Enfin !

Les médias sur le point de communiquer sérieusement sur les questions climatiques ?
ObsAnt

Ces derniers mois, on a vu différents « prestataires de contenus » s’engager à œuvrer pour une information scientifique destinée au grand public sur les questions climatiques.

Changement des pratiques des météorologues (*), présence médiatique et discours intensifiés des scientifiques, débats dans diverses rédactions tant du côté de la presse « écrite » que des médias télévisuels et web. Les choses semblent enfin bouger.

L’exemple de Radio France est significatif d’une démarche qu’il serait intéressant d’élargir au plus vite à l’ensemble des intervenants médias sur les questions climatiques.


EN TANT QUE MÉDIA :

  1. Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres
  2. Nous fournirons une information de confiance sur les effets de la crise climatique en France et dans le monde, en nous fondant sur des données vérifiées et en utilisant un vocabulaire qui reflète la réalité de cette crise, sans la minorer.
  3. Nous éclairerons la transition écologique. Nous ferons vivre sur nos antennes un espace public contradictoire et civilisé sur les choix auxquels nous sommes confrontés. Nous contribuerons à faire connaître les innovations et les solutions, des comportements individuels les plus quotidiens aux changements économiques les plus structurants, veillant ainsi à ne pas nourrir un découragement climatique mais à donner à chacun les clés pour comprendre, débattre et agir. POUR CELA : 
  4. Les antennes de Radio France font de la crise climatique un axe éditorial majeur. Il se déclinera dans nos programmes et nos tranches d’information, au quotidien et dans des spéciales. Nous maintiendrons également un volume conséquent d’émissions et de chroniques dédiées. Un accès thématique facile à ces programmes sera disponible en permanence sur le site et l’application Radio France.
  5. Radio France lance le plus grand plan de formation de son histoire à destination de ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs, sur les questions climatiques et scientifiques. Nous changeons de philosophie : l’environnement et la science ne seront pas l’affaire des seuls journalistes spécialisés, ils constitueront le socle de connaissances indispensables mobilisables par toutes nos équipes éditoriales.
  6. Nous accélérons notre transition vers une publicité plus responsable en visant l’exclusion progressive des produits et services les plus polluants. Nous augmenterons de 15 % par an le volume de publicités consacrées aux produits, services et entreprises responsables, mesuré par un organisme extérieur. Nous élargissons notamment le nombre d’espaces publicitaires offerts aux organisations engagées dans la transition (+ 20 % d’espaces « transition en commun »).
  7. Nous faisons de notre sobriété numérique une priorité. La radio est un média par construction sobre, nous avons néanmoins conscience du défi que présentent les usages numériques. Une équipe dédiée à la sobriété énergétique optimise le code de nos produits et leurs utilisations. Nous nouerons un dialogue avec les acteurs du numérique pour réduire le bilan carbone lié au stockage et à la diffusion de nos contenus.


    EN TANT QU’ENTREPRISE :
  8. Nous adoptons un plan de sobriété énergétique immédiat (notamment : limitation des températures de chauffage et de climatisation suivant les recommandations officielles, extinction des éclairages non indispensables, etc.).
  9. Nous nous engageons à baisser de 40 % notre bilan carbone d’ici 2030.
  10. Nous serons transparents sur nos progrès en rendant régulièrement compte de l’avancement de nos objectifs.

https://www.radiofrance.com/presse/radio-france-engage-un-tournant-environnemental


Il est plus qu’urgent d’informer correctement et complètement. Il est plus qu’urgent que les décideuses et décideurs se forment aux questions climatiques. Message encore martelé récemment par Jean-Marc Jancovici dans « C à vous ».

https://www.youtube.com/watch?v=3UAOmMgl17s



Armes nucléaires & conséquences médicales

Proposition : Paul Blume

En 1982, dans le cadre d’immenses mobilisations citoyennes pour la préventions des conflits nucléaires, une association de médecins (https://ampgn-belgium.be/) publie une brochure compilant les connaissances physiques et surtout médicales des impacts potentiels de l’explosion d’une charge nucléaire sur Bruxelles.
Pour retrouver l’intégralité digitalisée de la brochure « Armes nucléaires : les médecins désarmés » :
https://obsant.eu/entrees/Brochure_Ampgn_1982_alg.pdf

A l’heure où Antonio Guterres, Secrétaire des Nations-Unies, rappelle les dangers de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour l’Humanité, retrouvez ci-dessous, la partie « armes et conséquences médicales » de cette brochure éditée en 1982. Les connaissances ont évolué, mais les informations reprises sont toujours d’actualité.

Le texte a été rédigé par les Docteurs Anne Résibois et Alfred Joffroy à partir de la brochure « The Medical Consequences of Nuclear Weapons » éditée en Grande-Bretagne par « Medical Campaign against Nuclear Weapons » et « Medical Association for the Prevention of War »en octobre 1981. Il doit aussi beaucoup aux travaux du 2ème Congrès de l’ IPPNW (https://www.ippnw.eu/) tenu à Cambridge du 3 au 6 avril 1982.

LES ARMES NUCLÉAIRES ET LEURS CONSÉQUENCES MÉDICALES

La puissance explosive d’une bombe est généralement exprimée en quantités équivalentes de trinitrotoluène ou TNT. Une tonne de TNT qui explose libère 1 milliard de calories. Les explosions des armes nucléaires sont si puissantes qu’elles sont exprimées en milliers (ki­lo-) ou en millions (méga-) de tonnes de TNT. A la fin de la seconde guerre mondiale, la bombe la plus puissan­te était une bombe de 10 tonnes (0,01 kilotonne) de TNT. La quantité totale des explosifs utilisés pendant toute cette guerre est évaluée à environ 5 mégatonnes de TNT. La bombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes.

LA BOMBE ATOMIQUE

Elle est la bombe nucléaire-type, la première qui ait été inventée. On l’appelle aussi bombe A ou bombe à fission. Une quantité énorme d’énergie est libérée en une fraction de seconde par une fission en chaîne d’Uranium-235 ou de Plutonium-239. Quand de tels atomes sont bombardés par des neutrons, ils éclatent (fission) en libérant d’autres neutrons, des isotopes radioactifs instables et beaucoup d’énergie. Les neutrons libérés attaquent les atomes voisins et si au moins un des neu­trons provenant d’un événement de fission produit l’éclatement d’un autre atome,. la réaction en chaîne s’installe. Pour que ceci se produise il faut une masse critique de produit fissile ce qui limite les possibili­tés de ce type de bombes. Elles sont capables de donner naissance à des explosions de plusieurs dizaines de kilotonnes mais pas plus.

LA BOMBE A HYDROGÈNE

Dans la bombe H la libération d’énergie est assurée par un double processus de fission et de fusion nucléaires. Une bombe à fission y sert d' »allumette » pour four­nir les quelques millions de degrés nécessaires à l’amorce de la réaction. A cette température, des isoto­pes lourds de l’hydrogène, le tritium et le deutérium, fusionnent pour former un noyau d’hélium. La réaction dégage de grandes quantités d’énergie et des neutrons. Elle est équivalente à ce qui se produit à l’intérieur du soleil et la quantité d’énergie qu’elle est capable de fournir est quasi illimitée. La puissance explosive de la bombe est encore augmentée si on entoure les atomes qui fusionnent par une gangue d’uranium-238. Les atomes de l’enveloppe sont séparés les uns des autres par les neutrons provenant de la réaction de fusion. Ces neu­trons provoquent la fission de la couche externe d’ura­nium libérant une quantité considérable d’énergie et de radioactivité supplémentaire. On les appelle aussi, pour cette raison, des bombes à Fission-Fusion-Fission. Les bombes dont la puissance dépasse 100 kilotonnes sont des bombes à hydrogène.

LA BOMBE A NEUTRONS

La bombe à neutrons est une petite bombe à hydro­gène dépourvue de l’enveloppe supplémentaire d’uranium-238. C’est donc un engin à Fission-Fusion. Dans ces con­ditions, les neutrons nés de la fusion des isotopes de l’hydrogène sont libérés et le pouvoir ionisant est for­tement augmenté par rapport aux autres formes d’énergie libérées. On peut en faire des obus de faible puissance (!) qui seraient utilisés dans les opérations militaires sur le terrain. Leur but est de tuer l’ennemi par irra­diation tout en faisant peu de dégâts aux constructions. Un obus à neutrons d’une kilotonne émet autant de radia­tions qu’une bombe à fission-fusion-fission de 10 kilo­tonnes.

Depuis 35 ans les armes nucléaires n’ont cessé de se répandre et de se perfectionner. Cinq nations en possèdent officiellement et plusieurs autres sont sans doute en train d’en acquérir. De toute façon, l’arsenal des deux superpuissances l’emporte de loin sur tout le reste. Il totalise plus de 40.000 têtes nucléaires. Les plus puissantes des armes nucléaires existantes ont une puissance de 60 mégatonnes.

Outre les deux explosions ayant eu lieu en 1945 dans des régions fortement peuplées, plus d’un millier d’explosions expérimentales ont été réalisées. Nous pos­sédons par conséquent une bonne connaissance tant des effets immédiats des explosions que de leurs conséquen­ces à plus long terme.

Le texte qui suit décrit surtout les effets d’une bombe d’une mégatonne. Dans les tableaux sont comparés ceux des divers types d’armes nucléaires actuellement « sur le marché  » : les armes dites « tactiques  » (1 kilo­tonne), celles de puissance moyenne (75 kilotonnes) et celles dites « stratégiques  » (1 et 10 mégatonnes).

EFFETS DES ARMES

Tout corps suffisamment chaud émet des rayonnements lumineux visibles ou non. Au contact de l’explosion nucléaire l’air ambiant est porté à si haute température qu’il devient lumineux, formant la boule de feu visible pendant les secondes qui suivent la réaction en chaîne (figure 2). Immédiatement après sa formation, la boule de feu grandit en même temps qu’elle se refroidit et cesse d’émettre de la lumière. En son sein, la tempéra­ture atteint plusieurs milliers de degrés. Son diamètre dépend de la puissance de la bombe : la boule de feu d’une bombe d’l mégatonne a un rayon de 1.200 mètres au moment où elle est la plus brillante. Si elle ne tou­che pas le sol, l’explosion est dite aérienne ou en al­titude. Si elle l’atteint, comme c’est le cas après les explosions au sol ou à basse altitude, elle vaporise littéralement tout ce qu’elle touche. Les vents violents de succion qui la suivent aspirent les débris vaporisés dans le champignon en formation (figure 2). Ceci creuse un cratère qui peut avoir plusieurs centaines de mètres de diamètre.

FIGURE 2 : Explosion en altitude d’une bombe d’une méga­tonne au-dessus de Bruxelles. Après 15 secondes, la sur­pression au niveau de l’onde de choc, véritable mur d’air comprimé en déplacement, (flèche), est de 1 atmos­phère. Elle vaut 0,3 atmosphère après 30 secondes et 0,1 atmosphère après 75 secondes. A ce moment, le front de l’onde est situé à 21 km. du centre de la ville.

Une explosion nucléaire libère brutalement l’énergie sous trois formes différentes :

1. une onde de choc ou souffle qui représente 50 % de l’énergie totale,

2. un rayonnement de chaleur intense (35 % de l’énergie totale),

3. des radiations ionisantes (15 % de l’énergie totale).

Ces chiffres, vrais pour les bombes à fission et à fis­sion-fusion-fission, sont différents dans le cas des bombes à neutrons : l’énergie libérée sous forme de radiations ionisantes atteint 35 % du total.

C’est en cas d’explosion aérienne de la bombe que l’onde de choc et la chaleur sont propagées le plus loin. En cas d’explosion au sol ou à très basse altitude, par contre, les destructions et les retombées radioactives locales seront plus importantes. Les débris vaporisés du cratère montent dans le champignon, s’ionisent, et comme ils sont lourds, retombent très vite sur le sol alors qu’ils sont encore très radioactifs. Enfin, les explosions sous-marines créent des raz-de-marée et des nuages de gouttelettes radioactives.

L’ONDE DE CHOC

L’expansion rapide des gaz à partir du point de détonation crée une onde de choc qui se propage tout d’abord à vitesse supersonique (figure 2). Son pouvoir destructeur est dû à la surpression, à sa vitesse de propagation et aux vents violents qui la suivent. La surpression est la différence entre la pression de l’air dans l’onde de choc et la pression atmosphérique.

Au point de déflagration (hypocentre ou point zéro), la surpression est énorme : l’explosion au sol d’une bombe d’l mégatonne crée, dans un rayon de 660 mètres, une surpression de 40 atmosphères, soit 40 kg. au cm2. Au fur et à mesure de la propagation de l’onde de choc sa surpression diminue (tableau 1). Ainsi, après l’ex­plosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne, la surpres­sion de l’onde de choc est supérieure à l’atmosphère dans un rayon de 4 km. Elle est comprise entre 1 et 0,5 atmosphère entre 4 et 7 km. et sera encore de 0,2 atmos­phère à 11 km. de distance et de 0,1 atmosphère à 21 km. du point d’impact.

FIGURE 3 : Effet de l’onde de choc résultant de l’ex­plosion en altitude d’une bombe d’une mégatonne au des­sus de Bruxelles.

Zone 1 : Surpression supérieure à une atmosphère. 98% de morts, 2% de blessés.

Zone 2 : Surpression comprise entre 0,4 et 1 atmosphère. 50% de morts, 40% de blessés, 10% indemnes.

Zone 3 : Surpression comprise entre 0,2 et 0,4 atmosphère. 5% de morts, 45% de blessés, 50% indemnes.

Zone 4 : Surpression comprise entre 0,1 et 0,2 atmosphère. 25% de blessés.

Ces chiffres ne tiennent compte que des victimes de l’onde de choc. Le report sur cette carte des données du tableau 4 permet de constater que la limite de la zone 3 correspond à la distance jusqu’à laquelle l’onde thermique brûle au 3e degré les surfaces de la peau qui y sont exposées.

En combinant les tableaux 1, 2 et 3 et une carte géographique il devient possible de prévoir les dégâts attendus après une explosion atomique sur une ville don­née ; la figure 3 montre les dégâts que causerait à Bruxelles l’onde de choc d’une bombe d’l mégatonne.

Les bâtiments

Les bâtiments ne résistent pas à de telles surpres­sions et le tableau 2 donne une idée de l’importance des dégâts en fonction du niveau de la surpression. A une atmosphère, quasi rien ne résiste. A 0,1 atmosphère, les dégâts restent considérables et par exemple toutes les vitres sont soufflées. De plus, le déplacement à grande vitesse de l’onde de choc crée des vents violents: 520 km./heure pour une surpression de 1 atmosphère, 250 km./heure pour 0,5 atmosphère. Un vent de 108 km./heure correspond à la définition météorologique de la tempête et chacun sait les dégâts que peut causer celle-ci.

Et les hommes ?

Le corps humain résiste bien aux surpressions sauf si elles sont très élevées. Brutalement exposés à 2,5 atmosphères, 50 % des gens meurent d’éclatement pulmo­naire, d’embolie gazeuse ou de perforation des viscères. Mais ceci ne se produira que très près du point zéro et par conséquent la majorité des décès et des trauma­tismes ne sera pas due à l’action directe de la surpres­sion. Le drame provient en fait de l’interaction des hommes qui sont projetés au hasard et des bâtiments qui s’écroulent autour d’eux. Dans les zones quasi entière­ment détruites il n’y aura guère de survivants. Dans les zones moins endommagées, morts et blessés seront nombreux, victimes de la projection de débris divers et de l’effondrement des maisons. Le tableau 3 résume les pertes prévisibles dans les différentes zones de surpression.

Les blessures sont les mêmes que celles causées en temps de paix par les accidents : fractures du crâne, de la colonne, des membres, écrasements thoraciques, ruptures d’organes abdominaux. Un grand nombre de victimes seraient sans doute por­teuses de plusieurs de ces lésions.

L’ONDE DE CHALEUR

La boule de feu d’une explosion nucléaire ressemble à un soleil de petite taille qui irradierait pendant un temps bref de l’énergie sous forme de rayons X, d’ultra-violets, de lumière visible et d’infra-rouges. Elle apparaît à un observateur situé à 80 km. comme plus aveuglante que le soleil de midi. Son intensité est tel­le qu’une bombe d’l mégatonne cause un aveuglement pas­sager, parfois plus durable, dans un rayon de 21 km. en plein jour et de 85 km. la nuit. Des brûlures réti­niennes produisant une cécité permanente peuvent se voir dans les 50 km. qui entourent le point zéro, mais elles sont moins probables parce qu’elles nécessitent que le regard soit dirigé par hasard dans la direction de la déflagration.

Des brûlures par flash

L’intense chaleur irradiée provoque des brûlures par rayonnement sur les régions de la peau qu’elle frap­pe (figure 4). Le degré de brûlure dépend de la pigmen­tation de la peau, de la longueur d’onde du rayonnement, de la durée de son émission. La distance de propagation de la chaleur est affectée par les conditions météorolo­giques et diminue en cas de mauvaise visibilité. Le ta­bleau 4 résume les degrés de brûlures observables par temps clair à la suite d’explosions aériennes de bombes de diverses puissances. Le nombre de gens brûlés par rayonnement dépendra bien sûr du nombre de personnes se trouvant à l’extérieur au moment de l’explosion puis­que seules sont atteintes les parties du corps directe­ment exposées.

Les brûlures du second degré détruisent partielle­ment la peau. Il se forme des cloques et les proba­bilités de surinfection sont grandes. Le troisième degré correspond à une destruction complète de la peau. Dans les deux cas la perte importante de liquides et de protéines au niveau des brûlures peut entraîner la mort si la surface touchée dépas­se 40 % de celle du corps. Le traitement des brûlés est basé sur la restitution correcte des liquides perdus et la prévention des infections. Non infec­tées, les brûlures du second degré guérissent en général spontanément ; la cicatrisation d’une brû­lure du troisième degré est difficile, très lente et nécessite des greffes cutanées.

Des incendies

Circonstance aggravante, la chaleur intense de l’onde thermique enflamme instantanément les matériaux combustibles comme les papiers, les’tissus, les plasti­ques, etc Joint à la destruction par l’onde de choc d’installations de chauffage, de conduites de gaz, de circuits électriques, ceci provoquera des incendies qui augmenteront considérablement le nombre des brûlés.

Les brûlures causées par les incendies sont souvent associées à des lésions pulmonaires et à des into­xications par les fumées toxiques. Ces troubles surajoutés sont la cause majeure des décès immé­diats dans les incendies au cours desquels les gens se retrouvent piégés dans les immeubles en flamme.

L’explosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne pro­voque des incendies dans un rayon de 13 km. par temps clair et de 8 km. par mauvais temps: le rayon de l’ag­glomération bruxelloise est de 9 km., tandis que ceux de Liège (y compris Seraing et Herstal), Charleroi, Na­mur et Mons sont respectivement de 6 km., 7 km., 2 km. et 4 km.

En fait, chaleur intense et vents violents risquent de déclencher une tempête de feu semblable à celles observées à Hiroshima ou même à Hambourg et Dresde après les bombardements « conventionnels » de ces villes : l’as­phyxie et l’élévation de température y tuent tous les habitants, même ceux réfugiés dans les abris. Ce risque est considéré comme faible dans les villes occidentales vu la densité des habitants et le type de matériaux utilisé dans les constructions. Toutefois, la quantité de carburants (essence des voitures, mazout de chauffage, gaz de ville) ne permet pas d’écarter le risque.

LES RADIATIONS IONISANTES

Les réactions de fission produisent une grande quantité de radioactivité pendant la minute qui suit la détonation. C’est la radioactivité initiale. Elle représente environ un tiers de la radioactivité totale produite et est due surtout à une libération de neutrons

rapides et de rayons gamma (voir appendice 1). Après l’explosion d’une bombe très puissante, l’effet mortel du souffle et de la chaleur est tel qu’il l’emporte lar­gement sur celui des radiations ; c’est l’inverse dans le cas des petites bombes, surtout si elles sont du type « bombes à neutrons ».

Les retombées, plus tardives, sont affectées par quantité de facteurs et plus difficiles à quantifier vraiment. Toutes les bombes nucléaires donnent lieu à des retombées radioactives mais leur nocivité dépend de l’altitude à laquelle l’explosion se produit.

Lors des explosions en altitude, les produits de fission gazéifiés montent avec la boule de feu, prennent part à la formation du nuage radioactif et gagnent de très hautes altitudes. Ces particules se condensent en se refroidissant mais restent très légères. Elles sont donc dispersées par le vent, redescendent très lentement et peuvent mettre plusieurs mois à rejoindre le sol. A ce moment, leur taux de radioactivité est en général devenu très faible.

Par contre, si l’explosion a eu lieu suffisamment bas pour que la boule de feu touche le sol, de grandes quantités de terre et de débris vaporisés sont attirés dans le champignon et entrent en contact avec les quel­que 300 isotopes instables nés de la fission (appendice 2). Ils deviennent radioactifs et comme ils sont lourds, retombent en quelques jours sur terre, alors qu’ils sont encore en pleine activité. Ils contamineront ainsi une zone de plusieurs centaines de km2 avoisinant le lieu de l’explosion.

Les particules radioactives qui touchent le sol pendant les premières 24 heures sont les plus nocives; elles constituent les retombées précoces et sont respon­sables de 60 % de la radioactivité totale des retombées.

Calcul du risque lié aux retombées

Pour calculer les risques auxquels est soumise une population, il faut connaître la surface qui sera cou­verte par les retombées précoces, l’intensité de la radioactivité en chaque point de cette surface et la vitesse avec laquelle la radioactivité initiale diminue­ra. Ainsi, l’on pourra avoir une estimation grossière de la dose totale accumulée pendant un laps de temps donné. C’est cette dose cumulée qui est médicalement importante. On l’exprime en rads (voir annexe 1). Quant à l’intensité de la radioactivité elle-même, elle est exprimée en dose par unité de temps ou rads/heure.

L’intensité de la radioactivité initiale décroît vite. La règle est connue : elle diminue d’un facteur 10 chaque fois que le temps augmente d’un facteur 7. Cela veut dire qu’au bout d’une semaine elle vaut un dixième de ce qu’elle valait le premier jour, au bout de 7 semaines un centième et ainsi de suite. Si l’on connaît la radioactivité présente localement au début du processus, on pourra aisément calculer le taux total de rayonnement auquel sera soumise la population locale.

La surface atteinte est plus difficile à déterminer parce qu’elle dépend de pas mal de données changeantes: la vitesse des vents, leurs changements de direction, le relief, etc … Théoriquement, la surface est très allongée à partir du point d’impact. Elle a la forme d’un cigare dont le grand axe est dirigé dans le sens des vents dominants. La figure 5 montre d’une part le diagramme théorique des retombées précoces d’une bombe de 10 mégatonnes et d’autre part les doses de radioac­tivité cumulées qu’on a relevées pendant les 96 heures qui ont suivi l’explosion au sol d’une bombe de 15 méga­tonnes dans l’Archipel des Iles Marshall (Essai « Bravo  » de l’armée américaine en 1954). Ces doses étaient nette­ment supérieures à tout ce qu’on avait prévu.

Le tableau 5 montre quelles seraient les surfaces soumises à différentes doses de radiation cumulées au cours des deux semaines suivant l’explosion d’une bombe d’l mégatonne au sol. Dans la figure 6 ces chiffres ont été reportés sur une carte de Belgique.

Ajoutons que la Commission Internationale de Radio­protection estime à 5 rads par an (25 fois le taux de la radioactivité naturelle) la limite maximale d’irra­diation tolérable pour les travailleurs en contact avec les produits radioactifs.

Les risques liés à des attaques nucléaires multi­ples et relativement proches deviennent vraiment très difficiles à calculer. Les zones contaminées se recou­vrent, leurs taux de contamination s’additionnent et des conditions insupportables pour les habitants de ter­ritoires extrêmement étendus s’en suivraient sans aucun doute.

Enfin, la destruction d’une centrale nucléaire ou d’un dépôt de déchets radioactifs par une arme nucléaire aggrave infiniment l’impact des retombées de l’arme. Les isotopes de la cible détruite sont aspirés dans le nuage et viennent s’ajouter aux produits de fission.

Or leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle des isotopes de la bombe et les régions touchées par .les retombées resteront contaminées beaucoup plus long­temps. La quantité totale d’isotopes étant plus grande, la zone touchée sera beaucoup plus étendue.

Il peut sembler exagérément dramatique d’envisager une telle possibilité mais elle n’est nullement exclue vu l’importance stratégique des sources d’énergie et le rôle des réacteurs nucléaires dans la fabrication des ogives des missiles (ils sont la principale source de plutonium-239). De plus, dans l’Europe surpeuplée, les centrales nucléaires peuvent être voisines d’instal­lations militaires. Le risque est donc certain.

PATHOLOGIE DES RADIATIONS

Les effets sur l’organisme

Les radiations provoquent de nombreuses lésions dans notre organisme ; elles touchent principalement le système nerveux et les cellules qui se reproduisent vite : par exemple, celles qui renouvellent la surface de l’intestin et celles qui fabriquent de nouveaux glo­bules blancs et rouges au sein de la moelle osseuse. Une irradiation totale, brutale ou étalée sur un certain nombre de jours, provoque la maladie des rayons qui sera bénigne, sévère ou mortelle selon la dose de rayons reçue. Une dose de 450 rads entraîne la mort de la moi­tié des jeunes adultes qui y sont exposés : on l’appelle dose létale 50 % ou DL 50.

La maladie des rayons

Il existe trois formes de la maladie des rayons: une forme neurologique toujours mortelle, une forme gastro-intestinale très grave et une forme médullaire (touchant la moelle osseuse) curable dans de bonnes con­ditions hospitalières (voir figure 7).

Forme neurologique. Une irradiation vraiment massive (5000 rads et plus) entraîne des convulsions, un coma et la mort en quelques heures. A dose plus basse (1.500 à 4.500 rads) une léthargie s’installe et évolue en quelques jours vers le coma et la mort. Il n’y a aucune thérapeutique connue.

Forme intestinale. Elle s’observe pour une irradiation comprise entre 400 et 1.500 rads et s’installe en une semaine. Liée à la destruction de l’épithélium qui re­couvre le tube digestif, elle se caractérise par une déshydratation intense due à une diarrhée profuse. Les risques de septicémie sont élevés puisqu’il n’existe plus de barrière valable entre le contenu de l’intestin et le reste de l’individu. La mort survient en général à moins qu’une thérapeutique d’urgence soit instaurée très vite.

Ces soins d’urgence sont basés sur la restitution des liquides perdus et l’emploi massif d’antibioti­ques pour lutter contre l’infection. Il va sans dire que la désorganisation du système sanitaire en cas de conflit nucléaire et le nombre de cas à traiter rendrait problématique l’instauration de telles mesures.

Ceux des patients qui survivraient à leurs lésions intestinales présenteraient une semaine plus tard la 3e forme de la maladie des rayons, liée à la destruction de la moelle osseuse.

Forme médullaire. La moelle osseuse est partiellement détruite par un taux de rayonnement supérieur à 150 rads (1). Une courte période de nausées et de vomissements est suivie d’une dizaine de jours asymptomatiques. Vers la fin de la deuxième semaine, les cellules sanguines sont suffisamment réduites en nombre pour être incapa­bles d’assumer leur rôle physiologique : des infections généralisées surviennent par manque de globules blancs et des hémorragies apparaissent un peu partout par insuffisance de plaquettes. Ou la mort survient au bout d’un mois environ ou le sujet atteint guérit lentement au fur et à mesure que les cellules mères restées vivan­tes repeuplent la moelle et le sang.

(1) Rappelons qu’après l’explosion au sol d’une bombe de 1 mégatonne

une dose de 150 rads est accumulée par tous ceux qui séjournent sans protection pendant 2 semaines dans un territoire voisin d’environ 5.000 km2.

A nouveau une thérapeutique existe mise en chambre stérile, transfusions, et utilisation massive des antibiotiques pour lutter contre les infections et, dans les cas les plus graves, greffe de moelle osseuse. Ceci bien sûr ne sera pas réalisable en situation de guerre.

Les conséquences tardives

L’irradiation du fœtus in utero. Irradiation immédiate et retombées affectent le développement du fœtus in utero. La plupart des mères japonaises encein­tes depuis moins de 15 semaines au moment de l’explosion des bombes et ayant reçu une dose de rayonnement supé­rieure à 200 rads ont mis au monde des enfants malformés. Les troubles du développement du cerveau ont été le plus souvent observés. Parmi ceux qui ont survécu, 44 % pré­sentaient une microcéphalie parfois accompagnée de débi­lité mentale et 16 % furent de profonds arriérés mentaux. Les mères dont la grossesse était plus avancée mirent au monde un nombre anormalement élevé d’enfants mort-nés ou qui moururent avant l’âge d’un an.

A plus long terme, les effets résultent des consé­quences tardives de l’irradiation primaire ou d’un séjour plus ou moins long dans une zone contaminée par les retombées. Les isotopes entrent dans le corps par la bouche, les poumons ou éventuellement la peau. Les aliments dans lesquels des produits radioactifs ont été incorporés – le lait par exemple – sont une source importante de contamination. Les données que nous possé­dons à ce sujet dérivent des études faites sur les survivants des bombardements japonais, sur les malades ayant reçu des doses importantes de rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques et sur les travailleurs exposés aux radiations.

Les cancers. Il est prouvé que les radiations augmentent le taux des cancers et des leucémies. L’inci­dence de toutes les leucémies augmente, sauf celle de la leucémie lymphoïde chronique. Au Japon, c’est 6 ans plus tard qu’il en apparut le plus.

La période de latence des cancers est plus longue, 20 à 25 ans. L’excès par rapport à la population normale est net pour les cancers du sein, du poumon, de la thy­roïde et des os.

Il n’est pas facile de chiffrer exactement les risques d’apparition d’une tumeur radio-induite et les avis des experts divergent. La conclusion de la Commis­sion Internationale de Radioprotection est résumée dans le tableau 6. Le risque global de décès par tumeur induite est d’environ 1/10.000 par rad reçu. Le risque d’apparition d’une tumeur maligne est deux à trois fois plus élevé. Pour calculer le nombre de rads reçus, il faut évidemment faire le total de l’irradiation subie pendant toute la durée de l’exposition.

Les anomalies génétiques. En général, une anomalie génétique ou mutation, ne se manifeste que chez les enfants dont les deux parents sont des porteurs sains de la même altération. Ceci n’apparaîtra que rarement, au hasard des rencontres. Pour que les conséquences néfastes des mutations se manifestent au Japon, il fau­dra sans doute attendre plusieurs générations. Le fait que rien n’ait été observé à ce jour est normal, et non pas rassurant. Tout ce que nous savons de l’action des rayons X sur l’animal ou les cellules humaines en cultu­re prouve qu’ils augmentent le taux de mutation propor­tionnellement à la dose reçue. Or tout ce qui augmente les mutations est considéré comme néfaste à la survie de l’espèce, ces mutations étant pour la plupart neutres ou défavorables.


Zaporijjia

Paul Blume

Tchernobyl 1986 – wikipedia

Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)

Les risques que des activités militaires dans le périmètre proche de centrales nucléaires font peser sur la région sont énormes. Ce qui a amené le Secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, à tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme : « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire » (*).

En 1986, l’ensemble de l’Europe a été polluée à des degrés divers par les émanations radioactives issues de l’accident de la centrale de Tchernobyl (*).

A Zaporijjia, aujourd’hui, qui serait impacté par un « accident  » ? Quelles seraient les conséquences sanitaires pour le continent ? Quelle ampleur pourrait prendre un tel scénario ?

Lors d’incidents industriels majeurs, et certainement nucléaires, vitesse et précision des interventions sont primordiales.

En 1986, ce sont les responsables de ce qui était l’URSS (*) qui étaient à la manœuvre pour gérer cette catastrophe civile.

Aujourd’hui à Zaporijjia, qui organiserait les secours en pleine zone de guerre ? Qui seraient les « liquidateurs » ? (*)

Cet été 2022 est vraiment très « chaud ». Dans tous les sens du terme.


Climat, fin de partie ?

Cédric Chevalier

Reprise de l’article « Dire la vérité aux gens sur les risques existentiels qui pèsent sur l’humanité » paru sur le blog de Paul Jorion.

Nous voudrions vous relayer cet article paru dans PNAS, une prestigieuse revue scientifique américaine, ce 1er août 2022 : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2108146119

Sa liste de coauteurs ne laissera pas indifférents ceux qui suivent l’actualité climatique :
Luke Kemp, Joanna Depledge, Kristie L. Ebi, Goodwin Gibbins, Timothy A. Kohler, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, Will Steffen, Timothy M. Lenton.

Présentation de l’article :

Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré.

Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence.

Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche.

Le programme proposé couvre quatre questions principales :

1) Quel est le potentiel du changement climatique à provoquer des événements d’extinction massive ?
2) Quels sont les mécanismes qui pourraient entraîner une mortalité et une morbidité massives chez l’homme ?
3) Quelles sont les vulnérabilités des sociétés humaines aux cascades de risques déclenchées par le climat, comme les conflits, l’instabilité politique et les risques financiers systémiques ?
4) Comment ces multiples éléments de preuve – ainsi que d’autres dangers mondiaux – peuvent-ils être utilement synthétisés dans une « évaluation intégrée des catastrophes » ?

Il est temps pour la communauté scientifique de relever le défi d’une meilleure compréhension du changement climatique catastrophique.

Commentaires Cédric Chevalier

Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

L’éventuelle faible probabilité (sous-estimée peut-être à tort) de certains de ces scénarios (probabilité qui augmente à mesure que dure l’inertie, étant donnée l’existence des effets de seuil), n’est jamais une excuse pour ne pas les traiter. A partir du moment où ces scénarios impliquent la perte d’un grand nombre de vies et d’autres éléments d’importance existentielle, même pour une probabilité infime, ils doivent être pris en compte. Quand le risque sur l’espèce humaine toute entière ne peut être écarté, on fait face à la catégorie la plus élevée des risques existentiels.

Cet article invite donc à se demander si une partie de la communauté scientifique, avec sa culture de prudence et de modération adoptée par crainte de perdre sa crédibilité, n’a pas produit une pensée, un langage, des travaux et une priorisation de la recherche qui nous ont rendu collectivement aveugles sur la réalité effective des risques existentiels.

« Pourquoi se concentrer sur un réchauffement inférieur et des analyses de risque simples ? L’une des raisons est le point de référence des objectifs internationaux : l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec une aspiration à 1,5 °C. Une autre raison est la culture de la science climatique qui consiste à « pécher par excès de prudence », à ne pas être alarmiste, ce qui peut être aggravé par les processus de consensus du GIEC. Les évaluations complexes des risques, bien que plus réalistes, sont également plus difficiles à réaliser.
Cette prudence est compréhensible, mais elle n’est pas adaptée aux risques et aux dommages potentiels posés par le changement climatique. Nous savons que l’augmentation de la température a des « queues de distribution de probabilités épaisses » : des résultats extrêmes à faible probabilité et à fort impact. Les dommages causés par le changement climatique seront probablement non linéaires et entraîneront une queue de distribution de probabilité encore plus épaisse. Les enjeux sont trop importants pour s’abstenir d’examiner des scénarios à fort impact et à faible probabilité. »

Préférant se situer, par ethos scientifique, en deçà du risque probable, alors que l’éthique intellectuelle préconisait de se situer au-delà du risque probable, au niveau du risque maximal. La modération est au cœur de l’ethos scientifique, mais l’éthique des risques existentiels exige une forme d’exagération vertueuse, comme méthode de gouvernement. Le scientifique doit rester modéré, mais l’intellectuel qui sommeille en lui doit sans aucun doute hurler l’urgence, sans attendre d’en avoir toutes les preuves. Et surtout, le politique doit gouverner en ayant le scénario du pire à l’esprit, en permanence.

C’était le message, malheureusement mal compris, du philosophe Hans Jonas dans son ouvrage majeur, « Le Principe Responsabilité », de considérer que la femme ou l’homme d’État devait gouverner selon une « heuristique de la peur », en considérant les plus grands risques existentiels. Avec pour maxime « d’agir de telle façon que nos actions soient compatibles avec la permanence d’une vie authentique sur la Terre ». Le philosophe Jean-Pierre Dupuy a complété cette réflexion par le « catastrophisme éclairé », nous invitant à considérer que « le pire est certain », à un iota près, ce qui justement permet d’agir collectivement pour l’éviter.

Ce Principe Responsabilité, contrairement aux critiques, n’a jamais été un principe irréaliste et paralysant, mais au contraire, un principe raisonnable et d’action. On peut même penser qu’il est le fondement de la relation de responsabilité qui existe entre un parent et un enfant, et entre un politicien et les citoyens.

On comprend que s’il avait été mis effectivement en œuvre, jamais l’humanité n’aurait libéré dans la biosphère autant de substances polluantes, en ce compris les gaz à effet de serre, à partir du moment où l’impact catastrophique potentiel fut jugé plausible. C’était il y a environ 50 ans déjà selon certaines archives déclassifiées de la présidence américaine de Jimmy Carter, notamment, où les mots « the Possibility of Catastrophic Climate Change » figurent.

C’est en partie ce qui autorise le philosophe Stephen Gardiner de parler d’une « perfect moral storm », et de corruption morale, lorsqu’on ne tire pas les conséquences de ce que l’on sait, car on ne veut pas le croire, en s’abritant derrière la « complexité du problème » :

« En conclusion, la présence du problème de la corruption morale révèle un autre sens dans lequel le changement climatique peut être une tempête morale parfaite. C’est que sa complexité peut s’avérer parfaitement commode pour nous, la génération actuelle, et en fait pour chaque génération qui nous succède. D’une part, elle fournit à chaque génération la justification qui lui permet de donner l’impression de prendre le problème au sérieux – en négociant des accords mondiaux timides et sans substance, par exemple, puis en les présentant comme de grandes réalisations – alors qu’en réalité, elle ne fait qu’exploiter sa position temporelle. Par ailleurs, tout cela peut se produire sans que la génération qui exploite n’ait à reconnaître que c’est elle qui le fait. En évitant un comportement trop ouvertement égoïste, une génération antérieure peut profiter de l’avenir en évitant de devoir l’admettre – que ce soit aux autres ou, ce qui est peut-être plus important, à elle-même. »

La critique adressée aux scientifiques du climat s’étend donc à l’entièreté des forces qui œuvrent pour défendre l’habitabilité de notre biosphère pour tous les êtres vivants. La modération et le refus d’évoquer publiquement les scénarios du pire dans le chef des activistes, des associations, des syndicats, des entreprises, des pouvoirs publics, des partis et des mandataires politiques est contraire au respect du Principe Responsabilité. A force de ne pas vouloir évoquer le pire, de ne pas vouloir « faire peur », il est impossible pour la population de comprendre l’enjeu existentiel, et on ne peut pas s’étonner ensuite que l’inertie demeure.

N’y a-t-il pas une forme de faillite morale, pour certains, à refuser de parler ouvertement, publiquement, de manière concrète, de la possibilité de ces scénarios catastrophiques ?

L’article fait cette analogie historique :

« Connaître les pires cas peut inciter à l’action, comme l’idée de « l’hiver nucléaire » en 1983 a galvanisé l’inquiétude du public et les efforts de désarmement nucléaire. L’exploration des risques graves et des scénarios de températures plus élevées pourrait cimenter un réengagement en faveur de la barrière de sécurité de 1,5 °C à 2 °C comme l’option « la moins rébarbative » ».


Cette vague de chaleur anéantit l’idée que de petits changements permettent de lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

George Monbiot

Article original : This heatwave has eviscerated the idea that small changes can tackle extreme weather

Traduction : JM avec deepl

Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé.

Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.

Ce n’est pas un silence passif. Face à une crise existentielle, c’est un silence actif, un engagement farouche vers la distraction et l’insignifiant. C’est un silence régulièrement alimenté par des futilités et des divertissements, des ragots et du spectacle. Parlez de tout, mais pas de ça. Mais tandis que ceux qui dominent les moyens de communication évitent frénétiquement le sujet, la planète parle, dans un rugissement qu’il devient impossible d’ignorer. Ces jours de colère atmosphérique, ces chocs thermiques et ces feux de forêt ignorent les cris de colère et font brutalement irruption dans nos bulles de silence.

Et nous n’avons encore rien vu. La chaleur dangereuse que l’Angleterre subit en ce moment est déjà en train de devenir normale dans le sud de l’Europe, et serait à comptabiliser parmi les jours les plus frais pendant les périodes de chaleur de certaines régions du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud, là où la chaleur devient une menace régulière pour la vie. Il ne faudra pas attendre longtemps, à moins que des mesures immédiates et complètes ne soient prises, pour que ces jours de chaleur deviennent la norme, même dans notre zone climatique autrefois tempérée.

La même chose vaut pour tous les méfaits que les humains s’infligent les uns aux autres : ce qui ne peut être discuté ne peut pas être affronté. Notre incapacité à empêcher un réchauffement planétaire catastrophique résulte avant tout de la conspiration du silence qui domine la vie publique, la même conspiration du silence qui, à un moment ou à un autre, a accompagné toutes sortes de violences et d’exploitations.

Nous ne méritons pas cela. La presse milliardaire et les politiciens qu’elle soutient se méritent peut-être l’un l’autre, mais aucun de nous ne mérite l’un ou l’autre groupe. Ils construisent entre eux un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de vivre, dans lequel nous ne pourrons peut-être pas vivre. Sur cette question, comme sur tant d’autres, le peuple a tendance à avoir une longueur d’avance sur ceux qui prétendent le représenter. Mais ces politiciens et ces barons des médias déploient tous les stratagèmes et toutes les ruses imaginables pour empêcher les prises de mesures décisives.

Ils le font au nom de l’industrie des combustibles fossiles, de l’élevage, de la finance, des entreprises de construction, des constructeurs automobiles et des compagnies aériennes, mais aussi au nom de quelque chose de plus grand que tous ces intérêts : le maintien du pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui le font en étouffant les contestations, quelle que soit la forme qu’elles prennent. La demande de décarbonation de nos économies n’est pas seulement une menace pour les industries à forte intensité de carbone ; c’est une menace pour l’ordre mondial qui permet aux hommes puissants de nous dominer. Céder du terrain aux défenseurs du climat, c’est céder du pouvoir.

Au cours des dernières années, j’ai commencé à réaliser que les mouvements environnementaux traditionnels ont fait une terrible erreur. La stratégie de changement poursuivie par la plupart des groupes verts bien établis est totalement inadéquate. Bien qu’elle soit rarement exprimée ouvertement, elle régit leur action. Cela donne quelque chose comme ceci: il y a trop peu de temps et la tâche est trop vaste pour essayer de changer le système, les gens ne sont pas prêts à le faire, nous ne voulons pas effrayer nos membres ou provoquer un conflit avec le gouvernement… La seule approche réaliste est donc l’incrémentalisme, les petits pas. Nous ferons campagne, question par question, secteur par secteur, pour des améliorations progressives. Après des années de persévérance, les petites demandes s’ajouteront les unes aux autres pour donner naissance au monde que nous souhaitons.

Mais pendant qu’ils jouaient à la patience, le pouvoir jouait au poker. La vague de droite radicale a tout balayé devant elle, écrasant les structures administratives de l’état, détruisant les protections publiques, s’emparant des tribunaux, du système électoral et de l’infrastructure de gouvernement, supprimant le droit de protester et le droit de vivre. Alors que nous nous persuadions que nous n’avions pas le temps pour changer de système, ils nous ont prouvé exactement le contraire en changeant tout.

Le problème n’a jamais été que le changement de système est une exigence trop forte ou prend trop de temps. Le problème est que l’incrémentalisme est une demande trop faible. Pas seulement trop limitée pour conduire la transformation, pas seulement trop limitée pour arrêter le déferlement de changements radicaux venant de l’autre camp, mais aussi trop limitée pour briser la conspiration du silence. Seule une exigence de changement de système, confrontant directement le pouvoir qui nous conduit à la destruction planétaire, a le potentiel de répondre à l’ampleur du problème et d’inspirer et de mobiliser les millions de personnes nécessaires pour déclencher une action efficace.

Pendant tout ce temps, les écologistes ont raconté aux gens que nous étions confrontés à une crise existentielle sans précédent, tout en leur demandant de recycler leurs capsules de bouteilles et de changer leurs pailles. Les groupes verts ont traité leurs membres comme des idiots et je soupçonne que, quelque part au fond d’eux-mêmes, les membres le savent. Leur timidité, leur réticence à dire ce qu’ils veulent vraiment, leur conviction erronée que les gens ne sont pas prêts à entendre quelque chose de plus stimulant que ces conneries micro-consuméristes portent une part importante dans la responsabilité de l’échec global.

Il n’y a jamais eu de temps pour l’incrémentalisme. Loin d’être un raccourci vers le changement auquel nous aspirons, c’est un marais dans lequel s’enfoncent les ambitions. Le changement de système, comme l’a prouvé la droite, est, et a toujours été, le seul moyen rapide et efficace de transformation.

Certains d’entre nous savent ce qu’ils veulent : une sobriété privée, un domaine public amélioré, une économie du doughnut, une démocratie participative et une civilisation écologique. Aucune de ces demandes n’est plus importante que celles que la presse milliardaire a poursuivies et largement concrétisées : la révolution néolibérale qui a balayé la gouvernance efficace, la taxation efficace des riches, les restrictions efficaces du pouvoir des entreprises et des oligarques et, de plus en plus, la véritable démocratie .

Alors brisons notre propre silence. Cessons de nous mentir à nous-mêmes et aux autres en prétendant que les petites mesures apportent un changement majeur. Abandonnons frilosité et gestes symboliques. Cessons d’apporter des seaux d’eau quand seuls les camions de pompiers font l’affaire. Construisons notre campagne pour un changement systémique vers le seuil critique de 25% d’acceptation publique, au-delà duquel, selon une série d’études scientifiques, se produit le basculement social .

Je me sens plus lucide que jamais sur ce à quoi ressemble une action politique efficace. Mais une question majeure demeure. Puisque nous avons attendu si longtemps, pouvons-nous atteindre le point de basculement social avant d’atteindre le point de basculement environnemental ?

George Monbiot est chroniqueur au Guardian.

Pour d’autres références voir : https://obsant.eu/listing/?aut=George%20Monbiot


choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine

Cédric Chevalier

Selon certains experts en stratégie militaire et politique, nous allons devoir (continuer à) choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine : Quels sont les prochains objectifs de Poutine ? « Les contre-attaques de l’Ukraine dans le Sud placent les Russes devant un dilemme » – La Libre


On a donc laissé grandir une bête monstrueuse depuis 20 ans et on n’arrive plus à la maîtriser. Tous les scénarios sont (déjà) perdants pour les démocrates, partout dans le monde et pour longtemps. La démocratie elle-même est menacée. La marge de manœuvre semble se résumer à devoir évaluer le sacrifice d’un bien existentiel (la démocratie et la liberté d’autodétermination ukrainienne) pour en sauver un autre (au mieux la vie de plusieurs millions de citoyens membres de l’Union européenne, au pire la vie humaine sur Terre en cas de guerre nucléaire mondiale, les scorpions survivront).

En sachant qu’aucune des deux parties (Ukraine, Union européenne et États-Unis) n’est disposée, et c’est compréhensible, à sacrifier son bien existentiel plutôt que celui de l’autre. En sachant qu’aucun sacrifice des démocrates ne garantit la disparition structurelle de la menace. On ne négocie pas avec un tigre avait fameusement dit Winston Churchill en parlant d’Hitler. Que donner à manger à un fauve dont la faim est insatiable ?

Poutine, dirigeant de facto d’une puissance nucléaire, a envahi le premier l’Ukraine avec ses armées, sanctuarisant de facto son « territoire de manœuvre ». Comment ? Via la menace explicite de réponse nucléaire à toute attaque « extérieure » à l’encontre de ses forces, qui dépasserait un seuil arbitraire qu’il déterminera lui seul. Premier sur place, premier à profiter de la protection de son parapluie nucléaire. D’emblée, l’OTAN exclut l’intervention au sol et même l’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien.

L’ambiguïté plane en faveur de Poutine : livrer des armes, est-ce dépasser le seuil ? Quel type d’arme ? Quel calibre ? Combien ? Quel est le seuil pour que Poutine puisse estimer que les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et qu’il peut faire joujou avec un missile nucléaire (arme qu’il n’a pas encore eu le plaisir sadique de tester sur des êtres humains) ?On aurait aimé que l’OTAN ne joue pas au poker avec Poutine avec ses cartes déposées sur la table sous ses yeux.Que se serait-il passé si l’OTAN avait installé ses troupes préventivement en Ukraine ? N’aurait-on pas inversé le sens du doute ?Pourquoi l’OTAN n’a-t-il pas laissé planer davantage de doute sur ses intentions militaires et même nucléaires, afin de faire aussi douter Poutine ?

Une réponse était : minimiser le risque d’escalade nucléaire. On comprend, c’est légitime. Mais voilà que Poutine était donc rassuré, tant qu’il en restait aux moyens plus ou moins conventionnels sur le territoire ukrainien, il pouvait y aller en matière de crimes de guerre, sans risquer d’intervention militaire directe de l’OTAN, bien qu’il doive tolérer un afflux (modéré) d’armes modernes. Ainsi, en théorie des jeux, la perte maximale pour Poutine était bornée, tandis que la perte maximale pour l’Ukraine et les alliés restait non plafonnée (puisque même livrer des armes prêtait à ambiguïté explicite pour Poutine).

Certains, comme Jacques Attali, ont tout de suite posé la bonne question : que ferons-nous si Poutine menace d’utiliser l’arme atomique si nous continuons à livrer des armes ? Et cette question est une déclinaison de la question fondamentale : jusqu’à quel point doit-on céder à la menace de destruction pour préserver son existence versus sa liberté ? 

Imaginons à l’extrême que Poutine nous menace comme suit : « donnez-moi les clefs de l’Union européenne sinon je vous atomise ». Que ferons-nous ? Les armes nucléaires ont fondamentalement changé l’éthique du cri « la liberté ou la mort ! ». Car désormais, ce n’est pas seulement la mort du révolutionnaire sur les barricades, c’est aussi et surtout la destruction potentielle d’une proportion élevée de la population humaine sur Terre / d’un continent / d’un pays / d’une grande ville (choisissez en fonction du nombre de missiles qui sont envoyés lorsque le dirigeant fou appuie sur le bouton rouge). 

On se demande alors si la réalité même de ces arsenaux nucléaires est compatible avec la perpétuation de la possibilité de l’existence humaine sur Terre et de la liberté humaine elle-même. On sent que les armes nucléaires sont fondamentalement tyranniques voire totalitaires. Et c’est là le paradoxe, si des démocraties ne disposaient pas de l’arme nucléaire (USA, France, Royaume-Uni), qu’est-ce qui empêcheraient les dictatures qui en disposent de nous soumettre entièrement à leurs désirs pathologiques, de nous envahir sans craindre une riposte nucléaire asymétrique ?

Une partie de moi, même anti arme nucléaire par principe, a déjà contemplé la possible nécessité de l’arme nucléaire pour protéger les démocraties, tout en doutant du bien fondé de ce calcul, in fine. J’ai aussi évalué le cas de figure des États décroissants qui voudraient sanctuariser leur territoire (et leur expérience sociétale) contre la puissance extérieure indexée sur les énergies fossiles et fissiles (« Si tu veux la décroissance, prépare la guerre », par Cédric Chevalier | Blog de Paul Jorion).

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse. Car c’est le tueur derrière l’arme qu’il faut examiner. La conjonction du pire est atteinte quand se combine les moyens techniques de la destruction de l’humanité avec la présence au pouvoir suprême d’individus psychopathes prêts à employer ces moyens techniques, a fortiori dans une dictature.On savait que des dictatures amenaient au pouvoir de tels psychopathes (Poutine), on a redécouvert que les démocraties aussi (Trump). Disons que Caligula, Néron, Genghis Khan, et même Hitler ne pouvaient pas atomiser la planète, même s’ils pouvaient massacrer des millions de gens.

Aujourd’hui, une longue histoire de lâchetés accumulées dont l’histoire, face aux guerres et crimes précédents de Vladimir Poutine, nous présente la (première) facture. Les scénarios du pire ne sont pas bornés supérieurement sauf par l’extinction de l’humanité par holocauste atomique. Les scénarios du mieux sont déjà bornés par le plancher des atrocités commises jusqu’à présent non seulement en Ukraine, mais aussi en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et partout où la main criminelle du tyran Poutine a ôté la vie.

Et on sent que le plancher ne peut que monter encore. Toute ressemblance avec les années 30, la lâcheté calculatrice des démocraties et l’appétit criminel follement audacieux des dictatures, est forcément un point Godwin. Il faut couper son cerveau en deux et ne pas voir d’analogies. L’histoire ne se répète pas dit-on…

Au passage, étant doté d’un esprit plutôt porté à l’analogie et à la reliance, j’ai toujours été critiqué par ceux (qui m’ont toujours semblé les plus nombreux) pour qui la moindre différence interdit la comparaison à titre d’enseignement. L’être humain de chaque époque, son contexte, les événements, telle ou telle instance, seraient toujours « fondamentalement différents » de toute autre instance analogue. Je n’en crois rien, je crois à la puissance des analogies phénoménales au sein d’un même réel, je crois en particulier à la continuation d’un phénomène régulier que les anciens appelaient « nature humaine ». Je crois que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que toute la palette des comportements humains s’est déjà produite et se reproduira encore, et qu’il n’y a aucune irréversibilité vers un mieux dans l’histoire humaine.

Tout au plus, pouvons-nous nous associer entre personnes de bonne volonté pour lutter ensemble en faveur « d’âges d’or » durant lesquels, bon an mal an, le mal est minimisé dans une société humaine par des institutions et des citoyens vertueux.Et donc l’histoire de l’empire romain et la lecture de Shakespeare sont quasiment suffisantes pour nous enseigner cette « nature humaine » et en tirer les conséquences utiles, modulo les nouveautés de notre époque : science, technologie, etc. C’est toujours le même cerveau avec ses mêmes parties neurologiques qui est à la manœuvre. Et ses affects sont remarquablement stables dans le temps.

Donc depuis la cour de récréation de l’orphelinat jusqu’à déclencher une guerre (mondiale ?), on a laissé dévier le cerveau du caïd Poutine, alors qu’il souffre manifestement de graves troubles psychologiques qui le rendent incroyablement dangereux pour la société, à toutes les échelles de taille de groupe.

Il y a ainsi toujours dans l’histoire longue une question qui n’a pas été tranchée définitivement : est-ce que l’individu, la liberté et la démocratie gagnent tendanciellement, ou bien ce sont les salauds psychopathes et sociopathes qui écrivent l’histoire en lettres de sang, parce que l’immense majorité les laisse faire, encore et encore, retombant sans cesse dans une naïveté confondante sur la « nature humaine » et le « mal » ?

Cette question se condense en effet presque entièrement dans une autre : « comment les sociétés humaines peuvent-elles parvenir à maîtriser structurellement en leur sein le risque d’émergence endémique de la tyrannie sanguinaire d’un seul, relayé par sa clique ? »

Comment contrôler les cerveaux déviants à tendance destructrice ? L’arme absolue étant le cerveau humain.
Ces questions sont posées depuis les premiers philosophes grecs jusqu’à nos jours, en passant par la question de la servitude volontaire (le Contr’Un de La Boétie) et de l’autonomie et de la paix perpétuelle (Kant).

Face à la capacité innée au mal de l’être humain, documentée depuis des millénaires, les sociétés ont tenté de mettre en place des institutions afin d’éviter l’autodestruction. L’autorité parentale, tribale, villageoise, l’éducation, la loi, la justice, la répartition du pouvoir dans des fonctions de chef, la séparation de la religion et de l’État, la séparation des pouvoirs, la presse, la démocratie, la concertation sociale, la communication non violente, la thérapie psychologique, la diffusion de valeurs pacifiques, la Société des Nations, l’Union européenne, les Nations Unies, la réconciliation des peuples après une guerre civile ou un génocide, les tribunaux pénaux internationaux, le commerce et la diplomatie internationales, etc.

Mais après plusieurs millénaires de réflexion sur la tyrannie d’un seul dans un groupe, nous n’avons pas encore réussi à déployer ces instruments de maîtrise de la violence humaine à l’échelle de nombreux pays, et encore moins de la planète.
Nous risquons l’extinction de l’espèce par holocauste nucléaire ou écocide (ce qui est sensiblement la même chose : bousiller l’hospitabilité de la planète à notre égard).

Certaines des plus vieilles démocraties sont menacées de renouer avec la violence d’un seul, comme les États-Unis, tandis que d’autres n’ont toujours pas atteint la case démocratie (Russie, Chine) et se totalitarisent progressivement. Enfin, le continent le plus démocratique du monde est gangrené par des leaders autoritaires et d’extrême droite, certains déguisés en démocrates. 

Il y a je crois un continuum entre ce petit caïd de cour de récréation et celui qui appuiera sur le bouton nucléaire qui déclenchera la première et la dernière guerre atomique mondiale. Une propension à l’agressivité se transformant en violence chez le petit d’homme (j’insiste sur l’homme plus que sur la femme, statistiquement c’est établi), qui nécessite un contrôle social par la culture et l’institution, pour ne pas provoquer l’autodestruction de la société.

Cela reste encore un grand mystère pour moi que l’immense majorité sur Terre confie encore aujourd’hui, tel un troupeau docile, sa propre destinée, à autant de psychopathes et de sociopathes habités par une pulsion de mort, en démocratie comme en dictature.
La somme des maux qu’ils ont infligés à la majorité motivationnellement innocente (mais civiquement irresponsable) est infinie. J’espère que nous parviendrons à les arrêter, et à nous arrêter nous-mêmes si nous glissons sur cette pente.


Activistes climatiques : les citoyens ne doivent pas nous aimer !

Miser davantage sur le sabotage


Traduction (corp de l’article) – « deepl » + Josette – de « Klimaaktivist: Bürger müssen uns nicht mögen » paru le 16 juin 2022 dans ZDFheute.


Le mouvement climatique est frustré. L’activiste Tadzio Müller réfléchit à des actions radicales et au sabotage. Il s’agira moins de se faire aimer de la société.

Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ?

Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.


ZDFheute : La protection du climat n’avance que lentement, même sous le nouveau gouvernement fédéral. A quel point est-ce frustrant pour le mouvement climatique ?


Tadzio Müller : C’est extrêmement frustrant. Si l’on regarde les 30 dernières années de politique climatique, on ne peut qu’être frustré. Tous les gouvernements ne veulent que faire avancer la croissance économique. Nous occultons le fait que notre quotidien sape les fondements de la vie de tous les êtres humains. C’est un gâchis éthique.

« Nos actions au sein de Ende Gelände n’ont pas contribué à ce qu’il y ait une sortie du charbon avant 2038. Même les grandes manifestations de Fridays for Future n’ont pas encore conduit à une plus grande protection du climat. »

– Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et comme on n’a pu secouer personne, le mouvement climatique réfléchit-il maintenant à de nouvelles formes d’action ?

Müller : Ende Gelände a élargi le consensus d’action pour cette année. Cette année, des formes d’action sont également possibles dans lesquelles les infrastructures des énergies fossiles sont mises hors service à l’issue de l’action. En même temps, les rumeurs au sein de Fridays for Future sont nombreuses en faveur du recours à des formes d’action plus radicales.

Le Dr. Tadzio Müller est politologue et activiste depuis des décennies. Il est cofondateur de l’organisation anti-charbon Ende Gelände, dont le groupe berlinois est classé à l’extrême gauche par l’Office régional de protection de la Constitution. Jusqu’en 2021, il a travaillé comme conseiller climatique à la fondation Rosa Luxemburg. Dans la newsletter « Friedliche Sabotage » (sabotage pacifique), il élabore des stratégies pour le mouvement climatique. Dans une interview très remarquée avec le « Spiegel », il a mis en garde en 2021 contre l’émergence d’une « RAF verte » (Ndt: Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge verte).

ZDFheute : Cela signifie qu’à la base, il y a une envie de devenir plus radical. Faut-il de la violence et des actes de sabotage pour réveiller la société ? 

Müller : J’ai trébuché sur la notion de violence. Il ne peut pas y avoir de violence contre les choses. Le groupe « Letzte Generation » est déjà un groupe de ce genre, qui choisit bien sûr l’escalade, mais pas une escalade violente. Il y a un certain fétichisme dans le débat qui fait que lorsqu’on entend escalade et radicalisation, on pense toujours immédiatement à la violence. La mise hors service de pelleteuses à charbon ou d’engins de construction pour un gazoduc n’est pas de la violence, mais de la légitime défense dans le cadre d’une urgence climatique justifiable.

« Se focaliser sur la question de savoir s’il est violent de dévisser une vis sur une pelleteuse est un acte naïf de refoulement. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et où fixez-vous alors la limite ? 


Müller : La mise en danger de vies humaines doit être absolument exclue.


ZDFheute : On dirait que Fridays for Future a perdu de son influence dans le mouvement face à des groupes plus radicaux comme Letzte Generation.


Müller : Fridays for Future est l’hégémon du mouvement. Mais un mouvement social ne se compose pas d’un seul acteur, il a plusieurs ailes. Il y avait Martin Luther King, il y avait bien sûr aussi Malcolm X et les Black Panthers.


ZDFheute : Mais ils se battent tout de même pour le même groupe de supporters ?  

Müller : Le groupe Letzte Generation a la plus grande résonance médiatique. Il est petit, capable d’agir et a fait quelque chose de nouveau. La nouveauté est toujours excitante. Le problème de Fridays for Future est que l’impact des manifestations et des grèves scolaires individuelles est désormais faible. L’organisation a connu une croissance incroyable depuis 2019. Il est tout à fait compréhensible que l’on ait besoin de se recentrer quelque peu pour développer de nouvelles idées.

Le mouvement climatique a été démobilisé pendant deux ans par le COVID-19. Le mouvement social a besoin de la rue, de la masse, de l’opinion publique. C’est ce qui nous fait vivre, c’est notre base de pouvoir. Chez Fridays for Future et Ende Gelände, des discussions sont en cours sur des actions plus efficaces. C’est pourquoi je pense que l’été sera chaud.

ZDFheute : Et que va dire la société en général de ces actions plus radicales ?

« Il n’y a pas qu’en Allemagne que de plus en plus d’actions du mouvement climatique ne visent pas à être appréciées de la société. Jusqu’à présent, cela ne nous a pas valu des fleurs. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


Müller : Nous verrons des actions qui ont moins pour objectif de convaincre de l’importance de la protection du climat. Mais plutôt des actions qui augmentent les coûts de la normalité destructrice du climat. Il y aura des actions qui iront au-delà du répertoire existant. Je ne peux pas encore dire à quoi elles ressembleront, car elles doivent toujours être planifiées de manière cachée en raison de l’aspect transgression de la loi.


ZDFheute : Attendez-vous beaucoup de compréhension de la part d’un gouvernement fédéral auquel participent les Verts ?

Müller : En Allemagne, la lutte pour le climat est d’abord une lutte contre l’industrie automobile. Tout gouvernement est d’abord un gouvernement automobile, quels que soient les partis qui le composent. Bien sûr, il est plus facile de faire pression sur les Verts en tant que mouvement climatique que sur ce bloc fossile qu’est le SPD.

ZDFheute : Revenons aux manifestations de 1987 contre la piste ouest de l’aéroport de Francfort. Elles sont allées si loin que deux policiers ont été abattus.


Müller : Venir maintenant avec cette histoire de piste de décollage ouest est absurde. Regardez à quel point le mouvement climatique est incroyablement pacifique face à la méga-crise mondiale. Il n’y a même pas eu de jets de pierres lors de grandes manifestations. Qu’il puisse y avoir des tirs sur des policiers dans quelques mois est absurde.


ZDFheute : Et qu’est-ce que cela signifie pour vous qu’Ende Gelände est surveillé par l’Office fédéral de protection de la Constitution à Berlin ?

Müller : L’Office fédéral de protection de la Constitution est une institution bien plus douteuse qu’Ende Gelände. Ne la considérons pas comme une source objective.

« On veut délégitimer le mouvement climatique en l’accusant d’être extrémiste. Est extrémiste la politique qui construit des centrales à gaz en situation d’urgence climatique. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Que devrait-il se passer pour que vous puissiez dire à l’automne que l’été a été un succès pour le mouvement de protection du climat ?


Müller : Le mouvement doit montrer qu’il est capable d’agir. Il doit y avoir une légitimation des formes d’action radicales. Nous devons être perçus comme un facteur de pouvoir contre lequel certaines politiques ne peuvent pas être imposées.


Les questions ont été posées par Nils Metzger.


Bilan de santé

Pol Troshô

été 2022

Chère consœur,

Cher confrère,

Comme convenu, voici le bilan de santé de :

L’Humanité

Age : évalué à quelque 2,5 millions d’années (*).

Taille : en progression constante, la taille culmine actuellement à près de 8 milliards (*).

Poids : 287 millions de tonnes (*) – Excédent de poids : 18,5 millions de tonnes (*).

Historique des pathologies : guerres militaires et économiques (*), pandémies, épidémies & troubles sanitaires (*), Fièvres (*), Intempéries (*), Famines (*), Pauvreté (*), …

Pathologies majeures : perte de biodiversité (*), risques de Collaps (*), pollutions (*), perte de qualité de l’Eau (*), perte de Fertilité des sols (*), pression climatique exponentielle (*), dépérissement des Mers et Océans (*), état des Forêts (*), état de l’Amazonie (*), …

Dépendances pathogènes : dépendance aux énergies fossiles (*), aux plastiques (*), au pesticides (*), à la croissance (*), …

Thérapies fortement conseillées : décroissance (*), sobriété (*), un socle de subsistance (*), utiliser les Low-Tech (*), l’Agriculture biologique et la permaculture (*), …

Thérapies déconseillées (n’ont pas démontré leur efficacité – risques de perte de temps) : éco-socialisme (*), éco-féminisme (*), anti-capitalisme (*), écologie décoloniale (*), croissance verte (*), …

Expertises conseillées : ONU (*), GIEC (*), … Ressources complémentaires (*)

Recevez, chère consœur, cher confrère, l’expression de mes sentiments distingués.

Les (*) sont proposés par l’Observatoire


« Votre voyage est-il vraiment nécessaire ? »

OA - Liste
par Philippe DEFEYT, économiste

« Is your journey really necessary ? ».

Cette incitation à la responsabilité personnelle a figuré sur diverses versions d’une affichette collée dans les stations du métro londonien et les gares ferroviaires britanniques lors de la seconde guerre mondiale.


Quatre traits essentiels caractérisent une économie de guerre :

  1. Une part (beaucoup plus) importante des ressources nationales consacrée aux dépenses militaires.
  2. Une planification autoritaire de nombreuses activités.
  3. Un rationnement de certains produits.
  4. La recherche de l’autonomie là où c’est possible et d’un soutien extérieur là où c’est nécessaire.

L’expérience du Royaume-Uni en 1940-45 a montré toute l’importance du soutien populaire pour transformer en profondeur l’économie ; celle-ci a connu une croissance exceptionnelle (+21% entre 1938 et 1941!).

Tous les leviers possibles ont été activés pour porter ce gigantesque effort de guerre : du transfert massif de main-d’œuvre et équipements vers la production hautement stratégique de chasseurs de combat jusqu’à la promotion de potagers de quartier (les fameux Victory gardens), de la fin d’activités comme la production de jouets à l’augmentation de 50% des surfaces cultivées, du recyclage massif jusqu’à des rationnements là où c’était incontournable (matières grasses, thé, lard, œufs…), des changements massifs des consommations alimentaires (beaucoup moins de viande et beaucoup plus de pommes de terre) aux petites économies quotidiennes…

Au total, selon l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites. »

Il semble que « le système de rationnement resta populaire jusqu’à la fin de la guerre, 77 % des Britanniques s’en déclarant satisfaits en 1944 » ; Jean-Baptiste Fressoz considère que c’est « parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement). »

Le secteur des transports n’a pas échappé aux contraintes d’une économie de guerre. Les orientations prises montrent l’étendue de la palette de mesures possibles : augmentation du volume du fret transporté, suppression de certains trajets (par exemple les traditionnels trains de vacances vers les côtes), priorité aux transports de ressources essentielles, rationnement puis arrêt des livraisons de carburants pour les voitures individuelles (un ménage sur dix était motorisé), unité de management des compagnies ferroviaires, retrait de voitures-restaurant pour décourager certains déplacements mais aussi le maintien de services de transport de personnes, certes bondés mais sans rationnement (sauf au tout début de la guerre) ; c’est ici que l’appel à la responsabilité évoqué en début de chronique prend tout son sens.

Nous sommes en guerre aussi, mais notre société n’est pas prête à l’assumer et donc à faire les efforts nécessaires. Cette guerre c’est celle de la transition écologique et et du défi climatique en particulier ; elle est, en outre, pour un temps, compliquée par la guerre militaire en Ukraine et ses conséquences.

La comparaison avec l’expérience de la seconde guerre mondiale est riche d’enseignements, même s’il faut éviter des lectures par trop orientées.

Trois conditions apparaissent comme essentielles pour réussir « un effort de guerre » :
• le sens de l’urgence et de la nécessité d’agir est la base de la dynamique sociétale ;
• des leaders inspirés sont indispensables, qui doivent travailler ensemble (sans nier pour autant des divergences de vues) ;
• on ne peut en sortir sans une bonne dose de planification et d’orientations et priorités fortes, claires, évidentes.

Une fois ces conditions rencontrées, tous les moyens sont bons à mobiliser, petites ou grandes mesures, coercitives et incitatives. On notera encore, dernier enseignement, que cette période sombre a été traversée grâce à des mesures équitables, vécues comme telles ; elle a de ce fait pavé le chemin vers un état-providence renouvelé.

A la lecture de ces enseignement on peut dire, à l’instar de François Gemenne, que « c’est mort » . Certainement, mais qu’elle soit offensive (économies d’énergies carbonées) ou défensive (lutte contre les retombées du réchauffement), cette guerre doit de toute manière être menée et gagnée.

Est-ce vraiment si difficile de planifier les programmes publics pour donner la priorité aux investissements énergétiques (offensifs comme défensifs) ; tous les investissements publics (ronds-points, maisons communales, nouvelles maisons de repos…) sont-ils indispensables à court-moyen terme, surtout quand il y a pénuries de capacités de production ? Est-ce vraiment si difficile d’orienter les productions agricoles ? Est-ce vraiment si difficile de recentrer les budgets sociaux sur une allocation logement-énergie ? Est-ce vraiment si difficile d’activer des mesures quick-win comme la limitation des vitesses sur routes et autoroutes ? Est-ce vraiment si difficile de mobiliser de manière forte toutes les ressources organiques possibles pour faire du bio-gaz ? Est-ce vraiment si difficile d’engager les wallons à économiser l’eau dès à présent ? Est-ce vraiment si difficile de limiter les déchets ? Est-ce vraiment si difficile de simplifier radicalement procédures, démarches… pour permettre à chacun de se concentrer sur l’essentiel ? Est-ce vraiment si difficile de consommer moins de viande ou de renoncer à certains déplacements accessoires ?

Il semble que oui, malheureusement.


