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Comment devient-on un bourreau ? Déshumanisation, rancœurs, effet de groupe... Les explications sont multiples.
La mise en alerte de la « force de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat, y compris nucléaire » a impressionné bon nombre de commentateurs et surtout le citoyen lambda souvent peu au fait des subtilités propres à la dissuasion.
L'expert militaire estime que pour l'instant, on a affaire à quelque chose de "très dosé", qui vise d'abord à réduire le potentiel stratégique ukrainien.
Deux tendances s’affrontent aujourd’hui : la conviction d’être arrivés à la fin des guerres majeures et la conviction d’être un jour confrontés à une guerre totale.
Bruits de bottes aux frontières russo-ukrainiennes en avril1, appel à la désescalade et à l’arrêt des provocations russes sur ses marches traditionnelles, perception de la menace systémique chinoise2, confrontation sino-indienne dans l’Himalaya, mise en évidence de la faiblesse européenne face aux rodomontades d’États nationalistes et autoritaires, enjeux militaires autour du « déni d’accès » russe, implication du GRU (direction générale des renseignements militaires russes) dans l’explosion d’entrepôts d’armes en Tchéquie et destinées à l’Ukraine en 2014, usage de l’hybridation alliant stratégies indirectes et usage militaire classique, insistance occidentale sur le rôle stratégique des forces terrestres3 : tout concourt à suggérer un retour des engagements militaires, sinon du spectre de la haute intensité et ... de l’ascension aux extrêmes. L’annexion de la Crimée est passée par là, tout comme la « question chinoise ».
Le 5 février prochain, le traité New START [1] de contrôle des armements nucléaires stratégiques (portée supérieure à 5.500 km) entre les Etats-Unis et la Russie doit expirer. Il fut signé par Obama et Medvedev en 2010 et ratifié le 5 février 2011.
La fuite en avant du président américain et la question de son incompétence sur fond de destitution pourraient aboutir à un usage incontrôlé des armes nucléaires. Suivons la mallette appelée "zero Halliburton" - et son mode d'emploi - qui accompagne partout le Président.