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sophie
Géochimiste de renommée internationale, Charles Langmuir est professeur à Harvard. Il s'intéresse en particulier à l'évolution de notre planète et à la place de l'être humain sur Terre. Le scientifique américain lance l'alerte pour la planète et "les attaques contre la science" dans son pays.
Certains chercheurs explorent actuellement la possibilité de construire la vie en utilisant une structuration inverse à celle observée dans la nature – un phénomène appelé "vie miroir". Ces recherches ont pour but de développer des protéines miroirs et d'en tirer un potentiel thérapeutique. Un groupe de scientifiques alerte sur les risques potentiellement "dévastateurs" pour l'homme, les animaux et les écosystèmes si ces bactéries étaient créées et relâchées dans la nature. Éclairage.
C’est la cinquième fois que la Fondation "Ceci n’est pas une crise" sonde les Belges, et cette cinquième vague confirme ce que disait la précédente, qui date de 2023 : les Belges sont demandeurs d’un pouvoir fort. 69% des sondés voudraient "un dirigeant fort qui appelle directement au peuple, un rejet de tous les contre-pouvoirs, de toutes représentations de toutes les élites". Ce score est 4 points plus élevés qu’en 2023, mais surtout 17 points plus élevés qu’en 2020, lors de la première édition de ce sondage.
Alors que les scientifiques américains manifestent ce 7 mars face aux attaques de l'administration Trump contre la science, focus sur l'impact mondial de ces coupes budgétaires sur la science météo et climatique.
Une conscience élevée rend difficile l’espoir, la motivation, l’engagement dans des projets, la prise d’initiative. On perçoit, grâce à la conscience, la perfection ou du moins le bien, on sait qu’il est possible selon les lois du Réel.
De l’Europe aux États-Unis, plusieurs projets de jumeaux numériques promettent de surveiller – et prédire – les bouleversements climatiques en cours sur notre planète avec une précision inédite. Des outils dotés d’une puissance de calcul faramineuse, et qui font débat parmi les scientifiques.
Nous avons rencontré Bruno Latour le 28 avril 2017, dans son bureau à Sciences PO, rue de Grenelle à Paris. Nous lui avons proposé de le faire réagir à plusieurs extraits de textes issus principalement de ses ouvrages, de Nous n’avons jamais été modernes (1991) à Face à Gaïa (2016), afin de traquer avec lui ce qu’il appelle « le monstre moderne ».
Et si les « accélérationnistes de la décadence », courant influent représenté par le philosophe Nick Land et le blogueur Curtis Yarvin, avaient défini avant tout le monde le programme de la nouvelle administration Trump ? Le jeune politiste Arnaud Miranda, qui vient de consacrer une thèse à ces idéologues des « Lumières sombres », nous explique qui ils sont et quelle est leur influence sur le président américain. Une analyse stupéfiante !
« Je vais encore vous parler de Donald Trump. Désolé. Mais il se passe tellement de choses du côté de Washington qu’on oublie parfois qu’il a accédé au pouvoir il y a quinze jours seulement. C’est justement cette stratégie d’accumulation que je voudrais évoquer. En multipliant les annonces et les actes les plus ahurissants, le nouveau président et ses acolytes visent à créer un état de sidération qui anesthésie toute capacité de réaction.
Aux yeux du philosophe Marc Crépon, l’État est violent par essence, et la non-violence utopique : « À l’origine de tout régime politique, il y a toujours de la violence. Pour savoir quelle est, de deux formes de violence, la plus légitime, nous devons en appeler à un principe qui transcende le droit, qui est celui de la justice...
L'agriculture wallonne utilisait pour ses pesticides un peu plus de 4 % de substances actives Pfas en 2010. Désormais, ce serait aux alentours de 7 %, selon l'ASBL Corder, qui vient de consacrer une étude sur le sujet. Les scientifiques dénoncent les risques pour l'homme et la nature.
Ecolo, après sa double débâcle électorale, lance un processus de transformation, avec une enquête et un appel aux citoyens.
Plus que d'être désiré ou craint, le transhumanisme demande à être compris. On peut y voir un symptôme de notre société collectivement individualiste et culturellement techniciste.
Le journalisme gagnerait à couvrir ce qui ne se passe pas, par-delà ce qui se produit. Il peut se révéler plus important encore qu’en certaines circonstances des choses n’adviennent pas, que ce qui se donne à traiter comme « faits ». Ainsi, le non-événement de l’année en Acadie et au Nouveau-Brunswick concerne l’absence presque complète de considérations lors de la dernière campagne électorale pour l’enjeu même du XXIe siècle, les perturbations climatiques et la catastrophe écologique dans lesquels nous nous enlisons collectivement.
..C’est une crise des vivants : sous la forme de la sixième extinction des espèces, comme de la fragilisation des dynamiques écologiques par le changement climatique, et de la réduction des potentiels d’évolution de la biosphère. Mais c’est aussi une crise d’autre chose, de plus discret, et peut-être plus fondamental. Ce point aveugle (c’est l’hypothèse de travail), c’est que cette crise actuelle, plus qu’une crise des sociétés humaines d’un côté, plus qu’une crise des vivants de l’autre, est une crise de nos relations au vivant.
