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Sélection du moment:

Dans un rapport publié début novembre, le réseau des banques centrales mondiales consacré au verdissement du système financier (NGFS) tire la sonnette d’alarme : si les trajectoires climatiques actuelles se poursuivent, les pertes économiques causées par l’emballement des températures pourraient atteindre 15 % du PIB l’échelle mondiale en 2050. Soit entre deux et quatre fois que ce qu’anticipaient les évaluations précédentes.
Dévoilé par le gouvernement le 25 octobre, le plan national d’adaptation au changement climatique (ou PNACC) invite à interroger la notion même d'adaptation. Peut-on réellement s'ajuster à une telle hausse des températures ? Et surtout, à quel prix ? Entretien avec Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat.
L’agence de la transition écologique (ADEME) vient de publier son nouveau baromètre sur « les représentations sociales du changement climatique des Français ». Efforts individuels, attentes vis-à-vis des pouvoirs publics, normalisation des désordres climatiques... Voici les grandes tendances à retenir de ce texte.
Entretien avec le philosophe Roman Krznaric, père du concept de « bon ancêtre » cher à Usbek & Rica, dont le nouvel essai (History for tomorrow, W.H. Allen, pas encore traduit en français) montre comment le passé peut nous inspirer pour inventer un futur désirable.
Comme le souligne un article du Temps publié ce lundi 21 octobre, depuis 2020, de plus en plus de villes américaines se présentent comme des « paradis » climatiques, soi-disant « épargnés » par les conséquences du dérèglement. Au grand dam de la plupart des spécialistes du sujet, voire des habitants concernés eux-mêmes.
Dans son essai Pourquoi l’écologie perd toujours (paru aux éditions du Seuil le 11 octobre), Clément Sénéchal, ex porte-parole de Greenpeace, explique comment l’écologie s’est constituée comme un objet de lutte pour privilégiés avides de happenings médiatiques. Et esquisse des pistes pour bâtir l’écologie du futur, résolument ancrée dans les réalités sociales. Entretien.
Selon une étude de l'UNICEF, 466 millions d'enfants vivent actuellement dans une région où le nombre de journées extrêmement chaudes est au moins deux fois supérieur à ce qu'il était il y a seulement soixante ans.
Robin Greenfield cite Gandhi, se compare à Michael Jordan, flirte avec le conspirationnisme, mais sait parfaitement mettre en scène la radicalité de ses coups d’éclat, censés promouvoir les vertus de la sobriété. Rencontre à Los Angeles avec ce franc-tireur du militantisme, qui entend bien devenir un « leader global » de la cause écologique. Un article extrait du nouveau magazine d’Usbek & Rica, disponible en librairies, en Relay et sur abonnement. 
Omniprésentes et ultra-persistantes, les substances poly et perfluorées (PFAS), qualifiées de « polluants éternels », ne contaminent pas seulement nos corps. De l'île-de-France à l'Himalaya, c'est la planète dans son ensemble qui est désormais atteinte. Un péril silencieux dont les conséquences pourraient s'étaler sur des millénaires. Explications.
Notre époque est obsédée par le cerveau, si bien que ce précieux organe est assailli de toutes parts. Pourtant, si les découvertes sur son fonctionnement se multiplient, les dessous de sa mécanique nous échappent encore largement. Alors en attendant d’y voir plus clair, le dossier de FUTU&R, le nouveau magazine d’Usbek & Rica suggère de protéger notre précieux organe des nombreux assauts auxquels il est soumis, notamment à travers l’expertise du docteur en neurosciences et psychologue clinicien Albert Moukheiber, qui dédie cet automne un ouvrage, Neuromania (Allary, 2024), à cet âge d'or des neurosciences et des sciences cognitives invoquées aussi bien par la politique, le marketing que le développement personnel. Entretien.
