Armes nucléaires & conséquences médicales

Proposition : Paul Blume

En 1982, dans le cadre d’immenses mobilisations citoyennes pour la préventions des conflits nucléaires, une association de médecins (https://ampgn-belgium.be/) publie une brochure compilant les connaissances physiques et surtout médicales des impacts potentiels de l’explosion d’une charge nucléaire sur Bruxelles.
Pour retrouver l’intégralité digitalisée de la brochure « Armes nucléaires : les médecins désarmés » :
https://obsant.eu/entrees/Brochure_Ampgn_1982_alg.pdf

A l’heure où Antonio Guterres, Secrétaire des Nations-Unies, rappelle les dangers de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour l’Humanité, retrouvez ci-dessous, la partie « armes et conséquences médicales » de cette brochure éditée en 1982. Les connaissances ont évolué, mais les informations reprises sont toujours d’actualité.

Le texte a été rédigé par les Docteurs Anne Résibois et Alfred Joffroy à partir de la brochure « The Medical Consequences of Nuclear Weapons » éditée en Grande-Bretagne par « Medical Campaign against Nuclear Weapons » et « Medical Association for the Prevention of War »en octobre 1981. Il doit aussi beaucoup aux travaux du 2ème Congrès de l’ IPPNW (https://www.ippnw.eu/) tenu à Cambridge du 3 au 6 avril 1982.

LES ARMES NUCLÉAIRES ET LEURS CONSÉQUENCES MÉDICALES

La puissance explosive d’une bombe est généralement exprimée en quantités équivalentes de trinitrotoluène ou TNT. Une tonne de TNT qui explose libère 1 milliard de calories. Les explosions des armes nucléaires sont si puissantes qu’elles sont exprimées en milliers (ki­lo-) ou en millions (méga-) de tonnes de TNT. A la fin de la seconde guerre mondiale, la bombe la plus puissan­te était une bombe de 10 tonnes (0,01 kilotonne) de TNT. La quantité totale des explosifs utilisés pendant toute cette guerre est évaluée à environ 5 mégatonnes de TNT. La bombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes.

LA BOMBE ATOMIQUE

Elle est la bombe nucléaire-type, la première qui ait été inventée. On l’appelle aussi bombe A ou bombe à fission. Une quantité énorme d’énergie est libérée en une fraction de seconde par une fission en chaîne d’Uranium-235 ou de Plutonium-239. Quand de tels atomes sont bombardés par des neutrons, ils éclatent (fission) en libérant d’autres neutrons, des isotopes radioactifs instables et beaucoup d’énergie. Les neutrons libérés attaquent les atomes voisins et si au moins un des neu­trons provenant d’un événement de fission produit l’éclatement d’un autre atome,. la réaction en chaîne s’installe. Pour que ceci se produise il faut une masse critique de produit fissile ce qui limite les possibili­tés de ce type de bombes. Elles sont capables de donner naissance à des explosions de plusieurs dizaines de kilotonnes mais pas plus.

LA BOMBE A HYDROGÈNE

Dans la bombe H la libération d’énergie est assurée par un double processus de fission et de fusion nucléaires. Une bombe à fission y sert d' »allumette » pour four­nir les quelques millions de degrés nécessaires à l’amorce de la réaction. A cette température, des isoto­pes lourds de l’hydrogène, le tritium et le deutérium, fusionnent pour former un noyau d’hélium. La réaction dégage de grandes quantités d’énergie et des neutrons. Elle est équivalente à ce qui se produit à l’intérieur du soleil et la quantité d’énergie qu’elle est capable de fournir est quasi illimitée. La puissance explosive de la bombe est encore augmentée si on entoure les atomes qui fusionnent par une gangue d’uranium-238. Les atomes de l’enveloppe sont séparés les uns des autres par les neutrons provenant de la réaction de fusion. Ces neu­trons provoquent la fission de la couche externe d’ura­nium libérant une quantité considérable d’énergie et de radioactivité supplémentaire. On les appelle aussi, pour cette raison, des bombes à Fission-Fusion-Fission. Les bombes dont la puissance dépasse 100 kilotonnes sont des bombes à hydrogène.

LA BOMBE A NEUTRONS

La bombe à neutrons est une petite bombe à hydro­gène dépourvue de l’enveloppe supplémentaire d’uranium-238. C’est donc un engin à Fission-Fusion. Dans ces con­ditions, les neutrons nés de la fusion des isotopes de l’hydrogène sont libérés et le pouvoir ionisant est for­tement augmenté par rapport aux autres formes d’énergie libérées. On peut en faire des obus de faible puissance (!) qui seraient utilisés dans les opérations militaires sur le terrain. Leur but est de tuer l’ennemi par irra­diation tout en faisant peu de dégâts aux constructions. Un obus à neutrons d’une kilotonne émet autant de radia­tions qu’une bombe à fission-fusion-fission de 10 kilo­tonnes.

Depuis 35 ans les armes nucléaires n’ont cessé de se répandre et de se perfectionner. Cinq nations en possèdent officiellement et plusieurs autres sont sans doute en train d’en acquérir. De toute façon, l’arsenal des deux superpuissances l’emporte de loin sur tout le reste. Il totalise plus de 40.000 têtes nucléaires. Les plus puissantes des armes nucléaires existantes ont une puissance de 60 mégatonnes.

Outre les deux explosions ayant eu lieu en 1945 dans des régions fortement peuplées, plus d’un millier d’explosions expérimentales ont été réalisées. Nous pos­sédons par conséquent une bonne connaissance tant des effets immédiats des explosions que de leurs conséquen­ces à plus long terme.

Le texte qui suit décrit surtout les effets d’une bombe d’une mégatonne. Dans les tableaux sont comparés ceux des divers types d’armes nucléaires actuellement « sur le marché  » : les armes dites « tactiques  » (1 kilo­tonne), celles de puissance moyenne (75 kilotonnes) et celles dites « stratégiques  » (1 et 10 mégatonnes).

EFFETS DES ARMES

Tout corps suffisamment chaud émet des rayonnements lumineux visibles ou non. Au contact de l’explosion nucléaire l’air ambiant est porté à si haute température qu’il devient lumineux, formant la boule de feu visible pendant les secondes qui suivent la réaction en chaîne (figure 2). Immédiatement après sa formation, la boule de feu grandit en même temps qu’elle se refroidit et cesse d’émettre de la lumière. En son sein, la tempéra­ture atteint plusieurs milliers de degrés. Son diamètre dépend de la puissance de la bombe : la boule de feu d’une bombe d’l mégatonne a un rayon de 1.200 mètres au moment où elle est la plus brillante. Si elle ne tou­che pas le sol, l’explosion est dite aérienne ou en al­titude. Si elle l’atteint, comme c’est le cas après les explosions au sol ou à basse altitude, elle vaporise littéralement tout ce qu’elle touche. Les vents violents de succion qui la suivent aspirent les débris vaporisés dans le champignon en formation (figure 2). Ceci creuse un cratère qui peut avoir plusieurs centaines de mètres de diamètre.

FIGURE 2 : Explosion en altitude d’une bombe d’une méga­tonne au-dessus de Bruxelles. Après 15 secondes, la sur­pression au niveau de l’onde de choc, véritable mur d’air comprimé en déplacement, (flèche), est de 1 atmos­phère. Elle vaut 0,3 atmosphère après 30 secondes et 0,1 atmosphère après 75 secondes. A ce moment, le front de l’onde est situé à 21 km. du centre de la ville.

Une explosion nucléaire libère brutalement l’énergie sous trois formes différentes :

1. une onde de choc ou souffle qui représente 50 % de l’énergie totale,

2. un rayonnement de chaleur intense (35 % de l’énergie totale),

3. des radiations ionisantes (15 % de l’énergie totale).

Ces chiffres, vrais pour les bombes à fission et à fis­sion-fusion-fission, sont différents dans le cas des bombes à neutrons : l’énergie libérée sous forme de radiations ionisantes atteint 35 % du total.

C’est en cas d’explosion aérienne de la bombe que l’onde de choc et la chaleur sont propagées le plus loin. En cas d’explosion au sol ou à très basse altitude, par contre, les destructions et les retombées radioactives locales seront plus importantes. Les débris vaporisés du cratère montent dans le champignon, s’ionisent, et comme ils sont lourds, retombent très vite sur le sol alors qu’ils sont encore très radioactifs. Enfin, les explosions sous-marines créent des raz-de-marée et des nuages de gouttelettes radioactives.

L’ONDE DE CHOC

L’expansion rapide des gaz à partir du point de détonation crée une onde de choc qui se propage tout d’abord à vitesse supersonique (figure 2). Son pouvoir destructeur est dû à la surpression, à sa vitesse de propagation et aux vents violents qui la suivent. La surpression est la différence entre la pression de l’air dans l’onde de choc et la pression atmosphérique.

Au point de déflagration (hypocentre ou point zéro), la surpression est énorme : l’explosion au sol d’une bombe d’l mégatonne crée, dans un rayon de 660 mètres, une surpression de 40 atmosphères, soit 40 kg. au cm2. Au fur et à mesure de la propagation de l’onde de choc sa surpression diminue (tableau 1). Ainsi, après l’ex­plosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne, la surpres­sion de l’onde de choc est supérieure à l’atmosphère dans un rayon de 4 km. Elle est comprise entre 1 et 0,5 atmosphère entre 4 et 7 km. et sera encore de 0,2 atmos­phère à 11 km. de distance et de 0,1 atmosphère à 21 km. du point d’impact.

FIGURE 3 : Effet de l’onde de choc résultant de l’ex­plosion en altitude d’une bombe d’une mégatonne au des­sus de Bruxelles.

Zone 1 : Surpression supérieure à une atmosphère. 98% de morts, 2% de blessés.

Zone 2 : Surpression comprise entre 0,4 et 1 atmosphère. 50% de morts, 40% de blessés, 10% indemnes.

Zone 3 : Surpression comprise entre 0,2 et 0,4 atmosphère. 5% de morts, 45% de blessés, 50% indemnes.

Zone 4 : Surpression comprise entre 0,1 et 0,2 atmosphère. 25% de blessés.

Ces chiffres ne tiennent compte que des victimes de l’onde de choc. Le report sur cette carte des données du tableau 4 permet de constater que la limite de la zone 3 correspond à la distance jusqu’à laquelle l’onde thermique brûle au 3e degré les surfaces de la peau qui y sont exposées.

En combinant les tableaux 1, 2 et 3 et une carte géographique il devient possible de prévoir les dégâts attendus après une explosion atomique sur une ville don­née ; la figure 3 montre les dégâts que causerait à Bruxelles l’onde de choc d’une bombe d’l mégatonne.

Les bâtiments

Les bâtiments ne résistent pas à de telles surpres­sions et le tableau 2 donne une idée de l’importance des dégâts en fonction du niveau de la surpression. A une atmosphère, quasi rien ne résiste. A 0,1 atmosphère, les dégâts restent considérables et par exemple toutes les vitres sont soufflées. De plus, le déplacement à grande vitesse de l’onde de choc crée des vents violents: 520 km./heure pour une surpression de 1 atmosphère, 250 km./heure pour 0,5 atmosphère. Un vent de 108 km./heure correspond à la définition météorologique de la tempête et chacun sait les dégâts que peut causer celle-ci.

Et les hommes ?

Le corps humain résiste bien aux surpressions sauf si elles sont très élevées. Brutalement exposés à 2,5 atmosphères, 50 % des gens meurent d’éclatement pulmo­naire, d’embolie gazeuse ou de perforation des viscères. Mais ceci ne se produira que très près du point zéro et par conséquent la majorité des décès et des trauma­tismes ne sera pas due à l’action directe de la surpres­sion. Le drame provient en fait de l’interaction des hommes qui sont projetés au hasard et des bâtiments qui s’écroulent autour d’eux. Dans les zones quasi entière­ment détruites il n’y aura guère de survivants. Dans les zones moins endommagées, morts et blessés seront nombreux, victimes de la projection de débris divers et de l’effondrement des maisons. Le tableau 3 résume les pertes prévisibles dans les différentes zones de surpression.

Les blessures sont les mêmes que celles causées en temps de paix par les accidents : fractures du crâne, de la colonne, des membres, écrasements thoraciques, ruptures d’organes abdominaux. Un grand nombre de victimes seraient sans doute por­teuses de plusieurs de ces lésions.

L’ONDE DE CHALEUR

La boule de feu d’une explosion nucléaire ressemble à un soleil de petite taille qui irradierait pendant un temps bref de l’énergie sous forme de rayons X, d’ultra-violets, de lumière visible et d’infra-rouges. Elle apparaît à un observateur situé à 80 km. comme plus aveuglante que le soleil de midi. Son intensité est tel­le qu’une bombe d’l mégatonne cause un aveuglement pas­sager, parfois plus durable, dans un rayon de 21 km. en plein jour et de 85 km. la nuit. Des brûlures réti­niennes produisant une cécité permanente peuvent se voir dans les 50 km. qui entourent le point zéro, mais elles sont moins probables parce qu’elles nécessitent que le regard soit dirigé par hasard dans la direction de la déflagration.

Des brûlures par flash

L’intense chaleur irradiée provoque des brûlures par rayonnement sur les régions de la peau qu’elle frap­pe (figure 4). Le degré de brûlure dépend de la pigmen­tation de la peau, de la longueur d’onde du rayonnement, de la durée de son émission. La distance de propagation de la chaleur est affectée par les conditions météorolo­giques et diminue en cas de mauvaise visibilité. Le ta­bleau 4 résume les degrés de brûlures observables par temps clair à la suite d’explosions aériennes de bombes de diverses puissances. Le nombre de gens brûlés par rayonnement dépendra bien sûr du nombre de personnes se trouvant à l’extérieur au moment de l’explosion puis­que seules sont atteintes les parties du corps directe­ment exposées.

Les brûlures du second degré détruisent partielle­ment la peau. Il se forme des cloques et les proba­bilités de surinfection sont grandes. Le troisième degré correspond à une destruction complète de la peau. Dans les deux cas la perte importante de liquides et de protéines au niveau des brûlures peut entraîner la mort si la surface touchée dépas­se 40 % de celle du corps. Le traitement des brûlés est basé sur la restitution correcte des liquides perdus et la prévention des infections. Non infec­tées, les brûlures du second degré guérissent en général spontanément ; la cicatrisation d’une brû­lure du troisième degré est difficile, très lente et nécessite des greffes cutanées.

Des incendies

Circonstance aggravante, la chaleur intense de l’onde thermique enflamme instantanément les matériaux combustibles comme les papiers, les’tissus, les plasti­ques, etc Joint à la destruction par l’onde de choc d’installations de chauffage, de conduites de gaz, de circuits électriques, ceci provoquera des incendies qui augmenteront considérablement le nombre des brûlés.

Les brûlures causées par les incendies sont souvent associées à des lésions pulmonaires et à des into­xications par les fumées toxiques. Ces troubles surajoutés sont la cause majeure des décès immé­diats dans les incendies au cours desquels les gens se retrouvent piégés dans les immeubles en flamme.

L’explosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne pro­voque des incendies dans un rayon de 13 km. par temps clair et de 8 km. par mauvais temps: le rayon de l’ag­glomération bruxelloise est de 9 km., tandis que ceux de Liège (y compris Seraing et Herstal), Charleroi, Na­mur et Mons sont respectivement de 6 km., 7 km., 2 km. et 4 km.

En fait, chaleur intense et vents violents risquent de déclencher une tempête de feu semblable à celles observées à Hiroshima ou même à Hambourg et Dresde après les bombardements « conventionnels » de ces villes : l’as­phyxie et l’élévation de température y tuent tous les habitants, même ceux réfugiés dans les abris. Ce risque est considéré comme faible dans les villes occidentales vu la densité des habitants et le type de matériaux utilisé dans les constructions. Toutefois, la quantité de carburants (essence des voitures, mazout de chauffage, gaz de ville) ne permet pas d’écarter le risque.

LES RADIATIONS IONISANTES

Les réactions de fission produisent une grande quantité de radioactivité pendant la minute qui suit la détonation. C’est la radioactivité initiale. Elle représente environ un tiers de la radioactivité totale produite et est due surtout à une libération de neutrons

rapides et de rayons gamma (voir appendice 1). Après l’explosion d’une bombe très puissante, l’effet mortel du souffle et de la chaleur est tel qu’il l’emporte lar­gement sur celui des radiations ; c’est l’inverse dans le cas des petites bombes, surtout si elles sont du type « bombes à neutrons ».

Les retombées, plus tardives, sont affectées par quantité de facteurs et plus difficiles à quantifier vraiment. Toutes les bombes nucléaires donnent lieu à des retombées radioactives mais leur nocivité dépend de l’altitude à laquelle l’explosion se produit.

Lors des explosions en altitude, les produits de fission gazéifiés montent avec la boule de feu, prennent part à la formation du nuage radioactif et gagnent de très hautes altitudes. Ces particules se condensent en se refroidissant mais restent très légères. Elles sont donc dispersées par le vent, redescendent très lentement et peuvent mettre plusieurs mois à rejoindre le sol. A ce moment, leur taux de radioactivité est en général devenu très faible.

Par contre, si l’explosion a eu lieu suffisamment bas pour que la boule de feu touche le sol, de grandes quantités de terre et de débris vaporisés sont attirés dans le champignon et entrent en contact avec les quel­que 300 isotopes instables nés de la fission (appendice 2). Ils deviennent radioactifs et comme ils sont lourds, retombent en quelques jours sur terre, alors qu’ils sont encore en pleine activité. Ils contamineront ainsi une zone de plusieurs centaines de km2 avoisinant le lieu de l’explosion.

Les particules radioactives qui touchent le sol pendant les premières 24 heures sont les plus nocives; elles constituent les retombées précoces et sont respon­sables de 60 % de la radioactivité totale des retombées.

Calcul du risque lié aux retombées

Pour calculer les risques auxquels est soumise une population, il faut connaître la surface qui sera cou­verte par les retombées précoces, l’intensité de la radioactivité en chaque point de cette surface et la vitesse avec laquelle la radioactivité initiale diminue­ra. Ainsi, l’on pourra avoir une estimation grossière de la dose totale accumulée pendant un laps de temps donné. C’est cette dose cumulée qui est médicalement importante. On l’exprime en rads (voir annexe 1). Quant à l’intensité de la radioactivité elle-même, elle est exprimée en dose par unité de temps ou rads/heure.

L’intensité de la radioactivité initiale décroît vite. La règle est connue : elle diminue d’un facteur 10 chaque fois que le temps augmente d’un facteur 7. Cela veut dire qu’au bout d’une semaine elle vaut un dixième de ce qu’elle valait le premier jour, au bout de 7 semaines un centième et ainsi de suite. Si l’on connaît la radioactivité présente localement au début du processus, on pourra aisément calculer le taux total de rayonnement auquel sera soumise la population locale.

La surface atteinte est plus difficile à déterminer parce qu’elle dépend de pas mal de données changeantes: la vitesse des vents, leurs changements de direction, le relief, etc … Théoriquement, la surface est très allongée à partir du point d’impact. Elle a la forme d’un cigare dont le grand axe est dirigé dans le sens des vents dominants. La figure 5 montre d’une part le diagramme théorique des retombées précoces d’une bombe de 10 mégatonnes et d’autre part les doses de radioac­tivité cumulées qu’on a relevées pendant les 96 heures qui ont suivi l’explosion au sol d’une bombe de 15 méga­tonnes dans l’Archipel des Iles Marshall (Essai « Bravo  » de l’armée américaine en 1954). Ces doses étaient nette­ment supérieures à tout ce qu’on avait prévu.

Le tableau 5 montre quelles seraient les surfaces soumises à différentes doses de radiation cumulées au cours des deux semaines suivant l’explosion d’une bombe d’l mégatonne au sol. Dans la figure 6 ces chiffres ont été reportés sur une carte de Belgique.

Ajoutons que la Commission Internationale de Radio­protection estime à 5 rads par an (25 fois le taux de la radioactivité naturelle) la limite maximale d’irra­diation tolérable pour les travailleurs en contact avec les produits radioactifs.

Les risques liés à des attaques nucléaires multi­ples et relativement proches deviennent vraiment très difficiles à calculer. Les zones contaminées se recou­vrent, leurs taux de contamination s’additionnent et des conditions insupportables pour les habitants de ter­ritoires extrêmement étendus s’en suivraient sans aucun doute.

Enfin, la destruction d’une centrale nucléaire ou d’un dépôt de déchets radioactifs par une arme nucléaire aggrave infiniment l’impact des retombées de l’arme. Les isotopes de la cible détruite sont aspirés dans le nuage et viennent s’ajouter aux produits de fission.

Or leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle des isotopes de la bombe et les régions touchées par .les retombées resteront contaminées beaucoup plus long­temps. La quantité totale d’isotopes étant plus grande, la zone touchée sera beaucoup plus étendue.

Il peut sembler exagérément dramatique d’envisager une telle possibilité mais elle n’est nullement exclue vu l’importance stratégique des sources d’énergie et le rôle des réacteurs nucléaires dans la fabrication des ogives des missiles (ils sont la principale source de plutonium-239). De plus, dans l’Europe surpeuplée, les centrales nucléaires peuvent être voisines d’instal­lations militaires. Le risque est donc certain.

PATHOLOGIE DES RADIATIONS

Les effets sur l’organisme

Les radiations provoquent de nombreuses lésions dans notre organisme ; elles touchent principalement le système nerveux et les cellules qui se reproduisent vite : par exemple, celles qui renouvellent la surface de l’intestin et celles qui fabriquent de nouveaux glo­bules blancs et rouges au sein de la moelle osseuse. Une irradiation totale, brutale ou étalée sur un certain nombre de jours, provoque la maladie des rayons qui sera bénigne, sévère ou mortelle selon la dose de rayons reçue. Une dose de 450 rads entraîne la mort de la moi­tié des jeunes adultes qui y sont exposés : on l’appelle dose létale 50 % ou DL 50.

La maladie des rayons

Il existe trois formes de la maladie des rayons: une forme neurologique toujours mortelle, une forme gastro-intestinale très grave et une forme médullaire (touchant la moelle osseuse) curable dans de bonnes con­ditions hospitalières (voir figure 7).

Forme neurologique. Une irradiation vraiment massive (5000 rads et plus) entraîne des convulsions, un coma et la mort en quelques heures. A dose plus basse (1.500 à 4.500 rads) une léthargie s’installe et évolue en quelques jours vers le coma et la mort. Il n’y a aucune thérapeutique connue.

Forme intestinale. Elle s’observe pour une irradiation comprise entre 400 et 1.500 rads et s’installe en une semaine. Liée à la destruction de l’épithélium qui re­couvre le tube digestif, elle se caractérise par une déshydratation intense due à une diarrhée profuse. Les risques de septicémie sont élevés puisqu’il n’existe plus de barrière valable entre le contenu de l’intestin et le reste de l’individu. La mort survient en général à moins qu’une thérapeutique d’urgence soit instaurée très vite.

Ces soins d’urgence sont basés sur la restitution des liquides perdus et l’emploi massif d’antibioti­ques pour lutter contre l’infection. Il va sans dire que la désorganisation du système sanitaire en cas de conflit nucléaire et le nombre de cas à traiter rendrait problématique l’instauration de telles mesures.

Ceux des patients qui survivraient à leurs lésions intestinales présenteraient une semaine plus tard la 3e forme de la maladie des rayons, liée à la destruction de la moelle osseuse.

Forme médullaire. La moelle osseuse est partiellement détruite par un taux de rayonnement supérieur à 150 rads (1). Une courte période de nausées et de vomissements est suivie d’une dizaine de jours asymptomatiques. Vers la fin de la deuxième semaine, les cellules sanguines sont suffisamment réduites en nombre pour être incapa­bles d’assumer leur rôle physiologique : des infections généralisées surviennent par manque de globules blancs et des hémorragies apparaissent un peu partout par insuffisance de plaquettes. Ou la mort survient au bout d’un mois environ ou le sujet atteint guérit lentement au fur et à mesure que les cellules mères restées vivan­tes repeuplent la moelle et le sang.

(1) Rappelons qu’après l’explosion au sol d’une bombe de 1 mégatonne

une dose de 150 rads est accumulée par tous ceux qui séjournent sans protection pendant 2 semaines dans un territoire voisin d’environ 5.000 km2.

A nouveau une thérapeutique existe mise en chambre stérile, transfusions, et utilisation massive des antibiotiques pour lutter contre les infections et, dans les cas les plus graves, greffe de moelle osseuse. Ceci bien sûr ne sera pas réalisable en situation de guerre.

Les conséquences tardives

L’irradiation du fœtus in utero. Irradiation immédiate et retombées affectent le développement du fœtus in utero. La plupart des mères japonaises encein­tes depuis moins de 15 semaines au moment de l’explosion des bombes et ayant reçu une dose de rayonnement supé­rieure à 200 rads ont mis au monde des enfants malformés. Les troubles du développement du cerveau ont été le plus souvent observés. Parmi ceux qui ont survécu, 44 % pré­sentaient une microcéphalie parfois accompagnée de débi­lité mentale et 16 % furent de profonds arriérés mentaux. Les mères dont la grossesse était plus avancée mirent au monde un nombre anormalement élevé d’enfants mort-nés ou qui moururent avant l’âge d’un an.

A plus long terme, les effets résultent des consé­quences tardives de l’irradiation primaire ou d’un séjour plus ou moins long dans une zone contaminée par les retombées. Les isotopes entrent dans le corps par la bouche, les poumons ou éventuellement la peau. Les aliments dans lesquels des produits radioactifs ont été incorporés – le lait par exemple – sont une source importante de contamination. Les données que nous possé­dons à ce sujet dérivent des études faites sur les survivants des bombardements japonais, sur les malades ayant reçu des doses importantes de rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques et sur les travailleurs exposés aux radiations.

Les cancers. Il est prouvé que les radiations augmentent le taux des cancers et des leucémies. L’inci­dence de toutes les leucémies augmente, sauf celle de la leucémie lymphoïde chronique. Au Japon, c’est 6 ans plus tard qu’il en apparut le plus.

La période de latence des cancers est plus longue, 20 à 25 ans. L’excès par rapport à la population normale est net pour les cancers du sein, du poumon, de la thy­roïde et des os.

Il n’est pas facile de chiffrer exactement les risques d’apparition d’une tumeur radio-induite et les avis des experts divergent. La conclusion de la Commis­sion Internationale de Radioprotection est résumée dans le tableau 6. Le risque global de décès par tumeur induite est d’environ 1/10.000 par rad reçu. Le risque d’apparition d’une tumeur maligne est deux à trois fois plus élevé. Pour calculer le nombre de rads reçus, il faut évidemment faire le total de l’irradiation subie pendant toute la durée de l’exposition.

Les anomalies génétiques. En général, une anomalie génétique ou mutation, ne se manifeste que chez les enfants dont les deux parents sont des porteurs sains de la même altération. Ceci n’apparaîtra que rarement, au hasard des rencontres. Pour que les conséquences néfastes des mutations se manifestent au Japon, il fau­dra sans doute attendre plusieurs générations. Le fait que rien n’ait été observé à ce jour est normal, et non pas rassurant. Tout ce que nous savons de l’action des rayons X sur l’animal ou les cellules humaines en cultu­re prouve qu’ils augmentent le taux de mutation propor­tionnellement à la dose reçue. Or tout ce qui augmente les mutations est considéré comme néfaste à la survie de l’espèce, ces mutations étant pour la plupart neutres ou défavorables.


Zaporijjia

Paul Blume

Tchernobyl 1986 – wikipedia

Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)

Les risques que des activités militaires dans le périmètre proche de centrales nucléaires font peser sur la région sont énormes. Ce qui a amené le Secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, à tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme : « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire » (*).

En 1986, l’ensemble de l’Europe a été polluée à des degrés divers par les émanations radioactives issues de l’accident de la centrale de Tchernobyl (*).

A Zaporijjia, aujourd’hui, qui serait impacté par un « accident  » ? Quelles seraient les conséquences sanitaires pour le continent ? Quelle ampleur pourrait prendre un tel scénario ?

Lors d’incidents industriels majeurs, et certainement nucléaires, vitesse et précision des interventions sont primordiales.

En 1986, ce sont les responsables de ce qui était l’URSS (*) qui étaient à la manœuvre pour gérer cette catastrophe civile.

Aujourd’hui à Zaporijjia, qui organiserait les secours en pleine zone de guerre ? Qui seraient les « liquidateurs » ? (*)

Cet été 2022 est vraiment très « chaud ». Dans tous les sens du terme.


Climat, fin de partie ?

Cédric Chevalier

Reprise de l’article « Dire la vérité aux gens sur les risques existentiels qui pèsent sur l’humanité » paru sur le blog de Paul Jorion.

Nous voudrions vous relayer cet article paru dans PNAS, une prestigieuse revue scientifique américaine, ce 1er août 2022 : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2108146119

Sa liste de coauteurs ne laissera pas indifférents ceux qui suivent l’actualité climatique :
Luke Kemp, Joanna Depledge, Kristie L. Ebi, Goodwin Gibbins, Timothy A. Kohler, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, Will Steffen, Timothy M. Lenton.

Présentation de l’article :

Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré.

Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence.

Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche.

Le programme proposé couvre quatre questions principales :

1) Quel est le potentiel du changement climatique à provoquer des événements d’extinction massive ?
2) Quels sont les mécanismes qui pourraient entraîner une mortalité et une morbidité massives chez l’homme ?
3) Quelles sont les vulnérabilités des sociétés humaines aux cascades de risques déclenchées par le climat, comme les conflits, l’instabilité politique et les risques financiers systémiques ?
4) Comment ces multiples éléments de preuve – ainsi que d’autres dangers mondiaux – peuvent-ils être utilement synthétisés dans une « évaluation intégrée des catastrophes » ?

Il est temps pour la communauté scientifique de relever le défi d’une meilleure compréhension du changement climatique catastrophique.

Commentaires Cédric Chevalier

Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

L’éventuelle faible probabilité (sous-estimée peut-être à tort) de certains de ces scénarios (probabilité qui augmente à mesure que dure l’inertie, étant donnée l’existence des effets de seuil), n’est jamais une excuse pour ne pas les traiter. A partir du moment où ces scénarios impliquent la perte d’un grand nombre de vies et d’autres éléments d’importance existentielle, même pour une probabilité infime, ils doivent être pris en compte. Quand le risque sur l’espèce humaine toute entière ne peut être écarté, on fait face à la catégorie la plus élevée des risques existentiels.

Cet article invite donc à se demander si une partie de la communauté scientifique, avec sa culture de prudence et de modération adoptée par crainte de perdre sa crédibilité, n’a pas produit une pensée, un langage, des travaux et une priorisation de la recherche qui nous ont rendu collectivement aveugles sur la réalité effective des risques existentiels.

« Pourquoi se concentrer sur un réchauffement inférieur et des analyses de risque simples ? L’une des raisons est le point de référence des objectifs internationaux : l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec une aspiration à 1,5 °C. Une autre raison est la culture de la science climatique qui consiste à « pécher par excès de prudence », à ne pas être alarmiste, ce qui peut être aggravé par les processus de consensus du GIEC. Les évaluations complexes des risques, bien que plus réalistes, sont également plus difficiles à réaliser.
Cette prudence est compréhensible, mais elle n’est pas adaptée aux risques et aux dommages potentiels posés par le changement climatique. Nous savons que l’augmentation de la température a des « queues de distribution de probabilités épaisses » : des résultats extrêmes à faible probabilité et à fort impact. Les dommages causés par le changement climatique seront probablement non linéaires et entraîneront une queue de distribution de probabilité encore plus épaisse. Les enjeux sont trop importants pour s’abstenir d’examiner des scénarios à fort impact et à faible probabilité. »

Préférant se situer, par ethos scientifique, en deçà du risque probable, alors que l’éthique intellectuelle préconisait de se situer au-delà du risque probable, au niveau du risque maximal. La modération est au cœur de l’ethos scientifique, mais l’éthique des risques existentiels exige une forme d’exagération vertueuse, comme méthode de gouvernement. Le scientifique doit rester modéré, mais l’intellectuel qui sommeille en lui doit sans aucun doute hurler l’urgence, sans attendre d’en avoir toutes les preuves. Et surtout, le politique doit gouverner en ayant le scénario du pire à l’esprit, en permanence.

