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« Papa, c’est quoi cette histoire de fin du monde ? »

Entre effondrement du vivant et effondrement possible de notre société… le mot plane comme une ombre au-dessus de notre époque.

Mais de quels effondrements s’agit-il ? Peut-on en parler aux enfants sans les angoisser ? Avec quels mots ? Et aussi, pourquoi certains boomers ont-ils tant de mal à comprendre ?

Mêlant arguments, expérience et affects, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle tissent une discussion à bâtons rompus entre générations avec pour horizon la préservation des liens.

Pablo Servigne et Gauthier Chapelle ont déjà coécrit L’Entraide, l’autre loi de la jungle (LLL, 2017 ; Babel 2019) et, avec Raphaël Stevens, Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018 ; Points, 2022). Pablo Servigne et Raphaël Stevens ont coécrit le best-seller Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015 ; Points, 2021).


Laurent Lievens

À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : il ne produit qu’un aménagement marginal du système. Cet ouvrage aborde la décroissance, un des courants les plus avancés sur la question de la mutation sociétale. Lire la suite

À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : ontologiquement arrimé au maintien de l’illimitisme et de la croissance économique, pétri d’une foi technoscientifique et néolibérale, il ne produit qu’un aménagement marginal du système, n’en déplaise aux pratiques foisonnantes de greenwashing. Cet ouvrage aborde la décroissance, l’un des courants de pensée, d’action et d’expérimentation les plus avancés sur les questions de la mutation sociétale. Théorisée dès les années 1970 dans le sillage d’une pensée écologiste naissante et d’une critique fondamentale du modèle économique dominant, cette approche réaffirme depuis les années 2000 l’urgence de sortir du modèle de développement ccidental. Cheminant notamment avec la pensée d’Edgar Morin et de l’École de Palo Alto, l’ouvrage questionne d’abord le sens et la portée de la décroissance initiale pour analyser ensuite les singularités du courant contemporain. Loin de ne signifier qu’une croissance négative, la néodécroissance est une matrice de projets de sociétés articulant les dimensions écologistes, sociétalistes et subjectivistes. Sa radicalité salutaire sur le plan de la pensée nous aide à décoloniser les imaginaires et à déjouer les fausses pistes secrétées par un système sociétal en bout de course. L’immersion au sein de milieux militants vient également nourrir le propos par le vécu et l’analyse des raisons de s’engager : lutter avec force contre la destruction du vivant, agir sur le monde, se réaliser comme sujet… et créer d’autres possibles, soutenables et souhaitables, poétiques et pragmatiques.


Chaque jour, nous transgressons les limites planétaires et détruisons nos conditions d’existence sur Terre. La pandémie, comme les catastrophes climatiques, sont autant de coups de semonce de la menace qui plane sur notre espèce. Pourtant, face au désespoir ambiant, nous avons le droit de rêver à un futur joyeux, et surtout les moyens de le concrétiser. Avec un nouveau plafond écologique et un vrai plancher social, nous pourrons apprendre à vivre sans tout détruire.

De nombreuses propositions sont déjà sur la table comme le Green New Deal, les Nouveaux Jours Heureux, le Pacte pour la Vie, etc. Mais toutes se heurtent aux limites actuelles de la politique, rarement convaincue par leur faisabilité. Ce plaidoyer défend une autre alternative, le Pacte social-écologique, qui place l’autonomie au centre, tout en réintégrant les limites de la Biosphère. Rassemblant Citoyens, État et Nature, il décrit comment mettre en place concrètement ce nouvel horizon, à tous les niveaux, afin de faire face aux multiples bouleversements de nos sociétés modernes. Mobilisons-nous, Citoyen, Citoyenne, pour participer à cette grande aventure, le plus important défi à relever pour l’humanité!


Cédric Chevalier est ingénieur de gestion et fonctionnaire de l’environnement détaché comme conseiller de gouvernement. Essayiste, il est l’auteur de nombreuses cartes blanches, analyses et d’un premier essai intitulé Déclarons l’État d’Urgence écologique, coécrit avec Thibault de La Motte, sorti début 2020 aux Éditions Luc Pire. Il a également contribué à l’ouvrage collectif À l’origine de la catastrophe, paru chez Les Liens qui Libèrent en 2020, sous la direction de Pablo Servigne et Raphaël Stevens.


Avant-Propos de Sarah Zamoun, activiste au sein de Rise for Climate

Préface d’Esmeralda de Belgique, journaliste, auteure et activiste pour l’environnement et les droits humains

Postface de Charlotte Luyck, philosophe, spécialiste de l’écophilosophie


Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les…

Sortie le 16/09/2022


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Enfin !

Les médias sur le point de communiquer sérieusement sur les questions climatiques ?
ObsAnt

Ces derniers mois, on a vu différents « prestataires de contenus » s’engager à œuvrer pour une information scientifique destinée au grand public sur les questions climatiques.

Changement des pratiques des météorologues (*), présence médiatique et discours intensifiés des scientifiques, débats dans diverses rédactions tant du côté de la presse « écrite » que des médias télévisuels et web. Les choses semblent enfin bouger.

L’exemple de Radio France est significatif d’une démarche qu’il serait intéressant d’élargir au plus vite à l’ensemble des intervenants médias sur les questions climatiques.


EN TANT QUE MÉDIA :

  1. Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres
  2. Nous fournirons une information de confiance sur les effets de la crise climatique en France et dans le monde, en nous fondant sur des données vérifiées et en utilisant un vocabulaire qui reflète la réalité de cette crise, sans la minorer.
  3. Nous éclairerons la transition écologique. Nous ferons vivre sur nos antennes un espace public contradictoire et civilisé sur les choix auxquels nous sommes confrontés. Nous contribuerons à faire connaître les innovations et les solutions, des comportements individuels les plus quotidiens aux changements économiques les plus structurants, veillant ainsi à ne pas nourrir un découragement climatique mais à donner à chacun les clés pour comprendre, débattre et agir. POUR CELA : 
  4. Les antennes de Radio France font de la crise climatique un axe éditorial majeur. Il se déclinera dans nos programmes et nos tranches d’information, au quotidien et dans des spéciales. Nous maintiendrons également un volume conséquent d’émissions et de chroniques dédiées. Un accès thématique facile à ces programmes sera disponible en permanence sur le site et l’application Radio France.
  5. Radio France lance le plus grand plan de formation de son histoire à destination de ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs, sur les questions climatiques et scientifiques. Nous changeons de philosophie : l’environnement et la science ne seront pas l’affaire des seuls journalistes spécialisés, ils constitueront le socle de connaissances indispensables mobilisables par toutes nos équipes éditoriales.
  6. Nous accélérons notre transition vers une publicité plus responsable en visant l’exclusion progressive des produits et services les plus polluants. Nous augmenterons de 15 % par an le volume de publicités consacrées aux produits, services et entreprises responsables, mesuré par un organisme extérieur. Nous élargissons notamment le nombre d’espaces publicitaires offerts aux organisations engagées dans la transition (+ 20 % d’espaces « transition en commun »).
  7. Nous faisons de notre sobriété numérique une priorité. La radio est un média par construction sobre, nous avons néanmoins conscience du défi que présentent les usages numériques. Une équipe dédiée à la sobriété énergétique optimise le code de nos produits et leurs utilisations. Nous nouerons un dialogue avec les acteurs du numérique pour réduire le bilan carbone lié au stockage et à la diffusion de nos contenus.


    EN TANT QU’ENTREPRISE :
  8. Nous adoptons un plan de sobriété énergétique immédiat (notamment : limitation des températures de chauffage et de climatisation suivant les recommandations officielles, extinction des éclairages non indispensables, etc.).
  9. Nous nous engageons à baisser de 40 % notre bilan carbone d’ici 2030.
  10. Nous serons transparents sur nos progrès en rendant régulièrement compte de l’avancement de nos objectifs.

https://www.radiofrance.com/presse/radio-france-engage-un-tournant-environnemental


Il est plus qu’urgent d’informer correctement et complètement. Il est plus qu’urgent que les décideuses et décideurs se forment aux questions climatiques. Message encore martelé récemment par Jean-Marc Jancovici dans « C à vous ».

https://www.youtube.com/watch?v=3UAOmMgl17s



Armes nucléaires & conséquences médicales

Proposition : Paul Blume

En 1982, dans le cadre d’immenses mobilisations citoyennes pour la préventions des conflits nucléaires, une association de médecins (https://ampgn-belgium.be/) publie une brochure compilant les connaissances physiques et surtout médicales des impacts potentiels de l’explosion d’une charge nucléaire sur Bruxelles.
Pour retrouver l’intégralité digitalisée de la brochure « Armes nucléaires : les médecins désarmés » :
https://obsant.eu/entrees/Brochure_Ampgn_1982_alg.pdf

A l’heure où Antonio Guterres, Secrétaire des Nations-Unies, rappelle les dangers de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour l’Humanité, retrouvez ci-dessous, la partie « armes et conséquences médicales » de cette brochure éditée en 1982. Les connaissances ont évolué, mais les informations reprises sont toujours d’actualité.

Le texte a été rédigé par les Docteurs Anne Résibois et Alfred Joffroy à partir de la brochure « The Medical Consequences of Nuclear Weapons » éditée en Grande-Bretagne par « Medical Campaign against Nuclear Weapons » et « Medical Association for the Prevention of War »en octobre 1981. Il doit aussi beaucoup aux travaux du 2ème Congrès de l’ IPPNW (https://www.ippnw.eu/) tenu à Cambridge du 3 au 6 avril 1982.

LES ARMES NUCLÉAIRES ET LEURS CONSÉQUENCES MÉDICALES

La puissance explosive d’une bombe est généralement exprimée en quantités équivalentes de trinitrotoluène ou TNT. Une tonne de TNT qui explose libère 1 milliard de calories. Les explosions des armes nucléaires sont si puissantes qu’elles sont exprimées en milliers (ki­lo-) ou en millions (méga-) de tonnes de TNT. A la fin de la seconde guerre mondiale, la bombe la plus puissan­te était une bombe de 10 tonnes (0,01 kilotonne) de TNT. La quantité totale des explosifs utilisés pendant toute cette guerre est évaluée à environ 5 mégatonnes de TNT. La bombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes.

LA BOMBE ATOMIQUE

Elle est la bombe nucléaire-type, la première qui ait été inventée. On l’appelle aussi bombe A ou bombe à fission. Une quantité énorme d’énergie est libérée en une fraction de seconde par une fission en chaîne d’Uranium-235 ou de Plutonium-239. Quand de tels atomes sont bombardés par des neutrons, ils éclatent (fission) en libérant d’autres neutrons, des isotopes radioactifs instables et beaucoup d’énergie. Les neutrons libérés attaquent les atomes voisins et si au moins un des neu­trons provenant d’un événement de fission produit l’éclatement d’un autre atome,. la réaction en chaîne s’installe. Pour que ceci se produise il faut une masse critique de produit fissile ce qui limite les possibili­tés de ce type de bombes. Elles sont capables de donner naissance à des explosions de plusieurs dizaines de kilotonnes mais pas plus.

LA BOMBE A HYDROGÈNE

Dans la bombe H la libération d’énergie est assurée par un double processus de fission et de fusion nucléaires. Une bombe à fission y sert d' »allumette » pour four­nir les quelques millions de degrés nécessaires à l’amorce de la réaction. A cette température, des isoto­pes lourds de l’hydrogène, le tritium et le deutérium, fusionnent pour former un noyau d’hélium. La réaction dégage de grandes quantités d’énergie et des neutrons. Elle est équivalente à ce qui se produit à l’intérieur du soleil et la quantité d’énergie qu’elle est capable de fournir est quasi illimitée. La puissance explosive de la bombe est encore augmentée si on entoure les atomes qui fusionnent par une gangue d’uranium-238. Les atomes de l’enveloppe sont séparés les uns des autres par les neutrons provenant de la réaction de fusion. Ces neu­trons provoquent la fission de la couche externe d’ura­nium libérant une quantité considérable d’énergie et de radioactivité supplémentaire. On les appelle aussi, pour cette raison, des bombes à Fission-Fusion-Fission. Les bombes dont la puissance dépasse 100 kilotonnes sont des bombes à hydrogène.

LA BOMBE A NEUTRONS

La bombe à neutrons est une petite bombe à hydro­gène dépourvue de l’enveloppe supplémentaire d’uranium-238. C’est donc un engin à Fission-Fusion. Dans ces con­ditions, les neutrons nés de la fusion des isotopes de l’hydrogène sont libérés et le pouvoir ionisant est for­tement augmenté par rapport aux autres formes d’énergie libérées. On peut en faire des obus de faible puissance (!) qui seraient utilisés dans les opérations militaires sur le terrain. Leur but est de tuer l’ennemi par irra­diation tout en faisant peu de dégâts aux constructions. Un obus à neutrons d’une kilotonne émet autant de radia­tions qu’une bombe à fission-fusion-fission de 10 kilo­tonnes.

Depuis 35 ans les armes nucléaires n’ont cessé de se répandre et de se perfectionner. Cinq nations en possèdent officiellement et plusieurs autres sont sans doute en train d’en acquérir. De toute façon, l’arsenal des deux superpuissances l’emporte de loin sur tout le reste. Il totalise plus de 40.000 têtes nucléaires. Les plus puissantes des armes nucléaires existantes ont une puissance de 60 mégatonnes.

Outre les deux explosions ayant eu lieu en 1945 dans des régions fortement peuplées, plus d’un millier d’explosions expérimentales ont été réalisées. Nous pos­sédons par conséquent une bonne connaissance tant des effets immédiats des explosions que de leurs conséquen­ces à plus long terme.

Le texte qui suit décrit surtout les effets d’une bombe d’une mégatonne. Dans les tableaux sont comparés ceux des divers types d’armes nucléaires actuellement « sur le marché  » : les armes dites « tactiques  » (1 kilo­tonne), celles de puissance moyenne (75 kilotonnes) et celles dites « stratégiques  » (1 et 10 mégatonnes).

EFFETS DES ARMES

Tout corps suffisamment chaud émet des rayonnements lumineux visibles ou non. Au contact de l’explosion nucléaire l’air ambiant est porté à si haute température qu’il devient lumineux, formant la boule de feu visible pendant les secondes qui suivent la réaction en chaîne (figure 2). Immédiatement après sa formation, la boule de feu grandit en même temps qu’elle se refroidit et cesse d’émettre de la lumière. En son sein, la tempéra­ture atteint plusieurs milliers de degrés. Son diamètre dépend de la puissance de la bombe : la boule de feu d’une bombe d’l mégatonne a un rayon de 1.200 mètres au moment où elle est la plus brillante. Si elle ne tou­che pas le sol, l’explosion est dite aérienne ou en al­titude. Si elle l’atteint, comme c’est le cas après les explosions au sol ou à basse altitude, elle vaporise littéralement tout ce qu’elle touche. Les vents violents de succion qui la suivent aspirent les débris vaporisés dans le champignon en formation (figure 2). Ceci creuse un cratère qui peut avoir plusieurs centaines de mètres de diamètre.

FIGURE 2 : Explosion en altitude d’une bombe d’une méga­tonne au-dessus de Bruxelles. Après 15 secondes, la sur­pression au niveau de l’onde de choc, véritable mur d’air comprimé en déplacement, (flèche), est de 1 atmos­phère. Elle vaut 0,3 atmosphère après 30 secondes et 0,1 atmosphère après 75 secondes. A ce moment, le front de l’onde est situé à 21 km. du centre de la ville.

Une explosion nucléaire libère brutalement l’énergie sous trois formes différentes :

1. une onde de choc ou souffle qui représente 50 % de l’énergie totale,

2. un rayonnement de chaleur intense (35 % de l’énergie totale),

3. des radiations ionisantes (15 % de l’énergie totale).

Ces chiffres, vrais pour les bombes à fission et à fis­sion-fusion-fission, sont différents dans le cas des bombes à neutrons : l’énergie libérée sous forme de radiations ionisantes atteint 35 % du total.

C’est en cas d’explosion aérienne de la bombe que l’onde de choc et la chaleur sont propagées le plus loin. En cas d’explosion au sol ou à très basse altitude, par contre, les destructions et les retombées radioactives locales seront plus importantes. Les débris vaporisés du cratère montent dans le champignon, s’ionisent, et comme ils sont lourds, retombent très vite sur le sol alors qu’ils sont encore très radioactifs. Enfin, les explosions sous-marines créent des raz-de-marée et des nuages de gouttelettes radioactives.

L’ONDE DE CHOC

L’expansion rapide des gaz à partir du point de détonation crée une onde de choc qui se propage tout d’abord à vitesse supersonique (figure 2). Son pouvoir destructeur est dû à la surpression, à sa vitesse de propagation et aux vents violents qui la suivent. La surpression est la différence entre la pression de l’air dans l’onde de choc et la pression atmosphérique.

Au point de déflagration (hypocentre ou point zéro), la surpression est énorme : l’explosion au sol d’une bombe d’l mégatonne crée, dans un rayon de 660 mètres, une surpression de 40 atmosphères, soit 40 kg. au cm2. Au fur et à mesure de la propagation de l’onde de choc sa surpression diminue (tableau 1). Ainsi, après l’ex­plosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne, la surpres­sion de l’onde de choc est supérieure à l’atmosphère dans un rayon de 4 km. Elle est comprise entre 1 et 0,5 atmosphère entre 4 et 7 km. et sera encore de 0,2 atmos­phère à 11 km. de distance et de 0,1 atmosphère à 21 km. du point d’impact.

FIGURE 3 : Effet de l’onde de choc résultant de l’ex­plosion en altitude d’une bombe d’une mégatonne au des­sus de Bruxelles.

Zone 1 : Surpression supérieure à une atmosphère. 98% de morts, 2% de blessés.

Zone 2 : Surpression comprise entre 0,4 et 1 atmosphère. 50% de morts, 40% de blessés, 10% indemnes.

Zone 3 : Surpression comprise entre 0,2 et 0,4 atmosphère. 5% de morts, 45% de blessés, 50% indemnes.

Zone 4 : Surpression comprise entre 0,1 et 0,2 atmosphère. 25% de blessés.

Ces chiffres ne tiennent compte que des victimes de l’onde de choc. Le report sur cette carte des données du tableau 4 permet de constater que la limite de la zone 3 correspond à la distance jusqu’à laquelle l’onde thermique brûle au 3e degré les surfaces de la peau qui y sont exposées.

En combinant les tableaux 1, 2 et 3 et une carte géographique il devient possible de prévoir les dégâts attendus après une explosion atomique sur une ville don­née ; la figure 3 montre les dégâts que causerait à Bruxelles l’onde de choc d’une bombe d’l mégatonne.

Les bâtiments

Les bâtiments ne résistent pas à de telles surpres­sions et le tableau 2 donne une idée de l’importance des dégâts en fonction du niveau de la surpression. A une atmosphère, quasi rien ne résiste. A 0,1 atmosphère, les dégâts restent considérables et par exemple toutes les vitres sont soufflées. De plus, le déplacement à grande vitesse de l’onde de choc crée des vents violents: 520 km./heure pour une surpression de 1 atmosphère, 250 km./heure pour 0,5 atmosphère. Un vent de 108 km./heure correspond à la définition météorologique de la tempête et chacun sait les dégâts que peut causer celle-ci.

Et les hommes ?

Le corps humain résiste bien aux surpressions sauf si elles sont très élevées. Brutalement exposés à 2,5 atmosphères, 50 % des gens meurent d’éclatement pulmo­naire, d’embolie gazeuse ou de perforation des viscères. Mais ceci ne se produira que très près du point zéro et par conséquent la majorité des décès et des trauma­tismes ne sera pas due à l’action directe de la surpres­sion. Le drame provient en fait de l’interaction des hommes qui sont projetés au hasard et des bâtiments qui s’écroulent autour d’eux. Dans les zones quasi entière­ment détruites il n’y aura guère de survivants. Dans les zones moins endommagées, morts et blessés seront nombreux, victimes de la projection de débris divers et de l’effondrement des maisons. Le tableau 3 résume les pertes prévisibles dans les différentes zones de surpression.

Les blessures sont les mêmes que celles causées en temps de paix par les accidents : fractures du crâne, de la colonne, des membres, écrasements thoraciques, ruptures d’organes abdominaux. Un grand nombre de victimes seraient sans doute por­teuses de plusieurs de ces lésions.

L’ONDE DE CHALEUR

La boule de feu d’une explosion nucléaire ressemble à un soleil de petite taille qui irradierait pendant un temps bref de l’énergie sous forme de rayons X, d’ultra-violets, de lumière visible et d’infra-rouges. Elle apparaît à un observateur situé à 80 km. comme plus aveuglante que le soleil de midi. Son intensité est tel­le qu’une bombe d’l mégatonne cause un aveuglement pas­sager, parfois plus durable, dans un rayon de 21 km. en plein jour et de 85 km. la nuit. Des brûlures réti­niennes produisant une cécité permanente peuvent se voir dans les 50 km. qui entourent le point zéro, mais elles sont moins probables parce qu’elles nécessitent que le regard soit dirigé par hasard dans la direction de la déflagration.

Des brûlures par flash

L’intense chaleur irradiée provoque des brûlures par rayonnement sur les régions de la peau qu’elle frap­pe (figure 4). Le degré de brûlure dépend de la pigmen­tation de la peau, de la longueur d’onde du rayonnement, de la durée de son émission. La distance de propagation de la chaleur est affectée par les conditions météorolo­giques et diminue en cas de mauvaise visibilité. Le ta­bleau 4 résume les degrés de brûlures observables par temps clair à la suite d’explosions aériennes de bombes de diverses puissances. Le nombre de gens brûlés par rayonnement dépendra bien sûr du nombre de personnes se trouvant à l’extérieur au moment de l’explosion puis­que seules sont atteintes les parties du corps directe­ment exposées.

Les brûlures du second degré détruisent partielle­ment la peau. Il se forme des cloques et les proba­bilités de surinfection sont grandes. Le troisième degré correspond à une destruction complète de la peau. Dans les deux cas la perte importante de liquides et de protéines au niveau des brûlures peut entraîner la mort si la surface touchée dépas­se 40 % de celle du corps. Le traitement des brûlés est basé sur la restitution correcte des liquides perdus et la prévention des infections. Non infec­tées, les brûlures du second degré guérissent en général spontanément ; la cicatrisation d’une brû­lure du troisième degré est difficile, très lente et nécessite des greffes cutanées.

Des incendies

Circonstance aggravante, la chaleur intense de l’onde thermique enflamme instantanément les matériaux combustibles comme les papiers, les’tissus, les plasti­ques, etc Joint à la destruction par l’onde de choc d’installations de chauffage, de conduites de gaz, de circuits électriques, ceci provoquera des incendies qui augmenteront considérablement le nombre des brûlés.

Les brûlures causées par les incendies sont souvent associées à des lésions pulmonaires et à des into­xications par les fumées toxiques. Ces troubles surajoutés sont la cause majeure des décès immé­diats dans les incendies au cours desquels les gens se retrouvent piégés dans les immeubles en flamme.

L’explosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne pro­voque des incendies dans un rayon de 13 km. par temps clair et de 8 km. par mauvais temps: le rayon de l’ag­glomération bruxelloise est de 9 km., tandis que ceux de Liège (y compris Seraing et Herstal), Charleroi, Na­mur et Mons sont respectivement de 6 km., 7 km., 2 km. et 4 km.

En fait, chaleur intense et vents violents risquent de déclencher une tempête de feu semblable à celles observées à Hiroshima ou même à Hambourg et Dresde après les bombardements « conventionnels » de ces villes : l’as­phyxie et l’élévation de température y tuent tous les habitants, même ceux réfugiés dans les abris. Ce risque est considéré comme faible dans les villes occidentales vu la densité des habitants et le type de matériaux utilisé dans les constructions. Toutefois, la quantité de carburants (essence des voitures, mazout de chauffage, gaz de ville) ne permet pas d’écarter le risque.

LES RADIATIONS IONISANTES

Les réactions de fission produisent une grande quantité de radioactivité pendant la minute qui suit la détonation. C’est la radioactivité initiale. Elle représente environ un tiers de la radioactivité totale produite et est due surtout à une libération de neutrons

rapides et de rayons gamma (voir appendice 1). Après l’explosion d’une bombe très puissante, l’effet mortel du souffle et de la chaleur est tel qu’il l’emporte lar­gement sur celui des radiations ; c’est l’inverse dans le cas des petites bombes, surtout si elles sont du type « bombes à neutrons ».

Les retombées, plus tardives, sont affectées par quantité de facteurs et plus difficiles à quantifier vraiment. Toutes les bombes nucléaires donnent lieu à des retombées radioactives mais leur nocivité dépend de l’altitude à laquelle l’explosion se produit.

Lors des explosions en altitude, les produits de fission gazéifiés montent avec la boule de feu, prennent part à la formation du nuage radioactif et gagnent de très hautes altitudes. Ces particules se condensent en se refroidissant mais restent très légères. Elles sont donc dispersées par le vent, redescendent très lentement et peuvent mettre plusieurs mois à rejoindre le sol. A ce moment, leur taux de radioactivité est en général devenu très faible.

Par contre, si l’explosion a eu lieu suffisamment bas pour que la boule de feu touche le sol, de grandes quantités de terre et de débris vaporisés sont attirés dans le champignon et entrent en contact avec les quel­que 300 isotopes instables nés de la fission (appendice 2). Ils deviennent radioactifs et comme ils sont lourds, retombent en quelques jours sur terre, alors qu’ils sont encore en pleine activité. Ils contamineront ainsi une zone de plusieurs centaines de km2 avoisinant le lieu de l’explosion.

Les particules radioactives qui touchent le sol pendant les premières 24 heures sont les plus nocives; elles constituent les retombées précoces et sont respon­sables de 60 % de la radioactivité totale des retombées.

Calcul du risque lié aux retombées

Pour calculer les risques auxquels est soumise une population, il faut connaître la surface qui sera cou­verte par les retombées précoces, l’intensité de la radioactivité en chaque point de cette surface et la vitesse avec laquelle la radioactivité initiale diminue­ra. Ainsi, l’on pourra avoir une estimation grossière de la dose totale accumulée pendant un laps de temps donné. C’est cette dose cumulée qui est médicalement importante. On l’exprime en rads (voir annexe 1). Quant à l’intensité de la radioactivité elle-même, elle est exprimée en dose par unité de temps ou rads/heure.

L’intensité de la radioactivité initiale décroît vite. La règle est connue : elle diminue d’un facteur 10 chaque fois que le temps augmente d’un facteur 7. Cela veut dire qu’au bout d’une semaine elle vaut un dixième de ce qu’elle valait le premier jour, au bout de 7 semaines un centième et ainsi de suite. Si l’on connaît la radioactivité présente localement au début du processus, on pourra aisément calculer le taux total de rayonnement auquel sera soumise la population locale.

La surface atteinte est plus difficile à déterminer parce qu’elle dépend de pas mal de données changeantes: la vitesse des vents, leurs changements de direction, le relief, etc … Théoriquement, la surface est très allongée à partir du point d’impact. Elle a la forme d’un cigare dont le grand axe est dirigé dans le sens des vents dominants. La figure 5 montre d’une part le diagramme théorique des retombées précoces d’une bombe de 10 mégatonnes et d’autre part les doses de radioac­tivité cumulées qu’on a relevées pendant les 96 heures qui ont suivi l’explosion au sol d’une bombe de 15 méga­tonnes dans l’Archipel des Iles Marshall (Essai « Bravo  » de l’armée américaine en 1954). Ces doses étaient nette­ment supérieures à tout ce qu’on avait prévu.

Le tableau 5 montre quelles seraient les surfaces soumises à différentes doses de radiation cumulées au cours des deux semaines suivant l’explosion d’une bombe d’l mégatonne au sol. Dans la figure 6 ces chiffres ont été reportés sur une carte de Belgique.

Ajoutons que la Commission Internationale de Radio­protection estime à 5 rads par an (25 fois le taux de la radioactivité naturelle) la limite maximale d’irra­diation tolérable pour les travailleurs en contact avec les produits radioactifs.

Les risques liés à des attaques nucléaires multi­ples et relativement proches deviennent vraiment très difficiles à calculer. Les zones contaminées se recou­vrent, leurs taux de contamination s’additionnent et des conditions insupportables pour les habitants de ter­ritoires extrêmement étendus s’en suivraient sans aucun doute.

Enfin, la destruction d’une centrale nucléaire ou d’un dépôt de déchets radioactifs par une arme nucléaire aggrave infiniment l’impact des retombées de l’arme. Les isotopes de la cible détruite sont aspirés dans le nuage et viennent s’ajouter aux produits de fission.

Or leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle des isotopes de la bombe et les régions touchées par .les retombées resteront contaminées beaucoup plus long­temps. La quantité totale d’isotopes étant plus grande, la zone touchée sera beaucoup plus étendue.

Il peut sembler exagérément dramatique d’envisager une telle possibilité mais elle n’est nullement exclue vu l’importance stratégique des sources d’énergie et le rôle des réacteurs nucléaires dans la fabrication des ogives des missiles (ils sont la principale source de plutonium-239). De plus, dans l’Europe surpeuplée, les centrales nucléaires peuvent être voisines d’instal­lations militaires. Le risque est donc certain.

PATHOLOGIE DES RADIATIONS

Les effets sur l’organisme

Les radiations provoquent de nombreuses lésions dans notre organisme ; elles touchent principalement le système nerveux et les cellules qui se reproduisent vite : par exemple, celles qui renouvellent la surface de l’intestin et celles qui fabriquent de nouveaux glo­bules blancs et rouges au sein de la moelle osseuse. Une irradiation totale, brutale ou étalée sur un certain nombre de jours, provoque la maladie des rayons qui sera bénigne, sévère ou mortelle selon la dose de rayons reçue. Une dose de 450 rads entraîne la mort de la moi­tié des jeunes adultes qui y sont exposés : on l’appelle dose létale 50 % ou DL 50.

La maladie des rayons

Il existe trois formes de la maladie des rayons: une forme neurologique toujours mortelle, une forme gastro-intestinale très grave et une forme médullaire (touchant la moelle osseuse) curable dans de bonnes con­ditions hospitalières (voir figure 7).

Forme neurologique. Une irradiation vraiment massive (5000 rads et plus) entraîne des convulsions, un coma et la mort en quelques heures. A dose plus basse (1.500 à 4.500 rads) une léthargie s’installe et évolue en quelques jours vers le coma et la mort. Il n’y a aucune thérapeutique connue.

Forme intestinale. Elle s’observe pour une irradiation comprise entre 400 et 1.500 rads et s’installe en une semaine. Liée à la destruction de l’épithélium qui re­couvre le tube digestif, elle se caractérise par une déshydratation intense due à une diarrhée profuse. Les risques de septicémie sont élevés puisqu’il n’existe plus de barrière valable entre le contenu de l’intestin et le reste de l’individu. La mort survient en général à moins qu’une thérapeutique d’urgence soit instaurée très vite.

Ces soins d’urgence sont basés sur la restitution des liquides perdus et l’emploi massif d’antibioti­ques pour lutter contre l’infection. Il va sans dire que la désorganisation du système sanitaire en cas de conflit nucléaire et le nombre de cas à traiter rendrait problématique l’instauration de telles mesures.

Ceux des patients qui survivraient à leurs lésions intestinales présenteraient une semaine plus tard la 3e forme de la maladie des rayons, liée à la destruction de la moelle osseuse.

Forme médullaire. La moelle osseuse est partiellement détruite par un taux de rayonnement supérieur à 150 rads (1). Une courte période de nausées et de vomissements est suivie d’une dizaine de jours asymptomatiques. Vers la fin de la deuxième semaine, les cellules sanguines sont suffisamment réduites en nombre pour être incapa­bles d’assumer leur rôle physiologique : des infections généralisées surviennent par manque de globules blancs et des hémorragies apparaissent un peu partout par insuffisance de plaquettes. Ou la mort survient au bout d’un mois environ ou le sujet atteint guérit lentement au fur et à mesure que les cellules mères restées vivan­tes repeuplent la moelle et le sang.

(1) Rappelons qu’après l’explosion au sol d’une bombe de 1 mégatonne

une dose de 150 rads est accumulée par tous ceux qui séjournent sans protection pendant 2 semaines dans un territoire voisin d’environ 5.000 km2.

A nouveau une thérapeutique existe mise en chambre stérile, transfusions, et utilisation massive des antibiotiques pour lutter contre les infections et, dans les cas les plus graves, greffe de moelle osseuse. Ceci bien sûr ne sera pas réalisable en situation de guerre.

Les conséquences tardives

L’irradiation du fœtus in utero. Irradiation immédiate et retombées affectent le développement du fœtus in utero. La plupart des mères japonaises encein­tes depuis moins de 15 semaines au moment de l’explosion des bombes et ayant reçu une dose de rayonnement supé­rieure à 200 rads ont mis au monde des enfants malformés. Les troubles du développement du cerveau ont été le plus souvent observés. Parmi ceux qui ont survécu, 44 % pré­sentaient une microcéphalie parfois accompagnée de débi­lité mentale et 16 % furent de profonds arriérés mentaux. Les mères dont la grossesse était plus avancée mirent au monde un nombre anormalement élevé d’enfants mort-nés ou qui moururent avant l’âge d’un an.

A plus long terme, les effets résultent des consé­quences tardives de l’irradiation primaire ou d’un séjour plus ou moins long dans une zone contaminée par les retombées. Les isotopes entrent dans le corps par la bouche, les poumons ou éventuellement la peau. Les aliments dans lesquels des produits radioactifs ont été incorporés – le lait par exemple – sont une source importante de contamination. Les données que nous possé­dons à ce sujet dérivent des études faites sur les survivants des bombardements japonais, sur les malades ayant reçu des doses importantes de rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques et sur les travailleurs exposés aux radiations.

Les cancers. Il est prouvé que les radiations augmentent le taux des cancers et des leucémies. L’inci­dence de toutes les leucémies augmente, sauf celle de la leucémie lymphoïde chronique. Au Japon, c’est 6 ans plus tard qu’il en apparut le plus.

La période de latence des cancers est plus longue, 20 à 25 ans. L’excès par rapport à la population normale est net pour les cancers du sein, du poumon, de la thy­roïde et des os.

Il n’est pas facile de chiffrer exactement les risques d’apparition d’une tumeur radio-induite et les avis des experts divergent. La conclusion de la Commis­sion Internationale de Radioprotection est résumée dans le tableau 6. Le risque global de décès par tumeur induite est d’environ 1/10.000 par rad reçu. Le risque d’apparition d’une tumeur maligne est deux à trois fois plus élevé. Pour calculer le nombre de rads reçus, il faut évidemment faire le total de l’irradiation subie pendant toute la durée de l’exposition.

Les anomalies génétiques. En général, une anomalie génétique ou mutation, ne se manifeste que chez les enfants dont les deux parents sont des porteurs sains de la même altération. Ceci n’apparaîtra que rarement, au hasard des rencontres. Pour que les conséquences néfastes des mutations se manifestent au Japon, il fau­dra sans doute attendre plusieurs générations. Le fait que rien n’ait été observé à ce jour est normal, et non pas rassurant. Tout ce que nous savons de l’action des rayons X sur l’animal ou les cellules humaines en cultu­re prouve qu’ils augmentent le taux de mutation propor­tionnellement à la dose reçue. Or tout ce qui augmente les mutations est considéré comme néfaste à la survie de l’espèce, ces mutations étant pour la plupart neutres ou défavorables.


Zaporijjia

Paul Blume

Tchernobyl 1986 – wikipedia

Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)

Les risques que des activités militaires dans le périmètre proche de centrales nucléaires font peser sur la région sont énormes. Ce qui a amené le Secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, à tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme : « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire » (*).

En 1986, l’ensemble de l’Europe a été polluée à des degrés divers par les émanations radioactives issues de l’accident de la centrale de Tchernobyl (*).

A Zaporijjia, aujourd’hui, qui serait impacté par un « accident  » ? Quelles seraient les conséquences sanitaires pour le continent ? Quelle ampleur pourrait prendre un tel scénario ?

Lors d’incidents industriels majeurs, et certainement nucléaires, vitesse et précision des interventions sont primordiales.

En 1986, ce sont les responsables de ce qui était l’URSS (*) qui étaient à la manœuvre pour gérer cette catastrophe civile.

Aujourd’hui à Zaporijjia, qui organiserait les secours en pleine zone de guerre ? Qui seraient les « liquidateurs » ? (*)

Cet été 2022 est vraiment très « chaud ». Dans tous les sens du terme.


Climat, fin de partie ?

Cédric Chevalier

Reprise de l’article « Dire la vérité aux gens sur les risques existentiels qui pèsent sur l’humanité » paru sur le blog de Paul Jorion.

Nous voudrions vous relayer cet article paru dans PNAS, une prestigieuse revue scientifique américaine, ce 1er août 2022 : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2108146119

Sa liste de coauteurs ne laissera pas indifférents ceux qui suivent l’actualité climatique :
Luke Kemp, Joanna Depledge, Kristie L. Ebi, Goodwin Gibbins, Timothy A. Kohler, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, Will Steffen, Timothy M. Lenton.

Présentation de l’article :

Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré.

Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence.

Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche.

Le programme proposé couvre quatre questions principales :

1) Quel est le potentiel du changement climatique à provoquer des événements d’extinction massive ?
2) Quels sont les mécanismes qui pourraient entraîner une mortalité et une morbidité massives chez l’homme ?
3) Quelles sont les vulnérabilités des sociétés humaines aux cascades de risques déclenchées par le climat, comme les conflits, l’instabilité politique et les risques financiers systémiques ?
4) Comment ces multiples éléments de preuve – ainsi que d’autres dangers mondiaux – peuvent-ils être utilement synthétisés dans une « évaluation intégrée des catastrophes » ?

Il est temps pour la communauté scientifique de relever le défi d’une meilleure compréhension du changement climatique catastrophique.

Commentaires Cédric Chevalier

Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

L’éventuelle faible probabilité (sous-estimée peut-être à tort) de certains de ces scénarios (probabilité qui augmente à mesure que dure l’inertie, étant donnée l’existence des effets de seuil), n’est jamais une excuse pour ne pas les traiter. A partir du moment où ces scénarios impliquent la perte d’un grand nombre de vies et d’autres éléments d’importance existentielle, même pour une probabilité infime, ils doivent être pris en compte. Quand le risque sur l’espèce humaine toute entière ne peut être écarté, on fait face à la catégorie la plus élevée des risques existentiels.

Cet article invite donc à se demander si une partie de la communauté scientifique, avec sa culture de prudence et de modération adoptée par crainte de perdre sa crédibilité, n’a pas produit une pensée, un langage, des travaux et une priorisation de la recherche qui nous ont rendu collectivement aveugles sur la réalité effective des risques existentiels.

« Pourquoi se concentrer sur un réchauffement inférieur et des analyses de risque simples ? L’une des raisons est le point de référence des objectifs internationaux : l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec une aspiration à 1,5 °C. Une autre raison est la culture de la science climatique qui consiste à « pécher par excès de prudence », à ne pas être alarmiste, ce qui peut être aggravé par les processus de consensus du GIEC. Les évaluations complexes des risques, bien que plus réalistes, sont également plus difficiles à réaliser.
Cette prudence est compréhensible, mais elle n’est pas adaptée aux risques et aux dommages potentiels posés par le changement climatique. Nous savons que l’augmentation de la température a des « queues de distribution de probabilités épaisses » : des résultats extrêmes à faible probabilité et à fort impact. Les dommages causés par le changement climatique seront probablement non linéaires et entraîneront une queue de distribution de probabilité encore plus épaisse. Les enjeux sont trop importants pour s’abstenir d’examiner des scénarios à fort impact et à faible probabilité. »

Préférant se situer, par ethos scientifique, en deçà du risque probable, alors que l’éthique intellectuelle préconisait de se situer au-delà du risque probable, au niveau du risque maximal. La modération est au cœur de l’ethos scientifique, mais l’éthique des risques existentiels exige une forme d’exagération vertueuse, comme méthode de gouvernement. Le scientifique doit rester modéré, mais l’intellectuel qui sommeille en lui doit sans aucun doute hurler l’urgence, sans attendre d’en avoir toutes les preuves. Et surtout, le politique doit gouverner en ayant le scénario du pire à l’esprit, en permanence.

C’était le message, malheureusement mal compris, du philosophe Hans Jonas dans son ouvrage majeur, « Le Principe Responsabilité », de considérer que la femme ou l’homme d’État devait gouverner selon une « heuristique de la peur », en considérant les plus grands risques existentiels. Avec pour maxime « d’agir de telle façon que nos actions soient compatibles avec la permanence d’une vie authentique sur la Terre ». Le philosophe Jean-Pierre Dupuy a complété cette réflexion par le « catastrophisme éclairé », nous invitant à considérer que « le pire est certain », à un iota près, ce qui justement permet d’agir collectivement pour l’éviter.

Ce Principe Responsabilité, contrairement aux critiques, n’a jamais été un principe irréaliste et paralysant, mais au contraire, un principe raisonnable et d’action. On peut même penser qu’il est le fondement de la relation de responsabilité qui existe entre un parent et un enfant, et entre un politicien et les citoyens.

On comprend que s’il avait été mis effectivement en œuvre, jamais l’humanité n’aurait libéré dans la biosphère autant de substances polluantes, en ce compris les gaz à effet de serre, à partir du moment où l’impact catastrophique potentiel fut jugé plausible. C’était il y a environ 50 ans déjà selon certaines archives déclassifiées de la présidence américaine de Jimmy Carter, notamment, où les mots « the Possibility of Catastrophic Climate Change » figurent.

C’est en partie ce qui autorise le philosophe Stephen Gardiner de parler d’une « perfect moral storm », et de corruption morale, lorsqu’on ne tire pas les conséquences de ce que l’on sait, car on ne veut pas le croire, en s’abritant derrière la « complexité du problème » :

« En conclusion, la présence du problème de la corruption morale révèle un autre sens dans lequel le changement climatique peut être une tempête morale parfaite. C’est que sa complexité peut s’avérer parfaitement commode pour nous, la génération actuelle, et en fait pour chaque génération qui nous succède. D’une part, elle fournit à chaque génération la justification qui lui permet de donner l’impression de prendre le problème au sérieux – en négociant des accords mondiaux timides et sans substance, par exemple, puis en les présentant comme de grandes réalisations – alors qu’en réalité, elle ne fait qu’exploiter sa position temporelle. Par ailleurs, tout cela peut se produire sans que la génération qui exploite n’ait à reconnaître que c’est elle qui le fait. En évitant un comportement trop ouvertement égoïste, une génération antérieure peut profiter de l’avenir en évitant de devoir l’admettre – que ce soit aux autres ou, ce qui est peut-être plus important, à elle-même. »

La critique adressée aux scientifiques du climat s’étend donc à l’entièreté des forces qui œuvrent pour défendre l’habitabilité de notre biosphère pour tous les êtres vivants. La modération et le refus d’évoquer publiquement les scénarios du pire dans le chef des activistes, des associations, des syndicats, des entreprises, des pouvoirs publics, des partis et des mandataires politiques est contraire au respect du Principe Responsabilité. A force de ne pas vouloir évoquer le pire, de ne pas vouloir « faire peur », il est impossible pour la population de comprendre l’enjeu existentiel, et on ne peut pas s’étonner ensuite que l’inertie demeure.

N’y a-t-il pas une forme de faillite morale, pour certains, à refuser de parler ouvertement, publiquement, de manière concrète, de la possibilité de ces scénarios catastrophiques ?

L’article fait cette analogie historique :

« Connaître les pires cas peut inciter à l’action, comme l’idée de « l’hiver nucléaire » en 1983 a galvanisé l’inquiétude du public et les efforts de désarmement nucléaire. L’exploration des risques graves et des scénarios de températures plus élevées pourrait cimenter un réengagement en faveur de la barrière de sécurité de 1,5 °C à 2 °C comme l’option « la moins rébarbative » ».


Cette vague de chaleur anéantit l’idée que de petits changements permettent de lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

George Monbiot

Article original : This heatwave has eviscerated the idea that small changes can tackle extreme weather

Traduction : JM avec deepl

Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé.

Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.

Ce n’est pas un silence passif. Face à une crise existentielle, c’est un silence actif, un engagement farouche vers la distraction et l’insignifiant. C’est un silence régulièrement alimenté par des futilités et des divertissements, des ragots et du spectacle. Parlez de tout, mais pas de ça. Mais tandis que ceux qui dominent les moyens de communication évitent frénétiquement le sujet, la planète parle, dans un rugissement qu’il devient impossible d’ignorer. Ces jours de colère atmosphérique, ces chocs thermiques et ces feux de forêt ignorent les cris de colère et font brutalement irruption dans nos bulles de silence.

Et nous n’avons encore rien vu. La chaleur dangereuse que l’Angleterre subit en ce moment est déjà en train de devenir normale dans le sud de l’Europe, et serait à comptabiliser parmi les jours les plus frais pendant les périodes de chaleur de certaines régions du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud, là où la chaleur devient une menace régulière pour la vie. Il ne faudra pas attendre longtemps, à moins que des mesures immédiates et complètes ne soient prises, pour que ces jours de chaleur deviennent la norme, même dans notre zone climatique autrefois tempérée.

La même chose vaut pour tous les méfaits que les humains s’infligent les uns aux autres : ce qui ne peut être discuté ne peut pas être affronté. Notre incapacité à empêcher un réchauffement planétaire catastrophique résulte avant tout de la conspiration du silence qui domine la vie publique, la même conspiration du silence qui, à un moment ou à un autre, a accompagné toutes sortes de violences et d’exploitations.

Nous ne méritons pas cela. La presse milliardaire et les politiciens qu’elle soutient se méritent peut-être l’un l’autre, mais aucun de nous ne mérite l’un ou l’autre groupe. Ils construisent entre eux un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de vivre, dans lequel nous ne pourrons peut-être pas vivre. Sur cette question, comme sur tant d’autres, le peuple a tendance à avoir une longueur d’avance sur ceux qui prétendent le représenter. Mais ces politiciens et ces barons des médias déploient tous les stratagèmes et toutes les ruses imaginables pour empêcher les prises de mesures décisives.

Ils le font au nom de l’industrie des combustibles fossiles, de l’élevage, de la finance, des entreprises de construction, des constructeurs automobiles et des compagnies aériennes, mais aussi au nom de quelque chose de plus grand que tous ces intérêts : le maintien du pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui le font en étouffant les contestations, quelle que soit la forme qu’elles prennent. La demande de décarbonation de nos économies n’est pas seulement une menace pour les industries à forte intensité de carbone ; c’est une menace pour l’ordre mondial qui permet aux hommes puissants de nous dominer. Céder du terrain aux défenseurs du climat, c’est céder du pouvoir.

Au cours des dernières années, j’ai commencé à réaliser que les mouvements environnementaux traditionnels ont fait une terrible erreur. La stratégie de changement poursuivie par la plupart des groupes verts bien établis est totalement inadéquate. Bien qu’elle soit rarement exprimée ouvertement, elle régit leur action. Cela donne quelque chose comme ceci: il y a trop peu de temps et la tâche est trop vaste pour essayer de changer le système, les gens ne sont pas prêts à le faire, nous ne voulons pas effrayer nos membres ou provoquer un conflit avec le gouvernement… La seule approche réaliste est donc l’incrémentalisme, les petits pas. Nous ferons campagne, question par question, secteur par secteur, pour des améliorations progressives. Après des années de persévérance, les petites demandes s’ajouteront les unes aux autres pour donner naissance au monde que nous souhaitons.

Mais pendant qu’ils jouaient à la patience, le pouvoir jouait au poker. La vague de droite radicale a tout balayé devant elle, écrasant les structures administratives de l’état, détruisant les protections publiques, s’emparant des tribunaux, du système électoral et de l’infrastructure de gouvernement, supprimant le droit de protester et le droit de vivre. Alors que nous nous persuadions que nous n’avions pas le temps pour changer de système, ils nous ont prouvé exactement le contraire en changeant tout.

Le problème n’a jamais été que le changement de système est une exigence trop forte ou prend trop de temps. Le problème est que l’incrémentalisme est une demande trop faible. Pas seulement trop limitée pour conduire la transformation, pas seulement trop limitée pour arrêter le déferlement de changements radicaux venant de l’autre camp, mais aussi trop limitée pour briser la conspiration du silence. Seule une exigence de changement de système, confrontant directement le pouvoir qui nous conduit à la destruction planétaire, a le potentiel de répondre à l’ampleur du problème et d’inspirer et de mobiliser les millions de personnes nécessaires pour déclencher une action efficace.

Pendant tout ce temps, les écologistes ont raconté aux gens que nous étions confrontés à une crise existentielle sans précédent, tout en leur demandant de recycler leurs capsules de bouteilles et de changer leurs pailles. Les groupes verts ont traité leurs membres comme des idiots et je soupçonne que, quelque part au fond d’eux-mêmes, les membres le savent. Leur timidité, leur réticence à dire ce qu’ils veulent vraiment, leur conviction erronée que les gens ne sont pas prêts à entendre quelque chose de plus stimulant que ces conneries micro-consuméristes portent une part importante dans la responsabilité de l’échec global.

Il n’y a jamais eu de temps pour l’incrémentalisme. Loin d’être un raccourci vers le changement auquel nous aspirons, c’est un marais dans lequel s’enfoncent les ambitions. Le changement de système, comme l’a prouvé la droite, est, et a toujours été, le seul moyen rapide et efficace de transformation.

Certains d’entre nous savent ce qu’ils veulent : une sobriété privée, un domaine public amélioré, une économie du doughnut, une démocratie participative et une civilisation écologique. Aucune de ces demandes n’est plus importante que celles que la presse milliardaire a poursuivies et largement concrétisées : la révolution néolibérale qui a balayé la gouvernance efficace, la taxation efficace des riches, les restrictions efficaces du pouvoir des entreprises et des oligarques et, de plus en plus, la véritable démocratie .

Alors brisons notre propre silence. Cessons de nous mentir à nous-mêmes et aux autres en prétendant que les petites mesures apportent un changement majeur. Abandonnons frilosité et gestes symboliques. Cessons d’apporter des seaux d’eau quand seuls les camions de pompiers font l’affaire. Construisons notre campagne pour un changement systémique vers le seuil critique de 25% d’acceptation publique, au-delà duquel, selon une série d’études scientifiques, se produit le basculement social .

Je me sens plus lucide que jamais sur ce à quoi ressemble une action politique efficace. Mais une question majeure demeure. Puisque nous avons attendu si longtemps, pouvons-nous atteindre le point de basculement social avant d’atteindre le point de basculement environnemental ?

George Monbiot est chroniqueur au Guardian.

Pour d’autres références voir : https://obsant.eu/listing/?aut=George%20Monbiot


choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine

Cédric Chevalier

Selon certains experts en stratégie militaire et politique, nous allons devoir (continuer à) choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine : Quels sont les prochains objectifs de Poutine ? « Les contre-attaques de l’Ukraine dans le Sud placent les Russes devant un dilemme » – La Libre


On a donc laissé grandir une bête monstrueuse depuis 20 ans et on n’arrive plus à la maîtriser. Tous les scénarios sont (déjà) perdants pour les démocrates, partout dans le monde et pour longtemps. La démocratie elle-même est menacée. La marge de manœuvre semble se résumer à devoir évaluer le sacrifice d’un bien existentiel (la démocratie et la liberté d’autodétermination ukrainienne) pour en sauver un autre (au mieux la vie de plusieurs millions de citoyens membres de l’Union européenne, au pire la vie humaine sur Terre en cas de guerre nucléaire mondiale, les scorpions survivront).

En sachant qu’aucune des deux parties (Ukraine, Union européenne et États-Unis) n’est disposée, et c’est compréhensible, à sacrifier son bien existentiel plutôt que celui de l’autre. En sachant qu’aucun sacrifice des démocrates ne garantit la disparition structurelle de la menace. On ne négocie pas avec un tigre avait fameusement dit Winston Churchill en parlant d’Hitler. Que donner à manger à un fauve dont la faim est insatiable ?

Poutine, dirigeant de facto d’une puissance nucléaire, a envahi le premier l’Ukraine avec ses armées, sanctuarisant de facto son « territoire de manœuvre ». Comment ? Via la menace explicite de réponse nucléaire à toute attaque « extérieure » à l’encontre de ses forces, qui dépasserait un seuil arbitraire qu’il déterminera lui seul. Premier sur place, premier à profiter de la protection de son parapluie nucléaire. D’emblée, l’OTAN exclut l’intervention au sol et même l’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien.

L’ambiguïté plane en faveur de Poutine : livrer des armes, est-ce dépasser le seuil ? Quel type d’arme ? Quel calibre ? Combien ? Quel est le seuil pour que Poutine puisse estimer que les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et qu’il peut faire joujou avec un missile nucléaire (arme qu’il n’a pas encore eu le plaisir sadique de tester sur des êtres humains) ?On aurait aimé que l’OTAN ne joue pas au poker avec Poutine avec ses cartes déposées sur la table sous ses yeux.Que se serait-il passé si l’OTAN avait installé ses troupes préventivement en Ukraine ? N’aurait-on pas inversé le sens du doute ?Pourquoi l’OTAN n’a-t-il pas laissé planer davantage de doute sur ses intentions militaires et même nucléaires, afin de faire aussi douter Poutine ?

Une réponse était : minimiser le risque d’escalade nucléaire. On comprend, c’est légitime. Mais voilà que Poutine était donc rassuré, tant qu’il en restait aux moyens plus ou moins conventionnels sur le territoire ukrainien, il pouvait y aller en matière de crimes de guerre, sans risquer d’intervention militaire directe de l’OTAN, bien qu’il doive tolérer un afflux (modéré) d’armes modernes. Ainsi, en théorie des jeux, la perte maximale pour Poutine était bornée, tandis que la perte maximale pour l’Ukraine et les alliés restait non plafonnée (puisque même livrer des armes prêtait à ambiguïté explicite pour Poutine).

Certains, comme Jacques Attali, ont tout de suite posé la bonne question : que ferons-nous si Poutine menace d’utiliser l’arme atomique si nous continuons à livrer des armes ? Et cette question est une déclinaison de la question fondamentale : jusqu’à quel point doit-on céder à la menace de destruction pour préserver son existence versus sa liberté ? 

Imaginons à l’extrême que Poutine nous menace comme suit : « donnez-moi les clefs de l’Union européenne sinon je vous atomise ». Que ferons-nous ? Les armes nucléaires ont fondamentalement changé l’éthique du cri « la liberté ou la mort ! ». Car désormais, ce n’est pas seulement la mort du révolutionnaire sur les barricades, c’est aussi et surtout la destruction potentielle d’une proportion élevée de la population humaine sur Terre / d’un continent / d’un pays / d’une grande ville (choisissez en fonction du nombre de missiles qui sont envoyés lorsque le dirigeant fou appuie sur le bouton rouge). 

On se demande alors si la réalité même de ces arsenaux nucléaires est compatible avec la perpétuation de la possibilité de l’existence humaine sur Terre et de la liberté humaine elle-même. On sent que les armes nucléaires sont fondamentalement tyranniques voire totalitaires. Et c’est là le paradoxe, si des démocraties ne disposaient pas de l’arme nucléaire (USA, France, Royaume-Uni), qu’est-ce qui empêcheraient les dictatures qui en disposent de nous soumettre entièrement à leurs désirs pathologiques, de nous envahir sans craindre une riposte nucléaire asymétrique ?

Une partie de moi, même anti arme nucléaire par principe, a déjà contemplé la possible nécessité de l’arme nucléaire pour protéger les démocraties, tout en doutant du bien fondé de ce calcul, in fine. J’ai aussi évalué le cas de figure des États décroissants qui voudraient sanctuariser leur territoire (et leur expérience sociétale) contre la puissance extérieure indexée sur les énergies fossiles et fissiles (« Si tu veux la décroissance, prépare la guerre », par Cédric Chevalier | Blog de Paul Jorion).

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse. Car c’est le tueur derrière l’arme qu’il faut examiner. La conjonction du pire est atteinte quand se combine les moyens techniques de la destruction de l’humanité avec la présence au pouvoir suprême d’individus psychopathes prêts à employer ces moyens techniques, a fortiori dans une dictature.On savait que des dictatures amenaient au pouvoir de tels psychopathes (Poutine), on a redécouvert que les démocraties aussi (Trump). Disons que Caligula, Néron, Genghis Khan, et même Hitler ne pouvaient pas atomiser la planète, même s’ils pouvaient massacrer des millions de gens.

Aujourd’hui, une longue histoire de lâchetés accumulées dont l’histoire, face aux guerres et crimes précédents de Vladimir Poutine, nous présente la (première) facture. Les scénarios du pire ne sont pas bornés supérieurement sauf par l’extinction de l’humanité par holocauste atomique. Les scénarios du mieux sont déjà bornés par le plancher des atrocités commises jusqu’à présent non seulement en Ukraine, mais aussi en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et partout où la main criminelle du tyran Poutine a ôté la vie.

Et on sent que le plancher ne peut que monter encore. Toute ressemblance avec les années 30, la lâcheté calculatrice des démocraties et l’appétit criminel follement audacieux des dictatures, est forcément un point Godwin. Il faut couper son cerveau en deux et ne pas voir d’analogies. L’histoire ne se répète pas dit-on…

Au passage, étant doté d’un esprit plutôt porté à l’analogie et à la reliance, j’ai toujours été critiqué par ceux (qui m’ont toujours semblé les plus nombreux) pour qui la moindre différence interdit la comparaison à titre d’enseignement. L’être humain de chaque époque, son contexte, les événements, telle ou telle instance, seraient toujours « fondamentalement différents » de toute autre instance analogue. Je n’en crois rien, je crois à la puissance des analogies phénoménales au sein d’un même réel, je crois en particulier à la continuation d’un phénomène régulier que les anciens appelaient « nature humaine ». Je crois que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que toute la palette des comportements humains s’est déjà produite et se reproduira encore, et qu’il n’y a aucune irréversibilité vers un mieux dans l’histoire humaine.

Tout au plus, pouvons-nous nous associer entre personnes de bonne volonté pour lutter ensemble en faveur « d’âges d’or » durant lesquels, bon an mal an, le mal est minimisé dans une société humaine par des institutions et des citoyens vertueux.Et donc l’histoire de l’empire romain et la lecture de Shakespeare sont quasiment suffisantes pour nous enseigner cette « nature humaine » et en tirer les conséquences utiles, modulo les nouveautés de notre époque : science, technologie, etc. C’est toujours le même cerveau avec ses mêmes parties neurologiques qui est à la manœuvre. Et ses affects sont remarquablement stables dans le temps.

Donc depuis la cour de récréation de l’orphelinat jusqu’à déclencher une guerre (mondiale ?), on a laissé dévier le cerveau du caïd Poutine, alors qu’il souffre manifestement de graves troubles psychologiques qui le rendent incroyablement dangereux pour la société, à toutes les échelles de taille de groupe.

Il y a ainsi toujours dans l’histoire longue une question qui n’a pas été tranchée définitivement : est-ce que l’individu, la liberté et la démocratie gagnent tendanciellement, ou bien ce sont les salauds psychopathes et sociopathes qui écrivent l’histoire en lettres de sang, parce que l’immense majorité les laisse faire, encore et encore, retombant sans cesse dans une naïveté confondante sur la « nature humaine » et le « mal » ?

Cette question se condense en effet presque entièrement dans une autre : « comment les sociétés humaines peuvent-elles parvenir à maîtriser structurellement en leur sein le risque d’émergence endémique de la tyrannie sanguinaire d’un seul, relayé par sa clique ? »

Comment contrôler les cerveaux déviants à tendance destructrice ? L’arme absolue étant le cerveau humain.
Ces questions sont posées depuis les premiers philosophes grecs jusqu’à nos jours, en passant par la question de la servitude volontaire (le Contr’Un de La Boétie) et de l’autonomie et de la paix perpétuelle (Kant).

Face à la capacité innée au mal de l’être humain, documentée depuis des millénaires, les sociétés ont tenté de mettre en place des institutions afin d’éviter l’autodestruction. L’autorité parentale, tribale, villageoise, l’éducation, la loi, la justice, la répartition du pouvoir dans des fonctions de chef, la séparation de la religion et de l’État, la séparation des pouvoirs, la presse, la démocratie, la concertation sociale, la communication non violente, la thérapie psychologique, la diffusion de valeurs pacifiques, la Société des Nations, l’Union européenne, les Nations Unies, la réconciliation des peuples après une guerre civile ou un génocide, les tribunaux pénaux internationaux, le commerce et la diplomatie internationales, etc.

Mais après plusieurs millénaires de réflexion sur la tyrannie d’un seul dans un groupe, nous n’avons pas encore réussi à déployer ces instruments de maîtrise de la violence humaine à l’échelle de nombreux pays, et encore moins de la planète.
Nous risquons l’extinction de l’espèce par holocauste nucléaire ou écocide (ce qui est sensiblement la même chose : bousiller l’hospitabilité de la planète à notre égard).

Certaines des plus vieilles démocraties sont menacées de renouer avec la violence d’un seul, comme les États-Unis, tandis que d’autres n’ont toujours pas atteint la case démocratie (Russie, Chine) et se totalitarisent progressivement. Enfin, le continent le plus démocratique du monde est gangrené par des leaders autoritaires et d’extrême droite, certains déguisés en démocrates. 

Il y a je crois un continuum entre ce petit caïd de cour de récréation et celui qui appuiera sur le bouton nucléaire qui déclenchera la première et la dernière guerre atomique mondiale. Une propension à l’agressivité se transformant en violence chez le petit d’homme (j’insiste sur l’homme plus que sur la femme, statistiquement c’est établi), qui nécessite un contrôle social par la culture et l’institution, pour ne pas provoquer l’autodestruction de la société.

Cela reste encore un grand mystère pour moi que l’immense majorité sur Terre confie encore aujourd’hui, tel un troupeau docile, sa propre destinée, à autant de psychopathes et de sociopathes habités par une pulsion de mort, en démocratie comme en dictature.
La somme des maux qu’ils ont infligés à la majorité motivationnellement innocente (mais civiquement irresponsable) est infinie. J’espère que nous parviendrons à les arrêter, et à nous arrêter nous-mêmes si nous glissons sur cette pente.


Activistes climatiques : les citoyens ne doivent pas nous aimer !

Miser davantage sur le sabotage


Traduction (corp de l’article) – « deepl » + Josette – de « Klimaaktivist: Bürger müssen uns nicht mögen » paru le 16 juin 2022 dans ZDFheute.


Le mouvement climatique est frustré. L’activiste Tadzio Müller réfléchit à des actions radicales et au sabotage. Il s’agira moins de se faire aimer de la société.

Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ?

Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.


ZDFheute : La protection du climat n’avance que lentement, même sous le nouveau gouvernement fédéral. A quel point est-ce frustrant pour le mouvement climatique ?


Tadzio Müller : C’est extrêmement frustrant. Si l’on regarde les 30 dernières années de politique climatique, on ne peut qu’être frustré. Tous les gouvernements ne veulent que faire avancer la croissance économique. Nous occultons le fait que notre quotidien sape les fondements de la vie de tous les êtres humains. C’est un gâchis éthique.

« Nos actions au sein de Ende Gelände n’ont pas contribué à ce qu’il y ait une sortie du charbon avant 2038. Même les grandes manifestations de Fridays for Future n’ont pas encore conduit à une plus grande protection du climat. »

– Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et comme on n’a pu secouer personne, le mouvement climatique réfléchit-il maintenant à de nouvelles formes d’action ?

Müller : Ende Gelände a élargi le consensus d’action pour cette année. Cette année, des formes d’action sont également possibles dans lesquelles les infrastructures des énergies fossiles sont mises hors service à l’issue de l’action. En même temps, les rumeurs au sein de Fridays for Future sont nombreuses en faveur du recours à des formes d’action plus radicales.

Le Dr. Tadzio Müller est politologue et activiste depuis des décennies. Il est cofondateur de l’organisation anti-charbon Ende Gelände, dont le groupe berlinois est classé à l’extrême gauche par l’Office régional de protection de la Constitution. Jusqu’en 2021, il a travaillé comme conseiller climatique à la fondation Rosa Luxemburg. Dans la newsletter « Friedliche Sabotage » (sabotage pacifique), il élabore des stratégies pour le mouvement climatique. Dans une interview très remarquée avec le « Spiegel », il a mis en garde en 2021 contre l’émergence d’une « RAF verte » (Ndt: Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge verte).

ZDFheute : Cela signifie qu’à la base, il y a une envie de devenir plus radical. Faut-il de la violence et des actes de sabotage pour réveiller la société ? 

Müller : J’ai trébuché sur la notion de violence. Il ne peut pas y avoir de violence contre les choses. Le groupe « Letzte Generation » est déjà un groupe de ce genre, qui choisit bien sûr l’escalade, mais pas une escalade violente. Il y a un certain fétichisme dans le débat qui fait que lorsqu’on entend escalade et radicalisation, on pense toujours immédiatement à la violence. La mise hors service de pelleteuses à charbon ou d’engins de construction pour un gazoduc n’est pas de la violence, mais de la légitime défense dans le cadre d’une urgence climatique justifiable.

« Se focaliser sur la question de savoir s’il est violent de dévisser une vis sur une pelleteuse est un acte naïf de refoulement. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et où fixez-vous alors la limite ? 


Müller : La mise en danger de vies humaines doit être absolument exclue.


ZDFheute : On dirait que Fridays for Future a perdu de son influence dans le mouvement face à des groupes plus radicaux comme Letzte Generation.


Müller : Fridays for Future est l’hégémon du mouvement. Mais un mouvement social ne se compose pas d’un seul acteur, il a plusieurs ailes. Il y avait Martin Luther King, il y avait bien sûr aussi Malcolm X et les Black Panthers.


ZDFheute : Mais ils se battent tout de même pour le même groupe de supporters ?  

Müller : Le groupe Letzte Generation a la plus grande résonance médiatique. Il est petit, capable d’agir et a fait quelque chose de nouveau. La nouveauté est toujours excitante. Le problème de Fridays for Future est que l’impact des manifestations et des grèves scolaires individuelles est désormais faible. L’organisation a connu une croissance incroyable depuis 2019. Il est tout à fait compréhensible que l’on ait besoin de se recentrer quelque peu pour développer de nouvelles idées.

Le mouvement climatique a été démobilisé pendant deux ans par le COVID-19. Le mouvement social a besoin de la rue, de la masse, de l’opinion publique. C’est ce qui nous fait vivre, c’est notre base de pouvoir. Chez Fridays for Future et Ende Gelände, des discussions sont en cours sur des actions plus efficaces. C’est pourquoi je pense que l’été sera chaud.

ZDFheute : Et que va dire la société en général de ces actions plus radicales ?

« Il n’y a pas qu’en Allemagne que de plus en plus d’actions du mouvement climatique ne visent pas à être appréciées de la société. Jusqu’à présent, cela ne nous a pas valu des fleurs. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


Müller : Nous verrons des actions qui ont moins pour objectif de convaincre de l’importance de la protection du climat. Mais plutôt des actions qui augmentent les coûts de la normalité destructrice du climat. Il y aura des actions qui iront au-delà du répertoire existant. Je ne peux pas encore dire à quoi elles ressembleront, car elles doivent toujours être planifiées de manière cachée en raison de l’aspect transgression de la loi.


ZDFheute : Attendez-vous beaucoup de compréhension de la part d’un gouvernement fédéral auquel participent les Verts ?

Müller : En Allemagne, la lutte pour le climat est d’abord une lutte contre l’industrie automobile. Tout gouvernement est d’abord un gouvernement automobile, quels que soient les partis qui le composent. Bien sûr, il est plus facile de faire pression sur les Verts en tant que mouvement climatique que sur ce bloc fossile qu’est le SPD.

ZDFheute : Revenons aux manifestations de 1987 contre la piste ouest de l’aéroport de Francfort. Elles sont allées si loin que deux policiers ont été abattus.


Müller : Venir maintenant avec cette histoire de piste de décollage ouest est absurde. Regardez à quel point le mouvement climatique est incroyablement pacifique face à la méga-crise mondiale. Il n’y a même pas eu de jets de pierres lors de grandes manifestations. Qu’il puisse y avoir des tirs sur des policiers dans quelques mois est absurde.


ZDFheute : Et qu’est-ce que cela signifie pour vous qu’Ende Gelände est surveillé par l’Office fédéral de protection de la Constitution à Berlin ?

Müller : L’Office fédéral de protection de la Constitution est une institution bien plus douteuse qu’Ende Gelände. Ne la considérons pas comme une source objective.

« On veut délégitimer le mouvement climatique en l’accusant d’être extrémiste. Est extrémiste la politique qui construit des centrales à gaz en situation d’urgence climatique. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Que devrait-il se passer pour que vous puissiez dire à l’automne que l’été a été un succès pour le mouvement de protection du climat ?


Müller : Le mouvement doit montrer qu’il est capable d’agir. Il doit y avoir une légitimation des formes d’action radicales. Nous devons être perçus comme un facteur de pouvoir contre lequel certaines politiques ne peuvent pas être imposées.


Les questions ont été posées par Nils Metzger.


Bilan de santé

Pol Troshô

été 2022

Chère consœur,

Cher confrère,

Comme convenu, voici le bilan de santé de :

L’Humanité

Age : évalué à quelque 2,5 millions d’années (*).

Taille : en progression constante, la taille culmine actuellement à près de 8 milliards (*).

Poids : 287 millions de tonnes (*) – Excédent de poids : 18,5 millions de tonnes (*).

Historique des pathologies : guerres militaires et économiques (*), pandémies, épidémies & troubles sanitaires (*), Fièvres (*), Intempéries (*), Famines (*), Pauvreté (*), …

Pathologies majeures : perte de biodiversité (*), risques de Collaps (*), pollutions (*), perte de qualité de l’Eau (*), perte de Fertilité des sols (*), pression climatique exponentielle (*), dépérissement des Mers et Océans (*), état des Forêts (*), état de l’Amazonie (*), …

Dépendances pathogènes : dépendance aux énergies fossiles (*), aux plastiques (*), au pesticides (*), à la croissance (*), …

Thérapies fortement conseillées : décroissance (*), sobriété (*), un socle de subsistance (*), utiliser les Low-Tech (*), l’Agriculture biologique et la permaculture (*), …

Thérapies déconseillées (n’ont pas démontré leur efficacité – risques de perte de temps) : éco-socialisme (*), éco-féminisme (*), anti-capitalisme (*), écologie décoloniale (*), croissance verte (*), …

Expertises conseillées : ONU (*), GIEC (*), … Ressources complémentaires (*)

Recevez, chère consœur, cher confrère, l’expression de mes sentiments distingués.

Les (*) sont proposés par l’Observatoire


« Votre voyage est-il vraiment nécessaire ? »

OA - Liste
par Philippe DEFEYT, économiste

« Is your journey really necessary ? ».

