Jean Jouzel

OA - Liste

« L’urgence est là, nous regardons ailleurs »

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migrants

2025

Volker Türk parle d’une situation avec « de graves préoccupations », alors que 142 000 personnes ont été expulsées des Etats-Unis entre le 20 janvier et le 29 avril et que le sort d’au moins 245 Vénézuéliens et d’une trentaine de Salvadoriens reste incertain.
Donald Trump avait utilisé une loi de 1798 pour expulser vers le Salvador des personnes soupçonnées d’appartenir à des gangs. Par ailleurs, une délégation du Congrès américain a visité sur place, vendredi, une prison de haute sécurité et rencontré le président salvadorien, Nayib Bukele.
Le président américain veut annuler un programme spécial institué sous Joe Biden autorisant les ressortissants de quatre pays – Venezuela, Cuba, Nicaragua et Haïti – à résider aux Etats-Unis en raison de la situation des droits humains dans ces Etats.
Le président américain mène depuis sa prise du pouvoir une politique très agressive contre les flux migratoires. L’affrontement avec les juges sur les expulsions extra-judiciaires masque le bouleversement survenu dans la politique migratoire des Etats-Unis. En cent jours, Donald Trump a pris 140 décrets sur l’immigration, selon la Maison Blanche. Le Migration Policy Centre, un institut d’études indépendant, compte 175 décrets et mesures sur la question, soit six fois plus que pendant la même période de son premier mandat.
A titre humanitaire, Joe Biden avait accueilli depuis 2023 un quota de demandeurs d’asile de Cuba, de Haïti, du Nicaragua et du Venezuela. Leur statut étant révoqué, ils ont un mois pour faire leurs valises sous peine de devenir des clandestins expulsables. [...] La décision révolte les défenseurs des droits humains, notamment parce que les migrants concernés ne pourront pas aller au bout de leurs deux ans de résidence initialement accordés.
Le ministère américain de la Sécurité intérieure a annoncé vendredi mettre fin par ordonnance au statut légal de plus de 500 000 migrants latino-américains, sommés de quitter les États-Unis d'ici quelques semaines. Une décision qui a suscité une levée de boucliers.
Alors que le premier vol transportant des migrants clandestins a atterri au début du mois à Guantanamo Bay – la célèbre prison américaine sur l’île de Cuba – où Donald Trump envisage d’installer un centre de détention de migrants de 30.000 places, plusieurs vidéos (comme celle-ci ou celle-là) ont refait surface sur les réseaux sociaux. Elles avancent que Barack Obama, surnommé "Deporter in Chief" par certains de ses détracteurs, est le "champion incontesté des expulsions".

2024

Des déplacés climatiques, il y en a aussi en France. En 2022, 45 000 personnes ont ainsi dû quitter leur domicile après un événement extrême.
Face aux migrations vouées à exploser avec le réchauffement, l’idée d’un « passeport climatique » refait surface. Une « citoyenneté mondiale » à laquelle se heurtent des intérêts politiques.

2023

Grignoté par la montée des eaux, Tuvalu, petit archipel du Pacifique, voit son territoire disparaître progressivement, menaçant la survie de ses quelque 11 000 habitants. Grâce à un traité sans précédent, ils vont pouvoir progressivement migrer en Australie, un pays-continent dont les émissions de gaz à effet de serre des industries contribuent à amplifier le réchauffement climatique responsable de ce phénomène.