Le mercredi 5 décembre dernier, Usbek & Rica a organisé son deuxième Book Club à la librairie Libralire, à Paris. L’occasion d’échanger avec l’ingénieur Philippe Bihouix autour de sa bande dessinée Ressources. Un défi pour l’humanité, parue aux éditions Casterman.
La Californie a déclaré l'état d'urgence dans la crise de la grippe aviaire. Dans le même temps, un premier cas grave de contamination humaine au virus H5N1 a été détecté en Louisiane. L'analyse de l'épidémiologiste Marius Gilbert et du virologue Steven Van Gucht.
Climate Central a évalué comment le réchauffement des températures, attribué au dérèglement climatique, a affecté le nombre de jours à + 0°C en décembre, janvier et février dans 123 pays de l'hémisphère nord entre 2014-2023.
La rationalité occidentale, dualiste et anthropocentrée, serait selon l’écoféministe australienne Val Plumwood, à l’origine de la crise écologique. Il est temps de procéder à une nouvelle Critique de la Raison. À propos de : Val Plumwood, La crise écologique de la raison, Puf
Aujourd’hui, l’Atlas Network affirme ne plus travailler sur les questions environnementales. Cependant, quand on examine les activités des think tanks qui sont ou ont été partenaires du réseau, ils restent nombreux à s’opposer aux politiques de réduction des émissions de CO2. Leurs messages et leurs tactiques révèlent une convergence entre une vision du monde ultra-libérale, les intérêts de l’industrie fossile… et les narratifs portés par les groupes politiques les plus réactionnaires, de Trump au RN en France.
Faute d'accord sur l'objectif de financement, la conférence sur le climat est entrée dans les prolongations. "Franchement, c'est assez navrant", réagit Lucie Basch, cofondatrice de l'application Too Good To Go.
Dans un rapport publié début novembre, le réseau des banques centrales mondiales consacré au verdissement du système financier (NGFS) tire la sonnette d’alarme : si les trajectoires climatiques actuelles se poursuivent, les pertes économiques causées par l’emballement des températures pourraient atteindre 15 % du PIB l’échelle mondiale en 2050. Soit entre deux et quatre fois que ce qu’anticipaient les évaluations précédentes.
Dévoilé par le gouvernement le 25 octobre, le plan national d’adaptation au changement climatique (ou PNACC) invite à interroger la notion même d'adaptation. Peut-on réellement s'ajuster à une telle hausse des températures ? Et surtout, à quel prix ? Entretien avec Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat.
La capitale indienne n’a pas enregistré une seule journée avec un indice de l’air de bonne qualité cette année. Contrevenant aux interdictions, des pèlerins se baignent dans les eaux toxiques de la rivière Yamuna.
Un hors-série du « Monde » retrace la vie et la complexité de l’itinéraire intellectuel de cette femme d’exception qui a pensé le XXᵉ siècle.
Dans son essai Pourquoi l’écologie perd toujours (paru aux éditions du Seuil le 11 octobre), Clément Sénéchal, ex porte-parole de Greenpeace, explique comment l’écologie s’est constituée comme un objet de lutte pour privilégiés avides de happenings médiatiques. Et esquisse des pistes pour bâtir l’écologie du futur, résolument ancrée dans les réalités sociales. Entretien.
Omniprésentes et ultra-persistantes, les substances poly et perfluorées (PFAS), qualifiées de « polluants éternels », ne contaminent pas seulement nos corps. De l'île-de-France à l'Himalaya, c'est la planète dans son ensemble qui est désormais atteinte. Un péril silencieux dont les conséquences pourraient s'étaler sur des millénaires. Explications.
Défraîchis, moisis, usés, cassés, abîmés, ébréchés, les déchets sont la face cachée de nos sociétés de
(sur)consommation qui privilégient le neuf et le clinquant. Pourtant, étudier nos représentations des immondices et analyser les réactions qu’elles suscitent nous apprend beaucoup sur nous-mêmes et sur le fonctionnement de nos sociétés. Dans un contexte de crise écologique, l’analyse philosophique des déchets dépasse l’approche symbolique pour mettre en lumière les aspects normatifs de la question du traitement physique des rebuts, habituellement circonscrite au seul domaine technique.
Méthodes de pêche destructrices, lobbies de la pêche industrielle, complicité des politiques... La militante Claire Nouvian pourfend inlassablement les forces qui détruisent l’océan. À l'approche du festival Atmosphères, elle nous a fait part de son inquiétude et de sa détermination face au sort de la planète bleue.
Abaissement du plafond d’émissions de CO₂ des voitures, prise en compte de l’empreinte carbone des batteries… Les règles européennes mises en place pour organiser la transition écologique du secteur agitent les constructeurs automobiles. Mais tous n’adoptent pas la même stratégie.