Docteur en philosophie de l’Université Humboldt de Berlin et professeur associé à l’Université de Tokyo, Kōhei Saitō, 37 ans, est aussi le plus jeune lauréat du Deutscher Memorial Prize, qui récompense les écrits marxistes les plus novateurs. Dans Moins ! La décroissance est une philosophie (Seuil, 2024), vendu à 500 000 exemplaires au Japon, l’universitaire tente une association audacieuse entre les écrits de Marx, l’écologie et la décroissance qu’il nomme « communisme décroissant ». Marqué par l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, Kōhei Saitō estime que le marxisme doit dépasser la question du productivisme et embrasser celle de notre temps, à savoir celle des limites planétaires. 
Alors que défenseurs des droits de l'Homme et de l’environnement bataillent pour faire reconnaître la nécessité de la désobéissance civile dans les tribunaux, une poignée de relaxes laisse espérer l’avènement d’une jurisprudence plus clémente pour les activistes. 
Méthodes de pêche destructrices, lobbies de la pêche industrielle, complicité des politiques... La militante Claire Nouvian pourfend inlassablement les forces qui détruisent l’océan. À l'approche du festival Atmosphères, elle nous a fait part de son inquiétude et de sa détermination face au sort de la planète bleue. 
Les grand-messes climatiques internationales, au premier rang desquelles les COP, ont largement montré leurs limites. Et si une baisse des émissions mondiales ne pouvait s'envisager sans une certaine dose de conflictualité ? C'est la thèse défendue par le philosophe Pierre Charbonnier, qui publie le 29 août Vers l’écologie de guerre. Une histoire environnementale de la paix aux éditions La Découverte. Entretien. 
L’hydrogène nous sauvera-t-il de la fin du monde fossile ? Nous en sommes pour l’instant loin, d’après Aline Nippert, journaliste scientifique et autrice de l'enquête Hydrogène Mania (Le passager clandestin, 2024), dans lequel elle s’interroge sur le bien fondé de cette obsession pour la molécule H2 censée décarboner nos sociétés. 
Calcul économique largement méconnu, l’actualisation est utilisée quotidiennement par les entreprises et les gouvernements pour prendre des décisions sur le futur… au détriment de ce dernier. Incendies, sécheresses, montée des eaux… « Avons-nous perdu notre capacité à agir pour le futur ? » Telle est la question, vertigineuse mais passionnante, que pose Liliana Doganova dans son dernier ouvrage paru en anglais 'Discounting the Future'.
Les polluants éternels sont partout, mais les scientifiques n'ont pas dit leur dernier mot. Des bactéries mangeuses de PFAS aux filtres imprimés en 3D en passant par des végétaux se chargeant de faire le « sale boulot », Usbek & Rica passe au crible quatre techniques pour décontaminer les milieux naturels. 
Dans un long article paru dans le quotidien britannique The Guardian, le journaliste Clayton Page Aldern, auteur d’un ouvrage intitulé The Weight of Nature : How a Changing Climate Changes Our Minds, Brains and Bodies (à paraître le 9 avril), détaille les conséquences insoupçonnées de la surchauffe planétaire sur notre cerveau. On l’a lu pour vous.
C’est en tout cas le risque que pointe un rapport sur les « dangers de l’IA qui pèsent sur le climat », publié début mars par une coalition de plusieurs associations environnementales, dont Greenpeace et Les Amis de la Terre.
Mardi 5 mars 2024, le New York Times annonçait qu’à l’issue d’un vote, le collectif international de scientifiques chargés d’analyser les preuves éventuelles de l’entrée dans une nouvelle époque géologique se prononçait contre l’officialisation de l’entrée en Antropocène. Faut-il pour autant se débarrasser de cette notion, riche matière à penser pour d'autres disciplines et organisations ? C'est la question que pose Thomas Gauthier, responsable du dispositif pédagogique « Futurs Durables » à emlyon business school et contributeur régulier d'Usbek & Rica.
Encyclopédie de l’Anthropocène, épisode 2Usbek & Rica accueille des extraits de l’Encyclopédie de l’Anthropocène, dont chaque entrée entend participer à bâtir des repères utiles pour s’orienter dans un futur où l’impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète ne peut plus être ignoré.
Après avoir passé près de 40 ans à observer les us et coutumes du peuple Wari' en Amazonie, l'anthropologue brésilienne Aparecida Vilaça revient dans cet entretien sur leur relation au vivant, particulièrement éloignée des conceptions occidentales, et sur leur rapport au changement climatique, imprégné de mythologie. 
ARTICLE LECTEUR // Bâtir un avenir sur la base de la technologie mais en assumant qu’il ne soit pas positif pour l’immense majorité des populations : voici ce vers quoi ont basculé les patrons de la tech. C’est en tout cas le constat de Chem Assayag, auteur du blog Néotopia et fidèle lecteur d’Usbek & Rica. 
Pétrole, médicaments, métaux rares… Les pénuries sont-elles inévitables ? Entretien avec le géographe belge Renaud Duterme, auteur de l’essai Pénuries - Quand tout vient à manquer (éditions Payot).
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.
La résilience. Le terme a envahi les discours un peu comme une formule magique qui serait capable de soigner tous les maux. Dans le cadre des situations de crise ou d’urgence humanitaire, cette résilience revêt cependant une pertinence particulière. La Croix-Rouge, accompagnée du Credoc, lui consacre un baromètre mesurant la capacité de la société française à surmonter les crises à laquelle elle est confrontée. Sandra Hoibian, Directrice Générale du Credoc et Philippe Da Costa, président de la Croix-Rouge française nous livrent les choix qui ont présidé à ce projet.
Ce mardi 9 janvier, le parlement norvégien s'est prononcé en faveur de la prospection minière de ses fonds marins, en vue d'une éventuelle exploitation commerciale qui fera l'objet d'un second vote. Ce qui ferait du pays nordique le premier à se lancer dans cette industrie hautement controversée.
Après presque deux ans de mobilisation, Dernière Rénovation suspend ses gilets orange au porte-manteau et annonce la fin de ses activités. Usbek & Rica s’est entretenu, une dernière fois, avec l’un des coordinateurs de la campagne. L’occasion d’un bilan.
Les Français sont largement sensibilisés aux enjeux écologiques mais restent attachés à leur mode de vie. Peut-on alors espérer qu’ils accèdent durablement à la sobriété énergétique sans autre contrainte que celle exercée par l’inflation ? La question est posée par Virginie Raisson-Victor, géopolitogue, prospectiviste, Présidente du Giec des Pays de la Loire (GIEC-PDL) et co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète.
Désabusé face aux « échecs » successifs que représentent pour eux les COP, le collectif Scientifiques en Rébellion organise dans plusieurs pays des « COPalternatives » visant à valoriser le pouvoir du militantisme. En parallèle de la COP28 qui se déroule à Dubaï, les initiatives françaises culminent ce week-end à Bordeaux pour une contre-COP mêlant débats, performances artistiques et actions de désobéissance civile. 


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Usbek

novembre 2024

Dans un rapport publié début novembre, le réseau des banques centrales mondiales consacré au verdissement du système financier (NGFS) tire la sonnette d’alarme : si les trajectoires climatiques actuelles se poursuivent, les pertes économiques causées par l’emballement des températures pourraient atteindre 15 % du PIB l’échelle mondiale en 2050. Soit entre deux et quatre fois que ce qu’anticipaient les évaluations précédentes.
Dévoilé par le gouvernement le 25 octobre, le plan national d’adaptation au changement climatique (ou PNACC) invite à interroger la notion même d'adaptation. Peut-on réellement s'ajuster à une telle hausse des températures ? Et surtout, à quel prix ? Entretien avec Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat.
L’agence de la transition écologique (ADEME) vient de publier son nouveau baromètre sur « les représentations sociales du changement climatique des Français ». Efforts individuels, attentes vis-à-vis des pouvoirs publics, normalisation des désordres climatiques... Voici les grandes tendances à retenir de ce texte.

octobre 2024

Entretien avec le philosophe Roman Krznaric, père du concept de « bon ancêtre » cher à Usbek & Rica, dont le nouvel essai (History for tomorrow, W.H. Allen, pas encore traduit en français) montre comment le passé peut nous inspirer pour inventer un futur désirable.
Comme le souligne un article du Temps publié ce lundi 21 octobre, depuis 2020, de plus en plus de villes américaines se présentent comme des « paradis » climatiques, soi-disant « épargnés » par les conséquences du dérèglement. Au grand dam de la plupart des spécialistes du sujet, voire des habitants concernés eux-mêmes.
Dans son essai Pourquoi l’écologie perd toujours (paru aux éditions du Seuil le 11 octobre), Clément Sénéchal, ex porte-parole de Greenpeace, explique comment l’écologie s’est constituée comme un objet de lutte pour privilégiés avides de happenings médiatiques. Et esquisse des pistes pour bâtir l’écologie du futur, résolument ancrée dans les réalités sociales. Entretien.
Selon une étude de l'UNICEF, 466 millions d'enfants vivent actuellement dans une région où le nombre de journées extrêmement chaudes est au moins deux fois supérieur à ce qu'il était il y a seulement soixante ans.
Robin Greenfield cite Gandhi, se compare à Michael Jordan, flirte avec le conspirationnisme, mais sait parfaitement mettre en scène la radicalité de ses coups d’éclat, censés promouvoir les vertus de la sobriété. Rencontre à Los Angeles avec ce franc-tireur du militantisme, qui entend bien devenir un « leader global » de la cause écologique. Un article extrait du nouveau magazine d’Usbek & Rica, disponible en librairies, en Relay et sur abonnement. 
Omniprésentes et ultra-persistantes, les substances poly et perfluorées (PFAS), qualifiées de « polluants éternels », ne contaminent pas seulement nos corps. De l'île-de-France à l'Himalaya, c'est la planète dans son ensemble qui est désormais atteinte. Un péril silencieux dont les conséquences pourraient s'étaler sur des millénaires. Explications.
Notre époque est obsédée par le cerveau, si bien que ce précieux organe est assailli de toutes parts. Pourtant, si les découvertes sur son fonctionnement se multiplient, les dessous de sa mécanique nous échappent encore largement. Alors en attendant d’y voir plus clair, le dossier de FUTU&R, le nouveau magazine d’Usbek & Rica suggère de protéger notre précieux organe des nombreux assauts auxquels il est soumis, notamment à travers l’expertise du docteur en neurosciences et psychologue clinicien Albert Moukheiber, qui dédie cet automne un ouvrage, Neuromania (Allary, 2024), à cet âge d'or des neurosciences et des sciences cognitives invoquées aussi bien par la politique, le marketing que le développement personnel. Entretien.

septembre 2024

Docteur en philosophie de l’Université Humboldt de Berlin et professeur associé à l’Université de Tokyo, Kōhei Saitō, 37 ans, est aussi le plus jeune lauréat du Deutscher Memorial Prize, qui récompense les écrits marxistes les plus novateurs. Dans Moins ! La décroissance est une philosophie (Seuil, 2024), vendu à 500 000 exemplaires au Japon, l’universitaire tente une association audacieuse entre les écrits de Marx, l’écologie et la décroissance qu’il nomme « communisme décroissant ». Marqué par l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, Kōhei Saitō estime que le marxisme doit dépasser la question du productivisme et embrasser celle de notre temps, à savoir celle des limites planétaires. 
Alors que défenseurs des droits de l'Homme et de l’environnement bataillent pour faire reconnaître la nécessité de la désobéissance civile dans les tribunaux, une poignée de relaxes laisse espérer l’avènement d’une jurisprudence plus clémente pour les activistes. 
Méthodes de pêche destructrices, lobbies de la pêche industrielle, complicité des politiques... La militante Claire Nouvian pourfend inlassablement les forces qui détruisent l’océan. À l'approche du festival Atmosphères, elle nous a fait part de son inquiétude et de sa détermination face au sort de la planète bleue. 
Les grand-messes climatiques internationales, au premier rang desquelles les COP, ont largement montré leurs limites. Et si une baisse des émissions mondiales ne pouvait s'envisager sans une certaine dose de conflictualité ? C'est la thèse défendue par le philosophe Pierre Charbonnier, qui publie le 29 août Vers l’écologie de guerre. Une histoire environnementale de la paix aux éditions La Découverte. Entretien. 

août 2024

L’hydrogène nous sauvera-t-il de la fin du monde fossile ? Nous en sommes pour l’instant loin, d’après Aline Nippert, journaliste scientifique et autrice de l'enquête Hydrogène Mania (Le passager clandestin, 2024), dans lequel elle s’interroge sur le bien fondé de cette obsession pour la molécule H2 censée décarboner nos sociétés.