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subsistance
2025
Qui sont et comment vivent les personnes qui ont fait le choix des modes de vie alternatifs en milieu rural ? Geneviève Pruvost est sociologue du travail. Elle a enquêté pendant plus de 10 ans sur le quotidien des personnes installées dans des alternatives écologiques rurales en France. Cette enquête a donné lieu à deux livres : Quotidien politique (2021) et La subsistance au quotidien (2024). Dans cet épisode du podcast Ozé, nous revenons sur les fondements théoriques de ces alternatives associées à la subsistance et à l'écoféminisme, et nous discutons plus précisément de la sociologie des personnes installées dans ces alternatives.
Avec Perspectives terrestres, Scénario pour une émancipation écologiste, Alessandro Pignocchi propose une hypothèse politique hybride qui ne se satisfait ni d’une pureté révolutionnaire dépendante du « grand soir », ni des illusions réformistes auxquelles plus personne ne croit de toute façon. Il s’agirait de renouer avec les milieux de vie, de territorialiser les forces politiques et de nouer les alliances qui permettent à la fois prendre au sérieux la question de la subsistance et celle du démantèlement de ce qui détruit la vie, la planète et tout le reste.
2024
À propos de : Geneviève Pruvost, La subsistance au quotidien, conter ce qui compte. Après avoir présenté la construction de son objet de recherche et de sa méthodologie, Geneviève Pruvost découpe son analyse en trois parties : la description ethnographique ; l’exposition des résultats de l’ethnocomptabilité; l’analyse tirée des enquêtes .
2023
Jardins communautaires, coopératives... En Cisjordanie et à Gaza, les Palestiniens ont développé une « écologie de la subsistance qui n’est pas séparée de la résistance », raconte l’historienne Stéphanie Latte Abdallah.
Pour le philosophe Baptiste Morizot, il n’y a qu’un seul moyen de préserver l’habitabilité sur Terre et les modes de subsistance de la vie humaine : fonder des alliances avec les non-humains.
2022
Débattu par le gouvernement, le pouvoir d’achat reste un concept enfermant les citoyens dans une société de consommation. Les penseurs de l’écologie, eux, défendent plutôt la recherche de l’autonomie et de l’autosubsistance.
G. Pruvost nous donne un aperçu de l'évolution de nos sociétés avec la disparition des sociétés paysannes (paysans / artisans) organisées en maisonnées autonomes produisant les biens de leur subsistance, au profit de sociétés composées de cellules familiales nucléaires où chacun est transformé en consommateur, éloigné du lieu et des personnes produisant les biens du quotidien. Il existe des alternatives (dont certains mouvements ont émergé dans les années 70) qui se caractérisent par la volonté de reproduire la mise en commun des savoir-faire et des connaissances. La réussite des projets reste cependant liée à une forte motivation, une indispensable mise en commun d’objectifs et de comportements. La difficulté principale est aussi la disponibilité des terres agricoles. L'éco-féminisme est présenté aussi comme un possible chemin à suivre pour faire face à notre perte d'autonomie.
2021
Un comité a lancé mardi l’initiative populaire «Vivre avec dignité – Pour un revenu de base inconditionnel finançable». Son objectif est de garantir des moyens de subsistance pour toutes les personnes établies en Suisse.
Le changement climatique pourrait pousser 216 millions de personnes à migrer d’ici 2050 – Libération
- Libération avec Afp
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Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que la vie quotidienne est un terrain politique fondateur.
Les récents dégâts causés par les catastrophes naturelles aux États-Unis montrent que le changement climatique menace sérieusement les vies et les moyens de subsistance.
Notre monde insatiable nous désole chaque jour un peu plus. Mais à qui la faute ? A ces autres consommateurs stupides qui ne sont jamais nous ? « Si personne n’achète, ils arrêteront de vendre ! »…n’est-ce pas ? Ce serait donner là bien plus de pouvoir aux individus qu’ils n’en ont vraiment, nous y compris… Non, la machine du capitalisme est infiniment plus insidieuse.
Nous dépendons pour notre subsistance d’un «monde organisé», tramé par l’industrie et le management. Ce monde menace aujourd’hui de s’effondrer. Alors que les mouvements progressistes rêvent de monde commun, nous héritons contre notre gré de communs moins bucoliques, «négatifs», à l’image des fleuves et sols contaminés, des industries polluantes, des chaînes logistiques ou encore des technologies numériques. Que faire de ce lourd héritage dont dépendent à court terme des milliards de personnes, alors qu’il les condamne à moyen terme?