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sobriété

2024

A en croire les milliardaires de la Silicon Valley, notre destin passe inéluctablement par les métavers, l'intelligence artificielle, les robots autonomes et la conquête de l'espace, tandis que les énergies renouvelables et les voitures électriques nous permettraient de garder notre niveau de vie tout en poursuivant la croissance économique et en sauvant la planète au passage.
Penser la relocalisation de la production en France sans fake news : tissu productif, industries, échelles de production, sobriété énergétique

2023

Solenne Marry, dr en urbanisme à l'Ademe, nous livre une vision très holistique des low tech appliquées à l'architecture, une approche de sobriété et résilience
Face à l’ampleur des crises écologique et énergétique, de la montée des inégalités sociales, la sobriété est désormais inévitable. L’idée, pourtant, n’est pas neuve : de l’éthique personnelle promue par les philosophes antiques à la tempérance comme vertu théologale chrétienne, l’histoire de la sobriété plonge loin ses racines dans les sociétés de subsistance. Mais qu’en est-il dans nos sociétés d’abondance récente désormais sous contrainte écologique ? Pour Bruno Villalba, il manque encore à la sobriété de devenir politique. Loin de consister simplement en l’élargissement d’une éthique personnelle, les politiques de sobriété impliquent de réviser en profondeur les conditions de bien-être de notre société matérialiste et hédoniste. Faire le choix de la sobriété, c’est aussi assumer ses conséquences. Mais sommes-nous réellement prêts à renoncer à un imaginaire de l’abondance, de la consommation généralisée, de l’extension du pouvoir d’achat, et à adapter notre liberté aux limites planétaires ?
Un guide émancipateur pour bien vivre en sobriété et en autonomie et faire face aux défis de demain.

2022

Qu’est-ce que la sobriété ? Il s’agit, pour la collectivité, de consommer moins de ressources matérielles (combustibles fossiles, métaux, minerais, biomasse). Pourquoi est-elle gagnante ? Parce que la sobriété n’est pas un sacrifice pour la France. Au contraire, c’est une opportunité de relocaliser des activités industrielles, de réduire le déficit commercial, de diminuer le poids des dépenses contraintes, de dégager des moyens financiers, de baisser notre empreinte environnementale et de rendre le pays plus résilient.
Si notre esprit peut imaginer une croissance infinie et exponentielle – c’est la première courbe, le concept –, notre corps nous rappelle les limites auxquelles nous buterons inévitablement, à l’image des ressources de la planète que nous ne pouvons exploiter à l’infini – c’est la deuxième courbe, la réalité. C’est seulement en identifiant les relations oubliées entre l’argent et l’énergie, le capital et les ressources, le concept et la réalité, que nous pourrons comprendre les pièges de la croissance perpétuelle et redéfinir un horizon viable.
Si votre entraîneur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, vous auriez raison d’émettre quelques doutes : on ne peut pas progresser indéfiniment. C’est pourtant ce que nous font croire gouvernements et économistes quand ils nous parlent de la croissance économique.

2021

Face à l’ampleur des crises écologique et énergétique, de la montée des inégalités sociales, la sobriété est désormais inévitable. L’idée, pourtant, n’est pas neuve : de l’éthique personnelle promue par les philosophes antiques à la tempérance comme vertu théologale chrétienne, l’histoire de la sobriété plonge loin ses racines dans les sociétés de subsistance. Mais qu’en est-il dans nos sociétés d’abondance récente désormais sous contrainte écologique ? Pour Bruno Villalba, il manque encore à la sobriété de devenir politique. Loin de consister simplement en l’élargissement d’une éthique personnelle, les politiques de sobriété impliquent de réviser en profondeur les conditions de bien-être de notre société matérialiste et hédoniste. Faire le choix de la sobriété, c’est aussi assumer ses conséquences. Mais sommes-nous réellement prêts à renoncer à un imaginaire de l’abondance, de la consommation généralisée, de l’extension du pouvoir d’achat, et à adapter notre liberté aux limites planétaires ?
Comment se nourrir ? se loger ? s’éduquer ? se cultiver ? se soigner ? comment produire et travailler ensemble ? Partir de ces besoins, c’est envisager, au-delà des seules politiques économiques, les voies démocratiques concrètes de cette véritable bifurcation sociale et écologique que la société doit mener. Partir de ce dont nous avons vraiment besoin, c’est sortir de l’économisme coupé de la réalité sociale et fonder l’économie sur les valeurs humaines auxquelles nous tenons pour vivre ensemble.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
L’auteure Barbara Nicoloso est coordinatrice de l’association Virage Énergie. Diplômée de Sciences Po Lille et de l’Institut d’amé- nagement et d’urbanisme de Lille, elle travaille à la prise en compte de la sobriété énergétique dans l’élaboration des politiques publiques et étudie la façon dont la sobriété peut modifier les imaginaires et les paysages. Elle est membre du groupe de travail sur les changements structurels du secteur de l’énergie animé par la Fondation Heinrich Böll. Elle est chargée de cours à l’université du Littoral Côte d’Opale et formatrice d’élu · e · s auprès du Centre d’écodéveloppement et d’initiative sociale (Cédis). Elle est également administratrice d’Enercoop Hauts-de-France.
En France, la consommation représente 55 % du PIB, l’essentiel des dépenses des ménages, mais aussi une source de plaisir et de distinction sociale. Mais la société de consommation occupera-t-elle toujours autant de place dans nos vies à l’avenir ? En effet, les consommateurs se rendent de plus en plus compte que le rêve du «toujours plus» a une contrepartie : des dépenses croissantes et des impacts environnementaux, sanitaires et sociaux majeurs. Cette prise de conscience, amplifiée par la crise sanitaire, entraîne une défiance croissante envers les produits et les entreprises qui les commercialisent. En réponse, un nouvel idéal émerge, celui d’une consommation « responsable ». Derrière ce terme générique sont regroupées des pratiques très différentes, dont certaines conduisent à repenser radicalement notre rapport à la consommation, voire à nous en libérer. Cet ouvrage propose de faire le point sur ces pratiques et identifie différentes étapes pour aller du toujours plus au toujours moins et mieux. Mais il
Aujourd'hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d'ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables.