten, goed voor intussen 10 maandrecords op rij.
Les ambitieux objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre reposent sur le déploiement de voitures électriques, panneaux solaires et éoliennes, qui requièrent quantité de minerais. Le journal néerlandais “NRC” s’est rendu en Bosnie, où leur extraction créerait des emplois mais dégraderait l’environnement.
Le constat n’est pas nouveau, les pistes pour le dépasser le sont davantage. Les riches polluent. Que l’on se place à l’échelle d’un pays ou d’un individu, ceux qui brassent le plus d’argent contribuent largement au réchauffement de la planète, et par conséquent, au dérèglement de son climat. Et chaque année, des ONG comme Oxfam nous le rappellent.
La collectivité présidée par l’écologiste Bruno Bernard dépose une assignation en référé contre Arkema et Daikin, demandant une expertise scientifique de grande ampleur afin d’objectiver l’effet des PFAS sur la qualité de l’eau, dont la métropole est gestionnaire.
En France, le constat semble clair : 63 milliardaires émettent davantage de gaz à effet de serre que la moitié de la population. A l’échelle mondiale, la tendance est similaire : les 1 % les plus riches polluent autant que les 66 % les plus pauvres, selon Oxfam. Ces chiffres évoquent la responsabilité des plus fortunés dans le changement climatique et sous-entendent que leur empreinte carbone est particulièrement alourdie par les énergies fossiles. Mais qu’en est-il vraiment ?
Prisé dans le monde entier, le coltan, un minerai indispensable à la fabrication de composants électroniques, est extrait illégalement dans l’est de la Colombie. Les guérillas encore en activité en profitent pour prendre leur dîme sur ce trafic qui va jusqu’en Chine, et financer ainsi leur armement.
De nombreux rapports montrent que les populations les plus riches émettent davantage de gaz à effet de serre que les plus pauvres. Ce constat doit pourtant être nuancé pour organiser au mieux la lutte contre le changement climatique.
Monique PINÇON-CHARLOT est sociologue spécialisée sur l'étude des classes supérieures, et ancienne directrice de recherche au CNRS. Elle a publié, avec Michel Pinçon, de nombreux ouvrages consacrés à ce sujet comme « Sociologie de la bourgeoisie » (La Découverte, 2016), « La violence des riches » (Zones, 2013) ou encore « Le Président des ultra-riches : Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron » (La Découverte, 2022). Plus récemment, en 2023, elle a publié « Le Méprisant de la République » dans lequel elle complète l'analyse de la politique complaisante du président de la République à l'égard des classes les plus riches de la société. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, elle présente le résultat de ses années de recherches, et de ses enquêtes de terrain, grâce à son infiltration dans ces cercles très fermés et secrets d'ultras riches. Qui sont-ils et comment fonctionnent-ils vraiment ?
Quand les plus pauvres suffoqueront sous 40°C dans un épais nuage de pollution, où seront les ultra-riches ? A priori dans leurs bunkers. Ce marché est florissant à mesure que la crise climatique et autres tensions géopolitiques s’accélèrent. Le patron de Facebook (Meta) est en première ligne : il est en train de construire secrètement un bunker sur l’île hawaïenne Kauai.
Met hun boek 'Gaza – Een geschiedenis van kolonisatie' geven auteurs Ludo De Brabander en Soetkin Van Muylem de twee cruciale elementen die de mediafilters van vooringenomenheid en selectiviteit doorprikken: context en geschiedenis.
L’initiative «pour l’avenir» des jeunes socialistes, déposée ce jeudi à la Chancellerie fédérale avec plus de 140 000 signatures, instaurerait un impôt de 50% sur les successions dépassant un montant exonéré de 50 millions de francs pour un «financement socialement équitable de la protection du climat»
Europees Commissievoorzitter Ursula von der Leyen trok gisteren het voorstel van de nieuwe Pesticidenrichtijn in. Hierdoor verdwijnt het noodzakelijke Europese doel om het gebruik van pesticiden tegen 2030 te halveren, weer uit beeld. Het is schandalig dat Belgisch premier De Croo deze beslissing bejubelt. Dit betekent de overwinning van de agrochemische industrie en een stap achteruit in de bescherming van onze gezondheid en de biodiversiteit, stelt Bond Beter Leefmilieu.
Cause majeure de la crise agricole, le changement climatique est pourtant peu abordé par les manifestants. Sécheresse, inondations... Ces vignerons occitans racontent leur désarroi et leurs craintes pour l’avenir.
Face à la crise climatique, le survivalisme est devenu l’ultime lubie des milliardaires qui planifient leur exode et tentent d’échapper au monde commun.
Yachts, bunkers, fermes autonomes... Un cortège d’entreprises se sont lancées pour accompagner les ultrariches dans leur tentative d’échapper à la catastrophe écologique et nourrir leur penchant égoïste.
Les inégalités ne sont pas seulement financières. Alors que les cinq plus grosses fortunes au monde ont doublé depuis 20 ans, un nouveau rapport pointe l’impact climatique des placements des plus riches. Résultat : les 10% les plus riches ont une empreinte carbone bien supérieure à ce qui avait été calculé jusqu’ici.
Alors que le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, s'ouvre lundi et se tiendra jusqu'au 19 janvier, l'ONG Oxfam publie un nouveau rapport dénonçant le doublement du patrimoine des cinq plus grandes fortunes du monde depuis 2020.
Longtemps réputée pour son large littoral et ses fonds marins où diverses espèces pullulaient, l’Algérie peine désormais à fournir suffisamment de poisson à la population pour sa propre consommation. La faute, explique “Raseef22”, à une pêche clandestine et prédatrice qui ravage les ressources halieutiques du pays.
Sur le plateau de QR Le Débat ce mercredi 13 décembre, Jean-Marc Nollet (Ecolo) et Georges-Louis Bouchez (MR) se sont opposés sur un chiffre précis lancé par l’écologiste : "En Belgique, ceux qui émettent le plus de CO2, ce sont les 10% les plus riches : 50 tonnes de CO2 (par personne et par an). Et si on regarde le 1% les plus riches, c’est 115 tonnes de CO2 (par personne et par an)." Georges-Louis Bouchez a réfuté la véracité de ces chiffres en indiquant qu’il s’agissait là de chiffres mondiaux et non de chiffres belges. Jean-Marc Nollet a enfin avancé un dernier chiffre : "les 10% les plus pauvres émettent dix fois moins de CO2 que les plus riches". Après vérification, les chiffres avancés par Jean-Marc Nollet sont un peu exagérés, mais leur ordre de grandeur est conforme aux chiffres du "Stockholm Environment Institute" qui fait référence en la matière.
Les pays développés de l'OCDE doivent abandonner toutes les énergies fossiles d'ici 2040, et le reste du monde d'ici 2050, selon une réévaluation de climatologues réputés, qu'ils ont adressée vendredi au patron de l'ONU et à l'ONU Climat, en pleines négociations de la COP28.Cette note, consultée par l'AFP, conclut à la nécessité d'adopter un tel calendrier, plus serré que prévu, si le monde veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, coeur des négociations qui se tiennent à Dubaï jusqu'au 12 décembre.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné mardi la délivrance de licences d’exploitation des ressources de la région de l’Essequibo, riche en pétrole et disputée avec le Guyana voisin, qui a dit considérer ces déclarations comme "une menace directe".
Une étude de deux universitaires américains suggère des spéculateurs, probablement informés par le Hamas, se seraient fait de l’argent en bourse sur le dos de l’attaque.
Les présidents du Brésil et de la Colombie, Luiz Inácio Lula da Silva et Gustavo Petro, ont attaqué les inégalités et les promesses non tenues des pays riches, s'exprimant ce vendredi 1er au 28ème Sommet des Nations Unies sur le climat
Les pays riches et des institutions internationales surestiment "largement" le montant de leurs contributions aux financements climatiques à destination des pays pauvres, a révélé une ONG dans une analyse publiée jeudi, constatant un manque de plus de 340 milliards de dollars par rapport à leurs engagements.
En 2019, la frange la plus riche de la population mondiale (1%) a généré autant de CO2 que 5 milliards de personnes, qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l'humanité, indique l'ONG Oxfam dans un rapport publié lundi, à deux semaines de l'ouverture de la COP28 à Dubaï.
Les 1% les plus riches de la planète émettent autant de de gaz à effet de serre que les deux tiers de la population la plus pauvre, soit environ cinq milliards de personnes, selon un rapport de l'Oxfam publié dimanche.Si la lutte contre le changement climatique est un défi commun, certains en sont plus responsables que d'autres et les politiques gouvernementales doivent être adaptées en conséquence, a déclaré à l'AFP Max Lawson, coauteur du rapport publié par l'ONG de lutte contre la pauvreté.
Un nouveau rapport de nos amis du commerce équitable, à savoir Oxfam, est sorti ; 1% des plus riches Homo sapiens de cette planète a un impact similaire aux 2/3 de la population la plus pauvre de l’humanité, produisant des conséquences désastreuses. « Alors, les 1% les plus riches de la planète, vous savez, ceux avec …
Les inégalités économiques sont aussi climatiques : selon un rapport de l’ONG Oxfam publié le lundi 20 novembre, l’“élite des pollueurs”, composée de quelque 77 millions de personnes les plus aisées du monde, était à l’origine de 16 % du total des émissions de gaz à effet de serre en 2019.
À l’approche de la COP28 organisée à Dubaï, aux Émirats arabes unis, la génération climat a-t-elle encore des... Vous faites partie d’une génération qui se bat depuis 2019 pour plus de justice climatique et sociale. Est-ce qu’aujourd’hui, c’est une génération désenchantée ?
Vladimir Poutine agite à nouveau la menace du bouton rouge. Le président russe a supervisé, mercredi 25 octobre, des tirs de missiles balistiques lors de manœuvres militaires visant à simuler une "frappe nucléaire massive", en réponse "à une frappe nucléaire ennemie", selon les mots du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou.
Orano (ex-Areva) a validé jeudi un investissement de 1,7 milliard d'euros pour augmenter la capacité d'enrichissement d'uranium de son usine au Tricastin (sud), a annoncé le spécialiste français du combustible nucléaire, visant une indépendance accrue vis-à-vis de la Russie."Ce projet permettra à Orano d'augmenter ses capacités de production de plus de 30%" dans l'usine Georges-Besse 2, inaugurée en 2011 dans ce complexe nucléaire, le plus grand d'Europe, à la limite de la Drôme et du Vaucluse, a précisé l'entreprise dans un communiqué.