C’était le message, malheureusement mal compris, du philosophe Hans Jonas dans son ouvrage majeur, « Le Principe Responsabilité », de considérer que la femme ou l’homme d’État devait gouverner selon une « heuristique de la peur », en considérant les plus grands risques existentiels. Avec pour maxime « d’agir de telle façon que nos actions soient compatibles avec la permanence d’une vie authentique sur la Terre ». Le philosophe Jean-Pierre Dupuy a complété cette réflexion par le « catastrophisme éclairé », nous invitant à considérer que « le pire est certain », à un iota près, ce qui justement permet d’agir collectivement pour l’éviter.

Ce Principe Responsabilité, contrairement aux critiques, n’a jamais été un principe irréaliste et paralysant, mais au contraire, un principe raisonnable et d’action. On peut même penser qu’il est le fondement de la relation de responsabilité qui existe entre un parent et un enfant, et entre un politicien et les citoyens.

On comprend que s’il avait été mis effectivement en œuvre, jamais l’humanité n’aurait libéré dans la biosphère autant de substances polluantes, en ce compris les gaz à effet de serre, à partir du moment où l’impact catastrophique potentiel fut jugé plausible. C’était il y a environ 50 ans déjà selon certaines archives déclassifiées de la présidence américaine de Jimmy Carter, notamment, où les mots « the Possibility of Catastrophic Climate Change » figurent.

C’est en partie ce qui autorise le philosophe Stephen Gardiner de parler d’une « perfect moral storm », et de corruption morale, lorsqu’on ne tire pas les conséquences de ce que l’on sait, car on ne veut pas le croire, en s’abritant derrière la « complexité du problème » :

« En conclusion, la présence du problème de la corruption morale révèle un autre sens dans lequel le changement climatique peut être une tempête morale parfaite. C’est que sa complexité peut s’avérer parfaitement commode pour nous, la génération actuelle, et en fait pour chaque génération qui nous succède. D’une part, elle fournit à chaque génération la justification qui lui permet de donner l’impression de prendre le problème au sérieux – en négociant des accords mondiaux timides et sans substance, par exemple, puis en les présentant comme de grandes réalisations – alors qu’en réalité, elle ne fait qu’exploiter sa position temporelle. Par ailleurs, tout cela peut se produire sans que la génération qui exploite n’ait à reconnaître que c’est elle qui le fait. En évitant un comportement trop ouvertement égoïste, une génération antérieure peut profiter de l’avenir en évitant de devoir l’admettre – que ce soit aux autres ou, ce qui est peut-être plus important, à elle-même. »

La critique adressée aux scientifiques du climat s’étend donc à l’entièreté des forces qui œuvrent pour défendre l’habitabilité de notre biosphère pour tous les êtres vivants. La modération et le refus d’évoquer publiquement les scénarios du pire dans le chef des activistes, des associations, des syndicats, des entreprises, des pouvoirs publics, des partis et des mandataires politiques est contraire au respect du Principe Responsabilité. A force de ne pas vouloir évoquer le pire, de ne pas vouloir « faire peur », il est impossible pour la population de comprendre l’enjeu existentiel, et on ne peut pas s’étonner ensuite que l’inertie demeure.

N’y a-t-il pas une forme de faillite morale, pour certains, à refuser de parler ouvertement, publiquement, de manière concrète, de la possibilité de ces scénarios catastrophiques ?

L’article fait cette analogie historique :

« Connaître les pires cas peut inciter à l’action, comme l’idée de « l’hiver nucléaire » en 1983 a galvanisé l’inquiétude du public et les efforts de désarmement nucléaire. L’exploration des risques graves et des scénarios de températures plus élevées pourrait cimenter un réengagement en faveur de la barrière de sécurité de 1,5 °C à 2 °C comme l’option « la moins rébarbative » ».


Cette vague de chaleur anéantit l’idée que de petits changements permettent de lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

George Monbiot

Article original : This heatwave has eviscerated the idea that small changes can tackle extreme weather

Traduction : JM avec deepl

Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé.

Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.

Ce n’est pas un silence passif. Face à une crise existentielle, c’est un silence actif, un engagement farouche vers la distraction et l’insignifiant. C’est un silence régulièrement alimenté par des futilités et des divertissements, des ragots et du spectacle. Parlez de tout, mais pas de ça. Mais tandis que ceux qui dominent les moyens de communication évitent frénétiquement le sujet, la planète parle, dans un rugissement qu’il devient impossible d’ignorer. Ces jours de colère atmosphérique, ces chocs thermiques et ces feux de forêt ignorent les cris de colère et font brutalement irruption dans nos bulles de silence.

Et nous n’avons encore rien vu. La chaleur dangereuse que l’Angleterre subit en ce moment est déjà en train de devenir normale dans le sud de l’Europe, et serait à comptabiliser parmi les jours les plus frais pendant les périodes de chaleur de certaines régions du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud, là où la chaleur devient une menace régulière pour la vie. Il ne faudra pas attendre longtemps, à moins que des mesures immédiates et complètes ne soient prises, pour que ces jours de chaleur deviennent la norme, même dans notre zone climatique autrefois tempérée.

La même chose vaut pour tous les méfaits que les humains s’infligent les uns aux autres : ce qui ne peut être discuté ne peut pas être affronté. Notre incapacité à empêcher un réchauffement planétaire catastrophique résulte avant tout de la conspiration du silence qui domine la vie publique, la même conspiration du silence qui, à un moment ou à un autre, a accompagné toutes sortes de violences et d’exploitations.

Nous ne méritons pas cela. La presse milliardaire et les politiciens qu’elle soutient se méritent peut-être l’un l’autre, mais aucun de nous ne mérite l’un ou l’autre groupe. Ils construisent entre eux un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de vivre, dans lequel nous ne pourrons peut-être pas vivre. Sur cette question, comme sur tant d’autres, le peuple a tendance à avoir une longueur d’avance sur ceux qui prétendent le représenter. Mais ces politiciens et ces barons des médias déploient tous les stratagèmes et toutes les ruses imaginables pour empêcher les prises de mesures décisives.

Ils le font au nom de l’industrie des combustibles fossiles, de l’élevage, de la finance, des entreprises de construction, des constructeurs automobiles et des compagnies aériennes, mais aussi au nom de quelque chose de plus grand que tous ces intérêts : le maintien du pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui le font en étouffant les contestations, quelle que soit la forme qu’elles prennent. La demande de décarbonation de nos économies n’est pas seulement une menace pour les industries à forte intensité de carbone ; c’est une menace pour l’ordre mondial qui permet aux hommes puissants de nous dominer. Céder du terrain aux défenseurs du climat, c’est céder du pouvoir.

Au cours des dernières années, j’ai commencé à réaliser que les mouvements environnementaux traditionnels ont fait une terrible erreur. La stratégie de changement poursuivie par la plupart des groupes verts bien établis est totalement inadéquate. Bien qu’elle soit rarement exprimée ouvertement, elle régit leur action. Cela donne quelque chose comme ceci: il y a trop peu de temps et la tâche est trop vaste pour essayer de changer le système, les gens ne sont pas prêts à le faire, nous ne voulons pas effrayer nos membres ou provoquer un conflit avec le gouvernement… La seule approche réaliste est donc l’incrémentalisme, les petits pas. Nous ferons campagne, question par question, secteur par secteur, pour des améliorations progressives. Après des années de persévérance, les petites demandes s’ajouteront les unes aux autres pour donner naissance au monde que nous souhaitons.

Mais pendant qu’ils jouaient à la patience, le pouvoir jouait au poker. La vague de droite radicale a tout balayé devant elle, écrasant les structures administratives de l’état, détruisant les protections publiques, s’emparant des tribunaux, du système électoral et de l’infrastructure de gouvernement, supprimant le droit de protester et le droit de vivre. Alors que nous nous persuadions que nous n’avions pas le temps pour changer de système, ils nous ont prouvé exactement le contraire en changeant tout.

Le problème n’a jamais été que le changement de système est une exigence trop forte ou prend trop de temps. Le problème est que l’incrémentalisme est une demande trop faible. Pas seulement trop limitée pour conduire la transformation, pas seulement trop limitée pour arrêter le déferlement de changements radicaux venant de l’autre camp, mais aussi trop limitée pour briser la conspiration du silence. Seule une exigence de changement de système, confrontant directement le pouvoir qui nous conduit à la destruction planétaire, a le potentiel de répondre à l’ampleur du problème et d’inspirer et de mobiliser les millions de personnes nécessaires pour déclencher une action efficace.

Pendant tout ce temps, les écologistes ont raconté aux gens que nous étions confrontés à une crise existentielle sans précédent, tout en leur demandant de recycler leurs capsules de bouteilles et de changer leurs pailles. Les groupes verts ont traité leurs membres comme des idiots et je soupçonne que, quelque part au fond d’eux-mêmes, les membres le savent. Leur timidité, leur réticence à dire ce qu’ils veulent vraiment, leur conviction erronée que les gens ne sont pas prêts à entendre quelque chose de plus stimulant que ces conneries micro-consuméristes portent une part importante dans la responsabilité de l’échec global.

Il n’y a jamais eu de temps pour l’incrémentalisme. Loin d’être un raccourci vers le changement auquel nous aspirons, c’est un marais dans lequel s’enfoncent les ambitions. Le changement de système, comme l’a prouvé la droite, est, et a toujours été, le seul moyen rapide et efficace de transformation.

Certains d’entre nous savent ce qu’ils veulent : une sobriété privée, un domaine public amélioré, une économie du doughnut, une démocratie participative et une civilisation écologique. Aucune de ces demandes n’est plus importante que celles que la presse milliardaire a poursuivies et largement concrétisées : la révolution néolibérale qui a balayé la gouvernance efficace, la taxation efficace des riches, les restrictions efficaces du pouvoir des entreprises et des oligarques et, de plus en plus, la véritable démocratie .

Alors brisons notre propre silence. Cessons de nous mentir à nous-mêmes et aux autres en prétendant que les petites mesures apportent un changement majeur. Abandonnons frilosité et gestes symboliques. Cessons d’apporter des seaux d’eau quand seuls les camions de pompiers font l’affaire. Construisons notre campagne pour un changement systémique vers le seuil critique de 25% d’acceptation publique, au-delà duquel, selon une série d’études scientifiques, se produit le basculement social .

Je me sens plus lucide que jamais sur ce à quoi ressemble une action politique efficace. Mais une question majeure demeure. Puisque nous avons attendu si longtemps, pouvons-nous atteindre le point de basculement social avant d’atteindre le point de basculement environnemental ?

George Monbiot est chroniqueur au Guardian.

Pour d’autres références voir : https://obsant.eu/listing/?aut=George%20Monbiot


choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine

Cédric Chevalier

Selon certains experts en stratégie militaire et politique, nous allons devoir (continuer à) choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine : Quels sont les prochains objectifs de Poutine ? « Les contre-attaques de l’Ukraine dans le Sud placent les Russes devant un dilemme » – La Libre


On a donc laissé grandir une bête monstrueuse depuis 20 ans et on n’arrive plus à la maîtriser. Tous les scénarios sont (déjà) perdants pour les démocrates, partout dans le monde et pour longtemps. La démocratie elle-même est menacée. La marge de manœuvre semble se résumer à devoir évaluer le sacrifice d’un bien existentiel (la démocratie et la liberté d’autodétermination ukrainienne) pour en sauver un autre (au mieux la vie de plusieurs millions de citoyens membres de l’Union européenne, au pire la vie humaine sur Terre en cas de guerre nucléaire mondiale, les scorpions survivront).

En sachant qu’aucune des deux parties (Ukraine, Union européenne et États-Unis) n’est disposée, et c’est compréhensible, à sacrifier son bien existentiel plutôt que celui de l’autre. En sachant qu’aucun sacrifice des démocrates ne garantit la disparition structurelle de la menace. On ne négocie pas avec un tigre avait fameusement dit Winston Churchill en parlant d’Hitler. Que donner à manger à un fauve dont la faim est insatiable ?

Poutine, dirigeant de facto d’une puissance nucléaire, a envahi le premier l’Ukraine avec ses armées, sanctuarisant de facto son « territoire de manœuvre ». Comment ? Via la menace explicite de réponse nucléaire à toute attaque « extérieure » à l’encontre de ses forces, qui dépasserait un seuil arbitraire qu’il déterminera lui seul. Premier sur place, premier à profiter de la protection de son parapluie nucléaire. D’emblée, l’OTAN exclut l’intervention au sol et même l’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien.

L’ambiguïté plane en faveur de Poutine : livrer des armes, est-ce dépasser le seuil ? Quel type d’arme ? Quel calibre ? Combien ? Quel est le seuil pour que Poutine puisse estimer que les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et qu’il peut faire joujou avec un missile nucléaire (arme qu’il n’a pas encore eu le plaisir sadique de tester sur des êtres humains) ?On aurait aimé que l’OTAN ne joue pas au poker avec Poutine avec ses cartes déposées sur la table sous ses yeux.Que se serait-il passé si l’OTAN avait installé ses troupes préventivement en Ukraine ? N’aurait-on pas inversé le sens du doute ?Pourquoi l’OTAN n’a-t-il pas laissé planer davantage de doute sur ses intentions militaires et même nucléaires, afin de faire aussi douter Poutine ?

Une réponse était : minimiser le risque d’escalade nucléaire. On comprend, c’est légitime. Mais voilà que Poutine était donc rassuré, tant qu’il en restait aux moyens plus ou moins conventionnels sur le territoire ukrainien, il pouvait y aller en matière de crimes de guerre, sans risquer d’intervention militaire directe de l’OTAN, bien qu’il doive tolérer un afflux (modéré) d’armes modernes. Ainsi, en théorie des jeux, la perte maximale pour Poutine était bornée, tandis que la perte maximale pour l’Ukraine et les alliés restait non plafonnée (puisque même livrer des armes prêtait à ambiguïté explicite pour Poutine).

Certains, comme Jacques Attali, ont tout de suite posé la bonne question : que ferons-nous si Poutine menace d’utiliser l’arme atomique si nous continuons à livrer des armes ? Et cette question est une déclinaison de la question fondamentale : jusqu’à quel point doit-on céder à la menace de destruction pour préserver son existence versus sa liberté ? 

Imaginons à l’extrême que Poutine nous menace comme suit : « donnez-moi les clefs de l’Union européenne sinon je vous atomise ». Que ferons-nous ? Les armes nucléaires ont fondamentalement changé l’éthique du cri « la liberté ou la mort ! ». Car désormais, ce n’est pas seulement la mort du révolutionnaire sur les barricades, c’est aussi et surtout la destruction potentielle d’une proportion élevée de la population humaine sur Terre / d’un continent / d’un pays / d’une grande ville (choisissez en fonction du nombre de missiles qui sont envoyés lorsque le dirigeant fou appuie sur le bouton rouge). 

On se demande alors si la réalité même de ces arsenaux nucléaires est compatible avec la perpétuation de la possibilité de l’existence humaine sur Terre et de la liberté humaine elle-même. On sent que les armes nucléaires sont fondamentalement tyranniques voire totalitaires. Et c’est là le paradoxe, si des démocraties ne disposaient pas de l’arme nucléaire (USA, France, Royaume-Uni), qu’est-ce qui empêcheraient les dictatures qui en disposent de nous soumettre entièrement à leurs désirs pathologiques, de nous envahir sans craindre une riposte nucléaire asymétrique ?

Une partie de moi, même anti arme nucléaire par principe, a déjà contemplé la possible nécessité de l’arme nucléaire pour protéger les démocraties, tout en doutant du bien fondé de ce calcul, in fine. J’ai aussi évalué le cas de figure des États décroissants qui voudraient sanctuariser leur territoire (et leur expérience sociétale) contre la puissance extérieure indexée sur les énergies fossiles et fissiles (« Si tu veux la décroissance, prépare la guerre », par Cédric Chevalier | Blog de Paul Jorion).

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse. Car c’est le tueur derrière l’arme qu’il faut examiner. La conjonction du pire est atteinte quand se combine les moyens techniques de la destruction de l’humanité avec la présence au pouvoir suprême d’individus psychopathes prêts à employer ces moyens techniques, a fortiori dans une dictature.On savait que des dictatures amenaient au pouvoir de tels psychopathes (Poutine), on a redécouvert que les démocraties aussi (Trump). Disons que Caligula, Néron, Genghis Khan, et même Hitler ne pouvaient pas atomiser la planète, même s’ils pouvaient massacrer des millions de gens.