Cet article est paru précédemment dans l’Echo

Depuis le mois de mai, des vagues de chaleur se succèdent à travers le nord du sous-continent indien, provoquant des centaines de morts, en particulier dans les grandes villes. Les habitants les plus pauvres en sont les premières victimes.
La mesure, conservatoire à ce stade, vise à éviter ce qu’Ursula von der Leyen a qualifié de menace d’inondation du marché par des véhicules lourdement subventionnés.
De fortes pluies les jours précédents avaient déjà provoqué des inondations, en particulier dans la province du Guangdong, dans le Sud. Au moins trente-huit personnes ont perdu la vie.
Le patrimoine des Français est principalement constitué de leur logement, construit essentiellement par des travailleurs immigrés, rappelle l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Ce cyclone d’une rare violence a fait sept morts dans le sud-est de l’archipel des Caraïbes et menace la Jamaïque. Alors que la saison cyclonique 2024 vient de débuter dans l’Atlantique tropical, cet ouragan a battu plusieurs records.
Depuis l’arrivée des missiles américains ATACMS à longue portée, l’armée ukrainienne affirme décimer les moyens de défense aérienne russe en Crimée, dans le cadre d’une campagne destinée à en couper les voies logistiques.
Pékin a dévoilé samedi 29 juin une liste de réglementations sur ces ressources hautement stratégiques et dont elle est le premier producteur mondial. Ce nouveau signe de durcissement chinois met au défi l’Europe de rendre plus vite compétitive sa production locale tout en polluant le moins possible, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Davantage de pluie en hiver, moins en été ; plus de sécheresses ; des cours d’eau à sec et d’autres plus sujets aux crues… Le programme Explore 2, rendu public le 28 juin, balaie, à travers 72 simulations, les évolutions possibles des bassins-versants du pays.
L’université californienne n’a pas renouvelé le contrat de cette entité qui avait traqué les fausses informations sur l’élection présidentielle de 2020 et les vaccins contre le Covid-19. Les pro-Trump, qui l’accusaient de censure, menaient une bataille judiciaire ruineuse contre l’observatoire.
L’armée soudanaise comme les paramilitaires des Forces de soutien rapide, en guerre depuis avril 2023, utilisent « la faim comme arme de guerre », ont affirmé les experts de l’ONU.
Le virus frappe à nouveau le peloton, qui part de Florence, samedi, depuis quelques semaines. Après le forfait de deux coureurs de poids, certaines équipes envisagent de rétablir des protocoles sanitaires.
L’accord, présenté lundi, prévoit l’établissement d’une taxe carbone à partir de 2030, à laquelle échapperont les agriculteurs qui ont déjà investi dans des technologies permettant de réduire les émissions.
La start-up Jimmy Energy étudie un petit modèle destiné à alimenter en chaleur une usine du groupe sucrier Cristal Union, dans la Marne.
L’enjeu est de taille pour Benyamin Nétanyahou : l’opinion publique est favorable à la fin des exemptions, mais son gouvernement inclut deux partis religieux ultraorthodoxes, qui pourraient, s’ils quittent la coalition, déclencher de nouvelles élections.
« Moment historique » pour le président du Conseil européen, Charles Michel, « jour historique » pour Volodymyr Zelensky : les superlatifs n’ont pas manqué pour saluer l’ouverture de ces négociations attendues avec impatience à Kiev, plus de deux ans après le début de l’invasion russe.
En 2023, au moins trente personnes sont mortes dans des incidents liés aux fortes pluies dans le pays.
Le corail est l’une des richesses de la nature les plus menacées par le changement climatique d’origine humaine. Le ministère de la pêche a exhorté les tour-opérateurs à contrôler le nombre de touristes dans les zones affectées.
Des orages et de très fortes précipitations ont provoqué vendredi soir des crues et des éboulements dans le val Mesolcina, une région de montagne italophone dans le canton des Grisons.
Les deux avocats Gaëlle Cognet et Aurélien Zilberman expliquent, dans une tribune au « Monde », le raisonnement qui a conduit la Cour européenne des droits de l’homme à condamner la Suisse pour inaction climatique.
Alors que les élections législatives doivent se tenir le 4 juillet au Royaume-Uni, de nombreuses organisations écologistes, dont Extinction Rebellion et WWF, ont organisé cette marche pour faire pression sur les représentants.
Des dizaines de milliers de fidèles tentent chaque année de participer au rassemblement sans autorisation. Plus de la moitié de ceux qui ont péri cette année sous des températures caniculaires venaient d’Egypte.
Des milliers de départs de feu ont eu lieu depuis le début de l’année dans cette importante zone humide, dans le centre-ouest du Brésil. ONG et autorités craignent que la saison sèche, qui vient à peine de débuter, ne donne lieu à des incendies encore plus importants qu’en 2020.
Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales a lancé un nouveau mécanisme financier pour développer un marché de produits médicaux « made in Africa ».
Selon le ministre de l’intérieur, le feu a éclaté tard jeudi à cause d’un brûlage de chaumes dans une zone située à une trentaine de kilomètres au sud de Diyarbakir, où le thermomètre grimpe au-delà des 40 degrés en journée.
Le tribunal administratif de Lyon a suspendu l’exploitation d’une nouvelle unité du groupe chimique sur son site industriel au sud de Lyon, soupçonné, avec son voisin Arkema, de pollution aux PFAS.
Plus de 55 000 personnes ont été affectées par les fortes précipitations, selon la chaîne de télévision publique chinoise, CCTV.
L’Indonésie, l’Iran, le Sénégal, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie ont signalé des morts parmi leurs ressortissants. Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins vont en Arabie saoudite sans autorisation.
Le conflit qui a éclaté en avril 2023 entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de neuf millions de personnes, selon l’ONU.
La capitale indienne, surpeuplée, ne parvient plus à alimenter tous les quartiers, notamment les bidonvilles, à travers son réseau délabré. Le commerce informel de la distribution d’eau par camions-citernes explose.
Le démantèlement de retenues hydroélectriques sur le Klamath, le fleuve qui traverse la région, provoque la colère des habitants, convaincus que les objectifs environnementaux mis en avant par les autorités vont contre leurs intérêts.
Les autorités de ces deux pays d’Amérique centrale ont communiqué lundi un nouveau bilan faisant état de milliers de sinistrés à la suite d’inondations et de coulées de boue.
Le président brésilien a adopté une mesure visant à combattre les organisations criminelles qui contribuent à la déforestation de l’Amazonie, appelant son gouvernement à faire preuve d’« agilité » pour sa mise en place rapide.
En raison des fortes températures en Arabie saoudite, qui peuvent atteindre plus de 50 °C, les rituels sont éprouvants pour les fidèles, réunis ce week-end pour le grand pèlerinage annuel.
La région montagneuse de l’Ouest, riche d’oliviers, de figuiers et d’amandiers jusqu’à la fin des années 1990, se vide progressivement de ses habitants et de ses troupeaux. ... Située à 200 km au sud-ouest de Tripoli, cette zone « très pluvieuse jusqu’à la décennie 1986-1996 », selon lui, était connue pour ses plantations d’oliviers, figuiers et amandiers. Aujourd’hui, le spectacle est désolant : au milieu d’un désert rocailleux battu par le vent, les arbustes, souffrant du manque de pluies et de températures dépassant les normales saisonnières, peinent à produire des fruits ou sont complètement asséchés.
Plus de 2 700 cas d’« épuisement dus à la chaleur » ont été recensés pour la seule journée de dimanche, a annoncé le ministère de la santé à la fin du grand pèlerinage.
La décision, soutenue par vingt Etats sur les Vingt-Sept lors d’une réunion des ministres de l’environnement à Luxembourg, ouvre la voie à l’entrée en vigueur de ce texte destiné à enrayer la perte de biodiversité. Il avait déjà été validé par les eurodéputés.
Les besoins énergétiques des géants du numérique se sont amplifiés depuis plusieurs mois avec la montée de l’IA. Le bilan carbone du secteur s’est aggravé et cette situation risque de saturer les réseaux électriques d’un pays qui abrite le tiers des centres de données de la planète.
Ukraine, Gaza, pouvoir d’achat, école, agriculture… Les partis de gauche ont acté la création d’un « Nouveau Front populaire ». Voici les principales mesures contenues dans leur programme.
En un an, la baisse est chiffrée par l’Agence Bio à 54 000 hectares. Parallèlement, le mouvement de déconversion des agriculteurs s’est poursuivi. Et la tendance pourrait se détériorer encore en 2024.
Quelque 440 sapeurs-pompiers sont mobilisés dans le massif varois des Maures, appuyés par plus de 150 engins. Environ 290 autres soldats du feu sont attendus pour renforcer le dispositif.
Dans le petit pays d’Afrique centrale, 75 % des ménages rwandais ont désormais accès à l’énergie, contre 6 % il y a quinze ans.
Un collectif de chercheurs plaide, dans une tribune au « Monde », pour être davantage impliqué aux côtés des professeurs dans leur mission et pour une découverte de la nature hors des murs de la classe.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), « le changement climatique crée des conditions plus favorables à la propagation des moustiques invasifs dans des zones auparavant épargnées et à l’infection d’un plus grand nombre de personnes ».
Quatre-vingt-un parlementaires ont été choisis dimanche par les Français pour siéger au Parlement européen. Voici leur portrait.
Seuls huit des vingt principaux pays concernés par le phénomène ont des objectifs chiffrés de réduction de la perte de forêts dans leurs plans climatiques nationaux.
Découvrez le nouveau Parlement européen ainsi que les listes arrivées en tête dans chacun des pays. Retrouvez ci-dessous la nouvelle composition du Parlement européen ainsi que les sièges obtenus par les différentes listes dans chacun des pays de l’Union européenne. Le Monde a étiqueté les listes qui ont obtenu des sièges au Parlement européen selon leur tendance, de gauche radicale à extrême droite. Nous publions les estimations fournies par le Parlement européen à mesure qu’elles nous parviennent.
Le rassemblement s’est scindé en quatre cortèges aux parcours et aux intentions différents. L’un d’eux a été visé par des tirs de lacrymos des forces de l’ordre.
Le virus H5N1 continue de se répandre dans les élevages laitiers américains. Modérément inquiets, les scientifiques déplorent un manque de transparence qui permettrait de mieux contrôler le risque que ce virus d’origine animale mute et devienne transmissible entre humains.
Prévu le 10 juin, un entraînement dans la Seine a été annulé. Au début de cette semaine, les autorités prévenaient qu’après les précipitations des dernières semaines, il faudrait un peu de temps pour que le fleuve retrouve un débit plus normal et l’eau une qualité moins dégradée.
Résident du petit village de Kapoulivka, situé sur la rive droite de l’immense fleuve Dniepr qui traverse l’Ukraine du nord au sud, Serhi Karnaoukh a passé toute sa vie à pêcher dans le réservoir d’eau formé par le barrage hydroélectrique de Kakhovka. Mais il y a un an, le 6 juin 2023, à l’aube, une explosion retentissait sur des dizaines de kilomètres. L’édifice de trente mètres de haut, construit dans les années 1950 sur le Dniepr, venait d’exploser, déversant les eaux du réservoir sur des dizaines de villes et villages côtiers situés en aval du barrage, dans les régions de Mykolaïv et de Kherson.
Fruit de la collaboration d’une centaine d’auteurs de 28 pays, le rapport de la Commission océanographique intergouvernementale publié lundi 3 juin dresse un état des lieux inquiétant du monde océanique.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a, lui, réclamé que les pays alliés de l’Ukraine la laissent frapper la Russie avec les armes qu’ils lui fournissent.
Bruxelles a présenté en 2023 sa politique d’approvisionnement en minerais critiques, indispensables pour la transition énergétique. Mais le réveil du Vieux Continent est tardif comparé à la Chine et aux Etats-Unis.
L’Inde est coutumière des fortes chaleurs estivales mais des années de recherches scientifiques ont montré que le changement climatique rendait ces épisodes plus longs, plus fréquents et plus intenses.
Une dizaine de sociétés savantes et de réseaux d’organismes de recherche européens ont adressé, mercredi 29 mai, une lettre ouverte aux responsables politiques européens.
Six jours après la coulée qui a enseveli une localité de la province d’Enga, dans le centre du pays, le bilan humain reste incertain. Selon l’administrateur de la province d’Enga, le nombre de morts pourrait s’élever probablement à des « centaines » plutôt qu’à des milliers.
« La course aux métaux stratégiques 1|3 » Lithium, graphite, nickel… Les Etats se livrent une compétition féroce pour sécuriser leurs approvisionnements en ressources indispensables à la transition énergétique. Mais la Chine contrôle déjà une grande partie de la filière.
L’Inde est écrasée par une vague de canicule. Dans la capitale, les autorités ont mis en garde contre une « très forte probabilité de développer des maladies liées à la chaleur et des coups de chaud à tous les âges ».
Comment parler du climat sans ennuyer tout le monde et sans renoncer à la complexité ? Est-ce efficace de faire peur ou vaut-il mieux rassurer ? Est-ce qu’on en parle de la même manière à un ministre, un PDG, son grand oncle ou une classe de lycée ? Et comment répondre aux contre-vérités qu’on entend parfois ?
Bruxelles a identifié le Sénégal comme « pays non coopératif » dans la lutte contre la pêche non déclarée et non réglementée, et lui a adressé un « carton jaune ».
Les analyses menées par le Réseau européen d’action contre les pesticides dans dix pays de l’Union montrent une présence généralisée de l’acide trifluoroacétique, qui appartient à la famille des PFAS, à des niveaux élevés.
Au moins 800 000 Bangladais ont fui la côte du pays, où le vent a soufflé jusqu’à 111 km/h au plus fort du passage du cyclone, selon les autorités.
Une personne a perdu la vie et plus de 200 autres ont été évacuées, en raison de la destruction d’une route majeure et de plusieurs ponts.
La cour a estimé que les décisions préfectorales « encadrant les rejets des polluants atmosphériques de l’usine Metaleurop Nord ont été insuffisantes ».
L’experte de la mobilité Sylvie Landriève craint, dans une tribune au « Monde », que le simple remplacement du thermique par l’électrique ne réduise en rien l’empreinte négative de l’automobile sur nos sociétés.
L’économiste Yves Crozet analyse, dans une tribune au « Monde », les effets secondaires imprévus qu’engendrera l’extension de la mobilité électrique.
Devant le découragement face à l’ampleur du défi, un peu partout en Europe, les ambitions politiques en faveur du climat sont revues à la baisse, au moment même où la dynamique devrait au contraire accélerer. L’Union européenne doit à tout prix faire comprendre que les efforts d’aujourd’hui garantiront la qualité de vie dans le futur.
Le pays, qui fait face à une « vague de chaleur sévère », a ordonné la fermeture anticipée des écoles de New Delhi pour les vacances d’été.
L’Unicef estime que 76 % des enfants d’Asie du Sud – soient 460 millions – sont exposés à des températures supérieures à 35 degrés au moins 83 jours par an. Ils risquent « déshydratation, fièvre, tachycardie, crampes, migraines, évanouissement et coma », souligne l’agence onusienne.
Plus de trois cents scientifiques, mobilisés par le collectif Scientifiques en rébellion, parmi lesquels l’économiste Céline Guivarch ou l’épidémiologiste Kévin Jean, dénoncent, dans une tribune au « Monde », la stratégie « climaticide » de TotalEnergies.
Dans un rapport rendu public mercredi, l’ONG relève que moins de la moitié des rivières est en bon état écologique et déplore le déclin de certaines populations de poissons et d’oiseaux, malgré les sommes engagées en faveur de la politique de l’eau.
Les autorités n’ont pas encore précisé le nombre de victimes, au moins une douzaine de personnes ont été transportées à l’hôpital.
Avec l’annonce de l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, 146 des 193 pays membres de l’Organisation des Nations unies reconnaissent officiellement l’Etat de Palestine.
Lundi, il faisait 47,8 °C à Najafgarh en banlieue de Delhi. En revanche, les États du sud de l’Inde, notamment le Tamil Nadu et le Kerala, ont subi de fortes pluies ces derniers jours.
Cette législation s’appliquera pour l’essentiel à partir de 2026. Elle adopte une approche « fondée sur le risque » et impose aux différents systèmes d’intelligence artificielle des contraintes proportionnées aux dangers qu’ils représentent pour la société.
A la veille du salon VivaTech, une nouvelle start-up française d’intelligence artificielle baptisée H a été lancée et a levé 202,7 millions d’euros auprès de gros investisseurs.
Selon un avis consultatif de cette juridiction de l’ONU, les pays ont l’obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, afin de protéger l’environnement marin des méfaits du changement climatique.
« Ces terribles inondations ont également tué des milliers de têtes de bétail, (…) détruit des centaines d’hectares de terres agricoles, des centaines de ponts (…) et des milliers d’arbres », selon la police de la province. Abu Obaidullah, chef du département de gestion des catastrophes de la province, a déclaré qu’il s’agissait d’une « situation d’urgence ».
Avant une manifestation qui a réuni de 1 800 à 3 500 pompiers dans les rues de Paris, jeudi 16 mai, certains d’entre eux se sont prêtés à un test sur leurs cheveux pour démontrer leur exposition aiguë aux « polluants éternels ».
L’économiste Max Krahé et l’historienne Clara Leonard préconisent, dans une tribune au « Monde », d’adopter des règles climatiques complémentaires des règles budgétaires européennes.
Les économistes Jérôme Creel et Mathilde Viennot proposent, dans une tribune au « Monde », qu’un fonds communautaire doté de 65 milliards d’euros par an finance la transition climatique.
La grande majorité des cas ont été détectés dans la commune de Koungou, dans un quartier précaire présentant des difficultés d’accès à l’eau potable et des défauts d’assainissement. L’épidémie a fait un mort, une fillette de 3 ans
Les Etats de l’Uttar Pradesh, du Bengale-Occidental, du Maharashtra et du Jharkhand, qui voteront lundi 20 mai, pourraient connaître des températures avoisinant les 40 °C.
« Chaud devant ». Le réchauffement de la planète oblige à se projeter dans le futur. Pour certains parents, il faut assumer sa dette écologique vis-à-vis de sa progéniture.
En 1974, le sulfureux chimiste James Lovelock formulait, avec la biologiste Lynn Margulis, une théorie comparant la Terre à un super-organisme capable de s’autoréguler. Disqualifiée dans les milieux scientifiques, cette approche imprègne en profondeur la pensée philosophique et écologique actuelle.
Le nettoyage de la boîte e-mail est incomparablement moins efficace que la réduction du nombre de terminaux numériques en notre possession, renforcée par la prolongation de leur durée de vie.
La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que « la radicalité de ses convictions politiques ne [suffisait] pas à matérialiser » un risque de débordement.
Une croissance des ventes en berne, la perspective d’une vague populiste anti-véhicules à batterie aux élections européennes… L’électrification automobile entre dans une période de flou, ce qui pose de gros problèmes industriels aux constructeurs.
Après avoir presque doublé en superficie dans la journée de dimanche, l’incendie qui s’étend désormais sur plus de 4 000 hectares pourrait toucher les habitations dès lundi matin, estime le service d’incendies de la province.
Et si, plutôt qu’une corne d’abondance, le numérique était un espace de choix pour expérimenter autour de la notion de limites ? La communauté du « permacomputing » fait le pari de réensauvager Internet grâce aux principes de la permaculture.
Soixante-seize ans après la création de l’Etat d’Israël et face au désastre en cours dans la bande de Gaza, la reconnaissance d’un Etat palestinien pourrait contribuer à abréger la souffrance des Palestiniens et protéger l’Etat hébreu contre lui-même.
Le vote, qui se déroule du 6 au 9 juin, n’est que la première étape d’un processus qui aboutit à la désignation de la Commission européenne.
Les Vingt-Sept ont validé lundi à Bruxelles une révision de la politique agricole commune, déjà votée fin avril, qui réduit ses ambitions environnementales.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Depuis plusieurs mois, des militants écologistes s’insurgent régulièrement contre le projet d’agrandissement de cette « Gigafactory », la seule du constructeur américain en Europe.
Avec 141 personnes toujours portées disparues vendredi, les autorités craignent que le bilan ne continue de s’alourdir alors que la région s’attend à de « fortes » précipitations tout au long du week-end.
Depuis la mi-avril, des crues subites et des inondations avaient déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays, dont aucune région n’a été épargnée, selon les autorités.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le changement climatique et les conflits armés favorisent les flambées de cette maladie infectieuse potentiellement foudroyante.
Soit 2,6 % de la surface des océans mondiaux. Un chiffre très éloigné de l’objectif 30×30, le but que la communauté internationale s’est fixé pour protéger 30 % des océans d’ici à 2030.
En 2007, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il aura duré près de dix-sept ans, pour une facture désormais estimée à 19,1 milliards.
Cette décision vise à lutter contre la surexploitation des ressources halieutiques, alors que les pêcheurs locaux sont confrontés à la concurrence des navires étrangers.
Sur les douze derniers mois, la température du globe a été en moyenne 1,61 degré plus élevée qu’à l’ère préindustrielle, dépassant la limite de 1,5 degré fixée par l’accord de Paris en 2015.
Les solutions proposées par l’institution financière sont toutefois jugées insuffisantes pour aller vers un modèle durable et résilient.
Alors que va commencer la prochaine assemblée de la Commission des thons de l’océan Indien, l’ONG Bloom publie une analyse comparative entre cette technique industrielle et la pêche à la canne traditionnelle pratiquée aux Maldives.
L’alouette des champs, autrefois oiseau commun des campagnes françaises, a vu sa population fondre de 25 % depuis 1980, selon la Ligue pour la protection des oiseaux.
Le pays continue d’être la proie de pluies torrentielles, risquant d’entraîner de nouveaux glissements de terrain et des inondations.
Cette initiative, lancée le lundi 6 mai à Bruxelles, témoigne du désarroi actuel des scientifiques en Europe face au déni du changement climatique, à la montée des populismes et aux discussions sur un durcissement des politiques migratoires qui menacent la libre circulation des chercheurs ou des étudiants.
Le premier ministre israélien a déclaré que son pays « ne [pouvait] accepter » la demande du mouvement palestinien que l’accord prévoit la fin définitive des hostilités dans la bande de Gaza.
Cet objectif revient à quasi multiplier par trois les ventes en quatre ans et atteindre 45 % de parts de marché.
Les précipitations ont diminué pendant la nuit de samedi à dimanche mais devraient persister pendant vingt-quatre à trente-six heures. Les autorités mettent désormais en garde contre les glissements de terrain.
Les 88 parlementaires, auteurs d’une lettre adressée au président, précisent cependant que doivent être exclus de cette possible suspension de l’aide américaine les systèmes israéliens de défense antimissile, comme le Dôme de fer.
Alors que les mois d’avril et de mai sont habituellement les plus chauds de l’année en Asie du Sud-Est, les experts estiment que le phénomène El Niño rend la chaleur de cette année particulièrement intense.
A la suite notamment de l’annonce de la révision du plan Ecophyto et à la présentation du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole, un collectif d’associations de défense de l’environnement dénonce, dans une tribune au « Monde », les impacts néfastes de la politique agricole actuelle du gouvernement français, notamment en ce qui concerne l’usage accru des pesticides.
Selon les autorités locales, au moins cinq personnes sont mortes et plus de 20 000 foyers ont été privées d’électricité.
Il s’agit des premiers cas à découler d’une contamination interne au département de l’océan Indien. Ils ont été « identifiés dans la commune de Koungou », au nord de Mamoudzou, a précisé l’agence régionale de santé, vendredi.
Les grandes entreprises ciblées par ce texte seront en outre tenues de prévenir, d’identifier et de remédier aux violations de droits humains et sociaux et aux dommages environnementaux dans leurs chaînes de valeur partout dans le monde.
