Armes nucléaires & conséquences médicales

Proposition : Paul Blume

En 1982, dans le cadre d’immenses mobilisations citoyennes pour la préventions des conflits nucléaires, une association de médecins (https://ampgn-belgium.be/) publie une brochure compilant les connaissances physiques et surtout médicales des impacts potentiels de l’explosion d’une charge nucléaire sur Bruxelles.
Pour retrouver l’intégralité digitalisée de la brochure « Armes nucléaires : les médecins désarmés » :
https://obsant.eu/entrees/Brochure_Ampgn_1982_alg.pdf

A l’heure où Antonio Guterres, Secrétaire des Nations-Unies, rappelle les dangers de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour l’Humanité, retrouvez ci-dessous, la partie « armes et conséquences médicales » de cette brochure éditée en 1982. Les connaissances ont évolué, mais les informations reprises sont toujours d’actualité.

Le texte a été rédigé par les Docteurs Anne Résibois et Alfred Joffroy à partir de la brochure « The Medical Consequences of Nuclear Weapons » éditée en Grande-Bretagne par « Medical Campaign against Nuclear Weapons » et « Medical Association for the Prevention of War »en octobre 1981. Il doit aussi beaucoup aux travaux du 2ème Congrès de l’ IPPNW (https://www.ippnw.eu/) tenu à Cambridge du 3 au 6 avril 1982.

LES ARMES NUCLÉAIRES ET LEURS CONSÉQUENCES MÉDICALES

La puissance explosive d’une bombe est généralement exprimée en quantités équivalentes de trinitrotoluène ou TNT. Une tonne de TNT qui explose libère 1 milliard de calories. Les explosions des armes nucléaires sont si puissantes qu’elles sont exprimées en milliers (ki­lo-) ou en millions (méga-) de tonnes de TNT. A la fin de la seconde guerre mondiale, la bombe la plus puissan­te était une bombe de 10 tonnes (0,01 kilotonne) de TNT. La quantité totale des explosifs utilisés pendant toute cette guerre est évaluée à environ 5 mégatonnes de TNT. La bombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes.

LA BOMBE ATOMIQUE

Elle est la bombe nucléaire-type, la première qui ait été inventée. On l’appelle aussi bombe A ou bombe à fission. Une quantité énorme d’énergie est libérée en une fraction de seconde par une fission en chaîne d’Uranium-235 ou de Plutonium-239. Quand de tels atomes sont bombardés par des neutrons, ils éclatent (fission) en libérant d’autres neutrons, des isotopes radioactifs instables et beaucoup d’énergie. Les neutrons libérés attaquent les atomes voisins et si au moins un des neu­trons provenant d’un événement de fission produit l’éclatement d’un autre atome,. la réaction en chaîne s’installe. Pour que ceci se produise il faut une masse critique de produit fissile ce qui limite les possibili­tés de ce type de bombes. Elles sont capables de donner naissance à des explosions de plusieurs dizaines de kilotonnes mais pas plus.

LA BOMBE A HYDROGÈNE

Dans la bombe H la libération d’énergie est assurée par un double processus de fission et de fusion nucléaires. Une bombe à fission y sert d' »allumette » pour four­nir les quelques millions de degrés nécessaires à l’amorce de la réaction. A cette température, des isoto­pes lourds de l’hydrogène, le tritium et le deutérium, fusionnent pour former un noyau d’hélium. La réaction dégage de grandes quantités d’énergie et des neutrons. Elle est équivalente à ce qui se produit à l’intérieur du soleil et la quantité d’énergie qu’elle est capable de fournir est quasi illimitée. La puissance explosive de la bombe est encore augmentée si on entoure les atomes qui fusionnent par une gangue d’uranium-238. Les atomes de l’enveloppe sont séparés les uns des autres par les neutrons provenant de la réaction de fusion. Ces neu­trons provoquent la fission de la couche externe d’ura­nium libérant une quantité considérable d’énergie et de radioactivité supplémentaire. On les appelle aussi, pour cette raison, des bombes à Fission-Fusion-Fission. Les bombes dont la puissance dépasse 100 kilotonnes sont des bombes à hydrogène.

LA BOMBE A NEUTRONS

La bombe à neutrons est une petite bombe à hydro­gène dépourvue de l’enveloppe supplémentaire d’uranium-238. C’est donc un engin à Fission-Fusion. Dans ces con­ditions, les neutrons nés de la fusion des isotopes de l’hydrogène sont libérés et le pouvoir ionisant est for­tement augmenté par rapport aux autres formes d’énergie libérées. On peut en faire des obus de faible puissance (!) qui seraient utilisés dans les opérations militaires sur le terrain. Leur but est de tuer l’ennemi par irra­diation tout en faisant peu de dégâts aux constructions. Un obus à neutrons d’une kilotonne émet autant de radia­tions qu’une bombe à fission-fusion-fission de 10 kilo­tonnes.

Depuis 35 ans les armes nucléaires n’ont cessé de se répandre et de se perfectionner. Cinq nations en possèdent officiellement et plusieurs autres sont sans doute en train d’en acquérir. De toute façon, l’arsenal des deux superpuissances l’emporte de loin sur tout le reste. Il totalise plus de 40.000 têtes nucléaires. Les plus puissantes des armes nucléaires existantes ont une puissance de 60 mégatonnes.

Outre les deux explosions ayant eu lieu en 1945 dans des régions fortement peuplées, plus d’un millier d’explosions expérimentales ont été réalisées. Nous pos­sédons par conséquent une bonne connaissance tant des effets immédiats des explosions que de leurs conséquen­ces à plus long terme.

Le texte qui suit décrit surtout les effets d’une bombe d’une mégatonne. Dans les tableaux sont comparés ceux des divers types d’armes nucléaires actuellement « sur le marché  » : les armes dites « tactiques  » (1 kilo­tonne), celles de puissance moyenne (75 kilotonnes) et celles dites « stratégiques  » (1 et 10 mégatonnes).

EFFETS DES ARMES

Tout corps suffisamment chaud émet des rayonnements lumineux visibles ou non. Au contact de l’explosion nucléaire l’air ambiant est porté à si haute température qu’il devient lumineux, formant la boule de feu visible pendant les secondes qui suivent la réaction en chaîne (figure 2). Immédiatement après sa formation, la boule de feu grandit en même temps qu’elle se refroidit et cesse d’émettre de la lumière. En son sein, la tempéra­ture atteint plusieurs milliers de degrés. Son diamètre dépend de la puissance de la bombe : la boule de feu d’une bombe d’l mégatonne a un rayon de 1.200 mètres au moment où elle est la plus brillante. Si elle ne tou­che pas le sol, l’explosion est dite aérienne ou en al­titude. Si elle l’atteint, comme c’est le cas après les explosions au sol ou à basse altitude, elle vaporise littéralement tout ce qu’elle touche. Les vents violents de succion qui la suivent aspirent les débris vaporisés dans le champignon en formation (figure 2). Ceci creuse un cratère qui peut avoir plusieurs centaines de mètres de diamètre.

FIGURE 2 : Explosion en altitude d’une bombe d’une méga­tonne au-dessus de Bruxelles. Après 15 secondes, la sur­pression au niveau de l’onde de choc, véritable mur d’air comprimé en déplacement, (flèche), est de 1 atmos­phère. Elle vaut 0,3 atmosphère après 30 secondes et 0,1 atmosphère après 75 secondes. A ce moment, le front de l’onde est situé à 21 km. du centre de la ville.

Une explosion nucléaire libère brutalement l’énergie sous trois formes différentes :

1. une onde de choc ou souffle qui représente 50 % de l’énergie totale,

2. un rayonnement de chaleur intense (35 % de l’énergie totale),

3. des radiations ionisantes (15 % de l’énergie totale).

Ces chiffres, vrais pour les bombes à fission et à fis­sion-fusion-fission, sont différents dans le cas des bombes à neutrons : l’énergie libérée sous forme de radiations ionisantes atteint 35 % du total.

C’est en cas d’explosion aérienne de la bombe que l’onde de choc et la chaleur sont propagées le plus loin. En cas d’explosion au sol ou à très basse altitude, par contre, les destructions et les retombées radioactives locales seront plus importantes. Les débris vaporisés du cratère montent dans le champignon, s’ionisent, et comme ils sont lourds, retombent très vite sur le sol alors qu’ils sont encore très radioactifs. Enfin, les explosions sous-marines créent des raz-de-marée et des nuages de gouttelettes radioactives.

L’ONDE DE CHOC

L’expansion rapide des gaz à partir du point de détonation crée une onde de choc qui se propage tout d’abord à vitesse supersonique (figure 2). Son pouvoir destructeur est dû à la surpression, à sa vitesse de propagation et aux vents violents qui la suivent. La surpression est la différence entre la pression de l’air dans l’onde de choc et la pression atmosphérique.

Au point de déflagration (hypocentre ou point zéro), la surpression est énorme : l’explosion au sol d’une bombe d’l mégatonne crée, dans un rayon de 660 mètres, une surpression de 40 atmosphères, soit 40 kg. au cm2. Au fur et à mesure de la propagation de l’onde de choc sa surpression diminue (tableau 1). Ainsi, après l’ex­plosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne, la surpres­sion de l’onde de choc est supérieure à l’atmosphère dans un rayon de 4 km. Elle est comprise entre 1 et 0,5 atmosphère entre 4 et 7 km. et sera encore de 0,2 atmos­phère à 11 km. de distance et de 0,1 atmosphère à 21 km. du point d’impact.

FIGURE 3 : Effet de l’onde de choc résultant de l’ex­plosion en altitude d’une bombe d’une mégatonne au des­sus de Bruxelles.

Zone 1 : Surpression supérieure à une atmosphère. 98% de morts, 2% de blessés.

Zone 2 : Surpression comprise entre 0,4 et 1 atmosphère. 50% de morts, 40% de blessés, 10% indemnes.

Zone 3 : Surpression comprise entre 0,2 et 0,4 atmosphère. 5% de morts, 45% de blessés, 50% indemnes.

Zone 4 : Surpression comprise entre 0,1 et 0,2 atmosphère. 25% de blessés.

Ces chiffres ne tiennent compte que des victimes de l’onde de choc. Le report sur cette carte des données du tableau 4 permet de constater que la limite de la zone 3 correspond à la distance jusqu’à laquelle l’onde thermique brûle au 3e degré les surfaces de la peau qui y sont exposées.

En combinant les tableaux 1, 2 et 3 et une carte géographique il devient possible de prévoir les dégâts attendus après une explosion atomique sur une ville don­née ; la figure 3 montre les dégâts que causerait à Bruxelles l’onde de choc d’une bombe d’l mégatonne.

Les bâtiments

Les bâtiments ne résistent pas à de telles surpres­sions et le tableau 2 donne une idée de l’importance des dégâts en fonction du niveau de la surpression. A une atmosphère, quasi rien ne résiste. A 0,1 atmosphère, les dégâts restent considérables et par exemple toutes les vitres sont soufflées. De plus, le déplacement à grande vitesse de l’onde de choc crée des vents violents: 520 km./heure pour une surpression de 1 atmosphère, 250 km./heure pour 0,5 atmosphère. Un vent de 108 km./heure correspond à la définition météorologique de la tempête et chacun sait les dégâts que peut causer celle-ci.

Et les hommes ?

Le corps humain résiste bien aux surpressions sauf si elles sont très élevées. Brutalement exposés à 2,5 atmosphères, 50 % des gens meurent d’éclatement pulmo­naire, d’embolie gazeuse ou de perforation des viscères. Mais ceci ne se produira que très près du point zéro et par conséquent la majorité des décès et des trauma­tismes ne sera pas due à l’action directe de la surpres­sion. Le drame provient en fait de l’interaction des hommes qui sont projetés au hasard et des bâtiments qui s’écroulent autour d’eux. Dans les zones quasi entière­ment détruites il n’y aura guère de survivants. Dans les zones moins endommagées, morts et blessés seront nombreux, victimes de la projection de débris divers et de l’effondrement des maisons. Le tableau 3 résume les pertes prévisibles dans les différentes zones de surpression.

Les blessures sont les mêmes que celles causées en temps de paix par les accidents : fractures du crâne, de la colonne, des membres, écrasements thoraciques, ruptures d’organes abdominaux. Un grand nombre de victimes seraient sans doute por­teuses de plusieurs de ces lésions.

L’ONDE DE CHALEUR

La boule de feu d’une explosion nucléaire ressemble à un soleil de petite taille qui irradierait pendant un temps bref de l’énergie sous forme de rayons X, d’ultra-violets, de lumière visible et d’infra-rouges. Elle apparaît à un observateur situé à 80 km. comme plus aveuglante que le soleil de midi. Son intensité est tel­le qu’une bombe d’l mégatonne cause un aveuglement pas­sager, parfois plus durable, dans un rayon de 21 km. en plein jour et de 85 km. la nuit. Des brûlures réti­niennes produisant une cécité permanente peuvent se voir dans les 50 km. qui entourent le point zéro, mais elles sont moins probables parce qu’elles nécessitent que le regard soit dirigé par hasard dans la direction de la déflagration.

Des brûlures par flash

L’intense chaleur irradiée provoque des brûlures par rayonnement sur les régions de la peau qu’elle frap­pe (figure 4). Le degré de brûlure dépend de la pigmen­tation de la peau, de la longueur d’onde du rayonnement, de la durée de son émission. La distance de propagation de la chaleur est affectée par les conditions météorolo­giques et diminue en cas de mauvaise visibilité. Le ta­bleau 4 résume les degrés de brûlures observables par temps clair à la suite d’explosions aériennes de bombes de diverses puissances. Le nombre de gens brûlés par rayonnement dépendra bien sûr du nombre de personnes se trouvant à l’extérieur au moment de l’explosion puis­que seules sont atteintes les parties du corps directe­ment exposées.

Les brûlures du second degré détruisent partielle­ment la peau. Il se forme des cloques et les proba­bilités de surinfection sont grandes. Le troisième degré correspond à une destruction complète de la peau. Dans les deux cas la perte importante de liquides et de protéines au niveau des brûlures peut entraîner la mort si la surface touchée dépas­se 40 % de celle du corps. Le traitement des brûlés est basé sur la restitution correcte des liquides perdus et la prévention des infections. Non infec­tées, les brûlures du second degré guérissent en général spontanément ; la cicatrisation d’une brû­lure du troisième degré est difficile, très lente et nécessite des greffes cutanées.

Des incendies

Circonstance aggravante, la chaleur intense de l’onde thermique enflamme instantanément les matériaux combustibles comme les papiers, les’tissus, les plasti­ques, etc Joint à la destruction par l’onde de choc d’installations de chauffage, de conduites de gaz, de circuits électriques, ceci provoquera des incendies qui augmenteront considérablement le nombre des brûlés.

Les brûlures causées par les incendies sont souvent associées à des lésions pulmonaires et à des into­xications par les fumées toxiques. Ces troubles surajoutés sont la cause majeure des décès immé­diats dans les incendies au cours desquels les gens se retrouvent piégés dans les immeubles en flamme.

L’explosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne pro­voque des incendies dans un rayon de 13 km. par temps clair et de 8 km. par mauvais temps: le rayon de l’ag­glomération bruxelloise est de 9 km., tandis que ceux de Liège (y compris Seraing et Herstal), Charleroi, Na­mur et Mons sont respectivement de 6 km., 7 km., 2 km. et 4 km.

En fait, chaleur intense et vents violents risquent de déclencher une tempête de feu semblable à celles observées à Hiroshima ou même à Hambourg et Dresde après les bombardements « conventionnels » de ces villes : l’as­phyxie et l’élévation de température y tuent tous les habitants, même ceux réfugiés dans les abris. Ce risque est considéré comme faible dans les villes occidentales vu la densité des habitants et le type de matériaux utilisé dans les constructions. Toutefois, la quantité de carburants (essence des voitures, mazout de chauffage, gaz de ville) ne permet pas d’écarter le risque.

LES RADIATIONS IONISANTES

Les réactions de fission produisent une grande quantité de radioactivité pendant la minute qui suit la détonation. C’est la radioactivité initiale. Elle représente environ un tiers de la radioactivité totale produite et est due surtout à une libération de neutrons

rapides et de rayons gamma (voir appendice 1). Après l’explosion d’une bombe très puissante, l’effet mortel du souffle et de la chaleur est tel qu’il l’emporte lar­gement sur celui des radiations ; c’est l’inverse dans le cas des petites bombes, surtout si elles sont du type « bombes à neutrons ».

Les retombées, plus tardives, sont affectées par quantité de facteurs et plus difficiles à quantifier vraiment. Toutes les bombes nucléaires donnent lieu à des retombées radioactives mais leur nocivité dépend de l’altitude à laquelle l’explosion se produit.

Lors des explosions en altitude, les produits de fission gazéifiés montent avec la boule de feu, prennent part à la formation du nuage radioactif et gagnent de très hautes altitudes. Ces particules se condensent en se refroidissant mais restent très légères. Elles sont donc dispersées par le vent, redescendent très lentement et peuvent mettre plusieurs mois à rejoindre le sol. A ce moment, leur taux de radioactivité est en général devenu très faible.