Aujourd’hui, une longue histoire de lâchetés accumulées dont l’histoire, face aux guerres et crimes précédents de Vladimir Poutine, nous présente la (première) facture. Les scénarios du pire ne sont pas bornés supérieurement sauf par l’extinction de l’humanité par holocauste atomique. Les scénarios du mieux sont déjà bornés par le plancher des atrocités commises jusqu’à présent non seulement en Ukraine, mais aussi en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et partout où la main criminelle du tyran Poutine a ôté la vie.

Et on sent que le plancher ne peut que monter encore. Toute ressemblance avec les années 30, la lâcheté calculatrice des démocraties et l’appétit criminel follement audacieux des dictatures, est forcément un point Godwin. Il faut couper son cerveau en deux et ne pas voir d’analogies. L’histoire ne se répète pas dit-on…

Au passage, étant doté d’un esprit plutôt porté à l’analogie et à la reliance, j’ai toujours été critiqué par ceux (qui m’ont toujours semblé les plus nombreux) pour qui la moindre différence interdit la comparaison à titre d’enseignement. L’être humain de chaque époque, son contexte, les événements, telle ou telle instance, seraient toujours « fondamentalement différents » de toute autre instance analogue. Je n’en crois rien, je crois à la puissance des analogies phénoménales au sein d’un même réel, je crois en particulier à la continuation d’un phénomène régulier que les anciens appelaient « nature humaine ». Je crois que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que toute la palette des comportements humains s’est déjà produite et se reproduira encore, et qu’il n’y a aucune irréversibilité vers un mieux dans l’histoire humaine.

Tout au plus, pouvons-nous nous associer entre personnes de bonne volonté pour lutter ensemble en faveur « d’âges d’or » durant lesquels, bon an mal an, le mal est minimisé dans une société humaine par des institutions et des citoyens vertueux.Et donc l’histoire de l’empire romain et la lecture de Shakespeare sont quasiment suffisantes pour nous enseigner cette « nature humaine » et en tirer les conséquences utiles, modulo les nouveautés de notre époque : science, technologie, etc. C’est toujours le même cerveau avec ses mêmes parties neurologiques qui est à la manœuvre. Et ses affects sont remarquablement stables dans le temps.

Donc depuis la cour de récréation de l’orphelinat jusqu’à déclencher une guerre (mondiale ?), on a laissé dévier le cerveau du caïd Poutine, alors qu’il souffre manifestement de graves troubles psychologiques qui le rendent incroyablement dangereux pour la société, à toutes les échelles de taille de groupe.

Il y a ainsi toujours dans l’histoire longue une question qui n’a pas été tranchée définitivement : est-ce que l’individu, la liberté et la démocratie gagnent tendanciellement, ou bien ce sont les salauds psychopathes et sociopathes qui écrivent l’histoire en lettres de sang, parce que l’immense majorité les laisse faire, encore et encore, retombant sans cesse dans une naïveté confondante sur la « nature humaine » et le « mal » ?

Cette question se condense en effet presque entièrement dans une autre : « comment les sociétés humaines peuvent-elles parvenir à maîtriser structurellement en leur sein le risque d’émergence endémique de la tyrannie sanguinaire d’un seul, relayé par sa clique ? »

Comment contrôler les cerveaux déviants à tendance destructrice ? L’arme absolue étant le cerveau humain.
Ces questions sont posées depuis les premiers philosophes grecs jusqu’à nos jours, en passant par la question de la servitude volontaire (le Contr’Un de La Boétie) et de l’autonomie et de la paix perpétuelle (Kant).

Face à la capacité innée au mal de l’être humain, documentée depuis des millénaires, les sociétés ont tenté de mettre en place des institutions afin d’éviter l’autodestruction. L’autorité parentale, tribale, villageoise, l’éducation, la loi, la justice, la répartition du pouvoir dans des fonctions de chef, la séparation de la religion et de l’État, la séparation des pouvoirs, la presse, la démocratie, la concertation sociale, la communication non violente, la thérapie psychologique, la diffusion de valeurs pacifiques, la Société des Nations, l’Union européenne, les Nations Unies, la réconciliation des peuples après une guerre civile ou un génocide, les tribunaux pénaux internationaux, le commerce et la diplomatie internationales, etc.

Mais après plusieurs millénaires de réflexion sur la tyrannie d’un seul dans un groupe, nous n’avons pas encore réussi à déployer ces instruments de maîtrise de la violence humaine à l’échelle de nombreux pays, et encore moins de la planète.
Nous risquons l’extinction de l’espèce par holocauste nucléaire ou écocide (ce qui est sensiblement la même chose : bousiller l’hospitabilité de la planète à notre égard).

Certaines des plus vieilles démocraties sont menacées de renouer avec la violence d’un seul, comme les États-Unis, tandis que d’autres n’ont toujours pas atteint la case démocratie (Russie, Chine) et se totalitarisent progressivement. Enfin, le continent le plus démocratique du monde est gangrené par des leaders autoritaires et d’extrême droite, certains déguisés en démocrates. 

Il y a je crois un continuum entre ce petit caïd de cour de récréation et celui qui appuiera sur le bouton nucléaire qui déclenchera la première et la dernière guerre atomique mondiale. Une propension à l’agressivité se transformant en violence chez le petit d’homme (j’insiste sur l’homme plus que sur la femme, statistiquement c’est établi), qui nécessite un contrôle social par la culture et l’institution, pour ne pas provoquer l’autodestruction de la société.

Cela reste encore un grand mystère pour moi que l’immense majorité sur Terre confie encore aujourd’hui, tel un troupeau docile, sa propre destinée, à autant de psychopathes et de sociopathes habités par une pulsion de mort, en démocratie comme en dictature.
La somme des maux qu’ils ont infligés à la majorité motivationnellement innocente (mais civiquement irresponsable) est infinie. J’espère que nous parviendrons à les arrêter, et à nous arrêter nous-mêmes si nous glissons sur cette pente.


Activistes climatiques : les citoyens ne doivent pas nous aimer !

Miser davantage sur le sabotage


Traduction (corp de l’article) – « deepl » + Josette – de « Klimaaktivist: Bürger müssen uns nicht mögen » paru le 16 juin 2022 dans ZDFheute.


Le mouvement climatique est frustré. L’activiste Tadzio Müller réfléchit à des actions radicales et au sabotage. Il s’agira moins de se faire aimer de la société.

Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ?

Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.


ZDFheute : La protection du climat n’avance que lentement, même sous le nouveau gouvernement fédéral. A quel point est-ce frustrant pour le mouvement climatique ?


Tadzio Müller : C’est extrêmement frustrant. Si l’on regarde les 30 dernières années de politique climatique, on ne peut qu’être frustré. Tous les gouvernements ne veulent que faire avancer la croissance économique. Nous occultons le fait que notre quotidien sape les fondements de la vie de tous les êtres humains. C’est un gâchis éthique.

« Nos actions au sein de Ende Gelände n’ont pas contribué à ce qu’il y ait une sortie du charbon avant 2038. Même les grandes manifestations de Fridays for Future n’ont pas encore conduit à une plus grande protection du climat. »

– Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et comme on n’a pu secouer personne, le mouvement climatique réfléchit-il maintenant à de nouvelles formes d’action ?

Müller : Ende Gelände a élargi le consensus d’action pour cette année. Cette année, des formes d’action sont également possibles dans lesquelles les infrastructures des énergies fossiles sont mises hors service à l’issue de l’action. En même temps, les rumeurs au sein de Fridays for Future sont nombreuses en faveur du recours à des formes d’action plus radicales.

Le Dr. Tadzio Müller est politologue et activiste depuis des décennies. Il est cofondateur de l’organisation anti-charbon Ende Gelände, dont le groupe berlinois est classé à l’extrême gauche par l’Office régional de protection de la Constitution. Jusqu’en 2021, il a travaillé comme conseiller climatique à la fondation Rosa Luxemburg. Dans la newsletter « Friedliche Sabotage » (sabotage pacifique), il élabore des stratégies pour le mouvement climatique. Dans une interview très remarquée avec le « Spiegel », il a mis en garde en 2021 contre l’émergence d’une « RAF verte » (Ndt: Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge verte).

ZDFheute : Cela signifie qu’à la base, il y a une envie de devenir plus radical. Faut-il de la violence et des actes de sabotage pour réveiller la société ? 

Müller : J’ai trébuché sur la notion de violence. Il ne peut pas y avoir de violence contre les choses. Le groupe « Letzte Generation » est déjà un groupe de ce genre, qui choisit bien sûr l’escalade, mais pas une escalade violente. Il y a un certain fétichisme dans le débat qui fait que lorsqu’on entend escalade et radicalisation, on pense toujours immédiatement à la violence. La mise hors service de pelleteuses à charbon ou d’engins de construction pour un gazoduc n’est pas de la violence, mais de la légitime défense dans le cadre d’une urgence climatique justifiable.

« Se focaliser sur la question de savoir s’il est violent de dévisser une vis sur une pelleteuse est un acte naïf de refoulement. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et où fixez-vous alors la limite ? 


Müller : La mise en danger de vies humaines doit être absolument exclue.


ZDFheute : On dirait que Fridays for Future a perdu de son influence dans le mouvement face à des groupes plus radicaux comme Letzte Generation.


Müller : Fridays for Future est l’hégémon du mouvement. Mais un mouvement social ne se compose pas d’un seul acteur, il a plusieurs ailes. Il y avait Martin Luther King, il y avait bien sûr aussi Malcolm X et les Black Panthers.


ZDFheute : Mais ils se battent tout de même pour le même groupe de supporters ?  

Müller : Le groupe Letzte Generation a la plus grande résonance médiatique. Il est petit, capable d’agir et a fait quelque chose de nouveau. La nouveauté est toujours excitante. Le problème de Fridays for Future est que l’impact des manifestations et des grèves scolaires individuelles est désormais faible. L’organisation a connu une croissance incroyable depuis 2019. Il est tout à fait compréhensible que l’on ait besoin de se recentrer quelque peu pour développer de nouvelles idées.

Le mouvement climatique a été démobilisé pendant deux ans par le COVID-19. Le mouvement social a besoin de la rue, de la masse, de l’opinion publique. C’est ce qui nous fait vivre, c’est notre base de pouvoir. Chez Fridays for Future et Ende Gelände, des discussions sont en cours sur des actions plus efficaces. C’est pourquoi je pense que l’été sera chaud.

ZDFheute : Et que va dire la société en général de ces actions plus radicales ?

« Il n’y a pas qu’en Allemagne que de plus en plus d’actions du mouvement climatique ne visent pas à être appréciées de la société. Jusqu’à présent, cela ne nous a pas valu des fleurs. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


Müller : Nous verrons des actions qui ont moins pour objectif de convaincre de l’importance de la protection du climat. Mais plutôt des actions qui augmentent les coûts de la normalité destructrice du climat. Il y aura des actions qui iront au-delà du répertoire existant. Je ne peux pas encore dire à quoi elles ressembleront, car elles doivent toujours être planifiées de manière cachée en raison de l’aspect transgression de la loi.


ZDFheute : Attendez-vous beaucoup de compréhension de la part d’un gouvernement fédéral auquel participent les Verts ?

Müller : En Allemagne, la lutte pour le climat est d’abord une lutte contre l’industrie automobile. Tout gouvernement est d’abord un gouvernement automobile, quels que soient les partis qui le composent. Bien sûr, il est plus facile de faire pression sur les Verts en tant que mouvement climatique que sur ce bloc fossile qu’est le SPD.

ZDFheute : Revenons aux manifestations de 1987 contre la piste ouest de l’aéroport de Francfort. Elles sont allées si loin que deux policiers ont été abattus.


Müller : Venir maintenant avec cette histoire de piste de décollage ouest est absurde. Regardez à quel point le mouvement climatique est incroyablement pacifique face à la méga-crise mondiale. Il n’y a même pas eu de jets de pierres lors de grandes manifestations. Qu’il puisse y avoir des tirs sur des policiers dans quelques mois est absurde.


ZDFheute : Et qu’est-ce que cela signifie pour vous qu’Ende Gelände est surveillé par l’Office fédéral de protection de la Constitution à Berlin ?

Müller : L’Office fédéral de protection de la Constitution est une institution bien plus douteuse qu’Ende Gelände. Ne la considérons pas comme une source objective.

« On veut délégitimer le mouvement climatique en l’accusant d’être extrémiste. Est extrémiste la politique qui construit des centrales à gaz en situation d’urgence climatique. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Que devrait-il se passer pour que vous puissiez dire à l’automne que l’été a été un succès pour le mouvement de protection du climat ?


Müller : Le mouvement doit montrer qu’il est capable d’agir. Il doit y avoir une légitimation des formes d’action radicales. Nous devons être perçus comme un facteur de pouvoir contre lequel certaines politiques ne peuvent pas être imposées.


Les questions ont été posées par Nils Metzger.


Bilan de santé

Pol Troshô

été 2022

Chère consœur,

Cher confrère,

Comme convenu, voici le bilan de santé de :

L’Humanité

Age : évalué à quelque 2,5 millions d’années (*).

Taille : en progression constante, la taille culmine actuellement à près de 8 milliards (*).

Poids : 287 millions de tonnes (*) – Excédent de poids : 18,5 millions de tonnes (*).

Historique des pathologies : guerres militaires et économiques (*), pandémies, épidémies & troubles sanitaires (*), Fièvres (*), Intempéries (*), Famines (*), Pauvreté (*), …

Pathologies majeures : perte de biodiversité (*), risques de Collaps (*), pollutions (*), perte de qualité de l’Eau (*), perte de Fertilité des sols (*), pression climatique exponentielle (*), dépérissement des Mers et Océans (*), état des Forêts (*), état de l’Amazonie (*), …

Dépendances pathogènes : dépendance aux énergies fossiles (*), aux plastiques (*), au pesticides (*), à la croissance (*), …

Thérapies fortement conseillées : décroissance (*), sobriété (*), un socle de subsistance (*), utiliser les Low-Tech (*), l’Agriculture biologique et la permaculture (*), …

Thérapies déconseillées (n’ont pas démontré leur efficacité – risques de perte de temps) : éco-socialisme (*), éco-féminisme (*), anti-capitalisme (*), écologie décoloniale (*), croissance verte (*), …

Expertises conseillées : ONU (*), GIEC (*), … Ressources complémentaires (*)

Recevez, chère consœur, cher confrère, l’expression de mes sentiments distingués.

Les (*) sont proposés par l’Observatoire


« Votre voyage est-il vraiment nécessaire ? »

OA - Liste
par Philippe DEFEYT, économiste

« Is your journey really necessary ? ».

Cette incitation à la responsabilité personnelle a figuré sur diverses versions d’une affichette collée dans les stations du métro londonien et les gares ferroviaires britanniques lors de la seconde guerre mondiale.


Quatre traits essentiels caractérisent une économie de guerre :

  1. Une part (beaucoup plus) importante des ressources nationales consacrée aux dépenses militaires.
  2. Une planification autoritaire de nombreuses activités.
  3. Un rationnement de certains produits.
  4. La recherche de l’autonomie là où c’est possible et d’un soutien extérieur là où c’est nécessaire.

L’expérience du Royaume-Uni en 1940-45 a montré toute l’importance du soutien populaire pour transformer en profondeur l’économie ; celle-ci a connu une croissance exceptionnelle (+21% entre 1938 et 1941!).

Tous les leviers possibles ont été activés pour porter ce gigantesque effort de guerre : du transfert massif de main-d’œuvre et équipements vers la production hautement stratégique de chasseurs de combat jusqu’à la promotion de potagers de quartier (les fameux Victory gardens), de la fin d’activités comme la production de jouets à l’augmentation de 50% des surfaces cultivées, du recyclage massif jusqu’à des rationnements là où c’était incontournable (matières grasses, thé, lard, œufs…), des changements massifs des consommations alimentaires (beaucoup moins de viande et beaucoup plus de pommes de terre) aux petites économies quotidiennes…

Au total, selon l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites. »

Il semble que « le système de rationnement resta populaire jusqu’à la fin de la guerre, 77 % des Britanniques s’en déclarant satisfaits en 1944 » ; Jean-Baptiste Fressoz considère que c’est « parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement). »

Le secteur des transports n’a pas échappé aux contraintes d’une économie de guerre. Les orientations prises montrent l’étendue de la palette de mesures possibles : augmentation du volume du fret transporté, suppression de certains trajets (par exemple les traditionnels trains de vacances vers les côtes), priorité aux transports de ressources essentielles, rationnement puis arrêt des livraisons de carburants pour les voitures individuelles (un ménage sur dix était motorisé), unité de management des compagnies ferroviaires, retrait de voitures-restaurant pour décourager certains déplacements mais aussi le maintien de services de transport de personnes, certes bondés mais sans rationnement (sauf au tout début de la guerre) ; c’est ici que l’appel à la responsabilité évoqué en début de chronique prend tout son sens.

Nous sommes en guerre aussi, mais notre société n’est pas prête à l’assumer et donc à faire les efforts nécessaires. Cette guerre c’est celle de la transition écologique et et du défi climatique en particulier ; elle est, en outre, pour un temps, compliquée par la guerre militaire en Ukraine et ses conséquences.

La comparaison avec l’expérience de la seconde guerre mondiale est riche d’enseignements, même s’il faut éviter des lectures par trop orientées.

Trois conditions apparaissent comme essentielles pour réussir « un effort de guerre » :
• le sens de l’urgence et de la nécessité d’agir est la base de la dynamique sociétale ;
• des leaders inspirés sont indispensables, qui doivent travailler ensemble (sans nier pour autant des divergences de vues) ;
• on ne peut en sortir sans une bonne dose de planification et d’orientations et priorités fortes, claires, évidentes.

Une fois ces conditions rencontrées, tous les moyens sont bons à mobiliser, petites ou grandes mesures, coercitives et incitatives. On notera encore, dernier enseignement, que cette période sombre a été traversée grâce à des mesures équitables, vécues comme telles ; elle a de ce fait pavé le chemin vers un état-providence renouvelé.

A la lecture de ces enseignement on peut dire, à l’instar de François Gemenne, que « c’est mort » . Certainement, mais qu’elle soit offensive (économies d’énergies carbonées) ou défensive (lutte contre les retombées du réchauffement), cette guerre doit de toute manière être menée et gagnée.

Est-ce vraiment si difficile de planifier les programmes publics pour donner la priorité aux investissements énergétiques (offensifs comme défensifs) ; tous les investissements publics (ronds-points, maisons communales, nouvelles maisons de repos…) sont-ils indispensables à court-moyen terme, surtout quand il y a pénuries de capacités de production ? Est-ce vraiment si difficile d’orienter les productions agricoles ? Est-ce vraiment si difficile de recentrer les budgets sociaux sur une allocation logement-énergie ? Est-ce vraiment si difficile d’activer des mesures quick-win comme la limitation des vitesses sur routes et autoroutes ? Est-ce vraiment si difficile de mobiliser de manière forte toutes les ressources organiques possibles pour faire du bio-gaz ? Est-ce vraiment si difficile d’engager les wallons à économiser l’eau dès à présent ? Est-ce vraiment si difficile de limiter les déchets ? Est-ce vraiment si difficile de simplifier radicalement procédures, démarches… pour permettre à chacun de se concentrer sur l’essentiel ? Est-ce vraiment si difficile de consommer moins de viande ou de renoncer à certains déplacements accessoires ?

Il semble que oui, malheureusement.