Cette incitation à la responsabilité personnelle a figuré sur diverses versions d’une affichette collée dans les stations du métro londonien et les gares ferroviaires britanniques lors de la seconde guerre mondiale.


Quatre traits essentiels caractérisent une économie de guerre :

  1. Une part (beaucoup plus) importante des ressources nationales consacrée aux dépenses militaires.
  2. Une planification autoritaire de nombreuses activités.
  3. Un rationnement de certains produits.
  4. La recherche de l’autonomie là où c’est possible et d’un soutien extérieur là où c’est nécessaire.

L’expérience du Royaume-Uni en 1940-45 a montré toute l’importance du soutien populaire pour transformer en profondeur l’économie ; celle-ci a connu une croissance exceptionnelle (+21% entre 1938 et 1941!).

Tous les leviers possibles ont été activés pour porter ce gigantesque effort de guerre : du transfert massif de main-d’œuvre et équipements vers la production hautement stratégique de chasseurs de combat jusqu’à la promotion de potagers de quartier (les fameux Victory gardens), de la fin d’activités comme la production de jouets à l’augmentation de 50% des surfaces cultivées, du recyclage massif jusqu’à des rationnements là où c’était incontournable (matières grasses, thé, lard, œufs…), des changements massifs des consommations alimentaires (beaucoup moins de viande et beaucoup plus de pommes de terre) aux petites économies quotidiennes…

Au total, selon l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites. »

Il semble que « le système de rationnement resta populaire jusqu’à la fin de la guerre, 77 % des Britanniques s’en déclarant satisfaits en 1944 » ; Jean-Baptiste Fressoz considère que c’est « parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement). »

Le secteur des transports n’a pas échappé aux contraintes d’une économie de guerre. Les orientations prises montrent l’étendue de la palette de mesures possibles : augmentation du volume du fret transporté, suppression de certains trajets (par exemple les traditionnels trains de vacances vers les côtes), priorité aux transports de ressources essentielles, rationnement puis arrêt des livraisons de carburants pour les voitures individuelles (un ménage sur dix était motorisé), unité de management des compagnies ferroviaires, retrait de voitures-restaurant pour décourager certains déplacements mais aussi le maintien de services de transport de personnes, certes bondés mais sans rationnement (sauf au tout début de la guerre) ; c’est ici que l’appel à la responsabilité évoqué en début de chronique prend tout son sens.

Nous sommes en guerre aussi, mais notre société n’est pas prête à l’assumer et donc à faire les efforts nécessaires. Cette guerre c’est celle de la transition écologique et et du défi climatique en particulier ; elle est, en outre, pour un temps, compliquée par la guerre militaire en Ukraine et ses conséquences.

La comparaison avec l’expérience de la seconde guerre mondiale est riche d’enseignements, même s’il faut éviter des lectures par trop orientées.

Trois conditions apparaissent comme essentielles pour réussir « un effort de guerre » :
• le sens de l’urgence et de la nécessité d’agir est la base de la dynamique sociétale ;
• des leaders inspirés sont indispensables, qui doivent travailler ensemble (sans nier pour autant des divergences de vues) ;
• on ne peut en sortir sans une bonne dose de planification et d’orientations et priorités fortes, claires, évidentes.

Une fois ces conditions rencontrées, tous les moyens sont bons à mobiliser, petites ou grandes mesures, coercitives et incitatives. On notera encore, dernier enseignement, que cette période sombre a été traversée grâce à des mesures équitables, vécues comme telles ; elle a de ce fait pavé le chemin vers un état-providence renouvelé.

A la lecture de ces enseignement on peut dire, à l’instar de François Gemenne, que « c’est mort » . Certainement, mais qu’elle soit offensive (économies d’énergies carbonées) ou défensive (lutte contre les retombées du réchauffement), cette guerre doit de toute manière être menée et gagnée.

Est-ce vraiment si difficile de planifier les programmes publics pour donner la priorité aux investissements énergétiques (offensifs comme défensifs) ; tous les investissements publics (ronds-points, maisons communales, nouvelles maisons de repos…) sont-ils indispensables à court-moyen terme, surtout quand il y a pénuries de capacités de production ? Est-ce vraiment si difficile d’orienter les productions agricoles ? Est-ce vraiment si difficile de recentrer les budgets sociaux sur une allocation logement-énergie ? Est-ce vraiment si difficile d’activer des mesures quick-win comme la limitation des vitesses sur routes et autoroutes ? Est-ce vraiment si difficile de mobiliser de manière forte toutes les ressources organiques possibles pour faire du bio-gaz ? Est-ce vraiment si difficile d’engager les wallons à économiser l’eau dès à présent ? Est-ce vraiment si difficile de limiter les déchets ? Est-ce vraiment si difficile de simplifier radicalement procédures, démarches… pour permettre à chacun de se concentrer sur l’essentiel ? Est-ce vraiment si difficile de consommer moins de viande ou de renoncer à certains déplacements accessoires ?

Il semble que oui, malheureusement.


Cet article est paru précédemment dans l’Echo

En 2025, un durcissement de cette norme qui définit une trajectoire de réduction des émissions pour les voitures obligerait les constructeurs à vendre plus de « wattures » (véhicules électriques) ou à réduire leur production.
La Commission européenne a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête approfondie pour vérifier si le soutien public de la Belgique à la prolongation du nucléaire est conforme aux règles de l'UE en matière d'aides d'Etat.L'an dernier, l'Etat belge a conclu un accord avec le groupe français Engie, l'exploitant de ses centrales, pour prolonger de dix ans la durée de vie des réacteurs Doel 4 et Tihange 3, situés respectivement près d'Anvers (nord) et de Liège (est).
Le président américain a annoncé son retrait de la campagne pour la présidentielle 2024 en publiant une adresse aux Américains. En voici le contenu.
a Cour des comptes européenne a reproché mercredi (17 juillet) à la Commission européenne d’avoir fixé des objectifs irréalisables en matière de production et d’importation d’hydrogène pour 2030, tout en saluant le travail règlementaire de l’exécutif via l’adoption rapide de règles du marché.
Plusieurs frappes meurtrières ont frappé Gaza mercredi, alors que le Premier ministre israélien a annoncé son intention "d'augmenter la pression" militaire sur le Hamas. Les États-Unis ont par ailleurs annoncé mercredi la fin de la mission de leur jetée flottante à Gaza.
La Turquie va mener des missions d'exploration de gaz naturel et de pétrole dans les eaux de la Somalie, en déployant "fin septembre ou début octobre" son navire de recherche Oruç Reis, a annoncé jeudi soir le ministre turc de l'Energie."Nous envoyons notre navire Oruç Reis dans cette région autour de fin septembre ou début octobre", a affirmé le ministre Alparslan Bayraktar.
Les associations Réseau Action Climat et France Nature Environnement publient, mardi, un rapport estimant que la baisse des émissions industrielles de gaz à effet de serre est davantage liée à une chute de la production qu’à une réelle décarbonation du secteur.
Depuis le début de l’année, le pays enregistre une baisse sensible de ses émissions de CO₂, attribuée pour l’essentiel à l’augmentation massive de ses capacités de production d’électricité solaire et éolienne. Pékin a peut-être atteint son pic d’émissions en 2023, suggère “Bloomberg”.
Les flatulences et rots du bétail vont être l’objet d’une taxe au Danemark dès 2030 pour faire baisser l’empreinte carbone du pays et financer la transition écologique du secteur agricole.
L'Autriche a annoncé mardi la mise en place d'une commission pour se sevrer du gaz russe, qui représente toujours 90% de ses importations plus de deux ans après le début de l'invasion de l'Ukraine.Cette instance sera "chargée d'examiner le contrat de livraison entre Gazprom et le groupe autrichien OMV", prolongé il y a six ans jusqu'en 2040, et d'analyser "les possibilités et les risques" en cas de rétractation, a déclaré à la presse la ministre écologiste de l'Environnement Leonore Gewessler.
Google a confirmé mardi dans un rapport que l’explosion des besoins en intelligence artificielle, et donc en puissance informatique, compromet ses efforts de réduction des émissions carbone.
Auditionnée une nouvelle fois en commission de l'Environnement du parlement wallon sur le dossier de la pollution aux PFAS de l'eau de distribution, la ministre sortante Céline Tellier y a appelé à la mise en place d'un Master plan interfédéral.
A l'heure où les reculs environnementaux se multiplient, une coalition internationale d'entreprises, investisseurs, maires et gouverneurs appellent les Etats à poursuivre l'action climatique.
Quelle attitude les (haut)fonctionnaires peuvent-ils adopter à l'issue des élections législatives ? Obéir en toutes circonstances à un pouvoir légitime, garantir l’État de droit et les valeurs de la République ou privilégier la continuité du service public ? Nous publions une analyse de Jean-François Collin, haut-fonctionnaire, afin d'éclairer les agents publics et tous les citoyens qui s'intéressent à l'inévitable politisation de la haute administration et au devenir de notre fonction publique et de nos services publics.
L’accord, présenté lundi, prévoit l’établissement d’une taxe carbone à partir de 2030, à laquelle échapperont les agriculteurs qui ont déjà investi dans des technologies permettant de réduire les émissions.
En étant de plus en plus technologiques, les vélos électriques sont plus difficiles à réparer. Le secteur pourrait ainsi prendre le chemin de celui de l’auto, avec le passage indispensable chez le garagiste. Réparer une chambre à air, changer ses freins, régler un dérailleur… Avec quelques tutos et un peu d’entraînement, tout cycliste est en mesure de réparer son vélo soi-même. Mais ces savoir-faire ne suffisent pas toujours quand on possède un vélo électrique. Les pannes sur ces engins, de plus en plus (...)
En Belgique, une bonne partie des subventions au gaz naturel fossile et au pétrole nuisent à l’environnement et à la santé et constituent une distorsion de concurrence, juge la Commission européenne. Elle recommande d’y sabrer afin de réduire la charge fiscale sur le travail.
Jamais en manque de raccourcis pour nous faire douter de l’existence d’un réchauffement global, les dénégateurs de la science climatique mettent en avant à intervalles réguliers l’argument selon lequel il ne serait, en fait, pas prouvé que le CO2 émis par les êtres humains en soit la cause. En une phrase, ce cliché pose la question de savoir si nous sommes sûrs que le CO2 émis par les humains est vraiment la cause du réchauffement climatique ?
La consommation d’énergies fossiles semble avoir atteint un pic en Europe et aux États-Unis, mais elle continue à croître dans les pays du Sud, selon le rapport annuel de l’Energy Institute, un centre de recherche britannique qui fonde ses analyses sur une gigantesque base de données.
Les émissions de gaz à effet de serre ont reculé de 2% en Suède en 2023, a indiqué mercredi l'Agence de protection de l'environnement, au moment où les experts craignent que la politique du gouvernement n'entraine un rebond à court terme.En mars, une agence chargée de l'évaluation de la politique climatique a estimé que la politique gouvernementale en matière de climat allait provoquer une augmentation des émissions de gaz en 2024 et que les objectifs annoncés pour 2030 ne seraient pas tenus.
Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien dirigé par Benjamin Netanyahu, a quitté le gouvernement dimanche. Il était en désaccord avec le Premier ministre sur la conduite de la guerre à Gaza. Sa démission intervient après la libération de quatre otages lors d'un raid dans la bande de Gaza.
Ce matin une vingtaine de scientifiques ont bloqué les entrées de la Commission européenne afin de réclamer la décroissance vue comme “la seule option pour sortir de l’impasse sociale et environnementale”
Lobbying. C’est un mot qui a marqué la législature européenne 2019-2024 frappée par le scandale du Qatargate. Si cette affaire a mis en lumière des soupçons de corruption, à différencier de la définition du lobbying, elle a tout de même démontré le besoin de renforcer la transparence autour des rencontres entre les groupes d’intérêt et les membres des institutions européennes. Pourtant, un cadre existe déjà. D’abord, chacun des 29.000 lobbies doit s’inscrire dans un registre de transparence. Ensuite, ces groupes d’influence ont l’obligation d’enregistrer toutes les rencontres organisées avec les membres les plus haut placés de la Commission européenne.
Le méthane est un « super polluant » climatique qui provoque un réchauffement 30 fois plus important par tonne que le dioxyde de carbone.
Après quatorze mois de hausse ininterrompue, les émissions chinoises ont diminué de 3% en mars, indique une analyse. Une baisse due à des facteurs structurels, comme le bond de production d’électricité solaire et éolienne.
La Ville de Namur a adopté ce mardi 28 mai un plan d’action climatique. Nommé Plan Air Climat et Énergie 2030, il a pour objectif de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre du territoire namurois d’ici 2030 par rapport à 1990. Ce plan d’action est le résultat d’un travail de longue haleine, entrepris dès 2020 lorsque la Ville de Namur se déclarait en état d’urgence climatique et environnementale. Depuis, de nombreux experts ont participé à son élaboration, en collaboration avec un panel citoyen composé d’une vingtaine de Namuroises et Namurois volontaires.
Stellantis, Renault, AirLiquide, TotalEnergies… La plupart des grandes entreprises ne seraient plus rentables si elles devaient payer le coût réel de leurs émissions de CO2. C’est ce que révèle l’indice Vérité 40, qui analyse le score carbone des grandes entreprises françaises.
Les émissions de dioxyde de carbone de la Chine ont diminué en mars pour la première fois depuis la réouverture de son économie après la pandémie de Covid-19, suggérant qu'un pic a pu être atteint, selon une étude. - 3% en mars 2024 par rapport à l'an dernier La baisse enregistrée en mars découle d'une augmentation des capacités en énergies renouvelables, qui ont couvert la quasi-totalité de la croissance de la demande d'électricité sur cette période, et aussi d'un effondrement de la construction.
China’s CO2 emissions fell by 3% in March 2024, ending a 14-month surge that began when the economy reopened after the nation’s “zero-Covid”
La Commission européenne a demandé à tous les Etats membres de suspendre l’autorisation de mise sur le marché d’une...
Dans un avis consultatif rendu ce mardi, l’instance estime que les gaz à effet de serre anthropiques absorbés par l’océan constituent une pollution marine, établissant un lien juridique entre océan et climat.
Elles ont reculé de 5,8% par rapport à 2022, se réjouit le Premier ministre ce mercredi 22 mai. Des baisses conjoncturelles, jugent les ONG environnementales.
Global temperature (12-month mean) is still rising at 1.56°C relative to 1880-1920 in the GISS analysis through April (Fig. 1). [Robert Rohde reports that it is 1.65°C relative to 1850-1900 in the BerkeleyEarth analysis.[3]] Global temperature is likely to continue to rise a bit for at least a month, peak this summer, and then decline as the El Nino fades toward La Nina. Acceleration of global warming is now hard to deny. The GISS 12-month temperature is now 0.36°C above the 0.18°C/decade trend line, which is 3.6 times the standard deviation (0.1°C). Confidence in global warming acceleration thus exceeds 99%, but we need to see how far temperature falls with the next La Nina before evaluating the post-2010 global warming rate.
Le système d’échange de quotas d’émission de l’UE expliqué Avec la COP28 et son appel à la « transition vers une sortie des combustibles fossiles », nous devons maintenant accélérer la décarbonation de nos activités. Comment réussir à nous éloigner des combustibles fossiles, devenus omniprésents dans notre société ? La tarification du carbone représente l'un des outils à notre disposition. Dans cette Lettre, nous examinons son fonctionnement, en nous attardant spécifiquement sur le Système d’Échange de Quotas d’Émission (ETS) utilisé en Europe. Ce système, souvent méconnu du grand public, fixe une limite aux quantités maximales d’émissions de certains secteurs. Il est basé sur l’achat de quotas représentant des autorisations d’émissions et sur un marché d’échange de ces quotas.
Les émissions de CO2 de l’industrie lourde et de l’aviation ont diminué de plus de 10 % l’année dernière, soit la plus forte baisse depuis 2009, rapportent L’Echo et De Tijd vendredi sur base des chiffres mise à jour du registre belge de gaz à effet de serre.
Yann Woodcock, la trentaine, assure avoir démissionné de son poste de pilote chez Swiss, une compagnie aérienne, pour des raisons écologiques. Dans une lettre postée sur les réseaux sociaux, il explique sa décision.
Il y a peu, le gouvernement de Joe Biden a annoncé des limites très strictes concernant les émissions de CO2 des centrales à charbon.
Oil and gas equipment intended to cut methane emissions is preventing scientists from accurately detecting greenhouse gases and pollutants, a satellite image investigation has revealed. Energy companies operating in countries such as the US, UK, Germany and Norway appear to have installed technology that could stop researchers from identifying methane, carbon dioxide emissions and pollutants at industrial facilities involved in the disposal of unprofitable natural gas, known in the industry as flaring.
Tous les pays de la planète se sont fixés des objectifs carbone à la baisse avec un objectif global pour la planète révisé à chaque COP (conférences pour le climat). L'objectif principal reste la neutralité carbone à l'horizon 2050. Il s'agit de viser...
La Commission européenne a autorisé vendredi une aide d'Etat française de 300 millions d'euros pour soutenir Nuward, une filiale d'EDF, dans la recherche et le développement de petits réacteurs nucléaires modulaires. "Ce projet contribuera à la décarbonation des systèmes énergétiques et à l'autonomie stratégique ouverte de l'UE, tout en limitant les éventuelles distorsions de concurrence", a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé jeudi imposer à partir de 2032 de très strictes limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon prévoyant de rester encore longtemps en marche, une mesure qui doit aider les Etats-Unis à tenir leurs engagements climatiques.Cette nouvelle réglementation, qui concerne aussi les centrales à gaz devant être construites à l'avenir, s'appuie sur les technologies de captage de carbone, encore très peu répandues mais sur lesquelles le gouvernement Biden mise gros.
L'objectif de zéro rejet de gaz à effet de serre dans l'Union européenne pour les automobiles neuves à partir de 2035 sera difficile à atteindre car les trois conditions nécessaires ne sont pas réunies, selon un rapport de la Cour des comptes européenne publié lundi.
Selon une nouvelle étude de l’ONG Transport & Environment, les compagnies low-cost ont vu leurs émissions carbone s’envoler en 2023.
5 mois après les révélations sur les PFAS, 4 habitants de Chièvres vont interpeller les députés wallons en commission environnement. Ces citoyens vont faire part de leurs interrogations grâce à une pétition qui a récolté 1800 signatures.
L’Organisation mondiale de la santé a fait part ce jeudi 18 avril de sa crainte face à la propagation croissante de la souche H5N1, au «taux de mortalité extraordinairement élevé», à de nouvelles espèces, y compris les humains.
Le coût de l'inaction climatique sera d'ici 2050 six fois plus important que le coût de l'action climatique dans un scénario 2°C.
Vendredi dernier, les CDC ont émis une alerte concernant le premier cas aux États-Unis de transmission à l'Homme du virus H5N1 par un mammifère (bovin).
L’environnement et le climat sont-ils toujours des priorités pour l’Union européenne ? Pas vraiment si l’on en...
Les eurodéputés ont validé mercredi un texte durcissant les règles sur les rejets de méthane des puits d'hydrocarbures et mines de charbon, afin de réduire de 30% d'ici 2030 les émissions européennes de ce puissant gaz à effet de serre.Le Parlement européen en séance plénière a validé à une large majorité (530 voix pour, 63 contre, 28 abstentions) l'accord trouvé mi-novembre entre les Etats membres et les eurodéputés, avant un ultime feu vert des Vingt-Sept sur cette toute première législation de l'UE ciblant le méthane.
La consommation de gaz chez les 10,7 millions de clients raccordés au réseau GRDF (qui n'inclut pas les grandes industries) a représenté en 2023 12% du bilan carbone de la France, selon des données communiquées jeudi par le principal distributeur gazier français. En 2023, la consommation de gaz chez les ménages et les entreprises (hors grands industriels) a généré 47,3 millions de tonnes d'équivalent CO2, selon le gestionnaire de distribution de gaz, qui a publié pour la première fois son bilan carbone et son plan de décarbonation.
Selon un rapport dévoilé jeudi 4 avril, les rejets de CO2 entre 2016 et 2022 ont continué à augmenter pour la plupart des grandes entreprises productrices de gaz, charbon, pétrole et ciment. Les plus émettrices sont détenues par des Etats.
La production d’acier et de ciment chinoises, les entreprises publiques fossiles saoudienne, russe, indienne, les grandes majors occidentales, ou encore la Russie : seulement 57 entités sont responsables de 80% du CO2 émis après l’adoption de l’Accord de Paris, selon un nouveau rapport d’Influence Map.
Une personne a été testée positive à la grippe aviaire après avoir été infectée par une vache laitière au Texas, ont annoncé les autorités américaines lundi, alors que l’inquiétude grandit autour du virus.
Les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire britannique ont baissé de 5,4% en 2023 par rapport à l'année précédente, selon des chiffres officiels provisoires publiés jeudi.Selon le ministère de la Sécurité énergétique et de la neutralité carbone, les émissions de gaz à effet de serre, dont l'accumulation dans l'atmosphère conduit au réchauffement climatique, se sont élevées à 384,2 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) en 2023.
Carbon Brief explores which countries are or have targets to be net-negative, and the moral and scientific arguments for such a milestone.
Le gouvernement s’est réjoui d’une baisse de nos émissions de CO2. Las, celle qui touche le secteur des transports, très polluant, est toujours loin d’être suffisante.
Les grandes compagnies pétrolières avaient tendance à rester discrète lorsque les gouvernements et les militants les exhortaient à accélérer leur transition énergétique et à diminuer leurs émissions de CO2 et de méthane. Aujourd'hui, la situation est en train de changer. Les compagnes pétrolières n’en n’ont plus rien à faire !
Rendant plus ardu l’objectif de Joe Biden sur la part de véhicules électriques neufs vendue, le gouvernement a présenté ses nouvelles normes pour les émissions polluantes des voitures jusqu’en 2032.
Réunis lors d'un forum international cette semaine à Genève, des spécialistes mondiaux du méthane ont appelé à réduire les émissions de l'industrie de l'énergie pour ralentir au plus vite le réchauffement climatique, et à moindre coût.Principal composant du gaz naturel, le méthane est le deuxième gaz à effet de serre lié à l'activité humaine après le dioxyde de carbone (CO2). Mais son pouvoir de réchauffement est bien plus important et il est responsable de 30% de l'augmentation des températures depuis la révolution industrielle.
Le pays a émis moins de CO2 sur la période 2019-2023 que son objectif, qui avait toutefois été allégé, estime ce jeudi 21 mars le Citepa, l’organisme indépendant chargé de l’inventaire de la pollution carbone française.
Pour l’année dernière, les émissions de CO2 en France ont baissé de 4,8 %, soit le double de l’année précédente. Ce record, en partie due à la crise énergétique, ne signifie pas que le réchauffement climatique est derrière nous.
Pour respecter nos engagements climatiques, nous devons réduire nos émissions de CO2 à 2 tonnes par an et par personne. Mais que faut-il changer en priorité ? Les réponses du chercheur Mike Berners-Lee, qui y a consacré un livre.
Densifier, mieux bâtir, utiliser le bâti existant… Des solutions pour limiter l’artificialisation des sols et la crise du logement existent, selon un rapport de la Fondation Abbé-Pierre et la Fondation pour la nature et l'homme.
Truies, poules, veaux, lapins, canards… plus de 300 millions d’animaux souffrent dans des cages chaque année dans l’Union européenne. Face à ce constat, le comité des citoyens de l’initiative Pour une nouvelle ère sans cage a annoncé lundi 18 mars avoir déposé plainte auprès de la Cour de justice de l’Union européenne contre la Commission.
C’est un des objectifs de l’accord de Paris sur le Climat : limiter l’impact du réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°, de préférence à 1,5 degré, par rapport au niveau préindustriel. Pour y parvenir, chaque citoyen devra, d’ici 2050, émettre au maximum 2 tonnes d’équivalent CO2 par an.
Les émissions de gaz à effet de serre ont connu l'an dernier leur plus forte baisse depuis 1990. L'Allemagne est en bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques en 2030.
Selon la nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production et l’utilisation d’énergies fossiles ont généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane. Dix pays, notamment les Etats-Unis et la Chine, sont responsables des deux tiers d’entre elles.
Les émission mondiales de méthane de l'industrie fossile, essentiellement dues aux fuites de ce puissant gaz à effet de serre, sont restées à des niveaux record en 2023, "sans raison" puisque les solutions existent et sont rentables, selon une analyse publiée mercredi par l'Agence internationale de l'énergie.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions en 2023 de ce gaz à effet de serre atteignent un niveau proche du record de 2019, essentiellement dues aux fuites des gazoducs ou des mines de charbon. Une pollution évitable.
C’est en tout cas le risque que pointe un rapport sur les « dangers de l’IA qui pèsent sur le climat », publié début mars par une coalition de plusieurs associations environnementales, dont Greenpeace et Les Amis de la Terre.
Les émissions de méthane causées par les activités d'extraction de charbon en Indonésie, premier exportateur mondial de charbon thermique, sont largement sous-estimées en raison de méthodes de mesure obsolètes et inexactes, estime le groupe de réflexion Ember dans un rapport publié mardi.Selon ce groupe de réflexion sur le climat et l'énergie basé à Londres, la pollution au méthane des mines de charbon (CCM) en Indonésie est jusqu'à huit fois supérieure aux chiffres officiels.
Le Green Deal, ou Pacte vert pour l’Europe, adopté en janvier 2020, vise à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’Union européenne d’au moins 55 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, et à parvenir à la neutralité climatique (zéro émission, ou le plus proche possible) d’ici à 2050.
A new record high, but is there light at the end of the tunnel?
Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont progressé de 1,1% l’an passé pour atteindre un niveau record de 37,4 milliards de tonnes, annonce ce vendredi 1er mars l’Agence internationale de l’énergie.
Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont progressé de 1,1% en 2023 pour atteindre un niveau record, en raison notamment de la faible production hydroélectrique causée par les sécheresses et de la croissance chinoise, a indiqué vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).Ces émissions énergétiques, qui représentent de l'ordre de 90% du gaz carbonique émis par les humains, ont ainsi augmenté de 410 millions de tonnes pour atteindre 37,4 milliards de tonnes l'an dernier, selon ce bilan de référence de l'AIE, basée à Paris.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé jeudi repousser à plus tard des mesures devant réduire les émissions de CO2 de centrales à gaz déjà existantes, annoncées l'année dernière mais qu'il dit désormais vouloir renforcer avant qu'elles soient adoptées.Cette décision risque toutefois de reporter la proposition de nouvelles règlementations plus strictes à après l'élection présidentielle de novembre.
En cause, notamment : la faible production hydroélectrique causée par les sécheresses et la croissance chinoise. L'Agence internationale de l'énergie souligne toutefois un apport important des énergies « propres ».
We owe all children a planet Earth as wonderful as the one we have enjoyed!
Le Service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère (CAMS) a suivi les émissions provenant des incendies de forêt en Amérique du Sud. L’intensité des feux de forêt dans le nord de la forêt amazonienne, en particulier dans l’État brésilien de Roraima, a entraîné les plus fortes émissions de carbone enregistrées pour un mois de février depuis au moins 2003, non seulement pour Roraima, mais aussi pour l’ensemble du Brésil. D’autres pays d’Amérique du Sud, comme le Venezuela et la Bolivie, enregistrent également les émissions les plus élevées depuis 2003 pour la même période.
Le service de surveillance européen Copernicus fait état d’une augmentation du nombre de feux et de leurs émissions au cours du pic de la saison des incendies pour les régions tropicales d’Amérique du Sud.
Le gouvernement de l'Autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie occupée, a remis lundi sa démission au président Mahmoud Abbas, a déclaré le Premier ministre Mohammed Shtayyeh.
La Commission européenne demande à la Belgique de prendre des mesures supplémentaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant du trafic et des bâtiments.
C’est loin d’être une surprise, mais le couperet est tombé. La Commission européenne estime que les mesures présentées dans le plan climat belge pour 2030 ne permettront pas d’atteindre l’objectif assigné à notre pays pour 2030.
Ce sont les plus grands passages maritimes au monde. Le canal de Panama, impacté par la sècheresse, et celui de Suez, bloqué par les rebelles Houthis, bloquent le trafic maritime mondial avec de lourdes conséquences environnementales. Les navires, obligés de les contourner, accélèrent leur vitesse pour compenser les retards et font ainsi exploser leurs émissions de CO2.
Avec une baisse de 7,1%, il s'agit du niveau d'émissions le plus bas depuis au moins trois ans.
Pour toucher les aides de la PAC, les agriculteurs devront désormais laisser au moins 4 % des terres arables en cultures intermédiaires ou fixatrices d’azote (lentilles, pois…) et non plus seulement en jachères.
La Commission européenne a dévoilé mardi 6 février sa recommandation pour un objectif climatique à 2040. Elle propose de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de 90% par rapport à 1990. C’est une proposition ambitieuse face à la gronde qui monte autour du Green Deal, mais encore insuffisante pour se placer sur une trajectoire de décarbonation alignée avec la neutralité carbone.
Les émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique européen ont chuté de 19% l'an dernier, sur fond de dégringolade du recours au charbon et au gaz, constate le groupe de réflexion Ember pour qui "le secteur énergétique de l'Union européenne est au milieu d'un changement monumental".
La Commission européenne dévoile ce mardi 6 février son nouveau cap climatique pour 2040, préconisant de suivre le même rythme que pour 2020-2030. Un objectif qui ne pourra faire l’objet d’aucune décision législative avant les européennes.
Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, doit nous faire réfléchir
Surpêche, abrasion des fonds, émissions de CO₂… Une étude rendue publique mercredi 24 janvier analyse, à l’initiative de l’association Bloom, les performances des différentes catégories de flottilles françaises, des plus vertueuses au moins rentables, dans l’Atlantique Nord-Est.
Cette méthode de pêche décriée à cause des dégâts quasiment irréversibles qu’elle occasionne aux fonds marins est aussi particulièrement émettrice de CO₂, d’après une nouvelle étude.
Le groupe EE-LV à l’Assemblée nationale a annoncé ce mardi 16 janvier son intention de mener une enquête parlementaire sur ce «chantier qui n’a aucune raison d’être, ni économique, ni financière, et encore moins environnementale».
Les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis ont diminué de 1,9% en 2023, selon un rapport mercredi du centre de recherche Rhodium Group, une baisse qui doit tripler pour que la première économie mondiale puisse tenir ses objectifs climatiques de l'accord de Paris.Les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial, se sont engagés à réduire de moitié leurs émissions d'ici 2030 par rapport à 2005. Pour l'instant, la baisse depuis 2005 est de 17,2%, selon cette estimation.
L’un des plus gros pollueurs au monde réenclenche la baisse de ses émissions de gaz à effet de serre, a dévoilé un centre de recherche américain mercredi 10 janvier. Mais cette baisse doit plus que tripler d'ici 2030.
Exclusive: First months of conflict produced more planet-warming gases than 20 climate-vulnerable nations do in a year, study shows
Les émissions de CO2 de l'Allemagne, première nation industrielle d'Europe, ont atteint leur niveau le plus bas depuis environ 70 ans, grâce au recul plus fort qu'attendu du recours au charbon, selon une étude publiée jeudi.Les émissions de gaz à effet de serre ont atteint l'an dernier 673 millions de tonnes de CO2, soit "le plus bas niveau depuis les années 1950" et nettement en baisse par rapport aux 746 millions de tonnes de 2022, selon les calculs du groupe d'experts Agora Energiewende.
En 2023, 673 millions de tonnes de CO₂ ont été émises en Allemagne, soit 46 % de moins qu’en 1990. Cette bonne nouvelle est à relativiser, explique “Die Zeit”, des pans entiers de l’industrie n’ayant toujours pas atteint leurs objectifs de décarbonation.
Les trois premiers trimestres 2023 enregistrent un recul des émissions par rapport à 2022, principalement lié à la crise énergétique.
Le retour du loup dans des régions de l’Union européenne d’où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d’agriculteurs et de chasseurs.
Depuis l’encadrement européen des OGM en 2001, de nouvelles techniques de modification génétique des plantes sont apparues, dites nouvelles techniques génomiques (NTG). Pour éclairer les discussions sur l’évolution du cadre réglementaire, l’Anses s’est autosaisie afin d’analyser les critères définissant les plantes NTG de catégorie 1, considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles, qui ont été proposés par la Commission européenne. L’Agence appelle à clarifier plusieurs définitions ou mécanisme de classement et le champ d’application des techniques visées. Elle pointe aussi certaines limites scientifiques et sanitaires dans la construction des critères.
Le rapport concluant les travaux de la commission d’enquête parlementaire, lancée en juillet, doit être publié le 21 décembre, au moment où un plan Ecophyto 2030 est soumis à la concertation.
Selon le Service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère (CAMS) qui suit entre autres les émissions mondiales de carbone résultant des incendies, les feux de forêts qui ont touché le Canada dès le mois de mai dernier "ont généré de loin les émissions de carbone les plus élevées jamais enregistrées dans ce pays". Ces incendies sont aussi responsables de pratiquement un quart (23%) "du total des émissions de carbone dues aux incendies de forêt à l’échelle mondiale pour 2023".
Malgré la multiplication des sommets internationaux sur le climat, comme la COP28 en cours à Dubaï, la concentration en gaz à effet de serre dans l’atmosphère continue d’augmenter. Sans pour autant que cela atteste de leur totale inutilité.
L’élevage est à l’origine de 12% des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains et son impact sur le climat s’aggravera si rien n’est fait puisque la demande mondiale en viande va augmenter, selon un rapport de la FAO.
Le Canada a publié jeudi les détails de son plan visant à plafonner, à partir de 2026, les émissions de son secteur pétrolier et gazier, dont l'échéancier est fortement critiqué par les écologistes.Quatrième producteur mondial de pétrole, le pays prévoit de réduire d'ici à 2030 les émissions de son secteur le plus polluant de 35 à 38% sous les niveaux de 2019.
Même s’il est rarement utilisé en France, le combustible reste la source d’énergie responsable d’environ 40% des émissions des CO2 dans le monde. Sortir du charbon serait un vrai pas positif dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Au sixième jour de la 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28) à Dubaï, une soixantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada et le Kenya, se sont engagés à réduire d’ici 2050 leurs émissions liées aux technologies de refroidissement. En parallèle, le Groupe de coordination arabe (ACG) a annoncé qu'il allouerait un peu plus de neuf milliards d'euros pour soutenir la transition énergétique jusqu'en 2030.
L'Union européenne (UE) doit réduire de 90% ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2040, a appelé mercredi le ministre danois du Climat, dans un entretien accordé à l'agence nationale Ritzau, en marge de la COP28 à Dubaï."J'espère qu'avec notre annonce, nous pourrons inciter d'autres pays à atteindre des niveaux de réduction d'au moins 90%", a déclaré Lars Aagaard.En avril, les Vingt-Sept avaient entériné la décision de sabrer de 55%, par rapport à 1990, leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030.
Nestlé veut réduire ses émissions de CO2 dans le transport de marchandises grâce aux biocarburants, a-t-il annoncé mercredi, en précisant qu'il avait signé des accords avec Hapag-Lloyd, Maersk et CMA CGM, trois des plus grandes sociétés de fret maritime au monde. Avec ces accords, le géant suisse de l'alimentation entend utiliser "avec effet immédiat" des carburants à plus faibles émissions pour "la moitié" de ses besoins annuels de transport de marchandises, indique-t-il dans un communiqué.
L'Etat espère réduire de 5% par an ses émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2027 en France, dans le cadre d'un "plan de transformation écologique" consulté mercredi par l'AFP.Au total, les 15 engagements de ce plan, publiés en annexe d'une circulaire envoyée le 21 novembre par Elisabeth Borne aux ministères et à l'administration, "doivent nous permettre de respecter une trajectoire visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'Etat de 22% en 2027 par rapport à 2022", détaille la Première ministre.
Consommation réduite, transports et parc immobilier rationalisés: dans une circulaire consultée mercredi par l'AFP, l'Etat détaille son plan pour réduire de 5% par an ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2027, et les diviser par cinq d'ici 2050.
Charbon, pétrole, gaz… L’utilisation des combustibles fossiles se poursuit et va entraîner un nouveau record d’émissions mondiales de CO₂ en 2023, selon les dernières données publiées lors de la Cop28. Cependant, des pays ont baissé leurs émissions, quand d’autres ralentissent le rythme de l’augmentation. Mais ce n’est pas encore suffisant pour empêcher la poursuite du réchauffement climatique.
L’étude annuelle 2023 référence du Global Carbon Project (GCP) vient d’être publiée et elle n’apporte pas que des bonnes nouvelles.
Les émissions mondiales de CO2 ont encore augmenté cette année pour atteindre un nouveau record, selon une étude du...
Les émissions ont augmenté de 1,1 % par rapport à 2022, pour un total de 36,8 milliards de tonnes de dioxyde de carbone issu des énergies fossiles en un an, estiment les scientifiques.
Les quantités de CO₂ que nous pouvons encore émettre tout en respectant l’objectif de l’accord de Paris se réduisent à une peau de chagrin : au rythme de 2023, nous aurons épuisé ce budget carbone dans sept ans.
Alors que la première semaine de la COP28 s’achève à Dubaï, la nouvelle édition du Global Carbon Project, publiée ce mardi 5 décembre, rappelle que les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter, jusqu’à atteindre un niveau record en 2023. En cause, la Chine et l’Inde, dont la consommation de charbon et de pétrole est en hausse, alors qu’en Europe et aux États-Unis, la tendance tendrait à s’inverser. Un signal fort à l’heure où les États doivent statuer sur la fin, ou non, des énergies fossiles.
The critical annual update revealing the latest trends in global carbon emissions
Timing parfait. Alors que la COP28 s’est ouverte jeudi 30 novembre à Dubaï, la Belgique, ainsi que deux de ses régions, viennent d’être condamnées par la Cour d’appel de Bruxelles à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030, par rapport à 1990. Ce jugement intervient six ans après celui des Pays-Bas, premier pays au monde à avoir été condamné pour inaction climatique.
Après plus de deux ans de travail, l'administration de Joe Biden a annoncé samedi sa réglementation finale visant à réduire les émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière, une étape cruciale pour atteindre ses engagements concernant ce puissant gaz à effet de serre.L'annonce a été faite par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) à Dubaï, où se tient la COP28, le grand sommet annuel des Nations unies sur le climat.
La cour d'appel de Bruxelles a rendu jeudi un arrêt dans lequel elle juge que l’État belge, la Région flamande et la Région bruxelloise ont violé deux articles de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, et commis une faute en n’ayant pas suffisamment réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Belgique en 2020.
Alors que s'ouvre la COP28 à Dubaï (30 novembre - 12 décembre), les alertes pesant sur les engagements internationaux liés au climat se multiplient.
C’est l’herbicide le plus utilisé dans le monde, mais aussi le plus connu, y compris par ceux qui ne l’ont jamais...
Global fall averaged 4.2% between 2010 and 2022 but would have been far more if vehicle sizes stayed same
Des chercheurs américains montrent la dangerosité de la pollution au charbon, mais ils prouvent aussi l’efficacité des mesures de protection, comme l’installation d’épurateurs sur les cheminées des industries émettrices.
Le Parlement européen a voté ce mardi 21 novembre des nouvelles mesures de réduction drastique des émissions de CO2 émises par les nouveaux véhicules lourds, y compris les autobus, les camions et les remorques.
Temperatuurrecords sneuvelen en de uitstoot van broeikasgassen bereikt nieuwe hoogten. Het Emissions Gap Report 2023 dat op maandag werd vrijgegeven klinkt bijzonder onheilspellend: de wereld stevent af op een temperatuurstijging van net geen 3 graden Celsius
Jeudi matin, un vote des Vingt-Sept n’a pas permis de dégager de majorité sur le sort de cet herbicide. La Commission prévoit « certaines nouvelles conditions et restrictions ».
Le Parlement européen et les États membres ont trouvé un accord sur une nouvelle législation.
L'UE a trouvé mercredi un accord pour durcir les règles sur les rejets de méthane des puits d'hydrocarbures et mines de charbon, afin de réduire de 30% d'ici 2030 les émissions européennes de ce puissant gaz à effet de serre.
World Meteorological Organization sees ‘no end in sight to the rising trend’, largely driven by fossil fuel burning
Les gouvernements du monde font pour l’heure « des petits pas pour éviter la crise climatique » mais ils « doivent faire des pas de géants lors de la COP28 »
Les émissions de CO2 de la Chine devraient diminuer en 2024, grâce à la croissance record de sa capacité en énergies renouvelables, qui est désormais suffisante pour couvrir la demande croissante du pays, selon une nouvelle étude. La Chine est actuellement le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde et compte parvenir à la neutralité carbone en 2060, rejetant des appels à un objectif plus ambitieux. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que le pays devrait compter pour 45% des émissions issues de combustibles fossiles entre 2023 et 2050.
A deux semaines de la plus importante COP depuis l'accord de Paris, l'humanité continue le "hors-piste": selon l'ONU, les engagements actuels des pays mènent à 2% de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C.Cette conclusion, établie par un rapport publié mardi, montre que les gouvernements doivent passer des "petits pas" aux "pas de géants lors de la COP28", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).
La démission climatique, ou "climate quitting" consiste à démissionner pour dénoncer le manque d'efforts de son entreprise en matière de transition écologique. Un phénomène de plus en plus commun.
La demande des Engagés d'organiser un débat extraordinaire sur la pollution aux PFAS, mardi, lors de la prochaine...
Tags, agressions, manifestations, profanations... la Commission européenne a condamné dimanche la "résurgence" d'actes antisémites depuis le déclenchement du conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, estimant que "les Juifs d'Europe vivent aujourd'hui de nouveau dans la peur".
Craig Mokhiber, directeur du bureau de New York du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, a remis sa démission fin octobre pour dénoncer les bombardements israéliens sur Gaza, qualifiés de "génocide", ainsi que la "complicité" des gouvernements occidentaux.
D’ici 2026, Airbus prévoit de moderniser sa flotte de cargos transatlantiques avec trois nouveaux navires rouliers, bien plus écologiques et efficaces.
Un "engagement en matière de climatisation" qui sera dévoilé lors du sommet COP28 le mois prochain obligera les pays signataires à réduire les émissions liées à l'utilisation de climatiseurs de 68% d'ici 2050, selon un projet de texte consulté vendredi par l'AFP.
Un "engagement en matière de climatisation" qui sera dévoilé lors du sommet COP28 le mois prochain obligera les pays signataires à réduire les émissions liées à l'utilisation de climatiseurs de 68% d'ici 2050, selon un projet de texte consulté vendredi par l'AFP.
Global carbon dioxide emissions from energy use and industry could peak as soon as this year, according to Carbon Brief analysis of figures from the IEA.
Après pas moins de onze heures de débat, la commission Climat du Parlement wallon a approuvé mardi au milieu de la nuit un projet de décret censé placer la Région sur la voie de la neutralité carbone à l'horizon de 2050.
Des fonctionnaires de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture de l’ONU révèlent les pressions et remontrances de leurs supérieurs après la publication d’un rapport sur la contribution du secteur de la viande et du lait au réchauffement climatique.
L’émission «BFM Politique» a été perturbée et interrompue deux fois ce dimanche 22 octobre par des militants de Dernière rénovation.
La ville et ses environs, depuis 2019, tentent de devenir la première agglomération zéro carbone de France. Articulée autour de sept axes, du tourisme aux industries, l’ambition reflète surtout la nécessité des expérimentations locales.
C’est un nouveau record absolu : les émissions mondiales de CO2 devraient encore augmenter en 2023, avec 0,5 à 1,5 % de rejets dans l’atmosphère supplémentaires par rapport à 2022. C’est ce qui ressort d’une étude préliminaire, dont les résultats ont été rendus publics le 17 octobre par le Centre norvégien Cicero pour la recherche internationale sur le climat, affilié à l’université d’Oslo.
Un regard sur notre planète et son environnement dans l'intérêt de tous les citoyens européens
Atteindre nos objectifs climatiques au niveau mondial devient chaque jour plus difficile. Il existe pourtant des leviers qui peuvent permettre d’agir efficacement et rapidement
Les dirigeants de la Ligue arabe et de la Commission de l'Union africaine craignent le pire en cas d’invasion de l’armée israélienne.
Bruxelles alerte le patron de Meta (Facebook, Instagram), Mark Zuckerberg, concernant une recrudescence de fausses informations sur ses plates-formes. La veille, une mise en garde similaire a été adressée au patron de X, Elon Musk.
La transition énergétique est-elle un mythe ? Une arnaque ? Diminuer l'usage du pétrole, du gaz et du charbon pour rester vers les +2° de réchauffement, est-ce une chimère ? C'est la thèse de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qu'on présente et critique dans ce nouveau format. Toutes les sources de la vidéo sont en accès libre sur notre site : https://www.osonscomprendre.com/video... Pour nous soutenir et découvrir toutes nos autres vidéos Osons Comprendre, c'est ici : https://www.osonscomprendre.com/
Les émissions de gaz à effet de serre de la production électrique mondiale sont restées quasiment inchangées au premier semestre 2023, ce qui pourrait signifier que le pic des émissions du secteur électrique est "proche", affirme le think tank Ember publié jeudi.Au premier semestre, les émissions de CO2 générées par la production électrique ont augmenté de seulement 0,2% (soit +12 millions de tonnes de CO2) comparé à la même période en 2022, selon ce rapport.
La France poursuit un rythme de 4,3% de recul des émissions de gaz à effet de serre sur le premier semestre 2023, grâce aux réductions réalisées dans le secteur de l'industrie, de la production d'électricité et du bâtiment tandis que l'aérien poursuit son rebond post-Covid, a annoncé mardi le Citepa.
Le plan du gouvernement vise à réduire les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) de 33,8 % en 2030 par rapport à 2022. Mais sans contraintes, certains secteurs continueront d’aller dans le mauvais sens.
La Commission européenne a annoncé l'envoi d'un avis motivé à la Belgique concernant la politique des nitrates en Flandre. Il s’agit de la dernière étape avant un éventuel renvoi du pays devant la Justice européenne.
La Commission européenne a adopté de nouvelles règles qui empêcheront le rejet dans l'environnement d'environ un demi-million de tonnes de microplastiques, a-t-elle annoncé lundi.
Cette proposition doit être examinée vendredi par les Vingt-Sept, qui devront ensuite la valider courant octobre. En juillet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments estimait que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdire cet herbicide.
Depuis 2011, l'association "Bleu Blanc Coeur" accompagne 700 éleveurs laitiers, notamment bretons, pour réduire les émissions de méthane issues de la rumination des vaches. Une alimentation du bétail plus riche en oméga 3...
Dans la lutte contre le changement climatique, les entreprises ont un rôle clé à jouer. Une nouvelle législation californienne les oblige à publier chaque année leurs émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes. Un autre texte pourrait leur imposer de communiquer davantage sur leurs risques liés au climat.
L'hémisphère Nord a été le théâtre d'importants incendies de forêt cet été, avec des émissions de carbone record dans la région boréale, notamment au Canada, indique l'observatoire européen Copernicus jeudi.
Un record qui devrait encore augmenter puisque des incendies sont toujours en cours dans plusieurs régions.
Au total, le pays n’a pas atteint ses objectifs, souligne l’Observatoire climat-énergie dans son rapport annuel, appelant à renforcer « l’adaptation des forêts métropolitaines au changement climatique ».
La France n’a pas respecté ses objectifs en matière d’émissions nettes de gaz à effet de serre l’an dernier, en raison notamment des forêts et des sols qui ont absorbé moins de CO2 qu’espéré.
Signé en 2015, l’accord de Paris prévoyait un ensemble d’objectifs climatiques, dont le plus ambitieux était de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle
Le «Global Stocktake», premier point d’étape des engagements pris par les Etats dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat en 2015, est publié ce vendredi 8 septembre.
A l’issue du Sommet africain sur le climat, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration commune qui exprime notamment leur volonté de faire du continent un acteur central de la transition énergétique mondiale.
When attempting to quantify future harms caused by carbon emissions and to set appropriate energy policies, it has been argued that the most important metric is the number of human deaths caused by climate change. Several studies have attempted to overcome the uncertainties associated with such forecasting. In this article, approaches to estimating future human death tolls from climate change relevant at any scale or location are compared and synthesized, and implications for energy policy are considered. Several studies are consistent with the “1000-ton rule,” according to which a future person is killed every time 1000 tons of fossil carbon are burned (order-of-magnitude estimate). If warming reaches or exceeds 2 °C this century, mainly richer humans will be responsible for killing roughly 1 billion mainly poorer humans through anthropogenic global warming, which is comparable with involuntary or negligent manslaughter. On this basis, relatively aggressive energy policies are summarized that would enable im
La France, comme tous les pays à revenus élevés(1), s’est engagée à ramener à zéro ses émissions nettes de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Dans tous les secteurs d’activité, de multiples options permettent de réduire ces émissions, comme nous l’ont rappelé le dernier rapport du GIEC(2) ou le groupe de travail de France Stratégie sur les coûts d’abattement présidé par Patrick Criqui(3).
More than 1 billion cows around the world will experience heat stress by the end of the century if carbon emissions are high and environmental protection is low, according to new research published in Environmental Research Letters. This would mean cattle farming would face potentially lethal heat stress in much of the world, including Central America, tropical South America, Equatorial Africa, and South and Southeast Asia.
As we mark 100 days until the COP28 UN climate summit, the urgency of addressing the climate crisis has never been more palpable. Global failures to mitigate emissions and adapt to the impacts continue to wreak havoc on the planet, and we’re seeing this in a range of ways. Unprecedented extreme weather events have occurred with frightening regularity in 2023. In March, over 500 people lost their lives when Cyclone Freddy struck Malawi. Last month, flooding in the Philippines caused by Typhoons Doksuri and Khanun displaced more than 300,000 people, and the recent wildfires that ravaged Hawaii – in part exacerbated by climate change – continue to make for distressing headlines. This list is likely to become even longer by the end of the year, when COP28 gets underway in the United Arab Emirates (UAE).
Selon une étude parue ce jeudi 24 août, les crédits carbone émis sur la base de projets de protection de la forêt ne sont pas fiables. Un autre article publié mercredi pointe le danger que représente la chaleur pour les feuilles des arbres.
Pour baisser les émissions de la France, le coût de la tonne de CO₂ évitée ne doit pas être le seul critère, au risque d’être contre-productif.
Ce sont des datavisualisations chocs et pédagogiques que publie depuis des années la Nasa sur la crise climatique. La montée des eaux à travers un hublot, une spirale climatique qui montre l'évolution des températures, des nuages de CO2 rendant visibles l'invisible au-dessus de l'hémisphère nord... Novethic a sélectionné 5 visualisations pour comprendre l'état de la planète.
Ces émissions sont équivalentes aux émissions annuelles du Japon, cinquième plus gros pollueur mondial. Le risque de départ de nouveaux feux dans les prochains jours est élevé.
Il y a six ans, Amélie Prévost-Michaud et Mathieu Roy ont acheté une maison à Magog. Depuis, à force de temps, de jus de bras, de patience et de conviction, ils ont transformé une large partie de la cour asphaltée et du terrain gazonné en milieu de vie diversifié. Mais leur flore éclectique vient de leur valoir un avis d'infraction de la Ville. Non seulement n'ont-ils pas l'intention de s'y soumettre, mais ils souhaitent par-dessus tout que Magog revoient cette règlementation «d'une autre époque».
Un triste record. Les feux qui ravagent les forêts canadiennes depuis le début du mois de mai ont généré un record d’émissions de carbone. Une situation qui pourrait encore s'aggraver puisque la saison des feux n’est pas encore terminée.
L’observatoire européen Copernicus publie, jeudi, les données d’émissions de carbone qui révèlent que, avant même la fin de la saison des feux au Canada, ces émissions atteignent déjà un record historique.
Les émissions de carbone provoquées par les feux de forêts historiques au Canada ont déjà dépassé le record annuel national, selon l'observatoire européen Copernicus jeudi. Et le pic n'a peut être pas encore été franchi, le pays étant toujours en proie à plus de 990 incendies, dont 613 jugés hors de contrôle.
En juillet, les gigantesques feux de forêt canadiens ont continué d’émettre des gaz à effet de serre à un rythme fou. Et le pic n’a peut-être pas encore été franchi.
Les ministres de l’Environnement du G20 ont échoué vendredi à trouver un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour faire face au changement climatique, une semaine après l’échec sur les énergies fossiles.
Les ministres de l'Environnement du G20 ont échoué vendredi à trouver un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour faire face au changement climatique, une semaine après l'échec sur les énergies fossiles."Nous n'avons pas pu atteindre un accord sur un plafonnement des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025", a déclaré à l'AFP le ministre français de la Transition écologique Christophe Béchu, avant d'ajouter: "Je suis très décu".Les discussions avec la Chine, l'Arabie saoudite, et la Russie ont été "compliquées", a-t-il précisé.
Des chercheurs et des entrepreneurs belges débattent de l’opportunité de créer un cadre légal instaurant, comme en France, le statut de “société à mission”. Marek Hudon, professeur à la Solvay Brussels School (ULB), en est un fervent défenseur. Mais pas à n’importe quelles conditions.
A quoi devra ressembler la France en 2030 si le pays veut remplir son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030 par rapport à 1990? De nouveaux éléments chiffrés viennent d'être publiés par le secrétariat général à la planification écologique (SGPE) du gouvernement.
La Commission européenne a autorisé jeudi Berlin et Paris à accorder respectivement 2 milliards et 850 millions d'euros d'aides publiques aux aciéristes Thyssenkrupp et ArcelorMittal pour financer des projets de décarbonation de leur production grâce à l'hydrogène. L'institution a "autorisé la subvention directe de 550 millions d'euros et le (...) paiement conditionnel d'un montant maximal de 1,45 milliard d'euros accordés par l'Allemagne pour aider ThyssenKrupp", et "une mesure française d'un montant de 850 millions d'euros pour ArcelorMittal France", selon un communiqué.
Les géants de l’agrochimie Bayer et Syngenta ont manqué à leurs obligations légales en ne divulguant pas des informations sur les risques de toxicité pour le développement cérébral présentés par certains pesticides, a annoncé la Commission européenne mardi (18 juillet).
La Commission européenne a présenté le 5 juillet sa proposition de nouveau cadre législatif pour les nouvelles techniques de modification génétique, qui vise à d’exclure les OGM obtenus par mutagénèse dirigée et cisgenèse des obligations d’évaluation des risques, d’étiquetage, de traçabilité et de contrôle.
Un document obtenu par Pesticide Action Network Europe (PAN Europe) fait craindre à l’ONG une procédure express pour le renouvellement du glyphosate dans l’Union européenne.
Alors que la première semaine de juillet a été la plus chaude jamais enregistrée, selon l'Organisation météorologique mondiale (l'OMM), la paléo-climatologue Valérie Masson-Delmotte alerte sur l'urgence d'agir. Pour elle, il faut que les responsables politiques continuent de respecter leurs engagements.
Energy firms have made record profits by increasing production of oil and gas, far from their promises of rolling back emissions
Les incendies de forêt qui font rage dans la province du Québec, au sud-est du Canada, sont sans précédent. Un printemps chaud et sec a permis au petit bois de s’accumuler et les orages du début du mois de juin ont allumé l’allumette, intensifiant de manière spectaculaire la saison des incendies de 2023. En se propageant vers le sud, la fumée a engendré un ciel apocalyptique dans le nord-est des États-Unis et a placé plus de 100 millions de personnes en état d’alerte concernant la qualité de l’air, plaçant la ville de New York en tête du classement mondial des villes dont l’air est le plus pollué.
Ce 5 juillet, la Commission européenne a présenté sa proposition de modification réglementaire concernant la création d’un nouveau cadre réglementaire pour certains OGM. Cette proposition vise à généraliser la biopiraterie et la privatisation de toutes les semences par les entreprises détentrices de brevets, au détriment des droits des agriculteur.rice.s sur les semences.
Près de dix ans après l’échec d’une législation similaire, la Commission européenne veut protéger les sols au même titre que l’air, l’eau ou l’environnement marin sans introduire d’objectifs intermédiaires contraignants.
La proposition de loi qui vise à considérer les cultures issues des nouvelles techniques génomiques comme des variétés conventionnelles suscite une forte opposition à gauche et dans la société civile.
The populist right has made hay with social tensions climate change is likely to exacerbate.
Sans mesures politiques, 24% du parc automobile wallon (439.752 voitures) pourrait être envoyé à la casse d'ici 2,5 ans dans le cadre de la lutte contre la pollution atmosphérique, avertit vendredi Traxio. La fédération belge du secteur de la mobilité en appelle donc à un sursaut des autorités wallonnes pour éviter une catastrophe tant "au niveau financier que de la mobilité" pour les propriétaires des voitures concernées.
Si la décrue - insuffisante - observée dans certains secteurs s’explique par le contexte du plan de sobriété énergétique mis en place depuis la guerre en Ukraine, d’autres secteurs poursuivent une inquiétante hausse.
Top oil and gas companies have made little progress in turning away from hydrocarbons and towards the goals of the 2015 Paris climate deal, multinational nonprofit platform CDP said on Thursday.
Le sort du projet de loi européen pour la restauration de la nature est en suspens. Le 27 juin, les eurodéputés de la commission Environnement n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur ce texte visant à rétablir 20 % des écosystèmes terrestres et marins dégradés d’ici à 2030 et 100 % d’ici à 2050.
Le texte arrivera en plénière en juillet avec la proposition de le rejeter.
Des solutions existent pour que le secteur du transport maritime réduise ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici à 2030, estime un nouveau rapport.
Les émissions de gaz à effet de serre émanant du secteur de l'énergie ont atteint de nouveaux records l'an dernier et ce secteur va dans la direction "opposée" aux engagements de l'accord de Paris sur le climat, avertit une étude lundi.
Les émissions de CO₂ provenant de l’utilisation énergétique, des processus industriels, du « flaring » [le fait de brûler les gaz produits en pompant du pétrole] et du méthane ont augmenté de 0,8 % l’an dernier, avertit l’Energy Institute.
L’écologue Patrick Astruch alerte sur les menaces auxquelles fait face cette plante sous-marine si importante, menacée par l’homme, le réchauffement et la concurrence d’espèces invasives.
Alors que la loi climat s'apprête à être adoptée dimanche aux urnes, notre chroniqueuse Corinne Corminboeuf, avocate spécialiste du climat à Genève, rappelle l'enjeu. Il y a, non pas un mais TROIS écarts entre la trajectoire idéale actée par Berne à l'international et la réalité de la Suisse.
L’engagement européen qui nous oblige depuis décembre 2020 est une réduction des émissions de 55 % de l’ensemble des gaz à effet de serre, transports internationaux inclus, entre 1990 et 2030. Cet engagement concerne les émissions nettes des absorptions de CO2 par les changements d’usage des terres, telles que mesurées par les inventaires nationaux. Il doit être atteint sans utilisation de crédits carbone internationaux.
Découvrez comment aller d’un point A à un point B : Combien de CO2 ? A quel prix ? Le comparateur de transports GreenGo a les réponses !
D'un côté, on a la crise climatique. Et de l'autre, on a un redécollage en trombe du secteur aérien après la pandémie.
Le monde doit passer au zéro émission nette. C’est impératif. Le Canada fait son devoir pour contribuer au ralentissement des changements climatiques. En effet, dans son plus récent budget, le gouvernement fédéral prévoit 21 milliards de dollars en crédits d’impôt pour stimuler l’investissement dans des technologies à faibles émissions de carbone. Ce volet de la politique canadienne sur les changements climatiques est solide.
The sixth assessment report of the IPCC assessed that the Arctic is projected to be on average practically ice-free in September near mid-century under intermediate and high greenhouse gas emissions scenarios, though not under low emissions scenarios, based on simulations from the latest generation Coupled Model Intercomparison Project Phase 6 (CMIP6) models. Here we show, using an attribution analysis approach, that a dominant influence of greenhouse gas increases on Arctic sea ice area is detectable in three observational datasets in all months of the year, but is on average underestimated by CMIP6 models. By scaling models’ sea ice response to greenhouse gases to best match the observed trend in an approach validated in an imperfect model test, we project an ice-free Arctic in September under all scenarios considered. These results emphasize the profound impacts of greenhouse gas emissions on the Arctic, and demonstrate the importance of planning for and adapting to a seasonally ice-free Arctic in the near
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,7% en France l'an dernier, un recul un peu plus marqué que ce qui avait estimé jusqu'alors, grâce à une moindre utilisation des énergies fossiles pour le chauffage, selon de nouveaux chiffres provisoires publiés lundi."Après une baisse massive en 2020 versus 2019 (-9,0%) et un rebond partiel en 2021 versus 2020 (+5,7%), les émissions de CO2e sont reparties à la baisse en 2022 versus 2021 (-2,7 %)", a indiqué dans un dossier le Citepa, organisme mandaté pour réaliser l'inventaire français des émissions.
Le Turkménistan a annoncé lundi la création d'une commission pour réduire ses émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre qui génère environ 30% du réchauffement climatique mondial et dont ce pays d'Asie centrale est l'un des principaux émetteurs. Cette décision est aussi importante pour le climat qu'inattendue venant de ce pays reclus et autoritaire pointé du doigt par les scientifiques pour ses émissions colossales de méthane.