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Géochimiste de renommée internationale, Charles Langmuir est professeur à Harvard. Il s'intéresse en particulier à l'évolution de notre planète et à la place de l'être humain sur Terre. Le scientifique américain lance l'alerte pour la planète et "les attaques contre la science" dans son pays.
Certains chercheurs explorent actuellement la possibilité de construire la vie en utilisant une structuration inverse à celle observée dans la nature – un phénomène appelé "vie miroir". Ces recherches ont pour but de développer des protéines miroirs et d'en tirer un potentiel thérapeutique. Un groupe de scientifiques alerte sur les risques potentiellement "dévastateurs" pour l'homme, les animaux et les écosystèmes si ces bactéries étaient créées et relâchées dans la nature. Éclairage.
C’est la cinquième fois que la Fondation "Ceci n’est pas une crise" sonde les Belges, et cette cinquième vague confirme ce que disait la précédente, qui date de 2023 : les Belges sont demandeurs d’un pouvoir fort. 69% des sondés voudraient "un dirigeant fort qui appelle directement au peuple, un rejet de tous les contre-pouvoirs, de toutes représentations de toutes les élites". Ce score est 4 points plus élevés qu’en 2023, mais surtout 17 points plus élevés qu’en 2020, lors de la première édition de ce sondage.
Alors que les scientifiques américains manifestent ce 7 mars face aux attaques de l'administration Trump contre la science, focus sur l'impact mondial de ces coupes budgétaires sur la science météo et climatique.
Une conscience élevée rend difficile l’espoir, la motivation, l’engagement dans des projets, la prise d’initiative. On perçoit, grâce à la conscience, la perfection ou du moins le bien, on sait qu’il est possible selon les lois du Réel.
De l’Europe aux États-Unis, plusieurs projets de jumeaux numériques promettent de surveiller – et prédire – les bouleversements climatiques en cours sur notre planète avec une précision inédite. Des outils dotés d’une puissance de calcul faramineuse, et qui font débat parmi les scientifiques.
Nous avons rencontré Bruno Latour le 28 avril 2017, dans son bureau à Sciences PO, rue de Grenelle à Paris. Nous lui avons proposé de le faire réagir à plusieurs extraits de textes issus principalement de ses ouvrages, de Nous n’avons jamais été modernes (1991) à Face à Gaïa (2016), afin de traquer avec lui ce qu’il appelle « le monstre moderne ».
Et si les « accélérationnistes de la décadence », courant influent représenté par le philosophe Nick Land et le blogueur Curtis Yarvin, avaient défini avant tout le monde le programme de la nouvelle administration Trump ? Le jeune politiste Arnaud Miranda, qui vient de consacrer une thèse à ces idéologues des « Lumières sombres », nous explique qui ils sont et quelle est leur influence sur le président américain. Une analyse stupéfiante !
« Je vais encore vous parler de Donald Trump. Désolé. Mais il se passe tellement de choses du côté de Washington qu’on oublie parfois qu’il a accédé au pouvoir il y a quinze jours seulement. C’est justement cette stratégie d’accumulation que je voudrais évoquer. En multipliant les annonces et les actes les plus ahurissants, le nouveau président et ses acolytes visent à créer un état de sidération qui anesthésie toute capacité de réaction.
Aux yeux du philosophe Marc Crépon, l’État est violent par essence, et la non-violence utopique : « À l’origine de tout régime politique, il y a toujours de la violence. Pour savoir quelle est, de deux formes de violence, la plus légitime, nous devons en appeler à un principe qui transcende le droit, qui est celui de la justice...
L'agriculture wallonne utilisait pour ses pesticides un peu plus de 4 % de substances actives Pfas en 2010. Désormais, ce serait aux alentours de 7 %, selon l'ASBL Corder, qui vient de consacrer une étude sur le sujet. Les scientifiques dénoncent les risques pour l'homme et la nature.
Ecolo, après sa double débâcle électorale, lance un processus de transformation, avec une enquête et un appel aux citoyens.
Plus que d'être désiré ou craint, le transhumanisme demande à être compris. On peut y voir un symptôme de notre société collectivement individualiste et culturellement techniciste.
Le journalisme gagnerait à couvrir ce qui ne se passe pas, par-delà ce qui se produit. Il peut se révéler plus important encore qu’en certaines circonstances des choses n’adviennent pas, que ce qui se donne à traiter comme « faits ». Ainsi, le non-événement de l’année en Acadie et au Nouveau-Brunswick concerne l’absence presque complète de considérations lors de la dernière campagne électorale pour l’enjeu même du XXIe siècle, les perturbations climatiques et la catastrophe écologique dans lesquels nous nous enlisons collectivement.
..C’est une crise des vivants : sous la forme de la sixième extinction des espèces, comme de la fragilisation des dynamiques écologiques par le changement climatique, et de la réduction des potentiels d’évolution de la biosphère. Mais c’est aussi une crise d’autre chose, de plus discret, et peut-être plus fondamental. Ce point aveugle (c’est l’hypothèse de travail), c’est que cette crise actuelle, plus qu’une crise des sociétés humaines d’un côté, plus qu’une crise des vivants de l’autre, est une crise de nos relations au vivant.