Cet article est paru précédemment dans l’Echo

Le Japon, qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, souhaite fixer des objectifs de réduction des émissions de CO₂ à mettre en œuvre avant cette date. Pour l’instant, le bilan en la matière a tendance à s’améliorer, mais “la prochaine feuille de route montrera combien l’engagement du pays est sérieux”, estime la presse locale.
L’inquiétude était déjà forte à l’étranger avant le premier tour des élections législatives 2024 en France. Elle risque de s’accentuer encore alors que le Rassemblement national “n’a jamais été si proche du pouvoir”, écrit la presse internationale.
Le gouvernement de Copenhague a annoncé la mise en place d’une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre produites par les élevages. Si ce projet était approuvé par le Parlement danois, il s’agirait du premier pays du monde à prendre une telle mesure.
Voilà déjà quelques années que l’IA est dans nos vies, avec la crainte qu’elle nous devance, voire nous remplace. Mais à y regarder de plus près, la technologie est peut-être moins dangereuse que toute la rhétorique qui l’accompagne, estime le mensuel canadien “The Walrus”
Il y a deux ans, de jeunes militants pour le climat avaient entamé une procédure judiciaire contre l’État d’Hawaii et son département des transports, faisant valoir que le recours aux moyens de transport polluants compromettait leur droit à un environnement sain. À la suite d’un accord à l’amiable qualifié d’“historique”, l’État s’est engagé à adopter un plan de décarbonation.
La déferlante de voitures électriques chinoises sur l’Europe fragilise l’industrie du continent, comme le montre l’annonce par le constructeur automobile allemand, jeudi 20 juin, qu’il renonçait à une commande passée en 2020 à Northvolt. Le fleuron suédois de la batterie électrique souffre de retards de production.
Face à la canicule, un hôpital de New Delhi a ouvert une unité spéciale pour prendre en charge les patients en état d’hyperthermie. Lorsque leur température corporelle atteint 42 °C, une course contre la montre s’engage pour les sauver.
Malgré les fortes chaleurs qui frappent la Grèce, de nombreux vacanciers, mal préparés et insuffisamment informés, ne renoncent pas à partir en randonnée. Parfois au péril de leur vie, comme le présentateur de la BBC Michael Mesley, retrouvé mort sur l’île de Symi, le 9 juin.
D’après les travaux d’une équipe de recherche, les champignons pourraient constituer une menace plus importante pour la santé humaine. En cause, la hausse des températures liée au changement climatique, explique le magazine “Science”.
Deux militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil ont aspergé de peinture éphémère les monolithes du célèbre site préhistorique anglais de Stonehenge, avant d’être arrêtés par la police. Leur action a suscité une vague d’indognation dans le pays.
La consommation d’énergies fossiles semble avoir atteint un pic en Europe et aux États-Unis, mais elle continue à croître dans les pays du Sud, selon le rapport annuel de l’Energy Institute, un centre de recherche britannique qui fonde ses analyses sur une gigantesque base de données.
Une vingtaine d’incendies sont en cours dans l’ouest des États-Unis, et au moins une personne est morte dans l’État du Nouveau-Mexique. La situation est aussi particulièrement critique dans le nord de la Californie.
Les autorités saoudiennes avaient alerté cette année sur une météo particulièrement difficile lors du hadj, pèlerinage des musulmans à La Mecque, mais les mesures préventives n’ont pas suffi à empêcher un nombre élevé de victimes. Le bilan s’alourdit d’heure en heure.
La vaste majorité des pays réunis au Bürgenstock ont réitéré dimanche leur soutien à l’indépendance et la souveraineté territoriale de l’Ukraine. Ce rendez-vous diplomatique est un succès pour le président ukrainien même si les Brics n’ont pas voulu signer la déclaration finale, note la presse internationale.
On considérait le continent africain comme un puits de carbone. Ce n’est plus le cas, indique une nouvelle étude. Certes, il n’émet que 4 % des émissions des gaz à effet de serre d’origine humaine, mais c’est plus qu’il n’en absorbe. L’hebdomadaire sud-africain “Mail & Guardian” fait le point.
L’armée israélienne a annoncé dimanche 16 juin l’instauration d’une pause humanitaire de onze heures chaque jour pour permettre l’acheminement d’aide dans le sud de la bande de Gaza. Aucun membre du gouvernement n’en avait, semble-t-il, été informé.
Le président russe Vladimir Poutine a détaillé vendredi les conditions d’un cessez-le-feu en Ukraine, exigeant de Kiev l’abandon de quatre de ses régions et sa renonciation à intégrer l’Otan. Son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a immédiatement rejeté ce qu’il considère comme un “ultimatum” à la “Hitler”.
Le quotidien australien “The Sydney Morning Herald” révèle que l’eau potable du robinet d’un grand nombre d’endroits contient une quantité importante de polluants éternels.
Les résultats des élections européennes ont eu des conséquences inattendues : la France se retrouve plongée dans une campagne électorale express après qu’Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais cette agitation ne doit pas faire oublier que la planète se réchauffe et que le climat se dérègle.
La première canicule de l’année en Grèce contraint la population à s’adapter et inquiète les spécialistes. Les températures élevées établissent un nouveau record pour la période.
Les quantités de HCFC, des substances destructrices de la couche d’ozone ayant une capacité de réchauffement 2 000 fois supérieure à celle du CO₂, sont en train de diminuer dans l’atmosphère. Une bonne nouvelle pour la couche d’ozone et pour le climat.
Le ministre de l’Agriculture australien a beau affirmer qu’il n’y a “aucune raison de s’inquiéter de ruptures de stock”, malgré l’épidémie de grippe aviaire dans le sud-est du pays, les consommateurs se ruent sur les rayons. La chaîne de supermarchés Coles a annoncé limiter l’achat à deux boîtes d’œufs par personne.
“The Wall Street Journal” a eu accès aux messages de Yahya Sinwar envoyés aux membres du Hamas participant aux négociations autour d’une trêve avec Israël. Abondamment repris dans la presse israélienne, ils révèlent le “froid mépris pour la vie humaine” du cerveau des massacres du 7 octobre.
Le groupe danois Orsted met en garde le gouvernement allemand quant à ses ambitieux projets en matière d’éolien offshore. Selon le leader mondial du secteur, multiplier les fermes éoliennes trop rapprochées pourrait se révéler contre-productif, explique le “Handelsblatt”.
Samedi 8 juin, Tsahal a libéré 4 otages israéliens grâce à une opération spéciale dans le camp de Nuseirat, situé au centre de la bande de Gaza. Selon les chiffres fournis par le Hamas, ce raid aurait néanmoins causé la mort d’au moins 274 Palestiniens, ce qui a provoqué de fortes réactions au sein de la communauté internationale.
En réaction au score historiquement élevé de l’extrême droite aux élections européennes, tenues le dimanche 9 juin en France, le Président de la République a décidé de convoquer des législatives anticipées dès la fin du mois.
Fondée en 2016 dans un contexte de vives tensions politiques, l’entreprise de médias Brasil Paralelo propose à ses 400 000 abonnés un vaste catalogue de films et de documentaires, et inonde les réseaux sociaux de contenus. Au programme : négationnisme climatique, faits alternatifs et réécriture de l’histoire.
La fumée des incendies est responsable de dizaines de milliers de décès prématurés dans l’État américain, selon une étude.
La compagnie Rare Earths Norway annonce avoir identifié dans le sud-est de la Norvège un gisement de terres rares estimé à près de 10 millions de tonnes de ces métaux indispensables à la transition écologique. L’exploitation du site pourrait débuter d’ici à 2030, rapporte la chaîne “NRK”.
Le bombardement par Tsahal d’un établissement scolaire géré par l’UNRWA à Nuseirat, soupçonné d’abriter une base du Hamas, a tué au moins 40 personnes. L’armée israélienne concentre ses forces sur le centre de l’enclave palestinienne, où sont massés des dizaines de milliers de déplacés fuyant les combats.
Mercredi 5 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, António Guterres s’est exprimé au sujet de la gravité de la crise climatique et, dans ce cadre, il a fait une proposition singulière : interdire les publicités pour les compagnies du secteur des énergies fossiles.
La fenêtre pour limiter à 1,5 °C la hausse des températures est déjà presque fermée, mettent en garde des dizaines de chercheurs dans une étude parue mercredi. Mais leur travail montre aussi que le rythme d’augmentation des émissions de CO2 a ralenti cette décennie comparé aux années 2000.
En décembre 2023, les pays réunis à la COP28 s’étaient donné l’objectif de multiplier par trois la production d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2030. L’analyse des politiques de transition énergétique de près de 150 pays par l’Agence internationale de l’énergie montre que cette ambition ne sera pas réalisée, à moins de consentir à plus d’efforts encore.
Les États les plus touchés par le réchauffement des températures consacrent 15,5 % de leurs recettes à rembourser leur dette, contre 8 % avant la pandémie de Covid-19. Cette situation ne peut que freiner leur capacité à lutter contre la crise climatique.
Une grande partie de la Bavière et du Bade-Wurtemberg est sous les eaux depuis ce week-end, rapporte la “Süddeutsche Zeitung”. Face aux dégâts humains et matériels, le journal munichois s’interroge sur les causes d’une telle catastrophe.
Si l’Afrique de l’Ouest suffoque, l’Afrique de l’Est a les pieds dans l’eau. Partout sur le continent, les phénomènes climatiques s’aggravent et perturbent la vie des hommes et des sociétés. Pour l’Afrique, le changement climatique n’est pas à venir, il est déjà là et il est meurtrier, pointent de nombreux médias.
Le candidat républicain a été reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’accusation à son procès à New York pour des paiements dissimulés à la star de films X Stormy Daniels. Pour la presse américaine, ce verdict historique ne devrait toutefois pas affecter ses chances de remporter la présidentielle.
Une étrange maladie décime les oursins. Détectée pour la première fois début 2022 dans les Caraïbes, elle est passée en Méditerranée et en mer Rouge, où elle fait des ravages. On redoute son arrivée en Australie.
Pour la première fois, les économies les plus riches ont tenu en 2022 leur promesse annuelle de financement de l’adaptation au changement climatique des pays les plus vulnérables. C’est deux ans plus tard que prévu. Et c’est loin d’être suffisant.
Après les propos de plusieurs dirigeants occidentaux, qui envisagent d’autoriser l’Ukraine à frapper des cibles en Russie avec des armes occidentales, la presse russe est en ébullition. Selon les médias officiels, les Occidentaux devraient prendre plus au sérieux les avertissements du Kremlin.
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi la mort de 21 personnes dans une frappe israélienne sur un camp de déplacés dans le sud du territoire palestinien, deux jours après un bombardement similaire à Rafah. La Maison-Blanche continue de juger qu’Israël n’a pas lancé contre cette ville du sud de la bande de Gaza une offensive “majeure”, susceptible de remettre en cause le soutien américain.
L’année dernière, les SUV ont représenté la moitié des ventes de voitures neuves dans le monde. Ces véhicules lourds et polluants seraient à eux seuls responsables de 20 % de l’augmentation des émissions mondiales de CO2, selon une analyse de l’Agence internationale de l’énergie relayée par “The Guardian”.
Des chercheurs planchent sur l’extraction de terres rares, essentielles à la fabrication de batteries ou de panneaux solaires, non pas depuis des mines mais à partir d’algues. Certaines espèces de ces organismes aquatiques sont capables de les accumuler dans leurs tissus.
Entre le 1ᵉʳ juin et le 30 novembre, davantage d’ouragans pourraient se former dans l’Atlantique qu’habituellement. En cause, une eau de mer anormalement chaude et le phénomène météorologique La Niña.
Depuis la mi-mars, les vagues de chaleur historiques se succèdent et l’eau est rationnée au Mexique. Une cinquantaine de personnes sont mortes, les cultures dépérissent et la pénurie de produits alimentaires augmente. C’est une menace sur la “sécurité nationale”, commente la presse mexicaine.
Espionnage, piratage informatique, intimidations. Pendant neuf ans, l’État hébreu aurait agi dans l’ombre pour tenter de torpiller les enquêtes menées contre lui par la Cour pénale internationale, selon une enquête conjointe du quotidien britannique “The Guardian” et de deux médias israéliens. Cette même cour dont le procureur a récemment demandé l’émission de mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens et du Hamas pour crimes de guerre.
L’Autorité palestinienne a accusé Israël d’avoir perpétré « un massacre » dimanche, en frappant un centre pour personnes déplacées à Rafah. L’attaque, qui a fait au moins 35 morts selon les autorités de Gaza, a été confirmée par l’armée israélienne, qui assure avoir visé « un quartier général du Hamas ».
Cet outil de financiarisation avait été présenté comme un moyen de protéger l’environnement et de parer au changement climatique. Mais “The Guardian” a pu constater qu’au Zimbabwe les crédits carbone ont surtout enrichi des spéculateurs, au large détriment des populations locales.
En bombardant un camp de déplacés dans la grande ville du sud de Gaza, faisant plusieurs dizaines de morts, l’État hébreu répond avec horreur à la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné de suspendre ses opérations militaires, estime le journal palestinien “Al-Quds”.
La disparition de ces écosystèmes capables de piéger le CO₂ serait “catastrophique pour la nature et les populations”, alertent les experts qui ont mené la toute première évaluation des mangroves dans le monde.
La Cour internationale de justice a ordonné vendredi 24 mai à Israël d’arrêter son offensive militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Suite à une saisine de la part de l’Afrique du Sud, la Cour internationale de justice (CIJ) a sommé, ce 24 mai, l’État hébreu de mettre fin à ses opérations militaires à Rafah, ville de la bande de Gaza. En cas de non-respect de cette décision, Israël risque des sanctions.
L’industrie indienne des épices est dans le collimateur de plusieurs pays, où les fabricants MDH et Everest font l’objet d’examens réglementaires. Ces tests ont révélé la présence d’éléments cancérigènes dans leurs produits.
Un deuxième cas de transmission du virus de la grippe aviaire de la vache à l’homme a été identifié mercredi dans le Michigan par les autorités sanitaires américaines. Ces dernières assurent que le risque de pandémie demeure “faible”, en l’absence de transmission d’humain à humain. Mais les scientifiques restent prudents.
Les cours d’eau d’une région reculée d’Alaska ont pris une couleur de rouille, comme le montrent des images satellite. Selon les scientifiques qui sont allés sur place, c’est une manifestation du changement climatique.
Lundi 20 mai, Kharim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale, a demandé que soient émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense, le chef du Hamas à Gaza et deux autres responsables du mouvement palestinien. Un coup dur pour les dirigeants de l’État hébreu qui redoutaient cette décision et qui avaient tenté de s’y opposer, commente la presse internationale.
Depuis plus d’une semaine, Kiev fait face à une offensive russe dans le nord du pays. Alors que les troupes du Kremlin ont Kharkiv en ligne de mire, “The Guardian” s’est rendu à Vovtchansk, à seulement cinq kilomètres de la frontière avec la Russie. La ville, qui comptait près de 20 000 habitants au début de la guerre, est désormais presque totalement désertée.
Invasion de l’Ukraine par la Russie, conflit entre Israël et le Hamas, guerre au Soudan, mais aussi tensions majeures en mer de Chine, au Cachemire ou dans l’Arctique… Les lignes de fracture qui déchirent le globe aujourd’hui remettent en question l’ordre du monde hérité de la Seconde Guerre mondiale.
La construction de cette jetée flottante avait été annoncée en mars dernier. Le 17 mai au matin, les premiers colis d’aide humanitaire à destination des Gazaouis ont commencé à être débarqués pour pouvoir être distribués.
À cause du vieillissement de la population partout dans le monde, de plus en plus de gens vont se retrouver très vulnérables face aux vagues de chaleur extrême, lesquelles vont devenir plus fréquentes et plus intenses.
Le Caire va s’associer à la plainte sud-africaine accusant Israël de génocide dans la bande de Gaza. Une décision prise après l’entrée de l’armée israélienne, le 6 mai, dans le “corridor de Philadelphie”, à la frontière entre l’Égypte et l’enclave palestinienne. Les accords de paix entre les deux pays seraient-ils menacés ?
Des crues soudaines, consécutives à une saison de fortes pluies, ont causé des centaines de blessés, détruit des habitations et des infrastructures vitales dans le nord du pays, laissant des milliers de personnes dans le besoin d’une aide humanitaire très difficile à acheminer.
Des dizaines de milliers d’hectares sont partis en fumée dans l’ouest du pays ces dernières semaines. La Colombie-Britannique, l’Alberta et le Manitoba sont durement touchés, et des milliers de personnes ont été évacuées. De quoi redouter un été particulièrement difficile.
En Arabie saoudite, la gigantesque ville de Neom est l’un des projets phares du prince héritier Mohammed ben Salmane. Les forces de l’ordre auraient reçu l’ordre de tuer les habitants qui s’opposent à l’évacuation des terrains, selon une enquête de la BBC.
Les habitants de l’enclave palestinienne ont de plus en plus de difficultés à avoir accès à de l’eau potable et propre, principalement en raison de la destruction des puits et des usines de traitement lors du conflit. Avec des conséquences sanitaires inquiétantes.
La vague de chaleur extrême qui frappe la Thaïlande depuis plusieurs semaines met à mal ses récifs coralliens. Beaucoup blanchissent. Pour éviter que les activités humaines n’aggravent davantage la situation, les autorités ont fermé plusieurs zones.
Donald Trump a convié des représentants de l’industrie des combustibles fossiles à son club privé, en Floride, pour leur demander de verser 1 milliard de dollars à sa campagne présidentielle. L’objectif ? L’aider à emporter le scrutin afin qu’il annule des réglementations environnementales instaurées par Joe Biden.
Les aires de répartition de certaines espèces devraient fortement augmenter d’ici 2070, selon une étude.
Traiter des sujets portant sur l’environnement est de plus en plus dangereux pour les journalistes, qui payent leurs enquêtes parfois de leur propre vie : 70 % d’entre eux ont été la cible d’attaques, de menaces ou de pressions depuis 2009.
Le constat est clair : la sécheresse qui frappe durement la Colombie et l’Équateur est certes liée à un phénomène El Niño d’une ampleur exceptionnelle, mais aussi au déboisement de la plus grande forêt tropicale du monde.
Kiev a reconnu dimanche que la situation sur le front s’était “détériorée”, les troupes russes ayant remporté des “succès tactiques” dans plusieurs zones. Pour la presse internationale, Moscou tente de profiter au maximum de sa supériorité militaire avant que l’Ukraine ne reçoive les nouvelles armes américaines.
La moitié de l’humanité vote en 2024. Un tiers des électeurs appelés aux urnes cette année vit dans une des régions du monde les plus émettrices de gaz à effet de serre. Si en Inde, en Russie et en Indonésie, le climat n’est pas un enjeu électoral, c’est bien le cas en Europe et aux États-Unis.
La défense civile à Gaza poursuit ses recherches de corps et de restes humains enterrés dans un charnier découvert dans la ville de l’enclave palestinienne, d’où les troupes israéliennes se sont retirées le 7 avril. Il s’agit de la deuxième grande fosse commune découverte en une semaine.
Après de longues et laborieuses tractations, la Chambre américaine des représentants a voté samedi en faveur d’un énorme plan d’aide à l’Ukraine, Israël et Taïwan, soutenu par des élus des deux bords. Pour la presse américaine, l’adoption de ces mesures représente un revers pour Trump et ses soutiens au sein du parti républicain.
Les pays membres de l’Otan ont accepté vendredi de fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne à Kiev, alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté les Occidentaux à fournir plus d’armes à son pays. “Nous ne pouvons plus attendre”, a-t-il martelé.
Des responsables israéliens ont confirmé vendredi à la presse américaine avoir lancé une opération sur le territoire iranien, notamment dans la ville d’Ispahan, en réponse à l’attaque sans précédent de Téhéran contre l’État hébreu le week-end dernier.
D’ici à 2049, les dégâts provoqués par le dérèglement climatique coûteront à l’économie mondiale des dizaines de milliers de milliards de dollars, révèle une étude.
Jeudi 18 avril, le gouvernement de la région de Barcelone a annoncé qu’une usine de dessalement flottante serait installée dans le port de la capitale catalane afin de garantir un accès à l’eau à la population pendant les périodes de sécheresse.
Raies manta, requins-bouledogues et autres espèces marines sont menacées par un phénomène peu connu, l’“upwelling”, renforcé par le dérèglement climatique, révèle une étude.
Avec l’attaque menée le 13 avril directement contre l’État hébreu, la République islamique agit désormais à visage découvert, ce qui pourrait mettre en danger la survie du régime, analyse le corédacteur en chef de “L’Orient-Le Jour”.
L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre l’État hébreu dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas. Menée pour la première fois directement contre le territoire israélien, cette attaque iranienne fait craindre une escalade régionale.
Dans la nuit de samedi à dimanche, Téhéran a lancé son opération “Vaste promesse” en représailles au raid contre le consulat iranien à Damas imputé à Israël. “The Guardian” publie une vidéo de cette attaque du régime des mollahs contre l’État hébreu, la première directe de l’histoire.
Deux semaines après le bombardement de son consulat à Damas, l’Iran a lancé, dans la nuit de samedi à dimanche, des centaines de drones et de missiles contre Israël. C’est la première fois depuis 1979 que le régime des mollahs mène une attaque directe contre son ennemi israélien. Certains craignent désormais “une guerre totale”.
Des chercheurs tchèques ont démontré la présence de minuscules particules de plastique à la fois dans le placenta et dans le liquide amniotique de femmes enceintes. Une découverte qui met en relief l’importance de la pollution plastique, note l’hebdomadaire “Respekt”.
Le Parlement ukrainien a adopté jeudi un texte pour mobiliser plus d’hommes face aux assauts de Moscou. Quelques heures plus tôt, la Russie avait lancé plus de 40 missiles et 40 drones contre l’Ukraine, en ciblant ses infrastructures énergétiques.
Un afflux inhabituel de méduses est en train de modifier le paysage des côtes vénézuéliennes, désertées par les touristes et les proies habituelles des pêcheurs. Certains experts assurent que cette invasion pourrait être la conséquence de l’augmentation des températures marines et de la diminution de la population de leurs prédateurs naturels.
Après les frappes du 1er avril, imputées à l’armée israélienne, sur le consulat iranien à Damas, en Syrie, Téhéran a promis une riposte. Selon les renseignements américains, cités par le média “Bloomberg”, celle-ci devrait survenir “dans les prochains jours”.
Dès ce jeudi 11 avril, la capitale de la Colombie met en place de vastes mesures de rationnement de l’eau potable pour affronter une sécheresse historique de ses réservoirs liée au phénomène El Niño. Malgré une plaisanterie du maire au moment de l’annonce, la situation est critique, insiste la presse.
Le mercredi 10 avril, les députés européens ont donné leur feu vert au “pacte migratoire” qui réforme la politique des 27 États membres en matière de gestion des flux de demandeurs d’asile. Un changement longuement attendu, mais qui est loin de satisfaire tout le monde.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu mardi un arrêt historique en condamnant pour la première fois un État – la Suisse – pour son manque d’action vis-à-vis du changement climatique. Une décision qui s’appliquera dans les 46 États membres du Conseil de l’Europe.
Il pourrait s’agir de la première attaque ukrainienne d’un navire russe en mer Baltique. Kiev a revendiqué le 8 avril être à l’origine d’un incendie survenu sur le “Serpoukhov”, navire lance-missile russe, au large de l’enclave de Kaliningrad.
Dans un avis publié le 6 avril, la Cour suprême indienne a affirmé pour la première fois que le droit à se prémunir contre les conséquences néfastes du changement climatique était un droit fondamental. Si cela ne va pas créer de bouleversement dans l’immédiat, “The Indian Express” y voit tout de même un pas important pour la justice climatique.
Les suppliques du président ukrainien surviennent quelques jours avant la reprise des activités de la Chambre des représentants, où la pression grandit pour passer au vote d’une aide militaire à Kiev, malgré l’opposition de Donald Trump.
Deux attaques de drones ont été signalées, les 7 et 8 avril, à Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, actuellement sous contrôle russe. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’être responsables de ces incidents, qui accentuent les risques d’une catastrophe nucléaire de grande ampleur.
Lors d’un entretien téléphonique “tendu” qui s’est tenu le jeudi 4 avril, le président américain, Joe Biden, a averti le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, que le soutien américain à l’État hébreu allait désormais dépendre des “mesures concrètes” mises en œuvre pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza.
Ce serait par le lait que le virus de la grippe aviaire se transmettrait d’une vache à une autre dans les fermes, d’après les premières investigations, dont le magazine “Science” livre les principales conclusions.
À cause de la surpopulation et du très faible niveau d’hygiène, de plus en plus de cas d’infection au virus de l’hépatite A sont enregistrés dans le sud de la bande de Gaza, où sont entassés des centaines de milliers de déplacés. Et la situation risque de s’aggraver, raconte le site “Daraj”.
Une étude révèle qu’en 2023 le Canada a battu un record, celui de la plus importante superficie de forêt brûlée de son histoire. Soit 8,6 millions d’hectares. Le pays s’attend à une année 2024 tout aussi enflammée, certaines provinces ayant déjà émis leurs premières alertes incendies.
La communauté internationale demande des comptes aux autorités israéliennes, qui attribuent la mort des employés de World Central Kitchen à une “erreur d’identification”, alors que les premiers éléments de l’enquête semblent indiquer un raid délibéré.
En moyenne, huit jours en 1979, douze aujourd’hui et… seize en 2060 : les vagues de chaleur sont de plus en plus longues et se déplacent de moins en moins rapidement, d’après les résultats d’une nouvelle étude.
Selon un rapport, les dégâts causés aux infrastructures vitales de la bande de Gaza par l’offensive israélienne se montaient déjà fin janvier à quelque 18,5 milliards de dollars. Soit à peu près l’équivalent du produit intérieur brut des Territoires occupés, précise “Bloomberg”.
Les deux pays s’engagent à collaborer étroitement afin d’évaluer les risques liés aux derniers modèles d’intelligence artificielle. Mais, à la différence de l’Union européenne et des États-Unis, le Royaume-Uni n’entend toujours pas légiférer en la matière.
Les mystérieux symptômes dont souffrent plusieurs diplomates américains pourraient avoir été provoqués par une attaque à l’arme acoustique, révèle une enquête menée par “Der Spiegel”, “The Insider” et l’émission américaine “60 minutes”. Un faisceau d’indices donne à penser que les services secrets russes sont impliqués.
Sur la côte de l’État brésilien de Bahia, la réserve de Cassurubá abrite une mangrove dont les habitants gèrent eux-mêmes les ressources, en respectant l’environnement. Ils misent désormais sur l’écotourisme, à très petite échelle, pour pérenniser leur mode de vie et leurs traditions. Un reportage du magazine américain “BioGraphic”.
Érosion du soutien de l’opinion en Occident, voix dissonantes au sein de la diaspora juive et rupture actée avec Joe Biden… Les réactions à la violence de la guerre à Gaza se multiplient. Et elles annoncent une défaite stratégique pour l’État hébreu, estime le rédacteur en chef de ce site panarabe.
Que fera-t-on quand l’eau ne coulera plus du robinet ? On sait pourtant qu’il est recommandé, lors des épisodes de canicule, particulièrement éprouvants pour les citadins, de boire beaucoup et de prendre des douches. De grandes villes prospères connaissent déjà cette réalité, parfois depuis quelques années.
Connue pour sa résilience, cette fleur symbolise aussi la volonté de tout un pays de surmonter des années de conflit et d’inégalités, dans une région à la biodiversité particulièrement riche, lors de l’événement qui se tiendra à Cali en octobre 2024.
La grippe aviaire continue sa progression. Pour la première fois, des cas ont été identifiés chez des chèvres et des vaches aux États-Unis. Pendant ce temps, en Antarctique, des manchots Adélie testés positifs au virus se montrent asymptomatiques.
L’utilisation de modèles d’intelligence artificielle de grandes tailles pourrait aider les biologistes à faire des découvertes bien plus rapidement qu’auparavant. Certains espèrent même qu’ils nous aideront à comprendre le fonctionnement du vivant.
Au lendemain de l’attaque sur le Krokus City Hall, les autorités russes et Vladimir Poutine lui-même ont accusé Kiev d’être impliqué. Un nouveau “conte de la propagande russe” selon les médias ukrainiens.
Les ambitieux objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre reposent sur le déploiement de voitures électriques, panneaux solaires et éoliennes, qui requièrent quantité de minerais. Le journal néerlandais “NRC” s’est rendu en Bosnie, où leur extraction créerait des emplois mais dégraderait l’environnement.
Au Japon, certains chercheurs apprennent aux robots à acquérir une autonomie calquée sur les gestes humains, qui leur permet d’exécuter des opérations complexes. Un progrès reposant sur l’intelligence artificielle. Si certaines expérimentations sont menées à bien, il est possible que les robots se comportent de manière imprévisible, rapporte le “Mainichi Shimbun”.
L’archipel enregistre un nombre record de cas d’infection aux streptocoques du groupe A, dont le taux de mortalité s’établit entre 30 % et 70 %. Une propagation qui pourrait être provoquée par une baisse de l’immunité collective dans le contexte post-Covid-19, avance la presse du pays.
Le constat n’est pas nouveau, les pistes pour le dépasser le sont davantage. Les riches polluent. Que l’on se place à l’échelle d’un pays ou d’un individu, ceux qui brassent le plus d’argent contribuent largement au réchauffement de la planète, et par conséquent, au dérèglement de son climat. Et chaque année, des ONG comme Oxfam nous le rappellent.
Une enquête germano-équatorienne menée par des scientifiques qui ont fait analyser les enregistrements des bruits de la forêt pluviale par des experts et une intelligence artificielle, afin d’évaluer l’impact du reboisement sur la biodiversité, a débouché sur une conclusion encourageante : le repeuplement est en cours.
Washington a confirmé lundi la mort du chef adjoint de la branche armée du groupe islamiste palestinien, Marwan Issa. C’est le responsable le plus haut placé tué sur ce territoire par l’armée israélienne depuis le début de la guerre.
Selon “Bloomberg”, les deux géants de la tech discutent “activement” de l’intégration de la suite de systèmes d’intelligence artificielle Gemini dans l’iPhone dès cette année.
Le phénomène mystérieux du “trou de réchauffement” qui concerne les États de l’Est américain s’explique en partie par la reforestation à l’œuvre depuis un siècle, d’après une nouvelle recherche.
Débarrassé de toute opposition, Vladimir Poutine devrait facilement être réélu à l’issue de la présidentielle russe qui se tient du 15 au 17 mars. Pour mieux comprendre ce qui se joue malgré tout dans ce scrutin et surtout la façon dont le maître du Kremlin a assis son pouvoir depuis plus de vingt ans, nous vous proposons une sélection d’articles publiés dans l’hebdomadaire ou sur notre site ces dernières années.
Après l’agression de Leonid Volkov, un proche d’Alexeï Navalny, les nombreux opposants russes présents dans l’État balte s’inquiètent des suites de l’attaque attribuée au régime russe.
Selon une étude sur les risques économiques que fait peser la crise climatique, les canicules pourraient provoquer des dommages allant jusqu’à 25 000 milliards de dollars par an d’ici à 2060. Aucun pays ne sera épargné par les vagues de chaleur extrême, au moins indirectement, par le biais de la rupture des chaînes d’approvisionnement.
Une étude européenne montre qu’une grande majorité de l’ammoniac présent dans l’atmosphère est issue du secteur agricole, en particulier des déjections animales et de l’utilisation d’engrais azotés.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux et les débats qu’ils suscitent au sein de la rédaction. Dans ce numéro, à l’occasion de l’élection présidentielle qui se tient du 15 au 17 mars, nous consacrons un long dossier à la façon dont Vladimir Poutine, au pouvoir depuis plus de vingt ans, a changé la société russe. Le président, qui se pose en rempart contre l’Occident, est assuré de sa réelection. Comment les Russes le perçoivent-ils ? Sur quoi s’appuie son régime ? Les points de vue de la presse à Moscou, mais aussi des médias en exil et des journaux européens.
Vladimir Poutine a entériné, lundi 11 mars, la dénonciation de l’accord permettant depuis 1956 aux pêcheurs du Royaume-Uni d’opérer dans les eaux russes de la mer de Barents. Or, comme le pointe la presse, plusieurs centaines de milliers de tonnes de cabillaud ont été puisées par les Britanniques dans la région arctique l’an dernier.
Ces manœuvres navales dans l’océan Indien, déjà organisées l’an dernier, ont lieu dans un contexte de grande tension en mer Rouge, note la presse internationale.
Le navire, qui s’apprête à quitter Chypre, appartient à l’organisation caritative espagnole Open Arms et transportera des denrées alimentaires fournies par l’organisation caritative américaine World Central Kitchen.
Parce qu’extrêmement énergivores, les fermes de minage de bitcoins ont été interdites en Chine en 2021. Depuis, les mineurs chinois se sont repliés vers l’Éthiopie, rapporte “Bloomberg”. Un pays aux conditions idéales, avec un grand barrage offrant une électricité abondante à prix modique, un climat favorable et un dirigeant réputé proche de Pékin.
Ce port temporaire, qui prendrait la forme d’un ponton flottant, devrait permettre d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans l’enclave, par voie maritime.
Le directeur de Roscosmos a annoncé vouloir implanter une installation nucléaire sur la Lune pour garantir l’approvisionnement en électricité de sa future station de recherche.
En attribuant le même risque “standard” à chaque pays, l’Union européenne leur permet de prendre le temps de s’adapter aux nouvelles règles en matière d’importations de produits issus de zones déforestées. Mais elle retarde de fait la mise en place d’un contrôle strict de ces importations.
Depuis le début de l’offensive israélienne, les États-Unis ont procédé à plus de 100 livraisons d’armes à leurs alliés israéliens, malgré les inquiétudes croissantes sur les tactiques militaires employées à Gaza, souligne le “Washington Post”.
En Suisse, la commune de Grimisuat a pris la décision radicale de limiter sa population, face à la raréfaction des ressources en eau, qui va empirer avec le changement climatique, rapporte “Le Temps”.
Le constructeur a dû interrompre la production dans son usine européenne, près de Berlin, décriée par les militants de l’environnement. L’incendie d’un pylône électrique a été revendiqué par le groupuscule Vulkan. Un acte que beaucoup critiquent en Allemagne, où un journaliste évoque une “nouvelle Fraction armée rouge”.
Les répercussions des activités humaines sur la planète ne font pas de doute, mais la communauté scientifique se divise quant au point de départ d’une nouvelle ère géologique. La reconnaissance de l’anthropocène, proposée par un groupe de travail, a donc été rejetée dans un vote officiel.
Des chercheurs de l’université Jinan, en Chine, viennent de montrer qu’en chauffant l’eau jusqu’à ébullition pendant cinq minutes, les microplastiques qu’elle contient disparaissent.
Le Brexit, la toute-puissance de la Big Tech, les cryptomonnaies, les fake news et même la hausse des prix du café : tout s’explique par le “quantitative easing”, affirme “The New Statesman”. L’hebdomadaire britannique choisit de faire sa une sur les risques et les limites de cette politique monétaire.
Souvent asséchées, les plaines inondables bordant les cours d’eau sont désormais restaurées à certains endroits de l’ouest des États-Unis. D’après le “Los Angeles Times”, cela réduit les risques d’inondations destructrices en aval et permet de revigorer des écosystèmes.
Prisé dans le monde entier, le coltan, un minerai indispensable à la fabrication de composants électroniques, est extrait illégalement dans l’est de la Colombie. Les guérillas encore en activité en profitent pour prendre leur dîme sur ce trafic qui va jusqu’en Chine, et financer ainsi leur armement.
Extrait dans une quinzaine de pays et utilisé comme combustible pour les réacteurs nucléaires, l’uranium provient en majorité d’Amérique du Nord.
Alors que la moitié de l’humanité possède un animal de compagnie et que cette proportion ne fait qu’augmenter (aux États-Unis, 66 % des foyers en ont un), leur empreinte carbone reste un angle mort de la recherche. Comme si poser la question du poids climatique des chats, chiens et autres poissons rouges vous situait d’emblée du côté des affreux individus qui n’aiment pas les bêtes. Chez Climatiques, où on les aime d’amour, on vous épargnera la solution “facile” : ne pas en avoir…
La plus haute juridiction des États-Unis a accepté de se saisir de la question de l’immunité pénale invoquée par Donald Trump pour éviter un procès sur sa tentative d’annulation des résultats de l’élection présidentielle de 2020. En fixant les débats à la fin du mois d’avril, les juges retardent un éventuel procès pénal de l’ex-président.
La version améliorée du chatbot d’intelligence artificielle de Google fait polémique. Gemini génère des images de soldats nazis noirs et de Vikings asiatiques, refuse de faire la promotion de la viande… Ses détracteurs crient au parti pris anti-Blancs. Le PDG de l’entreprise, Sundar Pichai, enchaîne excuses et déclarations pour sortir de l’ornière.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Dans ce numéro, nous nous intéressons à la voiture électrique. Face à l’écrasante domination chinoise, les constructeurs européens cherchent à s’organiser, et envisagent même des alliances pour mieux résister. Mais le défi à relever est immense, estime la presse étrangère.
Emmanuel Macron n’a pas exclu cette hypothèse après une conférence organisée à Paris pour témoigner du soutien de l’Europe à Kiev après deux ans de conflit.
L’invasion, provoquée par d’intenses épisodes de pluie, devrait durer une vingtaine de jours dans la capitale argentine. C’est la deuxième fois que ce phénomène se produit depuis le début de l’année.
La démission du Premier ministre Mohammed Shtayyeh doit permettre la constitution d’un gouvernement rassembleur à la tête de l’Autorité palestinienne, assure la presse internationale. Mais la tâche s’annonce ardue, en raison des mésententes palestiniennes.
Lors d’un sommet virtuel présidé par Giorgia Meloni, les dirigeants du G7 ont réaffirmé samedi 24 février leur soutien à l’Ukraine et promis de “faire monter le coût de la guerre” pour Moscou. Volodymyr Zelensky, quant à lui, a exhorté ses alliés à livrer davantage de matériel militaire “tant qu’il est temps”.
Répondant à la publication du premier plan israélien pour l’après-guerre avec le Hamas, le chef de la diplomatie américain a réaffirmé son opposition à la réoccupation militaire de Gaza, et en a profité pour dénoncer les colonies en Cisjordanie.
Grâce au programme fédéral de subventions mis en place dans le cadre de l’Inflation Reduction Act, les énergies renouvelables ont connu une croissance record dans le pays en 2023, relève “The Wall Street Journal”.
Si les seuils des particules fines et du dioxyde d’azote devraient se durcir, les gouvernements auront plusieurs possibilités pour repousser la date butoir de 2030.
Pour la presse étrangère, qui commente les annonces faites par Gabriel Attal mercredi 21 février, le gouvernement français continue d’afficher ostensiblement sa bonne volonté envers les agriculteurs pour éviter une reprise du mouvement.
Dans un Irak frappé par la sécheresse, affaibli par des décennies de conflits ayant ravagé ses infrastructures, une pollution
Un modèle d’intelligence artificielle ayant appris à reconnaître des objets à partir des expériences filmées d’un seul enfant pourrait ouvrir de nouvelles perspectives sur la manière dont les êtres humains apprennent. Mais aussi contribuer à améliorer l’apprentissage des IA.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Dans ce numéro, nous revenons sur l’inquiétude qui se manifeste partout en Europe face à la menace russe, deux ans après l’invasion de l’Ukraine. Retour de la conscription, armées de réserve, augmentation des budgets de la Défense… De l’Estonie à l’Allemagne, en passant par la Pologne et les Balkans, le continent se mobilise et se réarme tous azimuts. Et la presse étrangère reparle avec force d’une défense européenne. Décryptage.
Le fentanyl et les autres opioïdes sont de plus en plus associés à des stimulants, en particulier la méthamphétamine. Une évolution qui met déjà en échec les traitements et les stratégies de lutte contre l’épidémie outre-Atlantique.
Des enchaînements de sécheresses extrêmes et de crues considérables pourraient devenir la nouvelle norme pour le plus long fleuve d’Amérique du Sud. Une situation qui risque de mettre à l’épreuve les communautés peuplant ses rives, mais aussi les écosystèmes, rapporte l’hebdomadaire états-unien “Science”.
Comment les ours polaires mangent-ils lorsqu’ils doivent se réfugier sur la terre ferme pendant l’été ? Pas bien du tout, indique la nouvelle étude d’une équipe de chercheurs nord-américains. La difficulté à trouver de la nourriture peut entraîner d’importantes pertes de poids.
D’ici à décembre, des scrutins sont organisés dans un très grand nombre de pays, parmi lesquels les huit les plus peuplés du monde. Comment se déroulera cette année électorale particulière ?
Quand la grosse chaleur d’été de Rio nous met au défi.
La température moyenne au cours des 12 derniers mois est la plus haute jamais enregistrée. Elle dépasse de 1,52 °C la température moyenne de la période préindustrielle, franchissant ainsi le seuil limite fixé dans l’accord de Paris.