Par contre, si l’explosion a eu lieu suffisamment bas pour que la boule de feu touche le sol, de grandes quantités de terre et de débris vaporisés sont attirés dans le champignon et entrent en contact avec les quel­que 300 isotopes instables nés de la fission (appendice 2). Ils deviennent radioactifs et comme ils sont lourds, retombent en quelques jours sur terre, alors qu’ils sont encore en pleine activité. Ils contamineront ainsi une zone de plusieurs centaines de km2 avoisinant le lieu de l’explosion.

Les particules radioactives qui touchent le sol pendant les premières 24 heures sont les plus nocives; elles constituent les retombées précoces et sont respon­sables de 60 % de la radioactivité totale des retombées.

Calcul du risque lié aux retombées

Pour calculer les risques auxquels est soumise une population, il faut connaître la surface qui sera cou­verte par les retombées précoces, l’intensité de la radioactivité en chaque point de cette surface et la vitesse avec laquelle la radioactivité initiale diminue­ra. Ainsi, l’on pourra avoir une estimation grossière de la dose totale accumulée pendant un laps de temps donné. C’est cette dose cumulée qui est médicalement importante. On l’exprime en rads (voir annexe 1). Quant à l’intensité de la radioactivité elle-même, elle est exprimée en dose par unité de temps ou rads/heure.

L’intensité de la radioactivité initiale décroît vite. La règle est connue : elle diminue d’un facteur 10 chaque fois que le temps augmente d’un facteur 7. Cela veut dire qu’au bout d’une semaine elle vaut un dixième de ce qu’elle valait le premier jour, au bout de 7 semaines un centième et ainsi de suite. Si l’on connaît la radioactivité présente localement au début du processus, on pourra aisément calculer le taux total de rayonnement auquel sera soumise la population locale.

La surface atteinte est plus difficile à déterminer parce qu’elle dépend de pas mal de données changeantes: la vitesse des vents, leurs changements de direction, le relief, etc … Théoriquement, la surface est très allongée à partir du point d’impact. Elle a la forme d’un cigare dont le grand axe est dirigé dans le sens des vents dominants. La figure 5 montre d’une part le diagramme théorique des retombées précoces d’une bombe de 10 mégatonnes et d’autre part les doses de radioac­tivité cumulées qu’on a relevées pendant les 96 heures qui ont suivi l’explosion au sol d’une bombe de 15 méga­tonnes dans l’Archipel des Iles Marshall (Essai « Bravo  » de l’armée américaine en 1954). Ces doses étaient nette­ment supérieures à tout ce qu’on avait prévu.

Le tableau 5 montre quelles seraient les surfaces soumises à différentes doses de radiation cumulées au cours des deux semaines suivant l’explosion d’une bombe d’l mégatonne au sol. Dans la figure 6 ces chiffres ont été reportés sur une carte de Belgique.

Ajoutons que la Commission Internationale de Radio­protection estime à 5 rads par an (25 fois le taux de la radioactivité naturelle) la limite maximale d’irra­diation tolérable pour les travailleurs en contact avec les produits radioactifs.

Les risques liés à des attaques nucléaires multi­ples et relativement proches deviennent vraiment très difficiles à calculer. Les zones contaminées se recou­vrent, leurs taux de contamination s’additionnent et des conditions insupportables pour les habitants de ter­ritoires extrêmement étendus s’en suivraient sans aucun doute.

Enfin, la destruction d’une centrale nucléaire ou d’un dépôt de déchets radioactifs par une arme nucléaire aggrave infiniment l’impact des retombées de l’arme. Les isotopes de la cible détruite sont aspirés dans le nuage et viennent s’ajouter aux produits de fission.

Or leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle des isotopes de la bombe et les régions touchées par .les retombées resteront contaminées beaucoup plus long­temps. La quantité totale d’isotopes étant plus grande, la zone touchée sera beaucoup plus étendue.

Il peut sembler exagérément dramatique d’envisager une telle possibilité mais elle n’est nullement exclue vu l’importance stratégique des sources d’énergie et le rôle des réacteurs nucléaires dans la fabrication des ogives des missiles (ils sont la principale source de plutonium-239). De plus, dans l’Europe surpeuplée, les centrales nucléaires peuvent être voisines d’instal­lations militaires. Le risque est donc certain.

PATHOLOGIE DES RADIATIONS

Les effets sur l’organisme

Les radiations provoquent de nombreuses lésions dans notre organisme ; elles touchent principalement le système nerveux et les cellules qui se reproduisent vite : par exemple, celles qui renouvellent la surface de l’intestin et celles qui fabriquent de nouveaux glo­bules blancs et rouges au sein de la moelle osseuse. Une irradiation totale, brutale ou étalée sur un certain nombre de jours, provoque la maladie des rayons qui sera bénigne, sévère ou mortelle selon la dose de rayons reçue. Une dose de 450 rads entraîne la mort de la moi­tié des jeunes adultes qui y sont exposés : on l’appelle dose létale 50 % ou DL 50.

La maladie des rayons

Il existe trois formes de la maladie des rayons: une forme neurologique toujours mortelle, une forme gastro-intestinale très grave et une forme médullaire (touchant la moelle osseuse) curable dans de bonnes con­ditions hospitalières (voir figure 7).

Forme neurologique. Une irradiation vraiment massive (5000 rads et plus) entraîne des convulsions, un coma et la mort en quelques heures. A dose plus basse (1.500 à 4.500 rads) une léthargie s’installe et évolue en quelques jours vers le coma et la mort. Il n’y a aucune thérapeutique connue.

Forme intestinale. Elle s’observe pour une irradiation comprise entre 400 et 1.500 rads et s’installe en une semaine. Liée à la destruction de l’épithélium qui re­couvre le tube digestif, elle se caractérise par une déshydratation intense due à une diarrhée profuse. Les risques de septicémie sont élevés puisqu’il n’existe plus de barrière valable entre le contenu de l’intestin et le reste de l’individu. La mort survient en général à moins qu’une thérapeutique d’urgence soit instaurée très vite.

Ces soins d’urgence sont basés sur la restitution des liquides perdus et l’emploi massif d’antibioti­ques pour lutter contre l’infection. Il va sans dire que la désorganisation du système sanitaire en cas de conflit nucléaire et le nombre de cas à traiter rendrait problématique l’instauration de telles mesures.

Ceux des patients qui survivraient à leurs lésions intestinales présenteraient une semaine plus tard la 3e forme de la maladie des rayons, liée à la destruction de la moelle osseuse.

Forme médullaire. La moelle osseuse est partiellement détruite par un taux de rayonnement supérieur à 150 rads (1). Une courte période de nausées et de vomissements est suivie d’une dizaine de jours asymptomatiques. Vers la fin de la deuxième semaine, les cellules sanguines sont suffisamment réduites en nombre pour être incapa­bles d’assumer leur rôle physiologique : des infections généralisées surviennent par manque de globules blancs et des hémorragies apparaissent un peu partout par insuffisance de plaquettes. Ou la mort survient au bout d’un mois environ ou le sujet atteint guérit lentement au fur et à mesure que les cellules mères restées vivan­tes repeuplent la moelle et le sang.

(1) Rappelons qu’après l’explosion au sol d’une bombe de 1 mégatonne

une dose de 150 rads est accumulée par tous ceux qui séjournent sans protection pendant 2 semaines dans un territoire voisin d’environ 5.000 km2.

A nouveau une thérapeutique existe mise en chambre stérile, transfusions, et utilisation massive des antibiotiques pour lutter contre les infections et, dans les cas les plus graves, greffe de moelle osseuse. Ceci bien sûr ne sera pas réalisable en situation de guerre.

Les conséquences tardives

L’irradiation du fœtus in utero. Irradiation immédiate et retombées affectent le développement du fœtus in utero. La plupart des mères japonaises encein­tes depuis moins de 15 semaines au moment de l’explosion des bombes et ayant reçu une dose de rayonnement supé­rieure à 200 rads ont mis au monde des enfants malformés. Les troubles du développement du cerveau ont été le plus souvent observés. Parmi ceux qui ont survécu, 44 % pré­sentaient une microcéphalie parfois accompagnée de débi­lité mentale et 16 % furent de profonds arriérés mentaux. Les mères dont la grossesse était plus avancée mirent au monde un nombre anormalement élevé d’enfants mort-nés ou qui moururent avant l’âge d’un an.

A plus long terme, les effets résultent des consé­quences tardives de l’irradiation primaire ou d’un séjour plus ou moins long dans une zone contaminée par les retombées. Les isotopes entrent dans le corps par la bouche, les poumons ou éventuellement la peau. Les aliments dans lesquels des produits radioactifs ont été incorporés – le lait par exemple – sont une source importante de contamination. Les données que nous possé­dons à ce sujet dérivent des études faites sur les survivants des bombardements japonais, sur les malades ayant reçu des doses importantes de rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques et sur les travailleurs exposés aux radiations.

Les cancers. Il est prouvé que les radiations augmentent le taux des cancers et des leucémies. L’inci­dence de toutes les leucémies augmente, sauf celle de la leucémie lymphoïde chronique. Au Japon, c’est 6 ans plus tard qu’il en apparut le plus.

La période de latence des cancers est plus longue, 20 à 25 ans. L’excès par rapport à la population normale est net pour les cancers du sein, du poumon, de la thy­roïde et des os.

Il n’est pas facile de chiffrer exactement les risques d’apparition d’une tumeur radio-induite et les avis des experts divergent. La conclusion de la Commis­sion Internationale de Radioprotection est résumée dans le tableau 6. Le risque global de décès par tumeur induite est d’environ 1/10.000 par rad reçu. Le risque d’apparition d’une tumeur maligne est deux à trois fois plus élevé. Pour calculer le nombre de rads reçus, il faut évidemment faire le total de l’irradiation subie pendant toute la durée de l’exposition.

Les anomalies génétiques. En général, une anomalie génétique ou mutation, ne se manifeste que chez les enfants dont les deux parents sont des porteurs sains de la même altération. Ceci n’apparaîtra que rarement, au hasard des rencontres. Pour que les conséquences néfastes des mutations se manifestent au Japon, il fau­dra sans doute attendre plusieurs générations. Le fait que rien n’ait été observé à ce jour est normal, et non pas rassurant. Tout ce que nous savons de l’action des rayons X sur l’animal ou les cellules humaines en cultu­re prouve qu’ils augmentent le taux de mutation propor­tionnellement à la dose reçue. Or tout ce qui augmente les mutations est considéré comme néfaste à la survie de l’espèce, ces mutations étant pour la plupart neutres ou défavorables.


Zaporijjia

Paul Blume

Tchernobyl 1986 – wikipedia

Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)

Les risques que des activités militaires dans le périmètre proche de centrales nucléaires font peser sur la région sont énormes. Ce qui a amené le Secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, à tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme : « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire » (*).

En 1986, l’ensemble de l’Europe a été polluée à des degrés divers par les émanations radioactives issues de l’accident de la centrale de Tchernobyl (*).

A Zaporijjia, aujourd’hui, qui serait impacté par un « accident  » ? Quelles seraient les conséquences sanitaires pour le continent ? Quelle ampleur pourrait prendre un tel scénario ?

Lors d’incidents industriels majeurs, et certainement nucléaires, vitesse et précision des interventions sont primordiales.

En 1986, ce sont les responsables de ce qui était l’URSS (*) qui étaient à la manœuvre pour gérer cette catastrophe civile.

Aujourd’hui à Zaporijjia, qui organiserait les secours en pleine zone de guerre ? Qui seraient les « liquidateurs » ? (*)

Cet été 2022 est vraiment très « chaud ». Dans tous les sens du terme.


Climat, fin de partie ?

Cédric Chevalier

Reprise de l’article « Dire la vérité aux gens sur les risques existentiels qui pèsent sur l’humanité » paru sur le blog de Paul Jorion.

Nous voudrions vous relayer cet article paru dans PNAS, une prestigieuse revue scientifique américaine, ce 1er août 2022 : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2108146119

Sa liste de coauteurs ne laissera pas indifférents ceux qui suivent l’actualité climatique :
Luke Kemp, Joanna Depledge, Kristie L. Ebi, Goodwin Gibbins, Timothy A. Kohler, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, Will Steffen, Timothy M. Lenton.

Présentation de l’article :

Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré.

Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence.

Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche.

Le programme proposé couvre quatre questions principales :

1) Quel est le potentiel du changement climatique à provoquer des événements d’extinction massive ?
2) Quels sont les mécanismes qui pourraient entraîner une mortalité et une morbidité massives chez l’homme ?
3) Quelles sont les vulnérabilités des sociétés humaines aux cascades de risques déclenchées par le climat, comme les conflits, l’instabilité politique et les risques financiers systémiques ?
4) Comment ces multiples éléments de preuve – ainsi que d’autres dangers mondiaux – peuvent-ils être utilement synthétisés dans une « évaluation intégrée des catastrophes » ?

Il est temps pour la communauté scientifique de relever le défi d’une meilleure compréhension du changement climatique catastrophique.

Commentaires Cédric Chevalier

Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

L’éventuelle faible probabilité (sous-estimée peut-être à tort) de certains de ces scénarios (probabilité qui augmente à mesure que dure l’inertie, étant donnée l’existence des effets de seuil), n’est jamais une excuse pour ne pas les traiter. A partir du moment où ces scénarios impliquent la perte d’un grand nombre de vies et d’autres éléments d’importance existentielle, même pour une probabilité infime, ils doivent être pris en compte. Quand le risque sur l’espèce humaine toute entière ne peut être écarté, on fait face à la catégorie la plus élevée des risques existentiels.

Cet article invite donc à se demander si une partie de la communauté scientifique, avec sa culture de prudence et de modération adoptée par crainte de perdre sa crédibilité, n’a pas produit une pensée, un langage, des travaux et une priorisation de la recherche qui nous ont rendu collectivement aveugles sur la réalité effective des risques existentiels.

« Pourquoi se concentrer sur un réchauffement inférieur et des analyses de risque simples ? L’une des raisons est le point de référence des objectifs internationaux : l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec une aspiration à 1,5 °C. Une autre raison est la culture de la science climatique qui consiste à « pécher par excès de prudence », à ne pas être alarmiste, ce qui peut être aggravé par les processus de consensus du GIEC. Les évaluations complexes des risques, bien que plus réalistes, sont également plus difficiles à réaliser.
Cette prudence est compréhensible, mais elle n’est pas adaptée aux risques et aux dommages potentiels posés par le changement climatique. Nous savons que l’augmentation de la température a des « queues de distribution de probabilités épaisses » : des résultats extrêmes à faible probabilité et à fort impact. Les dommages causés par le changement climatique seront probablement non linéaires et entraîneront une queue de distribution de probabilité encore plus épaisse. Les enjeux sont trop importants pour s’abstenir d’examiner des scénarios à fort impact et à faible probabilité. »

Préférant se situer, par ethos scientifique, en deçà du risque probable, alors que l’éthique intellectuelle préconisait de se situer au-delà du risque probable, au niveau du risque maximal. La modération est au cœur de l’ethos scientifique, mais l’éthique des risques existentiels exige une forme d’exagération vertueuse, comme méthode de gouvernement. Le scientifique doit rester modéré, mais l’intellectuel qui sommeille en lui doit sans aucun doute hurler l’urgence, sans attendre d’en avoir toutes les preuves. Et surtout, le politique doit gouverner en ayant le scénario du pire à l’esprit, en permanence.

C’était le message, malheureusement mal compris, du philosophe Hans Jonas dans son ouvrage majeur, « Le Principe Responsabilité », de considérer que la femme ou l’homme d’État devait gouverner selon une « heuristique de la peur », en considérant les plus grands risques existentiels. Avec pour maxime « d’agir de telle façon que nos actions soient compatibles avec la permanence d’une vie authentique sur la Terre ». Le philosophe Jean-Pierre Dupuy a complété cette réflexion par le « catastrophisme éclairé », nous invitant à considérer que « le pire est certain », à un iota près, ce qui justement permet d’agir collectivement pour l’éviter.

Ce Principe Responsabilité, contrairement aux critiques, n’a jamais été un principe irréaliste et paralysant, mais au contraire, un principe raisonnable et d’action. On peut même penser qu’il est le fondement de la relation de responsabilité qui existe entre un parent et un enfant, et entre un politicien et les citoyens.

On comprend que s’il avait été mis effectivement en œuvre, jamais l’humanité n’aurait libéré dans la biosphère autant de substances polluantes, en ce compris les gaz à effet de serre, à partir du moment où l’impact catastrophique potentiel fut jugé plausible. C’était il y a environ 50 ans déjà selon certaines archives déclassifiées de la présidence américaine de Jimmy Carter, notamment, où les mots « the Possibility of Catastrophic Climate Change » figurent.

