Veille 2.1

OA - Liste OA - Liste

Sélection du moment:

L'impossible transition ? Un débat avec : - Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement, auteur de « Sans transition » (Éditions du Seuil) - François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à HEC Paris - Animé par Sébastien Billard, journaliste au Nouvel Obs Ce grand rendez-vous organisé par le Nouvel Obs et l'Académie du climat donne la parole à des philosophes, des économistes, des activistes et de nombreux.ses artistes convié·e·s pour réfléchir ensemble à un futur désirable. Et si nous essayions, tous ensemble, durant l’espace d’un week-end, de mettre un peu de côté les difficultés que nous avons à transitionner vers une civilisation écologique, enfin respectueuse de l’humain et du vivant ? Et si nous nous efforcions plutôt d’ouvrir le champ, immense et vivifiant, des possibles ? Car il est clair que notre futur n’est que celui que nous aurons la force d’imaginer avant
Aujourd’hui l’écologie sépare, voire oppose, celles et ceux qu’elle devrait réunir, tant elle reste dispersée entre des intérêts souvent antagoniques. Comment sortir de cette impasse ?
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.
Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz s’attaque au concept de transition énergétique dans son dernier livre intitulé "Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie".
La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des transitions —du bois au charbon puis du charbon au pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables. Pourtant, les énergies entrent en symbiose autant qu’en concurrence et ces relations expliquent pourquoi elles tendent à s’additionner plutôt qu’à se substituer. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
Lecture : Dès les premiers mots le challenge est posé. L’auteur nous propose un autre regard sur l’histoire des énergies. Et cela commence par l’évocation de l’évolution des consommations de chaque ressource énergétique, dans l’ensemble de leurs usages.
Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, doit nous faire réfléchir
Les discours sur la transition sont des leurres : celle-ci n’a pas été amorcée, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Au lieu de « fantasmer sur un monde zéro carbone en 2050 », il faudrait une décroissance matérielle.
Rarement un livre d'histoire, de l'énergie qui plus est, n'aura eu tant d'écho médiatique. Dans son dernier essai, Jean-Baptiste Fressoz s'emploie à démontrer que la transition énergétique, prônée depuis les années 1970, n'a pas eu lieu et ne se produira pas dans les temps pour répondre à l'urgence climatique. Au lieu de se substituer les unes aux autres au fil du temps, les énergies se sont empilées portées par une consommation toujours plus importante. Ce à quoi ses défenseurs répondent que tout peut arriver et que le "défaitisme" ne mène à rien.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050.
Jean-Baptiste Fressoz vous présente son ouvrage "Sans transition : une nouvelle histoire de l'énergie" aux éditions Seuil. Entretien avec Thimothée Duverger....
Entretien réalisé par Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt. Tu as récemment publié des articles1 remettant en cause la notion de transition énergétique, en montrant notamment que cette notion biaise la manière dont on pense les transformations aujourd’hui nécessaires face au changement climatique. Est-ce que tu peux nous rappeler quels sont tes arguments principaux ?
Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ? L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.
L’écologie politique est dans une impasse au sein de la France populaire. La gauche peut pourtant rompre avec les discours moralisateurs.
A Marseille, les invités du Climat Libé Tour ont tenté ce samedi de répondre à une question cruciale : comment arrêter l’hémorragie plastique qui pollue les mers, les airs, et nos organismes ?
COP ou pas COP, notre mutation énergétique n’aura pas lieu. Pour Jean-Baptiste Fressoz, historien français de l’environnement, citoyens, politiques et scientifiques se sont fait enfumer par la notion, bien pratique, de “transition”.
COP ou pas COP, notre mutation énergétique n'aura pas lieu...
La transition énergétique est-elle un mythe ? Une arnaque ? Diminuer l'usage du pétrole, du gaz et du charbon pour rester vers les +2° de réchauffement, est-ce une chimère ? C'est la thèse de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qu'on présente et critique dans ce nouveau format. Toutes les sources de la vidéo sont en accès libre sur notre site : https://www.osonscomprendre.com/video... Pour nous soutenir et découvrir toutes nos autres vidéos Osons Comprendre, c'est ici : https://www.osonscomprendre.com/
La nécessité de devoir effectuer une transition énergétique est, aujourd’hui, globalement reconnue. Mais pour l’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, il s’agit d’un leurre. Car la réalité historique, c’est qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire, les énergies s’ajoutent les unes aux autres, quand le développement d’une nouvelle source ne stimule pas les anciennes. Pour Philonomist, il dissèque le mythe de la transition sur lequel il prépare un ouvrage à paraître (janvier 2024).
Extrait de conférence de l'Historien des techniques et de l'anthropocène, J.B Fressoz (septembre 2023). Pour sortir des idées reçues et comprendre ce qu'implique réellement une éventuelle transition.
Le phénomène pourrait accélérer le réchauffement climatique.
On le savait déjà, les grands prédateurs tel le loup ont des effets bénéfiques d’un point de vue écologique : sélection naturelle, maîtrise des populations d’ongulés, réduction des risques sanitaires… Trop peu d’études cherchent à estimer les bénéfices économiques importants dus à leur présence par la réduction des dégâts agricoles et forestiers. Moins connus encore sont les effets de limitation des accidents routiers, pourtant importants.
J’ai reproduit un texte du livre collectif Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public paru en 2022 aux éditions du Seuil et supervisé par Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières. Dans ce texte, l’historien Jean-Baptiste Fressoz explique pourquoi le récit d’une « prise de conscience » écologique récente est en grande partie factice – « la plupart des sociétés se sont préoccupées à leur façon de leur environnement ». Sous l’Ancien régime, les policiers étaient par exemple les premiers écologistes de France. La police locale avait en effet le pouvoir de fermer des établissements qui importunaient le voisinage avec leurs rejets polluants. Le mythe du réveil écologique sert avant tout les industriels. Et les influenceurs pro-industrie qui font leur beurre sur le désastre en cours. Jean-Marc Jancovici ou encore Thomas Wagner (Bon Pote) sont régulièrement présentés comme des prophètes de la « prise de conscience », du « réveil écologique ».
Ces institutions, dont l’intervention reste précieuse en cas de choc économique, sont aujourd’hui appelées à adopter une vision plus proactive que réactive.
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Comment lutte-t-on aujourd'hui pour l'écologie ? Quelles relations ces luttes entretiennent-elles avec les autres luttes sociales ? Un nouvel ouvrage de la collection Puf/vie des idées étudie les évolutions récentes de ces luttes et leurs liens avec les autres mobilisations sociales. Cet essai constitue l'introduction de l'ouvrage Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées en mai 2023. De tradition plus récente que les autres luttes sociales, les mobilisations écologiques (...)
La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies.