Une étude montre que la chaleur dégagée par des grandes surfaces de panneaux solaires sombres crée des mouvements de convection qui, lorsque les conditions sont réunies, alimentent des nuages et entraînent un surplus de précipitations.
Depuis vendredi 2 février, la région de Valparaíso brûle. Le bilan est très lourd. Les autorités s’orientent vers la piste d’incendies volontaires.
Une lettre ouverte signée par plus de 800 cadres américains et européens dénonce le soutien accordé par leurs gouvernements à Israël, dans le cadre du conflit avec le Hamas. La presse américaine y voit le signe de divisions de plus en plus marquées autour des relations avec l’État hébreu.
Longtemps cantonnés à un temple, les macaques à longue queue ont permis à Lopburi, bourgade située à 150 kilomètres au nord de Bangkok, de se faire un nom et de devenir une destination touristique. Mais ils ont envahi le reste de la ville, notamment son quartier commercial, faisant fuir clients et commerçants.
Pour le magazine américain de gauche “Mother Jones”, il est temps que l’Amérique ouvre les yeux sur ses propres oligarques, cette petite coterie de ploutocrates, dont Jeff Bezos, Elon Musk, Mark Zuckerberg, Donald Trump et sa fille Ivanka ou encore Kim Kardashian font partie et qui sont croqués sur sa couverture.
Près de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes en 2024. Avec la démocratisation vertigineuse des outils d’intelligence artificielle, les deepfakes de plus en plus réalistes sont à la portée de tous. Jamais les risques de propagande et de manipulation n’ont été aussi grands, alerte le “Financial Times”.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Près de 3,7 milliards de personnes sont appelées aux urnes cette année. Dans ce numéro, nous revenons sur les risques qui pèsent sur les élections organisées partout dans le monde en 2024. Vidéos truquées, images manipulées, faux enregistrements… Les deepfakes sont désormais accessibles à tous et pourraient déstabiliser les régimes démocratiques en influençant les votes, s’inquiète la presse étrangère.
Autorités locales et chercheurs planchent sur l’origine de ce phénomène, qui touche Lisboètes et habitants de la vallée du Tage depuis quelques jours. Problème : ils n’ont pas la moindre idée de la cause de cette puanteur, rapporte le journal “Público”.
Nourrir la planète tout en luttant contre le réchauffement climatique peut rapporter 10 000 milliards de dollars par an, affirme une équipe internationale de chercheurs. La transformation de la production et de la consommation fera, certes, grimper les prix agricoles, mais les bénéfices environnementaux et sanitaires compenseront la hausse.
Le tribunal de Philadelphie a infligé au géant de la chimie allemand une peine de 2,25 milliards de dollars de dommages et intérêts vendredi 26 janvier. Une fois de plus, le Roundup, l’herbicide de sa filiale Monsanto, est accusé d’être cancérigène.
Le 28 janvier, plusieurs ministres du gouvernement Nétanyahou ont participé à une conférence organisée par l’extrême droite prônant la réinstallation des Israéliens à Gaza et le départ “volontaire” des Palestiniens de la bande de Gaza. Les images de l’ambiance festive régnant dans la salle ont suscité l’émoi sur les réseaux sociaux.
Virus, pollution, dérèglement climatique, mais aussi désaccords diplomatiques… L’isolement du continent glacé ne le protège plus des menaces globales liées à l’homme.
Grâce à leur prix modique, les nouilles instantanées ont conquis les rues et les troquets africains. Mais ce plat lyophilisé est un produit ultratransformé qui présente des risques pour la santé, avertit “The Guardian”.
La majorité des espèces de bernard-l’ermite terrestres utilisent désormais des déchets pour se protéger, selon une étude scientifique.
Qu’elle semble loin l’époque où, sans vergogne, celui qui allait devenir le 45e président des États-Unis – actuellement en lice pour la prochaine élection –, Donald Trump, tweetait : “Une vague de froid balaie le pays du Tennessee au Texas, moi, je suis à Los Angeles, et il fait glacial. Le réchauffement climatique, c’est vraiment de la blague, et en plus ça nous coûte cher !”
Au Brésil, grâce au Pix, payer ou transférer de l’argent deviennent très faciles : il suffit de sortir son portable.
Selon un brouillon de la Commission qu’a pu lire le “Financial Times”, l’Union européenne fixe à 90 % en 2040 l’objectif de réduction des émissions de CO₂. Durant les deux prochaines décennies, les investissements pour la transition, même massifs, compenseraient largement le “coût de l’inaction”.
Les autorités de Kiev affirment, à la suite de leurs alliés américains et britanniques, que la Corée du Nord est le principal pourvoyeur d’armes à la Russie. Et que ces dernières seraient déjà utilisées sur le front ukrainien.
Réunis à Bruxelles, les Vingt-Sept ont tenté de s’accorder sur un plan de paix visant la création d’un État palestinien, malgré l’hostilité affichée des Israéliens pour cette option.
Le raz-de-marée ChatGPT n’est que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, l’intelligence artificielle bouleverse déjà chaque aspect de notre quotidien, pour le meilleur et pour le pire. La presse étrangère explore cette révolution. Retrouvez ses analyses, ses reportages, ses questionnements dans notre nouveau hors-série, en vente actuellement chez votre marchand de journaux.
Une équipe suisse a découvert que certaines protéines du sang sont présentes en plus grande quantité chez les personnes souffrant d’un Covid long. Ce qui, finalement, “tombe sous le sens”, d’après un chercheur.
Cette méthode de pêche décriée à cause des dégâts quasiment irréversibles qu’elle occasionne aux fonds marins est aussi particulièrement émettrice de CO₂, d’après une nouvelle étude.
Quand on achète un bien en Flandre, on s’engage désormais à ce qu’il présente au minimum une cote d’efficacité énergétique D dans un délai de cinq ans. Résultat : les biens cotés E ou F ont perdu de la valeur, tandis que les logements A ou B en ont pris.
La fonte des glaces dans cette région autonome appartenant au Danemark aurait été, entre 1985 et 2022, beaucoup plus importante que ce que l’on croyait, révèle une étude publiée sur le média scientifique “Nature”. Des chiffres qui inquiètent encore un peu plus la communauté scientifique.
Des centaines de vols ont été annulés ces trois derniers jours, provoquant la colère des passagers bloqués, rapporte la presse locale.
C’est un chantier d’une ampleur inédite aux États-Unis : quatre barrages hydroélectriques construits le long de ce cours d’eau, sur la frontière entre l’Oregon et la Californie, sont en train d’être démantelés. Une bonne nouvelle pour la tribu amérindienne yurok, qui pourrait ainsi renouer avec son mode de vie traditionnel et voir revenir la faune et la flore endémiques, surtout les saumons, dont la population a été mise à mal par les ouvrages, rappelle le “Los Angeles Times”.
Dans cette région de l’Himalaya disputée entre l’Inde et le Pakistan, la station de ski de Gulmarg est boudée par les touristes à cause de son faible enneigement. La vallée a connu une période de sécheresse hivernale inhabituelle et des températures anormalement élevées pour la saison.
La concentration en particules fines, potentiellement nocives pour la santé, dépasse le seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé dans la grande majorité des capitales. Une pollution qui aggrave les pathologies respiratoires et concourt au développement des cancers du poumon.
En une de son premier numéro de 2024, la revue américaine “Foreign Policy” donne le ton de l’année électorale à venir. Des scrutins d’importance se tiennent partout dans le monde, à commencer par les États-Unis. Et “dans de nombreux pays, la démocratie atteint un point critique”.
Depuis le 8 janvier, 39 communes de l’île transalpine ont vu leur débit d’eau réduit. La faute à une sécheresse prolongée au deuxième semestre 2023, mais aussi à des pertes importantes, causées par un réseau vétuste.
Il y a de quoi devenir fou, ballotté entre les injonctions consuméristes de l’économie de marché et les consignes de frugalité qu’impose la crise climatique. Prenez, cette semaine, la grand-messe du CES, le Consumer Electronics Show de Las Vegas, immense débauche technologique à destination du grand public et rendez-vous incontournable des prosélytes de l’innovation.
Dans des bouteilles d’eau achetées au supermarché aux États-Unis, des chercheurs ont détecté une quantité importante de plastiques, dont 90 % sont de taille nanométrique.
En tournée au Moyen-Orient pour tenter d’éviter un embrasement de la région, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a lancé cet avertissement dimanche depuis le Qatar.
Avec la multiplication des sites d’orpaillage, le mercure, utilisé pour amalgamer l’or, est de plus en plus demandé dans le pays. Ce métal liquide est pourtant interdit en raison de ses effets sur l’environnement et sur la santé humaine. “Sidwaya” a enquêté sur les filières de contrebande, transfrontalières et circulaires, qui approvisionnent les mineurs.
Alors que les conférences des Nations unies sur le climat négocient une baisse de l’extraction des énergies fossiles pour limiter le réchauffement de la planète, Bakou prévoit de passer de 37 milliards de m³ de gaz en 2024 à 49 milliards de m³ en 2033.
Les chefs de la diplomatie américaine et européenne se sont rendus ce week-end au Moyen-Orient pour tenter d’éteindre l’incendie qui menace d’enflammer toute la région.
“New Scientist” commence l’année avec un tunnel vers l’enfer, un projet pharaonique qui vise à accéder aux entrailles de la Terre. Le magazine britannique en fait sa couverture.
Les signaux envoyés ces derniers temps par le Kremlin donnent du crédit à l’hypothèse d’une volonté russe de geler le conflit. Une telle solution signerait l’échec de toutes les parties impliquées dans la guerre depuis février 2022, estime l’hebdomadaire britannique “The Spectator”. Mais elle semble aussi la plus réaliste de toutes.
La déforestation de l’Amazonie brésilienne a sensiblement diminué en 2023, une “grande victoire” pour le président Lula et son gouvernement. Mais l’écosystème du Cerrado, qui abrite 5 % de la biodiversité mondiale, a en revanche subi des pertes de végétation record.
L’année 2023 a été si chaude que les couleurs des “warming stripes” ne permettent plus de représenter la hausse des températures moyennes au niveau mondial, met en garde leur créateur.
En 2023, 673 millions de tonnes de CO₂ ont été émises en Allemagne, soit 46 % de moins qu’en 1990. Cette bonne nouvelle est à relativiser, explique “Die Zeit”, des pans entiers de l’industrie n’ayant toujours pas atteint leurs objectifs de décarbonation.
Le virus H5N1 est responsable de la mort d’un ours polaire en Alaska. Loin d’être une maladie ne touchant que la volaille, la grippe aviaire affecte désormais un grand nombre d’espèces de mammifères.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Dans ce premier numéro de l’année, nous revenons sur la guerre entre Israël et le Hamas et l’effroyable bilan au sein de la population civile dans l’enclave palestinienne assiégée : plus de 21 000 morts, deux millions de déplacés et des dégâts majeurs, partout. Une catastrophe humanitaire. Le gouvernement israélien pousse les Gazaouis à l’exode, faisant craindre une deuxième Nakba. Le cri d’alarme de la presse étrangère.
La fonte des neiges et les pluies persistantes de ces derniers jours ont fait déborder des cours d’eau du nord et de l’ouest de la République fédérale. “Der Tagesspiegel” raconte l’inquiétude de la population face à des conditions météorologiques préoccupantes.
Dans l’après-midi du 1er janvier, un fort séisme a frappé le centre du Japon. Aussitôt, les autorités ont émis une alerte au tsunami, aussi élevée que celle émise en 2011 lors de l’accident nucléaire de Fukushima.
Des vagues spectaculaires se sont abattues jeudi sur le littoral du nord au sud de l’État. La Californie pourrait connaître un nouvel épisode du même type ce week-end.
Dans les rues de Tel-Aviv, une manifestation organisée, le 28 décembre, par le mouvement pacifiste Standing Together a rassemblé des centaines d’Israéliens, juifs et arabes, pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Ce sigle effrayant, pour “Wounded child, no surviving family”, utilisé par les travailleurs humanitaires reflète la réalité d’un conflit dans lequel 40 % des victimes seraient des mineurs, rappelle “The Guardian”. Et la situation ne peut qu’empirer.
Longtemps réputée pour son large littoral et ses fonds marins où diverses espèces pullulaient, l’Algérie peine désormais à fournir suffisamment de poisson à la population pour sa propre consommation. La faute, explique “Raseef22”, à une pêche clandestine et prédatrice qui ravage les ressources halieutiques du pays.
Dans les glaciers des îles Svalbard, des chercheurs ont repéré des produits chimiques communément utilisés dans les écrans solaires. Ces résultats illustrent l’étendue de la propagation de substances potentiellement nocives pour l’environnement.
L’Union européenne s’est fixé l’objectif d’atteindre une capacité de stockage annuelle de 50 millions de tonnes de CO₂ à l’horizon 2030. Or, à ce jour, la très grande majorité des sites de stockage de dioxyde de carbone – déjà réalisés ou en projet – se situent dans le nord du continent. Voilà qui risque de créer un problème de compétitivité pour les industries du Sud.
Avec la disparition de son patrimoine matériel, de ses universitaires, de ses artistes et même de ses cimetières, c’est toute une nation, avec sa population, sa culture et son identité propres, qui est en train d’être effacée dans l’enclave palestinienne, écrit la chroniqueuse Nesrine Malik dans ce texte émouvant.
Pour sa pénultième édition de l’année 2023, la revue “Science” met à l’honneur la façon dont l’intelligence artificielle au service des prévisions météorologiques peut contribuer à anticiper les événements extrêmes.
Une enquête du “New York Times”, basée sur des images satellite, montre que le sud de la bande de Gaza a été régulièrement visé par des bombes très puissantes. Et ce alors qu’Israël avait demandé aux civils de s’y rendre.
Un Tunisien sur cinq serait diabétique, selon les chiffres les plus pessimistes. Une épidémie à bas bruit qui s’explique notamment par la paupérisation de la population, le changement des habitudes alimentaires et les politiques publiques défaillantes. “Inkyfada” avertit des conséquences de cette maladie sur l’état sanitaire à long terme du pays.
Plus de 300 millions de personnes aux États-Unis et au Canada vont être confrontées à des pénuries d’électricité dès 2024 et jusqu’en 2028, selon un récent rapport. Les pannes devraient survenir surtout lors de conditions météorologiques extrêmes, quand la demande est à son maximum.
Après plusieurs jours de négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement adopté, vendredi 22 décembre, une résolution réclamant une aide humanitaire “à grande échelle” pour la population de Gaza. Celle-ci n’exige cependant pas de cessez-le-feu, auquel les États-Unis restent farouchement opposés.
Pris individuellement, les neurones artificiels n’ont rien d’intelligent. Mais le développement de leur interaction a permis la mise au point d’une méthode de calcul révolutionnaire. “Die Zeit” l’explique en image.
L’année 2023 et son flot de records météorologiques est venue renforcer le biais de négativité, ce trait de la psyché qui fait que les catastrophes attirent notre attention – et que la presse nourrit particulièrement en couvrant la crise du climat. Conséquence : l’écoanxiété prend aussi de plus en plus de place dans l’espace public. Les requêtes sur Google autour du sujet ont “atteint un niveau record” cette année, explique Time, le moteur de recherche relevant une hausse de 4 590 % des recherches entre 2018 et 2023. Parmi les questions les plus fréquemment posées : “Que faire face à l’écoanxiété ?”
Dans 70 pays, plus de trois milliards d’électeurs devront choisir un nouveau président ou un nouveau Parlement. Le quotidien espagnol “El País” fait le tour des enjeux pour une année qui s’annonce cruciale.
Après l’échec de la contre-offensive de l’été, Kiev s’installe dans une logique de guerre longue. L’objectif est désormais d’être moins dépendant de l’Occident face à la reprise des assauts russes. Une mobilisation massive pourrait avoir lieu.
Les géants mondiaux du transport maritime, échaudés par les attaques répétées des rebelles houthistes au Yémen, ont annoncé la suspension des traversées sur la mer Rouge “jusqu’à nouvel ordre”. Une décision qui va fortement perturber le commerce international.
Après dix semaines de campagne militaire israélienne, la bande de Gaza, bombardée et affamée, est devenue un terrain fertile pour les maladies épidémiques. Premières victimes : les enfants, rapporte le “Washington Post”.
Près de Durban, en Afrique du Sud, une petite communauté auto-organisée et autogérée rassemble des citoyens désireux de s’organiser politiquement et collectivement face au dérèglement climatique. Une centaine de familles composent eKhenana, selon un mode de vie durable et au plus près de la nature. Démocratie populaire radicale, égalité en tout et solidarité sont les seuls mots d’ordre politiques.
Les occasions de se réjouir sont rares. Alors, ne boudons pas celle-ci. Hier, après deux semaines de réunions et une dernière nuit d’intenses négociations, près de 200 pays se sont mis d’accord sur un texte appelant à “transitionner hors des énergies fossiles”. C’est la toute première fois, dans le cadre du processus des Nations unies sur les changements climatiques, que les États reconnaissent collectivement la nécessité de renoncer au pétrole, au gaz et au charbon, dont la combustion représente l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre.
Dans les dix ans qui viennent, les techniciens spécialisés dans les éoliennes vont être les professionnels les plus recherchés aux États-Unis. Un métier qui ne demande aucun diplôme universitaire, mais qui peut rapporter jusqu’à 80 000 dollars par an, explique “Bloomberg”.
Jeudi 14 décembre, réunis dans le cadre du Conseil européen, les leaders des 27 États membres ont décidé que les négociations officielles pour faire entrer Kiev dans l’UE pouvaient commencer.
Vous êtes en terminale ou en première spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) ? La Lettre de l’éduc est pour vous. Chaque semaine, Benjamin Daubeuf, professeur agrégé d’histoire-géographie, vous conseille la lecture d’un article d’actualité qui résonne particulièrement avec votre programme. Cette semaine, analyse de la position délicate du pays hôte du sommet sur le climat et de ses voisins, dont l’économie repose sur l’exportation d’hydrocarbures.
Après deux semaines de pourparlers et une dernière nuit d’intenses négociations, les délégations de tous les pays du monde réunies à Dubaï se sont mises d’accord mercredi 13 décembre sur un texte appelant à “transitionner hors des énergies fossiles”. Une première.
Dix soldats israéliens ont été tués mardi 12 décembre dans des affrontements avec des combattants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Il s’agit d’un des bilans quotidiens les plus lourds depuis le début de la guerre, et porte désormais à 115 le nombre total de morts dans les rangs de Tsahal. Certains ont perdu la vie à cause de “tirs amis”.
Selon “The Wall Street Journal”, l’armée israélienne a commencé à déverser de l’eau de mer dans les tunnels sous la bande de Gaza. Une opération visant à porter un coup fatal aux infrastructures souterraines du Hamas.
Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, tire la sonnette d’alarme après une visite de l’enclave palestinienne assiégée et bombardée.
Les États-Unis ont opposé une fois de plus leur veto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans le conflit entre Israël et le Hamas.
La montée des violences en Cisjordanie occupée inquiète le gouvernement allemand, assure “Die Welt”. L’Allemagne appelle désormais à suivre l’exemple de Washington en mettant en place des mesures strictes à l’encontre des colons israéliens les plus extrémistes.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a adressé mercredi une lettre au Conseil de sécurité, fustigée par la diplomatie israélienne.
Après une présentation organisée lundi par les autorités israéliennes aux Nations unies, dans le but d’alerter l’opinion publique sur ce sujet qu’elles estiment négligé par la communauté internationale, le président Biden a condamné “avec force”, ce mardi, les violences sexuelles perpétrées par le groupe terroriste.
Durant plus de six jours, début novembre, la consommation d’électricité du Portugal a été exclusivement alimentée par des énergies renouvelables. Une performance qui peut en inspirer d’autres, relève “Público”, alors que la décarbonation du système électrique mondial est au cœur des débats de la conférence sur le climat qui se tient à Dubaï.
La France a développé un arsenal législatif pour lutter contre le gaspillage et favoriser la transition verte. Mais quiconque fait ses courses aujourd’hui dans le pays peut constater que la société, les entreprises et les individus ne sont pas tout à fait à la hauteur de ses lois citées en exemple à l’étranger.
’The Guardian’ a diffusé dimanche une vidéo dans laquelle Sultan Al Jaber estime qu’il n’existe “aucune étude scientifique” montrant qu’une élimination progressive des énergies fossiles permettrait de limiter le réchauffement à 1,5 °C. Ces déclarations, qui émergent en pleine COP, ont provoqué l’indignation des scientifiques.
Pour la quatrième fois consécutive, le Japon a reçu le titre du “Fossile du jour” dans le cadre de la COP28, qui se tient à Dubaï jusqu’au 12 décembre. Malgré ce prix satirique, qui vise à épingler le pays sur sa dépendance au charbon, le gouvernement japonais semble décidé à maintenir son cap.