Jean Jouzel

OA - Liste

« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »

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2025

Alors que la grippe aviaire a tué des milliers de grues cendrées depuis un mois, les autorités craignent pour les volailles. Des ornithologues soupçonnent, au contraire, les élevages industriels d’être la cause de cette hécatombe.
C'est un granulé de plastique, rond et translucide le plus souvent, de 5 mm en moyenne, qui pris isolément semble inoffensif. Mais ce roi de l'évasion voyage en bande et quand ils se déversent par millions dans l'océan, il est quasiment impossible de les ramasser et d'enrayer leurs dégâts. Leur nom officiel? Granulés plastiques industriels ou GPI. Ils sont aussi appelés pellets ou "larmes de sirènes". Ces GPI sont les premiers maillons de la chaîne de fabrication du plastique, "l'intermédiaire entre le pétrole principalement et les produits plastiques finis", explique à l'AFP Kevin Tallec, du Cedre (organisme expert en pollution des eaux), docteur en biologie marine. L'usine est le milieu naturel de cette microbille qui, fondue avec des milliers d'autres, deviendra bidon, barquette ou tout autre objet plastique. Elle est produite par les géants de la pétrochimie, puis livrée par bateau ou camion aux plasturgistes qui la transforment.
Depuis quelques années, un groupe indépendant informe sur la pollution atmosphérique des sites industriels du monde entier. Cette information prend la forme d’une carte interactive affichant l’emplacement de ces sites polluants. Dernièrement, la plateforme a fait l’objet d’une évolution et montre désormais les panaches de particules fines qui s’en échappent.
We make meaningful climate action faster and easier by mobilizing the global tech community to track greenhouse gas (GHG) emissions with unprecedented detail.
Près de la métropole lyonnaise, 900 microplastiques transitent chaque seconde dans le Rhône. Ici, les répercussions environnementales sont immédiates et en partie dues aux rejets des industriels du secteur. Cette pollution se retrouve même dans la mer, à 300 kilomètres de là. Voici le deuxième épisode de notre série en trois volets «Méditerranée, le syndrome du fleuve plastique».
Que ce soient les cosmétiques, l'alimentation, le tourisme et bien d'autres, de plus en plus de secteurs ont recours à des scientifiques pour donner de la crédibilité à leurs projets ou produits. Un "science washing" qui sert les intérêts privés, au détriment de l'intérêt général.
Les 50 sites industriels français qui émettent le plus de gaz à effet de serre en ont un peu moins rejeté dans l'atmosphère en 2024, mais surtout à cause d'un recul de la production, selon un rapport d'ONG environnementales publié jeudi. Les émissions industrielles, qui avaient connu une "baisse marquée" (-10,2%) entre 2022 et 2023, n'ont "reculé que de 1,4% en 2024", ont constaté le Réseau Action Climat (RAC), principal réseau d'ONG environnementales, et France Nature Environnement dans un rapport.
Les données qui déterminent la mise sur le marché d'un pesticide proviennent en grande partie… des fabricants eux-mêmes. Une dépendance qui alimente la méfiance des associations
Ils réduisent la pollution plastique à un simple problème de "mauvaise gestion des déchets" et s'emploient à recentrer les débats sur la phase post-consommation. Un tour de passe-passe pour éviter de devoir négocier sur la réduction de la production de déchets plastiques… à sa source, selon la chercheuse Aurélie Leroy.
Des "filières entières vont licencier" si un moratoire sur le financement des énergies renouvelables devait être décidé, car il y a beaucoup d'emplois industriels associés à l'éolien et au photovoltaïque, a souligné mardi le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci sur CNews et Europe 1. "Un moratoire sur les énergies renouvelables, ce serait d'abord un moratoire sur l'emploi. Ca veut dire plein de projets d'investissement qui vont s'arrêter, ca veut dire des filières entières qui vont licencier", a déclaré le ministre.