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Sylvestre Huet
2022
Durant cet été 2022 caniculaire, les centrales nucléaires ont-elles nui à la vie de nos cours d’eau ? La question est logique, au vu des températures et des débits estivaux. Même si les épisodes caniculaires ont été bien plus courts qu’en 2003, leur répétition a soumis les éco-systèmes à rude épreuve
Le résultat est particulièrement démonstratif du caractère climato-compatible de cette source d’électricité, puisqu’il affiche moins de 4 grammes d’équivalent CO2 par kWh produit. Très exactement 3,7 grammes tous gaz à effet de serre confondus dans cette unité d’équivalent CO2 qui permet de les compter ensemble (le chiffre pour le seul CO2 émis tombe à 3,1 grammes). Pourquoi démonstratif ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un chiffre parmi les plus bas possibles relativement à n’importe quel autre moyen de production d’électricité.
Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie le confirme : l’appel à une sortie de crise sanitaire climato-compatible n’a pas été entendu. Malgré des restrictions d’activité encore en cours, l’année 2021 a vu un tel rebond des émissions de CO2 liées aux énergies fossiles que le creux de 2020 est déjà effacé. Plus 6% et un total de 36,3 milliards de tonnes envoyées vers l’atmosphère. Un chiffre boosté par l’effet prix : en 2021, le gaz a commencé la hausse aujourd’hui explosive de ses prix, ce qui a reporté la production d’électricité vers du charbon, encore plus émissif en CO2, notamment aux États-Unis et en Europe.
Alors que l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe fait flamber le prix du pétrole et du gaz, notre addiction aux énergies fossiles est souvent dénoncée (comme ici par des ONG). Mais est-ce le bon mot ? Et donc une bonne façon d’affronter la difficulté ? Question secondaire, la licence journalistique au regard de la précision du vocabulaire est-elle une bonne excuse si le mot n’est pas celui qui convient ? Il faut, malheureusement, répondre un triple non à cette triple question.
Sobriété. C’est l’un des mots clés des scénarios énergétiques sous contraintes climatiques récemment publiés par RTE, l’Ademe ou l’association Negawatt. C’est le mot que l’on trouve aussi bien dans les manifestes lancés par les militants du climat que sous la plume des scientifiques ou de responsables politiques pour désigner l’un de moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris signé en 2015.
2021
Face à la puissance - Une histoire des énergies alternatives à l’âge industriel François Jarrige, Alexis Vrignon. Ré-écrire l’histoire du côté des vaincus est toujours révélateur, passionnant, source de réflexions inédites. D’abord parce que, dominé, ce côté est systématiquement sous-traité par l’historiographie. Ensuite parce qu’il débouche souvent sur une histoire plus « vraie » en en éclairant des pans entiers restés dans l’ombre.
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2020
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2019
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2018
Les optimistes avaient tort. Ils ont cru, sur la foi des bilans énergétiques et d’émissions de CO2 de 2014 à 2016 que le monde s’était engagé dans une voie vertueuse.
Même pas besoin du pétrole et du gaz, le charbon suffit à tuer l’Accord de Paris. C’est ce que deux articles récemment publiés dans des revues scientifiques affirment.
En 2018, la Chine va accélérer son programme électro-nucléaire. L’un des événements attendus en sera la connexion au réseau du premier EPR opérationnel, Taishan-1, conçu par Areva. Pourtant, sa construction a démarré en novembre 2009, deux ans… après celle de l’EPR de Flamanville.