Après l’offensive surprise de ce week-end du Hamas contre Israël, les répercussions sur le plan économique ne se sont pas fait attendre. Lundi, les cours du pétrole se sont envolés et les prix du gaz ont bondi, après l’annonce de la fermeture d’un champ gazier en Israël.
Mercredi 4 octobre, dans le cadre de l’ouverture du synode, le souverain pontife a publié une exhortation apostolique dans laquelle il met en garde contre “l’effondrement de la planète”, conséquence de l’activité humaine. Mais pour le pape, tous les pays ne portent pas le même degré de responsabilité dans le dérèglement climatique en cours.
Les statistiques le prouvent : les riches polluent plus que les populations davantage modestes. Le 28 septembre, le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) et l’Association pour la transition bas carbone (ABC) ont publié une étude sur la répartition de l’empreinte carbone des Français.
Les pays riches comme les économies en développement vont devoir considérablement avancer leurs objectifs de neutralité carbone pourtant déjà ambitieux, a affirmé mardi l'agence internationale de l'énergie (AIE) en soulignant que l'essor des "énergies propres" constituait le principal levier pour maintenir à portée de main les objectifs climatiques.
Les pays riches comme les économies en développement vont devoir considérablement avancer leurs objectifs de neutralité carbone pourtant déjà ambitieux, a affirmé mardi l'agence internationale de l'énergie (AIE) en soulignant que l'essor des "énergies propres" constituait le principal levier pour maintenir à portée de main les objectifs climatiques.
Conférence d'Edouard Morena au festival Alternatiba Léman, lundi 28 août 2023. Depuis une vingtaine d’années, les élites économiques orientent le débat climatique dans le sens d’un remplacement du capitalisme fossile par un capitalisme vert. Ce projet politique taillé sur mesure, garantit leurs profits dans un monde en surchauffe. De la Silicon Valley à la City, en passant par les beaux quartiers de New-York et de Genève, les ultra-riches partagent une même conscience climatique de classe. Comment cette « jet-set climatique » est-elle organisée et quelles sont les stratégies qu’elle met en œuvre? Nous en avons discuté avec Édouard Morena, chercheur en science politique et auteur de "Fin du monde et petits fours. Les ultra-riches face à la crise climatique" (La Découverte). Il a notamment enquêté sur les réseaux de fondations philanthropiques, d’ONG et de cabinets de conseil qui ont imposé l’idée que les entreprises et les investisseurs privés étaient les seuls acteurs légitimes face à la crise climatique e
Un nouvel appel de millionnaires demandant à être taxés davantage a été publié à l’occasion du sommet du G20, qui se tient en Inde ce week-end. Il est cette fois-ci soutenu par des économistes et d’anciens dirigeants, signe que les mentalités évoluent petit à petit. Pour l'économiste et députée européenne Aurore Lalucq, signataire de l'appel, le monde vit actuellement une situation de crise semblable à celle de l'après-guerre, lorsque les plus riches furent mis à contribution.
Le sommet du G20 s’ouvre ce week-end en Inde. Les chefs d’États des pays les plus industrialisés se réuniront à New Dehli. Près de 300 millionnaires, économistes et représentants politiques de la quasi-totalité des pays du G20 ont demandé, dans une lettre ouverte adressée aux chefs d’État participant au sommet économique, un nouvel accord international sur l’impôt sur la fortune. Les signataires, parmi lesquels Yves Leterme, Thomas Piketty et Bernie Sanders, veulent "empêcher que l’extrême richesse continue d’affecter notre avenir collectif".
La planète est très loin de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dues au charbon, assène le rapport publié le 5 septembre 2023, par le groupe de réflexion Ember. En 2022, environ 36 % de l’électricité mondiale a été produite à partir de cette énergie fossile, ce qui a entraîné l’émission de 8 367 millions de tonnes de CO₂ dans le monde. Soit 1,1 tonne de dioxyde de carbone émise par habitant en moyenne.
When attempting to quantify future harms caused by carbon emissions and to set appropriate energy policies, it has been argued that the most important metric is the number of human deaths caused by climate change. Several studies have attempted to overcome the uncertainties associated with such forecasting. In this article, approaches to estimating future human death tolls from climate change relevant at any scale or location are compared and synthesized, and implications for energy policy are considered. Several studies are consistent with the “1000-ton rule,” according to which a future person is killed every time 1000 tons of fossil carbon are burned (order-of-magnitude estimate). If warming reaches or exceeds 2 °C this century, mainly richer humans will be responsible for killing roughly 1 billion mainly poorer humans through anthropogenic global warming, which is comparable with involuntary or negligent manslaughter. On this basis, relatively aggressive energy policies are summarized that would enable im
Près de 12 millions de jeunes s’apprêtent à retourner en cours, dans des classes souvent mal isolées. Malgré l’urgence, les collectivités peinent à relever le défi de la rénovation, complexe et coûteuse.
En 2023, il n’y a plus à douter que l’espèce humaine est à l’origine de la transformation brutale de son environnement. Les conséquences sont d’ores et déjà observables à travers le dérèglement climatique, les pollutions multiples, l’extinction de la biodiversité et le bouleversement des cycles biochimiques essentiels à la vie.
This innovative and comprehensive collection of essays explores the biggest threats facing humanity in the 21st century; threats that cannot be contained or controlled and that have the potential to bring about human extinction and civilization collapse. Bringing together experts from many disciplines, it provides an accessible survey of what we know about these threats, how we can understand them better, and most importantly what can be done to manage them effectively.
À tout juste 10 ans, il chante pour interpeller le grand public sur les défis du changement climatique. Une façon de sensibiliser sans accuser et qui plaît sur les réseaux sociaux.
Pour Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, nos pays avancés produisent assez de richesses ; l’enjeu est de mieux les répartir.
Le sommet des pays amazoniens s’est achevé en demi-teinte, mercredi au Brésil, sans que les participants n’arrivent à s’entendre sur une date butoir pour mettre fin à la déforestation. Mais le président brésilien Lula a rappelé aux pays riches leur responsabilité dans le changement climatique et exigé leur contribution financière pour protéger la forêt tropicale.
Au moins quatre personnes sont décédées dans d’importantes inondations en Europe centrale. “Die Presse” revient sur le phénomène météorologique responsable d’une telle catastrophe.
Les grands argentiers du G20 se sont attaqué mardi à la réforme fiscale et aux bailleurs multilatéraux, sans grand progrès sur la restructuration de la dette, tandis que la Banque mondiale s'est alarmée du fossé qui se creuse entre pays riches et pays pauvres.
A 2.040 mètres d'altitude, 350 ouvriers s'activent sur un chantier spectaculaire, symbole d'une Autriche dépendante de l'hydraulique qui doit s'adapter au réchauffement climatique.Ils construisent dans la montagne une nouvelle centrale capable de stocker de l'énergie au-dessus du village salzbourgeois de Kaprun, à une altitude sauvage et inhospitalière, même en été.Leur véritable cathédrale, bourrée de technologies, est enfouie sous un décor de cimes blanches et de barrages vertigineux, survolée par des aigles et foulée par des bouquetins.
si vous ne connaissez pas ce format et que vous avez l’habitude de suivre des vidéos d’experts et de scientifique, vous devez être prévenu car la suite pourrait bien dénoté du reste de nos vidéos et vous surprendre, il s’agit d’un concept où nous allons dans un tout autre monde, celui des influenceurs comme dans le premier épisode : • LES INFLUENCEURS ... avec @jill / @silentjill Aujourd’hui @marcomouly4430, pour ceux qui ne le connaissent pas, il est devenu célèbre du grand public suite au documentaire @Netflix "Les Rois de l'Arnaque". Grandeur et décadence de Marco Mouly, des soirées et des fêtes privées avec les plus grands artistes de la pop et du rap, jeter l'argent par toutes les fenêtres c'est bien ce qui le caractérise. Parti d’un milieu défavorisé, certains le considère comme un arnaqueur véreux d’autres comme un robin des bois, il a monté plusieurs business et s’est retrouvé condamné par la justice pour Fraude à la TVA sur les quotas de carbone. Le montant du préjudice : 283 millions d’euros qu
Un groupe de 12 enfants et adolescents demandaient la révision d’une loi qu’ils estimaient insuffisante face au réchauffement. La justice a déclaré leur plainte irrecevable.
Emmanuel Macron’s government is at least doing the bare minimum to avert the planetary crisis – and putting the UK to shame, says Guardian columnist George Monbiot
Taxing world’s wealthiest people could help poorer countries shift economies to low-carbon and recover from climate damage
L’atmosphère est un bien commun. Les pays ayant émis des gaz à effet de serre en quantités industrielles ont une dette carbone envers ceux qui n’en ont pas fait autant – faute d’avoir une économie industrialisée. Cette idée de pur bon sens fait son chemin dans la liste des priorités internationales : la justice climatique passe par un financement équitable de l’adaptation aux conditions météorologiques extrêmes. Le sujet est au cœur des négociations préparatoires à la COP28 de Dubaï en novembre prochain, qui ont débuté lundi 5 juin en Allemagne.
Terrestrial ecosystems have taken up about 32% of the total anthropogenic CO2 emissions in the past six decades1. Large uncertainties in terrestrial carbon–climate feedbacks, however, make it difficult to predict how the land carbon sink will respond to future climate change2. Interannual variations in the atmospheric CO2 growth rate (CGR) are dominated by land–atmosphere carbon fluxes in the tropics, providing an opportunity to explore land carbon–climate interactions3–6. It is thought that variations in CGR are largely controlled by temperature7–10 but there is also evidence for a tight coupling between water availability and CGR11. Here, we use a record of global atmospheric CO2, terrestrial water storage and precipitation data to investigate changes in the interannual relationship between tropical land climate conditions and CGR under a changing climate. We find that the interannual relationship between tropical water availability and CGR became increasingly negative during 1989–2018 compared to 1960–1989
La transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique, selon un rapport présenté lundi 22 mai qui préconise aussi taxer le patrimoine financier des plus aisés.
Selon un rapport d’Oxfam qui a analysé les données sur 25 ans, les 1% les plus fortunés polluent deux fois plus que la...
258 millions de personnes à travers le monde sont désormais touchées par l’insécurité alimentaire aiguë, d’après un rapport publié mercredi 3 mai par plusieurs agences de l’ONU.
Plus le PIB par habitant d’un pays est élevé, plus la quantité de viande avalée par personne a tendance à augmenter, montre cette infographie du journal suisse “Le Temps”.
Pools and well-watered gardens at least as damaging as climate emergency or population growth
Jamais les glaciers n’ont reculé aussi vite qu’en 2022 depuis le début des mesures il y a 132 ans, écrit vendredi le...
Interdire les jets privés, c’est le but d’une proposition de loi très simple, débattue en commission par les députés le 28 mars. « Certaines pratiques des riches ne sont pas acceptables », explique une députée EELV. Mardi 28 mars au soir, la commission du développement durable de l’Assemblée nationale examinera la proposition de loi pour interdire les jets privés. Elle est présentée par les députés écologistes dans le cadre de leur niche parlementaire. La députée Europe Écologie-Les Verts (EELV) de (...)
Chercheur passionné par les orages et la vulgarisation scientifique, Serge Zaka s’est donné pour mission de faire reculer les climatosceptiques, ces « semeurs de doute ». [Série 3/4] [Série 3/4] Vous lisez la série « Crise écologique : la révolte des scientifiques ». Pour ne pas rater le prochain épisode, abonnez-vous à notre lettre d’info. Montpellier (Hérault), reportage On le croirait surgi d’un film. Chapeau de cow-boy et bracelets de cuir, Serge Zaka a pourtant les pieds sur terre et le regard (...)
Dans une tribune publiée ce mardi, élus européens et experts financiers appellent à la création d’une taxation progressive afin de financer «des investissements nécessaires à la transition écologique et sociale».
Une centaine d’eurodéputés et plusieurs économistes, parmi lesquels Joseph Stiglitz, Aurore Lalucq et Gabriel Zucman, appellent, dans une tribune au « Monde », l’OCDE et l’ONU à instaurer un impôt international progressif sur l’extrême richesse.
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, a entamé, vendredi, une série de rencontres avec de hauts responsables iraniens à Téhéran. Cette visite en urgence intervient quelques jours après la découverte en Iran de particules d'uranium enrichies à un seuil proche de la quantité nécessaire pour produire une bombe atomique.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a demandé des “clarifications” à Téhéran, après la découverte de particules d’uranium enrichi à près de 84 %, frisant le seuil permettant de fabriquer une bombe atomique.
Dans les manifestations en France contre la réforme des retraites, des pancartes appellent à "manger" et à "taxer" les plus riches. Derrière ces slogans se retrouvent les défenseurs de l’environnement et ceux d'une justice sociale.
Les ultra-riches vont-ils sauver la planète ? C'est ce qu'on pourrait croire tant ces derniers se positionnent en héros du climat. Et pourtant, dans son livre Fin du monde et petits fours, le politologue Édouard Morena démystifie les Bill Gates et Jeff Bezos qui vendent une transition écologique servant leurs propres intérêts. "Ils veulent passer d’un capitalisme fossile à un capitalisme vert", dit-il, au détriment de la justice sociale. Interview.
Heel wat elementen wijzen er op dat dit conflict de voorbode is van een nieuwe, veel grotere oorlog op het Europese continent. De rechterzijde domineert de discussie en bekleedt een bevoorrechte positie in de media. De verdediging van de oorlog wordt gemaakt in naam van de vrede. Dit kan leiden tot een nucleaire Holocaust. Om het tij te keren is een krachtige democratie nodig.
Tirés par la hausse des prix du gaz et du pétrole, les bénéfices des cinq plus grandes majors pétrolières (BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et TotalEnergies) ont dépassé les 150 milliards de dollars (142,8 milliards d’euros) en 2022 – un niveau inédit.
À l'heure de l'urgence climatique, les ultra-riches ont mauvaise presse. Des trajets Paris-Londres en jets privés de Bernard Arnault au tourisme spatial de Jeff Bezos, les modes de vie carbonifères des élites économiques sont de plus en plus pointés du doigt. Les actions symboliques, les rapports et les articles de presse se multiplient pour dénoncer leur escapisme. À l'image de ces milliardaires qui, en pleine crise Covid, envoyaient des selfies depuis leurs ranchs en Patagonie ou leurs îles privées aux Caraïbes, les ultra-riches sont accusés de fuir leurs responsabilités. Or, loin d'être des observateurs passifs et détachés ou des preppers haut de gamme, les élites économiques sont des acteurs clés du débat climatique international. Elles sont les promoteurs acharnés du capitalisme vert, un projet politique taillé sur mesure et qui garantit leurs intérêts de classe dans un monde en surchauffe. Ce livre est le premier à en exposer non pas uniquement les mots d'ordre (qui sont déjà assez connus), mais le
Le politiste Edouard Morena publie aux éditions La Découverte Fin du monde et petits fours, une enquête foisonnante sur les (riches) promoteurs du « capitalisme vert », qu’il analyse comme un « projet politique taillé sur mesure pour garantir les intérêts de classe [des élites] dans un monde en surchauffe ». Entretien.
Le Laboratoire sur les inégalités mondiales vient de publier un rapport qui lie injustices financière et climatique au niveau mondial. Parmi ses propositions : introduire une taxe sur les plus hauts patrimoines pour financer la lutte contre le bouleversement du climat.
Selon une étude du Laboratoire sur les inégalités, le 1 % de la population mondiale la plus riche génère plus de rejets carbonés que la moitié la plus pauvre.
Mines, hydrocarbures, richesses locales... Les mercenaires russes de Wagner continuent de s’enrichir sur le dos de l’environnement et des peuples. En Ukraine comme en Afrique. Prédation, violence et business. Tel est le credo du groupe paramilitaire russe Wagner. Depuis le début du conflit en Ukraine, cette armée privée ne cesse de gagner en influence. Son essor rapide éclaire les nouvelles logiques de la guerre dans une époque marquée par la crise écologique et la compétition générale pour (...)
Recent news articles about a breakthrough in nuclear fusion research heralded the potential for “limitless” energy. Whenever I read that word limitless I wince, because I’ve learned to view it as a subtle instruction to readers to “please stop thinking now.” After decades of false promises to delive
Dans une lettre ouverte adressée aux participants du Forum économique de Davos, plus de 200 millionnaires et milliardaires réclament à payer davantage de taxes pour "le bien commun".
« Chaque milliardaire représente un échec de politique publique », affirme l’organisation, qui propose dans un rapport de réduire par deux le nombre de milliardaires d’ici à 2030.
« La loi du plus riche » règne sur notre planète. Selon le dernier rapport d’Oxfam, les 1 % les plus fortunés ont capté 63 % de toutes les richesses produites depuis 2020, début de la pandémie. Cette nouvelle étude, révélée le 16 janvier à l’occasion du Forum économique mondial de Davos, montre également que les entreprises des secteurs agro-alimentaires et énergétiques ont plus que doublé leurs bénéfices en 2022. Elles ont également réalisé des « superprofits » de plus de 300 milliards d’euros en augmentant (...)
People in developing countries are feeling increasingly angry and “victimised” by the climate crisis, the US climate envoy John Kerry has warned, and rich countries must respond urgently. “I’ve been chronicling the increased frustration and anger of island states and vulnerable countries and small African nations and others around the world that feel victimised by the fact that they are a minuscule component of emissions,” he said. “And yet [they are] paying a very high price. Seventeen of the 20 most affected countries in the world, by the climate crisis, are in Africa, and yet 48 sub-Saharan countries total 0.55% of all emissions.”
Gros producteur de métal en Europe, la Suède dispose de sous-sols riches en matières premières critiques. Mais la bureaucratie et la mobilisation des riverains retardent souvent les projets.
L'Iran a annoncé samedi, à la veille d'une visite d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), avoir augmenté sa capacité d'enrichissement de l'uranium."Actuellement, la capacité d'enrichissement du pays a atteint plus du double de toute l'histoire de cette industrie", a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, cité par l'agence officielle Irna.
The coasts of Alaska are piled up with dead birds dying of starvation. Experts say that climate change is resulting in shifts in the food chain.
Un groupe de pays riches et d'institutions internationales s'est engagé mercredi à mobiliser 15,5 milliards de dollars pour aider le Vietnam à réduire sa dépendance aux énergies fossiles afin de parvenir à la neutralité carbone en 2050.
Sans gène. Le partage juste des bénéfices issus de l’utilisation des ressources génétiques est au cœur des négociations de la 15ème conférence des Nations unies (COP15) sur la biodiversité. Derrière l’aspect technique de ce dossier se cache d’intenses jeux de pouvoir entre les pays du Sud et du Nord.
La crise climatique est aussi une affaire de justice sociale. Comme l’a révélé la dernière édition du rapport du Laboratoire sur les inégalités mondiales, où officient les économistes français Lucas Chancel et Thomas Piketty, les plus riches ont un impact démesuré sur l’aggravation de la crise climatique parce qu’elles et ils consomment, voyagent et investissent davantage que les autres dans des activités polluantes.
Les émissions de CO2 d’un pays sont liées au PIB par habitant mais pas seulement. Météo, efficacité énergétique… A niveau de richesse égale, deux États pourront avoir un différentiel d’émissions par habitant d’un facteur de 6.
Téhéran se rapproche ainsi des 90 % nécessaires à la confection d’une bombe atomique, contrariant l’accord international de 2015 sur son programme nucléaire.
L'Iran a commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% dans son usine de Fordo, dans une nouvelle entorse à ses engagements pris auprès des grandes puissances, décidée après une résolution critique adoptée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Déjà, l'an dernier, l'Iran avait annoncé avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz (centre), se rapprochant des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique.
De VN-klimaattop COP27 in Sharm-el-Sheikh Egypte liep zondag 20 november op zijn einde. De bijna tweehonderd deelnemende landen kwamen afgelopen weekend tot een slotakkoord. De brede klimaatbeweging reageert, wij bundelden de reacties van de Klimaatcoalitie, 11.11.11, Greenpeace, en Oxfam. ‘COP27 vergeet de oorzaak van de klimaatcrisis aan te pakken. De uitstap uit alle fossiele brandstoffen heeft de tekst niet gehaald.’
Plus gros émetteur mondial de CO2, le pays ne financera probablement pas le fonds pertes et dommages acté durant la COP27, selon l’économiste Jean-Joseph Boillot. Ce fonds doit aider les pays plus vulnérables au réchauffement climatique.
Elle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à apporter une solution à la rupture des chaînes d’approvisionnement, à relocaliser des emplois… L’économie circulaire accélère depuis la crise du Covid, le gouvernement vient même de lancer un bonus réparation pour allonger la vie de l'électroménager. Mais l'économie circulaire doit encore se développer pour réussir à transformer nos économies. Dans leur livre "Pivoter vers une industrie circulaire" (éditions Dunod), Grégory Richa, directeur associé du cabinet de conseil Opeo, et Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’Institut national de l’économie circulaire (Inec), font un plaidoyer pour amener l’industrie à se saisir de ces enjeux.
Alors que les pays en développement ont fustigé, lors de la COP27 à Charm-el-Cheikh (Égypte), le manque d'ambition des pays riches et leur faible soutien aux pays les plus vulnérables, l'Union européenne a assuré, mardi, être prête à réhausser ses engagements en faveur du climat.
Considérée comme l’une des régions du monde les plus menacées par les effets du réchauffement, le Sahel est confronté à une recrudescence d’épisodes climatiques extrêmes. France 24 analyse les nombreux enjeux de cette crise, à l’agenda de la COP27, qui se tient jusqu'au 18 novembre en Égypte.
Le cercle de cinq économistes, qui conseille le gouvernement d’Olaf Scholz, défend une réponse « non idéologique » à la crise énergétique.
La transformation fondamentale du système économique qu’appellent les grands enjeux contemporains nécessite un changement drastique de nos modes de vie, prévient l’économiste Thomas Piketty dans sa chronique.
Rich countries must urgently develop a plan to assist countries suffering the ravages of extreme weather, as failure to take early action on the climate crisis has left them increasingly vulnerable, developing nations have said. The V20 – made up of the 20 vulnerable countries facing the worst impacts of the climate crisis, and least able to cope with them – set out its proposals on Monday for how rich countries should pay for the “loss and damage” caused by the climate crisis.
Comment vivre mieux, tout en limitant sa consommation d'énergie et son empreinte sur l'environnement? La bucolique région autrichienne du Vorarlberg s'y est intéressée avant tout le monde, au point d'attirer des légions de visiteurs, qui tentent de s'en inspirer. "A chaque fois que je viens ici, je prends une grosse claque. Ils ont 35 ans d'avance!", dit le français Pierre Leroy, président du Pays du Grand Briançonnais. Chalets, logements collectifs, écoles et même usines... ces communes entre moyenne montagne et plaine du Rhin ont fait le choix du beau et du confortable mêlés à un juste usage des ressources dès les années 1960-70, sous l'impulsion d'architectes engagés qui ont su entraîner élus, citoyens, enseignants dans leur projet. Ainsi s'est instillée la "BauKultur", la culture du bâti.
Mémoire de recherche
Le Qatar, pays hôte du Mondial-2022, est un richissime émirat gazier du Golfe, proche allié des États-Unis. Petit pays et géant économique Presqu'île du sud du Golfe, le Qatar est l'un des plus petits Etats arabes (11 571 km2). Il comptait 2,9 millions d'habitants en 2021 selon la Banque Mondiale, dont la plupart sont des étrangers. Le Qatar, parmi les plus grands producteurs de gaz naturel liquéfié au monde, a aussi l'un des PIB par habitant les plus élevés au monde (61 276 dollars en 2021 selon la Banque mondiale).
Depuis le 14 octobre, des dizaines de scientifiques multiplient les interventions publiques pour réclamer une politique à la hauteur de la crise écologique. Samedi à Montpellier, ils ont enjoint le gouvernement à agir d’urgence.
Le sous-sol de ce pays d’Asie centrale suscite des intérêts de toutes parts. Particulièrement en cette période troublée, où chacun tente de s’affranchir des approvisionnements contrôlés par Moscou.
Une note privée de la Deutsche Bank alerte ses gros clients ultra-riches des dangers d'effondrement du système industriel et financier.
Le gouvernement autrichien a saisi vendredi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) contre la création par la Commission d'un label "vert" pour le nucléaire, selon des informations de la presse locale. Le pays alpin, farouchement anti-nucléaire, fustige depuis le début ce projet et avait annoncé de longue date son intention de porter l'affaire en justice. Le quotidien Kurier a annoncé ce dépôt de plainte sans citer de source, soulignant qu'il avait peu de chances d'aboutir. Dans son argumentaire, le gouvernement invoque des vices de procédure et le fait que la Commission européenne n'est pas habilitée à prendre des décisions politiques d'une telle portée, précise le journal.
Cette réunion préparatoire doit permettre de faire le point sur les avancées possibles et les blocages à craindre lors de la COP27 à Charm-el-Cheikh, du 6 au 18 novembre.
La présidente de la Commission Européenne vient d’annoncer la création d’une « banque de l’hydrogène » pour bâtir le socle énergétique de l’économie européenne du futur. Mais qu’entend-on par « hydrogène vert » ou « hydrogène bleu » ? Quelles sont ses propriétés ? comment le produit-on ? Où en est le développement industriel de la filière ? 40 minutes pour y voir clair avec la professeure de chimie Aurore Richel (ULiège), le professeur de thermodynamique et spécialiste de la transition énergétique Francesco Contino (UCLouvain) et une visite chez John Cockerill, entreprise liégeoise en pointe dans le développement des électrolyseurs « nouvelle génération » nécessaires à la synthétisation de l’hydrogène vert.
L'Espagne est notamment en passe d'instaurer un impôt exceptionnel visant les plus riches.
Les efforts pour mener à bien la transition écologique doivent concerner l’ensemble des catégories sociales, même les plus défavorisées, soulignent deux économistes et un ingénieur spécialistes de la transition écologique.
Eleven of the 20 largest economies got a C or worse on a renewable energy report card, which assessed their plans to reach net zero and their targets for producing and using renewable energy
Tech billionaires are buying up luxurious bunkers and hiring military security to survive a societal collapse they helped create, but like everything they do, it has unintended consequences
Alors que les rapports affirmant que les ménages les plus aisés polluent plus que les classes populaires, les écologistes les ciblent à travers l’interdiction des jets privés ou la mise en place d’un ISF climatique pour une transition plus juste.
Pour réduire la consommation d’énergie mondiale, il faut limiter le train de vie des riches tout en soutenant les plus modestes, affirme une étude. La sobriété indispensable à notre avenir nécessite plus d’égalité.
Wien Energie et Uniper demandent une aide de la part des autorités.
Orages en Corse et Toscane, tempête en Autriche : ces événements meurtriers sont en fait issus d’un seul et même phénomène météorologique rare en Europe, qui est très probablement un derecho, comme le confirment plusieurs météorologistes.
L’Autriche a été touché jeudi 18 août par des pluies diluviennes entraînant des évacuations massives et plusieurs décès. Le “Kleine Zeitung” rapporte la mort de deux petites filles suite à des chutes d’arbres.
Lucas Chancel, codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, rappelle que lutte contre le réchauffement et lutte contre les inégalités doivent aller de pair. Les 1 % les plus riches émettent autant de gaz à effet de serre que les 50 % les plus pauvres de la planète… Tirée du dernier « Rapport sur les inégalités mondiales », un travail coordonné par un groupe d’économistes menés par Thomas Piketty, cette donnée conduit à s’interroger sur le ciblage de la transition, afin qu’elle ne génère pas plus d’inégalités qu’il n’en existe déjà et que les efforts portent bien sur ceux qui ont le plus mauvais bilan carbone.
Selon le compte Twitter I Fly Bernard qui suit les voyages quotidiens des milliardaires français dans leurs avions privés, au mois de juillet 2022, ils ont effectué 53 vols et émis 520 tonnes de CO2, l’équivalent des émissions d’un français moyen pendant 52 ans.
Lutte des glaces. Sauts de puce en jet privé, golfs arrosés… Tandis que le dérèglement climatique affecte de plus en plus le quotidien des gens et que les pouvoirs publics réclament des efforts de sobriété, les consommations polluantes et ostentatoires d’une petite part de la population deviennent source de tensions.
Entre « effondrement » ou « bonnes nouvelles », comment traiter l’urgence environnementale ? Entretien croisé avec Yannis Richardt et Camille Legrand, respectivement fondateur du média Les Belles Nouvelles et fondateur du média Après l’effondrement.
L’Autriche souhaite raccorder toutes ses installations de stockage à son réseau domestique. Un choix qui inquiète Berlin, qui dépend de Vienne pour alimenter en gaz la Bavière et le sud du pays. L’UE appelle à la solidarité européenne.
Mainstream energy analysts then and now assume that technology will continue to overcome resource limits in the immediate future, which is all that really seems to matter. Much of what is left of the peak oil discussion focuses on “peak demand”—i.e., the question of when electric cars will become so plentiful that we’ll no longer need so much gasoline. Nevertheless, those who’ve engaged with the oil depletion literature have tended to come away with a few useful insights....
Anotion prominent in the news today is that the world of 2019 and the decades leading up to it were some kind of “normal” to which civilization might return after the COVID-19 pandemic. Talk of such a return dramatically underlines the educational system's failure to inform most people about human history and our present predicament
D’importantes inondations ont isolé trois villages en Autriche à cause de fortes pluies après une période importante de sécheresse. Aucun blessé n’est à déplorer pour le moment.
Les derniers morceaux de charbon ont quitté la centrale il y a quelques mois à peine. Il va falloir désormais en racheter: face au gaz russe qui manque, le gouvernement autrichien a décidé de rouvrir le site. "Jamais je n'aurais imaginé que nous redémarrerions l'usine", confie Peter Probst, soudeur de 55 ans, encore sous le choc de l'annonce. "C'est vraiment triste d'être aussi dépendant du gaz", souffle-t-il lors d'une visite des lieux, dans la commune de Fernitz-Mellach (sud).
Le gouvernement autrichien, confronté à la diminution des livraisons de gaz russe, a annoncé dimanche soir le prochain redémarrage d'une centrale à charbon désaffectée, afin de pouvoir pallier une éventuelle pénurie.
Robinet coupé en Pologne, Bulgarie et Finlande, débit fortement réduit vers l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie, et plus aucun mètre cube vers la France : les Européens dénoncent le chantage au gaz de Vladimir Poutine, alors que le continent veut profiter de l'été pour remplir ses stocks.
Qui peut-on considérer comme riche ? Existe-t-il, en France, un « seuil de richesse » comme il en existe un pour la pauvreté ? Et comment le définir ? Dans son nouveau « Rapport sur les riches en France », publié le 1er juin, l’Observatoire des inégalités a répondu à ces questions. En voici la synthèse et les chiffres-clés.
Le "groupe des super-riches", tel que défini par le Boston Consulting Group, a augmenté d'environ 300 personnes en 2021. Il s'agit de la plus forte augmentation depuis plus de dix ans.
L’Observatoire des inégalités, dans son nouveau rapport sur la richesse en France, utilise la notion de « seuil de richesse ». Pourquoi se référer à cette notion, qui n’est pas utilisée dans le débat public, et avec quelles limites ?
La majorité des pays riches créent des conditions de vie délétères et dangereuses pour les enfants du monde entier, selon un nouveau rapport publié mardi par le Centre de recherche Innocenti du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
L'environnement est devenu une préoccupation majeure, mais sa prise en compte dans des politiques économiques implique d'en proposer une forme de quantification - or, « mesurer » l'environnement soulève de difficiles questions techniques, mais aussi d'importants choix politiques et sociaux. Introduction Il est aujourd'hui largement reconnu que la Nature est une source de richesse pour nos sociétés. Mais la manière dont cette richesse peut être mesurée est un sujet complexe,.....
Les pays riches créent des conditions de vie dangereuses pour les enfants du monde entier, selon un rapport du Centre de recherche Innocenti de l’Unicef publié mardi, qui les appelle à réduire la production de déchets, la pollution atmosphérique et aquatique. Le Centre a analysé 39 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Union européenne (UE) selon différents critères : pesticides, humidité du domicile, plomb, accès à la lumière, déchets…
Alors que le forum de Davos est sur le point de débuter en Suisse, Oxfam publie une nouvelle étude pointant l'enrichissement exponentiel des plus puissants industriels, alors que 263 millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté en 2022.
Une dimension qui a été largement laissée de côté par les politiques climatiques du monde entier est la prise en compte de l’importante empreinte carbone des personnes très riches.
"Aujourd'hui pour protéger les prochaines générations, il faut réduire nos revenus, point. Il n'y a pas d'autre alternative. Revenus, PIB, à l'échelle mondiale, en commençant par les plus riches. Tout ce qu'on nous dit à côté, pour moi ce sont des chimères."
Plusieurs fois désigné meilleur économiste africain, Carlos Lopes, ancien secrétaire général exécutif de la Commission Économique pour l’Afrique évoque les promesses non tenues par les pays riches lors de l’accord de Paris.
Près de cinq kilomètres carrés de cet espace ont pu être localisés et cartographiés grâce aux instruments océanographiques de pointe à bord de l'ancien navire de recherche belge Belgica.
ExxonMobil et Chevron ont enregistré un bond de leurs profits au premier trimestre grâce à l'envolée des prix des hydrocarbures mais, pris entre des injonctions contradictoires sur leur production, ne prévoient pas pour l'instant d'augmenter outre-mesure les dépenses pour pomper beaucoup plus.
Pour les classes populaires, les ouvriers ou les employés, l’écologie ne serait que « punitive ». L’historien Renaud Bécot démonte cette construction idéologique au regard des nombreuses mobilisations ouvrières et écologistes.
Une étude de l'université de Bonn en Allemagne explique que cette réduction de la consommation aurait des effets non seulement sur l'environnement mais également économiques et sur la santé.
Les pays développés membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vont puiser 120 millions de barils de pétrole supplémentaires dans leurs réserves, afin de tenter de calmer les cours secoués par la guerre en Ukraine, a annoncé mercredi son directeur exécutif, Fatih Birol.
Alors que Vladimir Poutine a annoncé jeudi que le gaz russe devrait désormais être payé en roubles, l'Union européenne, premier client de Moscou, lui a opposé un refus catégorique et affirmé envisager d'autres scénarios pour son approvisionnement. France 24 décrypte avec Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l'Iris, cette nouvelle étape du bras de fer autour de la guerre en Ukraine.
La Guinée, un des pays les plus pauvres du monde malgré ses richesses minières, relance le projet d’exploitation de Simandou, la « montagne de fer », un projet grevé par les litiges, la corruption et l’instabilité politique. Une malédiction commune pour les pays producteurs, mais aussi pour leurs clients, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
When the lights went out at Chornobyl Nuclear Power Plant on 9 March, the Russian soldiers holding Ukrainian workers at gunpoint became the least of Anatolii Nosovskyi’s worries. More urgent was the possibility of a radiation accident at the decommissioned plant. If the plant’s emergency generators ran out of fuel, the ventilators that keep explosive hydrogen gas from building up inside a spent nuclear fuel repository would quit working, says Nosovskyi, director of the Institute for Safety Problems of Nuclear Power Plants (ISPNPP) in Kyiv. So would sensors and automated systems to suppress radioactive dust inside a concrete “sarcophagus” that holds the unsettled remains of Chornobyl’s Unit Four reactor, which melted down in the infamous 1986 accident.
Le groupe gazier polonais PGNiG a annoncé jeudi qu'il continuerait à régler ses achats de gaz russe conformément au contrat en cours et refuserait les paiements en roubles réclamés par Moscou. L'Allemagne - pour qui un tel changement représente une "rupture de contrat" - et l'Autriche ont déjà rejeté cette demande formulée mercredi par le président russe Vladimir Poutine. "On ne voit pas trop une telle possibilité", a dit le président du groupe polonais Pawel Majewski, interrogé sur l'exigence de Moscou. "Le contrat, dont je ne peux révéler les détails, fixe le mode de paiement. Il n'est pas prévu qu'une partie puisse le modifier selon son bon vouloir", a-t-il déclaré, selon l'agence PAP. "Nous remplirons ce contrat conformément à nos engagements", a-t-il conclu.
Les banques centrales sous-estiment la menace significative que représente la perte de la biodiversité et de ses richesses dont dépendent pourtant entreprises et institutions financières, s'inquiète jeudi un rapport auquel ont participé des banques centrales. Les effets du changement climatique sont de plus en plus intégrés dans l'évaluation des risques économiques, mais c'est beaucoup moins le cas pour des menaces similaires issues de la destruction de la nature, selon ce rapport élaboré par des chercheurs et le réseau de banques centrales NGFS (Network of Central Banks and Supervisors for Greening the Financial System).
Activiste pour le climat et cofondatrice de Rise Up Movement et Fridays For Future Uganda, Vanessa Nakate fait partie d'un groupe de représentantes de la société civile ougandaise actuellement en Europe. Elles témoignent des impacts négatifs de projets pétroliers de Total en Ouganda et Tanzanie, en matière de droits humains et d'environnement. Ils dénoncent également les menaces et harcèlement auxquels certains d'entre eux font face en tant que défenseurs des droits et de l’environnement.
The Ukrainian crisis has revived an old debate: how to effectively sanction a state like Russia? Let’s say it straight away: it is time to imagine a new type of sanction focused on the oligarchs who have prospered thanks to the regime in question. This will require the establishment of an international financial register, which will not be to the liking of western fortunes, whose interests are much more closely linked to those of the Russian and Chinese oligarchs than is sometimes claimed. However, it is at this price that western countries will succeed in winning the political and moral battle against the autocracies and in demonstrating to the world that the resounding speeches on democracy and justice are not simply empty words.
La caste des oligarques russes incarne le capitalisme dans ce qu’il a de plus prédateur. Avec leur mode de vie ostentatoire et leurs investissements dans l’industrie extractive, ces ultrariches ravagent la planète sous le regard complaisant des élites occidentales.
Pour l’économiste togolais Kako Nubukpo, les chantiers pour relancer l’agriculture paysanne africaine, abandonnée depuis des décennies et soumise à une concurrence déloyale, sont immenses.
Il y a 50 ans, le rapport “Les limites à la croissance » faisait l’effet d’une bombe. Pour la première fois, une équipe du MIT modélisait les impacts de l’activité humaine sur la planète et la conclusion était brutale : nous allons droit dans le mur. 50 ans après, le Professeur Dennis Meadows, coauteur du rapport, continue inlassablement de lancer l’alerte : la quête d’une croissance infinie dans un monde fini nous conduira à notre perte, mais nous avons encore une petite fenêtre de tir pour empêcher le pire.
Dans un rapport publié ce mercredi, Greenpeace et Oxfam dévoilent le vrai bilan carbone des milliardaires français. Et réclament une réforme fiscale.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé la tenue mercredi d'une réunion du Conseil des gouverneurs, pointant "le risque réel" que pose la guerre en Ukraine sur les sites nucléaires du pays. La rencontre, convoquée à la demande de certains Etats membres, "débutera à 11H00" (10H00 GMT) au siège du gendarme onusien du nucléaire à Vienne, en Autriche, selon une déclaration transmise dimanche à l'AFP.
50 ans après la parution du célèbre rapport "Limits to growth", une interview de Dennis Meadows Entretien entre Dennis Meadows et Richard Heinberg (resilience.org)
Depuis plus d’un mois, la province de Corrientes est la proie d’incendies, qui ont déjà ravagé 800 000 hectares. Un désastre pour l’économie et pour l’environnement, dans l’une des principales zones humides et riches en biodiversité d’Amérique du Sud.
Dans une lettre ouverte publiée au cœur du sommet virtuel de Davos, dominé par les entreprises, 102 riches particuliers – dont des personnalités aussi éminentes que l’héritière Disney, Abigail Disney, et le spécialiste du capital-risque Nick Hanauer – avertissent que « l’histoire donne une image assez sombre de ce à quoi ressemble la fin de partie des sociétés extrêmement inégales. » « Pour notre bien-être à tous, riches et pauvres, il est temps de faire face aux inégalités et de choisir de taxer les riches », peut-on lire dans la lettre. « Montrez aux peuples du monde que vous méritez leur confiance. »
Le candidat écologiste à la présidentielle détaille pour « Les Echos » son programme économique. Environ 70 milliards d'euros de dépenses nouvelles pour les services publics y sont prévus, auxquelles s'ajoute un plan d'investissement annuel de 25 milliards. Le financement se fera par une imposition accrue des plus riches.
Riches en minerais, les fonds marins sont la cible d’États et de compagnies minières. Si l’exploitation n’a pas encore commencé, la pression grandit et les conséquences pourraient être irréversibles. Un sujet crucial, absent du One Ocean Summit.
Sécheresse, pollution, infrastructures défaillantes, mais aussi surexploitation par les grandes compagnies et l’agriculture intensive… Le sous-continent souffre de la raréfaction de l’eau potable. Dans dix ans, une mégalopole comme Mexico pourrait se retrouver sans eau. Une enquête du site transversal Connectas.
La Commission européenne a annoncé, mercredi, la création d'un label "vert" controversé reconnaissant, sous certaines conditions, la contribution des centrales nucléaires et au gaz à la lutte contre le changement climatique. Certains pays-membres ont toutefois critiqué la mesure, notamment l’Autriche.
Le Luxembourg et l'Autriche, à la suite de l'Allemagne, ont réaffirmé vendredi leur farouche opposition à l'inclusion du nucléaire dans la labellisation des énergies "vertes" de l'UE, espérant être rejoints par Berlin pour poursuivre en justice, le cas échéant, le projet de la Commission.
L'Autriche, farouchement antinucléaire au point que son unique centrale n'a jamais fonctionné, ne décolère pas contre le projet de label "vert" en Europe pour l'atome et le gaz. Et portera plainte si Bruxelles persiste et signe. "Aucune de ces deux formes d'énergie ne sont durables et n'ont donc aucune raison d'être incluses dans la taxonomie", la liste des activités pouvant bénéficier des avantages de la finance verte, déclare la ministre de l'Environnement Leonore Gewessler, dans un entretien à l'AFP.
La fortune des milliardaires a plus augmenté depuis le début de la pandémie qu’en une décennie. Il s'agit même de "la plus forte augmentation jamais enregistrée" selon Oxfam, qui a dévoilé lundi son dernier rapport sur les inégalités mondiales. En France, de mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 %.
Dans les Cévennes, au pied de mines à l’arrêt depuis cinquante ans, des déchets chargés en métaux lourds polluent sols et rivières et intoxiquent les habitants. Voici l’histoire de leur combat et celle d’un État qui ne les entend pas.
Un nouveau rapport du World Inequality Lab (WIR 2022) montre que les personnes les plus riches libèrent de plus grandes quantités de dioxyde de carbone que les personnes à moyens et faibles revenus
C'est une donnée qui n'est pas encore prise en compte dans les politiques publiques. Alors que les plus fortunés émettent bien plus de CO2 que les ménages les plus modestes, les politiques climatiques s'adressent à tous sans distinction, pesant même parfois davantage sur les plus pauvres. De nouvelles études récentes confirment le poids des plus riches dans la crise climatique et recommandent de prendre des mesures ciblées tels que des impôts progressifs en fonction des émissions et des revenus.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié au printemps un rapport choc préconisant l'arrêt immédiat de tout nouvel investissement dans des ressources fossiles. Une révolution de la part d'une institution fondée en plein choc pétrolier, dans les années 1970, pour alors garantir la sécurité énergétique de pays riches.
Les 10 % les plus riches de la planète sont responsables de près de la moitié des émissions de carbone. Ce constat saisissant est dressé par le Laboratoire sur les inégalités mondiales, dans son rapport 2022, publié mardi 7 décembre. « Les inégalités de revenus et de patrimoine mondiales sont étroitement liées aux inégalités écologiques et à l’inégalité des contributions au changement climatique », y déclare Lucas Chancel, économiste français et principal auteur de l’étude.
Le rapporteur spécial pour l’ONU Pedro Arrojo-Agudo dénonce la financiarisation de la ressource naturelle, un an après son entrée en Bourse au Chicago Mercantile Exchange.
Le rapport 2022 sur les inégalités du World Inequality Lab, publié mardi, souligne que les ultra-riches ont énormément profité de la crise sanitaire du Covid-19, qui a creusé encore davantage les inégalités de patrimoine. Pour y remédier, les économistes ayant participé à l'étude, dont Lucas Chancel et Thomas Piketty, proposent une imposition progressive du patrimoine à l'échelle mondiale.
Hij kent de bevoorrechte wandelgangen van de academische wereld, maar ook de bikkelharde realiteit van het Indiase platteland. Econoom Jean Drèze werd geboren in Leuven, maar woont al bijna 40 jaar in India. Daar hielp hij bij de realisatie van een reeks basisrechten voor honderden miljoenen mensen in armoede. Een portret van een bevlogen pleitbezorger van onderzoek dat de wereld wil veranderen.
Le lithium, indispensable aux batteries des voitures électriques, devient une des matières les plus convoitées. Mais l'exploitation des gisements provoque des dégâts sur l'environnement. En Serbie, le groupe australien Rio Tinto a acheté des terres riches en minerai de lithium, mais la population ne compte pas laisser la multinationale dévaster sa vallée.
La COP26 vient de s’achever à Glasgow. Pour la première fois, la diminution des énergies fossiles a été évoquée, mais sans calendrier précis. L’analyse d’Armelle Le Comte, chargée de plaidoyer Climat à Oxfam, de retour de la COP.
Le dénouement de la COP26, marqué par l’intervention de l’Inde pour demander non plus une sortie du charbon mais une réduction, n’est en fait que le résultat de décennies de déni climatique de la part des pays riches. Sur la réduction des émissions, la solidarité avec les pays du Sud et la sortie de toutes les énergies fossiles, ils ont manqué à leurs promesses. Cela n’a fait que contribuer à creuser le fossé et la méfiance entre les deux blocs.
Zaterdag 13 november. COP 26 eindigde meer dan 24 uur te laat. In de zoektocht naar een balans tussen ambitie en solidariteit, is het voorzitterschap erin geslaagd een delicaat compromis te bereiken tussen alle partijen. Dit definitieve akkoord is verre van volmaakt, maar geeft niettemin een impuls aan de strijd tegen de klimaatcrisis. Het moet nu worden vertaald naar ambitieuze en solidaire maatregelen.
La COP26 va s’achever à Glasgow après deux semaines de négociations. Décriée pour son manque d’inclusion, elle n’aura pas permis l’adoption de décisions suffisantes pour répondre à l’urgence et aux défis des pays les plus impactés par le changement climatique.
Criminel parce que les Etats promettent de rester en-deçà de 1,5°C mais nous conduisent vers 2,7°C au moins. Indécent parce que les pays riches refusent de payer le prix de leur responsabilité historique, au détriment des populations pauvres. Dilatoire parce qu'ils vendent une "neutralité carbone" de long terme pour ne (presque) rien faire à court terme. Ils nous font honte.
Ce vendredi, en collaboration avec Romain Weikmans, enseignant à l’ULB et spécialiste des politiques climatiques, nous nous penchons sur la question à 100 milliards de dollars. Ce montant de 100 milliards de dollars annuels est censé être mobilisé par les pays riches pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique.
Politician says droughts and climate-induced famine in the country are a result of the behaviours of rich nations
Pandering to the rich has got us into this mess. The correlation between wealth and polluting behaviour could not be clearer
If Cop26 were to be staged, it would be as a political drama in two long acts. Act one would see the leaders of wealthy countries such as Britain, the US and Australia smiling broadly as they strut the Glasgow stage with their friends, wring their hands and manage the world’s expectations. Act two would see them knifing each other offstage and kicking poor countries hard before running away.
La promesse non tenue de milliards d'aide climat des pays riches empoisonne la COP26, mais les pays pauvres veulent faire avancer à Glasgow un autre dossier lié : celui des dommages qu'ils subissent déjà.
A mi-parcours de la COP26, les pays en développement ont fustigé lundi les engagements selon eux insuffisants des pays les plus riches, accusés de sacrifier les vies de milliards d'habitants de la planète en première ligne du réchauffement climatique.
At Cop26 the wealthy countries cast themselves as saviours, yet their efforts are hopelessly inadequate and will prolong the injustice. the story of the past 500 years can be crudely summarised as follows. A handful of European nations, which had mastered both the art of violence and advanced seafaring technology, used these faculties to invade other territories and seize their land, labour and resources.
L’empreinte carbone des 1% les plus riches de la population mondiale sera 30 fois supérieure au seuil par habitant fixé par l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici 2030, dénonce une nouvelle étude publiée vendredi par Oxfam. Les émissions de CO2 des 50% les plus pauvres devraient quant à elles rester bien inférieures à cette limite, précise l’organisation internationale.
D’après une nouvelle étude (1) publiée le 5 novembre, l’empreinte carbone des 1 % les plus riches de la planète sera 30 fois supérieure en 2030 à celle compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5°C, objectif inscrit dans l’Accord de Paris. Ces chiffres sont publiés alors que les délégués du monde entier tentent de maintenir en vie cet objectif à la COP26 de Glasgow.
Au cours de ces vingt-cinq dernières années, les 10% les plus riches de l'humanité ont été à l'origine de plus de la moitié (52%) des émissions cumulées de gaz à effet de serre.
le bouleversement d'ampleur planétaire auquel nous faisons face ne pourra être ralenti qu'au prix d'une action globale et concertée de l'ensemble des pays, notamment les plus riches et les plus pollueurs. Une telle coopération internationale, si elle a lieu, sera motivée par des intérêts nationaux plutôt que par une vision cosmopolite.
Il est vrai que le pays a une longue tradition pacifiste et écoresponsable. Il a aboli l’armée dès 1948 et sa merveilleuse biodiversité y est protégée depuis longtemps dans des parcs nationaux qui recouvrent près d’un quart de son territoire. Conscient de ses richesses naturelles, le pays a investi dans le développement durable il y a plusieurs décennies. Conséquence : 99% de l’électricité y est aujourd’hui produite par des sources d’énergie renouvelable (hydraulique, éolien, solaire, biomasse, géothermie).
Alors que débute la COP26 à Glasgow, les États du G20 se sont engagés, dimanche, en faveur de l'arrêt des financements internationaux des centrales à charbon. "Un acquis majeur" selon le président français, pourtant bien loin de sonner le glas de l’industrie énergétique la plus polluante du monde.
Été 2021 : certains milliardaires américains ont dépensé pour quelques minutes de voyage dans l’espace l’équivalent du revenu annuel de dizaines de milliers d’autres habitants de la planète... Non seulement les très riches posent un insoutenable problème d’inégalité, mais ils constituent un désastre environnemental.
Les dirigeants du groupe des 20 pays les plus riches (G20) vont intensifier leurs efforts pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, selon un projet de déclaration obtenu par Reuters.
Le sommet de l'ONU sur le climat, qui s'ouvre dimanche en Écosse, est considéré par beaucoup comme celui de la dernière chance.
C'est l'impôt le plus progressiste que l'on puisse imaginer. Il concernerait un millier ou un peu moins des contribuables les plus riches des Etats-Unis.
Restaurer les écosystèmes dégradés est l’un des défis pour l’avenir, selon l’ONU. Des projets ambitieux, tant humainement que financièrement, mais nécessaires pour rendre à la nature son territoire. La preuve à Sarcelles, Marseille et sur le Rhône.
L'Autriche vient de mettre en service le premier "ticket climat" : un billet à petit prix, valable dans tous les transports en commun du pays, comme le bus et le train.
L'OMS a fixé comme objectif que 40% de la population de chaque pays soit vaccinée d'ici la fin de l'année et 70% d'ici le milieu de 2022. Le Dr Tedros déplore régulièrement l'accaparement des vaccins anti-Covid par les pays riches.
Il y a moins de 20 ans, l’île de Nauru était l’un des pays les plus riches du monde. Aujourd’hui, l’État est en faillite, la population est obèse et le chômage a atteint 90% des actifs. L’île a essayé de se transformer en paradis fiscal pour attirer des capitaux, mais sans succès.
Quand le commun des mortels est enjoint à réduire ses émissions de CO2, une minorité a d’autres préoccupations, comme se pavaner au large dans un yacht. Aberration sociale et écologique, ces monstres des mers constituent un monde en soi, à la fois tape à l’œil et discret. Tour d’horizon avec le sociologue Grégory Salle.
Publiée ce mercredi par le World Inequality Lab (WIL), une étude a conclu que les individus les plus aisés polluent bien davantage que les plus pauvres sur la planète. A quelques jours de la COP26, les chercheurs estiment que les populations les plus riches devraient faire l’objet de mesures d’imposition ciblées.
"La fenêtre d'une action climatique décisive est en train de se refermer rapidement", préviennent dans ce courrier les chefs de gouvernement de Belgique, Danemark, Lettonie, Suède, Irlande et Estonie, mais aussi du Costa Rica (Amérique centrale), de la Grenade (Caraïbes) et des Iles Marshall (Océanie). Ils demandent aux dirigeants des 20 pays les plus riches de la planète, qui se réunissent à Rome les 30 et 31 octobre prochains, d'intensifier leurs actions climatiques et de réaliser leurs promesses de financement aux pays en développement.
Mais pour certains spécialistes, elle illustre également les ratés des mesures mises en place pour lutter contre le réchauffement climatique. France 24 s'est entretenu avec Benjamin Coriat, professeur émérite de sciences économiques à l'université Sorbonne Paris Nord, membre des Économistes atterrés et auteur notamment de l'ouvrage “Le bien commun, le climat et le marché” (Éd. Les Liens qui libèrent).
Il est un paradoxe bien connu, celui de l’œuf et de la poule : « Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ? ». Mais en voici un autre, qui de facto porte en germe toutes les problématiques de notre monde : « Qui est à l’origine de la croissance de l’autre ? La démographie ou l’agriculture ? » Qu’importe la réponse finalement….
47 major emitting companies could be found liable for human rights violations arising from climate change. It also claimed that companies which had obstructed evidence or deceived the public about the link between emissions and climate change could be liable under criminal laws. How likely any of these companies or states are to pay damages will depend on how courts respond.
Le mouvement de désobéissance civile non violent a organisé ce lundi une action de blocage rassemblant près de 200 personnes dans la capitale financière suisse pour alerter sur l’urgence climatique. Les militants comptent répéter l’opération sur plusieurs jours.
Les sols sont sans doute les écosystèmes les plus complexes et les plus riches en biodiversité sur terre, contenant près d’un quart de la diversité de la planète (Ram, 2019). Une poignée de terre contient environ de 10 à 100 millions d’organismes appartenant à plus de 5.000 taxons [espèces et/ou familles spécifiques] (Ramirez et al., 2015), dont seul un petit pourcentage a été décrit (Adams et Wall, 2000).
Inéquitable dans la mesure où elle pèse plus fortement sur le budget des ménages les plus pauvres, la taxe carbone s'avère aussi inefficace parce qu'elle a peu d'effets sur les modes de vie des plus riches pourtant les plus émetteurs de pollution. En effet, plus les ménages sont aisés, plus ils sont équipés en véhicules et plus leurs logements sont spacieux, donc plus leurs factures énergétiques sont élevées.
Les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles se sont élevées à 5 900 milliards de dollars en 2020 dans le monde, soit environ 6,8% du PIB, a indiqué vendredi le FMI appelant à une "tarification efficace" pour réduire les émissions polluantes. Ces subventions devraient atteindre 7,4% du Produit intérieur brut mondial en 2025 selon le Fonds monétaire international, qui a publié vendredi un rapport à l'occasion du Dialogue de haut niveau consacré à l'énergie dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies.
L’Assemblée générale des Nations Unies de septembre 2021 réunira les pays à un moment décisif pour une mobilisation collective afin de s’attaquer à la crise climatique planétaire. Ils se réuniront à nouveau pour le sommet sur la biodiversité à Kunming, en Chine, puis pour la Confé
Chronique des temps à venir dans les pays riches : aux États-Unis, les assauts répétés des grandes tempêtes, des inondations et des incendies, poussent de nombreuses communautés rurales, déjà fragiles, au bord de la faillite.
Richard Heinberg est un des penseurs qui m’a le plus influencé ces derniers temps. Il fait partie de ces trop rares personnes qui parviennent à prendre de la hauteur pour remettre en perspectives plusieurs des grands enjeux actuels, parmi lesquels l’économie, l’énergie, l’écologie. En étudiant le pouvoir et la puissance, leur signification, leurs différents aspects, il parvient à capturer une des grandes dynamiques d’évolution de l’humanité et pose un diagnostic limpide et sans appel sur les enjeux actuels.
La dernière introduction d'un nouveau crime pénal international remonte au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Les Chartes de Nuremberg et de Tokyo ont ajouté les crimes contre l'humanité aux crimes de guerre et aux crimes contre la paix existants (« agression »), en consacrant l'idée que certains actes sont si flagrants que, quelle que soit la victime immédiate, ils nous concernent tous.
De nombreuses images de capybaras prises à Nordelta, un quartier riche de Buenos Aires, la capitale argentine, ont été diffusées ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, où elles ont provoqué de vives discussions. Des habitants jugent que ces gros rongeurs ont "envahi" leur quartier. Mais beaucoup estiment que c’est simplement la nature qui a repris ses droits. Ce quartier ayant été construit sur une zone qui constituait leur habitat naturel.
Hundreds of thousands of trees have died after costly real estate projects thwarted attempts to halt desertification.
Vandaag publiceerde het VN Klimaatpanel (IPCC) het eerste luik van haar nieuwe rapport. De Klimaatcoalitie reageert en roept op tot een massale mobilisatie op zondag 10 oktober. Hoog tijd voor concrete actie, er is geen tijd meer voor loze beloftes.
Le système Covax, mis en place pour tenter de lutter contre l'inégalité vaccinale, n'arrive pas à remplir sa mission faute de vaccins anti-Covid disponibles. Pour y remédier, l'OMS a appelé les pays riches à un moratoire sur l'administration des doses de rappel vaccinal. Et ce, alors que plusieurs États s'apprêtent à entamer une nouvelle campagne de vaccination.
Les programmes « zéro émission nette », gourmands en terres, pourraient entraîner une hausse de 80 % du prix des denrées alimentaires et une aggravation de la faim dans le monde, tout en permettant aux pays riches et aux entreprises d’entretenir un statu quo néfaste
Un demi-siècle après le début de la résistance à l’extension du camp militaire du Larzac, la lutte y est toujours vivante. Le système de gestion des fermes et terres agricoles qui y règne mêle décisions collectives et valorisation de l’usage contre la propriété privée. Il attire des nouvelles générations prêtes à reprendre le flambeau.
Klimaatactivisten laten opnieuw van zich horen: deze week protesteren ze in verschillende landen tegen fracking en proberen ze gascentrales stil te leggen. Na de lockdowns willen ze wegen op de agenda van de komende VN-klimaattop in Schotland.
In the archive of the UK Centre for Ecology & Hydrology there is a typed note from the 1960s that planted the seed of an idea.
Behind the headlines about billionaire jaunts into space, there's a deeper motivation – the belief that spreading into the cosmos will save humanity's future. How did this idea emerge?
Les ministres des Finances des pays riches ont signé un accord samedi à Venise. Attac et CCFD-Terre Solidaire rappellent les écueils de ce niveau d’imposition, jugé trop bas pour combattre efficacement l’optimisation fiscale.
L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait savoir, dans un rapport consulté par l’Agence France-Presse (AFP), que l’Iran comptait « produire de l’uranium, métal avec un taux d’enrichissement de 20 % », en violation de ses engagements internationaux.
Bien qu’ils vivent souvent sur des terres parmi les plus riches en ressources, de nombreux pays en développement sont confrontés à une pauvreté persistante en raison de leur dépendance trop importante aux exportations de matières premières, selon un rapport publié mercredi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Et si le glyphosate était autorisé en Europe pour de mauvaises raisons ? Sur la base de mauvaises études ? Pour la première fois, deux chercheurs autrichiens remettent en cause les études réglementaires qui servent de support à l’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne.
Alors que les combustibles fossiles alimentaient la croissance économique des pays riches aux XIXe et XXe siècles, de nombreux pays du Sud sont restés largement appauvris. Les combustibles fossiles sont toujours parmi les moyens les moins chers de stimuler la croissance économique, ce qui les rend difficiles à ignorer pour les pays en développement.
Le revenu universel est-il un bon outil pour redistribuer la richesse et encourager la transition écologique en rémunérant des activités non réalisées dans l’emploi salarié ? Denis Bayon, journaliste à La Décroissance, n’est pas de cet avis. Dans son livre L’écologie contre le revenu de base (La Dispute, 2021), cet économiste de formation s’oppose à la fois aux écologistes défendant le revenu universel et à la gauche antilibérale qui s’y oppose,
Les pays industrialisés envisagent aussi d’introduire des mécanismes d’ajustement carbone aux frontières (MACF). Cette nouvelle dynamique doit déclencher un débat de fond sur la cohérence entre politiques commerciales et agenda climatique. L’Union européenne reste le seul bloc régional déterminé à exploiter tout le potentiel de son système d’échange de quotas d’émissions (SEQE). Ailleurs, l’absence de consensus politique a jusqu’ici empêché le déploiement d’initiatives suffisamment solides pour déclencher des baisses d’émissions significatives.
Greta Thunberg veut « mettre la pression sur les plus riches » pour lutter contre la crise climatique. Lors de cette visioconférence organisée à l'occasion de la sortie du documentaire Greta Thunberg : A Year to Change the World, la jeune Suédoise a insisté sur le fait que, selon elle, « on ne peut pas demander les mêmes efforts à tous, on doit cibler les principaux émetteurs ».
Depuis mars, les déchets de la mine d’étain la plus riche du monde se sont déversés dans des rivières traversant une réserve indigène de l’Amazonie brésilienne, contaminant l’eau et tuant des poissons et des tortues. La contamination a déjà altéré la qualité de l’eau des rivières Tiaraju et Alalaú, dont les peuples autochtones dépendent pour boire, se laver et pour pêcher. Vingt-deux villages ont été touchés. Des morts de poissons et de tortues ont été signalées, et l’eau de la rivière dans la région serait trouble, dense et malodorante.
Plus il y a de personnes riches, plus il y a des avions privés pour effectuer des déplacements aux quatre coins du monde. Particulièrement émetteur en CO2, ce mode de transport statutaire est pointé du doigt dans un rapport de Transports et Environnement. Un rapport du groupe de campagne de l’ONG Transport & Environnement (T&E) dévoilé ce jeudi, révèle que les émissions de CO2 des jets privés en Europe ont augmenté de près d’un tiers (31%) entre 2005 et 2019, soit une croissance supérieure à celle des lignes commerciales.
Parmi les 25 grandes propositions présentées, le collectif exige notamment des objectifs contraignants en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’Etat et pour les entreprises, et une conditionnalité sociale et écologique appliquée à toute aide publique versée aux entreprises. Plus Jamais Ca appelle aussi à la création de centaines de milliers d’emplois dans la transition écologique et sociale. Pour mener à bien cette transition, le rapport suggère que soient taxées les multinationales les plus polluantes et les plus riches, grands profiteurs de la crise.
Fried crickets on the school menu, milk made from fly larvae and mealworm bolognese for dinner? These are the environmentally friendly meals we can look forward to. Bon appetit!
Toutes les personnes ne sont pas égales face au changement climatique. Les causes du problème (les émissions de gaz à effet de serre) et ses conséquences sont réparties de manières très inégales, et ces inégalités correspondent à des facteurs socio-économiques tels que le revenu, le genre ou parfois l’origine ethnique, ainsi qu’à des facteurs géographiques et temporels.
Les gouvernements, qui ont besoin de ressources supplémentaires pour continuer à aider les plus vulnérables pour sortir de la crise, pourraient augmenter les impôts sur les plus riches ou les entreprises ayant fait plus de bénéfices pendant la pandémie, recommande le Fonds monétaire international mercredi.
La demande croissante dans les pays riches pour des dizaines de produits allant du café au soja a accéléré le rythme de la déforestation sous les tropiques, ont déclaré lundi des chercheurs.
océan Austral, aussi appelé océan Antarctique, ne ressemble à aucun autre. Les océans du monde entier captent en effet plus de 90 % de la chaleur excédentaire générée par l’utilisation de combustibles fossiles et un tiers des rejets de CO2 qui en résultent.Le cycle annuel de formation et de fonte des glaces de mer autour de l’Antarctique fait partie des phénomènes déterminants pour la planète
Si nombre de pays déclarent vouloir s’émanciper de cette énergie fossile polluante, le charbon reste encore bien présent et pose de multiples défis environnementaux et économiques.
L'ONU appelle cela "l'apartheid climatique". Depuis quelques mois, face aux impacts réels du changement climatique, les super-riches investissent dans des bunkers qui purifient l'air, dans des services médicaux spécialisés, ou prévoient, grâce à des entreprises privées, leur évacuation en cas de problème, raconte le Financial Times. Alors que les plus pauvres subissent directement les effets de la crise climatique, les super-riches, eux, pourraient y échapper.
comment expliquer le fait que la richesse en espèces animales et végétales est plus grande dans les tropiques, les oiseaux plus colorés, mais plus petits et la végétation plus dense et productive ? La température, qui varie considérablement des pôles aux tropiques, est un facteur clé pour expliquer ces patrons. Elle a des effets immédiats et différés sur tous les niveaux d’organisation du monde vivant : de la cellule à la communauté d’espèces,
Plusieurs enquêtes récentes mettent en évidence un profond retard des dirigeants des entreprises françaises dans la prise en compte du réchauffement climatique. Il ne s’agit plus d’un manque de sensibilisation. Ils sont désormais conscients de l’étendue du défi et de son urgence. Mais les actions qu’ils mettent en œuvre sont loin d’être à la hauteur des enjeux. Dans cet article, nous posons un diagnostic et cherchons à identifier les causes de ce décalage entre perception et action.
Le changement climatique est désormais un sujet de société majeur, préoccupant scientifiques, politiques et citoyens. Mais comment fait-on pour mesurer et surtout pour prédire l’augmentation de température de notre atmosphère ? Sur quoi se basent les modèles climatiques qui sont à la base des rapports du GIEC ? Au-delà des modèles, ces rapports sont en fait le résultat d’une longue chaîne de recherche, impliquant de nombreux scientifiques de domaines différents.
On estime qu’en 25 ans (1990-2015), nous avons émis autant de CO2 qu’en 139 ans (1850-1989) ! Dans le même temps, les inégalités en matière d’émissions de CO2 se sont renforcées. Le dernier rapport d’Oxfam révèle ainsi que les 1% les plus riches émettent deux fois plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
Dans un monde traversé de violence et de changements de toutes natures liés entre autres à notre vision à court terme du progrès, comment lancer une insurrection des consciences, quel sens donner à nos vies et comment agir ? Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, forts de leurs expériences riches et singulières, apportent ici un éclairage nouveau, pratique et spirituel sur les enjeux majeurs du XXIe siècle qui nous concernent tous.
Si le développement durable a réussi l’exploit de s’immiscer jusqu’au sein de l’économie et que son éducation a investi la plupart des programmes scolaires, force est de constater que, près de 30 ans plus tard, extinctions massives, pollutions, disparités sociales, catastrophes écologiques et surexploitations sont notre pain quotidien.
Ceux qui refusent de porter le masque sous prétexte qu’il s’agirait d’une entrave à leurs libertés mettent en danger leur entourage. Pour une bonne gestion de la crise sanitaire, tournons-nous vers le Vietnam.
Le PIB et ses corollaires, le PIB par habitant et le taux de croissance économique, dominent l’imaginaire des politiques publiques alors qu’ils sont fondés sur au moins une croyance fausse, la croyance que dans un monde fini l’augmentation de la richesse matérielle peut être sans fin. Par quoi remplacer le PIB (produit intérieur brut) comme indicateur phare des politiques publiques ?
The growing threat of abrupt and irreversible climate changes must compel political and economic action on emissions.
Just 20 companies are responsible for 35% of carbon emissions yet they continue to ignore calls for change
At the Hay Festival, BBC Future assembled a panel of thinkers to discuss one of the most pressing questions of our time: how to tackle society’s habit of “short-termism”.
1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l’heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur létablissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences.Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n’avons rien fait.
Richard Powers, l'un des plus grands écrivains américains, publie une fresque splendide, L'Arbre-Monde, dont les héros sont des arbres menacés par la volonté de destruction humaine. Le roman aura amené son auteur à quitter la ville pour répondre à l'appel de la forêt.
D’après les chercheurs, il a fallu dix millions d’années à la biosphère pour retrouver sa richesse après la dernière extinction de masse.
A new scientific paper proposing a scenario of unstoppable climate change has gone viral, thanks to its evocative description of a “Hothouse Earth”. Much of the media coverage suggests that we face an imminent and unavoidable extreme climate catastrophe. But as a climate scientist who has carried out similar research myself, I am aware that this latest work is a lot more nuanced than the headlines imply. So what does the hothouse paper actually say, and how did the authors draw their conclusions?
La chaleur et la sécheresse inhabituelles qui règnent cet été dans certaines zones de l’hémisphère Nord font s’embraser champs et forêts, de l’Arctique à la Méditerranée et sur la côte ouest de l’Amérique du Nord. Ces incendies ont fait des dizaines de victimes et dévastent des régions étendues. Ils ont de profondes répercussions sur l’environnement, les écosystèmes, la santé humaine et le climat. Ces incendies ont la particularité de s’être déclenchés dans des zones où ils sont rares, telle la Scandinavie.
Depuis quelques décennies, nombre d’économistes s’entêtent à proposer cette taxe carbone, impopulaire et profondément inégalitaire, dans la mesure où cette taxe s’apparente à la TVA. Elle touche tous les budgets de manière aveugle. Les plus riches et les activités à haute valeur ajoutée – celles qui « tirent » la croissance – la paieront sans même s’en apercevoir, continuant d’alimenter la machine à consommer plus ; tandis que les plus bas revenus, ou ceux dont le combustible représente une part significative de leur budget, seront touchés de manière importante,
Dans les sociétés capitalistes avancées, la fonction sociale du journaliste semble de plus en plus se résumer au maintien de l’ordre établi. Spécialiste du fait-divers, du scoop sensationnel, et de l’art d’éviter les débats fondamentaux, la communauté journalistique est souvent piégée dans l’engrenage de l’économie capitaliste, là où les jeux d’intérêts dictent les lignes éditoriales. Le journaliste français Hervé Kempf, qui s’intéresse à l’écologie depuis une vingtaine d’année déjà dans des publications comme Le Courrier international, La recherche, et maintenant le Monde, est toutefois un rare exemple d’un journaliste capable de prendre position contre les idées reçues. Avec son dernier ouvrageintitulé Comment les riches détruisent la planète, Kempf se démarque radicalement de la mouvance environnementaliste dominante en démontrant l’interdépendance des crises écologiques et sociales. S’il se réfère par moments à Saint Augustin, Alexis de Tocqueville et Hans Jonas, c’est toutefois chez Thorstein Veblen et s
L’idée d’un « au-delà du PIB » (« Beyond GDP ») semble désormais bien ancrée dans le paysage intellectuel et politique de la majorité des pays de l’OCDE et d’une frange croissante de pays hors OCDE [Boarini et Mira D’Ercole, 2013 ; NDP Steering Committee, 2013]. La mise en œuvre d’un tel objectif se heurte en revanche à l’absence de modèle alternatif consensuel qui permettrait de donner sens, orientation et cohérence à la nébuleuse des enjeux divers qu’un au-delà du PIB entend intégrer [Cassiers et al., 2011].
Sans doute ne connaissez-vous pas Thorstein Veblen. C’est normal. Ce qui ne l’est pas, c’est que beaucoup d’économistes le méconnaissent également. Raymond Aron, qui était un homme pondéré, comparait son œuvre à celles de Tocqueville et de Clausewitz. C’est que la réflexion de Veblen est une clé essentielle pour comprendre notre époque. Pourtant, la Théorie de la classe de loisir est devenue introuvable en français et Veblen reste absent des programmes universitaires de science économique.
La croissance économique, celle du PIB, reste le principal critère de performance des nations, mais est de plus en plus contesté. Les auteurs présentent de nouveaux indicateurs, fondés sur des visions alternatives de la « richesse des nations ». Ces indicateurs s’intéressent, selon les cas, au « développement humain », à la « santé sociale », mais aussi à la soutenabilité écologique. Ils tiennent compte de richesses oubliées comme celles que produisent l’activité bénévole ou l’activité domestique, de richesses environnementales en voie d’épuisement ou sacrifiées, ou encore de critères d’inégalités et de pauvreté.
There is a growing body of evidence for serious health consequences of exposure to ambient air pollution. The general question of who is susceptible is one of the most important gaps in current knowledge regarding particulate matter (PM)-related health effects. Who is susceptible depends on the specific health endpoint being evaluated and the level and length of exposure. Here, we restrict the review on the impact of fine particle exposure on children's health to the following outcomes: infant death, lung function, respiratory symptoms and reproductive outcomes.