Improved knowledge of glacial-to-interglacial global temperature change implies that fastfeedback equilibrium climate sensitivity (ECS) is 1.2 ± 0.3°C (2σ) per W/m2 . Consistent analysis of temperature over the full Cenozoic era – including “slow” feedbacks by ice sheets and trace gases – supports this ECS and implies that CO2 was about 300 ppm in the Pliocene and 400 ppm at transition to a nearly ice-free planet, thus exposing unrealistic lethargy of ice sheet models. Equilibrium global warming including slow feedbacks for today’s human-made greenhouse gas (GHG) climate forcing (4.1 W/m2) is 10°C, reduced to 8°C by today’s aerosols. Decline of aerosol emissions since 2010 should increase the 1970-2010 global warming rate of 0.18°C per decade to a post-2010 rate of at least 0.27°C per decade. Under the current geopolitical approach to GHG emissions, global warming will likely pierce the 1.5°C ceiling in the 2020s and 2°C before 2050. Impacts on people and nature will accelerate as global warming pumps up hydr
Ses propos font écho à la « pause réglementaire européenne » souhaitée par Emmanuel Macron, qui a créé une certaine inquiétude à Bruxelles et chez les défenseurs de l’environnement.
Dans une partie des États-Unis, la multiplication des catastrophes plonge les assureurs dans la crise et fait monter le prix des polices, explique “The New York Times”. Pour un nombre croissant de propriétaires, il est compliqué, voire impossible, de s’assurer. Au point que l’existence de certaines localités pourrait être remise en cause.
A United Nations-convened climate alliance for insurers suffered at least three more departures on Thursday including the group's chair, as insurance companies take fright in the face of opposition from U.S. Republican politicians.
Transports, bâtiment, agriculture, industrie, chauffage... La France, qui peine à accélérer sa transition énergétique, dévoile lundi un plan rehaussé de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, en ligne avec les nouveaux objectifs fixés par l'Union européenne vers la neutralité carbone.Ménages, entreprises, Etat et collectivités seront concernés, mais le gouvernement cherche une forme d'"équité" quant aux efforts immenses à fournir, souligne cependant une source à Matignon: "les petits font un peu, les gros font beaucoup et tout le monde fait sa part".
Les transports, le changement des chaudières et la décarbonation des usines figurent parmi les premiers postes ciblés par le gouvernement pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France, selon un projet présenté lundi. Le plan d'action dévoilé par Elisabeth Borne propose pour la première fois des objectifs chiffrés pour les grands secteurs de l'économie à l'horizon 2030.
Lors d’une réunion du Conseil national de Transition écologique (CNTE), Elisabeth Borne a fixé « le cadre » de son gouvernement pour baisser les émissions de CO2 de la France deux fois plus vite qu’aujourd’hui.
Si les mesures entrent en vigueur, il s’agira de la première fois que l’Agence de protection de l’environnement impose des restrictions aux émissions de CO₂ des centrales déjà existantes.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé jeudi un plan de réduction des émissions de CO2 des centrales à gaz et à charbon à partir de 2030, des mesures très attendues dans le cadre des engagements climatiques des Etats-Unis. Ces nouvelles réglementations comportent entre autres l'obligation pour certaines centrales à charbon de capter la majorité de leurs émissions de CO2, au lieu de les rejeter dans l'atmosphère.
La république d’Asie centrale pourrait devenir un des plus grands acteurs de la réduction des émissions de méthane. Pour le moment, c’est le plus gros émetteur mondial de ce puissant gaz à effet de serre.
188 experts et scientifiques dénoncent le projet d’oléoduc en Ouganda dans une tribune au journal “Le Monde”.
Pour réduire efficacement nos émissions de gaz à effet de serre, il est indispensable de pouvoir les quantifier. Quels sont les différents gaz à effet de serre ? Comment agissent-ils et comment les mesurer dans le temps ? Quelles sont les principales problématiques que pose la comptabilité carbone?
Après le “quiet quitting” et le “quick quitting”, voici le “conscious quitting”. Encore un anglicisme pour désigner une raison qui pousse les salariés à se séparer de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Dans ce cas précis, le facteur qui les incite à quitter le navire est directement lié aux valeurs qu’ils défendent. De plus en plus de salariés disent adieu à une boîte lorsqu’ils estiment que celle-ci n’est pas assez engagée sur le plan écologique ou sociétal.
Le 18 avril, à l’aube, le Parlement européen a donné son feu vert à l’instauration de la toute première taxe carbone aux frontières au monde. Instrument phare dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce mécanisme consiste à taxer les émissions de CO2 des produits importés les plus polluants. Ceux-ci seront bientôt soumis à un prélèvement obligatoire s’ils n’ont pas été conçus dans les mêmes conditions environnementales que leurs concurrents européens. Autre objectif sous-jacent : rétablir une concurrence loyale.
Le Parlement européen a approuvé mardi une série de mesures visant à réduire les émissions de CO2 dans l’UE, dont une réforme du marché du carbone qui devrait faire grimper le coût du droit à polluer en Europe.
Si le monde entier arrêtait d’emettre des gaz à effet de serre très rapidement, le processus de changement climatique serait entravé, explique le climatologue Christophe Cassou
Alors que les émissions de particules à l’échappement des transports routiers ont très nettement baissé avec la généralisation des filtres à particules, celles hors échappement provenant de l’abrasion des freins, des pneumatiques et des chaussées deviennent prépondérantes. L’ADEME, à partir des données de la bibliographie et des résultats de projets de recherche qu’elle a financés, a dressé un état des connaissances sur : Les particules d’abrasion des freins, des pneus et de la chaussée avec leurs caractéristiques, leurs compositions et les quantités émises Les solutions technologiques pour les réduire Leur impact sanitaire et environnemental Le volet réglementaire
A partir du constat d’une économie dématérialisée, les monnaies locales ont commencé à émerger un peu partout dans le monde, notamment en Belgique. Il s’agit d’un outil citoyen qui permet de repenser l’argent non plus comme un but en soi, mais comme un moyen d’échange.
Humanity is not on track to avoid the deadliest effects of climate change, according to University at Buffalo researcher Holly Jean Buck. "Our plans are not adequate to meet the goal of limiting the Earth's temperature increase to no more than 1.5℃ by 2050," said Buck, Ph.D., assistant professor of environment and sustainability....
Plusieurs études montrent que les émissions de méthane dans les zones humides augmentent sous l’effet du changement climatique, dépassant même les prévisions des scénarios climatiques les plus pessimistes. Des données qui ne sont pas encore prises en compte dans les rapports influents comme ceux du Giec et qui impliquent d'accélérer encore sur la réduction des émissions de méthane liées aux activités humaines.
La France a observé une baisse de ses émissions territoriales de 2.5% en 2022. Est-ce une bonne nouvelle ? Oui, car dans la lutte contre le réchauffement climatique, la baisse des émissions est toujours une bonne nouvelle. Chaque tonne de CO2 accumulée dans l’atmosphère participe au réchauffement climatique, et comme le GIEC l’a rappelé à maintes reprises, chaque dixième de degré compte.
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,5% en France en 2022, selon les premières estimations du Citepa. Une bonne nouvelle à première vue qui contraste avec la forte hausse de 2021. Mais il semblerait que cette inflexion soit davantage due à des effets conjoncturels liés à la crise énergétique et aux appels à la sobriété. Si les émissions ont baissé dans les bâtiments et l'industrie, elles sont encore en hausse dans l'énergie et les transports. Un changement de cap est attendu pour confirmer durablement la tendance à la baisse.
Les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la baisse en France l'an dernier, avec un recul plus marqué en fin d'année, une tendance que le gouvernement attribue à sa politique climatique mais qui résulte aussi d'effets conjoncturels."D'après ces pré-estimations, les émissions de GES (gaz à effet de serre) ont repris leur trajectoire à la baisse en 2022 après le rebond observé en 2021", indique lundi le Citepa, organisme mandaté pour réaliser l'inventaire français des émissions.
UK tops all league tables for highly polluting form of travel, with a flight taking off every six minutes last year
Les 215 installations industrielles les plus polluantes d’Australie, comme les mines de charbon et les centrales à gaz, devront réduire leurs émissions nettes de près de 5 % par an jusqu’en 2030.
Si la finance et la défense du climat semblent s'apparenter à deux univers antinomiques, Thomas Wagner, le fondateur de BonPote, a osé la transition. Non sans complications.
Après "dix ans de déni", le gouvernement australien a conclu lundi un accord décisif sur le climat qui va contraindre les plus gros pollueurs du pays à réduire leurs émissions. En vertu de cet accord, les 215 installations les plus polluantes d'Australie, telles que les mines de charbon et les centrales à gaz, devront réduire leurs émissions nettes de près de 5% par an jusqu'en 2030.
La Commission européenne a publié une proposition de directive pour limiter la prolifération du greenwashing. Avec ce texte, les entreprises devront justifier leurs allégations environnementales par des arguments scientifiques reconnus. Cependant, l'affirmation de neutralité carbone reste acceptée avec peu de garde-fous malgré l'inefficacité de la compensation carbone et les controverses autour des crédits carbone.
Cet amoureux de l’Antarctique où il fit plusieurs expéditions à partir de 1957, appartenait aussi à la tribu des explorateurs polaires.
Les plus gros navires dans l'UE vont devoir doper leur recours aux carburants durables (dont l'hydrogène) et réduire de 80% leurs émissions carbone d'ici 2050 par rapport à 2020, selon l'accord trouvé jeudi entre eurodéputés et Etats membres.L'UE avait déjà décidé fin novembre d'intégrer progressivement, d'ici 2027, le transport maritime à son marché carbone, afin d'obliger les navires de plus de 5.000 tonnes à acheter des "droits à polluer" correspondant à leurs émissions pour les inciter à se verdir.
Le résumé du sixième rapport du GIEC a été approuvé dimanche par les délégués des pays des 195 États membres. Le texte offre aux décideurs une synthèse de l'état de la science et le panorama des solutions possibles pour une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.
La pollution atmosphérique en mer du Nord est peu et mal réglementée. La Belgique a inventé un outil révolutionnaire, l’avion renifleur, pour la détecter. Mais il reste sous-exploité, et les contrôles comme les sanctions restent faibles.
A l’initiative de BLOOM, l’association de petits pêcheurs européens LIFE (“Low-Impact Fishers of Europe”) et 27 pêcheurs français, belges, néerlandais et britanniques ont déposé le 14 mars devant la Cour de Justice de l’Union européenne un recours en carence contre la Commission européenne pour “abstention illégale d’action” et “mauvaise administration” dans le scandale européen de la pêche électrique.
La Commission européenne a proposé jeudi des allègements réglementaires afin d'améliorer la compétitivité de l'Europe dans les technologies vertes face à la Chine et aux États-Unis, une semaine après avoir annoncé une simplification des aides d'État pour ces secteurs d'avenir.
La demande de lithium, de terres rares, de cobalt et autres matières premières vont exploser dans les années à venir. Très dépendante de pays tiers, l’Union européenne doit faire en sorte de garantir son approvisionnement.
Elle a présenté un plan qui est le versant industriel du Pacte vert et vise à répondre à l’'Inflation reduction act' américain.
Force montante, le parti des fermiers espère envoyer suffisamment de représentants au Sénat pour bloquer le plan de réduction des émissions d’azote déposé par le gouvernement.
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de près de 2% en Allemagne l'an dernier grâce au déploiement des renouvelables et à la baisse de production industrielle en raison de la crise énergétique, selon des chiffres officiels publiés mercredi.La première économie européenne a ainsi atteint l'objectif qu'elle s'était fixé pour l'année 2022, en dépit de la relance temporaire de centrales à charbon pour compenser les coupures de gaz russe.
Le Parlement européen a voté mardi pour accélérer les chantiers de rénovation énergétique et viser un parc immobilier "zéro émission" d'ici 2050 dans l'UE, mais calendrier et modalités seront âprement négociés avec les Etats membres."Cet hiver, les ménages ont reçu des factures exorbitantes (...) et des dizaines de millions d'Européens souffrent de précarité énergétique. Cette loi veut résoudre cela", en "avançant vers nos objectifs climatiques", a réagi l'élu irlandais Ciaran Cuffe (Verts), rapporteur du texte.
Global CO2 emissions for 2022 increased by 1.5% relative to 2021 (+7.9% and +2.0% relative to 2020 and 2019, respectively), reaching 36.1 GtCO2. These 2022 emissions consumed 13%–36% of the remaining carbon budget to limit warming to 1.5 °C, suggesting permissible emissions could be depleted within 2–7 years (67% likelihood).
Un salarié sur trois en Grande-Bretagne et aux États-Unis aurait déjà démissionné car les valeurs de son entreprise ne s'alignaient pas sur les siennes. Cette tendance de fond, le "conscious quitting", vient d'être révélée dans une nouvelle étude alors qu'en France la jeunesse étudiante multiplie les tribunes pour appeler à bifurquer. "C'est une véritable bombe à retardement" pour les entreprises, prévient l'ancien PDG d'Unilever, Paul Polman.
Les forêts boréales sont frappées par des incendies plus fréquents et intenses. Elles constituent ainsi une source croissante de CO2.
La numérisation de notre société est incompatible avec nos objectifs de neutralité carbone. Un rapport écrit par l’Ademe — l’Agence de la transition écologique — et l’Arcep — chargé des télécommunications — vient d’être rendu au gouvernement. Il détaille différents scénarios pour 2030 et 2050. Trois sur quatre montrent que l’empreinte du numérique va fortement augmenter. Pour l’instant, les émissions de CO2 générées par le secteur du numérique représentent 2,5 % de l’empreinte nationale. Soit 17,2 millions de (...)
Net-zero targets imply that continuing residual emissions will be balanced by carbon dioxide removal. However, residual emissions are typically not well defined, conceptually or quantitatively. We analysed governments’ long-term strategies submitted to the UNFCCC to explore projections of residual emissions, including amounts and sectors. We found substantial levels of residual emissions at net-zero greenhouse gas emissions, on average 18% of current emissions for Annex I countries. The majority of strategies were imprecise about which sectors residual emissions would originate from, and few offered specific projections of how residual emissions could be balanced by carbon removal. Our findings indicate the need for a consistent definition of residual emissions, as well as processes that standardize and compare expectations about residual emissions across countries. This is necessary for two reasons: to avoid projections of excessive residuals and correspondent unsustainable or unfeasible carbon-removal level
Vast releases of gas, along with future ‘methane bombs’, represent huge threat – but curbing emissions would rapidly reduce global heating
Près de 1 % d'émissions de CO2 en plus en 2022… malgré les alertes sur le réchauffement climatique, l'humanité continue d'aller à sa perte.
Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont encore augmenté en 2022, de 0,9%, pour atteindre un nouveau record, cependant moins élevé que prévu grâce à l'essor des énergies et technologies vertes, a annoncé jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Une augmentation de 0,9 % par rapport à l’année précédente, porte à 36,8 milliards de tonnes les émissions de CO2 pour l’année 2022.
Popularity of sport utility vehicles driving higher oil demand and climate crisis, say experts
Les émissions mondiales de méthane liées au secteur de l'énergie ont encore légèrement augmenté en 2022, déplore l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son « Global Methane Tracker » publié ce 21 février(1). Le point sur les émissions de méthane en 2022
Les entreprises à mission se multiplient. Elles viennent de franchir le seuil des 1000 sociétés qui répondent à des défis sociaux et environnementaux sans rogner sur leur rentabilité. Une étape symbolique qui dévoile un attrait de plus en plus fort, surtout des petites et moyennes entreprises. Reste à consolider le statut d'entreprise à mission pour qu'en se démocratisant il ne devienne pas un énième outil de social ou greenwashing.
La Commission européenne a décidé mercredi de saisir la Cour de justice de l'Union européenne d'un recours contre la Belgique pour n'avoir pas pris des mesures suffisantes pour lutter contre la pollution par les nitrates d'origine agricole dans les eaux de surface et souterraines en Wallonie. Elle ouvre par ailleurs une procédure concernant la Flandre. Le programme d'action en vigueur en Région wallonne ("Programme de Gestion durable de l'azote en agriculture", version 3) date de 2014 et ne remplit pas les critères établis par la directive concernée, expose la Commission concernant le sud du pays.
Le texte proposé, qui sera désormais négocié entre les États membres de l'Union européenne et les eurodéputés, révise les normes d'émissions de CO₂ pour les véhicules utilitaires lourds.
Deux groupes de réflexion ont étudié vingt-quatre entreprises mondiales de l’industrie, des services et du commerce pour établir un palmarès de leurs stratégies de réduction des émissions de CO2.
Villes concernées, calendrier, efficacité, dérogations, injustices sociales… Tout ce qu’il faut savoir sur les zones à faibles émissions qui vont bientôt chasser les voitures les plus polluantes de plusieurs centres-villes. Plus de la moitié des Français (51 %) ne connaissaient pas la classification Crit’air de leur véhicule en octobre dernier. Pourtant, depuis le 1ᵉʳ janvier, 44 % d’entre eux sont concernés par les zones à faibles émissions (ZFE), dont l’accès en voiture est conditionné à la présentation (...)
Des millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques. • Cette enquête est diffusée en partenariat avec l’émission La Terre au carré, de Mathieu Vidard, sur France Inter. « Encore une mesure pro-automobile ! » L’économiste et urbaniste Frédéric Héran ne décolère pas. Avec l’instauration des zones à faibles émissions (ZFE), le gouvernement prône une « (...)
Electric utilities are likely responsible for the nation’s higher than expected emissions of sulfur hexafluoride, a greenhouse gas 25,000 times worse for the climate than carbon dioxide.
« Si on ne change pas les choses, on n’arrivera pas » à atteindre les objectifs en 2030 en matière de transition écologique, a averti le chef de l’Etat dans une vidéo publiée samedi.
Afin de respecter les directives communautaires, l’institution bruxelloise exhorte Paris à mettre fin à l’autorisation de méthodes illégales de chasse, ainsi que «d’améliorer l’accès des citoyens à l’information en matière d'environnement».
Pour atteindre l'objectif fixé de réduire de 55 % d'ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, l'Union européenne veut proposer une législation visant à "une industrie à zéro émission nette".
Quand on tient compte des émissions importées, le bilan des trois régions du pays est plus lourd.
Le président de la COP28, patron d'un géant pétrolier du Golfe, a appelé samedi à "se focaliser" sur la réduction des émissions de CO2 sans s'en prendre au "progrès", c'est-à-dire l'industrie des énergies, qualifiant la lutte contre le changement climatique de "centrale". Sultan al-Jaber, PDG d'ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis, a été désigné jeudi président de la conférence de l'ONU sur le climat prévue cette année dans le riche Etat du Golfe, suscitant de vives critiques parmi les défenseurs de l'environnement.
Désigné jeudi pour diriger la prochaine conférence sur le climat, Sultan al-Jaber a défendu sa vision environnementale misant sur la croissance et les technologies, lors d’un forum sur l’énergie ce samedi à Abou Dhabi.
Quatre acteurs industriels belges font partie du consortium : Prefer, Fluxys Belgium, Lhoist et Orbix.
Il y avait les Argonautes. Et désormais, il y aura les Climatonautes. Une vingtaine de volontaires qui ont choisi de suivre l’aventurier chercheur Christian Clot pour trois folles expéditions en milieux extrêmes, afin de permettre aux scientifiques d’étudier comme jamais la façon dont les humains s’adaptent aux changements climatiques. Stéphane Besnard, le responsable médical et le codirecteur scientifique des études des expéditions, nous dévoile aujourd’hui les dessous de ce projet nommé Deep Climate.
Particulièrement violentes contre les ruraux et les ménages pauvres, les ZFE n'ont guère d'intérêt écologique.
L'Allemagne, première nation industrielle d'Europe, a de nouveau manqué en 2022 son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ayant dû consommer davantage d'énergies fossiles pour pallier le sevrage de gaz russe, selon une étude publiée mercredi.Les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne ont atteint l'an dernier environ 761 millions de tonnes de CO2, soit sensiblement autant qu'en 2021, selon les calculs du groupe d'experts Agora Energiewende.
L'Allemagne, première nation industrielle d'Europe, a de nouveau manqué en 2022 son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ayant...
La France peine à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre à cause d’un recours plus important aux énergies fossiles, mais aussi des transports. Explications.
La France peine actuellement à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre à cause d'un recours plus important aux énergies fossiles pour compenser les difficultés du parc nucléaire, mais aussi des transports.Sur les neuf premiers mois de l'année, ces émissions responsables du réchauffement climatique ont quasiment stagné (-0,3%) par rapport à la même période de 2021, selon des données provisoires du Citepa, organisme mandaté pour réaliser l'inventaire français des émissions.
La France ne tient pas ses engagements en matière d’émissions de gaz à effet de serre, le pays a même du mal à les réduire, la faute aux transports et à un recours plus important aux énergies fossiles.
La France vise la neutralité carbone en 2050, mais les émissions de gaz à effet de serre ne sont que légèrement inférieures sur les sept premiers mois de l'année. Et sont repartis à la hausse en septembre.
Selon une estimation mensuelle publiée par le Citepa, les émissions liées à la production d’électricité sont en forte hausse en France au cours des neuf premiers mois de 2022.
Cette datavisualisation n’est pas celle de l’éclairage public de nuit (même si on pourrait le croire en voyant la...
À l’issue d’une enquête de dix-huit mois, émaillée d’auditions publiques qui auront plus ou moins captivé les Américains, la commission d’enquête sur le 6 janvier remet son rapport au ministère de la Justice. C’est à lui que reviendra la décision de poursuivre ou non l’ancien président.
Un climat plus chaud favorisant l’activité bactérienne dans les zones humides et la réduction de la pollution atmosphérique du fait du confinement dû au Covid-19 expliquent une croissance très forte du deuxième gaz à effet de serre en 2020.
Alors que le réchauffement de la planète est en passe de dépasser le seuil de 1,5 °C, éliminer le carbone de l’atmosphère tout en réduisant les émissions s’avère crucial, explique, dans une tribune au « Monde », le spécialiste du climat Zeke Hausfather.
Les données sont sans appel, les émissions de gaz à effet de serre atteignent des sommets. Pourtant, dès 1992, les États signaient la Convention Climat et s’engageaient à agir. Une ambition précisée en 2009, à Copenhague, avec la limite des 2 °C à ne pas dépasser. Toutefois, les émissions ont maintenu une trajectoire incompatible avec les objectifs affichés. Quelles peuvent en être les raisons ?
L'Union européenne a enregistré cette année un niveau record de surfaces brûlées par les feux de forêt, selon un bilan actualisé publié mardi par le système européen d'information sur les feux de forêt (Effis) et le programme européen sur le changement climatique Copernicus.
Le projet Antwerp@C s'est vu accorder un financement européen de 144,6 millions d'euros.
Comment calculer avec précision les effets de l’aviation sur le réchauffement climatique ? Outre le CO₂, il faut aussi prendre en compte NOx, vapeur d’eau et aérosols.
Bruxelles s'apprêterait à valider cette mesure emblématique de la loi climat. Ainsi, les vols intérieurs en cas d'alternative en train de moins de 2h30 ne pourront plus se faire en avion.
Gestational exposure to ambient fine particles (PM2.5) increases the risk of stillbirth, but the related disease burden is unknown, particularly in low- and middle-income countries (LMICs). We combine state-of-the-art estimates on stillbirths, and multiple exposure–response functions obtained from previous meta-analyses or derived by a self-matched case-control study in 54 LMICs. 13,870 stillbirths and 32,449 livebirths are extracted from 113 geocoded surveys from the Demographic and Health Surveys. Each stillbirth is compared to livebirth(s) of the same mother using a conditional logit regression. We find that 10-µg/m3 increase of PM2.5 is associated with an 11.0% (95% confidence interval [CI] 6.4, 15.7) increase in the risk of stillbirth, and the association is significantly enhanced by maternal age. Based on age-specific nonlinear PM2.5–stillbirth curves, we evaluate the PM2.5-related stillbirths in 137 countries. In 2015, of 2.09 (95% CI: 1.98, 2.20) million stillbirths, 0.83 (0.54, 1.08) million or 39.7%
If 15 planned coal mining projects in Australia enter operation they would boost the country’s methane emissions from the dirtiest fossil fuel by nearly a fifth, according to an analysis from energy think tank Ember.
Mapped: Carbon Dioxide Emissions Around the World According to Our World in Data, the global population emits about 34 billion tonnes of carbon dioxide (CO₂) each year. Where does all this CO₂ come from? This graphic by Adam Symington maps out carbon emissions around the world, using 2018 data from the European Commission that tracks tonnes of CO₂ per 0.1 degree grid (roughly 11 square kilometers). This type of visualization allows us to clearly see not just population centers, but flight paths, shipping lanes, and high production areas. Let’s take a closer look at some of these concentrated (and brightly lit) regions on the map.
Tôt ce dimanche, des protestations contre les confinements imposés par les autorités ont éclaté à Shanghai, dans plusieurs universités de Pékin et dans d’autres villes.
Presque trois mois après ma démission des cours liés à une faculté d’enseignement de la gestion en Belgique et la publication d’une lettre ouverte qui a déjà reçu un large écho médiatique, je reviens vers vous pour faire le point.
Connaissez-vous le concept de la « mine urbaine » ? Il s’agit du recyclage de métaux en les récupérant dans des appareils électroniques en fin de vie.
Alors que le Qatar doit jouer ce vendredi face au Sénégal, l’émirat a déjà plié le match. Du moins côté émissions de CO2. L’organisateur du Mondial n’est qu’au 144e rang des pays les plus pollueurs si l’on se fie à ce qui est émis au niveau national. Mais le petit territoire, dont les hydrocarbures représentent 40 % du PIB, est le champion de la planète quand on regarde le dioxyde de carbone ramené au nombre d’habitants.
Les émissions de CO2 d’un pays sont liées au PIB par habitant mais pas seulement. Météo, efficacité énergétique… A niveau de richesse égale, deux États pourront avoir un différentiel d’émissions par habitant d’un facteur de 6.
L’accord signé à Charm El-Chekh sur l’aide aux pays pauvres victimes du changement climatique est bienvenu, mais aucun progrès n’a été fait sur les seuils d’émissions de CO2 ou l’abandon progressif des énergies fossiles, déplorent les experts.
Les délégations présentes pour la 27e édition de la conférence annuelle des Nations unies sur le climat ont trouvé, à la dernière minute, un accord final par consensus, que ce soit sur la réduction des émissions ou l’aide aux pays vulnérables.
La COP27 s'est terminée dimanche à l'aube avec l'adoption d'un texte qualifié d'"historique" sur l'aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, mais sans nouvelles ambitions concernant la baisse des gaz à effet de serre. Un accord "mi-figue, mi-raisin" que regrette une grande partie de la communauté internationale.
Les émissions de ce gaz, responsable de 25 % de la hausse des températures depuis l’ère préindustrielle, atteignent des records. Mais leur réduction partielle, et rapide, est à portée de main.
CO₂ emissions of the global economy
Selon la dernière évaluation du Global Carbon Project, un organisme scientifique qui dresse chaque année un inventaire des sources et des puits de carbone à l’échelle mondiale, les émissions de carbone fossile ont poursuivi leur rebond post-Covid, rendant de plus en plus irréalistes les espoirs de limiter le réchauffement global à 1,5 °C. Le rapport est disponible en accès libre sur le site du projet.
Danone et Lactalis, deux entreprises françaises, figurent dans le Top 15 des entreprises de viande et produits laitiers les plus émettrices de méthane au monde. Ce gaz à effet de serre a un pouvoir réchauffant 80 fois plus important que celui du CO2. Sa réduction est donc un puissant levier dans la lutte contre le changement climatique. Mais malgré l'annonce d'engagements au niveau mondial en ce sens, les entreprises du secteur ne déclarent toujours pas leurs émissions de méthane sur l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement.
Pas si fossile à faire. Tirées vers le haut par l’usage accru des énergies fossiles, les émissions de CO2 se maintiennent à des niveaux records en 2022, alerte le Global carbon project dans son nouveau bilan annuel.
Le mode de vie des plus riches est de plus en plus décrié pour son impact environnemental. Mais c’est leur patrimoine financier auquel s’est cette fois intéressé Oxfam. Dans un nouveau rapport, l’ONG met en lumière l’empreinte carbone liée aux investissements de 125 des milliardaires les plus riches du monde. S’ils aggravent aujourd’hui la crise climatique, ils pourraient jouer un rôle important dans la transition écologique en réorientant leurs actifs vers des activités décarbonées.
Les travaux de l’équipe scientifique du Global Carbon Project montrent que les émissions mondiales de CO2 d’origine fossile sont supérieures en 2022 à celles de 2021. Elle seraient même légèrement au-dessus du précédent maximum de 2019 enregistré avant la pandémie.
« Les émissions mondiales de CO2 en 2022 restent à des niveaux records, sans aucun signe de la diminution nécessaire et urgente pour limiter le réchauffement à 1,5 °C », a alerté le Global Carbon Project dans son dernier rapport publié le 11 novembre. Fruit du travail d’une centaine de scientifiques à travers le monde, il prévoit pour 2022 des émissions de 40,6 gigatonnes équivalent CO2 (GteqCO2) (36,6 GteqCO2 d’émissions, auquel s’ajoute 3,9 GteqCO2 liés au changement d’affectation des sols). Soit 1 % de plus que l’année dernière. À ce rythme, le réchauffement climatique atteindrait 1,5 °C d’ici neuf ans. Pour atteindre la neutralité carbone, il faudrait réduire nos émissions de 1,4 GteqCO2/an, une baisse similaire à celle observée lors de la première vague de Covid-19, en 2020.
Les émissions de CO2 produites par la consommation d'énergies fossiles - pétrole, gaz ou charbon - vont dépasser en 2022 leur niveau record, après le trou d'air dû au Covid, selon une étude de référence publiée vendredi. Les émissions totales de ce gaz à effet de serre, principal responsable du réchauffement, incluant celles produites par la déforestation, vont elles presque retrouver le niveau de 2019, ne laissant à ce rythme qu'une chance sur deux d'éviter de dépasser un réchauffement de 1,5°C dans neuf ans, selon les scientifiques du Global carbon project. Les émissions de CO2 d'origine fossile "devraient augmenter de 1% par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant le Covid-19", selon leurs calculs. Cette hausse est portée principalement par l'utilisation du pétrole (+2,2%), avec la reprise du trafic aérien, et du charbon (+1%).
Selon l'étude publiée vendredi par les scientifiques du Global Carbon Project, les émissions de CO2 d'origine fossile "devraient augmenter de 1 % par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant le Covid-19".
L'ONU a dévoilé vendredi un nouveau système de détection et d'alerte depuis l'espace pour tenter d'endiguer les émissions de méthane, un gaz au pouvoir réchauffant très puissant. Ce nouveau programme par satellite, baptisé "Methane alert and response system" (MARS), a été annoncé par l'ONU-Environnement à l'occasion de la grande conférence sur le climat en Egypte.
Mieux détecter et réduire les émissions de méthane: à la COP27, une série d'initiatives a été dévoilée vendredi pour s'attaquer à ce gaz très nocif pour le climat, lié en particulier à l'industrie des énergies fossiles. L'ONU a ainsi annoncé un nouveau programme par satellite, baptisé "Methane alert and response system" (MARS), à l'occasion de cette grande conférence internationale sur le climat qui se tient à Charm el-Cheikh en Egypte.
Les 14 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre au monde sont tous des sites d'extraction de pétrole ou gaz, selon un nouvel outil de suivi des émissions présenté mercredi à la COP27 en Egypte. Le Climate TRACE évalue, notamment grâce à des données satellitaires, les émissions de plus de 72.000 sites à travers le monde, dans différents secteurs, industrie lourde, production énergétique, agriculture, transports, déchets ou encore industrie minière.
Le Citepa vient de rendre publiques, dans son baromètre mensuel des émissions françaises de gaz à effet de serre, ses dernières données sur le second trimestre 2022 : tous secteurs et gaz confondus, les émissions brutes de gaz à effet de serre (hors changements d’usage des terres) de la France sont en recul de 1,1% au second trimestre 2022 par rapport au second trimestre 2021, après une quasi-stabilité au premier trimestre. Sur les six premiers mois de l’année, le recul est de 0,6% (par rapport au 1er semestre 2021). Ces moyennes recouvrent des évolutions très contrastées entre les secteurs qu’il convient d’analyser.
Ce mardi 8 novembre, Emmanuel Macron reçoit à l’Élysée les dirigeants des 50 sites industriels les plus polluants de France pour échanger sur les « solutions décarbonées » et peut-être annoncer de nouveaux soutiens publics. Pourtant, les industriels concernés bénéficient déjà d’aides publiques conséquentes. Via le marché européen du carbone, ils ont bénéficié entre 2015 et 2020 de l’équivalent de 3 milliards d’euros d’allocations gratuites.
Alors que la COP27 vient de débuter en Égypte, des voix se font entendre pour dire que la France ne “pollue pas tant que ça”. Une mise au point s’impose sur les émissions carbone.
Vast carbon store may be close to point where it could flip from absorbing CO2 to releasing it, research shows. The Congo peatlands are a huge carbon “timebomb” that could be triggered by the climate crisis, research has shown.
Selon un nouveau calcul publié mardi par l’ONG, la multinationale française aurait émis en 2019 quatre fois plus de gaz à effet de serre qu’annoncé.
Plutôt que de réduire leurs émissions à la source, un nombre croissant de grandes entreprises et d’États promettent de planter des quantités phénoménales d’arbres pour compenser leurs activités. Or, cette solution ne peut en aucun cas être la seule déployée. Si c’était le cas, il nous faudrait pas moins de quatre planètes Terre.
Bon nombre des technologies propres nécessaires pour atteindre le scénario de 1,5 °C sont déjà techniquement disponibles. Toutefois, leur mise à l'échelle nécessitera d'énormes investissements supplémentaires en R&D. Découvrez comment l'élimination des risques peut soutenir le processus de mise sur le marché de technologies de pointe et avoir un impact significatif sur la réduction des émissions.
Methane emissions in the UK could be cut by more than 40% by 2030 with a raft of inexpensive policies, according to an environmental thinktank. The government has pledged to cut emissions of methane, a greenhouse gas that has more than 80 times the global heating power of CO2, by at least 30% by 2030. The move was trumpeted by Boris Johnson when he was prime minister after the UK joined more than 100 other countries to make the pledge at Cop26 in Glasgow.
Many countries' pledges to get to net zero greenhouse gas emissions rely partly on removing carbon dioxide from the atmosphere, using methods such as planting trees and restoring degraded ecosystems. But a report out today has revealed they are relying too heavily on these carbon drawdown schemes to fulfil these promises. The Land Gap Report, which was released today by the University of Melbourne and includes input from more than 20 international researchers, has calculated countries would collectively need 1.2 billion hectares of land to meet their Paris Agreement goals.
Le CO2 est l’ennemi mondial numéro un dans la lutte contre le réchauffement climatique mais il est loin d’être le seul coupable. Le méthane, longtemps négligé, est un gaz doté d’un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au gaz carbonique, et contre lequel il serait plus facile et rapide d’agir. Pourtant, ses émissions atteignent aujourd’hui des niveaux record. Traque des "super-émetteurs" de méthane, taxe sur le bétail, tous les moyens sont bons pour réduire ce gaz particulièrement dangereux pour l’environnement.
Effet paradoxal et positif pour le climat de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient atteindre un "point haut" dès 2025, soit une potentielle accélération de la transition énergétique du fait d'une hausse des investissements dans les énergies durables, a estimé l'Agence internationale de l’Énergie (AIE). A huit jours de la Conférence mondiale sur le climat COP27 en Egypte, l'Agence met également en garde dans son rapport annuel 2022 publié jeudi, contre les "fractures" entre pays riches et pauvres en matière d'investissements dans les énergies décarbonées, en réclamant un "effort international majeur" pour "réduire" ce "fossé inquiétant".
Scientists warn world ‘is heading in wrong direction’ amid rise in nitrous oxide, carbon dioxide and methane.Atmospheric levels of all three greenhouse gases have reached record highs, according to a study by the World Meteorological Organization, which scientists say means the world is “heading in the wrong direction”.
The EU is on track to break a promise to cut methane emissions by 30% by 2030 made due to a “policy vacuum” on livestock emissions, a report has warned.Most of Europe’s methane emissions come from agriculture – particularly livestock – but the EU has avoided using policy levers such as its €387bn common agricultural policy to directly tackle the problem
Les émissions de dioxyde de carbone sont le principal moteur du changement climatique mondial. Pour éviter les pires conséquences, il est largement reconnu que nous devons réduire ces émissions de toute urgence. Mais, comment cette responsabilité est-elle partagée entre les pays ? Une vidéo nous permet d’y voir un peu plus clair. La croissance des émissions était encore relativement lente jusqu’au milieu du XX siècle. En 1950, le monde n’émettait en effet « que » six milliards de tonnes de CO2. Trois décennies plus tard, ces émissions avaient quasiment quadruplé, atteignant plus de vingt-deux milliards de tonnes.
Avec le rebond des émissions de gaz à effet de serre en 2021, l'Europe doit rectifier le tir si elle veut atteindre ses objectifs de réduction.
Début septembre, Laurent Lievens annonçait abandonner ses charges de cours à la Louvain School of Management (LSM), accusant celle-ci de refuser un changement de paradigme rendu urgent par le défi environnemental. Le fruit d’un lent discernement. Mais pas un aboutissement: il encourage les autres – les jeunes notamment – à poursuivre le combat.
Début septembre, Laurent Lievens annonçait abandonner ses charges de cours à la Louvain School of Management (LSM), accusant celle-ci de refuser un changement de paradigme rendu urgent par le défi environnemental. Le fruit d’un lent discernement. Mais pas un aboutissement: il encourage les autres – les jeunes notamment – à poursuivre le combat.
Les émissions mondiales de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles devraient croître légèrement en 2022, mais moins que prévu grâce à un déploiement record de capacités renouvelables, solaires et éoliennes notamment, selon des estimations publiées mercredi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Grâce aux énergies renouvelables et à l'essor des véhicules électriques, l'intensité carbone de la production énergétique mondiale devrait ainsi s'améliorer cette année, après une forte dégradation en 2021 liée à la reprise post-Covid, selon l'AIE, qui constate aussi l'effet du ralentissement économique notamment en Europe. Les émissions de CO2 générées par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz devraient croître en 2022 d'un peu moins de 1% par rapport à 2021, à 33,8 milliards de tonnes.
Le Parlement européen a voté un amendement permettant de qualifier de « renouvelable » l’hydrogène produit avec de l’électricité qui ne le serait pas. Une triple menace – climatique, financière et industrielle – pour l’Union européenne, soulignent, dans une tribune pour « Le Monde », trois responsables du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA).
La Commission Justice & Paix organise un débat à l’occasion de la quinzaine des solidarités de la Ville de Bruxelles, le jeudi 13 octobre à 18h30 au Centre Culturel "La Tour à Plomb", rue de l’abattoir 24, 1000 Bruxelles. Ce débat est gratuit et ouvert à toutes et à tous ! À quoi s'attendre? Dans les plans que nos responsables politiques dessinent pour le futur, les minerais jouent un rôle important : ils sont présents dans les nouvelles technologies numériques, mais également dans les éoliennes, panneaux solaires, batteries de voitures et autres trottinettes électriques… En bref, dans tous les équipements pensés pour assurer une transition énergétique et écologique (sortir des énergies fossiles) au niveau européen. - À travers ce débat, nos trois expert·es vont explorer les questions suivantes : - Pourquoi dit-on, pense-t-on, qu’il est souhaitable ou intéressant de rouvrir des mines en Europe ? Pour quelles fins ? De quels types de mines parle-t-on, et à quelle échelle ? - Quelles seraient les implication
Les émissions de gaz à effet de serre françaises sont restées stables au premier semestre, notamment en raison de l’arrêt d’une grande partie du parc nucléaire.
Les Savoirs Ecologiques Traditionnels, savoirs locaux ou autochtones, transmis de générations en générations et longtemps méprisés par la pensée occidentale, méritent d’être mieux reconnus, face à la crise écologique actuelle. Ce décryptage fait le point sur les enjeux de définition, de transmission et de protection de ces savoirs.
Cela ne plaira pas aux compagnies aériennes. Mais les progrès techniques des avions ne suffiront pas pour qu’ils cessent de polluer. Il faudra moins les utiliser, révèle une étude de l’Ademe. La limitation du nombre de vols par aéroport est une des pistes possibles de modération du trafic aérien, meilleur moyen, selon l’Ademe, de réduire les émissions de CO2 de l’aviation civile.
Les constructeurs automobiles sous-estiment leurs émissions de CO2, profitant de modes de calcul flous, accuse dans un rapport publié mercredi l'ONG Transport & Environment (T&E). Les grandes entreprises européennes vont devoir publier à partir de 2024 leur scope 3, qui totalise les émissions de gaz à effet de serre en amont de la production (transport, déplacements professionnels, investissements) et en aval (déchets, utilisation et fin de vie des produits).
Le taux de reproduction s'établit à 1,236. Lorsqu'il est supérieur à 1, cet indicateur signifie que l'épidémie prend de l'ampleur. L'incidence, qui renseigne le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants, atteint 247 sur 14 jours. La semaine dernière, Sciensano a indiqué que la Belgique devait s'attendre à une nouvelle vague de Covid-19 à la mi-octobre, d'après les modèles scientifiques.
Le Réseau Action Climat a fait le point sur les émissions nettes de CO2 pour la France en 2021. Nous sommes 5 % au-dessus de l’objectif que nous nous étions fixés.
La Maison Blanche a dit « condamner », vendredi, les propos de David Malpass, qui avait refusé de reconnaître, lors d’une table ronde, le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique.
Le transport aérien est l’un des secteurs les plus pointés du doigt en raison de son impact environnemental. Mais alors que les émissions de gaz à effet de serre liées au numérique explosent, celles-ci deviennent une excuse pour ne pas se préoccuper de l’aviation, qui serait plus vertueuse en comparaison. Un amalgame fallacieux.
Annual CO2 Emissions - image
La France est loin d’être une bonne élève en matière de CO2. D’après l’Observatoire climat-énergie, en 2021, notre pays n’a pas respecté ses objectifs en termes d’émissions nettes de gaz à effet de serre (l’intégralité des émissions, moins le CO2 absorbé par les sols et les forêts). Dans un rapport publié le 22 septembre, cette instance développée par le Réseau Action Climat (RAC) montre qu’en 2021, l’Hexagone a émis 404,4 mégatonnes (Mt) d’équivalent CO2, quand elle ne devait pas dépasser 384 Mt d’équivalent CO2. Soit 5 % d’émissions nettes en trop par rapport à l’objectif fixé par la stratégie nationale bas carbone.
Les efforts pour mener à bien la transition écologique doivent concerner l’ensemble des catégories sociales, même les plus défavorisées, soulignent deux économistes et un ingénieur spécialistes de la transition écologique.
Par Benjamin Huybrechts, IESEG School of Management (Lille); Sybille Mertens, HEC Liège – Ecole de Gestion de l’Université de Liège; Marek Hudon, Solvay Brussels School of Economic and Management, Université Libre de Bruxelles; Virginie Xhauflair, HEC Liège – Ecole de Gestion de l’Université de Liège; Frédéric Dufays, HEC Liège – Ecole de Gestion de l’Université de Liège et KU Leuven
It’s no longer possible for any reasonable person to deny the existence of human-generated climate change. And as Pakistan suffers under record flooding, Greenland’s ice melts in September, and countries around the world are hit by record-breaking heat wave after heat wave, the effects are starting to become painfully clear. It’s too late to prevent major climate change, but if we make a mighty effort we will be able to limit the damages.
Hervé Le Treut, climatologue et spécialiste de la physique du climat, a sorti récemment le livre Climat et civilisation, un défi incontournable aux éditions Eres. Le scientifique et le citoyen propose une réflexion sur la crise climatique et sur l’articulation entre la science et la société. Au moment où la crise climatique devient de plus en plus tangible, GoodPlanet Mag’ s’est entretenu avec Hervé Le Treut, qui enseigne la mécanique et la physique de l’environnement à la Sorbonne et à Polytechnique, pour approfondir ces thématiques.
J’ai – avec d’autres – la conviction que le maintien du paradigme dominant en sciences de gestion équivaut aujourd’hui à une forme criminelle de dogmatisme et d’obscurantisme, contraire à l’esprit des Lumières...
Selon le programme européen Copernicus, les incendies de forêt qui ont ravagé l’Europe ces derniers mois ont provoqué des émissions de gaz à effet de serre très élevées. Les scientifiques ont surveillé tout au long de l’été l’intensité des émissions quotidiennes, ainsi que l’impact des feux de forêt sur la qualité de l’air. D’après leurs calculs, les incendies auraient émis entre le 1er juin et le 31 août 6,4 mégatonnes de carbone. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis quinze ans, en 2007.
Les feux de forêt dévastateurs qui ont ravagé l'Europe cet été ont provoqué les émissions les plus élevées depuis 15 ans, soulignent mardi les scientifiques du service européen Copernicus pour la surveillance de l'atmosphère (CAMS).
Des responsables américains et européens ont récemment proposé de cibler le bétail et l’agriculture en Asie et en Afrique pour réduire les émissions de méthane. La production de pétrole et de gaz aux États-Unis est à l’origine d’un volume bien plus important d’émissions, mais pour les réduire, il faut s’attaquer aux entreprises de combustibles fossiles.
En 2017, un rapport du Carbon Disclosure Project a eu un impact médiatique retentissant. En effet, c’était la première fois qu’une base de données comptabilisait les émissions à l’échelle mondiale, passées et présentes, au niveau de l’entreprise. Un coup de projecteur terrible sur 100 entreprises, qui “seraient” responsables de 71% des émissions mondiales. Ce chiffre a été très largement partagé et continue de l’être 5 ans après. S’il a permis de recentrer le débat concernant la responsabilité du changement climatique, il est souvent mal compris, mal interprété, et mène très exactement à ce qu’il ne faut pas : l’inaction climatique. Il est fort probable qu’une partie des personnes qui évoquent ces chiffres n’aient pas lu le rapport en question.
Carbon capture and storage schemes, a key plank of many governments’ net zero plans, “is not a climate solution”, the author of a major new report on the technology has said. Researchers for the Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) found underperforming carbon capture projects considerably outnumbered successful ones by large margins.
La sensibilité climatique représente l’augmentation de la température de surface de la Terre pour un doublement de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre. Une équipe de scientifiques du laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS / OMP /CNRS / IRD / CNES) et du centre national de recherches météorologiques (CNRM / CNRS / Météo France) a estimé cette sensibilité, les résultats montrent que le climat est plus sensible que prévu aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela suggère que les réductions d’émissions de GES devront être encore plus importantes pour tenir les engagements des accords de Paris, ainsi que les recommandations du dernier rapport du GIEC1 .
Shallow deposits of frozen methane beneath oceans may be more vulnerable to thawing than previously known.
Si la transition écologique est indispensable, certains aspects clés tels que la croissance économique ou les limites aux énergies renouvelables semblent trop peu réfléchis.
La transition écologique est très dépendante de métaux mais l’offre risque de ne pas pouvoir satisfaire la demande en forte croissance, entre autres limites liées à ces ressources.
Vladimir Poutine a accepté vendredi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure".
Bloquer des achats dont l'empreinte carbone est trop élevée, c'est la fonctionnalité qui a fait connaître la carte bancaire suédoise Do Black. Si certains l'ont qualifiée de "pass climatique", elle permet en réalité de donner plus de pouvoir au consommateur. Les applications qui évaluent l'impact sur le changement climatique de nos achats se développent, motivées par des consommateurs voulant faire des choix plus écoresponsables.
Vladimir Poutine a accepté vendredi que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, disant craindre que les bombardements ne finissent par provoquer une "catastrophe de grande envergure". Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite en Ukraine, a demandé à la Russie de ne pas couper du réseau ukrainien cette centrale que son armée occupe depuis début mars, et qui est devenue la cible ces dernières semaines de frappes dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
De plus en plus d'entreprises décident d'intégrer les objectifs de développement durable dans leurs missions. Avec des modalités très différentes, que décortique Marek Hudon, professeur à la Solvay Brussels School.
Les multiples incendies de forêt qui sévissent en France depuis le début de l'été ont déjà libéré des quantités records de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, selon des données satellitaires. Favorisés par le réchauffement climatique, ces feux renforcent eux aussi l’effet de serre en relâchant notamment du CO2 tout en diminuant le nombre d’arbres disponibles pour absorber le carbone.
"Les émissions de l'aviation ont été multipliées par presque trois" en 50 ans, a expliqué ce vendredi 12 août sur franceinfo Florian Simatos, enseignant-chercheur à l’Isae-Supaéro, la grande école de l’aéronautique et du spatial. Il est le coordinateur d’un rapport sur l’impact de l’aviation sur le climat, publié en mai 2022. Sur Twitter, de nombreux comptes suivent différentes personnalités dans leurs déplacements aériens et pointent du doigt l’impact de l’aviation dans les émissions de gaz à effet de serre.
Environ un cinquième du méthane émis dans l’atmosphère vient des déchets en décomposition. Une étude réalisée à partir d’images satellite révèle les plus gros émetteurs.
Comment se transmet la variole du singe ? Y a-t-il des symptômes spécifiques à la flambée en cours ? Après plusieurs mois d'épidémie, on commence à en savoir plus.
L’infographie publiée ce mardi par la Commission européenne est d’autant plus intéressante qu’elle permet un ciblage plus "fructueux" dans la chasse aux économies d’énergie, essentielles depuis que la Russie utilise ce levier dans le cadre de la guerre en Ukraine.
The EDO pages contain drought-relevant information such as maps of indicators derived from different data sources (e.g., precipitation measurements, satellite measurements, modelled soil moisture content). Different tools, like Compare Layers, allow for displaying and analysing the information and drought reports give an overview of the situation in case of imminent droughts.
L’empreinte carbone moyenne des Français s’établit environ à 9 tonnes, alors qu’il faudrait la ramener à 2 tonnes pour limiter le changement climatique. Des petits gestes, de vrais efforts et une remise en question du système économique et social actuel… Les objectifs de lutte contre le changement climatique appellent des décisions politiques fortes et de profonds bouleversements pour chacun.
Selon Madame von der Leyen, le plan d'urgence européen conclu la semaine dernière pour réduire la consommation de gaz permettra de garantir l'approvisionnement pour l'hiver prochain. Le président de la Commission a souligné qu'avec ce plan, l'UE a franchi "une étape décisive et sans précédent" dans la lutte contre les menaces du président russe Vladimir Poutine de couper complètement les approvisionnements en gaz.
Les projets visant à rendre le transport aérien plus écologique en aspirant à des vols au bilan carbone neutre, oublient une part importante de l’impact de l’aviation sur le réchauffement climatique. Ce constat émane d’une étude publiée dans Nature Climate Change, citée par le Tages-Anzeiger.
La Belgique veut être exemptée du plan d'économie de gaz de l'UE.
Lors de sa huitième session publique, jeudi, la commission s’est concentrée sur les actions, et particulièrement l’absence de réaction de Donald Trump pendant les événements du 6 janvier 2021.
La Turquie a annoncé mercredi une nouvelle phase d'exploration gazière en août en Méditerranée orientale, qui risque de générer de nouvelles tensions avec la Grèce et Chypre. "Le début des activités de notre nouveau navire de sondage en Méditerranée est envisagé le mois prochain", a déclaré le vice-président turc Fuat Oktay lors d'un discours dans l'autoproclamée République turque de Chypre-Nord (RTCN).
Elle présentera mercredi son plan d’urgence.
La Commission européenne a annoncé lundi l'achat de 54.530 doses supplémentaires du vaccin contre la variole du singe dans le cadre de son contrat avec le laboratoire danois Bavarian Nordic, s'inquiétant d'une augmentation des cas de "près de 50%" dans l'UE en une semaine.
Les vagues de chaleur et les canicules sont de plus en plus intenses et nombreuses. 🥵🌡️ En cause : le réchauffement climatique, lui-même dû à nos émissions de gaz à effet de serre. Mais quels sont ces gaz ? (Il n'y a pas que le CO2 !) Qui les émet ? Depuis quand ? Et surtout comment : Quelles sont les activités humaines qui "polluent" le plus l'atmosphère ?
Elle prévoit un ralentissement marqué de la croissance et la poursuite des poussées inflationnistes.
Travailler moins, consommer moins, polluer moins. C'est un peu le dogme des adeptes du détravail dont certains prônent de ne plus travailler pour viser la décroissance. Dans un contexte de grande démission et de remise en cause de la centralité du travail, ce mouvement est devenu un symbole. Toute la semaine, Novethic explore les nouvelles façons d’aborder la sobriété, dans une série "vivre sans".
Un trumpiste repenti a expliqué que les déclarations de l’ex-président, peu de temps avant le jour de la certification de la victoire de Joe Biden, ont conditionné son comportement.
Sécheresse et feux en Espagne et au Portugal Le Portugal fait face une vague de chaleur, avec des températures dans certaines régions qui devraient grimper jusqu’à 43°C (109 F) ce week-end alors qu’une grave sécheresse frappe le pays. Environ un tiers du pays est confronté à un risque extrême d’incendies de forêt (phys.org).
Greenhouse gas has undergone rapid acceleration and scientists say it may be due to atmospheric changes
Dans le monde occidental, des millions de personnes quittent leur travail. L’offensive néolibérale, la catastrophe écologique et la pandémie ont attisé cette fugue massive.
La vente de 90 millions de crédits carbone sur le marché des compensations devrait permettre au pays d’Afrique centrale, dont le territoire est couvert à 88 % par la forêt tropicale humide, d’engranger 291 millions de dollars.
The EPA ruling means it may now be mathematically impossible through available avenues for the US to achieve its greenhouse gas emissions goal
Le Conseil économique, social et environnemental doit appeler mercredi à mettre en place un objectif de baisse des émissions importées pour prendre en compte la totalité de l'empreinte carbone de la France. Dans une résolution qui doit être formellement adoptée mercredi après-midi, le Cese fait dix recommandations pour "repenser" la gouvernance de la transition écologique qui doit être "au coeur de l'action gouvernementale". Rappelant que le Haut Conseil pour le Climat (HCC) et plusieurs instances judiciaires ont estimé que la France n'en faisait pas assez pour atteindre ses objectifs climat, la résolution appelle le gouvernement à renforcer ses ambitions dans le cadre du plan climat européen.
Le Conseil a adopté aujourd’hui ses positions (orientations générales) sur d’importantes propositions législatives contenues dans le Paquet "Ajustement à l'objectif 55". Présenté par la Commission européenne le 14 juillet 2021, ce dernier doit permettre à l’Union européenne de réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et d’atteindre la neutralité climatique en 2050.
En France et au Royaume-Uni, des organismes indépendants ont critiqué cette semaine l'action climatique de leur gouvernement respectif, soulignant des insuffisances dans les politiques publiques pour atteindre les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre fixées. Les inventaires nationaux de gaz à effet de serre permettent, dans le cadre de l'accord de Paris, de s'assurer du respect des engagements des signataires. Mais comment ces émissions sont-elles mesurées ? Qu'est-ce qu'un gaz à effet de serre?
La pandémie a poussé les Belges à reconsidérer leur rapport au travail. Ils veulent décrocher un job en accord avec leurs valeurs. Ce n’est pas une question de génération, mais bien de société.
Following guidance from the Subcommission on Quaternary Stratigraphy and the International Commission on Stratigraphy, the AWG have completed a binding vote to affirm some of the key questions that were voted on and agreed at the IGC Cape Town meeting in 2016. The details are as follows:
Avec la levée des mesures contre la propagation du coronavirus, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion de combustibles fossiles sont reparties à la hausse, de +6,3%, dans l'Union européenne, en 2021, indique vendredi Eurostat.
Avions électriques ou à hydrogène : la Commission européenne a appelé vendredi tout le secteur aérien à rejoindre une « Alliance pour l’aviation zéro émission » afin de préparer l’avènement d’aéronefs ne contribuant plus au réchauffement.
Les entreprises impliquées dans l’extraction de combustibles fossiles, dont les plus importantes étaient en 2013 à l’origine d’environ les deux tiers des émissions mondiales de dioxyde de carbone, font aujourd’hui face à un mouvement grandissant de désinvestissement dans leurs activités. Les promoteurs de cette initiative mondiale, née en 2010 sur les campus américains ont pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique en compressant les flux financiers en direction de l’industrie des énergies fossiles.
Démissionner, bifurquer, déserter... pour ne plus alimenter la machine, pour ne pas contribuer à la destruction du monde en cours. C’est le choix que certains ingénieurs ont fait : trahir ce à quoi leurs études les prédestinaient.
A new Imperial analysis has found that biogas and biomethane, while more climate friendly, leak up to twice as much methane as previously thought. Although biogas and biomethane remain climate-friendlier than non-renewable alternatives, the researchers call for better monitoring and fixing of leaks to ensure biogas and biomethane continue to live up to their green credentials.