C’est en partie ce qui autorise le philosophe Stephen Gardiner de parler d’une « perfect moral storm », et de corruption morale, lorsqu’on ne tire pas les conséquences de ce que l’on sait, car on ne veut pas le croire, en s’abritant derrière la « complexité du problème » :

« En conclusion, la présence du problème de la corruption morale révèle un autre sens dans lequel le changement climatique peut être une tempête morale parfaite. C’est que sa complexité peut s’avérer parfaitement commode pour nous, la génération actuelle, et en fait pour chaque génération qui nous succède. D’une part, elle fournit à chaque génération la justification qui lui permet de donner l’impression de prendre le problème au sérieux – en négociant des accords mondiaux timides et sans substance, par exemple, puis en les présentant comme de grandes réalisations – alors qu’en réalité, elle ne fait qu’exploiter sa position temporelle. Par ailleurs, tout cela peut se produire sans que la génération qui exploite n’ait à reconnaître que c’est elle qui le fait. En évitant un comportement trop ouvertement égoïste, une génération antérieure peut profiter de l’avenir en évitant de devoir l’admettre – que ce soit aux autres ou, ce qui est peut-être plus important, à elle-même. »

La critique adressée aux scientifiques du climat s’étend donc à l’entièreté des forces qui œuvrent pour défendre l’habitabilité de notre biosphère pour tous les êtres vivants. La modération et le refus d’évoquer publiquement les scénarios du pire dans le chef des activistes, des associations, des syndicats, des entreprises, des pouvoirs publics, des partis et des mandataires politiques est contraire au respect du Principe Responsabilité. A force de ne pas vouloir évoquer le pire, de ne pas vouloir « faire peur », il est impossible pour la population de comprendre l’enjeu existentiel, et on ne peut pas s’étonner ensuite que l’inertie demeure.

N’y a-t-il pas une forme de faillite morale, pour certains, à refuser de parler ouvertement, publiquement, de manière concrète, de la possibilité de ces scénarios catastrophiques ?

L’article fait cette analogie historique :

« Connaître les pires cas peut inciter à l’action, comme l’idée de « l’hiver nucléaire » en 1983 a galvanisé l’inquiétude du public et les efforts de désarmement nucléaire. L’exploration des risques graves et des scénarios de températures plus élevées pourrait cimenter un réengagement en faveur de la barrière de sécurité de 1,5 °C à 2 °C comme l’option « la moins rébarbative » ».


Cette vague de chaleur anéantit l’idée que de petits changements permettent de lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

George Monbiot

Article original : This heatwave has eviscerated the idea that small changes can tackle extreme weather

Traduction : JM avec deepl

Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé.

Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.

Ce n’est pas un silence passif. Face à une crise existentielle, c’est un silence actif, un engagement farouche vers la distraction et l’insignifiant. C’est un silence régulièrement alimenté par des futilités et des divertissements, des ragots et du spectacle. Parlez de tout, mais pas de ça. Mais tandis que ceux qui dominent les moyens de communication évitent frénétiquement le sujet, la planète parle, dans un rugissement qu’il devient impossible d’ignorer. Ces jours de colère atmosphérique, ces chocs thermiques et ces feux de forêt ignorent les cris de colère et font brutalement irruption dans nos bulles de silence.

Et nous n’avons encore rien vu. La chaleur dangereuse que l’Angleterre subit en ce moment est déjà en train de devenir normale dans le sud de l’Europe, et serait à comptabiliser parmi les jours les plus frais pendant les périodes de chaleur de certaines régions du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud, là où la chaleur devient une menace régulière pour la vie. Il ne faudra pas attendre longtemps, à moins que des mesures immédiates et complètes ne soient prises, pour que ces jours de chaleur deviennent la norme, même dans notre zone climatique autrefois tempérée.

La même chose vaut pour tous les méfaits que les humains s’infligent les uns aux autres : ce qui ne peut être discuté ne peut pas être affronté. Notre incapacité à empêcher un réchauffement planétaire catastrophique résulte avant tout de la conspiration du silence qui domine la vie publique, la même conspiration du silence qui, à un moment ou à un autre, a accompagné toutes sortes de violences et d’exploitations.

Nous ne méritons pas cela. La presse milliardaire et les politiciens qu’elle soutient se méritent peut-être l’un l’autre, mais aucun de nous ne mérite l’un ou l’autre groupe. Ils construisent entre eux un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de vivre, dans lequel nous ne pourrons peut-être pas vivre. Sur cette question, comme sur tant d’autres, le peuple a tendance à avoir une longueur d’avance sur ceux qui prétendent le représenter. Mais ces politiciens et ces barons des médias déploient tous les stratagèmes et toutes les ruses imaginables pour empêcher les prises de mesures décisives.

Ils le font au nom de l’industrie des combustibles fossiles, de l’élevage, de la finance, des entreprises de construction, des constructeurs automobiles et des compagnies aériennes, mais aussi au nom de quelque chose de plus grand que tous ces intérêts : le maintien du pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui le font en étouffant les contestations, quelle que soit la forme qu’elles prennent. La demande de décarbonation de nos économies n’est pas seulement une menace pour les industries à forte intensité de carbone ; c’est une menace pour l’ordre mondial qui permet aux hommes puissants de nous dominer. Céder du terrain aux défenseurs du climat, c’est céder du pouvoir.

Au cours des dernières années, j’ai commencé à réaliser que les mouvements environnementaux traditionnels ont fait une terrible erreur. La stratégie de changement poursuivie par la plupart des groupes verts bien établis est totalement inadéquate. Bien qu’elle soit rarement exprimée ouvertement, elle régit leur action. Cela donne quelque chose comme ceci: il y a trop peu de temps et la tâche est trop vaste pour essayer de changer le système, les gens ne sont pas prêts à le faire, nous ne voulons pas effrayer nos membres ou provoquer un conflit avec le gouvernement… La seule approche réaliste est donc l’incrémentalisme, les petits pas. Nous ferons campagne, question par question, secteur par secteur, pour des améliorations progressives. Après des années de persévérance, les petites demandes s’ajouteront les unes aux autres pour donner naissance au monde que nous souhaitons.

Mais pendant qu’ils jouaient à la patience, le pouvoir jouait au poker. La vague de droite radicale a tout balayé devant elle, écrasant les structures administratives de l’état, détruisant les protections publiques, s’emparant des tribunaux, du système électoral et de l’infrastructure de gouvernement, supprimant le droit de protester et le droit de vivre. Alors que nous nous persuadions que nous n’avions pas le temps pour changer de système, ils nous ont prouvé exactement le contraire en changeant tout.

Le problème n’a jamais été que le changement de système est une exigence trop forte ou prend trop de temps. Le problème est que l’incrémentalisme est une demande trop faible. Pas seulement trop limitée pour conduire la transformation, pas seulement trop limitée pour arrêter le déferlement de changements radicaux venant de l’autre camp, mais aussi trop limitée pour briser la conspiration du silence. Seule une exigence de changement de système, confrontant directement le pouvoir qui nous conduit à la destruction planétaire, a le potentiel de répondre à l’ampleur du problème et d’inspirer et de mobiliser les millions de personnes nécessaires pour déclencher une action efficace.

Pendant tout ce temps, les écologistes ont raconté aux gens que nous étions confrontés à une crise existentielle sans précédent, tout en leur demandant de recycler leurs capsules de bouteilles et de changer leurs pailles. Les groupes verts ont traité leurs membres comme des idiots et je soupçonne que, quelque part au fond d’eux-mêmes, les membres le savent. Leur timidité, leur réticence à dire ce qu’ils veulent vraiment, leur conviction erronée que les gens ne sont pas prêts à entendre quelque chose de plus stimulant que ces conneries micro-consuméristes portent une part importante dans la responsabilité de l’échec global.

Il n’y a jamais eu de temps pour l’incrémentalisme. Loin d’être un raccourci vers le changement auquel nous aspirons, c’est un marais dans lequel s’enfoncent les ambitions. Le changement de système, comme l’a prouvé la droite, est, et a toujours été, le seul moyen rapide et efficace de transformation.

Certains d’entre nous savent ce qu’ils veulent : une sobriété privée, un domaine public amélioré, une économie du doughnut, une démocratie participative et une civilisation écologique. Aucune de ces demandes n’est plus importante que celles que la presse milliardaire a poursuivies et largement concrétisées : la révolution néolibérale qui a balayé la gouvernance efficace, la taxation efficace des riches, les restrictions efficaces du pouvoir des entreprises et des oligarques et, de plus en plus, la véritable démocratie .

Alors brisons notre propre silence. Cessons de nous mentir à nous-mêmes et aux autres en prétendant que les petites mesures apportent un changement majeur. Abandonnons frilosité et gestes symboliques. Cessons d’apporter des seaux d’eau quand seuls les camions de pompiers font l’affaire. Construisons notre campagne pour un changement systémique vers le seuil critique de 25% d’acceptation publique, au-delà duquel, selon une série d’études scientifiques, se produit le basculement social .

Je me sens plus lucide que jamais sur ce à quoi ressemble une action politique efficace. Mais une question majeure demeure. Puisque nous avons attendu si longtemps, pouvons-nous atteindre le point de basculement social avant d’atteindre le point de basculement environnemental ?

George Monbiot est chroniqueur au Guardian.

Pour d’autres références voir : https://obsant.eu/listing/?aut=George%20Monbiot


choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine

Cédric Chevalier

Selon certains experts en stratégie militaire et politique, nous allons devoir (continuer à) choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine : Quels sont les prochains objectifs de Poutine ? « Les contre-attaques de l’Ukraine dans le Sud placent les Russes devant un dilemme » – La Libre


On a donc laissé grandir une bête monstrueuse depuis 20 ans et on n’arrive plus à la maîtriser. Tous les scénarios sont (déjà) perdants pour les démocrates, partout dans le monde et pour longtemps. La démocratie elle-même est menacée. La marge de manœuvre semble se résumer à devoir évaluer le sacrifice d’un bien existentiel (la démocratie et la liberté d’autodétermination ukrainienne) pour en sauver un autre (au mieux la vie de plusieurs millions de citoyens membres de l’Union européenne, au pire la vie humaine sur Terre en cas de guerre nucléaire mondiale, les scorpions survivront).

En sachant qu’aucune des deux parties (Ukraine, Union européenne et États-Unis) n’est disposée, et c’est compréhensible, à sacrifier son bien existentiel plutôt que celui de l’autre. En sachant qu’aucun sacrifice des démocrates ne garantit la disparition structurelle de la menace. On ne négocie pas avec un tigre avait fameusement dit Winston Churchill en parlant d’Hitler. Que donner à manger à un fauve dont la faim est insatiable ?

Poutine, dirigeant de facto d’une puissance nucléaire, a envahi le premier l’Ukraine avec ses armées, sanctuarisant de facto son « territoire de manœuvre ». Comment ? Via la menace explicite de réponse nucléaire à toute attaque « extérieure » à l’encontre de ses forces, qui dépasserait un seuil arbitraire qu’il déterminera lui seul. Premier sur place, premier à profiter de la protection de son parapluie nucléaire. D’emblée, l’OTAN exclut l’intervention au sol et même l’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien.

L’ambiguïté plane en faveur de Poutine : livrer des armes, est-ce dépasser le seuil ? Quel type d’arme ? Quel calibre ? Combien ? Quel est le seuil pour que Poutine puisse estimer que les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et qu’il peut faire joujou avec un missile nucléaire (arme qu’il n’a pas encore eu le plaisir sadique de tester sur des êtres humains) ?On aurait aimé que l’OTAN ne joue pas au poker avec Poutine avec ses cartes déposées sur la table sous ses yeux.Que se serait-il passé si l’OTAN avait installé ses troupes préventivement en Ukraine ? N’aurait-on pas inversé le sens du doute ?Pourquoi l’OTAN n’a-t-il pas laissé planer davantage de doute sur ses intentions militaires et même nucléaires, afin de faire aussi douter Poutine ?

Une réponse était : minimiser le risque d’escalade nucléaire. On comprend, c’est légitime. Mais voilà que Poutine était donc rassuré, tant qu’il en restait aux moyens plus ou moins conventionnels sur le territoire ukrainien, il pouvait y aller en matière de crimes de guerre, sans risquer d’intervention militaire directe de l’OTAN, bien qu’il doive tolérer un afflux (modéré) d’armes modernes. Ainsi, en théorie des jeux, la perte maximale pour Poutine était bornée, tandis que la perte maximale pour l’Ukraine et les alliés restait non plafonnée (puisque même livrer des armes prêtait à ambiguïté explicite pour Poutine).

Certains, comme Jacques Attali, ont tout de suite posé la bonne question : que ferons-nous si Poutine menace d’utiliser l’arme atomique si nous continuons à livrer des armes ? Et cette question est une déclinaison de la question fondamentale : jusqu’à quel point doit-on céder à la menace de destruction pour préserver son existence versus sa liberté ? 

Imaginons à l’extrême que Poutine nous menace comme suit : « donnez-moi les clefs de l’Union européenne sinon je vous atomise ». Que ferons-nous ? Les armes nucléaires ont fondamentalement changé l’éthique du cri « la liberté ou la mort ! ». Car désormais, ce n’est pas seulement la mort du révolutionnaire sur les barricades, c’est aussi et surtout la destruction potentielle d’une proportion élevée de la population humaine sur Terre / d’un continent / d’un pays / d’une grande ville (choisissez en fonction du nombre de missiles qui sont envoyés lorsque le dirigeant fou appuie sur le bouton rouge). 

On se demande alors si la réalité même de ces arsenaux nucléaires est compatible avec la perpétuation de la possibilité de l’existence humaine sur Terre et de la liberté humaine elle-même. On sent que les armes nucléaires sont fondamentalement tyranniques voire totalitaires. Et c’est là le paradoxe, si des démocraties ne disposaient pas de l’arme nucléaire (USA, France, Royaume-Uni), qu’est-ce qui empêcheraient les dictatures qui en disposent de nous soumettre entièrement à leurs désirs pathologiques, de nous envahir sans craindre une riposte nucléaire asymétrique ?

Une partie de moi, même anti arme nucléaire par principe, a déjà contemplé la possible nécessité de l’arme nucléaire pour protéger les démocraties, tout en doutant du bien fondé de ce calcul, in fine. J’ai aussi évalué le cas de figure des États décroissants qui voudraient sanctuariser leur territoire (et leur expérience sociétale) contre la puissance extérieure indexée sur les énergies fossiles et fissiles (« Si tu veux la décroissance, prépare la guerre », par Cédric Chevalier | Blog de Paul Jorion).

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse. Car c’est le tueur derrière l’arme qu’il faut examiner. La conjonction du pire est atteinte quand se combine les moyens techniques de la destruction de l’humanité avec la présence au pouvoir suprême d’individus psychopathes prêts à employer ces moyens techniques, a fortiori dans une dictature.On savait que des dictatures amenaient au pouvoir de tels psychopathes (Poutine), on a redécouvert que les démocraties aussi (Trump). Disons que Caligula, Néron, Genghis Khan, et même Hitler ne pouvaient pas atomiser la planète, même s’ils pouvaient massacrer des millions de gens.

Aujourd’hui, une longue histoire de lâchetés accumulées dont l’histoire, face aux guerres et crimes précédents de Vladimir Poutine, nous présente la (première) facture. Les scénarios du pire ne sont pas bornés supérieurement sauf par l’extinction de l’humanité par holocauste atomique. Les scénarios du mieux sont déjà bornés par le plancher des atrocités commises jusqu’à présent non seulement en Ukraine, mais aussi en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et partout où la main criminelle du tyran Poutine a ôté la vie.

Et on sent que le plancher ne peut que monter encore. Toute ressemblance avec les années 30, la lâcheté calculatrice des démocraties et l’appétit criminel follement audacieux des dictatures, est forcément un point Godwin. Il faut couper son cerveau en deux et ne pas voir d’analogies. L’histoire ne se répète pas dit-on…

Au passage, étant doté d’un esprit plutôt porté à l’analogie et à la reliance, j’ai toujours été critiqué par ceux (qui m’ont toujours semblé les plus nombreux) pour qui la moindre différence interdit la comparaison à titre d’enseignement. L’être humain de chaque époque, son contexte, les événements, telle ou telle instance, seraient toujours « fondamentalement différents » de toute autre instance analogue. Je n’en crois rien, je crois à la puissance des analogies phénoménales au sein d’un même réel, je crois en particulier à la continuation d’un phénomène régulier que les anciens appelaient « nature humaine ». Je crois que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que toute la palette des comportements humains s’est déjà produite et se reproduira encore, et qu’il n’y a aucune irréversibilité vers un mieux dans l’histoire humaine.

Tout au plus, pouvons-nous nous associer entre personnes de bonne volonté pour lutter ensemble en faveur « d’âges d’or » durant lesquels, bon an mal an, le mal est minimisé dans une société humaine par des institutions et des citoyens vertueux.Et donc l’histoire de l’empire romain et la lecture de Shakespeare sont quasiment suffisantes pour nous enseigner cette « nature humaine » et en tirer les conséquences utiles, modulo les nouveautés de notre époque : science, technologie, etc. C’est toujours le même cerveau avec ses mêmes parties neurologiques qui est à la manœuvre. Et ses affects sont remarquablement stables dans le temps.

Donc depuis la cour de récréation de l’orphelinat jusqu’à déclencher une guerre (mondiale ?), on a laissé dévier le cerveau du caïd Poutine, alors qu’il souffre manifestement de graves troubles psychologiques qui le rendent incroyablement dangereux pour la société, à toutes les échelles de taille de groupe.

Il y a ainsi toujours dans l’histoire longue une question qui n’a pas été tranchée définitivement : est-ce que l’individu, la liberté et la démocratie gagnent tendanciellement, ou bien ce sont les salauds psychopathes et sociopathes qui écrivent l’histoire en lettres de sang, parce que l’immense majorité les laisse faire, encore et encore, retombant sans cesse dans une naïveté confondante sur la « nature humaine » et le « mal » ?

Cette question se condense en effet presque entièrement dans une autre : « comment les sociétés humaines peuvent-elles parvenir à maîtriser structurellement en leur sein le risque d’émergence endémique de la tyrannie sanguinaire d’un seul, relayé par sa clique ? »

Comment contrôler les cerveaux déviants à tendance destructrice ? L’arme absolue étant le cerveau humain.
Ces questions sont posées depuis les premiers philosophes grecs jusqu’à nos jours, en passant par la question de la servitude volontaire (le Contr’Un de La Boétie) et de l’autonomie et de la paix perpétuelle (Kant).

Face à la capacité innée au mal de l’être humain, documentée depuis des millénaires, les sociétés ont tenté de mettre en place des institutions afin d’éviter l’autodestruction. L’autorité parentale, tribale, villageoise, l’éducation, la loi, la justice, la répartition du pouvoir dans des fonctions de chef, la séparation de la religion et de l’État, la séparation des pouvoirs, la presse, la démocratie, la concertation sociale, la communication non violente, la thérapie psychologique, la diffusion de valeurs pacifiques, la Société des Nations, l’Union européenne, les Nations Unies, la réconciliation des peuples après une guerre civile ou un génocide, les tribunaux pénaux internationaux, le commerce et la diplomatie internationales, etc.

Mais après plusieurs millénaires de réflexion sur la tyrannie d’un seul dans un groupe, nous n’avons pas encore réussi à déployer ces instruments de maîtrise de la violence humaine à l’échelle de nombreux pays, et encore moins de la planète.
Nous risquons l’extinction de l’espèce par holocauste nucléaire ou écocide (ce qui est sensiblement la même chose : bousiller l’hospitabilité de la planète à notre égard).

Certaines des plus vieilles démocraties sont menacées de renouer avec la violence d’un seul, comme les États-Unis, tandis que d’autres n’ont toujours pas atteint la case démocratie (Russie, Chine) et se totalitarisent progressivement. Enfin, le continent le plus démocratique du monde est gangrené par des leaders autoritaires et d’extrême droite, certains déguisés en démocrates. 

Il y a je crois un continuum entre ce petit caïd de cour de récréation et celui qui appuiera sur le bouton nucléaire qui déclenchera la première et la dernière guerre atomique mondiale. Une propension à l’agressivité se transformant en violence chez le petit d’homme (j’insiste sur l’homme plus que sur la femme, statistiquement c’est établi), qui nécessite un contrôle social par la culture et l’institution, pour ne pas provoquer l’autodestruction de la société.

Cela reste encore un grand mystère pour moi que l’immense majorité sur Terre confie encore aujourd’hui, tel un troupeau docile, sa propre destinée, à autant de psychopathes et de sociopathes habités par une pulsion de mort, en démocratie comme en dictature.
La somme des maux qu’ils ont infligés à la majorité motivationnellement innocente (mais civiquement irresponsable) est infinie. J’espère que nous parviendrons à les arrêter, et à nous arrêter nous-mêmes si nous glissons sur cette pente.


Activistes climatiques : les citoyens ne doivent pas nous aimer !

Miser davantage sur le sabotage


Traduction (corp de l’article) – « deepl » + Josette – de « Klimaaktivist: Bürger müssen uns nicht mögen » paru le 16 juin 2022 dans ZDFheute.


Le mouvement climatique est frustré. L’activiste Tadzio Müller réfléchit à des actions radicales et au sabotage. Il s’agira moins de se faire aimer de la société.

Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ?

Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.


ZDFheute : La protection du climat n’avance que lentement, même sous le nouveau gouvernement fédéral. A quel point est-ce frustrant pour le mouvement climatique ?


Tadzio Müller : C’est extrêmement frustrant. Si l’on regarde les 30 dernières années de politique climatique, on ne peut qu’être frustré. Tous les gouvernements ne veulent que faire avancer la croissance économique. Nous occultons le fait que notre quotidien sape les fondements de la vie de tous les êtres humains. C’est un gâchis éthique.

« Nos actions au sein de Ende Gelände n’ont pas contribué à ce qu’il y ait une sortie du charbon avant 2038. Même les grandes manifestations de Fridays for Future n’ont pas encore conduit à une plus grande protection du climat. »

– Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et comme on n’a pu secouer personne, le mouvement climatique réfléchit-il maintenant à de nouvelles formes d’action ?

Müller : Ende Gelände a élargi le consensus d’action pour cette année. Cette année, des formes d’action sont également possibles dans lesquelles les infrastructures des énergies fossiles sont mises hors service à l’issue de l’action. En même temps, les rumeurs au sein de Fridays for Future sont nombreuses en faveur du recours à des formes d’action plus radicales.

Le Dr. Tadzio Müller est politologue et activiste depuis des décennies. Il est cofondateur de l’organisation anti-charbon Ende Gelände, dont le groupe berlinois est classé à l’extrême gauche par l’Office régional de protection de la Constitution. Jusqu’en 2021, il a travaillé comme conseiller climatique à la fondation Rosa Luxemburg. Dans la newsletter « Friedliche Sabotage » (sabotage pacifique), il élabore des stratégies pour le mouvement climatique. Dans une interview très remarquée avec le « Spiegel », il a mis en garde en 2021 contre l’émergence d’une « RAF verte » (Ndt: Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge verte).

ZDFheute : Cela signifie qu’à la base, il y a une envie de devenir plus radical. Faut-il de la violence et des actes de sabotage pour réveiller la société ? 

Müller : J’ai trébuché sur la notion de violence. Il ne peut pas y avoir de violence contre les choses. Le groupe « Letzte Generation » est déjà un groupe de ce genre, qui choisit bien sûr l’escalade, mais pas une escalade violente. Il y a un certain fétichisme dans le débat qui fait que lorsqu’on entend escalade et radicalisation, on pense toujours immédiatement à la violence. La mise hors service de pelleteuses à charbon ou d’engins de construction pour un gazoduc n’est pas de la violence, mais de la légitime défense dans le cadre d’une urgence climatique justifiable.

« Se focaliser sur la question de savoir s’il est violent de dévisser une vis sur une pelleteuse est un acte naïf de refoulement. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et où fixez-vous alors la limite ? 


Müller : La mise en danger de vies humaines doit être absolument exclue.


ZDFheute : On dirait que Fridays for Future a perdu de son influence dans le mouvement face à des groupes plus radicaux comme Letzte Generation.


Müller : Fridays for Future est l’hégémon du mouvement. Mais un mouvement social ne se compose pas d’un seul acteur, il a plusieurs ailes. Il y avait Martin Luther King, il y avait bien sûr aussi Malcolm X et les Black Panthers.


ZDFheute : Mais ils se battent tout de même pour le même groupe de supporters ?  

Müller : Le groupe Letzte Generation a la plus grande résonance médiatique. Il est petit, capable d’agir et a fait quelque chose de nouveau. La nouveauté est toujours excitante. Le problème de Fridays for Future est que l’impact des manifestations et des grèves scolaires individuelles est désormais faible. L’organisation a connu une croissance incroyable depuis 2019. Il est tout à fait compréhensible que l’on ait besoin de se recentrer quelque peu pour développer de nouvelles idées.

Le mouvement climatique a été démobilisé pendant deux ans par le COVID-19. Le mouvement social a besoin de la rue, de la masse, de l’opinion publique. C’est ce qui nous fait vivre, c’est notre base de pouvoir. Chez Fridays for Future et Ende Gelände, des discussions sont en cours sur des actions plus efficaces. C’est pourquoi je pense que l’été sera chaud.

ZDFheute : Et que va dire la société en général de ces actions plus radicales ?

« Il n’y a pas qu’en Allemagne que de plus en plus d’actions du mouvement climatique ne visent pas à être appréciées de la société. Jusqu’à présent, cela ne nous a pas valu des fleurs. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


Müller : Nous verrons des actions qui ont moins pour objectif de convaincre de l’importance de la protection du climat. Mais plutôt des actions qui augmentent les coûts de la normalité destructrice du climat. Il y aura des actions qui iront au-delà du répertoire existant. Je ne peux pas encore dire à quoi elles ressembleront, car elles doivent toujours être planifiées de manière cachée en raison de l’aspect transgression de la loi.


ZDFheute : Attendez-vous beaucoup de compréhension de la part d’un gouvernement fédéral auquel participent les Verts ?

Müller : En Allemagne, la lutte pour le climat est d’abord une lutte contre l’industrie automobile. Tout gouvernement est d’abord un gouvernement automobile, quels que soient les partis qui le composent. Bien sûr, il est plus facile de faire pression sur les Verts en tant que mouvement climatique que sur ce bloc fossile qu’est le SPD.

ZDFheute : Revenons aux manifestations de 1987 contre la piste ouest de l’aéroport de Francfort. Elles sont allées si loin que deux policiers ont été abattus.


Müller : Venir maintenant avec cette histoire de piste de décollage ouest est absurde. Regardez à quel point le mouvement climatique est incroyablement pacifique face à la méga-crise mondiale. Il n’y a même pas eu de jets de pierres lors de grandes manifestations. Qu’il puisse y avoir des tirs sur des policiers dans quelques mois est absurde.


ZDFheute : Et qu’est-ce que cela signifie pour vous qu’Ende Gelände est surveillé par l’Office fédéral de protection de la Constitution à Berlin ?

Müller : L’Office fédéral de protection de la Constitution est une institution bien plus douteuse qu’Ende Gelände. Ne la considérons pas comme une source objective.

« On veut délégitimer le mouvement climatique en l’accusant d’être extrémiste. Est extrémiste la politique qui construit des centrales à gaz en situation d’urgence climatique. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Que devrait-il se passer pour que vous puissiez dire à l’automne que l’été a été un succès pour le mouvement de protection du climat ?


Müller : Le mouvement doit montrer qu’il est capable d’agir. Il doit y avoir une légitimation des formes d’action radicales. Nous devons être perçus comme un facteur de pouvoir contre lequel certaines politiques ne peuvent pas être imposées.


Les questions ont été posées par Nils Metzger.


Bilan de santé

Pol Troshô

été 2022

Chère consœur,

Cher confrère,

Comme convenu, voici le bilan de santé de :

L’Humanité

Age : évalué à quelque 2,5 millions d’années (*).

Taille : en progression constante, la taille culmine actuellement à près de 8 milliards (*).

Poids : 287 millions de tonnes (*) – Excédent de poids : 18,5 millions de tonnes (*).

Historique des pathologies : guerres militaires et économiques (*), pandémies, épidémies & troubles sanitaires (*), Fièvres (*), Intempéries (*), Famines (*), Pauvreté (*), …

Pathologies majeures : perte de biodiversité (*), risques de Collaps (*), pollutions (*), perte de qualité de l’Eau (*), perte de Fertilité des sols (*), pression climatique exponentielle (*), dépérissement des Mers et Océans (*), état des Forêts (*), état de l’Amazonie (*), …

Dépendances pathogènes : dépendance aux énergies fossiles (*), aux plastiques (*), au pesticides (*), à la croissance (*), …

Thérapies fortement conseillées : décroissance (*), sobriété (*), un socle de subsistance (*), utiliser les Low-Tech (*), l’Agriculture biologique et la permaculture (*), …

Thérapies déconseillées (n’ont pas démontré leur efficacité – risques de perte de temps) : éco-socialisme (*), éco-féminisme (*), anti-capitalisme (*), écologie décoloniale (*), croissance verte (*), …

Expertises conseillées : ONU (*), GIEC (*), … Ressources complémentaires (*)

Recevez, chère consœur, cher confrère, l’expression de mes sentiments distingués.

Les (*) sont proposés par l’Observatoire


« Votre voyage est-il vraiment nécessaire ? »

OA - Liste
par Philippe DEFEYT, économiste

« Is your journey really necessary ? ».

Cette incitation à la responsabilité personnelle a figuré sur diverses versions d’une affichette collée dans les stations du métro londonien et les gares ferroviaires britanniques lors de la seconde guerre mondiale.


Quatre traits essentiels caractérisent une économie de guerre :

  1. Une part (beaucoup plus) importante des ressources nationales consacrée aux dépenses militaires.
  2. Une planification autoritaire de nombreuses activités.
  3. Un rationnement de certains produits.
  4. La recherche de l’autonomie là où c’est possible et d’un soutien extérieur là où c’est nécessaire.

L’expérience du Royaume-Uni en 1940-45 a montré toute l’importance du soutien populaire pour transformer en profondeur l’économie ; celle-ci a connu une croissance exceptionnelle (+21% entre 1938 et 1941!).

Tous les leviers possibles ont été activés pour porter ce gigantesque effort de guerre : du transfert massif de main-d’œuvre et équipements vers la production hautement stratégique de chasseurs de combat jusqu’à la promotion de potagers de quartier (les fameux Victory gardens), de la fin d’activités comme la production de jouets à l’augmentation de 50% des surfaces cultivées, du recyclage massif jusqu’à des rationnements là où c’était incontournable (matières grasses, thé, lard, œufs…), des changements massifs des consommations alimentaires (beaucoup moins de viande et beaucoup plus de pommes de terre) aux petites économies quotidiennes…

Au total, selon l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites. »

Il semble que « le système de rationnement resta populaire jusqu’à la fin de la guerre, 77 % des Britanniques s’en déclarant satisfaits en 1944 » ; Jean-Baptiste Fressoz considère que c’est « parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement). »

Le secteur des transports n’a pas échappé aux contraintes d’une économie de guerre. Les orientations prises montrent l’étendue de la palette de mesures possibles : augmentation du volume du fret transporté, suppression de certains trajets (par exemple les traditionnels trains de vacances vers les côtes), priorité aux transports de ressources essentielles, rationnement puis arrêt des livraisons de carburants pour les voitures individuelles (un ménage sur dix était motorisé), unité de management des compagnies ferroviaires, retrait de voitures-restaurant pour décourager certains déplacements mais aussi le maintien de services de transport de personnes, certes bondés mais sans rationnement (sauf au tout début de la guerre) ; c’est ici que l’appel à la responsabilité évoqué en début de chronique prend tout son sens.

Nous sommes en guerre aussi, mais notre société n’est pas prête à l’assumer et donc à faire les efforts nécessaires. Cette guerre c’est celle de la transition écologique et et du défi climatique en particulier ; elle est, en outre, pour un temps, compliquée par la guerre militaire en Ukraine et ses conséquences.

La comparaison avec l’expérience de la seconde guerre mondiale est riche d’enseignements, même s’il faut éviter des lectures par trop orientées.

Trois conditions apparaissent comme essentielles pour réussir « un effort de guerre » :
• le sens de l’urgence et de la nécessité d’agir est la base de la dynamique sociétale ;
• des leaders inspirés sont indispensables, qui doivent travailler ensemble (sans nier pour autant des divergences de vues) ;
• on ne peut en sortir sans une bonne dose de planification et d’orientations et priorités fortes, claires, évidentes.

Une fois ces conditions rencontrées, tous les moyens sont bons à mobiliser, petites ou grandes mesures, coercitives et incitatives. On notera encore, dernier enseignement, que cette période sombre a été traversée grâce à des mesures équitables, vécues comme telles ; elle a de ce fait pavé le chemin vers un état-providence renouvelé.

A la lecture de ces enseignement on peut dire, à l’instar de François Gemenne, que « c’est mort » . Certainement, mais qu’elle soit offensive (économies d’énergies carbonées) ou défensive (lutte contre les retombées du réchauffement), cette guerre doit de toute manière être menée et gagnée.

Est-ce vraiment si difficile de planifier les programmes publics pour donner la priorité aux investissements énergétiques (offensifs comme défensifs) ; tous les investissements publics (ronds-points, maisons communales, nouvelles maisons de repos…) sont-ils indispensables à court-moyen terme, surtout quand il y a pénuries de capacités de production ? Est-ce vraiment si difficile d’orienter les productions agricoles ? Est-ce vraiment si difficile de recentrer les budgets sociaux sur une allocation logement-énergie ? Est-ce vraiment si difficile d’activer des mesures quick-win comme la limitation des vitesses sur routes et autoroutes ? Est-ce vraiment si difficile de mobiliser de manière forte toutes les ressources organiques possibles pour faire du bio-gaz ? Est-ce vraiment si difficile d’engager les wallons à économiser l’eau dès à présent ? Est-ce vraiment si difficile de limiter les déchets ? Est-ce vraiment si difficile de simplifier radicalement procédures, démarches… pour permettre à chacun de se concentrer sur l’essentiel ? Est-ce vraiment si difficile de consommer moins de viande ou de renoncer à certains déplacements accessoires ?

Il semble que oui, malheureusement.


Cet article est paru précédemment dans l’Echo

À 20 ans, Féris Barkat, cofondateur de Banlieues climat, est l’un des nouveaux visages des jeunes Français engagés pour l’environnement. Son souhait : permettre aux jeunes des quartiers populaires de s’émanciper par l’écologie. Strasbourg (Bas-Rhin), reportage « Alors, qui se sent prêt à aller parler changement climatique dans les écoles ? » En face de Féris Barkat, professeur du jour, trois mains se lèvent. En cette fin février, une dizaine de formateurs en herbe se sont réunis à Hautepierre, dans l’ouest (...)
La dernière centrale à charbon d'Outre-mer située en Guadeloupe va être convertie au 100% biomasse d'ici à 2025, a annoncé mercredi Albioma, producteur d'énergie renouvelable.La centrale du Moule va ainsi réduire de 87% ses émissions de gaz à effet de serre "par rapport à son fonctionnement actuel", indique Albioma dans un communiqué.
Google stoot 48 procent meer CO2 uit dan 5 jaar geleden. Dat komt onder meer door het fors toegenomen energieverbruik van datacentra die gebruikt worden voor artificiële intelligentie. Ondanks die tegenvaller houdt het technologiebedrijf vast aan zijn klimaatambities.
Wetenschappers waarschuwen voor een stijging aan sterfgevallen door de hitte, nu in grote delen van de wereld juni tot augustus de heetste periode ooit kan worden. De recente golf van hoge temperaturen "is slechts een teken van wat komen gaat", waarschuwt speciaal adviseur voor klimaatverandering van de VN, Selwin Hart in de Financial Times. Landen moeten volgens hem dringend actie ondernemen om mensen te beschermen tegen de extreme hitte.
Het is niet altijd even gemakkelijk om duurzaam te reizen. Zeker voor verre bestemmingen kan je zelden zonder het vliegtuig, en de trein is vaak duurder. Toch zijn er handige manieren om de prijs te drukken én je reis nog spannender (of net romantischer) te maken, en tegelijk de klimaatimpact te drukken.
Uiterlijk vandaag moet België zijn finale energie- en klimaatplan indienen bij de Europese Commissie. Maar Vlaanderen wil pas praten over een nieuw klimaatplan wanneer de Vlaamse regering gevormd is, en dat kan nog wel even duren. Daardoor mist ons land nog maar eens een Europese klimaatdeadline.
La Russie a menacé vendredi les Occidentaux de "confrontation directe", à cause de "l'intensification" des vols de drones militaires américains en mer Noire, au large de l'Ukraine, quelques jours après de premières menaces visant Washington à la suite d'une frappe en Crimée annexée.
Aux Etats-Unis, la Cour suprême à majorité conservatrice a annulé, ce vendredi 28 juin, la «doctrine Chevron» qui imposait aux tribunaux de suivre les recommandations des agences gouvernementales.
Zeebrugge, une des plaques tournantes européennes pour le commerce mondial de GNL russe, devrait selon toute logique être touchée par la nouvelle salve de sanctions européennes, formellement adoptées lundi à l'encontre de la Russie.
Les détails d’un vaste programme russe pour développer le tourisme et créer des stations balnéaires au bord de la mer d’Azov, y compris dans les territoires ukrainiens occupés, ont été publiés dans les médias russes. Si ce plan peut sembler extravagant pour un pays en guerre, il vise à rendre la présence russe irréversible dans cette région.
Depuis son installation en mai, la jetée temporaire installée par les États-Unis sur la côte de la bande de Gaza pour faciliter l'acheminement d'aide humanitaire enchaîne les difficultés. Déplacée la semaine dernière vers un port israélien en raison de mauvaises conditions météo, elle est de nouveau opérationnelle et les livraisons d'aide ont repris dans la nuit de mercredi à jeudi.
Trois consortiums, comprenant plusieurs entreprises belges, se sont vus attribuer les contrats relatifs aux parties en courant alternatif (HVAC/High Voltage Alternating Current) de la future Île Princesse Elisabeth, a annoncé mercredi Elia, le gestionnaire du réseau haute tension, qui salue "une étape importante pour la réalisation" de l’île artificielle. Ces contrats portent sur un montant total d’1,452 milliards d’euros.
Comment faire pour produire de l’électricité verte et belge mais avoir la certitude qu’elle va être consommée localement ? C’est en tout cas la volonté de ce partenariat entre le fournisseur Bolt et l’entreprise Walvert qui vient de lancer en avril une production de biogaz à Mettet.
L'opérateur français GRTgaz et la société énergétique norvégienne Equinor ont signé lundi un accord pour le développement d'un projet de transport et de stockage géologique de CO2 entre Dunkerque et le large de la Norvège."Ce projet vise à décarboner dès 2029 la zone industrialo-portuaire de Dunkerque et son territoire qui représente en France 20% des émissions de CO2 de l'industrie, soit plus de 16 millions de tonnes", ont-ils annoncé dans un communiqué.
Dans les zones côtières densément peuplées de ce pays d'Asie du Sud, plus d'un million de personnes pourraient devoir être déplacées d'ici 2050, selon une étude. La faute au niveau de la mer qui s'élève à un rythme parmi les plus effrénés au monde.
Plusieurs sites archéologiques athéniens ont fermé leurs portes au public ce jeudi aux heures les plus chaudes de la journée. La Grèce est confrontée à une première vague de chaleur caniculaire, avec des températures atteignant déjà 43 °C.
Ondanks de ruk naar rechts tijdens de Europese verkiezingen lijken de fundamenten van het Europees klimaatbeleid overeind te zullen blijven. De tijd van nieuwe, hoge doelstellingen is voorlopig wel voorbij. En het zal nog gaan spannen om enkele symbooldossiers zoals de natuurherstelwet en het verbod op benzinewagens.
Le système commercial international est "au bord de la fragmentation" face aux tensions géopolitiques qui augmentent, a affirmé le secrétaire général de l'ONU mercredi. "Le système commercial international (...) est contesté de toutes parts et au bord de la fragmentation", a déclaré Antonio Guterres, à l'occasion de la célébration à Genève des 60 ans de l'ONU Commerce et développement (anciennement Cnuced). "Les tensions géopolitiques augmentent", "la coopération multilatérale s'affaiblit et les forces de fragmentation se renforcent", a-t-il ajouté. Depuis plusieurs mois déjà, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Fonds monétaire international (FMI) mettent en garde contre la fragmentation géoéconomique, c'est-à-dire le fait de privilégier le commerce à l'intérieur de régions du monde ou de blocs de pays alignés plutôt que le commerce mondial.
Le groupe danois Orsted met en garde le gouvernement allemand quant à ses ambitieux projets en matière d’éolien offshore. Selon le leader mondial du secteur, multiplier les fermes éoliennes trop rapprochées pourrait se révéler contre-productif, explique le “Handelsblatt”.
Les États ont l’obligation juridique de protéger les océans face aux effets du changement climatique. C’est la conclusion d’un avis historique rendu par le Tribunal international du droit de la mer.
TotalEnergies va s'approvisionner en hydrogène propre auprès du groupe américain de gaz industriels Air Products, qui s'est engagé à lui en fournir 70.000 tonnes par an à partir de 2030 et pendant 15 ans pour décarboner ses raffineries de pétrole en Europe.
Y a-t-il un intérêt écologique à donner une personnalité juridique à la mer Méditerranée ? Oui, répond la doctorante Emma Lelong, qui la justifie par la relation qu’entretiennent les peuples côtiers à cette eau trop polluée. Octroyer une personnalité juridique à la mer Méditerranée pourrait-il aider à protéger ses écosystèmes ? C’est la question qui occupe la thèse d’Emma Lelong, doctorante de l’université de Bretagne Occidentale au sein du laboratoire Aménagement des usages des ressources et des espaces marins (...)
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a, lui, réclamé que les pays alliés de l’Ukraine la laissent frapper la Russie avec les armes qu’ils lui fournissent.
Le candidat républicain a été reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’accusation à son procès à New York pour des paiements dissimulés à la star de films X Stormy Daniels. Pour la presse américaine, ce verdict historique ne devrait toutefois pas affecter ses chances de remporter la présidentielle.
Alors que l’armée ukrainienne est en difficulté face à la Russie dans la région de Kharkiv, où trois nouvelles personnes ont été tuées dans un bombardement, Joe Biden a autorisé Kyiv jeudi 30 mai à frapper des cibles russes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué vendredi "un pas en avant" après le feu vert donné par les États-Unis pour que Kiev utilise des armes fournies par les Américains pour frapper, sous conditions, des cibles sur le sol russe. L'aide militaire fournie par les pays de l'Otan à l'Ukraine doit au minimum atteindre les 40 milliards d'euros par an, a par ailleurs déclaré depuis Prague le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.
Le président français a appelé mercredi 29 mai le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à «mettre en œuvre les réformes indispensables» dans «la perspective de reconnaissance de l’Etat de Palestine», rapporte la présidence fra
Les fortes averses ce mercredi soir ont à nouveau provoqué des dégâts dans plusieurs communes de la province de Liège. Caves inondées, coulées de boue, graviers sur la route ... le scénario s'est répété. Les pompiers ont dû intervenir à 80 reprises hier soir entre 19 et 22 heures, au plus fort des averses.
We willen geen doemdenkers zijn, maar het klimaat is ontregeld, ecosystemen zijn vernietigd en veel mensen hebben geen toegang tot voldoende voedsel en energie, schrijft Moritz Tenthoff, die in Colombia werkt voor Broederlijk Delen. Hij wijst op twee recente lichtpuntjes uit Latijns-Amerika.
Le géant pétrolier américain ConocoPhillips a annoncé mercredi vouloir racheter son concurrent Marathon Oil, valorisé à 22,5 milliards de dollars dont 5,4 milliards de dette nette, au moment où le secteur fait face à des pressions sur la sortie des énergies fossiles face au changement climatique.
L'industrie pétrolière et gazière américaine poursuit sa consolidation avec une nouvelle fusion d'envergure: le géant ConocoPhillips a dévoilé mercredi une offre pour s'emparer de Marathon Oil, valorisé 22,5 milliards de dollars dette comprise, qui doit le renforcer dans les hydrocarbures de schiste.Tandis que la pression s'intensifie à travers le monde pour un abandon des énergies fossiles, les grands groupes américains se sont lancés depuis 2023 dans une vague d'opérations allant à contre-courant de la transition énergétique.
La multinationale française Imerys souhaite ouvrir une nouvelle fosse d’extraction dans sa mine à ciel ouvert, située à Glomel, en Bretagne. Plusieurs associations dénoncent des conséquences majeures sur l’eau. Glomel (Côtes-d’Armor), reportage « Regardez ce qu’Imerys a fait du périmètre de protection de notre captage d’eau potable », commente Jean-Yves Jégo, conseiller municipal de Glomel et membre de l’association Douar Bev (« Terre vivante »). Il faut dire que la vue est spectaculaire. Au milieu des (...)
Les marées font partie de ces rares choses de la nature qui sont extrêmement prévisibles. Qui l’étaient, tout du moins. Parce qu’un nouvel élément semble venir perturber ce cycle bien établi. Le réchauffement climatique anthropique…
L’installation de la jetée temporaire américaine sur la côte de Gaza a permis le débarquement en une semaine de 97...
Nationalisation, sanctions... Plusieurs pistes sont étudiées par des ONG pour que la multinationale française sorte des énergies fossiles et la mettre ainsi « hors d’état de nuire ». Comment désarmer les entreprises qui nourrissent la crise climatique ? À l’heure où laisser les énergies fossiles « dans le sol » apparaît de plus en plus impératif, la major TotalEnergies — à l’image d’autres grandes multinationales pétrogazières — a décidé de prendre la tangente. Plusieurs voix s’élèvent donc pour reprendre le (...)
Dans un état des lieux alarmant, l'Union internationale pour la conservation de la nature prévient mercredi que la moitié des écosystèmes de mangrove mondiaux sont menacés d'effondrement. En cause : la déforestation, le développement, la pollution et la construction de barrages. Mais aussi l'élévation du niveau de la mer et la fréquence accrue des tempêtes violentes associées au changement climatique.
Le ministère russe de la Défense envisage de déplacer la frontière située dans la mer Baltique et d'ainsi étendre les eaux territoriales russes. Une initiative qui fait bondir les pays voisins, membres de l'Otan, la Lituanie et la Finlande.
L’épisode massif de blanchissement s’aggrave dans les tropiques, alerte l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. Ces récifs sont durement frappés par la hausse des températures océaniques qui sévit depuis plus d'un an.
La secrétaire américaine au Trésor a déclaré mardi que l'offre surabondante émanant de l'industrie chinoise constitue une "menace pour le développement d'énergies propres" dans le monde, un sujet qui sera discuté en priorité lors du G7 Finances cette semaine.
Selon un avis consultatif de cette juridiction de l’ONU, les pays ont l’obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, afin de protéger l’environnement marin des méfaits du changement climatique.
Le pourtour de la Méditerranée est l’une des régions qui se réchauffe le plus vite au monde, subissant une sécheresse critique. De la Sicile à la Tunisie, en passant par l’Andalousie, le manque d’eau devient une triste habitude. Sicile (Italie), Andalousie (Espagne), Sousse (Tunisie), reportage C’est l’une des zones les plus touchées par le changement climatique sur notre planète. Le bassin méditerranéen subit des « conditions critiques » de sécheresse, ont alerté dès le mois de février les (...)
La construction de cette jetée flottante avait été annoncée en mars dernier. Le 17 mai au matin, les premiers colis d’aide humanitaire à destination des Gazaouis ont commencé à être débarqués pour pouvoir être distribués.
Le nettoyage de la boîte e-mail est incomparablement moins efficace que la réduction du nombre de terminaux numériques en notre possession, renforcée par la prolongation de leur durée de vie.
Het lijkt erop dat de temperatuurverschillen tussen zomers en winters in de toekomst zullen toenemen. Ook de kans op hittegolven gaat toenemen.
Tijdens het Plioceen, zo’n drie miljoen jaar geleden, was de aarde gemiddeld drie graden warmer dan in de pre-industriële periode. Even warm dus als de meest waarschijnlijke opwarmingsscenario’s voorspellen voor 2100. Fossiele schelpen uit de Noordzee tonen aan dat de zomers 4,3 graden warmer waren, en de winters ‘maar’ 2,5 graden.
Emmanuel Macron est attendu mercredi après-midi à Fécamp pour inaugurer le troisième parc français d'éoliennes en mer censé démontrer que l'exécutif a mis l'accélérateur sur les énergies renouvelables.Le chef de l'Etat doit profiter de cette visite pour dévoiler le lauréat d'un des appels d'offres en cours, portant sur un parc d'éolien flottant d'une puissance de 250 mégawatts au sud de la Bretagne, une technologie encore en développement pour installer des sites plus au large.
La Thaïlande pourrait être forcée de déplacer sa capitale Bangkok à cause de l'augmentation du niveau des océans, prévient un haut responsable des services climatiques du pays dans un entretien à l'AFP.
Contre la destruction de l'océan, du climat et des pêcheurs artisans
Et si, plutôt qu’une corne d’abondance, le numérique était un espace de choix pour expérimenter autour de la notion de limites ? La communauté du « permacomputing » fait le pari de réensauvager Internet grâce aux principes de la permaculture.
Climate scientists have told the Guardian they expect catastrophic levels of global heating. Here’s what that would mean for the planet
Le phénomène d'El Nino et le changement climatique causé par l'homme ont provoqué un nombre record de désastres environnementaux en Amérique latine en 2023, a indiqué mercredi l'Organisation météorologique mondiale, une agence de l'ONU.
L'ancien président américain Donald Trump, futur candidat à l'élection présidentielle de novembre, a appelé les hauts dirigeants des entreprises pétrolières à financer sa campagne par des dons, rapporte jeudi le quotidien The Washington Post.
On pourrait l’appeler la COP du plastique. Le quatrième des cinq rounds de la négociation lancée par l’ONU pour un traité mondial sur les plastiques s’est déroulé à Ottawa, avec 3'500 participants et 170 pays. L’objectif était de trouver un consensus afin de diminuer la pollution due aux plastiques. Le plastique est une pure émanation du pétrole et du gaz. Sans eux, pas de polyéthylène, pas de PET ou de composants synthétiques.
Dans un rapport publié ce mercredi 8 mai, l’Organisation météorologique mondiale recense 67 événements extrêmes qui ont touché l’Amérique latine et les Caraïbes en 2023 et nuit à leur production agricole.
Editorial: Top experts believe global temperatures will rise by at least 2.5C above pre-industrial levels by 2100. That frightening prediction must spur us to action
Huge patches of forest in Tasmania have rapidly turned brown over recent months, with many trees dying after a dry summer. As climate change causes hotter and drier weather, can we expect more tree deaths in the future? 
Après la disparition de leur arbre fétiche, les chimpanzés d'Ouganda se tournent vers le guano de chauve-souris abritant des virus inconnus.
Plusieurs villes s'enfoncent toujours plus dans le sol chaque année, ce qui amplifie du même coup les effets de la montée des eaux.
Érosion, submersion: 80 ans après le D-day, les plages du Débarquement et leurs vestiges sont menacés par la montée des eaux liée au changement climatique, obligeant à repenser l'avenir de ces sites de mémoire.
Plusieurs experts belges étudient l’impact du dérèglement climatique sur l’arrivée de nouvelles maladies chez nous. Et leurs premiers résultats ont de quoi inquiéter. Des moustiques tigres avec la dengue au virus du Nil occidental en passant par de nombreux parasites et autres bactéries, les infections pourraient se multiplier dans nos contrées. Une chose est déjà acquise, depuis les années 80, la fréquence de ces zoonoses, ces infections transmises à l’homme par des animaux ont explosé dont le Sida, les multiples grippes aviaires, Zika voire les coronavirus avec le risque de nouvelles pandémies.
Plusieurs centaines de militants de l’organisation écologiste Extinction Rebellion défilent samedi après-midi dans la rue Belliard à Bruxelles, bloquant la circulation. Les activistes réclament la fin des subventions aux combustibles fossiles et la mise en œuvre d’un plan d’urgence national pour une transition vers une économie florissante, sans énergies fossiles, qui protégerait les plus vulnérables et l’écosystème, ont-ils indiqué.
Et pourtant, l’habitabilité de notre planète en dépend. Le 6e rapport du GIEC est clair sur ce point : “Une politique climatique efficace doit s’appuyer sur la sobriété et l’équité”.
C'est une annonce importante après la COP28 de Dubaï qui a acté une sortie des énergies fossiles, qui masque toutefois la place du gaz.
Kiev a reconnu dimanche que la situation sur le front s’était “détériorée”, les troupes russes ayant remporté des “succès tactiques” dans plusieurs zones. Pour la presse internationale, Moscou tente de profiter au maximum de sa supériorité militaire avant que l’Ukraine ne reçoive les nouvelles armes américaines.
VN-klimaatbaas Simon Stiell hoopt dat de volgende klimaattoppen het met veel minder bezoekers kunnen stellen. De laatste top in Dubai was een recordeditie met bijna 84.000 deelnemers.
L’australien BHP, plus grand groupe minier au monde, a proposé jeudi 25 avril de racheter l’entreprise britannique Anglo American pour 38,8 milliards de dollars. Il s’agirait du plus gros mariage dans le secteur depuis près d’une décennie.
Banita Behra a vieilli en regardant, impuissante, la mer avancer sur Satabhaya, un village côtier en Inde, et engloutir peu à peu les terres environnantes, désertées par ses habitants désormais reconnus comme réfugiés climatiques.
Le texte proposé en urgence face à la fronde agricole a été validé par le Parlement européen mercredi, au grand dam des élus et d’organisations écologistes qui dénoncent un «détricotage» des mesures environnementales.
Treize stations de dessalement provisoires seront installées à Barcelone, qui fait face à une sécheresse historique. Une mesure critiquée par les écologistes, qui estiment qu’il faut d’abord limiter notre usage de l’eau. Madrid, correspondance La technologie sauvera-t-elle Barcelone de la sécheresse ? C’est ce que semble penser le gouvernement local de Catalogne, qui a annoncé le 18 avril l’installation de treize stations de dessalement provisoires à travers la région pour faire face à l’une des pires (...)
Toendra’s ondergaan veranderingen door de opwarming van de aarde. De mos- en grasrijke gebieden zijn traditioneel een belangrijke koolstofput, maar ze veranderen mogelijk in een bron van CO2-uitstoot, waarschuwt nieuw onderzoek in het vakblad Nature.
Le retour du candidat républicain dans la campagne présidentielle a été contrarié, samedi, alors que l’ancien président des Etats-Unis est jugé à New York dans une affaire de paiements dissimulés destinés à passer sous silence une ancienne liaison.
Après de longues et laborieuses tractations, la Chambre américaine des représentants a voté samedi en faveur d’un énorme plan d’aide à l’Ukraine, Israël et Taïwan, soutenu par des élus des deux bords. Pour la presse américaine, l’adoption de ces mesures représente un revers pour Trump et ses soutiens au sein du parti républicain.
Le plan d'aide à l'Ukraine voté samedi par la Chambre des représentants des États-Unis montre que l'Ukraine ne sera pas "un deuxième Afghanistan", a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans l'émission "Meet the press" diffusée dimanche sur la chaîne NBC. Cette déclaration intervient après l'adoption la veille d'un plan d'aide américain à l'Ukraine de près de 61 milliards de dollars.
Tous ces projets doivent revenir dans le courant de la semaine prochaine au Sénat, à majorité démocrate, avant d’être potentiellement promulgués par le président des Etats-Unis, Joe Biden.
La Grèce a annoncé vouloir interdire le chalutage de fond dans ses aires marines protégées d’ici 2030. Une pratique de pêche destructrice, que la France refuse encore de bannir. Une lueur d’espoir pour la Méditerranée ? Lors de la conférence « Our Ocean », qui s’est tenue du 15 au 17 avril à Athènes, la Grèce a annoncé vouloir interdire le chalutage de fond dans ses parcs nationaux d’ici deux ans. Elle prévoit de bannir cette pratique de pêche destructrice de l’ensemble de ses aires marines protégées — qui (...)
Devant une commission d’enquête du Sénat américain, quatre anciens salariés de l’avionneur ont égrené ce mercredi les dysfonctionnements dans la production des avions et des risques pour la sécurité des voyageurs.
Les pays occidentaux tentent de relancer leurs fournitures d’aide militaire à l’Ukraine, mais il est probablement trop tard pour inverser le cours de la guerre. L’armée russe s’est réorganisée et s’est solidement implantée dans l’est de l’Ukraine. La Russie a basculé rapidement vers une économie de guerre qui lui permet d’alimenter le front. Désormais, les troupes russes grignotent du terrain face à une armée ukrainienne en position défensive inconfortable. Des négociations s’annoncent dans les prochains mois, et pourraient être l’occasion de concessions douloureuses.
Éclipsée par le confit au Proche-Orient, la guerre en Ukraine s’enfonce dans les ténèbres. La situation se détériore particulièrement sur le front Est où l’armée ukrainienne peine à résister. Les troupes russes progressent. Et pour progresser, la Russie utiliserait des armes totalement interdites : des armes chimiques.
Global projections of macroeconomic climate-change damages typically consider impacts from average annual and national temperatures over long time horizons1–6. Here we use recent empirical findings from more than 1,600 regions worldwide over the past 40 years to project sub-national damages from temperature and precipitation, including daily variability and extremes7,8. Using an empirical approach that provides a robust lower bound on the persistence of impacts on economic growth, we find that the world economy is committed to an income reduction of 19% within the next 26 years independent of future emission choices (relative to a baseline without climate impacts, likely range of 11–29% accounting for physical climate and empirical uncertainty). These damages already outweigh the mitigation costs required to limit global warming to 2 °C by sixfold over this near-term time frame and thereafter diverge strongly dependent on emission choices. Committed damages arise predominantly through changes in average tempe
Ils manquent pas d’aires. Paris reproche à Londres de mettre en danger la filière de la pêche en interdisant le chalutage dans certaines aires marines protégées du Royaume-Uni.
Des engagements dépassant 9,4 milliards d’euros ont été pris lors de la neuvième conférence mondiale pour les océans, qui se tient cette année à Athènes, a annoncé ce mardi 16 avril le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
The law will come into force in national parks within two years and in all of the country’s marine protected areas by 2030
Pour la première fois depuis l’aire préindustrielle (1850-1900), le fameux seuil de +1.5°C a été atteint ou presque (+1.48°C signalé par Copernicus (*) à l’échelle globale pulvérisant le précédent record (2017) de +0.17°C. Depuis juillet 2023, c’est en fait tous les jours ou presque que la température bat les précédents records journaliers avec des anomalies à l’échelle globale atteignant parfois les +2°C ces derniers mois. Enfin, la hausse du niveau des mers a fait un « bon » en 2023 en augmentant de presque un facteur deux par rapport aux précédentes années. Si une telle accélération de la hausse du niveau marin a été observée, ce n’est pas à cause d’une fonte subite des calottes polaires mais, à cause de l’expansion thermique des océans qui se sont « subitement » réchauffés en 2023. En Atlantique Nord par exemple, la température de surface a augmenté de +0.4°C par rapport à 2022 alors qu’elle n’avait quasiment plus évolué sur la période 2020-2022. Mais pourquoi un tel emballement des températures des océan
Au moment où le Royaume-Uni fait preuve d’une détermination exemplaire pour mettre en œuvre les recommandations scientifiques et les engagements internationaux en matière de protection de l’océan et où le gouvernement britannique commence à interdire le chalutage de fond dans quelques zones restreintes de ses aires marines protégées, un axe anti-écologique formé par la droite et l’extrême droite françaises refait surface pour tenter de faire plier Londres et la Commission européenne et empêcher une réelle protection des eaux britanniques. Comble de l’ironie, le pays qui a quitté l’UE est le seul à appliquer sérieusement les règles européennes en matière de protection des océans, des écosystèmes et du climat.
L’Ukraine a commencé à construire deux réacteurs de fabrication américaine, dans une centrale nucléaire de l’ouest. Jeudi, des travailleurs de la centrale de Khmelnitskiï ont coulé le premier mètre cube de béton des réacteurs, qui utiliseront une technologie et un combustible américains, acte symbolique accompli près de drapeaux ukrainien et américain flottant au vent.
Libre Eco week-end | Le principe : lutter contre la surconsommation en expliquant en vidéo quels sont les produits à ne pas acheter.
L'Ukraine a commencé à construire deux réacteurs, de fabrication américaine, dans une centrale nucléaire de l'ouest, son réseau énergétique subissant des attaques dévastatrices de la Russie.Jeudi, des travailleurs de la centrale de Khmelnitskiï ont coulé le premier mètre cube de béton des réacteurs, qui utiliseront une technologie et un combustible américains, acte symbolique accompli près de drapeaux ukrainien et américain flottant au vent.
De nombreux posts sur Facebook et X citent une étude, affirmant que ses conclusions démontrent que la superficie de certaines îles augmente et ainsi que le niveau des mers ne monte pas. Or, l’étude en question conclut que certaines îles ont gagné du terrain sur la mer, notamment en raison d’activités humaines, mais ne remet en aucun cas en question la hausse du niveau de la mer et son lien avec le réchauffement climatique.
Plusieurs médias aux Etats-Unis affirment ce mercredi 10 avril que Washington s’attend à voir Téhéran mener très prochainement des «attaques massives» contre Israël. Une offensive à laquelle l’Etat hébreu promet de «répondre».
Le G20, divisé sur les questions géopolitiques, ne peut pas "reléguer au second plan" un dérèglement climatique qui "va décimer" leurs économies, a averti mercredi le chef de l'ONU Climat, plaidant pour un "nouvel accord" financier à même d'aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement."Se rejeter la responsabilité n'est pas une stratégie" et "reléguer le climat au second plan n'est pas la solution à un dérèglement qui va décimer chaque économie du G20 et qui a déjà commencé à faire des dégâts", a déclaré Simon Stiell dans un discours prononcé à Londres.
Sous certaines conditions, le développement de l’éolien en forêt, en complément des zones agricoles, industrielles et en mer, mérite d’être soutenu. Pour se forger une opinion éclairée, des chiffres et des faits doivent être rappelés.
L'entreprise chimique américaine 3M a comparu pour la première fois mercredi devant le tribunal de première instance d'Anvers. Le collectif citoyen Darkwater3M, qui représente plus de 500 familles vivant à proximité de l'usine 3M à Zwijndrecht (Anvers), a assigné en justice l'an dernier cette société. Darkwater3M a deux procédures pendantes à l'encontre de 3M. La première, fondée sur les nuisances de voisinage à Zwijndrecht, sera abordée le 14 mai à Anvers. La seconde, menée à l'encontre de la maison-mère américaine, a été introduite ce mercredi devant la justice anversoise et se poursuivra en novembre. Ce volet porte sur la pollution aux Pfas et sur les concentrations de ces substances chimiques dans le sang des riverains.
Dans cet archipel des Caraïbes, plus d’une centaine de sites archéologiques sont menacés par l’érosion côtière, dont «une quinzaine sont déjà en train de partir à la mer».
Avec un nouveau record de température en mars, les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, 1,58°C de plus que dans le climat de la planète au XIXe siècle, avant que se fasse sentir l'effet de la combustion des énergies fossiles, de la déforestation ou de l'agriculture intensive.
Il pourrait s’agir de la première attaque ukrainienne d’un navire russe en mer Baltique. Kiev a revendiqué le 8 avril être à l’origine d’un incendie survenu sur le “Serpoukhov”, navire lance-missile russe, au large de l’enclave de Kaliningrad.
Maart 2024 was de warmste maart-maand sinds het begin van de metingen. Daarmee houdt de golf van maandrecords aan. Sinds juni vorig jaar was elke maand warmer dan ooit gemeten, goed voor intussen 10 maandrecords op rij.
"Est-ce que ça coûte plus d'énergie que ça n'en rapporte?": le français Schneider Electric, géant des équipements électriques et automatismes industriels, compte de plus en plus sur l'intelligence artificielle (IA) pour aider ses clients à consommer moins d'énergie.Le groupe souhaite que l'IA réponde à un "besoin" de ses clients, explique à l'AFP Philippe Rambach, premier "Chief AI (artificial intelligence) officer" du groupe.
Les suppliques du président ukrainien surviennent quelques jours avant la reprise des activités de la Chambre des représentants, où la pression grandit pour passer au vote d’une aide militaire à Kiev, malgré l’opposition de Donald Trump.
Une étude montre une baisse de 21 % de la biodiversité en moyenne dans les parcelles de banane fréquemment traitées avec du glyphosate. Le glyphosate perturbe également davantage les espèces natives.
L'annulation d'un projet majeur et la flambée des coûts représentent de nouveaux obstacles pour l'industrie naissante des petits réacteurs nucléaires américains, qui croit néanmoins toujours à de premières mises en service d'ici la fin de la décennie.L'année 2023 s'est mal terminée pour les SMR (small modular reactor), réacteurs de nouvelle génération considérés comme l'avenir du secteur, avec l'annulation de la construction du site de la startup NuScale dans l'Idaho.
L'annulation d'un projet majeur et la flambée des coûts représentent de nouveaux obstacles pour l'industrie naissante des petits réacteurs nucléaires américains, qui croit néanmoins toujours à de premières mises en service d'ici la fin de la décennie.L'année 2023 s'est mal terminée pour les SMR (small modular reactor), réacteurs de nouvelle génération considérés comme l'avenir du secteur, avec l'annulation de la construction du site de la startup NuScale dans l'Idaho.
Dans le cadre des élections fédérales, européennes et régionales du 9 juin 2024, a eu lieu le tirage au sort des numéros de listes. Veuillez trouver ci-dessous le tableau avec les numéros attribués aux partis politiques.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a averti dimanche que son pays perdrait la guerre si l'aide américaine attendue de 60 milliards de dollars restait bloquée au Congrès, au moment où la Russie accroît sa pression dans l'est du pays.
Lors d’un entretien téléphonique “tendu” qui s’est tenu le jeudi 4 avril, le président américain, Joe Biden, a averti le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, que le soutien américain à l’État hébreu allait désormais dépendre des “mesures concrètes” mises en œuvre pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza.
Le ministère de la Transition écologique a dévoilé ce vendredi 5 avril plusieurs cartes des zones concernées par l’érosion du littoral, avec des projections à horizon 2028, 2050 et 2100.
Les mystérieux symptômes dont souffrent plusieurs diplomates américains pourraient avoir été provoqués par une attaque à l’arme acoustique, révèle une enquête menée par “Der Spiegel”, “The Insider” et l’émission américaine “60 minutes”. Un faisceau d’indices donne à penser que les services secrets russes sont impliqués.
Entre hausse des prix, crise écologique et baisse de la productivité, la filière doit aujourd’hui se transformer si elle veut survivre.
David Grémillet, directeur de recherche CNRS, tient une chronique écologique pour «Libération» : «l’Albatros hurleur». Aujourd’hui, une étonnante étude sur la «personnalité» des souris et campagnols.
Il y a le feu à l’océan. L’océan n’a jamais été aussi chaud, pollué et dévasté par les pêches industrielles. Les courants océaniques qui dictent la régulation du climat sont à risque d’effondrement. Les canicules marines explosent, les baleines meurent de faim. Si l’océan tombe, nous tombons avec lui. Restaurer la santé de l’océan n’est pas une option, c’est un impératif. Protéger l’océan n’est pas compliqué, il suffit d’arrêter de le détruire. Exigeons du pouvoir politique qu’il protège l’océan et l’humanité. Notre survie en dépend. Rejoignez notre coalition pour agir avant qu’il ne soit trop tard. Une coalition, c’est mieux qu’une pétition. C’est la formation d’une communauté qui agira jusqu’à la victoire.
Dans un long article paru dans le quotidien britannique The Guardian, le journaliste Clayton Page Aldern, auteur d’un ouvrage intitulé The Weight of Nature : How a Changing Climate Changes Our Minds, Brains and Bodies (à paraître le 9 avril), détaille les conséquences insoupçonnées de la surchauffe planétaire sur notre cerveau. On l’a lu pour vous.
Le gouvernement américain a annoncé mercredi avoir révisé des réglementations vieilles de plus de 40 ans concernant les émissions de gaz naturel de l'industrie pétrolière et gazière, afin d'"éviter" des "pratiques de gaspillage". Le gaz naturel est principalement composé de méthane, un puissant gaz à effet de serre que les Etats-Unis ont promis de réduire dans le cadre de leurs engagements climatiques.
Le président français Emmanuel Macron a martelé mercredi au Brésil que l'accord commercial négocié entre l'Union européenne et le bloc sud-américain du Mercosur était un "très mauvais accord" et appelé à en construire "un nouveau".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé jeudi avec insistance auprès du président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, en faveur d'une "adoption rapide" d'un vaste programme d'aide militaire "vital" pour son pays sur fond d'intensification des attaques russes.
La région a enregistré en seulement trois mois plus de 3,5 millions de cas de la maladie transmise par un moustique. La maladie se propage dans des zones où elle n’avait pas été identifiée jusqu’alors.
Quatre personnes sont mortes jeudi, emportées par la mer, sur les côtes nord-ouest et nord est de l'Espagne, balayées par...
L’Antarctique est-il proche d’un point de bascule, ce seuil menant à terme à une fonte massive et rapide, en raison du réchauffement climatique ? Ce scénario s’est en tout cas produit il y a 8000 ans, selon une nouvelle étude. Celle-ci “met en lumière la rapidité avec laquelle la glace de l’Antarctique pourrait fondre si les températures continuent de monter en flèche”, avertissent ses auteurs.
Ils ont pris leur destin en main. Pour ne pas disparaître de la carte, les 600 habitants de Miquelon, dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, se préparent à déménager 1,5 km plus loin, sur un site plus en hauteur, protégé des aléas climatiques. Une relocalisation unique en France à l’heure où le ministre Christophe Béchu appelle à faire de 2024 l’année de l’adaptation.
La Chine a porté plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les subventions accordées par les Etats-Unis au secteur américain des véhicules à énergies nouvelles, a annoncé mardi Pékin, accusant Washington de concurrence déloyale.
École fermée, rationnement... En Guyane, les Amérindiens manquent cruellement d’eau potable, et le fleuve Maroni est ultrapollué. M. Macron, en déplacement dans la région, ne s’est pas rendu dans la zone touchée.
6 Europese lidstaten, onder leiding van de Oostenrijkse minister van Landbouw, vragen versoepelingen van de ontbossingswet die eind dit jaar van kracht wordt. Die moet verhinderen dat nog producten op de Europese markt komen waarvoor bos is gesneuveld. Hun vraag wordt vandaag in Brussel besproken op de bijeenkomst van Europese Landbouwministers.
Envoyer un mail, "scroller" sur son smartphone, faire du télétravail. Les technologies numériques sont devenues omniprésentes dans nos vies. Souvent, dans l'imaginaire collectif, nous avons l'impression que la dématérialisation est positive pour l'environnement. Moins de papier, moins d'arbres coupés.
Libre Eco week-end | Une chronique de Roald Sieberath, entrepreneur, investisseur pour Noshaq, professeur invité à l’UCLouvain et l’UNamur, et président de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).
Seize Etats américains dirigés par des républicains ont annoncé jeudi avoir saisi la justice pour obtenir l'annulation d'un moratoire sur les nouveaux projets d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) décrété par l'administration Biden.Le président démocrate avait annoncé le 26 janvier un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de GNL, invoquant la "menace" climatique, un coup d'arrêt pour une industrie en pleine accélération.
Rendant plus ardu l’objectif de Joe Biden sur la part de véhicules électriques neufs vendue, le gouvernement a présenté ses nouvelles normes pour les émissions polluantes des voitures jusqu’en 2032.
A long-term sea level dataset shows ocean surface heights continuing to rise at faster and faster rates over decades of observations. Global average sea level rose by about 0.3 inches (0.76 centimeters) from 2022 to 2023, a relatively large jump due mostly to a warming climate and the development of a strong El Niño. The total rise is equivalent to draining a quarter of Lake Superior into the ocean over the course of a year.
"Les injonctions à changer resteront vaines tant que la plupart des gens seront enchaînés à un système dont tous les récits les tirent vers la mauvaise direction." C'est la conviction de Joseph Merz, fondateur du Merz Institute, que L'ADN a rencontré.
Un consortium formé par le belge Parkwind et la maison mère d'Ikea a remporté les enchères pour construire le premier champ éolien en mer au large de la Norvège, a annoncé mercredi le gouvernement norvégien.La société commune Ventyr été la mieux-disante pour développer en mer du Nord le champ Sørlige Nordsjø II d'une puissance de 1.500 MW.
La Commission Européenne a lancé une consultation publique ouverte concernant l’évaluation de la Directive Nitrate. Cette Directive, adoptée en 1991, vise à protéger les eaux souterraines, les rivières, les lacs et les mers contre la pollution causée par les nitrates d’origine agricole. Fit for purpose ? La Directive est-elle bien calibrée pour remplir ses objectifs ? C’est la question que pose la Commission à travers cette consultation. Canopea y a répondu.
Washington a confirmé lundi la mort du chef adjoint de la branche armée du groupe islamiste palestinien, Marwan Issa. C’est le responsable le plus haut placé tué sur ce territoire par l’armée israélienne depuis le début de la guerre.
Traduction - Une hausse surprenante des températures à la surface de la mer suggère que nous ne comprenons peut-être pas à quelle vitesse le climat change.
Ce processus devrait reprendre plus tard ce vendredi, a ensuite précisé à l’Agence France-Presse un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale.
La Chine doit accélérer sa sortie du charbon, a estimé jeudi le nouvel émissaire américain pour le climat John Podesta en visite au Japon, exhortant Pékin à prendre davantage ses responsabilités par rapport au réchauffement climatique."La Chine est de loin le plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde. Elle doit prendre ses responsabilités sérieusement" pour décarboner son secteur énergétique, comme les États-Unis le font, a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée à Tokyo par la Sasakawa Peace Foundation.
Selon l’ONG Save the Children, le pays se trouve dans « l’une des pires situations nutritionnelles au monde » après près d’un an de guerre.
Vladimir Poutine a entériné, lundi 11 mars, la dénonciation de l’accord permettant depuis 1956 aux pêcheurs du Royaume-Uni d’opérer dans les eaux russes de la mer de Barents. Or, comme le pointe la presse, plusieurs centaines de milliers de tonnes de cabillaud ont été puisées par les Britanniques dans la région arctique l’an dernier.
Israël doit faire de la protection des civils et de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza sa priorité "numéro un", a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. "Nous attendons du gouvernement israélien qu’il fasse de cette question une priorité. Protéger les civils, apporter aux gens l’aide dont ils ont besoin, voilà ce qui doit être la priorité numéro un, même s’ils font ce qui est nécessaire pour défendre le pays et faire face à la menace posée par le Hamas", a déclaré M. Blinken à la presse.
Le géant danois Orsted réduit ses objectifs de production après avoir abandonné deux projets offshore aux Etats-Unis, le suédois Vattenfall se retire de l’appel d’offres français sur l’éolien flottant, Shell, Engie et Iberdrola résilient des contrats d’achat d’électricité : rien ne va plus pour l’éolien en mer.
Réformer la gouvernance économique européenne, et en particulier le Pacte de Stabilité et de Croissance, pour que la coordination des politiques économiques soit mise au service de la transition écologique notamment en facilitant les investissements de transition.
Après la découverte de quatre corps dans le Gard, un cinquième a été retrouvé dans l’Hérault lundi. Un homme est également porté disparu en Ardèche. Cinq départements sont toujours en vigilance orange pour crues mardi matin – la Charente-Maritime, la Gironde, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques et l’Yonne.
Après la découverte de quatre personnes mortes dans le Gard, un cinquième corps a été découvert dans l’Hérault lundi. Cinq départements sont toujours en vigilance orange pour crues lundi (la Charente-Maritime, la Gironde, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques, l’Yonne).
De skisector in de VS alleen al heeft de afgelopen twintig jaar meer dan vijf miljard dollar misgelopen door de klimaatverandering. Het is voor het eerst dat een studie zich buigt over de economische schade van de opwarming van de aarde voor de ski-industrie.
Des députés russes ont introduit une proposition de loi visant à annuler un décret de 1954 qui à l'époque entérinait la cession de la Crimée à l'Ukraine.
Dénonçant les ravages des «flottes de pêche industrielle», l‘organisation de défense de l’environnement appelle à la mise en place d’une zone protégée autour de l’archipel du Pacifique, dans le respect du traité sur les océans de 2023.
Le groupe chimique allemand Bayer élabore une alternative au désherbant controversé glyphosate, commercialisé sous la marque Roundup. "Nous testons déjà la nouvelle substance sur des plantes", a confié son patron Bill Anderson au journal dominical allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.
... Ce que Huang entend par là, c'est que nous sommes entrés dans un âge où il sera de moins en moins nécessaire de connaître les arcanes de langages à la syntaxe parfois capricieuse. On pourra "programmer" une IA en lui parlant en langage naturel. En tout cas, pour autant que l'on comprenne l'art et la science du prompt, la manière de s'adresser aux IA. Les IA peuvent effectivement tolérer l'ambiguïté, rephraser une demande, corriger…
Les forces américaines et alliées ont abattu 15 drones tirés par les rebelles yéménites houthis, soutenus par l'Iran, en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a annoncé samedi le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
Le président américain doit annoncer dans son discours sur l’état de l’Union ce jeudi 7 mars que les Etats-Unis vont mettre en place un moyen de distribuer davantage d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne guettée par la famine.
Les États-Unis estiment que l’ancre d’un navire pris pour cible en mer Rouge par les rebelles houthis a sectionné des...
Les rebelles yéménites ont attaqué le navire dans le golfe d’Aden ce mercredi 6 mars. Un responsable américain annonce deux morts et six blessés.
La magnétite, un polluant atmosphérique courant, pourrait induire l’accumulation de protéines toxiques et la perte neuronale liées à Alzheimer.
Un Californien est devenu le premier Américain inculpé pour l'importation présumée illégale aux États-Unis d'un gaz à effet de serre très polluant, ont rapporté des responsables lundi. Michael Hart, originaire de San Diego, a été arrêté au titre d'une loi sur l'innovation et la production de 2020 interdisant l'importation d'hydrofluorocarbures (HFC), sauf autorisation de l'Agence de protection de l'environnement (EPA).
La vice-présidente américaine Kamala Harris a appelé dimanche à un "cessez-le-feu immédiat" pour "au moins six semaines" dans la bande de Gaza. "Etant donné l'ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations" entre Israël et le Hamas, a déclaré Mme Harris lors d'un discours commémorant une marche pour les droits civiques à Selma, dans l'Alabama.
Le 19 février, les rebelles Houthis ont mené une nouvelle attaque de bateau en Mer Rouge, au large du Yémen : un acte de piraterie comme ils les multiplient depuis novembre dans ce détroit stratégique du globe, au point de perturber fortement le trafic maritime mondial. Cette fois, l’attaque visait un navire battant pavillon du Bélize, immatriculé au Royaume-Uni et navigant pour une société libanaise : le Rubymar. Deux missiles l’avaient percuté alors qu’il se trouvait, selon l’agence de sécurité maritime UKMTO à 35 milles nautiques (65 km) du port yéménite de Mokha, en Mer Rouge.
Si les centres de données sont réputés pour leur consommation colossale d’énergie, ils nécessitent également une quantité importante d’eau pour refroidir leurs serveurs et éviter ainsi la surchauffe. Microsoft a choisi d’installer l’un de ces centres à Goodyear, en Arizona, un État connu pour son climat aride. Selon un rapport, ce centre consomme une quantité d’eau équivalente à celle de plus de 600 familles.
Le cargo chargé d'engrais qui a coulé dans le golfe d'Aden après avoir été endommagé par des missiles des rebelles houthis du Yémen présente un risque pour l'environnement, a averti samedi soir l'armée américaine.
De gretigheid waarmee sommigen de Green Deal zo snel mogelijk willen afbreken, is beangstigend, schrijft MO*columnist Jan Mertens. Hardnekkig proberen problemen op te lossen met dezelfde logica die ze veroorzaakt heeft, leidt alleen tot een snellere vernietiging van je eigen bestaansgrond.
Le navire britannique qui a coulé en mer Rouge après une attaque aux missiles des rebelles yéménites houthis présente...
L'émissaire américain pour le climat John Kerry, sur le départ, a appelé vendredi les Etats-Unis à trouver de nouvelles méthodes importantes de financement de la lutte contre le réchauffement climatique.L'ancien chef de la diplomatie américaine sous Barack Obama a prévenu qu'"une énorme déception" suivrait si les promesses historiques d'abandon des carburants fossiles n'étaient pas tenues.
Le Service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère (CAMS) a suivi les émissions provenant des incendies de forêt en Amérique du Sud. L’intensité des feux de forêt dans le nord de la forêt amazonienne, en particulier dans l’État brésilien de Roraima, a entraîné les plus fortes émissions de carbone enregistrées pour un mois de février depuis au moins 2003, non seulement pour Roraima, mais aussi pour l’ensemble du Brésil. D’autres pays d’Amérique du Sud, comme le Venezuela et la Bolivie, enregistrent également les émissions les plus élevées depuis 2003 pour la même période.
Disclose est un média et une ONG de journalisme d’investigation.
Des correspondants et présentateurs travaillant pour des médias britanniques et américains dénoncent l’interdiction qui leur est faite de se rendre dans l’enclave, où ne sont présents qu’une poignée de médias étrangers.
Xavier Deleu et Marianne Kerfriden montrent les ravages causés par la sylviculture intensive et dénoncent les pratiques du géant suédois de l’ameublement, responsable de l’abattement de 1 % des forêts chaque année.
Toujours en négociation, l’accord UE-Mercosur va à l’encontre de nécessaires politiques cohérentes, qui garantissent une rémunération suffisante et permettent de travailler dans le respect de l’environnement et des droits sociaux
Un cargo endommagé dans une attaque des rebelles yéménites Houthis a laissé une énorme nappe de pétrole dans le golfe d'Aden, a prévenu Washington vendredi, alertant sur les risques de grave catastrophe écologique.
Le numéro un de l'assurance français Axa et le réassureur Scor sont épinglés pour avoir assuré des projets de terminaux méthaniers de GNL aux Etats-Unis, particulièrement néfastes pour l'environnement.
Wies Willems, beleidsmedewerker grondstoffen bij Broederlijk Delen, overloopt de hoopgevende en zorgwekkende evoluties in Latijns-Amerika, een continent tjokvol mineralen en metalen die onmisbaar zijn voor de energietransitie.
L'incident se serait déroulé il y a un mois, en mer Noire. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a dénoncé jeudi 22 février des menaces russes contre des patrouilles françaises.
Que devraient manger les Français pour respecter les engagements environnementaux de leur pays ? Moins de viande, mais de meilleure qualité, répondent la Société française de nutrition et le Réseau Action Climat, qui espèrent peser sur les recommandations officielles.
Phare de la table festive ou du diner sophistiqué mais aberration écologique et gustative, le saumon devenu "poulet de la mer" est en train de se faire rayer de la carte des grandes tables de France.
Ce rapport analyse les obstacles et leviers à la lumière de projets inspirants en matière d'adaptation des villes à l'élévation du niveau de la mer dans le Pacifique.
"..On est au devant de quelque chose d'inimaginable et on continue notre petite vie.." Extrait de conférence mis en ligne par l'excellente chaîne LIMITS de Vinz Kanté en février 2024. (Abonnez-vous à cette chaîne pour tout comprendre sur les limites planétaires.
Vendredi 16 février 2024, le Conseil régional de Bretagne a adopté une feuille de route pêche désastreuse.
Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Turner, n’a pas spécifié l’origine ni la nature du danger mais plusieurs chaînes américaines ont désigné la Russie.
Des militants écologistes ont jeté mercredi de la poudre rouge sur la vitre protégeant l'exemplaire original de la...
De toegevingen die de Vlaamse regering overweegt voor de landbouw, dreigen voor juridische problemen te zorgen. Daarvoor waarschuwen Natuurpunt en Bond Beter Leefmilieu op basis van een gelekte onderhandelingsnota. Onder andere het voorstel om landbouwgebied niet langer om te zetten in natuurgebied, zou in strijd met de grondwet kunnen zijn. "Deze nota lost geen problemen op voor de landbouwers, maar zadelt hen op met nieuwe."
Le patron républicain de la Chambre des représentants a affirmé, lundi soir, que le texte négocié par les sénateurs prévoyant une enveloppe de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine ne serait pas examiné en l'état. Il suit ainsi les directives de l'isolationniste Donald Trump.
Produire de l'énergie pour l'humanité, supprimer les émissions de CO2 pour la planète: plus de trente ministres de l'Energie ou du Climat se réunissent mardi et mercredi à Paris pour plancher sur le financement de la transition énergétique et climatique mondiale.
Un arrêt brutal de l'AMOC, qui pourrait plonger une grande partie de l'Europe dans un gel profond, pourrait se produire plus tôt que prévu.
A crucial system of ocean currents may already be on course to collapse, according to a new report, with alarming implications for sea level rise and global weather — leading temperatures to plunge dramatically in some regions and rise in others. Using exceptionally complex and expensive computing systems, scientists found a new way to detect an early warning signal for the collapse of these currents, according to the study published Friday in the journal Science Advances. And as the planet warms, there are already indications it is heading in this direction.
Bomen in warmere en drogere klimaten hebben meer moeite om CO2 op te slaan. ‘Ze “hoesten” eerder dan ze ademen’, stellen Amerikaanse onderzoekers, en worden zo minder dienstbaar als oplossing voor het klimaatprobleem.
Natuurbeschermers en klimaatactivisten zijn verontwaardigd dat hun wegblokkades zwaar worden aangepakt en gecriminaliseerd, terwijl wegblokkades door boeren onaangeroerd blijven. Hun woede is terecht, maar ze richten zich tegen de verkeerde vijand. Het boerenprotest is terecht. Dat het niet zo hard wordt aangepakt klopt ook, maar er zit een andere tragiek achter die protesten die we niet mogen ontkennen. Ten gronde voeren boeren en klimaatactivisten dezelfde strijd.
Les autorités catalanes préparaient l’opinion depuis plusieurs semaines en annonçant que l’état d’urgence serait déclaré si le niveau des réservoirs stockant l’eau de pluie, pour l’utiliser durant les mois plus secs, tombait sous la barre des 16 %.
Les énergies marines renouvelables, en plein essor, offrent une alternative prometteuse aux énergies fossiles. Parmi elles, l'éolien en mer se distingue particulièrement.
L’an dernier, 710.909 mètres cubes de sable ont été remis sur les plages de Knokke et du Coq, a annoncé mercredi l’Agence des services maritimes et côtiers (MDK). "Recharger" les plages doit, entre autres, permettre de mieux protéger la Côte lors de violentes tempêtes.
Nourrir la planète tout en luttant contre le réchauffement climatique peut rapporter 10 000 milliards de dollars par an, affirme une équipe internationale de chercheurs. La transformation de la production et de la consommation fera, certes, grimper les prix agricoles, mais les bénéfices environnementaux et sanitaires compenseront la hausse.
Le programme national de recherche Spin, qui vise à garantir une économie numérique "frugale" et "durable", a officiellement été lancé lundi à Grenoble dans le laboratoire Spintec.Le programme Spin, piloté par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le Centre national pour la recherche scientifique (CNRS), s'inscrit dans le plan "France relance 2030". Doté de 38 millions d'euros sur huit ans, il doit servir à financer la recherche la plus fondamentale en spintronique.
"Pour les Russes, je suis déjà mort deux fois", annonce Franck, barbe généreuse et sourire sarcastique aux lèvres: "Heureusement, ce ne sont pas des morts très graves puisque je ressuscite" ensuite, plaisante ce combattant de la Légion internationale ukrainienne interrogé par l'AFP.
Les particules de plastique sont présentes en masse dans les eaux côtières, les ports, les estuaires... Mais le plastique s'accumule également au fond des rivières et sur les berges, révèle l'étude Pluxin.
Les appels à la réforme du financement des partis se font de plus en plus pressants. Experts, institutions internationales et hommes et femmes politiques eux-mêmes, tous sont unanimes : le système actuel n’est pas tenable. Avec cette lettre ouverte, 69 personnalités publiques se joignent à leur appel. Il est grand temps d’agir !
Alors que le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé mardi 23 janvier faire de "2024 l'année de l'adaptation", une nouvelle étude vient confirmer que sans préparation aux effets de la crise, la facture sera salée. Dans le pire des scénarios, le PIB de certaines régions littorales de l'Union européenne et du Royaume-Uni serait lourdement pénalisé, avec des pertes économiques estimées à 872 milliards d'euros d'ici à 2100. Et la France ne serait pas épargnée.
La pêche est la première source de destruction de la vie marine. En conséquence, transformer le secteur de la pêche est un enjeu prioritaire
2024 is een cruciaal jaar voor de EU: de Europese verkiezingen in juni bepalen de politieke koers voor de rest van dit decennium. Europarlementariër Bas Eickhout is er niet gerust op dat Europa zijn groene koers blijft varen. ‘Waar ik bang voor ben, is dat straks alle nieuwe technologie buiten Europa gemaakt wordt. Drie keer raden wie de schuld krijgt als de industrie hier verdwijnt – precies, de groene politiek.’
Un collectif de chercheurs, dont les économistes Anna Creti et Patrick Criqui et le politiste François Gemenne, répond, dans une tribune au « Monde », à l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz, qui, dans son dernier livre, nie l’efficacité du remplacement des énergies fossiles par les renouvelables.
Un nourrisson a reçu lundi 22 janvier près de la capitale Yaoundé la première injection du vaccin «RTS,S», lançant officiellement la campagne contre cette grave maladie infectieuse, transmise à l’être humain par les piqûres de moustique.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publiquement affirmé, jeudi, son opposition à l'existence d'une "souveraineté palestinienne". Mais les États-Unis, soutien majeur d’Israël dans opération contre le Hamas, ne cessent de présenter la création d'un État palestinien comme la condition d’une "véritable sécurité". Jusqu'où l'État hébreu peut-il faire fi des volontés de son allié historique ? Décryptage.
Les attaques en mer Rouge, les tensions géopolitiques, ou encore la crise climatique pèsent lourdement sur le commerce mondial. Alors que les risques s'intensifient, les enjeux de souveraineté deviennent critiques pour les entreprises et les puissances mondiales, qui se tournent vers la relocalisation, et parfois jusqu'au protectionnisme.
De klimaatverandering vormt een steeds grotere bedreiging voor het vermogen van bossen om CO2 uit de lucht te halen, blijkt uit nieuw Amerikaans onderzoek.
C’est un chantier d’une ampleur inédite aux États-Unis : quatre barrages hydroélectriques construits le long de ce cours d’eau, sur la frontière entre l’Oregon et la Californie, sont en train d’être démantelés. Une bonne nouvelle pour la tribu amérindienne yurok, qui pourrait ainsi renouer avec son mode de vie traditionnel et voir revenir la faune et la flore endémiques, surtout les saumons, dont la population a été mise à mal par les ouvrages, rappelle le “Los Angeles Times”.
Le transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) "sera affecté" par l'escalade en mer Rouge, a affirmé mardi le Premier ministre du Qatar, estimant que les frappes américano-britanniques n'arrêteraient pas les attaques des rebelles Houthis du Yémen."Le GNL est (...) comme toutes les autres cargaisons marchandes, il sera affecté" par la "dangereuse escalade" dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, a déclaré Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, lors du Forum économique mondial à Davos (est de la Suisse).
Un groupe d'actionnaires du géant des hydrocarbures Shell va déposer une résolution en vue de l'assemblée générale visant à contraindre le groupe à définir un objectif de réduction de ses émissions en conformité avec l'Accord de Paris.
Les tensions observées en mer Rouge, alors que les Etats-Unis, avec le soutien du Royaume-Uni, ont riposté aux attaques de rebelles houthistes agissant contre des navires commerciaux au nom de la solidarité avec la cause palestinienne, mettent en évidence une instabilité régionale.
En attaquant des navires commerciaux en mer Rouge, le groupe armé rebelle a pris part à la guerre entre Israël et le Hamas. Voici pourquoi.
Une résolution, adoptée mercredi par le Conseil de sécurité des Nations unies, "condamne dans les termes les plus forts les attaques (des Houthis) contre les navires marchands et commerciaux depuis le 19 novembre 2023" en mer Rouge et "la fourniture d'armes" aux rebelles yéménites.
Longtemps considéré comme l’un des pays les plus sûrs d’Amérique latine, l’Équateur est aujourd'hui plongé dans une crise sécuritaire sans précédent. Coincé entre le Pérou et la Colombie, deux grands producteurs de coca, Quito fait notamment les frais de la croissance du trafic de cocaïne et de la réorganisation des circuits de distribution qui ont fait exploser la corruption et la violence armée.
L’initiative « MCM Black Sea » vise à sécuriser la navigation dans les eaux de la mer Noire, dont l’exportation de céréales ukrainiennes le long des côtes roumaines et bulgares.
Les drones et missiles ont été abattus mardi soir par des avions de combat lors d’une nouvelle attaque des rebelles yéménites, soutenus par l’Iran selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles yéménites multiplient les actions contre le trafic maritime commercial, en soutien, disent-ils, aux Palestiniens.
Malgré une immense opposition au projet dû à l’impact sur les écosystèmes et le climat, le Parlement norvégien a...
Ce mardi 9 janvier, le parlement norvégien s'est prononcé en faveur de la prospection minière de ses fonds marins, en vue d'une éventuelle exploitation commerciale qui fera l'objet d'un second vote. Ce qui ferait du pays nordique le premier à se lancer dans cette industrie hautement controversée.
Door de klimaatverandering nemen de visbestanden verder af. Daardoor zullen arme landen minder toegang hebben tot vis, een relatief goedkope bron van gezonde voeding. Een hervorming van de visserij dringt zich op, schrijven biologen Stefanie Colombo en Aaron MacNeil.
Avec la multiplication des sites d’orpaillage, le mercure, utilisé pour amalgamer l’or, est de plus en plus demandé dans le pays. Ce métal liquide est pourtant interdit en raison de ses effets sur l’environnement et sur la santé humaine. “Sidwaya” a enquêté sur les filières de contrebande, transfrontalières et circulaires, qui approvisionnent les mineurs.
La mer s’approche dangereusement de certaines maisons de la baie du Mont-Saint-Michel. Les habitants sont inquiets, et les pouvoirs publics envisagent une dernière solution : abandonner les villages.
En offrant à l’Éthiopie un accès maritime sur son territoire, la République autoproclamée du Somaliland espère obtenir la reconnaissance officielle de son existence par son influent voisin. Un pari incertain mais audacieux pour cette région autonome, qui a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, mais n’est pour l’heure reconnue par aucun État.
Les éoliennes en mer ont produit une quantité record d’électricité l’année dernière. Les parcs éoliens situés...
Une enquête portant sur 500 000 dossiers médicaux anglais et finlandais confirme l'association entre les infections virales et certaines maladies neurodégénératives, dont Alzheimer.
Depuis 1993, l’immersion de déchets radioactifs en mer est interdite. Mais que faire des déchets jetés auparavant dans les océans ?
Plus de 38 500 kilomètres carrés de littoral sont menacés par la montée des eaux autour de la Méditerranée, selon trois chercheurs cités par la Reppublica. D'après leurs calculs qui tiennent compte de la subsidence, un lent processus d'effondrement du sol, la France serait le 3e pays le plus exposé.
Retenue ou escalade ? L'élimination du numéro 2 du Hamas par Israël, mardi, dans la banlieue sud de Beyrouth, a ravivé les risques d’une confrontation totale entre l’État hébreu et le Hezbollah, désormais exposé dans son bastion sécuritaire et dans l’obligation de répliquer. Décryptage.
Une douzaine de cours d'eau wallons étaient encore en phase d'alerte de crue mercredi à 13h30, a indiqué le service d'hydrométrie de la Région wallonne. La tendance sera néanmoins à la stabilisation, même si une légère hausse est encore attendue sur certains cours d'eau d'ici jeudi.
Une douzaine de cours d'eau wallons étaient encore en phase d'alerte de crue mercredi à 13h30, a indiqué le service d'hydrométrie de la Région wallonne. La tendance sera néanmoins à la stabilisation, même si une légère hausse est encore attendue sur certains cours d'eau d'ici jeudi.
Un accord "historique" a été signé entre le Somaliland et l'Éthiopie qui souhaite sécuriser son accès à la mer et "diversifier son accès aux ports maritimes", selon les autorités d'Addis Abeba. L'accord en question permet à l'Éthiopie d'acquérir une partie du port de Berbera (qui mène au canal de Suez), au bord de la mer Rouge.
Le numéro deux du Hamas palestinien, Saleh al-Arouri, a été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth mardi soir, ont annoncé le mouvement palestinien et deux responsables libanais de la sécurité.
Les médias officiels libanais affirment qu’un drone israélien a provoqué une explosion en de la capitale, causant la mort de Saleh el-Arouri, l’un des leaders du mouvement islamiste palestinien, ainsi que de six autres personnes.
Malgré les discours sur la sobriété volontaire, la sobriété proposée par les pouvoirs publics reste dictée par la contrainte. Des leviers existent pourtant pour une sobriété « choisie ».
Les océans vont contenir plus de plastiques que de poissons en 2050. Scientifiques et militants s'associent pour la préservation des océans.
Les attaques répétées des rebelles yéménites Houthis sur les cargos qui traversent la Mer Rouge vers l’Europe ont conduit les principaux transporteurs mondiaux (CMA-CGM, Evergreen, ...) à changer de route pour ne plus emprunter le Canal de Suez. La "neutralisation" de ce passage se chiffre en milliards de dollars et montre l’extrême fragilité de l’organisation mondialisée de la production qui se grippe dès que le transport maritime s’enrhume pour des causes environnementales ou géopolitiques comme la guerre entre Israël et le Hamas.
Plus de 300 millions de personnes aux États-Unis et au Canada vont être confrontées à des pénuries d’électricité dès 2024 et jusqu’en 2028, selon un récent rapport. Les pannes devraient survenir surtout lors de conditions météorologiques extrêmes, quand la demande est à son maximum.
Pris individuellement, les neurones artificiels n’ont rien d’intelligent. Mais le développement de leur interaction a permis la mise au point d’une méthode de calcul révolutionnaire. “Die Zeit” l’explique en image.
Le ministère de la Transition énergétique a annoncé vendredi des mesures pour accélérer le déploiement de la géothermie dans les territoires d'Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane, Mayotte) et réduire leur dépendance aux ressources fossiles pour produire leur électricité.
La Chine va interdire l'exportation de technologies d'extraction et de séparation des terres rares, ce qui pourrait potentiellement rendre plus difficile pour les autres pays de développer ce secteur crucial. L'objectif, selon Pékin, est de protéger la sécurité nationale. Mais les autres Etats, et en particulier ceux du Vieux continent, dépendent presque entièrement de ces exportations chinoises pour accélérer dans des secteurs clés.
Le Maroc, où l’agriculture est un secteur crucial, se dirige vers sa sixième année consécutive de sécheresse en...
Elke dag lekt cocktail van honderden vaten uitgelekte olie, algen, rioolwater en zoutwater vanuit de nabijgelegen Caraïbische Zee in het Maracaibo-meer in Venezuela. Het duwt het meer, het grootste van Latijns-Amerika, naar de ecologische afgrond.
Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé lundi suspendre lui aussi tout transit en mer Rouge, dans la foulée de plusieurs géants du transport maritime mondial vendredi et samedi, après des attaques perpétrées par des rebelles Houthis du Yémen. Une annonce qui a provoqué un frémissement sur le marché européen du gaz, où le TTF de la bourse d'Amsterdam, est passé de 33 à 37 euros le MWh en quelques heures seulement, alors que sa tendance était à la baisse depuis le début du mois. Et ce malgré un hiver doux, et des stocks européens bien remplis.
Après les attaques répétées de bateaux dans la mer Rouge par les rebelles houthis, les compagnies maritimes évitent l'un des principaux corridors du commerce mondial, ce qui devrait perturber les échanges, avec des retards et des surcoûts. Que s'est-il passé?Ces dernières semaines, des rebelles houthis du Yémen, proches de l'Iran, ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique.
La zone est cible d'attaques perpétrées par les rebelles Houthis du Yémen depuis le déclenchement de l'escalade entre Israël et le Hamas.
Les géants mondiaux du transport maritime, échaudés par les attaques répétées des rebelles houthistes au Yémen, ont annoncé la suspension des traversées sur la mer Rouge “jusqu’à nouvel ordre”. Une décision qui va fortement perturber le commerce international.
La société suisse MSC Mediterranean Shipping Co, plus grande compagnie de transport maritime par conteneurs au monde, a annoncé samedi qu'elle allait cesser d'utiliser le canal de Suez après une attaque contre l'un de ses navires. L'armateur français CMA CGM a également ordonné à ses équipages d'éviter cette voie. Des décisions qui font suite à plusieurs attaques menées par les Houthis du Yémen, qui ont promis de poursuivre jusqu'à ce qu'Israël mette fin à son offensive à Gaza.
La commune d'Écaussinnes a reçu les résultats des analyses commandées dans le cadre de la pollution aux PFAS. La consommation des œufs et des légumes des jardins de quelque 600 habitations de Marche-lez-Écaussinnes est déconseillée, les produits présentant des taux de PFAS supérieurs aux normes.
Les rebelles yéménites Houthis ont visé trois porte-conteneurs ce vendredi 15 décembre, dont un a été endommagé par un tir de missile. Le géant danois du transport maritime Maersk a décidé de ne plus faire passer ses bateaux dans la zone.
Rien qu’en Australie, les chats tueraient plus de 300 millions d’animaux chaque année, d’après une étude de l’ONG Invasive Species Council. Les chats ne font pas la fine bouche. Compagnons de vie adorés des êtres humains, les matous représentent pour autant une réelle menace pour la faune sauvage, d’après les ...