Langue(3/3)
Médias(8/8)
Résultats pour:
Jean-Baptiste

juin 2024

L'impossible transition ? Un débat avec : - Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement, auteur de « Sans transition » (Éditions du Seuil) - François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à HEC Paris - Animé par Sébastien Billard, journaliste au Nouvel Obs Ce grand rendez-vous organisé par le Nouvel Obs et l'Académie du climat donne la parole à des philosophes, des économistes, des activistes et de nombreux.ses artistes convié·e·s pour réfléchir ensemble à un futur désirable. Et si nous essayions, tous ensemble, durant l’espace d’un week-end, de mettre un peu de côté les difficultés que nous avons à transitionner vers une civilisation écologique, enfin respectueuse de l’humain et du vivant ? Et si nous nous efforcions plutôt d’ouvrir le champ, immense et vivifiant, des possibles ? Car il est clair que notre futur n’est que celui que nous aurons la force d’imaginer avant

avril 2024

Aujourd’hui l’écologie sépare, voire oppose, celles et ceux qu’elle devrait réunir, tant elle reste dispersée entre des intérêts souvent antagoniques. Comment sortir de cette impasse ?
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.
Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz s’attaque au concept de transition énergétique dans son dernier livre intitulé "Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie".

mars 2024

La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des transitions —du bois au charbon puis du charbon au pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables. Pourtant, les énergies entrent en symbiose autant qu’en concurrence et ces relations expliquent pourquoi elles tendent à s’additionner plutôt qu’à se substituer. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?

février 2024

Lecture : Dès les premiers mots le challenge est posé. L’auteur nous propose un autre regard sur l’histoire des énergies. Et cela commence par l’évocation de l’évolution des consommations de chaque ressource énergétique, dans l’ensemble de leurs usages.