Selon le HCR, ce nouveau fonds financera les initiatives destinées à protéger les communautés les plus menacées « en leur donnant les moyens non seulement de se préparer aux risques liés au changement climatique, mais aussi d’y faire face et de les surmonter ».
Le Parlement européen a validé la proposition faite par la Commission de « se retirer » du texte permettant aux entreprises de demander des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent sa rentabilité.
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Les intempéries qui touchent la province du Guangdong depuis jeudi ont fait au moins quatre morts et entraîné des dizaines de milliers d’évacuations, selon le dernier bilan.
Plus de 110 feux sont actifs dans la province de Colombie-Britannique, qui borde la côte pacifique, dont certains ont débuté l’an passé, mais ne se sont jamais éteints.
Ces importantes précipitations frappent depuis jeudi le Guangdong, province côtière du sud-est du pays, et ont entraîné l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants. De fortes averses, accompagnées d’orages et de vents violents, sont encore attendues lundi sur la métropole de Shenzhen.
L’élu européen Nouvelle Donne préconise, dans une tribune au « Monde », un électrochoc pour sauver le climat et la cohésion sociale.
Le retour du candidat républicain dans la campagne présidentielle a été contrarié, samedi, alors que l’ancien président des Etats-Unis est jugé à New York dans une affaire de paiements dissimulés destinés à passer sous silence une ancienne liaison.
Les travailleurs n’ont pas tort de craindre les conséquences des politiques environnementales, il faut donc restructurer l’industrie en évitant les erreurs commises pour la sidérurgie ou le textile dans les années 1970-1980, explique la sociologue dans sa chronique.
Un responsable local parle d’une opération « sans précédent » dans le camp de déplacés de Nour Shams, en Cisjordanie. Ismaïl Haniyeh, chef de file du Hamas, a été reçu par le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Depuis le 12 avril, les crues ont fait plus de 130 morts en Afghanistan, l’un des pays les plus mal préparés aux conséquences du changement climatique, d’après les scientifiques.
Tous ces projets doivent revenir dans le courant de la semaine prochaine au Sénat, à majorité démocrate, avant d’être potentiellement promulgués par le président des Etats-Unis, Joe Biden.
Omniprésente dans le débat public depuis l’explosion des intelligences artificielles (IA) génératives, l’IA suscite les fantasmes de nombreux commentateurs. Elle n’est ni neuve ni vraiment intelligente, mais pose de nombreuses questions. Explications.
Les deux experts du climat Purnamita Dasgupta et Youba Sokona prônent, dans une tribune au « Monde », une approche intégrée, tenant compte des interdépendances entre écosystèmes et économie.
Dans un livre dense mais innovant, les chercheurs Cédric Durand et Razmig Keucheyan tentent de dessiner un modèle de planification écologique compatible avec les limites planétaires.
Malgré les menaces que l’humanité fait peser sur son environnement, le gouvernement tient des discours déconnectés du réel et pratique la course de lenteur, fustige un collectif de 260 scientifiques, dont le climatologue Jean Jouzel, dans une tribune au « Monde ».
Selon le réseau World Weather Attribution, début avril, les températures maximales au Mali et au Burkina Faso ont gagné 1,5 °C du fait du réchauffement mondial pendant la journée et 2 °C durant la nuit, créant des conditions difficiles pour les plus fragiles.
« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les derniers jours ont vu une escalade dangereuse, par les mots et les actions », a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il a dénoncé la situation des 2,4 millions de Palestiniens endurant « la mort, la destruction, le déni d’aide humanitaire vitale », et la faim.
Le robinet sera définitivement coupé le 1ᵉʳ octobre 2024, un an après la fin de l’exploitation du gisement et après des années de lutte politique.
Selon le président, Hakainde Hichilema, plus de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence, alors que le secteur agricole est dévasté.
Entre vendredi et lundi, d’intenses précipitations ont provoqué des crues subites et l’effondrement d’habitations.
Selon le porte-parole du département de la gestion des catastrophes naturelles, 56 personnes ont été blessées, plus de 2 600 maisons ont été détruites et plus de 2 000 têtes de bétail ont été perdues.
Les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre, au lieu des deux saisons des pluies habituelles. Le gouvernement et la représentante de l’ONU sur place appellent à l’aide.
A l’occasion d’un débat lancé par le think thank Shift Project, à Angers, les principales têtes de liste – à l’exception de Jordan Bardella – pour le scrutin du 9 juin ont confronté leurs points de vue sur l’élaboration de la transition.
En un an, le nombre de cas de variole du singe a triplé en République démocratique du Congo. Le virus y a causé 300 décès depuis le début de l’année, notamment dans l’Est.
« Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran », a résumé le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz. Les Etats-Unis ont annoncé restreindre les mouvements en Israël des membres de leur personnel diplomatique.
Les services de renseignement tchèques ont identifié et démantelé un réseau financé par Moscou qui répandait la propagande prorusse sur l’Ukraine par le biais du site « Voice of Europe ».
A la suite de l’arrêt historique rendu mardi par la Cour européenne des droits de l’homme, chacun des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe se trouve désormais dans l’obligation de mettre en œuvre des politiques publiques en faveur du climat suffisamment ambitieuses pour garantir les droits des citoyens.
Le mois de mars 2024 a été le dixième mois d’affilée à enregistrer une température moyenne plus élevée qu’un mois de mars normal, selon le service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus.
La décision historique a été prise après une requête de 2 500 femmes qui dénonçaient des « manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique ». La France n’a pas été condamnée à la suite d’une autre requête, déposée par l’ex-maire de Grande-Synthe.
La publication annuelle de l’Observatoire mondial des forêts, le 4 avril, confirme également l’ampleur exceptionnelle des destructions engendrées par les incendies au Canada en 2023.
La majorité alliée à LR et au RN a « cédé aux lobbyings de Seb, au détriment de la santé des Français », ont réagi les députés écologistes. La veille, des salariés de Seb avaient manifesté devant l’Assemblée pour demander le retrait de la proposition de loi.
Dans une lettre ouverte, Billie Eilish, le groupe de rock américain Pearl Jam ou les héritiers de Frank Sinatra appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs face à une menace qui peut « détruire l’écosystème de la musique » en répliquant notamment des voix célèbres.
Au terme d’un travail de quinze ans, l’Union internationale des sciences géologiques a voté contre l’inscription de l’anthropocène en tant que période géologique. Mais la décision est loin de faire consensus.
Les négociations en vue d’aboutir à un texte contraignant pour éviter de répéter les erreurs de l’épidémie de Covid-19 reprendront en mai.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie, en 2011, Israël a mené des centaines de frappes visant l’armée syrienne, mais aussi les groupes pro-iraniens qui combattent aux côtés du régime de Damas.
Le texte prévoit que les collectivités territoriales, à travers les autorités organisatrices de la mobilité, puissent récupérer certains véhicules éligibles à la prime à la conversion, au bénéfice des personnes « socialement défavorisées ».prime
La chaleur spectaculaire atteinte en 2023 dans l’atmosphère et les océans a surpris et inquiète une partie des chercheurs, qui ne parviennent pas à l’expliquer totalement, faisant redouter à certains l’entrée du climat dans un « territoire inconnu ».
En avril 2023, TotalEnergies avait assigné l’ONG pour « diffusion d’informations trompeuses », aux marchés boursiers après la publication, à la fin de 2022, d’un rapport estimant que les vraies émissions de gaz à effet de serre de la major pétrolière étaient quatre fois plus importantes que ce qu’elle annonçait.
Des associations environnementales ont toutefois regretté, jeudi, que certains changements effectués en 2019 par le président républicain aient été laissés intacts.
La région a enregistré en seulement trois mois plus de 3,5 millions de cas de la maladie transmise par un moustique. La maladie se propage dans des zones où elle n’avait pas été identifiée jusqu’alors.
Une expertise restée secrète, dont « Le Monde » avait demandé communication auprès de la justice, a été publiée le 25 mars. Elle jugeait les tests utilisés pour évaluer la toxicité des formules commerciales de l’herbicide insuffisants.
Pluies insuffisantes, inondations, sécheresse : 44,3 % des cultures du maïs du pays ont été « endommagées », menaçant de famine près de 2 millions de familles.
Début mars, la CEDH a rejeté un recours déposé contre l’Etat français par les opposants à l’A69, qui protestaient contre les méthodes employées par les forces de l’ordre pour les déloger des arbres dans le Tarn.
La situation dans la ville touristique de Petropolis est « critique », en raison de « pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha », a prévenu le gouverneur.
La soixantaine de membres d’Extinction Rebellion qui avait pénétré sur le site de TotalEnergie pour en dénoncer les « clowneries » a quitté les lieux en fin de matinée.
Les Etats-Unis avaient déposé à l’ONU un projet appelant à un cessez-le-feu immédiat et durable, rappelant le risque de famine dans l’enclave palestinienne. Jusqu’ici, Washington, principal allié d’Israël, a mis son veto à plusieurs résolutions appelant à des cessez-le-feu.
Les missiles ont infligé des « dégâts très importants » sans provoquer de danger immédiat. « Il s’agit de l’attaque la plus massive contre des installations énergétiques [ukrainiennes] » en 2024, selon le procureur général d’Ukraine.
Outre les coupures d’électricité, récurrentes, les problèmes d’accès à l’eau se multiplient à travers le pays, alimentant la défiance des habitants envers les autorités.
Selon une étude publiée dans « The Lancet » mercredi, l’indice de fécondité moyen en 2050 pourrait se situer autour de 1,8 enfant par femme à l’échelle de la planète, soit au-dessous du seuil de renouvellement de la population.
En dépit du conflit qui les oppose, Kiev et Moscou parviennent à se parler pour entretenir la plus grande centrale d’Europe, aujourd’hui en territoire occupé. L’Agence internationale de l’énergie atomique s’est imposée comme interlocuteur unique.
Réunis dans le Texas pour leur sommet annuel, les géants du secteur ont souligné le fait que la demande mondiale était au plus haut, loin des discours sur la fin du pétrole. Ils ont aussi fustigé la « stratégie actuelle de transition », décrite comme un « échec ».
La collectivité présidée par l’écologiste Bruno Bernard dépose une assignation en référé contre Arkema et Daikin, demandant une expertise scientifique de grande ampleur afin d’objectiver l’effet des PFAS sur la qualité de l’eau, dont la métropole est gestionnaire.
L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
L’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce ou de la Turquie : le manque d’eau oblige déjà à des rationnements et affecte l’agriculture et le tourisme.
L’ouverture envisagée par Imerys, en 2028, d’une des plus grandes mines d’« or blanc » en Europe à Echassières, dans l’Allier, est défendue par le gouvernement et les élus locaux. Un débat public est organisé jusqu’en juillet.
L’Organisation mondiale de la santé s’est, elle, dite « terriblement préoccupée » par les combats près de l’hôpital Al-Shifa. Le Hamas a dénoncé un « crime de guerre », affirmant que des milliers de personnes étaient réfugiées dans l’hôpital.
Le mouvement islamiste avait critiqué la nomination de l’économiste Mohammad Mustafa au poste de premier ministre de l’Autorité palestinienne, susceptible d’« aggraver les divisions » entre Palestiniens.
Ce processus devrait reprendre plus tard ce vendredi, a ensuite précisé à l’Agence France-Presse un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale.
Cette découverte, faite en fin de matinée vendredi, porte à huit morts le bilan des intempéries du week-end dernier dans le sud-est de la France : six dans le Gard, un dans l’Hérault et un en Ardèche.
Courant 2024, cet outil européen financera à hauteur de 5 milliards d’euros des cessions de matériels ainsi que des commandes de munitions, missiles ou drones pour le compte de Kiev.
Selon la nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production et l’utilisation d’énergies fossiles ont généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane. Dix pays, notamment les Etats-Unis et la Chine, sont responsables des deux tiers d’entre elles.
Selon l’ONG Save the Children, le pays se trouve dans « l’une des pires situations nutritionnelles au monde » après près d’un an de guerre.
Le document pose un cadre strict à l’utilisation de l’IA par les titres du groupe de presse tout en rappelant que les intelligences artificielles génératives « ne peuvent en aucun cas se substituer aux équipes éditoriales ».
Selon les chiffres du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, plus de 12 300 enfants sont morts sur le territoire palestinien entre octobre et la fin du mois de février.
Les cultures issues des nouvelles techniques génomiques doivent-elles être traitées comme celles des OGM traditionnels ? La question se pose parce que les deux technologies divergent, mais elle n’a pas encore été tranchée au niveau européen.
Après la découverte de quatre corps dans le Gard, un cinquième a été retrouvé dans l’Hérault lundi. Un homme est également porté disparu en Ardèche. Cinq départements sont toujours en vigilance orange pour crues mardi matin – la Charente-Maritime, la Gironde, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques et l’Yonne.
Le métal rouge est d’autant plus convoité que la capacité de production et l’ouverture de nouvelles mines ne parviennent pas à couvrir l’explosion de la demande mondiale.
Le premier ministre Abiy Ahmed nie la grave crise alimentaire qui touche le nord du pays. Les autorités d’Addis-Abeba sont accusées d’abandonner les Tigréens à leur sort afin de parachever la mise à genoux de la province.
Après la découverte de quatre personnes mortes dans le Gard, un cinquième corps a été découvert dans l’Hérault lundi. Cinq départements sont toujours en vigilance orange pour crues lundi (la Charente-Maritime, la Gironde, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques, l’Yonne).
Les catastrophes climatiques se multiplient dans ce pays d’Afrique australe en faillite depuis 2020. Face à l’assèchement des cours d’eau qui alimentent les barrages, l’état d’urgence a été décrété.
Un couple et leurs deux enfants, membres de la milice chiite, vivaient dans la maison rasée par le raid israélien, à Kherbet Selm au Liban. Au moins neuf blessés ont par ailleurs été décomptés.
L’établissement et l’expansion de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens ainsi que « la violence des colons et les violations liées aux implantations (…) risquent d’éliminer toute possibilité pratique d’établir un Etat palestinien viable », déplore un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans le district de Pesisir Selatan, dans la province de Sumatra occidentale, obligeant environ 46 000 personnes à se réfugier dans des abris temporaires.
Selon le ministère de la santé du Hamas, 115 personnes ont été tuées, toutes par des tirs israéliens, dans le drame du 29 février, dont les circonstances restent encore loin d’être éclaircies.
Ce projet pour acheminer de l’aide humanitaire, annoncé par les Etats-Unis et l’UE, pourrait aboutir dès dimanche, selon la présidente de la Commission. Israël, qui assiège l’enclave et ne laisse entrer l’aide qu’au compte-gouttes depuis le 9 octobre, s’est « félicité » de ce projet.
Un conseil de politique nucléaire présidé par Emmanuel Macron a validé le 26 février la poursuite de cette stratégie de retraitement jusqu’en 2100, au moins.
Le premier ministre suédois a ratifié jeudi l’entrée de son pays dans l’alliance militaire créée en 1949.
Cinq mois après le début de la riposte israélienne à Gaza en réponse aux massacres du Hamas, le 7 octobre 2023, l’étroite bande de terre palestinienne a été rendue en bonne partie inhabitable. Il est inutile d’invoquer la solution des deux Etats si ce territoire martyrisé reste un champ de ruines.
La Tunisie face à l’épreuve du changement climatique (3). La fréquence des périodes caniculaires et des infrastructures inadaptées risquent de peser lourd sur l’avenir du secteur touristique.
Alors que l’entreprise américaine souhaite agrandir son usine située près de Berlin, la population locale a exprimé son opposition au projet. Des militants écologistes ont notamment érigé un camp près de sa « gigafactory ».
L’économiste Mathias Reynaert observe, dans une tribune au « Monde », que la loi européenne sur la restauration de la nature adoptée le 27 février est moins ambitieuse qu’il n’y paraît. La politique de protection n’explique en rien le verdissement progressif de l’Union européenne.
L’année 2023 a été classée comme la plus chaude enregistrée depuis 1850, avec 14,98 °C de moyenne sur l’ensemble du globe. La tendance continue en 2024. Le principal coupable : le réchauffement lié aux gaz à effet de serre d’origine humaine.
Depuis les années 1970, des scientifiques, des agriculteurs et des militants associatifs alertent sur les dérives de l’agriculture intensive. Marginalisés, ces lanceurs d’alerte ont pourtant annoncé nombre des risques environnementaux, sociaux et économiques qui alimentent la crise actuelle.
Les militants, membres d’Exctintion Rebellion et du collectif Youth for Climate, sont entrées de force samedi après-midi dans le site industriel du chimiste, pour dénoncer la pollution aux PFAS. La préfecture du Rhône a annoncé huit interpellations.
De nombreux rapports montrent que les populations les plus riches émettent davantage de gaz à effet de serre que les plus pauvres. Ce constat doit pourtant être nuancé pour organiser au mieux la lutte contre le changement climatique.
Les réponses du robot conversationnel lancé lundi par l’entreprise françaises sont loin d’être ridicules. Seule déception : il parvient rarement à résumer correctement un document de plusieurs dizaines de pages.
Les pompiers redoutent que la situation n’empire durant le week-end en raison des vents attendus, dans un climat chaud et sec. Deux personnes ont été tuées, selon un bilan actualisé vendredi 1er mars.
Biomasse, métaux, minerais, matières fossiles… Les Nations Unies appellent à « infléchir la trajectoire » de l’usage des ressources planétaires, qui pourrait croître de 60 % d’ici à 2060 si rien n’est fait.
Les provinces du nord du pays, notamment celles frontalières avec le Paraguay et le Brésil, qui ont également connu un record de contagion ces derniers mois, sont les principales touchées.
Le ministère du territoire administré par le Hamas fait état d’au moins 104 morts et 760 blessés dans la ville de Gaza, accusant l’armée israélienne de « massacre ». Cette dernière dit que « des dizaines de Gazaouis ont été blessés par des bousculades et des piétinements ».
Dans un rapport publié mercredi, Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe.
Les cinq incendies en cours dans l’Etat, jeudi matin, ont brûlé plus de 404 000 hectares. Mercredi soir, 18 autres incendies avaient été circonscrits.
Le service de surveillance européen Copernicus fait état d’une augmentation du nombre de feux et de leurs émissions au cours du pic de la saison des incendies pour les régions tropicales d’Amérique du Sud.
Xavier Deleu et Marianne Kerfriden montrent les ravages causés par la sylviculture intensive et dénoncent les pratiques du géant suédois de l’ameublement, responsable de l’abattement de 1 % des forêts chaque année.
La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse même la “limite maximale en résidus” : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires.
Des militants de l’organisation écologiste ont notamment déboulonné le logo du groupe agroalimentaire Avril en Ille-et-Vilaine, dont le conseil d’administration est dirigé par le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu maintenant ! Les otages doivent être libérés, les bombes doivent cesser de tomber et l’accès à l’aide humanitaire doit être libre. L’humanité doit prévaloir », a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Que devraient manger les Français pour respecter les engagements environnementaux de leur pays ? Moins de viande, mais de meilleure qualité, répondent la Société française de nutrition et le Réseau Action Climat, qui espèrent peser sur les recommandations officielles.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé suspendre de nouveau la distribution de l’aide dans le nord de la bande de Gaza
Les ONG Greenpeace Italie et ReCommon, ainsi que douze citoyens, accusent le groupe de mener des politiques « en violation flagrante de l’accord de Paris » et veulent qu’il soit contraint de réduire ses émissions de gaz à effet d serre.
Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Turner, n’a pas spécifié l’origine ni la nature du danger mais plusieurs chaînes américaines ont désigné la Russie.
Situés à 160 kilomètres à l’est de Tripoli, la ville de Zliten et ses environs voient depuis deux mois le sol dégorger et les nappes phréatiques ne cessent de monter.
Pour toucher les aides de la PAC, les agriculteurs devront désormais laisser au moins 4 % des terres arables en cultures intermédiaires ou fixatrices d’azote (lentilles, pois…) et non plus seulement en jachères.
Cette mise en garde intervient après une année marquée par une sécheresse historique en Pyrénées-Orientales, département à l’activité agricole et touristique importante qui a subi de nombreuses restrictions d’eau.
Le milliardaire s’est souvent montré dubitatif, et parfois hostile, quant à la poursuite de l’aide américaine à l’Ukraine et a même menacé de sortir de l’OTAN s’il revenait à la Maison Blanche.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bordeaux, dimanche, pour réclamer l’arrêt d’un projet de huit nouveaux forages pétroliers en Gironde, alors que l’exploitation d’hydrocarbures doit s’arrêter progressivement en France d’ici à 2040.
Malgré une importante surface agricole utile rapportée à ses habitants et une balance agroalimentaire positive, la France est loin de la souveraineté alimentaire, constatent les universitaires Ivar Ekeland, Dominique Méda et Philippe Pointereau, dans une tribune au « Monde ».
La température mondiale a été de 1,52 °C supérieure à la période 1850-1900 entre février 2023 et janvier 2024, pour la première fois. La hausse des températures doit cependant être mesurée sur une période plus longue pour être pertinente.
La fuite a été stoppée une vingtaine de minutes après sa découverte, mercredi matin, par un ouvrier qui nettoyait des tuyaux d’échappement sur le site.
Plusieurs associations environnementales demandent purement et simplement l’interdiction des coupes rases, comme c’est le cas en Suisse et en Autriche pour toute coupe de plus de deux hectares.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
« Le sujet reste d’actualité » mais « pour avancer, davantage de dialogue et une approche différente sont nécessaires », a déclaré la présidente de la Commission européenne, sans avancer de date.
Carlos Tavares, le patron de Stellantis, mais aussi un des hauts dirigeants de Porsche, disent désormais publiquement leurs doutes et leurs critiques quant à la fin annoncée des ventes de voitures neuves à moteur thermique en 2035.
A 54,55 %, les 78 121 électeurs ayant participé au scrutin se sont prononcés en faveur d’une surtaxation des véhicules de plus de 1,6 tonne (2 tonnes pour les électriques). Les résultats font apparaître de fortes disparités entre l’Est et l’Ouest de la capitale.
L’état d’exception a été décrété par le président, Gabriel Boric. Depuis mercredi, la température frôle les 40 °C dans le centre du Chili et la capitale, Santiago.
Il s’agit de la neuvième action d’Extinction Rebellion sur le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12 à La Haye pour protester contre les subventions néerlandaises aux combustibles fossiles.
Le niveau inédit de 21,1 °C en moyenne dans les eaux de surface a été atteint en août 2023, et de nouveau en janvier 2024. Un symptôme du réchauffement aux conséquences majeures sur la biodiversité et la capacité du milieu marin à stocker le CO₂.
Les autorités catalanes préparaient l’opinion depuis plusieurs semaines en annonçant que l’état d’urgence serait déclaré si le niveau des réservoirs stockant l’eau de pluie, pour l’utiliser durant les mois plus secs, tombait sous la barre des 16 %.
Alors que la catastrophe humanitaire se poursuit dans la bande de Gaza, plusieurs pays ont suspendu leur aide à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens après les accusations d’Israël d’implication avec le Hamas.
Pendant des années, des eaux vendues comme « de source » ou « minérales naturelles » ont subi des techniques de purification interdites. Selon une enquête conjointe du « Monde » et de Radio France, un tiers au moins des marques françaises sont concernées, dont celles de Nestlé, qui a reconnu ces pratiques. Informé depuis 2021, le gouvernement a assoupli la réglementation dans la plus grande discrétion.
Ce cyclone « a occasionné au total 42 100 sinistres », a précisé la fédération professionnelle France Assureurs dans un communiqué.
Ces cas d’asthme seraient évitables par une réduction des expositions au formaldéhyde, grâce à des actions d’aération ou de ventilation, et près de 12 000 cas de sifflements, en éradiquant la présence des moisissures visibles dans les classes, selon Santé Publique France.
Deux automobilistes se sont retrouvés piégés dans leurs véhicules, en raison des crues qui touchent le sud de l’île depuis dimanche. L’ensemble des établissements scolaires de neuf communes du sud sont restés fermés ce lundi.
Ces traitements ont notamment concerné les eaux minérales Perrier et Vittel, a reconnu lundi Nestlé Waters, numéro un mondial de l’eau minérale. La réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales, qui doivent être naturellement saines.
La maladie a touché plus de 240 000 personnes et fait au moins 4 000 morts en un an sur le continent.
La Caisse centrale de réassurance a estimé à 75 millions d’euros l’aggravation des sinistres de novembre, et à 15 millions les nouveaux sinistres en janvier.
Le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir d’eau du pays, est à sec. Une sixième année de sécheresse consécutive est à craindre.
De mauvais rendements, une énergie coûteuse et une forte concurrence étrangère ont fait plonger dans le rouge les trois usines de raffinage de l’archipel, où près de 25 % des emplois dépendent de la mine et de la métallurgie.
Habituée aux fortes températures, l’Espagne est confrontée à des épisodes de chaleur de plus en plus nombreux et rapprochés, parfois en dehors des mois d’été, qui inquiètent les scientifiques.
Surpêche, abrasion des fonds, émissions de CO₂… Une étude rendue publique mercredi 24 janvier analyse, à l’initiative de l’association Bloom, les performances des différentes catégories de flottilles françaises, des plus vertueuses au moins rentables, dans l’Atlantique Nord-Est.
Un collectif de chercheurs, dont les économistes Anna Creti et Patrick Criqui et le politiste François Gemenne, répond, dans une tribune au « Monde », à l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz, qui, dans son dernier livre, nie l’efficacité du remplacement des énergies fossiles par les renouvelables.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, essor des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue et philosophe.
Le texte, qui devait être présenté la semaine prochaine, pourrait être complété d’un volet sur la « simplification », a annoncé Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, dimanche 21 janvier.
Le mouvement islamiste demande également « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne de Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza ».
S’exprimant à l’université de Valladolid, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne a déclaré que le mouvement islamiste palestinien, créé en 1987, avait été « financé par le gouvernement israélien pour tenter d’affaiblir l’Autorité palestinienne du Fatah ».
Au Forum économique mondial, une table ronde sur les risques de nouvelle pandémie a été interprétée comme une preuve de complot des élites mondiales.
Quelques jours après le passage du cyclone Belal, de nombreux foyers sont encore privés d’eau et d’électricité. Certains travaux pour la production électrique prendront « plusieurs mois », selon EDF.
Créé en 1999, ce territoire, qui fait près de quatre fois la superficie de la France, possède des gisements d’or, de pierres précieuses, de minéraux, ainsi que du pétrole et du gaz.
Les ultrariches voient d’année en année leur poids financier grandir à la faveur de leur participation au capital de multinationales pendant que le patrimoine et les revenus cumulés de cinq milliards de personnes sur Terre ont reculé.
L’agence régionale de santé a rendu publics lundi 15 janvier des résultats d’analyses et demandé des mesures correctives à la cinquantaine de communes concernées.
Plus de la moitié des habitants de la planète en âge de voter sont appelés aux urnes cette année, notamment en Inde et aux Etats-Unis, gros émetteurs de gaz à effet de serre.
Les tensions observées en mer Rouge, alors que les Etats-Unis, avec le soutien du Royaume-Uni, ont riposté aux attaques de rebelles houthistes agissant contre des navires commerciaux au nom de la solidarité avec la cause palestinienne, mettent en évidence une instabilité régionale.
La plupart des vols, censés faire affluer les milliers de journalistes, militants et bénévoles de campagne, ont été annulés ou redirigés vers les Etats voisins. L’ancien président a dû annuler plusieurs meetings prévus samedi.
« Si on avait interdit [aux ostréiculteurs] de vendre leurs huîtres à Noël, ils auraient foutu le feu », estime Jacques Storelli, qui a porté plainte. « Le compromis consistait donc à “sauver” Noël », ajoute le responsable d’association. « C’est un petit scandale, ce qui s’est passé. »
Selon un spécialiste en hydrologie de l’autorité des voies fluviales de la RDC, la quasi-totalité de la plaine autour de Kinshasa, pourrait être touchée par des inondations. « Il est impératif que les personnes qui vivent autour du fleuve se déplacent », a-t-il averti.
L’initiative « MCM Black Sea » vise à sécuriser la navigation dans les eaux de la mer Noire, dont l’exportation de céréales ukrainiennes le long des côtes roumaines et bulgares.
Du fait des guerres et des catastrophes climatiques, 130 millions de personnes ont besoin d’assistance sur le continent. En 2023, seulement un tiers des besoins ont été couverts par l’aide internationale.
Confrontés au ralentissement des ventes et à une perte de compétitivité, sous-traitants et constructeurs multiplient les plans de suppressions d’emplois outre-Rhin.
De fortes pluies, des vents avec des rafales ayant probablement dépassé 80 km/h, et des orages touchent la côte est du pays.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles yéménites multiplient les actions contre le trafic maritime commercial, en soutien, disent-ils, aux Palestiniens.
Depuis la fin d’août 2023, l’eau courante est disponible seulement un jour sur trois à Mayotte en raison d’une sécheresse historique, couplée à un manque d’infrastructures et d’investissements.
En utilisant une technique novatrice, les scientifiques de la revue « PNAS » ont comptabilisé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau, après avoir testé le produit de trois marques populaires. Ce qui soulève des questions sur les conséquences pour la santé.
Selon ses premières estimations, les crues record lui ont coûté 4 millions d’euros, dont 3,4 millions d’euros pour les seules factures d’énergie, alors que son budget annuel de 3,65 millions d’euros.
La vaccination contre la poliomyélite se heurte à une suspicion persistante au Pakistan, où des théories conspirationnistes lient les vaccins à un complot occidental pour stériliser les enfants musulmans.
Alors que les climatologues alertent sur la litanie d’événements extrêmes dont la « fréquence » et l’« intensité » augmenteront tout au long du XXIᵉ siècle, les élus doivent sortir de la posture consistant à s’opposer les uns aux autres devant des Français désemparés.
Les quinze personnes et l’entreprise qui ont déposé la plainte à la fin de décembre déclarent ne pas pouvoir se laver de manière satisfaisante en raison des coupures d’eau ou encore souffrir de maladies gastriques. Ils dénoncent « des conditions d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine ».
Les algues toxiques prolifèrent dans la principale réserve d’eau douce d’Irlande du Nord. La prise de conscience du problème est très récente dans ce territoire marqué par la guerre civile, où les questions environnementales restent au second plan.
Trente-cinq personnes sont mortes, vendredi, à Deir Al-Balah, alors que les bombardements se poursuivent à Rafah et dans le nord de Gaza.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier, une opération militaire franco-jordanienne a permis le largage de 7 tonnes d’aide humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza.
Le Pas-de-Calais est le deuxième le plus affecté par les inondations depuis 1982, juste derrière la Haute-Saône.
Entre janvier et novembre 2023, 621 691 bébés sont nés, soit 45 000 de moins qu’en 2022 sur la même période. Cela représente un recul du nombre de naissances de 6,8 % sur les onze premiers mois de l’année, selon l’Insee.
Le président du Brésil a toutefois posé son veto à quatorze alinéas d’un texte controversé, négocié depuis des années et qui vise à libéraliser l’homologation de pesticides dans le pays.
Selon la préfecture, plus de 50 communes sont touchées dans le département et 198 personnes ont dû être évacuées. Par ailleurs, plus de 10 000 foyers sont privés d’électricité dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Les deux ministres, également chefs de partis d’extrême droite, avaient appelé à un retour des colons juifs dans la bande de Gaza à la fin du conflit armé.
Les deux ministres, également chefs de partis d’extrême droite, avaient appelé à un retour des colons juifs dans la bande de Gaza à la fin du conflit armé.
« On craint que le niveau de la rivière remonte, vu ce qui tombe depuis [mardi] matin », s’inquiète mardi Jean-Christophe Castelain, adjoint au maire de Blendecques, commune traversée par l’Aa et déjà particulièrement éprouvée en novembre.
L’éolien a représenté un quart de l’électricité consommée dans le pays, devant l’hydraulique, le photovoltaïque et la biomasse.
Plus d’un an après la fin de la guerre civile, près d’un millier de personnes sont mortes de faim dans la région, où 2 millions d’habitants souffrent de malnutrition aiguë. Une situation qui risque de s’étendre à l’Amhara voisine.
« Les cumuls pourront être notables (…), compris entre 30 et 50 millimètres », a précisé Météo-France, dimanche.
Les deux climatologues estiment, dans une tribune au « Monde », que nous sommes encore très loin du « plan d’action solide » annoncé par le président de la Conférence des parties pour maintenir « à portée de main » l’objectif de l’accord de Paris.
Les trois premiers trimestres 2023 enregistrent un recul des émissions par rapport à 2022, principalement lié à la crise énergétique.
Ce projet doit contribuer à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire pour la population gazaouie, qui fait face à un manque cruel de produits de première nécessité, et à un risque de famine.
Les services météorologiques australiens prévoient un nouvel épisode sévère d’orages pour la journée de mardi.
Le pays a fait grimper sa production à environ neuf kilos par mois depuis la fin du mois de novembre. Selon l’AIEA, les stocks d’uranium enrichi iraniens dépassent vingt-deux fois la limite autorisée par l’accord de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran.
L’accident a eu lieu dans une usine de traitement de nickel financée par la Chine, dans l’est du pays. Ce métal de base est utilisé dans les batteries des voitures électriques et pour la fabrication de l’acier inoxydable.
Le pays a annoncé jeudi cette décision en raison de son opposition à la révision de ses quotas de production, fixés par l’organisation afin de soutenir les prix du baril.
Cette hausse s’explique par une « augmentation générale des émissions d’origine humaine » couplée à des « conditions météorologiques défavorables », selon une étude de l’institut indépendant Centre for Research on Energy and Clean Air.
Dans un essai très stimulant, les anthropologues Bram Büscher et Robert Fletcher déploient une critique des grandes approches de la conservation de la nature, qui reproduiraient les logiques violentes du capitalisme, et développent une proposition transformatrice de « conservation conviviale ».
Environ 17,5 % du territoire ukrainien est encore occupé par l’armée russe. Malgré la contre-offensive ukrainienne lancée en juin dernier, la ligne de front reste quasiment figée depuis plusieurs mois.
Le retour du loup dans des régions de l’Union européenne d’où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d’agriculteurs et de chasseurs.
La filiale du géant allemand Bayer a été condamnée, lundi, aux Etats-Unis, à verser ces dommages-intérêts à des élèves et des parents bénévoles d’une école exposés à des polychlorobiphényles (PCB), dans l’Etat de Washington. Le groupe a fait appel.
Le groupe islamiste a beaucoup évolué depuis sa création en 1987, et a tenu des discours parfois très contradictoires.
Cette taxe s’appliquera d’ici à 2027 aux produits à forte intensité de carbone, comme le fer, l’acier, l’aluminium, l’hydrogène, le verre, ou encore le ciment.
VIDÉO - La technologie de captage et de stockage du CO₂ a été au cœur des discussions de la COP28 à Dubaï, soulevant des questions quant à son utilité réelle.
Dans la ville portuaire de Bahia Blanca, la tempête a provoqué l’effondrement du toit d’un club de sport alors qu’une compétition s’y déroulait.
Ces poursuites font suite à une plainte contre le gouvernement fédéral du Canada, qui contribue au réchauffement climatique selon les plaignants, quinze très jeunes militants.
Cette taxe, qui s’appliquera aux vols au départ du Danemark, devrait permettre de financer des investissements en faveur de la transition écologique du transport aérien.
La République démocratique du Congo a signalé « plus de 13 000 cas suspects » de variole du singe cette année, et plus de 600 personnes en sont mortes.
Le rapport concluant les travaux de la commission d’enquête parlementaire, lancée en juillet, doit être publié le 21 décembre, au moment où un plan Ecophyto 2030 est soumis à la concertation.
Le blocage de l’aide militaire américaine à l’Ukraine par les élus républicains au Congrès ne peut qu’inciter la Russie de Vladimir Poutine à prolonger les combats en espérant qu’ils tournent à son avantage.
Au pouvoir depuis août 2022, le président de gauche Gustavo Petro veut engager son pays sur la voie d’une ambitieuse transition énergétique.
Après vingt ans de débat politiques, l’accord prévoit notamment la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 pendant dix ans.
Selon les informations du « Monde », le site a rejeté dans l’atmosphère en novembre un composé potentiellement cancérogène dans des quantités qui dépassent plus de soixante-quinze fois la limite autorisée.
Malgré les appels de l’ONU, le compromis proposé lundi par la présidence émiratie ne mentionne que « la réduction de la consommation et de la production des énergies fossiles », au grand dam de nombreux défenseurs du climat.
L’Irak et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur opposition à une telle version, malgré la très lourde responsabilité du pétrole, du gaz et du charbon dans le dérèglement climatique.
La ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, s’est dite « stupéfaite » et « en colère », tandis que son homologue espagnole a dénoncé une « position répugnante ».
La température moyenne est la plus élevée mesurée sur les onze premiers mois de l’année : 0,13 °C de plus que les onze premiers mois de 2016, l’année la plus chaude jusqu’à maintenant.
Les derniers contrôles de la qualité de l’eau dans l’archipel montrent des traces de métaux lourds « au-delà des seuils d’alerte », a fait savoir la préfecture, ajoutant que « l’eau n’est pas potable ».
Interdit depuis 2013 pour des usages ménagers, le Sniper 1000 EC DDVP est à l’origine de plus de deux cents intoxications entre 2018 et juin 2023 et a causé trois morts, révèle l’autorité sanitaire.
Les élections européennes de 2024 se tiendront le 9 juin 2024 afin d’élire les 81 députés européens français parmi les 705 choisis au sein des Vingt-Sept.
Malgré les effets du réchauffement climatique, peu de personnes sont prêtes à renoncer à l’avion. Notre calculette estime le temps nécessaire pour contrebalancer individuellement les émissions d’un aller-retour.
Alors que plusieurs pays et ONG plaident pour que la fin de tous les combustibles fossiles soit inscrite dans l’accord final, les pays pétroliers misent sur les solutions de captage et de stockage de CO₂.
Deux partenariats ont déjà été noués avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la République du Congo, en attendant d’autres. Un troisième, avec la République démocratique du Congo, est en cours de finalisation.
L’objectif est de porter les capacités mondiales d’énergies renouvelables à 11 000 gigawatts à cet horizon. Il s’agit d’un engagement non contraignant.
Dans un rapport rendu public à la COP28, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification rappelle que le manque d’eau a de multiples répercussions, notamment dans les régions les plus vulnérables.
L’année 2023 devrait par ailleurs se classer au deuxième rang des années les plus chaudes dans l’Hexagone avec une température moyenne de 14,2 °C, selon le bilan climatique de l’agence météorologique.
Les événements météorologiques extrêmes illustrent la violence du dérèglement climatique déjà en cours et démontrent l’urgence d’une refonte de nos sociétés et de nos modes de vie, alertent, dans une tribune au « Monde », le philosophe Dominique Bourg, la climatologue Marie-Antoinette Mélières et l’écologiste Franck Pupunat.
« Ces excuses portent sur l’un des chapitres les plus sombres de notre histoire », a déclaré le premier ministre australien plus de soixante ans après les cas de malformations dues au médicament.
Une sortie programmée du pétrole, du gaz et du charbon est incontournable si l’on veut espérer réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le sommet sur le climat, qui s’ouvre jeudi 30 novembre à Dubaï, peut être l’occasion de pousser les pays producteurs à acter ce que la science a démontré depuis longtemps.
La 28ᵉ Conférence des parties s’ouvre le 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Arrêt des énergies fossiles, développement du renouvelable et financement de la transition seront au cœur des deux semaines de négociations.
L’Organisation mondiale de la santé mène une mission d’évaluation de l’activité du virus qui se répand notamment à Kinshasa et dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les niveaux d’eau des retenues du système Cutzamala, d’où provient un quart de la ressource consommée par les 23 millions d’habitants de Mexico, sont au plus bas. Le gouvernement réduit les quantités distribuées.
La plupart des textes-clés du Pacte vert européen, annoncé par Bruxelles en 2019, ont été reportés, rejetés ou vidés de leur substance. Longtemps garantes du verdissement des Etats membres, les institutions communautaires opèrent un recul général sur la question environnementale, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
VIDÉO - Ce territoire palestinien, occupé depuis 1967 par l’armée israélienne, est le théâtre de violences accrues depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Ce regain de tension fait craindre un embrasement de la région.
Le Conseil de l’éducation de l’Etat américain a voté, la semaine dernière, pour exclure des manuels scolaires de sciences du programme en raison d’une approche jugée trop « partiale » par les conservateurs.
Nommé « A23a », il s’agit d’un des plus grands icebergs du monde. Bloqué pendant trente ans, il a commencé à dériver sans que les scientifiques en connaissent la raison.
Le président brésilien, Lula, présentera les détails du dispositif, supposé couvrir 80 pays, lors de la 28ᵉ conférence des Nations unies sur le climat, qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.
La plus haute juridiction administrative a relevé vendredi des dépassements significatifs des seuils de dioxyde d’azote à Paris et à Lyon entre juillet 2022 et juillet 2023, mais une amélioration dans les autres zones urbaines.
« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. Timothée Parrique, 34 ans, auteur de « Ralentir ou périr », un essai sur la décroissance tiré à plus de 30 000 exemplaires, popularise les théories de ce mouvement et impose un style particulier : l’« academictainement ».
L’organisation onusienne, qui a indiqué que les autorités chinoises attribuaient cette augmentation à la levée des restrictions liées au Covid-19 et à la circulation d’agents pathogènes connus, demande à Pékin d’appliquer un train de mesures.
En dépit de la diminution des chlorofluorocarbones, le trou au-dessus de l’Antarctique n’a pas encore été réduit de manière significative, selon une étude publiée mardi dans « Nature Communications ».
Les pluies attendues à partir de mardi risquent de provoquer de nouvelles inondations qui pourraient causer des morts et des destructions, a déclaré le directeur de l’Agence somalienne de gestion des catastrophes.
L’Union européenne prévoit des assouplissements réglementaires et des facilités de financement pour ces filières décarbonées. La proposition devra encore être négociée avec les Etats membres.
A Saint-Domingue, la capitale, un mur s’est effondré sur des véhicules à l’entrée d’un tunnel, causant la mort de neuf personnes. Une enquête a été ouverte, a annoncé le ministère des travaux publics.
Faute d’eau courante et d’infrastructures suffisantes, au moins 51 personnes ont été tuées par la bactérie. Plus de 7 000 cas de contamination ont été recensés.
Les efforts des Etats pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sont très insuffisants pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, alerte le Programme des Nations unies pour l’environnement à quelques jours de la COP28.
Entre le 18 octobre et le 16 novembre, la France a enregistré un cumul moyen de 237,3 millimètres, selon Météo-France.
L’Autrichien Manuel Feller a remporté le slalom inaugural de Gurgl (Autriche), samedi, où le Français Clément Noël finit 12e. La deuxième manche a été interrompue pendant quelques minutes par des militants.
Jeudi matin, un vote des Vingt-Sept n’a pas permis de dégager de majorité sur le sort de cet herbicide. La Commission prévoit « certaines nouvelles conditions et restrictions ».
Si les pluies du printemps et de l’été ont permis de maintenir, voire d’améliorer l’état des nappes, les pluies tombées à la mi-octobre ont été en revanche insuffisantes, note le Bureau de recherches géologiques et minières, décrivant une situation « peu satisfaisante ».
Vous avez eu l’impression qu’il a plu en grande quantité en octobre et en novembre ? Les mesures de précipitations vous donnent raison.
Un rapport issu des travaux de 114 experts établit l’impact du réchauffement en matière de mortalité, d’insécurité alimentaire et de transmission des maladies.
Les stocks d’uranium enrichi s’élèveraient à 4 486,8 kilos, soit plus de 22 fois la limite autorisée par l’accord international de 2015 encadrant les activités atomiques de Téhéran.
Les nombreux nuages présents au-dessus du nord de la France limitent la prise de vues, mais un traitement des images satellites permet de visualiser l’étendue des masses d’eau.
Une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance publiée lundi avance que « 347 millions d’enfants sont exposés à une pénurie d’eau importante ou extrêmement importante » dans huit pays d’Asie du Sud.
Vigicrues a maintenu en vigilance orange, lundi 13 novembre, quatre cours d’eau du Pas-de-Calais et du Nord : la Canche, l’Aa, la Hem et la Lys canalisée.
Selon Météo-France, il est tombé « entre 40 et 60 mm » d’eau sur l’ouest du département, placé en vigilance rouge au moins jusqu’à 16 heures.
La Cour de justice de l’Union européenne a rejeté l’appel introduit par le fabricant de PFAS contre l’inscription de son produit GenX sur la liste des « substances extrêmement préoccupantes ».
Les autorités publiques et la Société wallonne de distribution des eaux avaient été informées d’une contamination aux composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés, mais ont constamment minimisé le risque encouru.
Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisées dans l’Union européenne appartiennent à la famille des PFAS, alerte un rapport de l’association Générations futures et du réseau Pesticide Action Network Europe publié jeudi.
La recherche de nouvelles substances chimiques, en particulier les produits de dégradation des pesticides et les PFAS, conduit à des fermetures de captages et des dépassements de seuils réglementaires ou sanitaires de l’eau distribuée.
Devant la multiplication des actes contre les juifs en France, la marche du 12 novembre apparaît comme un sursaut collectif nécessaire, au-delà des calculs politiques.
Le collectif écologiste avait été dissous le 21 juin en conseil des ministres, le gouvernement dénonçant le « recours à la violence » des membres du groupe. Le Conseil d’Etat a en revanche maintenu la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs, de l’Alvarium et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie.
« Il est possible que les événements de cette nuit soient très importants », a prévenu Gérald Darmanin jeudi.
Depuis janvier, la température moyenne sur Terre est la plus chaude jamais mesurée les dix premiers mois de l’année et chaque mois depuis juin a battu un record mensuel, ce qui fait dire aux experts que « l’année 2023 sera l’année la plus chaude dans les annales ».
L’opérateur Optus, le deuxième fournisseur de téléphonie et d’accès à Internet du pays, tente de localiser l’origine de cette défaillance. Des dizaines d’hôpitaux n’ont pas pu recevoir d’appels.
Un rapport des Nations unies et de différents organismes de recherche démontre à quel point les projets des principaux pays producteurs de charbon, de pétrole et de gaz sont en décalage avec les scénarios permettant de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
La plainte cible les liens entre le papetier canadien et le « destructeur de forêts » APP, documentés au printemps par une enquête du « Monde » et de plusieurs médias internationaux.
La disparition de ces barrages naturels a des effets importants sur les glaciers, dont les points d’ancrage au sol reculent et qui déversent plus de glace qu’auparavant.
Depuis le 7 octobre, les juifs français sont confrontés à une multiplication des agressions et des actes de haine. Mais ce phénomène n’est pas uniquement lié à une nouvelle explosion du conflit au Proche-Orient : en réalité, l’antisémitisme, sous ses différents visages, s’est installé dans notre société.
Treize départements sont en alerte orange, dimanche matin, alors qu’Enedis a annoncé la mort d’un de ses salariés, mobilisé après le passage de la tempête Ciaran.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a confirmé dimanche qu’au moins 257 faits de nature antisémite ont été constatés en région parisienne depuis le 7 octobre.
VIDÉO. Aucun des 422 sites d’extraction de pétrole, de gaz et de charbon qualifiés de « bombes carbone » ne se situe en France. Mais plusieurs entreprises françaises sont liées à ces projets ou les financent.
Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.
Une évaluation menée par la Global Alliance for the Future of Food chiffre pour la première fois la forte dépendance des systèmes alimentaires aux combustibles fossiles.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, plusieurs centaines de spécialistes de la sécurité et de la cryptographie contestent un texte bientôt soumis au vote au Parlement européen, parce qu’il impose aux navigateurs Web d’utiliser certains certificats de sécurité sélectionnés par les Etats membres.
Jusqu’à maintenant, 2 litres d’eau étaient distribués chaque jour aux 50 000 personnes considérées comme les plus vulnérables de l’archipel.
L’événement climatique se dissipait lentement jeudi soir, après avoir traversé le quart nord-ouest de la France. A 18 heures, 684 000 foyers restaient privés d’électricité, selon Enedis, dont 425 000 en Bretagne et 225 000 en Normandie.
A l’initiative de l’association Intérêt à agir, un collectif de seize fondations, fonds de dotation et associations souligne, dans une tribune au « Monde », l’importance grandissante du contentieux stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique, et préconise de donner davantage de pouvoir aux associations et aux ONG désireuses d’utiliser l’arme du droit.
Le professeur de management Robert Bell dénonce, dans une tribune au « Monde », les mécanismes de greenwashing utilisés par les majors du pétrole, qui restent dépendantes du développement des énergies fossiles.
Les gouvernements sont appelés à cesser d’octroyer de nouveaux permis d’extraction de charbon, de pétrole et de gaz, alors que dix pays concentrent plus des trois quarts des sites les plus émetteurs de CO2.
De l’Ouganda au Kazakhstan, de l’Arctique russe à la Norvège ou au Brésil, le groupe français est lié à au moins vingt-trois sites géants d’extraction d’hydrocarbures.
Le gouvernement kazakh a ces derniers mois dénoncé le « caractère systémique » des accidents impliquant le groupe, qui ont coûté la vie à « plus de cent personnes depuis 2006 ».
Le dirigeant de l’agence onusienne réagit au cap franchi dans la violence des bombardements israéliens contre les habitants de la bande de Gaza et dénonce l’assimilation dangereuse de la population palestinienne de l’enclave avec le Hamas.
Si elle n’a pas de conséquences pratiques immédiates, la décision des membres du Conseil constitutionnel ouvre néanmoins un vaste champ de contentieux pour les défenseurs de l’environnement.
Selon le ministère de l’environnement, quelque deux millions d’hectares de forêts et de pâturages ont brûlé depuis le début de l’année en raison de la sécheresse qui frappe le pays.
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, s’est rendu sur place mercredi après-midi. L’ouragan de force 5 avait frappé Acapulco peu après minuit heure locale, avant de s’affaiblir comme prévu en progressant dans l’arrière-pays.
L’analyse alerte sur certaines menaces déjà souvent décrites, comme la fonte des glaciers ou la disparition d’espèces animales. Mais elle met aussi en valeur certains risques moins souvent cités dans le cadre de discussions climatiques.
Le cœur de la tempête « pourrait passer à proximité immédiate » des Antilles durant la nuit de vendredi à samedi, avec des vents forts, « voire proches de l’ouragan de catégorie 1 ».
VIDÉO - La Cisjordanie, palestinienne selon le droit international, est morcelée par de nombreuses localités où vivent des familles et des communautés israéliennes. L’existence de ces colonies, qu’Israël souhaite intégrer à son territoire, complique toute tentative de règlement du conflit.
La vitesse et l’intensité avec lesquelles s’est propagée la contestation contre les démocraties occidentales, depuis la nouvelle explosion du conflit israélo-palestinien, sont révélatrices d’un basculement politique, sous la double pression de la guerre russe en Ukraine et de la guerre Israël-Hamas.
De fortes précipitations et des vents violents secouent une vaste zone allant de l’Irlande au nord du Royaume-Uni depuis mercredi. Une alerte rouge reste en vigueur jusqu’à samedi dans le nord-est de l’Ecosse.
Trois cent onze personnes ont dû être évacuées vendredi. A Saint-Martin-Vésubie, un pont provisoire mis en place après la tempête Alex a été submergé et 30 mètres de chaussée ont été arrachés.
Malnutrition aiguë, choléra, dengue, rougeole, paludisme : des millions d’enfants sont exposés alors que le système de santé est extrêmement perturbé par la guerre.
Vols déroutés ou retardés, terminaux évacués, des doutes levés mais pas encore partout : au moins dix aéroports ont été évacués mercredi en France après des menaces d’attentats, provoquant d’importantes perturbations.
La personne infectée se trouve à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Paris. Dans un communiqué, l’agence régionale de santé a confirmé mardi qu’il s’agissait du premier cas francilien.
Atteindre nos objectifs climatiques au niveau mondial devient chaque jour plus difficile. Il existe pourtant des leviers qui peuvent permettre d’agir efficacement et rapidement
La capitale de l’Amazonie brésilienne est depuis quelques jours envahie par la fumée des incendies provoqués par la déforestation. Ses responsables ont été qualifiés de « criminels », vendredi, par la ministre de l’environnement.
Pour rassembler au-delà de ses adhérents, EELV lance samedi son nouveau mouvement, Les Ecologistes, destiné à terme à remplacer l’actuel parti et à fédérer « un million » de sympathisants d’ici à 2027.
Moscou cherche à renforcer ses liens diplomatiques et sécuritaires avec l’Afrique depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, faisant concurrence, dans certains pays à la France.
La transition écologique s’appuie en partie sur les forêts françaises, mais leur capacité à absorber les émissions humaines de dioxyde de carbone s’effondre depuis une quinzaine d’années.
La guerre déclenchée le 7 octobre par le Hamas contre Israël n’est que le dernier épisode sanglant d’un siècle d’affrontements dans la région.
« Aucune ingénierie financière créative ne compensera le fait que nous avons tout simplement besoin de plus de financements », a notamment plaidé le président de la Banque mondiale, Ajay Banga.
Les Vingt-Sept ont échoué à s’entendre sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la France s’étant notamment abstenue.
Spécialiste de l’histoire du cosmos, le chercheur a su mettre la science à la portée de tous, multipliant livres et conférences. Il est mort à Paris le 13 octobre, à l’âge de 91 ans.
Par son enfermement dans le refus de l’existence d’Israël et son recours au terrorisme, le mouvement islamiste est le garant d’un conflit sans fin. Mais, prospérant sur les décombres du Fatah et de la diplomatie internationale, il risque de s’imposer comme l’unique voix de la cause palestinienne.
Quelles clés de compréhension permettent de placer l’attaque du Hamas dans l’histoire du conflit israélo-palestinien ? Notre ancien correspondant à Jérusalem et à Washington, Gilles Paris, a répondu à vos questions.
En vigueur de 1996 à 2003, le programme « pétrole contre nourriture » visait à atténuer les effets sur la population irakienne d’un strict embargo de l’ONU décrété après l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990.
Les bombardements se poursuivent entre l’armée israélienne et le Hamas, jeudi 12 octobre, deux après qu’Israël a annoncé avoir repris le contrôle de sa frontière avec la bande de Gaza. Le service infographie du « Monde » fait le point.
L’algorithme de X (anciennement Twitter) valorise les contenus les plus racoleurs et la manipulation payante, tandis que les comptes sérieux sont de moins en moins visibles. En plein début de guerre, la plate-forme n’a jamais autant montré ses failles.
Bruxelles alerte le patron de Meta (Facebook, Instagram), Mark Zuckerberg, concernant une recrudescence de fausses informations sur ses plates-formes. La veille, une mise en garde similaire a été adressée au patron de X, Elon Musk.
Trois jours après le début de l’attaque lancée par des combattants du Hamas sur le territoire d’Israël, l’armée israélienne a affirmé, mardi 10 octobre, avoir repris le contrôle de la frontière avec la bande de Gaza. Le service infographie du « Monde » fait le point.
Un collectif d’intellectuels, de représentants politiques et d’ONG, emmené par le président du Parti socialiste belge, Paul Magnette, et l’eurodéputée Aurore Lalucq, demande, dans une tribune au « Monde », à ce que la question de la justice fiscale soit remise au cœur du débat politique au sein de l’Union.
Au surlendemain de l’offensive éclair menée depuis Gaza par les combattants palestiniens, l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le sud du pays. Le service infographie du « Monde » fait le point.
Né durant la première Intifada, en 1987, le mouvement islamiste a toujours privilégié la lutte armée, refusant la moindre légitimité à l’Etat hébreu.
Les taux élevés et l’inflation des coûts industriels font dérailler les plans des grands investissements « verts » aux Etats-Unis, en particulier dans l’éolien offshore. Les entreprises concernées – américaines mais aussi européennes – sont massacrées en Bourse.
Au lendemain de l’offensive éclaire menée depuis Gaza par les combattants palestiniens, l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le sud du pays. Le service infographie du « Monde » fait le point.
Conflits et instabilité politique, crise climatique, séquelles du colonialisme, guerre en Ukraine génèrent une spirale de la faim sur le continent, pourtant tourné vers la production agricole et l’exportation.
VIDÉO - Malgré de potentiels risques environnementaux et pour la santé, cet herbicide, le plus utilisé au monde, pourrait être autorisé pour dix années supplémentaires en Europe, ce qui a provoqué une vague d’indignation.
Le nombre de cas a triplé en un peu plus d’une semaine. Transmis par des moucherons piqueurs, le virus affecte essentiellement les cervidés et les bovins, provoquant fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires ou encore boiterie.
En raison d’un barrage en amont qui avait déchargé de l’eau précédemment, le niveau de la rivière Tista était 4,50 mètres plus élevé que la normale, a déclaré l’armée indienne.
L’Organisation mondiale de la santé publie des nouveaux chiffres sur la septième pandémie de choléra. Des données parcellaires du fait de capacités épidémiologiques très variables selon les pays.
Des « pluies diluviennes s’installent actuellement sur l’ensemble de l’archipel », annonce Météo-France, qui recommande la plus grande prudence.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».
L’Agence nationale de sécurité sanitaire a annoncé, mardi, l’obligation pour les agriculteurs de respecter une zone tampon d’au moins 10 mètres et de diminuer les dosages après une nouvelle évaluation des risques ne pouvant exclure un dépassement des seuils de sécurité pour les enfants.
Elle ciblera essentiellement les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d’Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles.
Les températures maximales seront supérieures de près de 10 °C aux normales de saison sur une grande partie du pays, prévoit Météo-France.
Depuis plus de vingt ans, la population dans la province de Groningue subit des séismes de faible magnitude mais proches de la surface – dus aux poches de vide formées lors de l’extraction de gaz –, qui ont provoqué de nombreux dégâts.
Le plan du gouvernement vise à réduire les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) de 33,8 % en 2030 par rapport à 2022. Mais sans contraintes, certains secteurs continueront d’aller dans le mauvais sens.
Les lobbyistes des énergies carbonées ont fait main basse sur les COP, dénoncent, dans une tribune au « Monde », un collectif de 180 personnes engagées dans la lutte pour le climat. Elles appellent les Etats à réinventer le modèle de ces conférences et à les placer sous la protection des Nations unies.
Cette feuille de route appelle « à la prévention du commerce illégal et du trafic de produits chimiques et des déchets, à la mise en œuvre de cadres légaux nationaux et à la sortie d’ici 2035 des pesticides hautement dangereux dans l’agriculture ».
Cela représente une augmentation de près de 50 % par rapport à la même période de 2022. Au total, 186 000 personnes sont arrivées dans le sud de l’Europe depuis le 1er janvier, soit une hausse de 83 %.
La légère hausse des naissances enregistrée en 2021, à la suite des confinements liés à la crise du Covid-19, n’a pas été renouvelée en 2022.
Dans un amer journal « éco-philosophique » rassemblant chroniques et réflexions sur la structuration d’un courant politique « climatocynique », le philosophe Dominique Bourg trace une voie étroite pour la construction de démocraties vertes.
L’étendue maximale atteinte cette année est de 1,03 million de kilomètres carrés inférieure à la plus faible précédemment enregistrée, soit près de deux fois la superficie de la France.
Après l’apparition de cas de rougeole, de paludisme et choléra, des médecins sonnent l’alarme sur la propagation de la maladie qui provoque fièvres et hémorragies fatales.
« Fossil Finance » (1/2). Les banques ont aidé l’industrie fossile à trouver plus de 1 000 milliards d’euros de financements depuis 2016 sur le marché obligataire. Les établissements français sont impliqués dans une grande partie de ces opérations.
L’Agence internationale de l’énergie appelle à tripler la production d’énergie renouvelable et estime que les consommations de charbon, de pétrole et de gaz pourraient décliner dans les prochaines années.
L’interminable controverse sur les dangers du glyphosate, entre les agences réglementaires et les institutions scientifiques, nourrit le relativisme et la défiance, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
La rencontre organisée en marge de l’Assemblée générale a eu lieu à un peu plus de deux mois de la COP28 de Dubaï. Antonio Guterres a commencé par s’excuser. A cause d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à l’Ukraine, le secrétaire général de l’ONU ne pouvait pas assister à l’ensemble des débats du Sommet sur l’ambition climatique, mercredi 20 septembre. Mais, avant de s’éclipser, M. Guterres a tonné. Contre le « comportement honteux » de ceux qui ne respectent pas l’objectif de la neutralité carbone en 2050. Contre ceux qui préparent un « monde réchauffé de 2,8 °C ». Contre l’inaction qui pousse l’humanité aux « portes de l’enfer ». « L’avenir n’est pas écrit : c’est à vous, les dirigeants, de l’écrire », a-t-il ajouté, sonnant la mobilisation générale.
Le dernier bilan officiel fait état de 3 922 morts. Quant aux données disponibles sur les disparus, elles restent approximatives.
Depuis début septembre, la population mahoraise est privée d’eau deux jours sur trois. L’agence régionale de santé demande à ce que « des mesures de précaution en urgence » soient prises.
Le nord du Jura connaît le plus haut niveau d’alerte. Selon la préfecture, l’épisode de sécheresse s’intensifie en raison de précipitations insuffisantes pour remédier durablement à la situation.
Cette proposition doit être examinée vendredi par les Vingt-Sept, qui devront ensuite la valider courant octobre. En juillet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments estimait que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdire cet herbicide.
Le premier ministre a déclaré que la fin de la vente des voitures à essence ou diesel allait être reportée de 2030 à 2035, et les contraintes pour remplacer les vieilles chaudières à gaz, assouplies.
Le réchauffement climatique serait-il en train de s'emballer ? Les climatologues sont-ils passés à côté d'une accélération du changement en cours ? Le sujet est chaud chez les climatologues... comme dans les discussions de comptoir ou des articles de journalistes.
Kyriakos Mitsotakis a annoncé dans son discours annuel de rentrée, samedi, un renforcement du rôle de l’armée dans la lutte contre les conséquences des catastrophes naturelles.
Là où les négateurs du dérèglement climatique craignaient autrefois l’abolition du système libéral ou la menace soviétique, ils empruntent désormais les codes antisystèmes nés pendant la pandémie de Covid-19.
L’Afrique représente aujourd’hui 16 % des émissions mondiales de méthane. Un chiffre en constante augmentation du fait de l’extension des zones humides tropicales.
Le sociologue Laurent Lardeux décrypte, dans un entretien au « Monde », le résultat de deux ans d’enquête auprès de la nouvelle génération d’activistes. Selon lui, ils cultivent un rapport plus direct à la démocratie, sans volonté de scission manifeste.
A cause d’El Niño, phénomène météorologique naturel qui dure de neuf à douze mois et qui devrait se renforcer à la fin de cette année, les « conditions climatiques extrêmes » pourraient se multiplier.
L’un des principaux perturbateurs endocriniens est présent chez 92 % des Européens, selon une étude de l’Agence européenne de l’environnement menée dans onze pays, ce qui représente un potentiel danger pour la santé.
Au total, le pays n’a pas atteint ses objectifs, souligne l’Observatoire climat-énergie dans son rapport annuel, appelant à renforcer « l’adaptation des forêts métropolitaines au changement climatique ».
Plus de 300 scientifiques, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, signent une tribune pour rappeler que continuer d’investir dans les énergies fossiles nous empêchera d’atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C.
Des activistes d’Attac et d’Extinction Rebellion avaient bloqué l’accès à un terminal de l’aéroport du Bourget en septembre 2022. Ils ont annoncé faire appel de la décision du tribunal.
Les pluies d’août ont soulagé une partie des nappes cet été, mais le Sud reste très sec et 62 % des nappes sont sous la moyenne.
Les chiffres divulgués mercredi par le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, montrent que le nombre de communes souffrant de pénuries d’eau au 8 septembre a plus que doublé par rapport au dernier état des lieux le 10 août.
Plus fréquentes qu’avant, ces vagues surviennent aussi de plus en plus tôt, en juin ou tard en août, voire en septembre, allongeant la part de l’été soumise aux fortes chaleurs en France.
Une rencontre entre le climatologue Jean Jouzel et le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a viré au dialogue de sourds. Entre l’urgence à agir et les intérêts des majors du pétrole, neuf responsables du Parti socialiste, dont Olivier Faure, Johanna Rolland et Boris Vallaud, appellent, dans une tribune au « Monde », l’Etat à prendre parti en sortant de l’inaction.
L’est du pays a été frappé dimanche par la tempête Daniel. « Les besoins humanitaires dépassent largement les capacités du Croissant-Rouge libyen et même les capacités du gouvernement », a alerté la Croix-Rouge.
Selon le gouvernement, cet argent sera consacré principalement au développement d’infrastructures de désalinisation et de réutilisation des eaux usées, mais aussi à l’amélioration du système de canalisations afin de réduire les déperditions.
Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a martelé lundi que « le changement climatique plonge des millions de personnes dans la famine ».
La tempête Daniel a touché l’est du pays dimanche après-midi, après être passée par la Grèce, la Turquie et la Bulgarie.
Le tribunal correctionnel de Rennes a retenu « que le risque de récolte illégale [de bois] » au Brésil « ne pouvait pas être ignoré » par la société.
Le Caire demande à Addis-Abeba d’attendre un accord tripartite, avec le Soudan, pour exploiter cette infrastructure. L’Egypte s’inquiète grandement du barrage car elle dépend du Nil pour 97 % de ses besoins en eau.
La violente tempête Daniel a causé des coupures d’électricité et d’axes routiers, ainsi que des difficultés de fourniture d’eau potable.
Les enquêtes d’opinion sur le climatoscepticisme qui se succèdent, avec des résultats contrastés, ne parviennent pas à prendre la pleine mesure d’un phénomène qui, dans sa pleine acception, est sans doute généralisé dans la société, estime dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
D’après le porte-parole de la mairie, au moins 10 000 personnes sont rassemblées pour réclamer la fin des subventions aux énergies fossiles.
Quatorze départements d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire seront vendredi à midi en vigilance orange canicule, une première si tard dans l’année.
Ces pluies, qui surviennent une semaine après le passage du supertyphon Saola, sont les plus importantes depuis le début des relevés pluviométriques, en 1884.
L’Inde assure 40 % du commerce mondial du riz et en vend à l’Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, notamment.
Ces pluies, qui surviennent une semaine après le passage du supertyphon Saola, sont les plus importantes depuis le début des relevés pluviométriques, en 1884.
Ces intempéries font suite à des incendies de forêt cet été en Grèce, qui eux ont fait au moins vingt-six morts.
Un premier projet de mine de ce métal, utilisé pour la fabrication de batteries électriques, avait été accepté en mai.
Elles ont été condamnées à un total de 31,2 millions d’euros d’amende par l’Autorité de la concurrence pour s’être entendu en amont d’un appel d’offres public.
« L’effondrement climatique a commencé », a réagi mercredi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un communiqué.
Depuis samedi, le bassin méditerranéen est touché par de fortes pluies. Elles ont causé la mort de six personnes en Turquie, deux en Grèce, trois en Bulgarie, ainsi que huit en Algérie et trois en Espagne.
A l’issue du Sommet africain sur le climat, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration commune qui exprime notamment leur volonté de faire du continent un acteur central de la transition énergétique mondiale.
Des orages et des pluies intensives tombent depuis lundi sur le pays, touchant mardi surtout la ville de Volos, dans le centre du pays, où un homme a été retrouvé mort, a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
Après l’Espagne, où trois personnes sont mortes et trois autres disparues, le centre de la Grèce et le nord de la Turquie sont à leur tour touchés par des épisodes de fortes pluies depuis lundi.
Dans l’Etat de Rio Grande do Sul, plus de 50 000 personnes d’une soixantaine de villes ont été affectées par les pluies diluviennes, qui ont provoqué glissements de terrain et inondations. Plus de 300 millimètres de pluie sont tombés dans cet Etat ces dernières vingt-quatre heures.
Ce sommet marque le début des quatre mois les plus chargés de l’année pour les négociations climatiques internationales, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï, de la fin de novembre au début de décembre.