janvier 2024

Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, doit nous faire réfléchir
Les discours sur la transition sont des leurres : celle-ci n’a pas été amorcée, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Au lieu de « fantasmer sur un monde zéro carbone en 2050 », il faudrait une décroissance matérielle.
Rarement un livre d'histoire, de l'énergie qui plus est, n'aura eu tant d'écho médiatique. Dans son dernier essai, Jean-Baptiste Fressoz s'emploie à démontrer que la transition énergétique, prônée depuis les années 1970, n'a pas eu lieu et ne se produira pas dans les temps pour répondre à l'urgence climatique. Au lieu de se substituer les unes aux autres au fil du temps, les énergies se sont empilées portées par une consommation toujours plus importante. Ce à quoi ses défenseurs répondent que tout peut arriver et que le "défaitisme" ne mène à rien.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050.
Jean-Baptiste Fressoz vous présente son ouvrage "Sans transition : une nouvelle histoire de l'énergie" aux éditions Seuil. Entretien avec Thimothée Duverger....
Entretien réalisé par Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt. Tu as récemment publié des articles1 remettant en cause la notion de transition énergétique, en montrant notamment que cette notion biaise la manière dont on pense les transformations aujourd’hui nécessaires face au changement climatique. Est-ce que tu peux nous rappeler quels sont tes arguments principaux ?
Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ? L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.

décembre 2023

L’écologie politique est dans une impasse au sein de la France populaire. La gauche peut pourtant rompre avec les discours moralisateurs.
A Marseille, les invités du Climat Libé Tour ont tenté ce samedi de répondre à une question cruciale : comment arrêter l’hémorragie plastique qui pollue les mers, les airs, et nos organismes ?

novembre 2023

COP ou pas COP, notre mutation énergétique n’aura pas lieu. Pour Jean-Baptiste Fressoz, historien français de l’environnement, citoyens, politiques et scientifiques se sont fait enfumer par la notion, bien pratique, de “transition”.
COP ou pas COP, notre mutation énergétique n'aura pas lieu...

octobre 2023

La transition énergétique est-elle un mythe ? Une arnaque ? Diminuer l'usage du pétrole, du gaz et du charbon pour rester vers les +2° de réchauffement, est-ce une chimère ? C'est la thèse de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qu'on présente et critique dans ce nouveau format. Toutes les sources de la vidéo sont en accès libre sur notre site : https://www.osonscomprendre.com/video... Pour nous soutenir et découvrir toutes nos autres vidéos Osons Comprendre, c'est ici : https://www.osonscomprendre.com/
La nécessité de devoir effectuer une transition énergétique est, aujourd’hui, globalement reconnue. Mais pour l’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, il s’agit d’un leurre. Car la réalité historique, c’est qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire, les énergies s’ajoutent les unes aux autres, quand le développement d’une nouvelle source ne stimule pas les anciennes. Pour Philonomist, il dissèque le mythe de la transition sur lequel il prépare un ouvrage à paraître (janvier 2024).

septembre 2023

Extrait de conférence de l'Historien des techniques et de l'anthropocène, J.B Fressoz (septembre 2023). Pour sortir des idées reçues et comprendre ce qu'implique réellement une éventuelle transition.

juillet 2023

Le phénomène pourrait accélérer le réchauffement climatique.
On le savait déjà, les grands prédateurs tel le loup ont des effets bénéfiques d’un point de vue écologique : sélection naturelle, maîtrise des populations d’ongulés, réduction des risques sanitaires… Trop peu d’études cherchent à estimer les bénéfices économiques importants dus à leur présence par la réduction des dégâts agricoles et forestiers. Moins connus encore sont les effets de limitation des accidents routiers, pourtant importants.
J’ai reproduit un texte du livre collectif Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public paru en 2022 aux éditions du Seuil et supervisé par Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières. Dans ce texte, l’historien Jean-Baptiste Fressoz explique pourquoi le récit d’une « prise de conscience » écologique récente est en grande partie factice – « la plupart des sociétés se sont préoccupées à leur façon de leur environnement ». Sous l’Ancien régime, les policiers étaient par exemple les premiers écologistes de France. La police locale avait en effet le pouvoir de fermer des établissements qui importunaient le voisinage avec leurs rejets polluants. Le mythe du réveil écologique sert avant tout les industriels. Et les influenceurs pro-industrie qui font leur beurre sur le désastre en cours. Jean-Marc Jancovici ou encore Thomas Wagner (Bon Pote) sont régulièrement présentés comme des prophètes de la « prise de conscience », du « réveil écologique ».

juin 2023

Ces institutions, dont l’intervention reste précieuse en cas de choc économique, sont aujourd’hui appelées à adopter une vision plus proactive que réactive.
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

mai 2023

Comment lutte-t-on aujourd'hui pour l'écologie ? Quelles relations ces luttes entretiennent-elles avec les autres luttes sociales ? Un nouvel ouvrage de la collection Puf/vie des idées étudie les évolutions récentes de ces luttes et leurs liens avec les autres mobilisations sociales. Cet essai constitue l'introduction de l'ouvrage Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées en mai 2023. De tradition plus récente que les autres luttes sociales, les mobilisations écologiques (...)
La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies.